Conneries à la grecque
septembre 14, 2011 on 6:39 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésLes banques françaises sont furieusement attaquées en bourse pour leur exposition à la dette souveraine grecque, laquelle risque de fondre comme neige au soleil en cas de défaut.
Les banques françaises se défendent en disant à qui veut l’entendre qu’elles ont provisionné leur risque, et que ces attaques sont donc de la pure spéculation.
Pourtant, il suffit de leur poser une question simple. Si BNP Paribas, par exemple, banque française notoirement bien gérée, a provisionné sa dette grecque, de quelques 8 milliards d’euros, pour quoi ne la cède-t-elle pas sur le marché, pour se présenter avec une toute nouvelle virginité? Le marché ne pourrait manquer d’applaudir cette transparence et cette absence de tout nouveau risque. Ceci peut tout aussi bien s’appliquer aux quelques 6 milliards d’engagements de la Société Générale.
Alors, pourquoi ne le font-elles pas? La réponse est simple. Parce qu’elles ne le peuvent pas. Soit il n’y a pas d’acheteurs au prix souhaité, soit il y a des acheteurs, mais pas au prix inscrit dans les comptes de ces banques. En d’autres termes, la dette grecque n’est pas au prix de marché dans leurs comptes.
Ce qui veut dire, très clairement, que ces banques escomptent tirer de cette dette demain plus que ce que le marché leur en donnerait aujourd’hui. Plus, parce que le sauvetage de l’Union Européenne ferait remonter le cours de cette dette.
En d’autres termes, l’intervention européenne fera gagner des milliards aux banques, ou plus exactement, leur évitera de perdre des milliards de plus.
JusMurmurandi se demande par quelle aberration de l’esprit personne ne se préoccupe que ces milliards, sauvés ou générés par l’argent du contribuable européen, profitent au contribuable européen.
Le monde à l’envers !
septembre 13, 2011 on 11:57 | In Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésJusMurmurandi -et les Français dans une large mesure- ont beau savoir que Ségolène Royal est un membre atypique du PS, sa charge d’hier contre François Hollande et Martine Aubry a de quoi surprendre.
Elle a accusé le premier de présider le département le plus endetté de France, la Corrèze. Et la seconde d’augmenter beaucoup les impôts à Lille. Une façon de montrer sa différence, en élevant, comme elle le fait souvent, la région Poitou-Charentes en exemple garantissant les capacités de sa présidente à la « bonne gestion ».
Difficile d’aller plus loin dans l’orthodoxie et la vertu financières que Mme Royal. Qui compte manifestement là-dessus pour se faire élire lors de la primaire socialiste. Oubliant ou négligeant par là la leçon du mentor dont elle ne cesse de revendiquer l’héritage, François Mitterrand, qui disait que « le PS se prend à gauche, et l’élection se gagne au centre ».
Ni François Hollande ni Martine Aubry n’ont répliqué que « ce n’était pas le sujet », ce qu’ils eussent indiscutablement fait si l’attaque était venue de la droite.
Toujours est-il que voilà les candidats socialistes engagés dans une espèce de course à la rigueur financière dont le moins qu’on puisse dire est que c’est un discours nouveau chez ceux qui n’ont cessé de dépenser et de promettre toujours plus.
A ce train là, bientôt leur slogan sera « économiser plus pour rembourser plus! »
Depuis le 11 septembre…
septembre 12, 2011 on 5:51 | In Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésLes cérémonies de commémoration du 10e anniversaire du 11 septembre 2001 ont permis de voir côte à côte les Présidents américains Barack Obama et son prédécesseur George W. Bush.
A priori, tout sépare le Texan blanc, né dans une famille riche et puissante, et le métis né d’une mère et d’un père qui n’avaient aucune chance de croiser les Bush sur leur chemin. George Bush appartenait à l’aile la plus conservatrice du parti républicain, appelée « néo-conservatrice », alors qu’Obama est franchement démocrate. Bush a été « élu » avec moins de voix que son adversaire, Al Gore, alors qu’Obama a été porté au pouvoir par une formidable vague de voix, d’attentes et d’espérance.
Inutile de dire qu’avec tout ce qui les sépare tant personnellement que politiquement, Obama avait tout le choix du monde pour se démarquer de son prédécesseur. Il avait d’ailleurs promis, et c’était tout un symbole, la fermeture de Guantánamo, la prison où les États-Unis enferment les prisonniers qualifiés de « combattants ennemis », auxquels ils dénient de nombreux droits dont bénéficient tous les accusés « ordinaires ».
Et voilà que, 10 ans après le 11 septembre et le cortège de changements profonds que ce tragique évènement a induit sur l’ Amérique, vient la période de campagne électorale pour la Présidentielle de 2012 à laquelle Barack Obama a bien l’intention de se représenter.
Que voit JusMurmurandi? Que le « Patriot Act » de Bush, cet ensemble de législations qui prive les Américains de droits civiques et de libertés importants au nom de la lutte contre le terrorisme, est maintenu toujours en place, par des votes qu’Obama pouvait inverser. Que les baisses d’impôts en faveur des plus riches, accordées par Bush bien sûr, ont été prolongées par Obama, alors même que le budget fédéral est dans l’état que l’on sait, ce qui a conduit à la perte historique de la notation « AAA ». Et que Guantanamo est toujours en activité, sans date annoncée de fermeture, ni même de procès de Khalid Sheikh Mohammed, pourtant « cerveau » présumé des attentats du 11 septembre.
Bref, plus ça change, et plus c’est la même chose. Ce qui rend la réélection d’Obama de plus en plus incertaine au yeux mêmes de ses amis démocrates.
Rien à voir bien sûr avec la situation française, où le Président est issu de la même formation politique que son prédécesseur, dont il a été le ministre pendant 5 ans. Et pourtant, à bien y regarder, JusMurmurandi constate qu’alors que tout eût du rapprocher leurs actions politiques, tout les sépare. Le Président a d’ailleurs fait campagne avec pour thème « la rupture », et le moins qu’on puisse dire est que les deux quinquennats n’auront rien eu de commun. A part le fait d’avoir duré 5 ans, bien sûr.
Puisque le fait de ne se différencier en rien de son prédécesseur rend Obama très impopulaire, il eût été logique de conclure que le fait de ne lui ressembler en rien propulse la popularité de Sarkozy vers les sommets…
Mais il semble bien que le désir de se représenter en 2012 et leur profonde impopularité soient les seuls points communs entre Barack Obama et Nicolas Sarkozy. Et aussi le fait d’avoir été Présidents pendant la crise…
Das ist gut !
septembre 10, 2011 on 7:48 | In Best of, Economie, Europe, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésLes résultats économiques allemands sont impressionnants.
Premier pays exportateur dans le monde, devant la Chine s’il vous plait.
Déficit public en voie de disparition à 0,6% en 2011 d’après les statistiques les plus récentes. De plus, l’Allemagne a déjà inscrit la « règle d’or » dans sa constitution.
Et pourtant, JusMurmurandi, comme de nombreux Allemands, ne se dit pas satisfait.
Ces derniers donnent de mauvais résultats à Me. Merkel, que ce soit dans les urnes ou les sondages.
Des anciens dirigeants comme Kohl ou Schröder (qu’elle a battu) élèvent la voix contre son mode de gouvernement.
Mais pourquoi donc ?
Peut-on ainsi oublier que l’Allemagne de Me. Merkel n’était pas aux côtés de ses premiers alliés européens, la France et l’Angleterre, pour défaire Kadhafi ?
Pour que son ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle déclare ensuite sans sourciller que l’Allemagne serait aux cotés des « insurgés » pour la reconstruction…Peut être en équipant le nouveau gouvernement avec les mêmes équipments Nokia Siemens qui permirent aux Bahreinis d’écouter les conversations téléphoniques pour mieux mater la révolution…
Le clou, c’est probablement la situation de la Grèce et ses derniers développements.
L’Allemagne s’apprêterait à voir la Grèce tomber en faillite comme une vulgaire entreprise (et non pas à quitter l’Euro autre possibilité envisagée que JusMurmurandi avait évoquée il y a peu).
De plus un des membres allemands du comité de direction de la BCE a quitté ses fonctions en claquant la porte.
Conséquence, l’Euro est à son plus bas depuis février.
Comme si tout cela n’était qu’une grande manip’ pour asseoir encore plus le pouvoir économique de Berlin.
Parce qu’à qui profite en premier une devise en baisse sinon à un pays fortement exportateur comme nos voisins ??
Das ist gut ! Mais pour les Allemands seulement. Au vu des derniers résultats électoraux, on peut se demander si ce n’est pas « zu gut » (trop bon) et dangereux pour Me. Merkel.
En tout cas, on en connait (au moins) un qui ne la regretterait pas….
L’horreur des primaires
septembre 8, 2011 on 5:39 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités | Commentaires fermésJusMurmurandi se met à la place de Ségolène Royal et comprend sa détresse. Après une défaite en 2007 alors qu’elle eût du gagner, défaite largement due à son impréparation et à son style peu rassembleur, elle a passé 4 ans à peaufiner ses réseaux et sa connaissance des dossiers. Ceci de façon d’autant plus méritoire que Martine Aubry lui a selon toutes apparences volé le contrôle du PS dans une élection truquée, notamment par le même Jean-Noël Guérini qui est aujourd’hui mis en examen.
Et voilà qu’aujourd’hui celle qui, hier non préparée, survolait les sondages, se sent flouée quand elle arrive plus expérimentée, et plus forte, mais que les mêmes sondages ne lui accordent qu’une distante troisième place. Pire encore, alors qu’elle réclame à cor et à cris des débats avec ses rivaux sur les dossiers, eux l’évitent comme ils évitent de parler du fond. Pourquoi le feraient-ils, d’ailleurs puisque cela leur réussit?
Bref, c’est 2007 à l’envers. Et, après avoir mangé le pain blanc de sa première campagne, voici le pain noir. D’où les attaques contre Hollande, l »homme de « l’inaction », (« François Hollande avait promis un livre sur son projet; il publie une compilation de discours « ) et contre Aubry (« Sa seule expérience électorale, c’est une législative perdue en 2002: 48,9% des voix. Passer de rien à une campagne présidentielle, ce n’est pas facile « ), qui n’a été en tout et pour tout élue qu’une seule fois députée.
Lesquelles attaques, pour compréhensibles qu’elles soient, ne font clairement pas les affaires du PS, ni pour se mobiliser dans la lutte qui l’attend, ni face à l’opinion.
En outre, cette bagarre laisse de côté l’épineux problème du programme, écrit il y a trop longtemps pour être d’actualité, et celui des alliances, qui ne vont pas être simples ni avec Eva Joly ni avec Jean-Luc Mélenchon, mais qui sont indispensables si la gauche veut espérer gagner présidentielles et législatives.
Alors, dans ces conditions, alors que Sarkozy, contrairement à l’habitude, est à l’abri derrière sa fonction et un silence nouvellement acquis, c’est le PS, jusqu’ici protégé par une attitude minimaliste d’opposition sans proposition, qui se trouve exposé.
Le temps va lui sembler long jusqu’à mai 2012…
Tous impunis? Non, tous lâches!
septembre 2, 2011 on 8:40 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésUne lettre anonyme dénonce les agissements présumés d’un responsable syndical au sein de la RATP. Il aurait contraint des employées à des faveurs sexuelles en contrepartie d’avancements. Plusieurs femmes ont témoigné de pressions, de harcèlement de sa part, ainsi que de son entourage, au sein duquel il était surnommé « le Roi ».
Une juge indique dans un livre que l’infirmière de Mme Bettencourt aurait confié à sa greffière avoir vu Nicolas Sarkozy recevoir de l’argent liquide des mains de la milliardaire. Laquelle infirmière n’a pas témoigné de ces faits, et les démentit vigoureusement. Sans doute aussi vigoureusement que le responsable syndical de la RATP. Sauf que, là, il semblerait que les témoins confirment l’accusation au lieu de la démentir.
Un journaliste du Monde a reçu des informations confidentielles sur l’instruction des différentes affaires judiciaires impliquant justement Mme Bettencourt. La DCRI se fait remettre les relevés téléphoniques dudit journaliste, et remonte jusqu’à un responsable du cabinet du Garde des Sceaux de l’époque, qui est immédiatement limogé. Le monde des médias et la gauche dénoncent une méthode qui viole la loi sur le secret des sources journalistiques, et ne disent rien sur le fait que le journaliste a sollicité et publié ces informations en violation de la loi sur le secret de l’instruction.
Un responsable syndical qui abuserait des femmes qui lui sont soumises pour leur déroulement de carrière. Une juge qui dévoile le contraire de ce que ses propres procès-verbaux « confidentiels » racontent. Un journaliste qui exige que la loi protège son activité illégale. Quel point commun entre ces trois affaires, finalement toutes trois assez sordides?
Un point très clair pour JusMurmurandi. Comment un responsable syndical est-il en situation de donner -ou non- de l’avancement, si ce n’est parce que le management de la RATP a abdiqué ce droit en le concédant aux syndicats? Comment une juge peut-elle manquer à ce point au devoir de réserve, si ce n’est parce que le mot « devoir » est passé de mode, phagocyté par celui, très actif au contraire, de « droit »? Comment un journaliste peut-il exiger la rigueur de la loi en appui de son activité illégale, si ce n’est parce que l’État a abdiqué devant le pouvoir de la Presse?
3 affaires causées par trois capitulations. Soyez lâches, achetez votre paix aujourd’hui, il sera toujours temps de vous occuper de demain. On croirait entendre les pacifistes de Munich, ce qui n’est -heureusement- pas d’actualité, mais aussi les politiciens qui, au nom de la jouissance aujourd’hui, ont laissé en trente ans s’accumuler une montagne de dettes qu’il faudra bien payer demain. Et ça, c’est furieusement d’actualité…
L’Union dans l’urgence?
août 28, 2011 on 4:53 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 2 CommentsQui s’en souvient? Alors que l’armée de la France était perforée d’outre en outre par les coups de boutoir des forces hitlériennes, et que la capitulation apparaissait comme la seule issue, la Grande-Bretagne de Winston Churchill fit parvenir une proposition stupéfiante au gouvernement de Paul Reynaud: une Union franco-britannique totale et à effet immédiat. Les deux États n’en feraient plus qu’un. Le but, bien sûr, était que la capitulation, devenue inévitable, de l’armée française métropolitaine ne soit pas celle de la Nation, permettant aux « autres » forces françaises, que ce soit en Afrique du Nord, en Afrique noire ou en Asie de continuer le combat aux côtés de nos nouveaux compatriotes britanniques.
Cette proposition ne fut bien sûr pas développée dans tous ses détails, le temps manquant, mais Paul Reynaud tergiversa tant et si bien que le cours des choses le prit de vitesse, et que le Parlement « se donna » à Pétain, avec la suite que l’on sait.
Dans l’urgence de la débâcle des marchés financiers du mois d’août, comment ne pas entendre d’écho de cette proposition fulgurante dans l’annonce que la France et l’Allemagne allaient désormais avoir un impôt sur les sociétés identique? Car, si les deux pays alignent leurs recettes fiscales, ils ne pourront qu’aligner aussi aussi le montant de leurs dépenses. C’est bel et bien un processus d’alignement qui est entamé, et la différence sémantique entre l’alignement et la fusion est de l’épaisseur d’un feuille de papier à cigarette.
Le fait que ceci soit passé quasiment inaperçu reflète à quel point les médias suivent ce qu’ils pensent (Sarkozy et Merkel se détestent, voire se haïssent) et non pas les faits.
Autre exemple, l’économie grecque est en lambeaux. L’année prochaine, elle est « promise » à une récession massive, de l’ordre de -5% de son p.i.b. Et nos socialistes nationaux d’appeler à un « plan Marshall pour la Grèce » pour la sortir de ce profond marasme. C’est, là encore, ne pas voir que les deux plans d’aide consécutifs à la Grèce sont beaucoup plus que ce qu’à été le plan Marshall, et que, là encore, l’Europe n’a jamais mieux porté son nom d’Union Européenne que cette année, quand ses membres se sont soutenus dans l’adversité avec un degré de solidarité sans précédent.
A tous ceux qui font de l’Europe la source de tous nos maux, et cela va de Marine Le Pen à Arnaud Montebourg et autres Jean-Luc Mélenchon, sans parler d’Olivier Besancenot, JusMurmurandi rappelle qu’on n’apprécie jamais autant ce qu’est le bonheur que quand on l’a perdu…
DSK ne sera pas JFK…
août 24, 2011 on 7:13 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International | 2 CommentsLe procureur de New-York, Cyrus Vance Jr, vient de jeter l’éponge, il demande l’abandon des charges pénales contre DSK. En théorie, tout est fini, hormis l’affaire au civil et la plainte -différente- en France.
Néanmoins, JusMurmurandi ne peut que s’interroger sur les vraies suites de cette affaire.
D’une part, comment ne pas voir que la vie de Dominique Strauss-Kahn est bel et bien fracassée? Il n’est plus le très respecté directeur général du FMI. Il n’est plus le chéri des sondages pour la présidentielle française de 2012. Il n’est « plus » que le sulfureux héros d’un feuilleton de l’été. Comme imaginer que le torrent de boue ne va pas lui coûter aussi les multiples et très rémunérateurs postes d’administrateur de société que sa stature eût pu -eût du- lui valoir, de même que les invitations à de très rémunératrices conférences internationales? Bref, il est terriblement puni sans avoir été condamné.
D’autre part, Nafissatou Diallo y aura laissé -très probablement- son emploi au Sofitel, puisqu’elle a menti sur sa demande d’immigration, et son appartement à loyer modéré, lui aussi obtenu avec des mensonges, peut-être même sa résidence américaine. Si elle est déportée, ce qui serait logique, en Guinée, on mesure ce que lui aura coûté sa plainte contre DSK, c’est-à-dire tout.
Enfin, comment ne pas voir que l’échec fracassant de cette plainte ne peut que renforcer la crainte de toute femme violée au moment de porter plainte? A l’idée de se voir passée au crible, puis trainée dans la boue par les avocats de la défense, toute femme peut se demander si c’est vraiment supportable, sans même parler de nécessaire ou « d’utile ».
Les responsables socialistes ne tarissent pas d’expressions de soulagement et de louange de la justice américaine « qui a fait son travail ». En l’occurrence, elle ne l’a pas fait, parce que personne ne sait ce qui s’est passé dans la suite 2086. On sait simplement que le procureur estime ne pas pouvoir gagner. Ce n’est pas la même chose. D’autant que JusMurmurandi observe que, quand l’accusé est riche, les meilleurs avocats qu’il embauche rendent la tâche de l’accusation plus difficile encore. Ce qui constitue bel et bien une justice de classe.
Mais ces responsables « oublient » qu’ils n’avaient pas de mots assez durs pour la même justice américaine qui avait osé s’attaquer à l’un des leurs. Un contraste maximum avec la grande discrétion de Sarkozy et de l’UMP, qui ont gardé une prudente réserve.
Tout le monde est d’ailleurs bien embêté, car DSK n’a pas été acquitté, innocenté ou jugé. Et que tous se demandent ce qui aurait pu se passer avec un Président, à supposer qu’il eût été élu, incapable de ne pas ouvrir sa braguette pour une femme de ménage dont le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’est pas Marilyn Monroe, qui, elle, avait de quoi « mériter » les faveurs de JFK…
Si les Français, particulièrement indulgents, peuvent comprendre, voire admettre, les relations extra-conjugales, encore faut-il que les maitresses « en valent le coup ». La royauté s’est décrédibilisée et a couru à sa perte quand le bon plaisir royal s’est porté non plus sur les éblouissantes Agnès Sorel, Diane de Poitiers, Gabrielle d’Estrées, ou Françoise de Montespan, mais s’est porté vers le commun et le vulgaire avec la Du Barry.
L’accusation dont aucun avocat, si bien payé soit-il, ne pourra faire acquitter DSK, est une terrible, épouvantable, insurmontable faute de goût…
Une potion magique !
août 21, 2011 on 12:45 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, International, Poil à gratter | 1 CommentHier, nous parlions bandes dessinées avec la disparition de Tabary.
Aujourd’hui nous en reprenons l’inspiration avec la célèbre potion magique qui permit au seul village gaulois de résister à César, grâce au druide Panoramix.
Deux ans après sa libération, on peut penser que c’est à peu près le même breuvage qu’Abdelbasset el-Megrahi a du prendre pour survivre aussi longtemps.
Seule personne condamnée dans l’odieux attentat qui fit périr plus de deux cents personnes lors de l’accident du Boeing 747 de la compagnie aérienne PanAm au dessus de l’Ecosse à Lockerbie, il fut libéré pour « raisons humanitaires » il y a deux ans.
Les médecins écossais recommandèrent cette libération à la justice du même pays au motif qu’il souffrait d’un cancer de la prostate avec une espérance de vie d’environ trois mois….
Il est toujours vivant, deux ans après, aux côtés de son chef, Kadhafi.
Alors qu’un tollé planétaire, avait accompagné sa libération, la justice écossaise prétend aujourd’hui avoir fait une enquête précise justifiant de sa libération.
« Deux ans d’enquête intense, sous trois juridictions, ont justifié la position du ministre de la justice de libérer al-Megrahi pour des raisons humanitaires exclusivement, sur la base de la loi écossaise (…) et des rapports du gouverneur de la prison et du directeur du service de santé des prisons le Dr Andrew Fraser – qui ont tous été publiés », a précisé un porte parole du premier Ministre écossais.
« Quelles que soient les opinions des gens, ils peuvent être assurés que la décision a été prise sur la base des lois écossaises, sans prendre en considération aucun facteur politique, économique ou diplomatique sur lequel le gouvernement britannique de l’époque avait fondé sa position », a souligné le porte-parole.
JusMurmurandi rassuré, ou presque.
Mais se demande toutefois quel remède miracle a pris ce terroriste pour survivre à un cancer « terminal » ne donnant une survie que de quelques semaines, il y a donc deux ans.
Et JusMurmurandi, en bon poil à gratter de se demander ce que fait Hugo Chavez, le Président discuté et discutable du Vénézuéla, à aller faire soigner son cancer à Cuba au lieu d’aller…Chez Kadhafi qui semble disposer des meilleurs oncologues….
Parce qu’en Ecosse….
Le piège!
août 17, 2011 on 2:32 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésNicolas Sarkozy aurait voulu piéger la gauche qu’il n’aurait pu rêver de circonstance plus parfaite. Quelle est la plus grande faiblesse du bilan de Nicolas Sarkozy? Sans aucun doute l’économie. Plus précisément, le sentiment de nombreux français qu’il a passé son temps à aider les riches et les banques, alors qu’il ne faisait rien pour eux, les Français « normaux » (copyright François Hollande, qui se veut le premier d’entre eux).
Comment faire campagne face à cette faiblesse du Président sortant? En promettant d’y remédier. D’où le programme de Martine Aubry, centré sur la croissance et l’emploi, et, par nécessité, sur la réduction de la dette. Des emplois et du pouvoir d’achat, c’est-à-dire ce que Sarkozy n’a pas réussi à leur donner, en contradiction avec sa célèbre formule: « travailler plus pour gagner plus ».
Le problème, c’est la troisième priorité: la réduction de la dette. Inutile de dire que Martine Aubry et les socialistes n’en veulent pas, car chaque euro qui lui est consacré est un euro de moins pour créer leurs emplois aidés, un euro de moins pour se faire aimer de leur clientèle électorale. Mais ils savent que, s’ils ne font rien, la France sera bientôt aussi mal vue que la Grèce, et que ce qu’elle n’aura pas fait de son plein gré lui sera imposé par les marchés, l’Union Européenne et le FMI, en bien plus sévère encore.
Mais il y a là un piège qui va se refermer sur le PS. La fameuse règle d’or, qui interdit à un pays, s’ils l’inscrit dans sa constitution, de dépenser un argent qu’il n’a pas. Nicolas Sarkozy veut que la France la vote, et cela empêcherait les socialistes de recourir à leur seule vraie arme politique: la dépense. Et cela justifierait a posteriori les économies impopulaires que Sarkozy a imposées, et notamment la baisse du nombre de fonctionnaires.
Donc aucun membre du PS ne veut voter la règle d’or. Oui, mais voilà, Sarkozy et Merkel ensemble vont tenter de convaincre tous les pays de la zone euro de le faire. L’Allemagne l’a déjà fait, et l’Italie est en train de le faire. JusMurmurandi se dit qu’une « proposition » économique soutenue par les 3 plus grandes économies de la zone euro a de fortes chances d’être adoptée. D’autant plus que l’Allemagne a les moyens de menacer tout pays rebelle, vu que c’est le crédit allemand qui sous-tend tout l’ensemble.
Et Nicolas Sarkozy l’a dit hier: soit les socialistes votent la règle d’or, soit ils refusent, et, pour la campagne de 2012, ils seront les vilains petits canards, responsables de la crise financière qui ne manquera pas de survenir, et responsables du blocage européen au lieu d’une phase d’intégration supplémentaire. On voit mal Martine Aubry aller contre tout ce que son père, Jaques Delors a toujours soutenu.
Alors, si s’opposer à la règle d’or est se mettre dans une situation impossible, pourquoi ne pas la voter? D’abord parce que c’est faire le contraire de tout ce que les socialistes ont fait depuis 4 ans, à savoir s’opposer systématiquement à toutes les mesures prises par l’équipe présidentielle. Ensuite et surtout, parce que la voter, c’est s’obliger à la respecter. Donc non seulement à ne pas faire de dépenses nouvelles, mais même à devoir faire des économies. Bref, à faire du Sarkozy sans Sarkozy. L’horreur absolue.
A tout prendre, il doit y avoir des socialistes qui se disent que perdre 2012 ne serait pas forcément un mauvais résultat, si cela conduit à ce que ce soit la droite qui fasse tout le sale boulot. Et restaure les finances pour que les socialistes puissent s’en servir le jour, qui finira bien par arriver, de leur retour au pouvoir…
L’effondrement moral: qui est coupable?
août 16, 2011 on 11:51 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésDavid Cameron, le Premier Ministre britannique, a dû rentrer d’urgence de vacances pour faire face à une vague d’émeutes violentes qui a secoué les centres urbains de Grande-Bretagne.
Les Français connaissent ce scénario, à base de pillage, de cagoules et de masques, et de police dépassée par des manifestants à la capacité de rassemblement et de mobilité démultipliée par des téléphone mobiles. Il ressemble à s’y méprendre à ce qui s’est passé en France en 2005, et qui a donné au monde entier l’impression que notre pays était plongé dans la guerre civile.
David Cameron a fait les gros titres de la presse mondiale en déclarant que les émeutes étaient dues à un « effondrement moral » en Grande-Bretagne. Et, non content de cette formule choc, il en rajoute des couches: irresponsabilité, égoïsme, agir sans considération des conséquences, des enfants sans pères, des écoles sans discipline, des crimes sans châtiment.
En lisant cela, JusMurmurandi se demande ce que Cameron a dit qui ne s’applique pas à l’identique à la société française. Qu’il y ait une forme d’effondrement moral est un constat sur lequel gauche et droite semblent relativement convergents.
La différence fondamentale est que la droite, française comme britannique, pense que, quand un crime est commis, il y a un, une ou des criminels. La gauche semble penser que, quand un crime est commis, il y a des circonstances qui y ont poussé le, la ou les criminels, qui n’auraient été, sans ces circonstances, dont ils ne sont évidemment ni responsables ni coupables, pas plus criminels que vous ou moi.
Ça n’est pas exactement la même chose. Et si la gauche française reste sur cette position qui est historiquement la sienne, cela pourrait bien lui coûter l’élection présidentielle de 2012, comme cela a été le cas en 2007.
Au secours, la gauche revient!
août 14, 2011 on 2:15 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésMartine Aubry s’inquiète de la dette et du déficit français. Elle en mesure toute la gravité qu’elle fait porter sur Nicolas Sarkozy, oubliant au passage que ce sont, de manière générale, les socialistes qui ont augmenté les dépenses de l’État et les dépenses sociales (nombre de fonctionnaires, CMU, RMI, réduction du temps de travail de 40 heures à 35 heures, 5e semaine de congés payés, retraite à 60 ans). Et elle a une recette à proposer pour s’en sortir. Ou plutôt deux.
D’abord, une taxe européenne sur les transactions financières. Un taux bas: 0.05%, et un rendement élevé : 200.000.000.000€. Oui, deux cent milliards d’euros de revenus presque « indolores », puisque prélevés sur des transactions par lesquelles personne ne se sent concerné. Juste un petit détail. Pour qu’une telle somme soit récupérée, outre les difficultés de mise en œuvre, puisqu’il faut que l’UE entière l’adopte, et qu’on sait la Grande-Bretagne opposée à tout ce qui pourrait remettre en cause son statut de grande place financière mondiale, et la facilité qu’auront les opérateurs à déplacer leurs opérations vers des places non taxées, comme Singapour ou Hong-Kong, c’est la simple arithmétique. Pour que 0.05% génère deux cent milliards, il faut que l’assiette de la taxe soit de quatre cent mille milliards d’euros. Une somme qui n’existe pas. Sauf dans l’imagination de Martine Aubry
Ensuite, une suppression de niches fiscales de 50 milliards d’euros. C’est-à-dire, concrètement, une hausse d’impôts de 50 milliards. Dont elle s’empresse de consigner la moitié pour réduire le déficit, et la moitié pour de nouvelles dépenses. Ce qui veut dire clairement que Martine Aubry, premier secrétaire du PS, trouve la France délabrée par des déficits et une dette excessifs, et que la première chose qu’elle fait est d’augmenter les dépenses de 25 milliards par an…
Décidément, le PS ne se refait pas. On ne sait pas s’ils savent faire autre chose que de taxer et de dépenser.
Après ce plat de résistance, deux desserts. Martine Aubry a systématiquement reproché à Nicolas Sarkozy l’effet ralentisseur sur l’économie des réductions de dépenses de l’État. Mais elle, visiblement, peut lever 50 milliards d’impôts nouveaux, et ceci n’aurait, selon elle, aucune effet ralentisseur sur l’économie. On est vraiment dans « l’autre logique » de François Mitterrand en 1981, et on sait qu’elle nous a emmenés dans le mur.
L’autre « omission » significative est la moindre mesure d’économie. Pas un euro d’économie prévue. Toutes les dépenses sont donc optimales. Même celles qu’elle reproche à Sarkozy. Ce faisant, même si elle n’en a pas conscience, Martine Aubry décerne à la droite un certificat de bonne gestion, puisque toutes les dépenses sont optimales. Et elle prend les Français, qui en doutent fort, pour des ânes.
Le Mur, quel Mur?
août 13, 2011 on 11:31 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésIl a 50 ans que les Allemands de l’Est édifièrent un mur pour les séparer des Allemands de l’Ouest. Le Mur de Berlin était né, sous-ensemble de ce que la formule géniale de Churchill appelait de Rideau de Fer.
En 1989, ce mur est tombé, détruit parce qu’il ne servait plus à rien. Les Allemands de l’Est avaient trouvé un chemin vers l’Ouest, dès lors que la Hongrie, membre du bloc de l’Est avait ouvert sa frontière vers l’Autriche, membre du bloc de l’Ouest.
Aujourd’hui, 22 ans plus tard, il ne reste rien de l’économie « à la soviétique ». Même Cuba a décidé de tenter les recettes « à la chinoise », c’est-à-dire d’ouverture de l’économie tout en maintenant la main de fer du Parti Communiste, pour tenter de sortir son économie de son état lamentable. Ne restent que la Corée du Nord, sous perfusion chinoise, et le Belarus (ex-Biélorussie), lui aussi en faillite, qui sollicite une aide de plusieurs milliards de dollars tant du FMI que de la Russie. JusMurmurandi comprendrait mal que le FMI fasse le moindre geste à l’égard de cette féroce dictature, tandis que Vladimir Putin milite pour la ré-annexion du Belarus par la Russie.
Ce qui interpelle aujourd’hui, c’est qu’un mur succède à un autre. Ce qui fait l’actualité, c’est le Mur de la Dette, c’est-à-dire la masse de dettes accumulées qui rend le financement d’États difficile et/ou plus coûteux, que ce soit la Grèce ou le Japon, les États-Unis ou l’Irlande. Et ce qui exacerbe ces difficultés, c’est la mondialisation de la finance. C’est-à-dire la possibilité des capitaux de se placer là où ils veulent, sans être contraints par quelque frontière que ce soit. L’exact contraire du Mur de Berlin.
Mais certains, aujourd’hui, trouvent que ce Mur de la Dette est insupportable, qu’il est inacceptable de voir « la finance internationale » prendre le pas sur « le politique », et qu’il faut donc rétablie la suprématie su politique. C’est ce que disent, pèle-mêle, Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg ou Marine Le Pen. le fait que cette « évolution » conduirait la France à violer ses traités et donc sa parole n’a pas l’air de les gêner.
Donc que veulent-ils, ces nouveaux croisés, qui nous expliquent que tous nos malheurs viennent de « l’étranger », de l4europe et de ses eurocrates de Bruxelles, de la mondialisation, des financiers internationaux, des spéculateurs, des hedge funds ?
Tout simplement qu’on reconstruise un Mur pour nous « protéger » des dégâts de la finance internationale, un Mur contre les délocalisations, un Mur contre les importations chinoises, un Mur contre le dumping social, un Mur contre la spéculation, un Mur qui nous protégerait…comme le Mur de Berlin protégeait les Allemands de l’Est…
Le gadget présidentiel
août 12, 2011 on 4:37 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésDe tous temps, les présidents de la République française ont eu des « gadgets ».
Qu’il s’agisse de ministres gadgets par exemple.
Ainsi en arrivant à l’Elysée, Valery Giscard d’Estaing nomma Jean-Jacques Servan Schreiber ministre des réformes, pour quelques semaines seulement. Comme Francois Mitterrand avec Alain Bombard ou le professeur Schwartzenberg qui ne restèrent que peu de temps en fonction ou encore David Martinon avec Nicolas Sarkozy, prestement envoyé comme consul aux Etats Unis.
C’est dans ce même pays que gronde une tempête sans précédent.
Englué dans une spirale d’endettement comparable à une vis sans fin, le pays vient de subir une terrible claque en perdant sa notation triple A.
Après les crises grecque, irlandaise, islandaise ou encore portugaise, c’est une fois de plus le son du boulet qui vient siffler aux oreilles de ces pays dont les finances sont déséquilibrées même s’ils n’ont pas vu (encore) leur note dégradée.
Parce qu’en dehors de l’augmentation du cout de leur dette, c’est une humiliation terrible.
Entendre Obama, peu avant cet événement, comparer les États-Unis à la Grèce ou au Portugal, lorsqu’il négociait âprement le relèvement du plafond de la dette avec les Républicains, quelle honte pour ce pays qui se veut, ou se voudrait, la première puissance mondiale.
Bref, la maitrise de la dette est un impératif politique, a fortiori pour ces dirigeants comme Obama ou Sarkozy dont le mandat arrive à échéance dans les prochains mois.
C’est pour cette raison que des signes importants doivent être donnés pour montrer que la question est prise très au sérieux.
Un premier geste été fait par le président français en faisant voter la réforme des retraites au printemps.
D’une part, cela envoyé un signal à tous ceux qui disaient que la France n’est pas réformable, et en même temps que la maitrise des dépenses était à l’ordre du jour des priorités.
Cette réforme ne fut ni soutenue ni votée par les socialistes.
Aujourd’hui ou le danger se fait encore plus présent, Sarkozy souhaite faire inscrire dans la Constitution le fait que le déficit doit être plafonné, un article plus important que le principe de précaution par exemple
Cette réforme est qualifiée de gadget par Ségolène Royal, elle qui propose de ne pas augmenter les impôts tout en embauchant des fonctionnaires à tour de bras.
JusMurmurandi se demande si elle lit les mêmes informations, si elle vit dans le même monde pour prononcer de telles affirmations.
Mais en regardant la situation de plus près, on la comprend mieux. Avec 12% d’intentions de vote et loin derrière son ex compagnon et Martine Aubry (qui veut elle massivement augmenter le budget de la culture par exemple, décision cruciale pour faire baisser la dette française…) peut être est-ce cette même Ségolène qui est finalement devenue….le gadget du PS ???
Ahurissements…
août 9, 2011 on 6:53 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésDans un monde secoué par un nouvel épisode de la crise financière, un tabou est tombé: les États-Unis ont perdu leur notation AAA, soit la meilleure du monde. Un élément important ayant conduit à cette dégradation est l’incapacité des élus républicains et démocrates à s’entendre sur un programme de réelle réduction du déficit budgétaire américain. On aurait pu penser que cette sanction par l’agence de notation Standard & Poors allait produite un électrochoc et pousser les politiques à dépasser les divisions partisanes pour sortir le pays de l’ornière. Pas du tout, le Président Obama, bien loin des attentes historiques soulevées par son élection, a déclaré aux Américains que « les États-Unis seraient toujours un pays AAA »… Sans doute AAA comme Aveuglement Authentique et Approfondi.
En pleine pré-campagne électorale pour la Présidentielle française, des dizaines de sangliers sont retrouvé morts dans une baie de Bretagne où « fleurissent » de trop nombreuses algues vertes. Celles-ci sont censément générées par les engrais dont l’agriculture fait un usage intensif en Bretagne, et elles dégagent un gaz nocif, qui aurait asphyxié les sangliers. Voilà apparemment une cause toute trouvée pour les écologistes, qui choisissent toujours la préservation de la faune et de la flore au développement économique. Mais, à la grande surprise de JusMurmurandi, Eva Joly, candidate à la Présidentielle pour la plus grande formation écologiste, déclare « ce n’est pas la faute des paysans ». Comme s’ils étaient forcés d’utiliser les fameux engrais en trop grand quantité « à l’insu de leur plein gré ». Il est vrai que ces pollueurs vont voter, et qu’après tout, c’est bien connu, un vote n’a pas d’odeur, donc surtout pas celle du gaz dégagé par les algues vertes…
Les ventes de logements neufs ont baissé de 19% par rapport à l’an dernier. Les acteurs économiques de cette filière dénoncent comme cause principale de cette forte baisse, si contraire aux promesses électorales de Nicolas Sarkozy, et à la fois cause et conséquence d’une forte hausse des prix de l’immobilier, le « coup de rabot » donné au dispositif Scellier, c’est-à-dire à l’avantage fiscal consenti par l’État aux acheteurs de biens immobiliers destinés à la location. Ainsi ce sont ceux qui ont assez d’argent pour faire construire qui sont les principaux bénéficiaires de ce dispositif, puisqu’ils ont représenté l’an dernier plus de 60% des ventes de logements neufs. En d’autres termes, plus d’un logement neuf sur deux a été subventionné l’an dernier par le dispositif Scellier. Si l’on ajoute à cela les HLM, eux aussi aidés, et les diverses aides de type APL et autres, y a-t-il encore un seul Français assez « bête » pour se loger sans subvention? Et on s’étonne de l’ampleur du déficit des finances publiques?
Ségolène Royal n’y va pas de main-morte. En retard dans les sondages sur les rivaux Hollande et Aubry pour la primaire PS, il lui faut séduire à tout prix. Et c’est là qu’elle fait son annonce fracassante, en pleine crise de la dette: « je n’augmenterai pas les impôts ». Comme il faut dans le même temps réduire dramatiquement le déficit, sauf à finir comme les Grecs, et que le programme socialiste prévoit, entre autres dépenses nouvelles non financées, 300.000 emplois aidés, Ségolène va avoir besoin de comptables publics singulièrement créatifs…