Combattre la crise !

janvier 8, 2009 on 8:07 | In Economie, Europe, France, Insolite | Commentaires fermés

C’est bien connu, en période de ralentissement économique, il est important, dans la mesure où c’est possible, de se faire plaisir de temps en temps afin de rompre un cycle d’économies imposé.

Bref, JusMurmurandi a cherché quelques idées à vous proposer, qui sont des destinations accessibles.

La première vous permettra de prendre un peu de hauteur, tout en restant à Paris.

Un hôtel installé original vous permettra de passer une nuit unique (car chaque réservation ne vous permet de réserver qu’une seule nuit à la fois). Et avoir une vue unique (elle aussi) sur la capitale.

Voici Everland. Mais dépêchez vous, la disponibilité n’est assurée que jusqu’en avril prochain.

Car il est posé sur le Palais de Tokyo et sera bientôt déplacé.

 

Hotel Everland Paris

Hotel Everland Paris

Si vous cherchez quelque chose de plus original, genre je m’envoie en l’air tout en restant au sol, JusMurmurandi vous propose de vous rendre à Stockholm.

Tout d’abord, même s’il fait particulièrement froid en ce moment en France, il risque quand même de faire encore plus froid en Suède. 

Rendez vous donc à l’aéroport d’Arlanda, où vous pourrez accéder par un vol régulier. Et pas la peine d’aller plus loin.

Car un ingénieux chef d’entreprise a racheté un Boeing 747 d’une compagnie en faillite et l’a transformé…en hôtel.

25 chambres de différentes classes, y compris une installée dans le cockpit et une suite nuptiale, seront disponibles en principe à la mi janvier.

Jumbo hostel

Jumbo hostel

Alors qui a dit que JusMurmurandi allait vous laisser tout seul, dans un coin, en train de broyer du noir ?

Pour en savoir plus :

http://www.everland.ch/fr/home/

http://www.jumbohostel.com/DynPage.aspx?id=64660&mn1=5291

Le Machin

janvier 6, 2009 on 9:32 | In Best of, Coup de gueule, Europe, France, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

C’est ainsi que Charles de Gaulle appelait l’ONU.

Et on le comprend. Car une fois encore, la preuve nous est donnée que l’ONU ne sert pas à grand chose.

Un conflit de plus, cette fois au Moyen Orient, qui se déclenche sans que l’organisation des nations unies n’intervienne pour l’empêcher, avant ou après.

Et on retrouve donc Nicolas Sarkozy enfilant son manteau gaulliste pour prendre une initiative individuelle car les initiatives collectives ne sont, elles, que jérémiades et imprécations.

Aller voir les chefs d’états, même si l’on n’a plus « que » le mandat de Président de la République française, c’est toujours mieux que de rester tranquillement à New York en distillant la bonne parole comme seule tentative de rétablir la paix. Tandis que l’on laisse les gesticulations d’un fou, Ahmadinejad, se dérouler dans la totale indifférence. Ou encore un autre chef d’Etat, Mugabe, assassiner son pays en toute quiétude. Sans parler du Congo etc. etc.

Bref, le Machin, de Gaulle l’avait bien compris des décennies avant, ne sert à rien.

JusMurmurandi pose alors une question.

Alors que le monde traverse un ralentissement économique sans précédent, que les gouvernements mettent la main à la poche, le plus souvent vide et/ou trouée sans parler de réduire le train de vie de leurs états respectifs à hauteur de leurs dépenses nouvelles, qu’est ce que l’on attend, Bon Dieu, pour les supprimer, tous ces « Machins » inutiles ????

Avez-vous de la monnaie?

décembre 10, 2008 on 7:12 | In Economie, Europe, France, International | Commentaires fermés

Cette année l’hiver qui arrive s’est emparé non seulement du temps qu’il fait, mais, semble-t-il de la planète entière, pétrifiée par la crise.

Quoi de plus normal que, dans ces conditions, l’Europe, au climat largement tempéré, souffre moins que l’Ukraine ou la Russie?

En Russie, par exemple, il y a encore 6 mois si arrogante, avec ses milliardaires insolents, sa poussée pour la reconquête de son rang de super-puissance, sa reconnaissance des provinces séparatistes de Géorgie et ses prédictions d’un pétrole à 250$ le baril en 2009. Aujourd’hui, le capital fuit le pays par dizaines de milliards de dollars, le rouble baisse, la banque centrale est contrainte de pousser les taux d’intérêts à 13% pour soutenir sa monnaie, ce qui évidemment aggrave d’autant la crise, et ses milliardaires endettés sont en faillite virtuelle, maintenus artificiellement par des banques sur ordre du Kremlin.

En Ukraine, parent pauvre de la Russie, la situation est encore pire, parce que la monnaie locale, la Hryvnia, a perdu 50% de sa valeur en quelques mois, et que le pays, sous perfusion du Fonds Monétaire International, a du prendre l’engagement de la laisser flotter, ce qui, en l’occurrence, veut dire la laisser couler. Les conséquences sont classiques: la fonte de la monnaie provoque le renchérissement en monnaie locale de tout ce qui est importé, donc une inflation, que la production locale, et donc les salaires, ne peuvent compenser, c’est la douloureuse austérité comme beaucoup de pays en ont connu dans les années 70 et 80, notamment en Amérique centrale et en Amérique latine.

Lequel continent ne faillit pas à sa réputation, puisque l’Argentine, et, dans une moindre mesure le Brésil, se retrouvent à nouveau dans la même situation: monnaie qui dérape, endettement étranger qui enfle, forte inflation et perte de confiance, avec, au bout de la route, la culbute pour le niveau de vie d’une population dont beaucoup sont encore sous le seuil de la pauvreté.

Car il y a un point commun à toutes ses situations: des ressources en monnaie locale et des emprunts en devises étrangères, ce qui, en termes polis, s’appelle un risque de change. Et qui ressemble furieusement à ce que nos collectivités locales ont contracté sous le nom d’ « emprunts toxiques ».

Mais ce point commun ne concerne pas les pays du continent européen, car il y a un aspect sur lequel personne ne s’attarde, et qui, pourtant, le mérite amplement. La monnaie. Si ces pays sont en difficulté non pas comme nous, mais deux fois, trois fois, cinq fois, dix fois plus que nous, c’est parce que nous bénéficions d’une monnaie qui ne dérape pas. Déjà quand le pétrole montait à 147$ le baril, suivi des autres matières premières et denrées alimentaires, la hausse de l’euro contre le dollar amortissait le choc.

Et aujourd’hui, après la pire tempête financière que le monde moderne ait connu, force est de reconnaître qu’il n’y a pas eu de tension sur l’euro. Pas la moindre. Alors que beaucoup d’experts jugeaient que cette monnaie artificielle rassemblant des pays aux économies diverses, parfois divergentes, exploserait à la première alerte, rien. Pendant ce temps-là, la livre sterling tombe à son plus bas niveau contre le dollar, et le yen monte au ciel. L’une renchérit la vie en Angleterre au plus mauvais moment pour ce pays importateur, tandis que l’autre pénalise les exportations d’un pays exportateur.

Ce triomphe silencieux de l’euro quand le monde des devises n’est, autour de ce pôle de stabilité, que tempête, fureur, ruine et larmes, valait bien, à notre avis, un hommage à tous ses géniteurs, et permet à JusMusmurandi de s’écrier, parodiant le Général, « l’Euro, l’Euro, l’Euro! »

euros

La bulle qui engloutit le monde

décembre 6, 2008 on 7:34 | In Economie, Europe, France, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Si JusMurmurandi pouvait prédire avec certitude la profondeur et la durée de la crise économique et financière qui frappe le monde entier, il y a longtemps que vous ne pourriez plus nous lire. D’abord parce que notre serveur se serait écroulé sous le volume de trafic. Ensuite parce que nous serions tous partis pour une île pour milliardaires après avoir gagné quelque menu argent grâce à cette prédiction…:-)

Ce n’est pas pour autant une raison de ne pas tenter d’analyser une situation qui montre autant de raisons de craindre que d’espérer. Quelles sont-elles?

Les raisons de craindre sont simples.

D’abord, le monde financier a commis les mêmes excès qui ont conduit à la crise de 1929. Si les modalités sont différentes, le résultat est le même: trop de crédit par rapport aux fonds propres des banques ont rendu celles-ci incapables de faire face au ralentissement cyclique de l’économie et aux défauts de remboursements de crédit qui l’accompagnent. Ensuite, les techniques modernes de levier, de produits dérivés, de titrisation, de rehaussement de crédit et autres engagements par signatures ont encore démultiplié ce montant de crédit octroyé et les risques associés, surtout quand les opérateurs étaient non plus des banques, mais aussi des hedge funds, dont l’existence même repose sur leur capacité à servir des rendements importants à leurs clients, et donc à prendre les risques qui vont de pair.

Si l’on restreint les risques que les banques et autre intervenants financiers pourront désormais prendre pour éviter le retour de pareilles folies, comme cela a été fait après la Dépression des années trente, le crédit sera ipso facto restreint lui aussi, et, avec lui, l’activité économique dont il est l’oxygène. D’où une longue et dure gueule de bois après une orgie de crédit.

Un signe plus inquiétant encore: les taux d’intérêt en dollars sont à 0 pour les emprunts à 3 mois, alors que l’inflation est à 2%, ce qui indique un rendement négatif. Or la logique veut qu’il y ait rendement négatif seulement quand il y a anticipation de baisse des prix. Cela s’appelle la déflation, et c’est le scénario noir qui a conduit au désastre des années trente, ou à l’asthénie japonaise des années 80, avec une quinzaine d’années sans croissance.

Mais, face à ces perspectives sombres, les raisons d’espérer ne sont pas nulles pour autant:

D’abord les dirigeants politiques du monde entier ont lu leurs classiques, dont Keynes. Ils savent qu’une dépression-déflation serait meurtrière, et ils injectent des masses sans précédent d’argent public pour re-dynamiser l’économie, alors que le président américain Hoover, pensant que l’orthodoxie financière permettrait à l’Amérique de s’en sortir, avait littéralement corseté une économie déjà exsangue, avec les résultats que l’on sait.

Ensuite, il y a des poches de croissance encore vigoureuse en Chine, en Inde et de façon générale dans les pays émergents. Ils vont servir à amortir une partie de la baisse de cycle économique. De même, il y a une épargne colossale dans le monde, tant au niveau des particuliers que des entreprises, ou de certains États. Il y a donc un problème de réorientation pour que cette épargne finance la reprise, ce qui est un problème qui n’est pas insoluble.

Va contribuer aussi à notre redémarrage la baisse du prix du pétrole et des matières premières, qui représente au moins 500 milliards de dollars annuels de coût en moins pour les pays développés. C’est un choc de croissance, à l’envers de celui subi les 3 dernières années, avec un hausse vertigineuse des cours. La forte baisse des taux d’intérêts va dans le même sens, réduisant les déficits des Etats endettés et réduisant l’appétence des individus à épargner au lieu de consommer.

La clef qui ouvre vers cette sortie de crise porte un nom: la confiance. Si les mesures gouvernementales sont suffisantes pour convaincre les particuliers d’ouvrir à nouveau les cordons de leurs bourses et de réduire leur taux d’épargne, et les entreprises d’embaucher puis d’investir pour satisfaire le demande renaissante, le pari sera gagné.

Mais, après, il faudra faire face aux gigantesques dettes accumulées par les États pour relancer, ainsi qu’aux masses d’argent ainsi injectées, qui auront un caractère fortement inflationniste. C’est-à-dire que, pour nous en sortir, et alors même que nombreux critiquent Alan Greenspan pour avoir « monnayé » (en clair, acheté) la prospérité au prix de liquidités nouvelles pour éviter tous les accidents qui ont jalonné sa présidence de la Réserve fédérale américaine, créant ainsi les conditions d’une suite de bulles financières, le monde est en train de créer une super-bulle, une hyper-bulle, une giga-bulle comme jamais même Greenspan n’eût osé en imaginer.

Et JusMurmurandi sait une chose ou deux en matières d’économie. Notamment que toute bulle finit par exploser, quoique, chaque fois, nous pensions avoir retenu les leçons du passé.

Et qu’en classe, l’élève qui « bulle » est celui qui ne travaille pas, et quand sa note est une bulle, cela veut dire que sa copie a été notée « zéro ».

Il n’y a pas de petites économies !!

novembre 25, 2008 on 4:43 | In Best of, Economie, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Proverbe bien connu, lorsque les temps sont durs, il faut faire des efforts.

Tous, sans exception. Et a fortiori lorsque l’on est au sommet, il faut montrer l’exemple.

Car réunir des têtes pensantes pour atténuer les effets de la crise, c’est bien.

Créer des plans de relance pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être [avec l'argent des contribuables], c’est louable.

Mais que dire alors d’une contribution personnelle, que les fonctionnaires mettent aussi la main à la poche pour contribuer de leurs propres deniers et subissent sur leurs revenus des effets de la crise comparables à leurs homologues du privé ?

Impensable, incroyable, inimaginable, démagogue ?

Et pourtant si, c’est possible !!

Les fonctionnaires vont recevoir cette année une partie variable de leur rémunération en baisse de moitié par rapport à 2007, et 19% de moins en 2009 qu’en 2008.

Personne n’est dans la rue. Tout le monde comprend, accepte, et se réjouit que même les fonctionnaires se serrent la ceinture.

Exemplaire non ? On imagine déjà la tête de Bernard Thibaut, en état de décomposition avancée, Chérèque faisant la gueule ou encore Besancenot prêt à dégainer (mais pas son Taser….),  pour ne citer qu’eux.

Non, ce n’est pas possible. JusMurmurandi rêve, a bu, fumé la moquette, ou une combinaison des trois….

On vous avait bien prévenu qu’il ne faut pas croire tout ce que l’on lit sur Internet.

Et on n’est même pas le 1er avril !!!

Et pourtant c’est vrai;  nous avions juste oublié de dire où cette exemplarité à lieu….

A Singapour.

Voici le communiqué de presse.

http://app.psd.gov.sg/data/Press%20Release%20-%20CIVIL%20SERVANTS%20ANNUAL%20PAY%20TO%20FALL.pdf

Des pommes, des bananes, des noix !! L’important, c’est la norme.

novembre 13, 2008 on 5:52 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Pour ceux qui, comme JusMurmurandi, aiment les loufoqueries, vous aurez certainement reconnu le cri de guerre du Grand Babu, personnage essentiel des histoires de Pierre Dac et Francis Blanche, qui donnèrent lieu à un film mémorable intitulé « Signé Furax » à la fin des années 70.

Mais si vous ne connaissez pas ces contes et légendes, alors rassurez vous, Bruxelles veille sur vous.

Car saviez-vous que la Commission Européenne, dans son souci permanent et omniprésent de notre bien, être est allée jusqu’à déterminer l’angle que peuvent prendre bananes et autres concombres, définir le calibre la consistance des carottes que nous trouvons sur les marchés ou encore déclarer que les céleris ne doivent comporter aucune cavité…

Sinon, vous ne saviez donc probablement pas, tel Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, jusqu’à quel degré de perfectionnement Bruxelles se penchait pour notre « bien être » collectif.

Ce sont ainsi 26 fruits et légumes dont les taille, forme, et consistance etc. étaient définis avec (in)tolérance par la Commission. Et pour ceux qui n’entraient pas dans les caractéristiques édictées par Bruxelles, point de sursis, c’était la benne ! Tant pis pour le gâchis, l’important, c’est la norme !

Mais heureusement de telles incongruités (JusMurmurandi s’en voudrait de s’adonner à des actes d’incivilité voire malveillance en utilisant des termes moins avenants…) font désormais partie du passé, en partie à cause de l’augmentation du prix des fruits et légumes qu’elles généraient.

JusMurmurandi ne peut que…se courber, s’incliner devant un tel pragmatisme.

Car n’est il pas en contradiction, en particulier avec la morosité conjoncturelle, de mettre fruits et légumes au rebut au seul motif que leur taille, leur courbe, leur calibre ne correspondraient pas aux canons des fonctionnaires bruxellois ???

Voici revenue la liberté de disposer de légumes et fruits frais, quelle que soit leur apparence.

Concombres incurvés, carottes bombées, vous revoici !!!

On croit rêver.

Mais ce fut un combat terrible, car pas moins de 16 des 27 pays, dont la France, s’opposaient à ce que ces règles soient abolies….

Folie régulatrice, quand tu nous tiens.

Depuis hier, ces normes sont donc écartées, et ce sont plus de 100 pages de règles qui ont été déchirées et jetées aux orties.

Mais ne nous réjouissons pas trop vite, ne courons pas toutes affaires cessantes au marché le plus proche pour apercevoir ces fruits et légumes jusqu’alors honnis par une bureaucratie tentaculaire….

Leur résurrection n’entrera réellement dans les faits qu’à partir de juillet de l’année prochaine…..

Pour tout ce qui concerne la règlementation, et surtout sa suppression, il ne faut jamais confondre vitesse et précipitation….

Barack Obama est il François Mitterrand ?

novembre 5, 2008 on 8:35 | In Best of, Economie, Europe, France, International | 4 Comments

Il est vrai qu’à prime abord, la comparaison n’est pas…Obamanifeste

Car dans un cas nous avons un homme politique nouveau, qui semble Obamagnétiser les foules, et dans un autre un Obamadré qui brigue le poste suprême depuis des décennies.

Si l’un est élu par des grands électeurs, l’autre l’est par scrutin Obamajoritaire.

Mais à regarder de plus près, tous les deux ont suscité un élan Obamagnifique.

L’Amérique veut rompre avec les méthodes Obamachiavéliques de l’équipe Bush et ses échecs politiques, économique et diplomatique et arrêter d’Obamaculer les électeurs….

La France voulait mettre fin à 23 années d’Obamajorité gaulliste, et surtout à l’Obamaladresse politique de Giscard d’Estaing, avec l’aide des Obamanigances de Chirac, allié objectif du PS en 1981.

Et cela c’est un point de ressemblance Obamassif,  tout autant que l’attente de ceux qui ont élu les deux candidats.

Le moment auquel ils arrivent aux affaires est certes très différent: sur le plan Obamacroéconomique, les caisses sont pleines en France en 1981 et vides aux Etats Unis aujourd’hui.

Et c’est pour cela qu’il faut à tout prix qu’Obama prenne soin de ne pas commettre les mêmes erreurs que Tonton;  en dépit de toutes ses Obamagouilles, il dut se résoudre à revenir à une politique de rigueur après trois dévaluations successives du franc par rapport au DeutschMark.

Bref, il faudra au nouveau Président des Etats Unis éviter tout Obamalentendu dès le départ, et il est réconfortant de savoir qu’il envisage de participer au sommet du 15 novembre prochain à Washington pour la refondation du capitalisme, sommet réuni à l’initiative de l’Obamalin Nicolas Sarkozy.

Il sera important qu’il ramène l’économie vers des sentiers plus paisibles, et mette fin à ce climat Obamalsain des affaires où des milliards de bonus sont versés à des Obamalotrus sans création de richesse.

II lui devra également éviter un mandat qui s’achève de façon Obamacabre, comme le deuxième de Mitterrand, très Obamalade, ou encore pour raison de mort violente.

Bref, c’est une tâche Obamagistrale qui l’attend, comme l’espoir qui l’a porté, tout comme Mitterrand, à l’Obamagistrature suprême, même si son Obamarge de manœuvre est étroite.

Car s’il échoue, si cela n’Obamarche pas, c’est toute la planète qui n’en sera que plus Obamalheureuse.

Et là, il ne ferait que finir dans cet immense cimetière des hommes politiques qui n’étaient en fait que des Obamarionnettes des conglomérats industriels et financiers, des Obamarioles.

L’Amérique mérite mieux. La planète mérite mieux.

C’est un Obamagicien qu’il nous faut.

Déshabillez-moi !

octobre 26, 2008 on 7:25 | In Coup de gueule, Europe, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

La chanson de Juliette Gréco a laissé des traces.

Des traces tellement importantes, qu’elles semblent avoir convaincu la Commission européenne.

A moins que ce ne soit le Zizi de Pierre Perret (http://fr.youtube.com/watch?v=IIvLqgvO5Tg)?

Bref, on ne sait pas ce qui a pris les membres de la Commission, car leur intimité, bref, les membres de ces derniers, risquent d’être dévoilés très prochainement, et le tout à l’insu de leur plein gré.

Chaque fois qu’ils prendront l’avion.

Si les eurodéputés votent la proposition qui leur sera faite jeudi prochain, on va installer des scanners corporels dans tous les aéroports européens.

Et les hommes, par exemple, seront donc obligés de montrer s’ils en ont un gros touffu ou un petit joufflu, ou encore un modèle du troisième type.

Bref, l’individu en charge de nous contrôler aura 10 secondes pour nous observer sous toutes les coutures.

Dans notre intérêt, pour notre sécurité, bref pour notre bien, c’est entendu.

Vous n’êtes pas rassuré ? Nous non plus.

Car si l’on regarde l’évolution sur les dernières années des mesures mises en place pour prétendument assurer notre sécurité, l’arsenal est impressionnant.

Passons sur le Patriot Act américain qui permet sans recours judiciaire de regarder l’ensemble de l’historique médical, bancaire, téléphonique des Américains etc pour ne se concentrer que ce que les nouvelles technologies nous réservent de mieux.

Avec les passeports biométriques, qui soit dit en passant augmentent en France dans les jours prochains (mais ce n’est pas un nouvel impôt, rassurez vous, même si les enfants qui ne payaient pas devront désormais acquitter 20 Euro pour en avoir un), on peut vous suivre beaucoup mieux.

Avec un téléphone portable, on peut voir vos déplacements en temps réel.

Avec les caméras vidéo (Bertrand Delanoë le libéral venant d’en autoriser 1000 à Paris), on vous observe.

La nouvelle technologie dite RFID permettra de glisser des mouchards jusque dans des gouttes d’eau.

Avec Google Chrome, vos visites sur Internet sont enregistrées.

Bref, nous n’aurons plus aucun espace de liberté.

Avec cette disposition qui permettra d’étaler vos corps sur la place publique et de dévoiler vos membres, les membres de la Commission, sont en train de…démembrer le dernier espace de liberté qui nous reste encore.

Mais on vous l’a déjà dit, c’est pour notre bien.

Si JusMurmurandi avait le choix, il préfèrerait quand même éfeuiller Mylène Farmer…

http://fr.youtube.com/watch?v=6dHD-4oG78E

Paradoxes à droite et à gauche

octobre 24, 2008 on 11:32 | In Economie, Europe, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

L’Etat est de retour, tel Mac Arthur au Philippines, ou Schwarznegger le Terminator. Débâcle chez les libéraux ruinés et disgraciés, recours à l’Etat salué par tous, même chez les anglo-saxons, par les analystes financiers, les banquiers ou les professeurs d’économie, qui furent longtemps ses pires détracteurs avant d’en être réduits à mendier auprès de lui leur survie tel est le nouveau panorama économique mondial.
Voilà qui, avec les codes traditionnels de la politique divisée en « droite » et en « gauche », est manifestement de gauche.

Donc joie à gauche et pleurs à droite? Pas du tout. Parce que, quand c’est la droite bushiste, berlusconienne ou sarkozienne qui exécute ce retour de l’Etat, quel argument reste-t-il à gauche? Quand le plan français, donc de droite, est le même que les plans anglais ou espagnol, donc de gauche, ou allemand, donc coalisé droite et gauche, que peut dire la gauche qu’elle eût fait d’autre que ce que fait la droite?

D’autant que les sommes gigantesques que les Etats vont consacrer au sauvetage du système financier de leurs pays vont être autant de montants qui ne seront pas disponibles pour la distribution sociale qui fait les délices socialistes. Etre au pouvoir avec un Etat fort, mais surtout fort de ses dettes et de ses obligations et non pas de son rôle de providence, est-ce vraiment socialiste?

Mais la droite ne peut non plus se réjouir, car ce sont bel et bien les excès de ses mécanismes libéraux qui nous ont conduit au bord de l’abîme, et, un jour, il faudra bien en tenir compte et en payer le prix idéologique.

S’ajoute à ce paradoxe une autre situation toute aussi curieuse. Quand l’économie va bien, il est habituel de voir un gouvernement bénéficier d’une forte popularité. Quand elle va médiocrement, comme depuis un an, la cote de Sarkozy s’effrite logiquement, sanctionnant l’écart entre ses promesses et la réalité, et son impuissance. D’où une joie des socialistes français comme des conservateurs britanniques de ne pas avoir à gérer cette période, et une anticipation que la déprime économique allait leur servir toute prête la victoire aux prochaines élections.

Oui, mais voilà, de médiocre, la situation devient catastrophique, et Sarkozy en France, ou Brown en Grande-Bretagne sont ardents à la manœuvre, ce dont leur opinion publique les crédite immédiatement. Donc les mauvaises nouvelles profitent à l’opposition, mais les très mauvaises à la majorité. On en est presque à ce que les socialistes français doivent expliquer que la situation n’est pas si catastrophique que cela, pour tenter de convaincre qu’une autre politique française eût permis d’échapper à une crise mondiale. Difficile dialectique, autrement plus ardue que l’autisme russe ou chinois quand leurs dirigeants affirment que leurs pays ne seront pas touchés.

Voilà donc les oppositions contraintes de ne pas noircir le tableau tandis que les majorités le qualifient d’apocalyptique… Après que ces mêmes oppositions aient du cesser de s’opposer en voyant les majorités appliquer des idées qui, croyaient-elles, leur appartenaient. Voilà des Etats d’autant plus faible qu’ils ont épuisé leurs ressources à démontrer leurs force. Que de retournements imprévus.

Le plus curieux dans tout cela est le paradoxe suivant. Quand la France, à l’instar des autres pays, Etats-Unis compris, « garantit » le crédit interbancaire, ou les dépôts des épargnants, l’Etat n’a pas l’argent pour le faire. C’est un simple engagement, assis sur sa « réputation » dont tous souhaitent avec ferveur qu’il ne soit pas appelé à se concrétiser. Car il n’y a pas assez d’argent pour honorer ces engagements. C’est exactement ce qu’ont fait les AIG et autres Freddie Mac et Fanny Mae, et on sait où cela nous a mené. Etranges temps en vérité…

Quand l’Etat dit: « Le Roi, c’est Moi! »

octobre 16, 2008 on 6:22 | In Economie, Europe, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

Tous les enfants de France apprennent ce mot célèbre de Louis XIV: « L’Etat, c’est Moi! ». Cela illustre l’absolutisme du pouvoir qui finira tragiquement après 1789. Bien entendu, il ne saurait en être question dans nos société mondialisées, démocratiques, complexes, régies par des constitutions soucieuses de séparation des pouvoirs.

Vraiment? Ce n’est pas l’impression que donnent ces dernières semaines. Quand il a fallu trouver des solutions pour éviter que le monde ne bascule dans l’abîme d’un effondrement financier, tout ce qu’a essayé le « marché », c’est-à-dire les mécanismes d’auto-régulation, la concurrence, l’ajustement de l’offre et de la demande par le prix, a été inexistant. Tout ce qu’ont essayé les « institutions », telles les banques centrales, les injections de liquidité, les baisses de taux, n’ont eu aucun effet.

Non, ce qui a rappelé tout le monde à l’ordre, c’est l’intervention massive des Etats. Non pas une intervention au services des banques et des marchés, mais une intervention régalienne, des nationalisations brutales des banques en contrepartie de prises des risques dont plus personne ne voulait.

Ainsi AIG, premier assureur mondial, était-il contraint de donner 80% de son capital au Trésor américain en contrepartie d’un simple prêt, fût-il de 85 milliards de dollars. La majorité du capital en échange d’un prêt reflète une très grande inégalité entre les parties. Subitement les Seigneurs de Wall Street ne font plus le poids. Ils ne sont plus que les valets d’un système qu’ils ont perverti en jouant aux apprentis sorciers. Et le Roi, c’est bel et bien l’Etat, qui les rappelle à leur condition limitée.

Ainsi aux Etats-Unis, les 9 plus grande banques, alors même qu’elles ne sont pas au bord du gouffre, vont quand même recevoir des augmentations de capital de l’Etat en contrepartie de nationalisations partielles, et d’acceptation de multiples contraintes de comportement.

Ainsi en Grande-Bretagne aussi, les dernières grandes banques feront de même. Même Lloyds, historiquement très bien gérée, et qui fut chargée il y a à peine 3 semaines (Dieu! que cela semble déjà loin!) de sauver HBOS passe en si peu de temps du rang de chevalier blanc à celui de mendiant que l’Etat recueille sous son ombrelle de capitaux frais.

On attendrait ceci au pays de l’interventionnisme d’Etat professé et pratiqué depuis toujours, même par un Président censé être à droite, en France. Ou en Chine, où règne sans partage le Parti Communiste. Ou en Russie, où les tentatives d’opposition finissent dans des prisons sibériennes. Pas du tout, cette fin de partie musclée a lieu dans les deux pays où le capitalisme de marché est, ou plutôt était, un dogme quasi sacré. Les Etats-unis et la Grande-Bretagne nationalisant plus que ne le fit en un autre temps François Mitterrand…

Et le plus étonnant, c’est non seulement l’impuissance des institutions en ce temps de crise, c’est aussi que les décideurs se soient affranchis de la myriade de contraintes que le fonctionnement des Etats impose. Quand AIG a été nationalisée, personne n’a parlé de distortion de concurrence, ou d’autorisation de la Commission de Bruxelles, ou de visa de la bourse sur l’augmentation de capital. Quand les plans Paulson, Brown ou Sarkozy ont été annoncés, il allait de soi que les institutions suivraient, les parlements voteraient, les organismes entérineraient, que les critères restrictifs seraient levés. Bref, l’Etat, c’est eux!

Il est dans l’air du temps de parler de changement d’époque et de professer qu’un nouveau système, encore à définir, doit émerger des ruines de l’ancien. Une seule chose est sure. Comme la riche plaine de la Beauce est dominée par la double et haute silhouette des tours de la cathédrale de Chartres, le pouvoir de l’Etat dominera les champs de l’activité économique de l’ordre nouveau

Délit de fuite ou chronique d’une disparition annoncée ?

octobre 15, 2008 on 5:39 | In Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

JusMurmurandi voudrait rappeler à ceux de ses lecteurs qui l’auraient oublié qu’il y a une opposition politique en France.

Son principal parti, encore une fois pour ceux qui auraient des trous de mémoire, s’appelle le Parti Socialiste.

Car il est vrai que l’on n’en entend plus beaucoup parler ces derniers temps

La crise qu’il traverse ressemble en effet à une tempête dans un verre d’eau par rapport à la tempête du monde financier qui est en train de se traduire en ralentissement économique planétaire.

Et si l’on regarde ou écoute quelles ont été les prises de position de ses illustres dirigeants, elles sont palpitantes.

Didier Migaud, Président de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale (poste qu’il occupe par la bonne grâce du Président de la République, nota bene) est prompt à déclarer que les déficits ne seront pas tenus à cause de la mise en place du plan de garantie des banques. Comme si c’était le souci du moment.

Ségolène Royal souhaite « que la crise soit une chance pour que la finance soit au service de l’économie ». Encore des belles paroles. Recueillons-nous et célébrons tous ensemble la fraternité économico-financière.

Mais fondamentalement, lorsqu’il s’est agi de voter un plan d’urgence pour tenter d’endiguer la spirale de chute de la confiance illustrée par l’effondrement, le PS est aux abonnés absents.

Est-ce parce que ses différents membres ne sont pas d’accord, les uns trouvant que le plan ne va pas assez loin, d’autres trop loin, ou encore ceux qui sont des anti-sarkozystes par principe, quoi qu’il en soit alors que le monde occidental et par conséquent la France traversent une période d’une extraordinaire difficulté, le PS, tel une tortue, rentre dans sa coquille et se retire de la scène politique.

Alors que l’Europe se réunit autour de la présidence française pour présenter un front uni, à son échelle réduite, le PS en est incapable, choisissant une fois de plus de faire passer ses propres contraintes avant l’intérêt national.

On avait déjà connu cela lorsqu’au début du siècle dernier, lorsque la seule posture des socialistes français face à l’agresseur prussien aux portes du pays avait été de déclarer la grève nationale….Courage, intérêt supérieur de la Nation, quand tu nous tiens !

Avec quelques années d’écart, on pourrait presque célébrer le centenaire de leur couardise.

Aujourd’hui cela va jusqu’à ne pas savoir si l’on va changer les dates du congrès de Reims. Et de nouveau l’angoisse paralysante, entre ceux qui veulent maintenir la date même si ou parce que cela permettra de passer les divergences sous silence, et ceux qui veulent la changer pour tenter d’être sous les feux de la rampe…

Pendant ce temps, même François Bayrou a voté le plan de relance. C’est dire…

Délit de fuite, posture prémonitoire d’une disparition annoncée, ce n’est pas JusMurmurandi qui sera tenté de lancer un avis de recherche….

L’enfer commence ici et maintenant

octobre 15, 2008 on 6:49 | In Best of, Economie, Europe, France, International | Commentaires fermés

D’aucuns pourraient penser, et non sans bonnes raisons, que le succès, s’il s’avérait, du plan de sauvetage du système financier, sonnerait la fin de la crise.

De la crise financière, oui. Mais tout ce que nous y aurions gagné, c’est le droit d’entrer en crise économique. Certes, si le plan ne fonctionnait pas, la crise serait, à l’avis de JusMurmurandi, d’une exceptionnelle gravité, avec des baisses de PNB à deux chiffres. Mais même s’il fonctionne à merveille, tout ne sera pas rose.

Car, si les Français ont le sentiment d’être déjà en crise, ils vont vite s’apercevoir de la différence entre se plaindre d’une sensation et se plaindre d’une réalité. Dans les faits, la consommation n’a pas encore chuté, même pour des biens durables où le crédit est un recours fréquent. Le seul secteur déjà en crise est l’immobilier, où les transactions ont baissé de quelques 30% par rapport à l’année dernière. Et ce n’est qu’aujourd’hui qu’on voit les ventes automobiles baisser nettement en Europe :-8% au mois de septembre.

Beaucoup ont vu dans les 1000 suppression d’emplois de Renault Sandouville l’illustration de la crise, mais ce n’est pas le cas. C’est le prix que payent les collaborateurs quand le nouveau modèle ( la Renault Laguna) ne plaît pas. La crise, ce seront non pas, comme à Sandouville, des suppressions d’emplois « volontaires », c’est-à-dire largement indemnisées, mais des licenciements ordonnés par le Tribunal de Commerce, c’est-à-dire payés le moins cher possible, et ce même quand le produit « marche » commercialement.

Il suffit de penser à la dernière récession sévère, en 1993, pour se souvenir de journaux télévisés qui annonçaient, jour après jour, des pertes d’emplois par milliers, provoquant un très compréhensible traumatisme.

Nous n’y sommes pas. Pas encore. Mais nous y allons tout droit. Un premier exemple vient de nous être donné, avec la mise en sauvegarde du groupe Cauval Industries, premier groupe français de meubles (marques Dunlopillo, Simmons, Steiner, Simmons, Treca, Mondial Kit, Espalux, Dumeste entre autres), qui fournit notamment 30% des matelas du marché français et emploie quelques 5000 personnes.

Cauval plaide que ses difficultés ont dues aux problèmes de financement entraînées par la crise bancaire, et c’est très possible. Quand on sait que Cauval a grandi par acquisitions ces dernières années, et a donc un montant de dettes non négligeable, on voit bien que c’était un excellent candidat au rôle de victime de la « crampe du crédit » à laquelle nous serons tout soumis quoi qu’il arrive.

Quand, en plus, on comprend que le renouvellement d’un matelas est une dépense non vitale qu’il est facile de repousser de quelques mois, et qu’il est souvent financé par un crédit à la consommation, on se dit qu’entre des consommateurs frileux à dépenser pour cause de crise et des organismes de crédit réticents à prêter pour cause de manque de moyens, les perspectives commerciales de Cauval n’étaient pas des plus porteuses. Même chose pour les cuisines, dont les ventes sont pour partie liées à la construction de logements, aujourd’hui en panne.

Bref, pour ce qui est de notre avenir économique proche, JusMurmurandi ne voit que le choix entre 2 possibilités. La churchilienne: « le sang, la sueur et les larmes », et la dantesque « vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance ».

Sauf qu’après l’hiver, forcément, un jour, viendra le printemps. Ne perdons pas espoir.

La revanche du poovre Monsieur Brung et de la pooovre Europe

octobre 14, 2008 on 6:05 | In Coup de gueule, Economie, Europe, France, International | Commentaires fermés

Oh, non, ce ne sont pas les déshérités du monde qui sortiront gagnants de la crise actuelle. Les fonds engagés dans le soutien des banques viendront bien de quelque part, et il est clair que la part des pauvres n’en sortira pas grandie.

Non, il s’agit d’un autre genre de pauvres. D’abord, ce pauvre Monsieur Brun. Vous vous souvenez de Monsieur Brun? Celui qui, pour l’éternité, est dans l’ombre de César et d’Escartefigue dans une historique partie de cartes qui contient une des plus célèbres répliques du cinéma français: « tu me fends le coeur ». Et le pooovre Monsieur Brung (prononcer avé l’asseng, sans avoir peur d’en faire des tonnes) de jouer les comparses, un des petits Chose qu’on prend de haut, un peu étranger à toute cette « marseillaisitude ».

En anglais, « brun » se dit « brown ». Et les Britanniques ont aussi leur poor Mister Brown. Un Premier Ministre impopulaire, discrédité, ridiculisé, émasculé, menacé, et pas vraiment à sa place dans le fauteuil de Churchill, de Thatcher ou de son prédécesseur, ex-ami et meilleur ennemi Tony Blair.

Il y a un autre pooovre dans cette histoire, ou plutôt une, c’est notre pooovre Europe. Une Europe qui ne dit rien dans cette crise. Une crise venue des USA, et dont tout le monde attend que ce soit des USA aussi que vienne la solution. Surtout quand chaque pays européen veut sa propre solution au problème. Quand l’Allemagne de Merkel veut régler les problèmes au cas par cas, alors que la France veut un plan global et européen. Et que tout attendent, à un moment ou à un autre, que les européens copient le plan de l’américain Paulson.

Sauf que, de cette pooovre Europe rien ne vient, et que le plan Pauson se met à patiner, conduisant à la panique de vendredi dernier, qui prenait des allures de dernier vendredi.

Dans ce contexte, le plan de ce pooovre Mister Brown pour sauver les banques anglaises ne fit pas les gros titres. Ce d’autant que la situation britannique était particulièrement aventurée. Par la place importante de la finance dans l’économie, par son tropisme américain qui la fit s’engager plus que d’autres européens outre-Atlantique, par la bulle immobilière qui, comme aux Etats-unis, entraîne aujourd’hui une solide gueule de bois bancaire.

Garantir les crédits interbancaires, et investir dans les banques pour les recapitaliser, les nationaliser si besoin était. On attendait déjà l’ironie mordante à la Raimu qui ne pouvait manquer de saluer une si pooovre initiative d’un si pooovre européen.

Une semaine plus tard, l’Europe de l’Euro plus la Grande-Bretagne, c’est-à-dire l’Europe, réunie à Paris, parle d’une seule voix, et annonce un plan d’une ampleur sans précédent pour sortir de la crise. Cette pooovre Europe met sur la table près de 3 fois les capitaux du grand Oncle Sam, et réduit le flamboyant Hank Paulson au rôle de comparse. Lequel Paulson se hâte d’annoncer une modification de son plan pour ressembler à ceui des Européens.

Car le plan européen existe. C’est, à la virgule près, celui du pooovre Mister Brown. Et il suscite une réaction positive sans précédent des marchés financiers. +11% à Paris, Franfort et New-York, +14% à Tokyo. +14% à Tokyo!!! Comment dit-on « brun » en japonais? Il n’y a qu’à Londres que le triomphe est plus « modeste »: +8%.

Chapeau l’artiste! Mister Brown, si le succès se confirme et que votre plan est celui qui aura permis au monde de tourner le dos à l’abîme financier et économique vers lequel il se précipitait, votre triomphe sera le plus dur pour l’arrogance et l’orgueil des seigneurs de la finance. Pensez! Sauvés par la pooovre Europe et le pooovre Monsieur Brun…
le pooovre Mister Brown, sauveur du Monde?

RGPP, mon amour

octobre 13, 2008 on 9:04 | In Coup de gueule, Economie, Europe, France, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

On ne sait plus qui croire.

Après une semaine où chaque jour qui passe les indices des bourses mondiales tombent, chutent, s’effondrent, on ne sait plus à quel saint se vouer.

Un vrai yoyo.

George Bush intervient-il dans le courant de la semaine qu’aussitôt après les indices américains perdent 8% dans la foulée.

Preuve que le politique ne peut pas faire grand-chose pour corriger les erreurs démesurées du monde économique – mais en revanche peut accentuer encore une situation désastreuse.

Bref, chaque jour on est pendu qui à la radio, la télévision ou encore l’internet pour savoir quelle est la tendance.

Tokyo ouvre-t-il en hausse comme indicateur de ce que sera le début de journée en Europe ?

New York ouvre-t-il en baisse, influençant ainsi la clôture du vieux continent ?

Bref, si l’on a perdu de la visibilité depuis le 11 septembre 2001, les dernières semaines ont encore troublé le jeu au point que l’on pourrait s’imaginer dans un épais brouillard où l’on ne sait pas si l’on avance, recule …

Un peu comme la météo.

Un jour il pleut, le lendemain il fait beau, et son contraire. Et on ne comprend jamais vraiment bien pourquoi ni comment.

Comme pour la finance, les indications données nous font penser que nos baromètres domestiques sont à la limite plus fiables, que nous devrions peut être nous tourner vers l’élevage de grenouilles pour voir si elles montent ou descendent de l’échelle et nous aider à prévoir le temps qu’il fera demain.

Car les grenouilles ne coûtent pas le prix des super calculateurs mis à la disposition de Météo France, pour le médiocre résultat précité.

A ceci près qu’aujourd’hui, il ne fait plus aussi bon être à Météo France…Sale temps pour la météo car dans le cadre des RGPP (Révision générale des politiques publiques), le gouvernement a décidé de réduire la voilure et de supprimer 1.500 postes dans les centres départementaux.

Ce qui a bien entendu suscité une grève qui n’aurait été suivie, aux dires de Météo France, que par 15% des salariés.

Car finalement, que l’on fasse des économies sur un service qui n’en est pas un, même le personnel semble avoir compris que cela n’attirera pas le chaland.

Que le soleil continuera de se lever le lendemain, quoi qu’il arrive. Un peu comme dans la finance…

Somme toute, si c’est cela la sanction de la RGPP lorsque l’on n’atteint pas ses objectifs, JusMurmurandi la soutient sans ambages.

Et pose juste une question. Une toute petite question.

Quand est ce qu’enfin on va faire la même chose dans la finance pour tous ces pontes surpayés et inutiles à qui les mêmes rémunérations indécentes continuent à être versées ?

Il n’y a pas de RGPP dans la finance ????

Sale temps pour l’extrême droite

octobre 11, 2008 on 8:32 | In Europe, France, Insolite | Commentaires fermés

Il faut bien le dire, les turbulences extrêmes du système financier, et les perspectives de grandes difficultés économiques sont pain béni pour les extrémistes de tout poil.

Olivier Besancenot le sait bien, lui qui avait choisi de façon appropriée la dénomination « anticapitaliste » de son nouveau parti.

Mais il n’est pas le seul qui eût pu en tirer parti, tant la crise profite à tous les extrêmes. Le Front National eût pu se dire légitimé dans sa critique du système mondialisé. Le problème, c’est que dans la formule « se dire légitimé », il y a « légitime », et, là, les critiques lepenistes sont anciennes et constantes, mais il y a aussi « dire ».

Et pour « dire » quelque chose d’audible aujourd’hui, il faut de l’argent. Pour des tracts des affiches, des meetings. De quoi attirer et auditoire et presse. Et de l’argent, le Front National n’en a pas. Ou plus exactement, n’en a plus. Epuisé financièrement par l’échec des dernières élections, il en a été réduit à vendre son siège et à déménager à Nanterre avec une équipe beaucoup plus réduite.

On imagine la rage du vieux Le Pen, au moment où la conjoncture lui sert une occasion en or, occasion qui pourrait, si elle devait perdurer et se transformer de crise financière en dépression économique, ressembler aux circonstances qui ont valu à Adolph Hitler d’être démocratiquement élu chancelier allemand en 1933.

Rage d’autant plus grande que, sur le plan de l’âge aussi, il est à l’opposé du frétillant Oliver Besancenot.

Rage enfin quand il voit un de ses pairs, l’autrichien Jörg Haider, qui atteint 25% des votes en 1999 et participa à un gouvernement de l’Autriche, deux réussites qui se sont toujours refusées au leader de l’extrême-droite française, se tuer dans un accident de la route.

Oui, vraiment, sale temps pour l’extrême-droite.

Jena-Marie Le Pen

« Page précédentePage suivante »