Air Force One : Battlestar Galactica entre Airbus et Boeing

janvier 9, 2009 on 8:57 | In Economie, Europe, France, Insolite, International | Commentaires fermés

Ils se battent combat terrible, voici longtemps que leurs chevaux sont morts…

Qui ne connait pas ces vers de Victor Hugo, ô combien appropriés  pour illustrer la concurrence entre Airbus et Boeing.

Elle s’exprime sur le terrain de l’aviation civile (avions commerciaux et jets de luxe dérivés) et militaire avec le méga contrat-mirage des avions ravitailleurs américains.

D’abord en tête, Boeing a été puni pour avoir recruté des personnes trop proches du contrat.

Puis Airbus a remporté une manche, avec la première tranche du contrat, qui fut ensuite annulée par voie judiciaire.

Retour à la case départ, sauf qu’entre temps la capacité de projection américaine vieillit, et vieillit mal et à coût élevé, les avions susceptibles d’être remplacés étant très, très vieux.

Affaire à suivre, l’administration Bush ayant jeté le torchon, laissant clairement à l’administration suivante le soin de reprendre les études (en imaginant bien sûr que cette dernière arrive à boucler au moins une partie de l’affaire dans les quatre ans du prochain mandat qui débute…dans 11 jours)

Mais le duel autrement plus important est en train de commencer quant au prestige qui lui est attaché.

Celui de la succession d’Air Force One, l’avion du Président des Etats Unis.

Car son avion, un VC 25, dérivé du Boeing 747-200, livré en 1990, verra se terminer son service en 2017; entre temps, la version 200 du 747 est totalement dépassée, et les pièces coûtent de plus en plus cher.

Or en 1987, date de la signature du contrat, Boeing était seul. Lockheed avait disparu, Airbus n’avait pas d’avion concurrent et Mac Donnell Douglas n’était pas dans la course non plus avec son DC-10/MD 11.

Aujourd’hui, alors que l’USAF (armée de l’air américaine) entame sa recherche, les temps ont changé et Airbus a une offre des plus concurrentielles face au 747, dont les débuts remontent à….1968, sous la forme de l’A 380.

Bref, le suspense est à son comble et ceci d’autant plus que le remplaçant de Marine One, l’hélicoptère du président américain est en phase de remplacement, et par un modèle italien produit par AgustaWestland du groupe Finmeccanica. Il est donc acquis qu’en 2010 le moyen de transport à aile horizontale ne sera pas américain.

Qu’en sera-t-il pour l’avion le plus mythique de la planète?

Les études viennent d’être lancées hier…

Si vous êtes intéressé pour faire une offre…

https://www.fbo.gov/index?s=opportunity&mode=form&id=e35e259abc36437e8e7665d42bdac9b2&tab=core&_cview=0&cck=1&au=&ck=aHH

Et dire qu’entre temps, les esprits petits et mesquins critiquent l’ETEC d’acheter un Airbus de 10 ans d’âge pour le Président de la République française…

Air Force One

Air Force One

Quand les bourses peuvent venir au secours de la bourse

janvier 8, 2009 on 9:35 | In Economie, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

La facilité avec laquelle l’Oncle Sam a trouvé -à crédit, mais trouvé quand même- des centaines de milliards de dollars pour soutenir les banques, les compagnies d’assurances, les constructeurs automobiles américains menacés par la crise, cette facilité attise les convoitises.

Deux leaders d’un secteur qui génère 13 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel demandent au Congrès une aide de 5 milliards pour combattre la baisse d’activité qu’ils voient arriver. En effet, les Américains, déprimés par la crise, vont, d’après eux, moins consommer.

Or, toujours d’après eux, si les Américains peuvent se passer de beaucoup de produits ou de services, le leur est absolument indispensable.

Le secteur est l’industrie du sexe. L’un des deux signataires de la demande est le pornographe notoire et patron de presse Larry Flynt, l’autre, Joe Francis, est un éditeur de DVD porno, et a été récemment en prison pour faits liés à la prostitution.

Ils souhaitent donc que le Congrès vote une aide pour relancer l’appétit sexuel des Américains.

JusMurmurandi se demande ce qu’il faut penser de cette demande. D’un côté, aider des pornocrates, c’est un peu raide. D’un autre, il est exact que les périodes de crise ont toujours été fastes pour les industries de la détente et du délassement, alors pourquoi pas celle du plaisir? Enfin, il faut leur donner acte que la lecture des journaux et la vision des informations télévisées ne donnent pas à priori des envies de galipettes.

D’un autre côté, les débats autour d’une telle aide ne pourraient qu’être très réjouissants. Si elle était votée pour relancer l’appétit sexuel des Américains, il faudrait donc la cibler vers ceux qui n’en ont plus, mais pourraient en ravoir. Ce qui par exemple, pourrait concerner les produits tels le Viagra. Je ne suis pas persuadé que ce soit ce que Larry Flynt ait en tête. Ensuite, il faudrait la diriger vers ceux qui ne consomment pas, car aider ceux qui consomment déjà donnerait naissance à ce qui, en économie, s’appelle un effet d’aubaine.

Il faudrait aussi se pencher sur le fait que, pour qu’il y ait consommation, il faut qu’il y ait à la fois offre et demande. On imagine les discussions dans un couple si l’un des deux membres veut consommer pour bénéficier de l’aide, et que l’autre refuse, ce qui empêche toute subvention.

On se demande comment il pourra y avoir vérification de consommation. Même le Patriot Act ne donne pas ce genre de pouvoirs à l’administration américaine.

Mais, en fait, JusMurmurandi doute fort que cette demande soit prise au sérieux par les membres du Congrès. Parce que, si l’on pense au nombre d’entre eux qui se font prendre en flagrant délit d’infidélité, il semble difficile qu’ils s’identifient à une Amérique dont on ait besoin de relancer l’appétit sexuel…

Combattre la crise !

janvier 8, 2009 on 8:07 | In Economie, Europe, France, Insolite | Commentaires fermés

C’est bien connu, en période de ralentissement économique, il est important, dans la mesure où c’est possible, de se faire plaisir de temps en temps afin de rompre un cycle d’économies imposé.

Bref, JusMurmurandi a cherché quelques idées à vous proposer, qui sont des destinations accessibles.

La première vous permettra de prendre un peu de hauteur, tout en restant à Paris.

Un hôtel installé original vous permettra de passer une nuit unique (car chaque réservation ne vous permet de réserver qu’une seule nuit à la fois). Et avoir une vue unique (elle aussi) sur la capitale.

Voici Everland. Mais dépêchez vous, la disponibilité n’est assurée que jusqu’en avril prochain.

Car il est posé sur le Palais de Tokyo et sera bientôt déplacé.

 

Hotel Everland Paris

Hotel Everland Paris

Si vous cherchez quelque chose de plus original, genre je m’envoie en l’air tout en restant au sol, JusMurmurandi vous propose de vous rendre à Stockholm.

Tout d’abord, même s’il fait particulièrement froid en ce moment en France, il risque quand même de faire encore plus froid en Suède. 

Rendez vous donc à l’aéroport d’Arlanda, où vous pourrez accéder par un vol régulier. Et pas la peine d’aller plus loin.

Car un ingénieux chef d’entreprise a racheté un Boeing 747 d’une compagnie en faillite et l’a transformé…en hôtel.

25 chambres de différentes classes, y compris une installée dans le cockpit et une suite nuptiale, seront disponibles en principe à la mi janvier.

Jumbo hostel

Jumbo hostel

Alors qui a dit que JusMurmurandi allait vous laisser tout seul, dans un coin, en train de broyer du noir ?

Pour en savoir plus :

http://www.everland.ch/fr/home/

http://www.jumbohostel.com/DynPage.aspx?id=64660&mn1=5291

Supprimé!

janvier 8, 2009 on 7:45 | In France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

L’establishment judiciaro-politique est en ébullition. Une fois de plus, une réforme envisagée par Nicolas Sarkozy les prend, c’est le moins qu’on puisse dire, à rebrousse-poil. Il veut tout bonnement supprimer les juges d’instruction, une fonction qui remonte à plusieurs siècles, et qui est une des caractéristiques uniques de notre système judiciaire.

Le but de cet article n’est pas de disserter sur la vertu -ou non- de cette suppression et d’une enquête confiée au seul Parquet. Ce qui intéresse JusMurmurandi, c’est qu’elle est révélatrice de l’approche sarkozyenne en matières de réformes, dont un aspect au moins est, à notre connaissance, absolument unique dans l’histoire de la Ve République.

Il ne rajoute pas, il supprime. Soit directement, soit en fusionnant deux fonctions en une

Avant lui, Pompidou, Giscard, Mitterrand ont créé, ajouté, rajouté, empilé, accumulé. Lui, comme dans les films d’Audiard, il atomise, il disperse, il ventile.

Les exemples sont suffisamment nombreux et variés pour montrer qu’il s’agit bien d’une approche délibérée et non d’une quelconque coïncidence.

La fusion ANPE-ASSEDIC pour créer un guichet unique de l’emploi

La fusion entre la direction générale des impôts et la direction générale du trésor public

La fusion entre les renseignements généraux et la DST

La réforme de la carte judiciaire avec suppression de nombreux tribunaux

La réforme de la carte hospitalière avec suppression de nombreux services ou hôpitaux locaux

La réforme de la carte militaire, avec suppression de nombreux casernements et établissements militaires

Le rapprochement, valant très probablement fusion future, entre gendarmerie et police

La fusion annoncée entre régions et départements

La suppression du juge d’instruction

Alors, bien sûr, chacune de ces réformes suscite des levées de bouclier. D’abord parce que l’opposition socialiste est contre tout ce que fait le gouvernement. Ensuite parce que ceux qui vont ou craignent d’y perdre des emplois, du statut ou des avantages sont contre. Tous ceux qui pensent qu’il y a plus à gagner à être contre qu’à être pour sont contre. Tous ceux qui sont contre le changement quel qu’il soit sont contre. Tous ceux qui ont plus peur de l’échec d’une réforme qu’envie de faire avancer les choses sont contre. Bref, rien que de l’ordinaire en France.

Alors, bien sûr, nombreux sont ceux qui, après avoir dénoncé un dysfonctionnement et l’avoir mis au débit du gouvernement, mettent en avant un avantage du système supprimé pour mettre celle-ci au débit du gouvernement.

Alors, bien sûr, nombreux sont ceux qui, après avoir soutenu la proposition du candidat s’opposent à la réforme du Président.

Alors, bien sûr, nombreux sont ceux qui, après avoir monté en épingle un incident isolé pour critiquer tout un système, en choisissent un autre pour s’opposer au nouveau système proposé.

Il est clair de la liste qui précède que, quoi qu’il soit beaucoup trop tôt pour tirer un bilan de toutes ces suppressions, Nicolas Sarkozy doit être crédité d’un effort sans précédent pour remodeler l’appareil d’Etat français. Et que, contrairement à ses prédécesseurs, dont la méthode pour parer à un dysfonctionnement état d’ajouter une couche de mécanisme correcteur sans se soucier d’alourdir toujours plus la barque, Sarkozy essaie de simplifier et d’alléger sans se soucier des héritages du passé ou du statu quo.

Il semble même attiré plus par le changement que par la stabilité, comme s’il voulait imprimer à toute la France ce furieux désir de progression qui marque son combat politique. Alors que ses prédécesseurs, infiniment plus immobiles dans leur exercice du pouvoir, n’avaient pas eu à faire le même parcours personnel non plus.

Si JusMurmurandi était facétieux, nous pourrions ajouter à cette liste qu’il y un autre exemple de deux fonctions fusionnées en une par Nicolas Sarkozy: le Président de la République et le Premier Ministre.
Et les socialistes, qui ont maintenant à leur tête non pas une, mais deux femmes, semblent prendre le même chemin et la même inspiration, chacune des deux rêvant de dire à l’autre: « supprimée! »

Les infirmières sont-elles des sorcières, et les docteurs des loup-garous?

janvier 5, 2009 on 10:21 | In Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

JusMurmurandi se souvient du grand courant de sympathie qui avait saisi l’opinion publique lors de la grande grève des infirmières, destinée à leur valoir une meilleure rémunération. Voilà une profession qui requiert de longues études, qui expose ses personnels à des heures de travail longues et à un risque permanent d’erreur aux graves conséquences, et qui est, globalement, mal payée.

Mais quand un enfant est mort à l’hôpital d’avoir reçu par erreur une perfusion à la place d’une autre pour soigner son angine, l’infirmière, pourtant très bien notée, a été immédiatement suspendue et mise en examen. Ce avant que l’enquête ne montre que la perfusion qu’elle a prise par erreur n’avait pas à se trouver là où elle était, avait été livrée et rangée là par erreur et ressemblait à s’y méprendre à celle qu’elle eût du administrer. Où donc était le moindre courant de sympathie pour cette infirmière-là?

Ce tragique décès a agi comme le premier souffle d’un vent mauvais. La deuxième rafale a été celle d’un homme décédé de problèmes cardio-vasculaires après avoir attendu des heures que des régulateurs lui trouvent un lit dans un service d’urgence en région parisienne. Le rapport du parquet indiquant que l’autopsie a montré que cet homme n’eût probablement pas survécu à son accident circulatoire même en étant admis immédiatement a été accueilli avec les sarcasmes réservés aux tentatives maladroites d’auto-disculpation.

Troisième rafale, une femme de 82 ans est décédée, qui avait été renvoyée dans sa maison de retraite la veille par un hôpital où elle avait été admise pour des symptômes de déshydratation et de difficultés respiratoires. Les causes de la mort ne sont pas connues, mais l’avocat de la famille indique qu’il va mettre en cause Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé, car la vieille dame serait, aux dires de sa famille restée 8 heures sur un brancard sans qu’un médecin la voie. L’hôpital a une version très différente, affirme qu’infirmières et médecin ont vu et soigné la patiente qui, en outre, a été vue après son retour en maison de retraite par le médecin de celle-ci, lequel n’a rien signalé ou jugé bon de faire. Qu’importe! La famille, sûre qu’il y a eu faute, porte plainte, et les média de relayer abondamment cette « série noire »

Soyons clair, tout décès entraîne la douleur de la famille, et la demande de celle-ci de savoir si tout a été fait est tout-à-fait légitime. Ainsi que celle de tout faire pour qu’une erreur, voire une faute s’il y en a eu ne puisse être répétée au détriment d’un autre patient.

Il est clair aussi que la profession médicale a eu tendance à se réserver le bénéfice des enquêtes sur des « incidents » de ce genre, et à en exclure les non médecins, ce qui a permis dans certains cas, de nier abusivement toute faute. Les scandales du sang contaminé ou de l’hormone de croissance sont des exemples de ce refus de transparence et de responsabilité.

Mais là, où va-t-on? Si quelques heures sont trop longues pour admettre un patient aux urgences, quel est le délai admissible? 30 minutes? 60? Si le patient meurt en 45 minutes, est-ce la faute de l’hôpital?

Sans oublier que, derrière la peine des familles éprouvées se profilent des revendications financières ou politiques. Les médecins urgentistes réclament plus de postes et la revalorisation de leurs revenus. Les familles veulent des indemnités pour faute. L’opposition dénonce ces décès comme le résultat de la politique d’économie du gouvernement.

Que veulent les Français? Si le seul résultat acceptable de l’hôpital est « zéro mort », il va y avoir des conséquences. D’abord financières, car le coût du zéro-mort est extravagant. Redondance généralisée des moyens, multiplication des examens, assurance hors de prix, entre autres. Une recette dont les Etats-Unis donnent un avant-goût, ruineuse en termes de coût sans pour autant donner de meilleurs résultats sanitaires. Un bon exemple est celui d’une personne qui ferait un accident de santé sur la voie publique: aux Etats-Unis, tout médecin qui lui porterait secours, et qui ne disposerait pas, à l’évidence, de détails sur sa condition médicale, s’exposerait à des poursuites par la famille et leurs avocats requins payés à la commission en cas de problème. Alors que font-ils, ces médecins? Ils changent de trottoir, tout simplement.

Mais après tout, si tel est le choix éclairé des Français, pourquoi pas? Le problème est ce qu’on observe en gynécologie-obstétrique, et qu’une telle attitude généraliserait. Les grossesses ne sont jamais tout à fait sans risques. Les médecins, à force d’être attaqués en justice quand l’une d’entre elles ne va pas à un terme heureux, sont confrontés à un coût d’assurance qui peut dépasser 30% de leur chiffre d’affaires, ce qui est évidemment insupportable. Le résultat est simple: il n’y a quasiment plus de sage-femmes, et le nombre de médecins accoucheurs ne cessera de baisser vu que cette spécialité n’attire plus personne en raison de son rapport risque-rémunération désastreux. Et ceci n’a rien à voir avec une quelconque politique d’économies de santé, ces praticiens ressortant du secteur privé.

Si bien qu’en fait, à force de tenir les gynécos pour responsables de tout ce qui peut mal se passer, il n’y en aura plus du tout. JusMurmurandi doute que ce soit vraiment à l’avantage des femmes et des parents.

Alors peut-être faut-il raison garder, et ne pas brûler les infirmières et les médecins que nous avons tant aimés. Qu’il faille s’efforcer de minimiser les décès évitables, bien sûr. Mais, de même que notre société croyait que le progrès avait vaincu les crises économiques et que celles-ci ne pouvaient plus arriver, avant d’être durement démentie par l’actualité des derniers 12 mois, nous voudrions croire que la mort n’est plus que la fin après une vie toujours longue, très longue. Le fait est que tous les jours cet espoir est cruellement démenti. Soit parce que certains d’entre nous sont moins bien lotis dès la naissance, soit parce que d’autres rencontrent la fatalité, que ce soit sous la forme d’un accident de voiture ou d’un accident médical.

De même que nous n’interdisons pas toutes les voitures parce que certaines ont des accidents même mortels, n’interdisons pas nos médecins et nos infirmières même quand ils sont simplement des êtres humains, souvent merveilleux, pas toujours irréprochables.

Crachez, il en reste toujours un peu !

janvier 2, 2009 on 6:23 | In France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

La strioscopie vous connaissez ?

C’est une étude de la dynamique des fluides gazeux, dont l’un des plus grands experts est un américain nommé Garry Settles.

Cette technique, fréquemment utilisée au sein des industries aéronautique et automobile pour mesurer l’aérodynamique, permet de mettre au grand jour un nombre insoupçonné de phénomènes invisibles « crées » par les mouvements aériens.

Bref, on peut se rendre compte de ce qui se passe vraiment lorsque quelqu’un brasse de l’air, alors que l’on présume justement qu’il ne fait rien.

Là où cela devient encore plus intéressant c’est que des travaux ont été conduits par le New England Journal of Medicine pour montrer ce qui se passe lorsque quelqu’un tousse.

Et les résultats sont frappants.

Les expectorations de la personne soumise au test atteignent une vitesse de huit mètres par seconde.

Impressionnant.

On comprend mieux pourquoi il est tellement conseillé de se protéger que l’on soit l’émetteur ou la cible de tels courants.

Un sujet qui fera certainement réfléchir Julien Dray à l’aune ses récents démêlés autour de SOS Racisme ou encore Benoit Hamon pour  ses déclarations sur les royalistes qui « ont le poison de la division dans le sang »…

L’Année du Milliard

janvier 1, 2009 on 10:21 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Le magazine Time a l’habitude de choisir la « personne de l’année » pour en faire une couverture très suivie dans le monde entier. Et, en fonction des circonstances, de choisir de nommer non une personne, mais un évènement. Dans cette veine, JusMurmurandi a constaté que, plus que tout, 2008 resterait comme l’année du Milliard.

Rappelez-vous, il n’y pas si longtemps le Crédit Lyonnais lancé dans une folle aventure s’est réveillé avec une gueule de bois qui a coûté au contribuable français la bagatelle de 30 milliards de francs. Le scandale a été épouvantable, et l’opprobre qui a couvert cet établissement et la méthode très française de privatisation des profits et de nationalisation des pertes a durablement ébranlé le capitalisme étatique bien de chez nous.

Or 30 milliards de francs, c’est moins de 5 milliards d’euros. C’est-à-dire moins que ce que le seul Jérôme Kerviel a coûté à la Société Générale. Ce second « trou » fait lui aussi scandale, lui aussi planétaire, éclipsant au tableau de déshonneur tous les autres traders perdus, de Nick Leeson et la Barings, ou ceux de Mitsubishi ou de Metallgesellschaft.

Mais au moment où les esprits stupéfaits commencent à peine à s’habituer à l’idée d’une telle somme, et plus encore perdue par une seul homme, lui aussi perdu dans un système en perdition, les chiffres ne cessent de défiler tous plus grands que la semaine précédente. Et les épithètes manquent pour accompagner et rendre compte de ce défilé de sommes toujours plus énormes.

Alors que dire quand Madoff inscrit son nom en lettres de feu tout en haut du tableau des pertes individuelles, avec un astronomique 50 milliards, soit un décakerviel?

En septembre, Lehman Brothers fait faillite laissant derrière elle une ardoise de 146 milliards, sans compter les engagements par signature. Des sommes qui n’ont plus de sens, tant le montant n’a plus de rapport avec le tangible. Mais ce n’est, on n’ose à peine l’écrire, qu’un amuse-gueule. La tornade déclenchée par cette faillite manque emporter le système financier planétaire, et la situation n’est quelque peu stabilisée que grâce à un plan concocté par l’américain Henri Paulson. Plan annoncé à 250 milliards de dollars, puis 350, puis estimé à 500 milliards, pour sortir finalement au moment de son annonce officielle, à 700 milliards dollars. Somme bien entendu, comme toute les précédentes, sans précédent.

Quand on pense que la seule AIG, certes il y encore quelques mois premier assureur de la planète, a déjà « consommé » quelques 135 milliards de dollars d’aide de l’Etat américain pour éviter la faillite, et, avec elle, emporter tout le système, on commence à se dire que, finalement, par rapport à 135 milliards (et ce n’est pas la fin) pour un assureur, 700 milliards pour toutes banques, ce n’est pas tant que ça.

Le reste du monde n’est pas en reste. 240 milliards pour l’Union européenne, pourtant théoriquement corsetée de fer par les critères de Maastricht. 650 milliards pour la Chine, dont la dépendance aux exportations revient la hanter comme un vent mauvais après la brise d’été qui a culminé aux Jeux Olympiques. 140 Milliards pour soutenir le rouble dans une Russie dont l’arrogance, les réserves en devises, le taux de croissance et les fortunes des oligarques ne résistent pas à l’effondrement des prix des matières premières, à commencer par le pétrole.

Ainsi Roman Abramovitch, emblématique pour avoir dépensé sans compter pour son club de football de Chelsea, aurait-il vu sa fortune tomber de 22 milliards de dollars à 3 milliards. Comment ne pas le plaindre? Mais comment plaindre un milliardaire? A ceci près qu’Oleg Deripaska aurait perdu plus encore. Alors, avec « seulement » quelques milliards, comment les qualifier, ces perdants phénoménaux: de riches, de pauvres ? Tout repère a disparu, emporté par des sommes insensées.

Pendant ce temps-là, tous les plans annoncés semblent déjà trop faibles pour faire vraiment repartir la machine. Le monde attend de l’équipe Obama, au manettes dans trois semaines, un plan de relance de quelques 500 milliards de dollars. La France elle aussi attend une deuxième tranche du plan Sarkozy avant même que la première ait produit le moindre effet, car les délais de mise en œuvre sont encore à courir.

Rien ne pourrait mieux montrer cette escalade himalayenne que de constater que les pertes de BNP-Paribas en 2008 dues à la crise, soit quelques 4,2 milliards d’euros en fin d’année 2008 ne l’empêchent pas d’être considérée comme une des banques les mieux gérées au monde, alors qu’un montant supérieur mais de peu, perdu par Kerviel, a durablement marqué son concurrent la Société Générale comme un exemple de grand n’importe quoi. Si seulement le trou Kerviel avait éclaté (si l’on peut dire) quelques mois plus tard, eût-il vraiment marqué les esprits, et la Société Générale a-t-elle manqué de prudence, ou simplement joué de malchance dans le timing?

JusMurmurandi pourrait continuer à empiler sans fin ces sommes elles aussi sans fin ni sens. Mais nous sommes le 1e janvier, et donner mal à la tête un 1e janvier n’est vraiment pas une façon sympathique commencer l’année.

Alors, après avoir constaté que 2008 restera dans les annales comme l’année où le milliard, au lieu de vouloir dire « énormément, jamais vu » est devenu une unité de compte banale, voici un chiffre qui, lui ne bougera plus, et dont il faut espérer qu’il ne sera pas dépassé avant longtemps. En 2008, Wall Street a vu la capitalisation boursière des sociétés qui y sont cotées fondre de 7 trillions de dollars.

Trillions, le mot est lancé, impensable, incompréhensible. Visiblement le milliard ne suffit plus et le mot n’a pas passé le 31 décembre. 2008 restera définitivement comme l’Année du Milliard, et nous sommes bien en 2009.

Bonne année !!

Agapes de fin d’année

décembre 31, 2008 on 7:25 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

La fin de l’année est, de par le vaste monde, l’occasion de festivités et de réjouissances alimentaires. Si nombre d’entre elles sont traditionnelles, gastronomiques ou familiales, certaines sont inhabituelles ou incongrues. En voici 3 qui ont retenu l’attention de JusMurmurandi.

A Milan,les autorités ont saisi 40 kg de caviar beluga de contrebande, d’une valeur de 400.000 euros. Après que des tests aient démontré la comestibilité du produit de la saisie, ce caviar, le plus raffiné qui soit, a été distribué aux abris, foyers, hospices, et autres cantines pour pauvres. Peut-être, pour éviter de perdre la tête, Marie-Antoinette eût-elle dû suggérer que les affamés en manque de pain mangeassent non de la brioche, mais du caviar?

Autre lieux, autres moeurs. Les forces occidentales s’efforcent de garder le contrôle de l’Afghanistan qu’ils ont conquis militairement. Et cela passe par l’adhésion des nombreux chefs de tribus qui sont l’épine dorsale du pays. Pour s’acquérir le soutien de certains d’entre eux, un peu vieillissants, mais n’ayant pas renoncé au plaisir d’épouses beaucoup plus jeunes, la CIA a trouvé un argument choc: leur fournir du viagra. Il semble qu’une deuxième visite, quelques jours après le petit cadeau bleu, ait montré des chefs infiniment bien disposés à l’endroit des donateurs américains. Après tout, l’Afghanistan, premier producteur mondial de pavot à opium et héroïne n’ignore rien des substances qui provoquent la dépendance. Le tout était de trouver la bonne.

Au coeur de notre bonne société parisienne, une dame en rendez-vous d’affaires se fait voler son sac à main avec tout son contenu (clefs, argent, papiers, cartes de crédit, téléphone) dans un salon de thé très huppé des Champs-Elysées dont elle est une habituée. Revenue du choc et de la peu agréable visite au commissariat qui lui dit que, désolé, c’est un évènement banal parce que fréquent, elle tente de trouver dans ledit salon de thé un abri contre la pluie glacée qui tombe en ce jour où tout va mal pour elle, en attendant qu’un membre de sa famille lui apporte un double de ses clefs de voiture. Elle a même la malencontreuse idée de demander un verre d’eau et un thé pour se réchauffer. La direction du salon de thé pèse sa demande à l’aune du fait que c’est quand même chez eux que le vol a eu lieu, et que la cliente y est connue. Elle a eu droit à un chaise et à un verre d’eau. Mais le serveur n’a même pas laissé la carafe sur la table.

Il y a des jours où il vaut mieux être pauvre à Milan ou chef de tribu afghane que femme d’affaires à Paris.

Même plus le droit de donner!

décembre 26, 2008 on 7:18 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite | 3 Comments

« Savez-vous ce que c’est que donner? Il faut que JusMurmurandi vous l’explique: donner est la plus jolie chose du monde » aurait pu écrire la Marquise de Sévigné. En ces temps où Noël se déroule sur fond de crise, donner devrait être plus que jamais à l’ordre du jour. Deux exemples montrent que ce n’est pas si simple.

Depuis son arrivée à l’Elysée Nicolas Sarkozy s’est refusé à gracier qui que ce soit ou à amnistier quoi que ce soit, y compris les contraventions. Il dit y voir un pouvoir monarchique qui ne doit pas avoir droit de cité en République, sauf raisons humanitaires ou exceptionnelles, et, même dans ces cas là, plutôt des grâces partielles que totales. On est aux antipodes de l’usage américain qui veut que le Président sortant accorde des grâces par wagons aux derniers jours de son mandat.

Juste avant Noël Sarkozy vient pourtant d’accorder une grâce à 27 détenus « méritants », soit qu’ils l’aient été avant leur incarcération soit depuis, retenus parmi une quarantaine de cas proposés par la Chancellerie.

Il se trouve que, parmi les cas retenus figure Jean-Charles Marchiani, ce proche de Charles Pasqua qui est passé de serviteur de la République parfois au péril de sa vie à préfet condamné pour trafic d’influence. En clair il a perçu des commissions pour des marchés d’Etat, ce pour quoi il a été condamné et incarcéré, et la remise de peine de 6 mois octroyée par le Président pourrait lui permettre de bénéficier de la liberté conditionnelle en attendant de passer en jugement dans le procès dit de l’Angolagate.

La gauche n’a pas de termes assez vifs et violents pour dénoncer cette mesure, parlant de « reconstitution de privilèges », de « dérive du bon plaisir », de « monarchie » etc…

JusMurmurandi voudrait simplement rappeler à cette gauche qui oublie d’où elle vient et ce qu’elle a fait une grâce accordée par Robert Badinter, alors Garde des Sceaux de François Mitterrand et conscience morale autoproclamée à une catégorie de détenus qui n’en comptait que 7. 7 détenus, voilà qui serait fort peu, si, parmi ces 7 ne figurait pas Christina von Opel, richissime cliente que n’avaient pu empêcher d’aller en prison les efforts de son avocat d’alors, un certain Robert Badinter.

Autre petite leçon d’histoire, la revue des grâces accordées par la gauche inclut MM. Bové, Harlem Désir, Maxime Gremetz. JusMurmurandi n’a pas le souvenir que messieurs Bové, Gremetz ou Désir aient rendu à la République des services aussi risqués que ceux de l’agent secret Marchiani qui est allé, entre autres, sortir les otages Kaufman, Carton, Auque et Normandin des griffes du Hezbollah libanais, mission autrement plus dangereuse que de faucher quelques épis de maïs. Inversement, les mêmes donneurs de leçon (Montebourg, Hamon, etc..) se sont bien gardés d’user des mêmes épithètes quand Nicolas Sarkozy a gracié la terroriste italienne d’extrême gauche Marina Petrella. Terroristes des Brigades Rouges que n’avait pas graciés François Mitterrand, qui n’en avait même pas eu besoin puisqu’il leur avait tout simplement accordé au mépris et des lois et des traités une impunité et immunité pour les crimes commis en Italie du temps des meurtrières « années de plomb ».

Bref, le droit de grâce est juste aux yeux de la gauche quand c’est elle qui est au pouvoir, ou quand la droite ne n’en sert que pour gracier des gens de gauche. Même plus le droit de gracier.

Autre droit de donner contesté, celui de Liliane Bettencourt de disposer de sa fortune, l’un des plus importantes de France, puisqu’elle contrôle l’Oréal, et « pèse » quelques 17 milliards d’euros. Or cette dame dont l’âge est trop élevé pour qu’il soit bien élevé de le mentionner a donné des sommes de l’ordre d’un milliard d’euros à un photographe mondain de ses amis, François-Marie Banier. Et c’est sa propre fille qui conteste ce comportement, trouvant probablement que donner un milliard relève du gâtisme ou de la dépendance.

Les conseils d’administration de l’Oréal, où siègent à la fois Mme Bettencourt, sa fille, Françoise Bettencourt-Meyers, et son gendre Jean-Pierre Meyers ont toutes les chances d’être sportifs…

Bref, le droit de donner ne serait un droit un droit aux yeux de l’héritière Bettencourt qu’aussi longtemps que sa mère n’en use que très modérément, car si la somme d’un milliard peut paraître extravagante à beaucoup, on peut aussi se dire que ce « n’est que » 6% de sa fortune, dont il restera toujours un montant colossal pour sa fille.

Encore heureux que Liliane Bettencourt a fait ces donations au bienheureux photographe. C’est autant de moins qu’elle a donné à gérer à Bernie Madoff…

Bernie Madoff est-il le Père Noël?

décembre 25, 2008 on 9:01 | In Economie, France, Incongruités, Insolite, International | 2 Comments

Ou peut-être faut-il se demander, à l’inverse, si le Père Noël n’est pas Bernard Madoff, ce financier new-yorkais qui s’accuse d’avoir fait s’évaporer 50 milliards de dollars. Vous me direz, quel rapport entre un financier véreux qui a « pris l’argent » et une figure débonnaire et généreuse qui donne des cadeaux, à laquelle ne croient que les jeunes enfants, et encore?

C’est bien là toute la question: qui a cru en Bernie Madoff, et pourquoi? En tout cas, pas la Société Générale, qui, après une mission de renseignement sur place, a décidé de ne pas orienter ses clients ni de ne travailler avec lui. D’autres aussi, ont compris, dit et écrit que Madoff ne pouvait être, n’était qu’un bidon. Un analyste qui le suivait de près en tentant de répliquer ses rendements a écrit avec ténacité depuis 1999 que Madoff ne pouvait en aucun cas tirer de la stratégie qu’il appliquait ou disait appliquer les rendements qu’il tirait ou disait tirer.

Oui, mais voilà, les gens à qui s’adressaient ces avertissements n’y ont pas cru. Ils ont préféré croire le rassurant financier. Comme les enfants, qui mesurent le conduit de cheminée, le trouvent terriblement étroit, mais choisissent de croire quand même qu’un gros bonhomme plus tout jeune et tout de rouge vêtu s’y glisse pour déposer des cadeaux dans des souliers.

Pourquoi les enfants croient-ils au Père Noël? Parce qu’ils ont besoin de merveilleux dans leur vie? Pour un quelconque besoin d’origine freudienne? Ou, plus simplement, parce que la preuve de l’existence du Père Noël, ce sont les cadeaux, bien réels, qu’il livre? Pourquoi les investisseurs ont-ils cru Bernie Madoff malgré les signes qui ont alerté la Société Générale et d’autres? Parce que la preuve de la performance de sa gestion, c’était le rendement qu’elle a offert jusqu’à la culbute finale.

Ne pas croire au Père Noël conduit à conclure que quelqu’un d’autre fait les cadeaux très réels qu’on attribue à ce personnage qui ne l’est pas, et que ce quelqu’un d’autre se satisfait de rester dans l’ombre anonyme d’un Père Noël qui récolte la reconnaissance des heureux enfants. On peut comprendre que les enfants ne croient pas à ce concept du « donateur anonyme » et lui préfèrent le gentil bonhomme rouge.

Ne pas croire à Bernard Madoff conduisait à conclure que les très réels rendements qu’il servait depuis tant d’années provenaient d’ailleurs, et que cet ailleurs se « satisfaisait » de se laisser plumer pour lui permettre de récolter la reconnaissance des heureux investisseurs et épargnants. Ce qui, en termes polis, s’appelle un schéma pyramidal, à moins d’imaginer d’autres montages plus scabreux encore (délits d’initiés,recyclage et blanchiment d’argent illégal, trafics, détournements, etc..).

Sauf que, comme la légende du Père Noël dispose d’arguments très concrets pour la conforter, Bernard Madoff lui aussi n’était pas n’importe qui, avec ses entrées dans la très haute société new-yorkaise, juive notamment, et son titre d’ancien président du conseil d’administration du NASDAQ. Que pesait, en face, le fait que la société d’audit chargé de surveiller ses comptes n’ait eu que trois employés, ce qui, pour des observateurs neutres, représentait un signal d’alerte en lui-même majeur?

Il faut dire que Madoff a été malin, en susurrant à ses investisseurs, triés sur le volet et qui devaient faire des pieds et des mains pour être admis dans le club des gens « autorisés » à déposer entre les mains réputées géniales du gestionnaire d’actifs, que la clef de sa performance résidait dans le fait qu’il savait chaque jour quel volume d’actions était traité sur chaque titre à New York. Ce qui lui eût permis de savoir quels titres étaient surachetés ou survendus, et donc, quelles positions allaient devoir être tôt ou tard couvertes et dans quel sens, et comment profiter de cette information pour gagner de l’argent à coup sûr. Ce qui est bien sûr illégal.

Cette illégalité, difficile à découvrir, comme la plupart des délits d’initiés, permettait aux investisseurs de ne rien trouver de « magique » aux rendements que leur servait le financier de New-York, qui n’avait, du coup, pas besoin de s’affubler d’une quelconque postiche blanche. Cela faisait aussi, dans une certaine mesure, de ses investisseurs des complices, donc réduisait d’autant leurs velléités de se fâcher, le cas échéant, avec le bon tonton Bernie.

C’est pourquoi il est difficile de trop pleurer, en ce temps de Noël, sur les milliards évaporés et leurs malheureux ex-propriétaires. Alors, bien sûr, il y en a qui se révéleront avoir été honnêtement grugés et dépouillés de tout. Mais beaucoup sont des pauvres gens riches qui sont plus pauvres pour avoir voulu être plus riches sans être trop regardants sur le choix des moyens.

Car Noël, c’est le temps de la fête, des repas fastueux et des cadeaux. On peut imaginer que beaucoup qui ont appris l’évaporation de leur argent regrettent aujourd’hui
de ne pas l’avoir flambé en purs plaisirs. Comme le disait George Best, le si doué mais fantasque joueur de football britannique des années 60, qui disait: « j’ai dépensé une fortune en filles, en alcool et drogue. Le reste, je l’ai gaspillé ».

Maintenant les perdants vont vouloir savoir où sont passés les milliards disparus. Car, tous les investisseurs n’auront pas tout perdu. Ceux qui auront encaissé les rendements élevés servis par Madoff, puis judicieusement retiré leur agent avant l’effondrement s’en seront très, très bien tirés. Reste à savoir si c’était le fait du hasard, d’une heureuse inspiration, ou si Bernard Madoff n’aurait pas, là, fait bénéficier certains de petits tuyaux.

Bref, l’affaire Madoff n’a pas fini de livrer ses secrets. Comme le Père Noël.
Bernard Madoff

Mars 500

décembre 24, 2008 on 12:34 | In Insolite, International | Commentaires fermés

Non ce n’est pas une nouvelle version de la magnifique réédition de la Fiat 500, mais une mission spatiale bien spéciale.

Trois Français et un Allemand ont été choisis par l’ESA (Agence spatiale européenne) pour simuler une mission vers Mars, dont la durée de voyage aller retour serait d’environ 520 jours.

Cela signifie qu’ils vont rester confinés dans une enceinte close pendant ce même nombre de jours.

A priori cela ressemble un peu à la Star Ac’, à ceci près que cela dure beaucoup plus longtemps et ce pour une mission quelque peu plus importante pour l’humanité.

Mais pour savoir si cela va marcher, deux d’entre eux vont d’abord avoir le « bénéfice » d’une période d’essai de 105 jours, à Moscou avec deux Russes.

Si l’essai est concluant, le test sera fait en grandeur nature, avec une rémunération à la clé de 54.000 Euros, soit environ 100 Euro par jour.

Deux questions se posent pour JusMurmurandi.

En imaginant que l’expérience longue durée ait lieu comme prévu début 2009, on pourra légitimement se demander ce que les spationautes trouveront à son issue.

Car 520 jours plus tard nous mettront vers juin 2010.

Le ralentissement économique sera-t-il terminé, quelle sera la réussite (ou l’échec) de Barack Obama quasiment à mi-mandat, de même pour Martine Aubry à la tête du PS, Jack Lang aura-t-il finalement obtenu un maroquin au sein d’un quelconque gouvernement, bref toutes sortes de questions qui nous tenaillent et nous tiennent en haleine en ce moment.

La deuxième, plus délicate, est de savoir pourquoi il n’y a que des hommes qui ont été retenus sur les 5680 candidats.

L’ESA répond simplement qu’elles n’ont pas été exclues du processus.

Le fait qu’un Russe, sous l’emprise de l’alcool, ait tenté d’embrasser une Canadienne en décembre 1999 en serait il la cause? Car à la suite de cela, un Japonais était parti en claquant la porte.

Pas besoin de vouloir aller sur Mars pour se rendre compte des différences culturelles.

Quant à filer à l’Anglaise en cours de voyage spatial, c’est un luxe que l’on ne peut se permettre….qu’en ayant les pieds sur Terre.

Vie publique, vie privée?

décembre 23, 2008 on 6:02 | In Coup de gueule, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Les ennuis de Julien Dray sont sur la place publique. Pas ce qui va lui arriver, car personne n’en sait rien. Ce que la police lui reprocherait à savoir d’éventuels détournements de fonds au détriment de la FIDL (gros syndicat étudiant) et des Parrains de SOS Racisme est « du » à une fuite pour le moins imprécise, mais déjà assassine.

Ce qui intéresse JusMurmurandi dans cette affaire est la réaction du PS. Alors que l’UMP, par la voix de son porte-parole, Frédéric Lefevre, dénonce le déchaînement contre Dray, le PS s’est longuement -et significativement- tu. Quelques personnalités socialistes ont rappelé qu’il bénéficie de la présomption d’innocence, comme Jack Lang, mais celui-ci n’a « pas réussi à le joindre » pour lui témoigner quoi que ce soit de plus tangible et racontable.

Mais hier, ce silence chaque jour plus assourdissant a pris fin par la voix de Benoît Hamon, porte-parole du PS. Contrairement à son homologue UMP qui déplore les « moments difficiles » que traverse l’élu socialiste, là, rien de personnel. « C’est une enquête préliminaire, on ne sait rien, il n’est pas mis en examen », assène Benoît Hamon. Comme soutien, on fait mieux.

Evidemment, on ne peut que se poser la question « à qui profite le crime? ».

A savoir se demander qui a intrumentalisé la « fuite » contre Dray, sachant que la presse ne manquerait pas de le lyncher. Et de ressortir au passage que celui-ci avait déjà été visé par une enquête sur des achats de montres très coûteuses, dont une, la plus chère, réglée largement en liquide, affaire pour laquelle il n’avait pas été poursuivi.

Il est tentant de dire que le « crime » profite aux sarkozyens au moment où s’agite un milieu lycéen dont Dray est l’interlocuteur au PS, et ce depuis de nombreuses années. Il est tout aussi tentant de remarquer que Dray a été l’un des soutiens les plus vigoureux de Ségolène Royal au PS, où elle n’en avait pas tant que cela au sein de l’appareil, et que ses ennuis ne doivent pas attrister tant que cela Martine Aubry, surtout s’ils finissaient par éliminer l’un des piliers du système de son opposante interne.

Mais le plus piquant est la phrase de Hamon suivant laquelle « c’est un dossier privé ». Privé, alors qu’il s’agit -le cas échéant- d’argent d’organisations on ne peut plus liées à l’activité politique de Julien Dray? Alors, les billets d’avion payés en liquide par Jacques Chirac, c’est privé aussi. Privé l’usage de l’appartement pharaonique de l’éphémère ministre des finances, Hervé Gaymard.

Bref, les fonctions et leurs avantages, c’est public, mais les « petits arrangements » et leur cortège d’éventuels ennuis, c’est privé.

Tant qu’à faire, une petite leçon d’histoire pour M. Hamon qui en est licencié. Celle de Joseph Caillaux, emblématique ministre socialiste des finances, crédité -si l’on peut dire- d’avoir inventé pour les Français l’impôt sur le revenu pour financer la guerre de 14.

Une série d’articles du Figaro a attaqué Caillaux très violemment, puis promis de dévoiler une correspondance très privée, tant et si mal (on ne peut écrire tant et si bien) que Mme Caillaux, poussée à bout, finit par pistoléter à mort son rédacteur en chef, Léon Calmettes. Ce pour quoi elle fut, d’ailleurs, acquitée dans un verdict pour le moins surprenant.

Alors, cela aussi, c’était privé, M. Hamon ?
Julien Dray

Vladimir Poutine est il Pierre Mauroy ?

décembre 22, 2008 on 9:12 | In Best of, Economie, Insolite, International | Commentaires fermés

Nos emplettes sont nos emplois.

Il faut se rappeler de ce slogan du milieu des années 90, né afin de soutenir l’économie française, alors que la mondialisation était inexorablement en route.

Ou encore « la reconquête du marché intérieur », prônée par Pierre Mauroy au début des années 80, alors que la France s’enfonce dans le marasme, et sa balance commerciale en particulier.

Eh bien Vladimir Poutine vient de le mettre au goût du jour en Russie.

La bourse de Moscou n’a t elle pas perdu près de 70% depuis le début de l’année ? L’effondrement du pétrole ne va t il pas appauvrir l’économie russe ?

Qu’à cela ne tienne, il est temps de rappeler aux citoyens qu’il faut acheter des produits nationaux.

Et en particulier des voitures, issues d’une industrie lourde par excellence.

« Alors que nos usines sont obligées de réduire leur production, je crois qu’il est absolument inacceptable de dépenser son argent à acquérir des voitures importées » déclare l’ex Président désormais Premier Ministre (pour l’instant en tout cas).

Car l’industrie automobile russe n’est pas épargnée par le ralentissement économique occidental, la baisse des ventes entre août et novembre étant de 30% !

Il est vrai que les voitures russes sont pleines d’attraits

Voici par exemple la Gaz

ou une Avtovaz (anciennement, très anciennement Lada)

Bref, lorsque l’on connait la force de conviction d’un Poutine, incomparable à celle de Pierre Mauroy, peut être serait il bon, si l’on ne veut pas rouler en voiture nationale, de se rappeler au bon souvenir des transports en commun ?

Le sourire convaincant de Vladimir Poutine

Le sourire convaincant de Vladimir Poutine

Faut il croire au Père Noël ?

décembre 21, 2008 on 7:34 | In Economie, France, Insolite, International | Commentaires fermés

JusMurmurandi a pour objectif de traiter toute l’information, quelle que soit sa nature.

Qu’elle soit grave ou légère, il n’y pas de sujet que nous souhaitions laisser de côté.

Quelle que soit leur importance, nos articles se veulent, à l’image de Jacqueline Maillan dans « Papy fait de la résistance », « solennels sans être pesants », lorsqu’elle parle du petit vin blanc…

En cette période de fin d’année, il nous semble donc d’actualité de reposer cette sempiternelle question de savoir si le Père Noël existe. Tenter de donner une réponse à ceux qui, comme JusMurmurandi, tentent de garder une fraïcheur d’enfant quand ils regardent le monde extérieur et ses vicissitudes.

Faut il par exemple imaginer, telle Martine Aubry, que Ségolène Royal, au Zénith en été est maintenant au crépuscule?

Que la perquisition chez Julien Dray est infondée et qu’il sera innocenté comme en 1999 lorsque l’on aurait trouvé sa trace chez un bijoutier de la place Vendôme pour l’achat d’une montre à plusieurs dizaines de milliers d’Euro?

Faut il rêver comme Nicolas Sarkozy que l’on peut continuer les réformes alors que l’endettement ne peut monter jusqu’au ciel et que les mauvais esprits parlent (déjà?) de chiraquisation alors que la réforme de l’enseignement est retirée de la circulation comme si de rien n’était ?

A l’inverse, les syndicalistes peuvent ils imaginer l’arrivée du grand soir dont rêve le facteur de Neuilly (sur Seine) alors qu’une fois de plus les élections prud’homales illustrent de façon brutale le désintérêt de la population active pour les syndicats avec une baisse de 7% de la participation ?

Faut il croire qu’en trois mois les dirigeants de General Motors et Chrysler vont arriver à retourner la situation et rendre les entreprises qu’ils dirigent profitables, alors que cela fait des années que les nuages s’amoncellent ?

Bref, faut il croire au Père Noël ?

Eh bien des gens très sérieux y croient, si cela peut vous aider à renforcer vos convictions dans ce sens.

Le commandement de la défense aérospatiale américaine, le NORAD, y croit. Et dur comme fer.

A telle enseigne qu’ils vont suivre ses déplacements à l’aide de ses radars et satellites, tandis qu’il se dirige du Pôle Nord au Pôle Sud.

Vous n’y croyez toujours pas ?

Alors connectez vous à http://www.noradsanta.org/fr/home.html.

Joyeux Noël !

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