L’honneur perdu de DSK…et mille autres petits silences déshonorants…
octobre 16, 2011 on 10:23 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésLes faits, quels qu’ils aient été, sont prescrits d’après la police. L’agression à laquelle, selon le procureur, Dominique Strauss-Kahn, s’est livré sur Tristane Banon ne peut être poursuivie. Sauf à ce qu’une nouvelle plainte aboutisse à une autre qualification pénale qui, si elle était plus grave, pourrait encore l’être.
Quels que soient les faits, c’est à dire jusqu’où l’agression a été -ou non- ce jour-là, seules deux personnes le savent vraiment. Ce qui est vrai aussi de ce qui s’est passé dans la fameuse suite de l’hôtel Sofitel
Mais une chose est désormais sûre. Quand DSK a commencé par dire qu’il ne s’était rien passé avec Tristane Banon et a porté plainte pour diffamation, il mentait, et c’était infâme. Il a ensuite avoué qu’il avait tenté de l’embrasser contre son gré. C’est ça, rien? Ou encore, c’est rien, ça?
Cela éclaire d’un jour cru son affirmation invraisemblable que ce qui s’est passé à New-York n’était ni tarifé ni contraint. Comment croire que Nafissatou Diallo, rencontrant de façon inattendue cet homme inconnu qui sort nu de sa salle de bains ait été prise de désir comme frappée d’un coup de foudre et lui ait fait une gâterie?
Et, face à Tristane Banon comme face aux autres à qui il a menti, aucune expression de regret, d’excuses. Rien.
Mais, pour JusMurmurandi, l’essentiel n’est pas là. Il est dans le silence, qui, même aujourd’hui, accueille cette affirmation fracassante du parquet, que DSK a véritablement franchi les limites et agressé.
Car il suffit de regarder non pas Tristane Banon dans sa célèbre vidéo où elle dévoile, pour la première fois et par surprise, ce qui lui est arrivé. Il faut regarder les autres convives. Pas un pour s’étonner, s’indigner, se révolter, la traiter de tous les noms. Pas un qui parle de mythomanie, de complot ou de guet-apens. Certains, au contraire, opinent et en rajoutent.
Tous savaient.
Tristane Banon ajoute que l’affaire est remontée jusqu’au premier secrétaire du PS. Lequel a commencé par clamer qu’il ne s’était rien passé (air connu!) pour maintenant dire que « ce n’était pas une affaire du PS, mais une affaire privée ». Sacré François Hollande, que cela ne gênait visiblement pas de frayer avec un homme qui se livrait, avec le concours du silence de tous, à de tels assauts en toute impunité.
Sans en faire une montagne, et laissant DSK à son enfer, car il semble qu’il soit maintenant entendu pour une autre affaire, celle d’un hôtel de Lille qui aurait fourni des prostituées, y compris mineures, JusMurmurandi voudrait juste poser une question.
Le PS semble englué dans des histoires pour le moins moches, genre Guérini et le grand banditisme à Marseille, et DSK et les femmes, ce qui met directement en cause François Hollande.
Et la presse ne parle que de celles de la droite, genre les porteurs de valise de Chirac et Villepin, rapportées sans aucune preuve par Bourgi. Ou l’affaire Karachi, où tout le monde cherche les rétro-commissions et personne qui a tué et fait tuer les 12 français.
Cela rappelle 1981, quand la presse se passionnait pour quelques diamants industriels donnés par Bokassa à Giscard et oubliés dans un tiroir, dont on avait fait un fabuleux trésor. Et pendant ce temps là, le passé d’extrême droite de Mitterrand, avec chahut anti-sémite et décoration par Pétain, était pudiquement passé sous silence…
Et dans le même temps, cette même presse exige de pouvoir participer au viol de la loi que constituent des fuites de secrets, et hurle que le pouvoir met à bas la Constitution quand elle en cherche la source…
Oui, vraiment, Roger Salengro est mort pour rien. Que ceux que cela intéresse encore regarde ce qu’être de gauche voulait dire à l’époque….
Notre Président qui est aux cieux
octobre 12, 2011 on 9:06 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 CommentUn ami de JusMurmurandi nous écrit.
Voici sa lettre.
La vie politique a bien changé en 30 ans… Imaginez simplement ce que les médias et la classe politique feraient si aujourd’hui …
Notre Président organisait un faux attentat (l’Observatoire) pour tenter de se faire élire,
Notre Président entretenait sa maitresse et sa fille adultérine cachées dans les palais de la République
Notre Président se rendait chaque Noël sur les bords du Nil aux frais de l’Etat,
Notre Président faisait racheter la société d’un ami (Vibrachoc) par une société d’état pour 5 fois sa vraie valeur,
Notre Président faisait lire durant 8 ans et plus des rapports de santé totalement faux et mensongers,
Notre Président ordonnait à ses sbires policiers d’inventer une histoire de terroristes à Vincennes,
Notre Président obligeait la France à dévaluer 3 fois de suite en quelques mois,
Notre Président laissait un de ses proches se suicider avec un 357 Magnum à l’ Elysée,
Notre Président affirmait qu’il ne savait rien sur la destruction à l’explosif d’un bateau en Nouvelle Zélande, accomplie en fait par les services secrets français,
Notre Président mettait sur écoute sans justification plus de 150 Français, y compris acteurs et journalistes,
Notre Président affirmait à la TV face à des journalistes belges (des vrais) qu’il n’avait jamais commis ce forfait,
Notre Président laissait son ex-premier ministre se suicider un dimanche après midi,
Notre Président laissait augmenter la dette de la France de plus de 250 % durant son « règne »,
On a une vraie tendance à oublier le passé…et ceux qui ont été des proches de cette époque sulfureuse, heureusement révolue, et que l’on retrouve encore et toujours en politique aujourd’hui…
Il y a des noms qui en disent long…
octobre 6, 2011 on 11:38 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermésIl y a des noms qui sonnent, qui claquent comme des programmes, comme des vocations. Ainsi, comment s’étonner que Éric Aumonier soit aujourd’hui évêque (à Versailles)? Ou que Salvatore Sirigu, avec ce prénom qui signifie « sauveur » ou « sauveteur » soit le gardien de buts du PSG?
Lui, il s’appelait Jobs. Comme des emplois. Et des emplois, il en a non seulement créé chez Apple et Pixar, mais aussi dans toutes les activités que ses innovations géniales ont créées ou stimulées. Des centaines de millions de gens écoutent de la musique, surfent sur Internet ou font tourner des applications qui n’ont rien à voir avec de la téléphonie sur leur iPhone, tout ceci différemment parce que Steve Jobs est passé par là. Sans compter tous ceux qui utilisent des produits concurrents qui ont « repris » sous une forme ou une autre tout ou partie de ces innovations.
Et quand Barack Obama dit que le principal problème des États-Unis est « qu’il n’y pas pas assez de jobs », JusMurmurandi se dit qu’il aurait pu mettre une majuscule à Jobs, qui, s’il y en avait plus d’aussi géniaux que lui, auraient réglé le problème des jobs (emplois).
Hollande. Vous vous souvenez de la publicité qui disait « Hollande, l’autre pays du fromage ». Quiconque a vu François Hollande au débat des primaires socialistes, dans l’un des rares moments où il a avancé une proposition concrète, dire qu’il n’y avait aucun problème de financement pour des dizaines de milliers de professeurs supplémentaires, puis affirmer que ce pourrait être financé avec des économies le coût des redoublements, doit se dire que le fromage, Hollande connaît. De préférence le fromage à destination des électeurs socialistes, bien sûr.
Et si vous pensez que dire le PS est vraiment le parti du fromage, tant il envisage de distribuer comme si le financement de ses promesses était, une fois de plus, laissé à la droite, les emplois aidés par centaines de milliers (Martine Aubry), et les professeurs supplémentaires par dizaines de milliers (Hollande) et la retraite à 60 ans à taux plein (Royal), n’oubliez pas le nom du tout nouveau président socialiste du Sénat. A ce titre, c’est le deuxième personnage de l’Etat.
Il s’appelle Bel. C’est pas un beau nom de fromage, ça? Surtout quand on sait que le fromage le plus connu des fromageries Bel, c’est la Vache qui Rit. Tout un programme…
Qui perd gagne ?
septembre 29, 2011 on 2:48 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 Comments1981, Valéry Giscard d’Estaing, Président de la République sortant est donné gagnant dans tous les sondages contre son concurrent François Mitterrand.
1988, Raymond Barre est le chouchou des sondages, François Mitterrand est réélu.
1995, Édouard Balladur est le grand favori contre Jacques Chirac. Il n’atteint pas le deuxième tour.
2002, Lionel Jospin fait course en tête contre Jacques Chirac, marqué par une cohabitation désastreuse. Il est éliminé au premier tour.
2007, l’heure de la revanche a sonné, Ségolène Royal va venger toutes les défaites de la gauche depuis 12 ans. Patatras, elle est battue avec 6 points d’écart par Sarkozy.
Aujourd’hui où la presse, dans sa majorité, fait des gorges chaudes sur les très médiocres sondages du Président de la République, que faut il en conclure (si l’on peut conclure quelque chose…) ?
Parce qu’un fait est certain, les patates chaudes se succèdent, et toutes les bouches à feu journalistiques de gauche sont tournées vers l’Elysée, histoire de tenter un remake de l’affaire des diamants…
Tandis que les joutes verbales se poursuivent avec les primaires socialistes, il reste une question, sans importance il est vrai, qui n’a pas encore sa réponse.
Et si Nicolas Sarkozy ne se représentait pas ?
Et si, finalement, il décidait de profiter de la vie, avec des conférences grassement payées, comme son ami Tony Blair, histoire de rester comme un recours en 2017, et casser les pieds de Copé ou Fillon qui s’y verraient certainement bien, ou encore d’enfiler les bottes de Herman Van Rompuy lorsque celui ci arrivera en fin de mandat et de donner un vrai sens à la Présidence du Conseil Européen ?
A tous ceux qui critiquent Nicolas Sarkozy, qui ne peuvent pas le voir en peinture, imaginons la France entre les mains habiles de Madame 35 heures ou de François « je n’aime pas les riches » Hollande.
Qui est ce qui perd ? Qui est ce qui gagne ?
Le mystère de l’Atlantide, 2000e post de JusMurmurandi
septembre 25, 2011 on 7:13 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 1 CommentQui ne connaît l’Atlantide? Ce continent mystérieux, où tout est amour et douceur, savoir et beauté… mais qui finit tragiquement, dans une catastrophe qui en anéantit jusqu’à la trace. Il faut dire que, pour le trouver, il y a en tout et pour tout 3 lignes dans Platon, ce qui, pour tout un continent et une civilisation, ne fait pas beaucoup.
Mais écrivains et cinéastes se sont régalés de ce thème, multipliant les hypothèses et les reconstitutions. Donc certaines farfelues, comme le pasteur allemand Spanuth, qui situa l’Atlantide sur l’ile de Helgoland, en mer du nord, une région totalement ignorée des Grecs du temps de Platon. Sauf que des plongées au pied des falaises (j’allais écrire fadaises!) du caillou allemand révélèrent de très inattendues ruines englouties…
L’hypothèse la plus couramment admise, pour autant que l’on pense que l’Atlantide ait bel et bien existé et pas « seulement » représenté pour Platon une représentation symbolique d’une République idéale, est Santorin, une grande île grecque détruite au XVIe siècle avant JC par l’éruption minoenne, qui ravagea tout l’est de la Méditerranée.
Quel rapport avec JusMurmurandi, me direz-vous? Une catastrophe qui ravage une civilisation, dont on s’aperçoit a posteriori, qu’elle était « idéale »… qui affecte le climat, qui se refroidit et s’obscurcit pendant des années? Qui a lieu en Grèce? Vous ne voyez toujours pas le rapport avec ce que la presse rapporte tous les jours?
Si DSK a fait preuve d’un rare cynisme en affirmant « qu’il fallait prendre sa perte sur la Grèce », alors qu’en tant que directeur général du FMI il avait lutté pour le contraire, il n’avait pas tort. Pas tort personnellement, car tout valait mieux que de devoir parler du sujet pour lequel TF1 l’avait invité, son « affaire ». Pas tort non plus car il semble bien que la faillite de la Grèce soit devenue non seulement inévitable, mais souhaitable.
Souhaitable car les Grecs, fondamentalement, n’ont pas compris où ils en sont, et ce qui les attend. De ce fait, ils ne sont pas prêts à faire les efforts nécessaires pour donner à l’Europe la moindre raison de les aider à se sauver. Ils pensent que de « bonnes vieilles » manifs vont faire plier leur gouvernement comme toujours depuis 60 ans. Sauf que le gouvernement n’y peut plus rien, et qu’à force de ne rien faire, la Grèce est maintenant à moins de 30 jours de ne plus avoir d’argent.
Qu’est-ce que cela veut dire concrètement? En fait, personne ne le sait, car jamais un État souverain n’a fait faillite sans disposer de se propre monnaie, mais JusMurmurandi peut avancer ceci pour vous en donner une idée.
L’État grec n’aura plus l’argent nécessaire au paiement de ce qui est du. Que ce soient les intérêts de sa dette ou les salaires et retraites des fonctionnaires. Le jour où il fait défaut, car il ne peut pas imprimer des billets en euros, ce qu’il aurait pu faire en drachmes, tous les créanciers de la Grèce doivent passer les dettes de la Grèce en pertes. Ce sera douloureux pour les banques occidentales, mais pas plus. En revanche, toutes les banques grecques seront instantanément en faillite, ruinant l’économie grecque et les épargnants. Bien sûr, la Grèce va nationaliser ses banques, comme l’ont fait les États-Unis ou la Grande Bretagne en 2008-2009, mais, vu qu’elle sera en faillite, cela ne va pas rétablir la confiance et redémarrer le crédit interbancaire, indispensable pour qu’une banque existe.
A partir de là on est dans un scénario apocalyptique. Plus de commerce, une économie d’urgence fondée sur le troc, en attendant que « quelque chose » soit mis en place. Et une émigration massive pour trouver à l’étranger un travail qui paye et permette de renvoyer au pays de quoi faire vivre la famille. Et des millions de gens qui dépendront d’une hypothétique soupe populaire pour ne pas mourir de faim en pleine rue et en pleine vue de rares touristes encore venus voir l’Acropole…
Et des lendemains aussi gris et tristes que de devoir continuer ou recommencer à vivre sur une terre ravagée par un cataclysme
Avec un risque de contagion à d’autres pays « mal partis ». Les petits, pas trop dangereux, le Portugal et l’Irlande, et aussi le spectre qui hante les nuits de nos dirigeants, l’Italie, ses 1600 miliards d’euros de dettes et ses folies berlusconiennes…. et les souvenirs du sac de Rome par les Barbares, puis la chute de l’Empire romain… l’Antiquité toujours….
Voici un post peu optimiste. Il se trouve que c’est le 2000e de JusMurmurandi, qui n’imaginait pas au début devoir jouer au prophète de malheur. Merci à vous toutes et tous qui nous lisez, sans qui ce blog serait arrêté depuis longtemps, ce qui nous aurait privé de nombreuses occasions de rire, de nous moquer, d’ironiser, de tourner en ridicule, de pleurer aussi, de prier. Bref, de ce qui s’appelle vivre…
Le donneur de leçon
septembre 18, 2011 on 11:01 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 CommentLes Ministres des finances de la zone euro étaient réunis en Pologne, à Wroclaw, vendredi dernier.
Pour une fois, le secrétaire d’Etat au Trésor américain, Tim Geithner, était invité à cette réunion.
Tout ce petit monde est bien entendu en effervescence étant donnée la situation grecque.
Là où JusMurmurandi est vraiment interloqué, c’est lorsque qu’il entendu les propos de M. Geithner qui encourage les autres membres de la zone euro à dépenser plus pour augmenter la relance. (on serait presque cru sur le plateau de France2 vendredi soir, lors du débat des candidats socialistes ).
Pourquoi cet étonnement face à cette exhortation à la dépense?
Tout d’abord parce que les Américains ont une situation financière telle qu’ils ont perdu leur note AAA pour la qualité de leur dette – bref, parce qu’ils ont déjà trop dépensé. Alors encourager ses partenaires à faire les mêmes erreurs, cela semble un peu hypocrite.
Si les Européens venaient à suivre ses « conseils », peut être les Etats Unis se sentiraient moins seuls dans leur embarras financier, rejoints qu’ils seraient par l’Italie, le Portugal et la France ???
Enfin, dernier point qui devrait encourager M. Geithner à plus de modestie, c’est que tout ces problèmes proviennent des Etats Unis, avec la crise des subprimes de 2008/9.
Et qu’ont fait ces derniers, qu’a fait le chef de M. Geithner, Barack Obama, afin d’éviter que ne se reproduise le même tsunami ?
Peu, très peu, et, à titre d’exemple, les montants astronomiques versés au titre de bonus par les banques ont repris dès 2010.
Ce qui fait sourire, pour ne pas dire satisfait, JusMurmurandi, c’est que le coup de torchon qui se déroule sur les valeurs bancaires ces dernières semaines aura au moins comme effet positif que certains de ces bonus seront, il faut l’espérer, un effet modérateur sur leurs montants en 2011.
En attendant, on peut se demander si M. Geithner sera réinvité par ses collègues européens après son plaidoyer dans le désert…
On ne vous demande pas votre avis !
septembre 17, 2011 on 5:31 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 1 CommentUne « information » sortie ce matin a fait halluciner JusMurmurandi. DSK aurait reconnu « avoir tenté d’embrasser Tristane Banon ». Il faut mettre des guillemets, parce que ceci est « théoriquement » couvert par le secret de l’instruction.
Si j’ai bonne mémoire, au début de l’affaire Nafissatou Diallo, la réponse de DSK était qu’il ne s’était rien passé. Et ce n’est qu’après avoir été prix la main dans le pot d’ADN, qu’il a reconnu via ses avocats ce qu’il affirme avoir été une relation consensuelle.
Là encore, sa réponse à la plainte de Tristane Banon a été de porter à son tour plainte pour diffamation et de nier dans sa biographie « officielle » signée Michel Taubman qu’il se soit passé autre chose que « de tout à fait normal ». Et, seulement maintenant, quand notamment elle a retrouvé l’appartement où quelque chose se serait passé, d’admettre qu’il y a bien eu « quelque chose ». Car, si en effet rien ne s’était passé, pourquoi avoir retrouvé la jeune femme dans ce qu’il faut bien appeler un discret baisodrome?
Bien entendu personne d’autre que les deux protagonistes de ce « quelque chose » ne sait jusqu’où cela a été. Pas plus que ce qui s’est passé dans la suite du Sofitel. Mais ce qui est sûr c’est que, ces deux fois-là, DSK a laissé un sale souvenir à deux femmes, pendant que lui continue son chemin la tête haute, sûr de son bon droit.
Et c’est ce qui choque JusMurmurandi. DSK laisse dans son sillage des femmes dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles gardent un souvenir pénible de leur rencontre (c’est le cas aussi de l’employée du FMI, Piroska Nagy, dont il a été la maîtresse en même temps que le patron), et ça ne lui fait pas perdre le sommeil, pas du tout. Il reste droit dans ses bottes. Pensant peut-être déjà à sa prochaine « conquête », un mot qui, chez lui semble prendre un sens plus littéral que pour la plupart des autres amants.
Ce qui amène à deux réflexions.
L’une, que François Mitterrand, qui, lui aussi, a eu de fort nombreuses relations féminines en dehors de ses deux familles permanentes, a laissé à ses partenaires féminines un très bon souvenir, même après la fin de leur relation.
L’autre, que la différence entre une jeune femme à conquérir et un électorat, c’est qu’il faut que l’électorat, lui, soit au moins consentant à défaut d’être toujours content.
Conneries à la grecque
septembre 14, 2011 on 6:39 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésLes banques françaises sont furieusement attaquées en bourse pour leur exposition à la dette souveraine grecque, laquelle risque de fondre comme neige au soleil en cas de défaut.
Les banques françaises se défendent en disant à qui veut l’entendre qu’elles ont provisionné leur risque, et que ces attaques sont donc de la pure spéculation.
Pourtant, il suffit de leur poser une question simple. Si BNP Paribas, par exemple, banque française notoirement bien gérée, a provisionné sa dette grecque, de quelques 8 milliards d’euros, pour quoi ne la cède-t-elle pas sur le marché, pour se présenter avec une toute nouvelle virginité? Le marché ne pourrait manquer d’applaudir cette transparence et cette absence de tout nouveau risque. Ceci peut tout aussi bien s’appliquer aux quelques 6 milliards d’engagements de la Société Générale.
Alors, pourquoi ne le font-elles pas? La réponse est simple. Parce qu’elles ne le peuvent pas. Soit il n’y a pas d’acheteurs au prix souhaité, soit il y a des acheteurs, mais pas au prix inscrit dans les comptes de ces banques. En d’autres termes, la dette grecque n’est pas au prix de marché dans leurs comptes.
Ce qui veut dire, très clairement, que ces banques escomptent tirer de cette dette demain plus que ce que le marché leur en donnerait aujourd’hui. Plus, parce que le sauvetage de l’Union Européenne ferait remonter le cours de cette dette.
En d’autres termes, l’intervention européenne fera gagner des milliards aux banques, ou plus exactement, leur évitera de perdre des milliards de plus.
JusMurmurandi se demande par quelle aberration de l’esprit personne ne se préoccupe que ces milliards, sauvés ou générés par l’argent du contribuable européen, profitent au contribuable européen.
L’enfer, c’est maintenant
septembre 10, 2011 on 8:04 | In Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésAu sortir de son tunnel juridique aux États Unis, à la veille de son retour dans l’hexagone, Dominique Strauss Kahn déclara qu’il était soulagé que l’enfer qu’il avait vécu soit terminé.
JusMurmurandi est d’un avis tout autre.
Si les déboires juridiques pénaux sont mis entre parenthèse par le non jugement du dossier, l’affaire civile américaine bat son plein.
Deuxio, en France au moins une affaire monte en puissance, celle de Tristane Banon, sans parler de celle qui serait sous le boisseau à Sarcelles.
Mais surtout, quels journalistes sinon les Français seront attachés à ses basques de jour comme de nuit pour connaitre et faire savoir ses faits et gestes ? Éplucher sa vie quotidienne par le menu comme furent jetés en pâture le prix de location de sa maison new-yorkaise, son premier dîner d’homme libre ou encore le tarif de ses avocats pour bien faire connaitre celui qui fut le meilleur d’entre les candidats socialistes et étaler son train de vie au grand jour.
Celui là même qui a rejeté la police américaine pour ce « perp walk » qui l’a vu défiler devant les flashs des caméras les mains entravées dans le dos et le visage mal rasé fait appel à la police française pour le protéger contre des photographes trop pressants dans la si jolie cour de son appartement place des Vosges.
Comment va t il pouvoir affronter ses anciens collègues du PS, en particulier ceux qui sont en campagne, et qui l’estiment tellement qu’ils feront tout pour le tenir à distance même s’ils disent tous qu’il a un rôle à jouer ?
Sans compter les hôtels et restaurants qui pourraient bien trouver encombrante, et donc mal venue, la réservation d’un client qui pourrait tout aussi bien , si l’on en croit les accusations qui pèsent contre lui, avoir des vues sur la première cliente venue que se faire agresser comme le « people » qu’il est devenu.
Pire que tout, puisqu’on sait maintenant la « dose » considérable (le mot est faible) que DSK faisait de « relations féminines », comment va-t-il pouvoir approcher le moindre jupon sans être immédiatement repéré, photographié, filmé, publié? Bref, le sevrage brutal…
Dans la Divine Comédie, Dante met le mot suivant à l’entrée de l’Enfer: » Voi ch’entrate, lasciate ogni speranza » (Vous qui entrez, abandonnez tout espoir).
Faudrait il, pour DSK, ne changer que le entrez en rentrez pour décrire ce qui l’attend dans les prochains mois ?
L’horreur des primaires
septembre 8, 2011 on 5:39 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités | Commentaires fermésJusMurmurandi se met à la place de Ségolène Royal et comprend sa détresse. Après une défaite en 2007 alors qu’elle eût du gagner, défaite largement due à son impréparation et à son style peu rassembleur, elle a passé 4 ans à peaufiner ses réseaux et sa connaissance des dossiers. Ceci de façon d’autant plus méritoire que Martine Aubry lui a selon toutes apparences volé le contrôle du PS dans une élection truquée, notamment par le même Jean-Noël Guérini qui est aujourd’hui mis en examen.
Et voilà qu’aujourd’hui celle qui, hier non préparée, survolait les sondages, se sent flouée quand elle arrive plus expérimentée, et plus forte, mais que les mêmes sondages ne lui accordent qu’une distante troisième place. Pire encore, alors qu’elle réclame à cor et à cris des débats avec ses rivaux sur les dossiers, eux l’évitent comme ils évitent de parler du fond. Pourquoi le feraient-ils, d’ailleurs puisque cela leur réussit?
Bref, c’est 2007 à l’envers. Et, après avoir mangé le pain blanc de sa première campagne, voici le pain noir. D’où les attaques contre Hollande, l »homme de « l’inaction », (« François Hollande avait promis un livre sur son projet; il publie une compilation de discours « ) et contre Aubry (« Sa seule expérience électorale, c’est une législative perdue en 2002: 48,9% des voix. Passer de rien à une campagne présidentielle, ce n’est pas facile « ), qui n’a été en tout et pour tout élue qu’une seule fois députée.
Lesquelles attaques, pour compréhensibles qu’elles soient, ne font clairement pas les affaires du PS, ni pour se mobiliser dans la lutte qui l’attend, ni face à l’opinion.
En outre, cette bagarre laisse de côté l’épineux problème du programme, écrit il y a trop longtemps pour être d’actualité, et celui des alliances, qui ne vont pas être simples ni avec Eva Joly ni avec Jean-Luc Mélenchon, mais qui sont indispensables si la gauche veut espérer gagner présidentielles et législatives.
Alors, dans ces conditions, alors que Sarkozy, contrairement à l’habitude, est à l’abri derrière sa fonction et un silence nouvellement acquis, c’est le PS, jusqu’ici protégé par une attitude minimaliste d’opposition sans proposition, qui se trouve exposé.
Le temps va lui sembler long jusqu’à mai 2012…
Le silence est d’or
septembre 8, 2011 on 5:22 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Poil à gratter | Commentaires fermésAlors que l’économie mondiale hoquette, que certains pays connaissent des moments difficiles à cause de leur endettement, trois gouvernements ont pris la décision d’inscrire dans leur constitution, donc dans leur « ADN », qu’il fallait un plafond à la dette étatique.
Deux des trois gouvernants peuvent s’appuyer sur le soutien de l’essentiel des parlementaires de leur pays.
Deux et pas trois?
Alors que les bourses occidentales, Japon y compris, jouent aux montagnes russes, que les Etats Unis ont perdu leur notation AAA, que les scénarios les plus fous circulent sur la zone Euro, en passant par la sortie de la Grèce…ou de l’Allemagne???
Berlusconi a réussi a convaincre son opposition, le très socialiste Zapatero fait de même en Espagne. Pas en France !
Eh oui, comme pour la dernière modification constitutionnelle, la rue de Solférino préfère dire zut à Nicolas Sarkozy plutôt que de faire passer l’intérêt national avant ses caprices.
Le fait que les socialistes français soient essentiellement archaïques ne devrait en fait surprendre personne. Même l’hebdomadaire anglais « The Économist » le dit, soutenant la campagne de Manuel Valls parmi les candidats PS.
Rappelons que le même journal appelait à voter Mitterrand contre Chirac en 88, et se fendait d’une couverture particulièrement cruelle avec un mini Sarkozy enterré sous un bicorne aux cotés d’une immense Carla, ceci pour les esprits chagrins qui penseraient que JusMurmurandi a des sources uniquement conservatrices.
Bref, entre le ton qui monte entre les candidats du parti socialiste (savourons à titre d’exemple, les propos de Ségolène Royal sur son ex, Francois Hollande « dont le point faible est l’inaction »…) et l’hostilité à tout crin anti Sarkozy, on se demande comment l’électorat sera tenté de réagir. Même si quelques voix lucides se font entendre, comme Laurence Vichnievsky, qui a qualifiée de lubie la promesse du retour à 60 ans de l’âge de la retraite…et sa mise à pied immédiate du porte parolat d’EELV….
Un seul homme semble avoir, pour l’instant compris que face à la règle d’or proposée par Sarkozy, il valait mieux se taire.
Réputé grand économiste, Dominique Strauss Kahn se tient coi.
Il a raison selon nous.
Parce que la situation dans laquelle il s’est trouvé de 7 à 9 minutes dans la suite 2806, qu’elle ait été un « exercice » imposé à Me. Diallo ou non, il n’en reste pas moins qu’il a eu lieu comme le prouve la « carte de France » retrouvée par les inspecteurs de police (cf le film « Que la fête commence » et le rapport de 25 pages du procureur Vance).
La réaction des français recueillie dans les sondages est désormais connue.
La majorité d’entre eux ne veulent plus de lui dans un premier rôle politique.
Il ne resterait donc qu’un Hollande qui n’a jamais eu de fonction ministérielle et qui a laissé le PS en piteux état dixit Martine, qui est la dame des 35 heures, et Ségolène la battue de 2007.
Il est bien regrettable, au moins pour le PS, qu’aucun des trois ne sache,une seule fois au moins en 4 ans, reconnaitre la gravité de la situation et ne mette un mouchoir sur leur antisarkozysme primaire…
Le retour de l’Ogre?
septembre 7, 2011 on 11:26 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, International, Poil à gratter | Commentaires fermésQuel Ogre? Celui qu’à l’époque on appelait l’Ogre soviétique, appelé aussi par Ronald Reagan l’Empire du Mal.
C’est la semaine dernière que Vladimir Putin, qui se trouve être le petit-fils du cuisinier de Staline (ça ne s’invente pas!), a dit que « ce serait bien » que la Biélorussie fasse partie intégrante de la Russie. A condition, ajoute-t-il, « que le peuple biélorusse soit d’accord ».
Bien entendu, JusMurmurandi n’a aucune sympathie pour Alexandre Lukashenko, dernier dictateur stalinien, au pouvoir à Minsk « jusqu’à plus ample informé »…
Pour éviter tout rassemblement public semblable à ceux qui ont marqué le début des « printemps arabes », non seulement il fait arrêter et emprisonner tous ceux qui ressemblent de près ou de loin à un protestataire, mais même ceux qui se contentent… d’applaudir! C’est dire….
Mais de là à voir la Russie reprendre le contrôle de la Biélorussie il y a un pas.
D’autant que l’Occident a donné un mode d’emploi parfait à Putin. Il suffit que ce dernier « organise » une protestation véhémente à Minsk. Vu le nombre de mécontents, et l’interpénétration des russes et des biélorusses, ce ne doit pas être trop difficile pour le FSB, successeur du célèbre KGB.
Lukashenko ne peut manquer de réagir avec sa brutalité habituelle née de sa panaoïa manifeste. Il réprimera alors brutalement. Avec un peu de « chance », le sang coule, et il y a des morts.
Dès lors, il n’y plus qu’à montrer la similitude avec le schéma libyen: l’intervention extérieure « indispensable » contre un dictateur qui fait tuer ses propres citoyens pour se maintenir au pouvoir. Et Putin d’envoyer les chars…
Et après la Biélorussie, qui n’est, malgré tout, qu’un objectif « mineur », la même manœuvre peut parfaitement réussir en Ukraine, où la « démocratie » n’est que le nom que porte l’affrontement depuis dix ans de trois politiciens également accusés de corruption et d’incompétence, et qui laissent le pays s’enfoncer pendant qu’ils se disputent les dépouilles du pouvoir.
Comment les Français, britanniques et Américains pourraient-ils protester, vu le précédent qu’ils ont eux-mêmes légitimé?
Il vaudrait mieux réfléchir avant de créer de tels précédents. Les occidentaux auraient du s’en méfier, se souvenant de ce que la Russie du même Putin s’est servi du précédent du Kossovo pour arracher deux provinces à la Géorgie…
Tous impunis? Non, tous lâches!
septembre 2, 2011 on 8:40 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésUne lettre anonyme dénonce les agissements présumés d’un responsable syndical au sein de la RATP. Il aurait contraint des employées à des faveurs sexuelles en contrepartie d’avancements. Plusieurs femmes ont témoigné de pressions, de harcèlement de sa part, ainsi que de son entourage, au sein duquel il était surnommé « le Roi ».
Une juge indique dans un livre que l’infirmière de Mme Bettencourt aurait confié à sa greffière avoir vu Nicolas Sarkozy recevoir de l’argent liquide des mains de la milliardaire. Laquelle infirmière n’a pas témoigné de ces faits, et les démentit vigoureusement. Sans doute aussi vigoureusement que le responsable syndical de la RATP. Sauf que, là, il semblerait que les témoins confirment l’accusation au lieu de la démentir.
Un journaliste du Monde a reçu des informations confidentielles sur l’instruction des différentes affaires judiciaires impliquant justement Mme Bettencourt. La DCRI se fait remettre les relevés téléphoniques dudit journaliste, et remonte jusqu’à un responsable du cabinet du Garde des Sceaux de l’époque, qui est immédiatement limogé. Le monde des médias et la gauche dénoncent une méthode qui viole la loi sur le secret des sources journalistiques, et ne disent rien sur le fait que le journaliste a sollicité et publié ces informations en violation de la loi sur le secret de l’instruction.
Un responsable syndical qui abuserait des femmes qui lui sont soumises pour leur déroulement de carrière. Une juge qui dévoile le contraire de ce que ses propres procès-verbaux « confidentiels » racontent. Un journaliste qui exige que la loi protège son activité illégale. Quel point commun entre ces trois affaires, finalement toutes trois assez sordides?
Un point très clair pour JusMurmurandi. Comment un responsable syndical est-il en situation de donner -ou non- de l’avancement, si ce n’est parce que le management de la RATP a abdiqué ce droit en le concédant aux syndicats? Comment une juge peut-elle manquer à ce point au devoir de réserve, si ce n’est parce que le mot « devoir » est passé de mode, phagocyté par celui, très actif au contraire, de « droit »? Comment un journaliste peut-il exiger la rigueur de la loi en appui de son activité illégale, si ce n’est parce que l’État a abdiqué devant le pouvoir de la Presse?
3 affaires causées par trois capitulations. Soyez lâches, achetez votre paix aujourd’hui, il sera toujours temps de vous occuper de demain. On croirait entendre les pacifistes de Munich, ce qui n’est -heureusement- pas d’actualité, mais aussi les politiciens qui, au nom de la jouissance aujourd’hui, ont laissé en trente ans s’accumuler une montagne de dettes qu’il faudra bien payer demain. Et ça, c’est furieusement d’actualité…
L’Union dans l’urgence?
août 28, 2011 on 4:53 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 2 CommentsQui s’en souvient? Alors que l’armée de la France était perforée d’outre en outre par les coups de boutoir des forces hitlériennes, et que la capitulation apparaissait comme la seule issue, la Grande-Bretagne de Winston Churchill fit parvenir une proposition stupéfiante au gouvernement de Paul Reynaud: une Union franco-britannique totale et à effet immédiat. Les deux États n’en feraient plus qu’un. Le but, bien sûr, était que la capitulation, devenue inévitable, de l’armée française métropolitaine ne soit pas celle de la Nation, permettant aux « autres » forces françaises, que ce soit en Afrique du Nord, en Afrique noire ou en Asie de continuer le combat aux côtés de nos nouveaux compatriotes britanniques.
Cette proposition ne fut bien sûr pas développée dans tous ses détails, le temps manquant, mais Paul Reynaud tergiversa tant et si bien que le cours des choses le prit de vitesse, et que le Parlement « se donna » à Pétain, avec la suite que l’on sait.
Dans l’urgence de la débâcle des marchés financiers du mois d’août, comment ne pas entendre d’écho de cette proposition fulgurante dans l’annonce que la France et l’Allemagne allaient désormais avoir un impôt sur les sociétés identique? Car, si les deux pays alignent leurs recettes fiscales, ils ne pourront qu’aligner aussi aussi le montant de leurs dépenses. C’est bel et bien un processus d’alignement qui est entamé, et la différence sémantique entre l’alignement et la fusion est de l’épaisseur d’un feuille de papier à cigarette.
Le fait que ceci soit passé quasiment inaperçu reflète à quel point les médias suivent ce qu’ils pensent (Sarkozy et Merkel se détestent, voire se haïssent) et non pas les faits.
Autre exemple, l’économie grecque est en lambeaux. L’année prochaine, elle est « promise » à une récession massive, de l’ordre de -5% de son p.i.b. Et nos socialistes nationaux d’appeler à un « plan Marshall pour la Grèce » pour la sortir de ce profond marasme. C’est, là encore, ne pas voir que les deux plans d’aide consécutifs à la Grèce sont beaucoup plus que ce qu’à été le plan Marshall, et que, là encore, l’Europe n’a jamais mieux porté son nom d’Union Européenne que cette année, quand ses membres se sont soutenus dans l’adversité avec un degré de solidarité sans précédent.
A tous ceux qui font de l’Europe la source de tous nos maux, et cela va de Marine Le Pen à Arnaud Montebourg et autres Jean-Luc Mélenchon, sans parler d’Olivier Besancenot, JusMurmurandi rappelle qu’on n’apprécie jamais autant ce qu’est le bonheur que quand on l’a perdu…
DSK ne sera pas JFK…
août 24, 2011 on 7:13 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International | 2 CommentsLe procureur de New-York, Cyrus Vance Jr, vient de jeter l’éponge, il demande l’abandon des charges pénales contre DSK. En théorie, tout est fini, hormis l’affaire au civil et la plainte -différente- en France.
Néanmoins, JusMurmurandi ne peut que s’interroger sur les vraies suites de cette affaire.
D’une part, comment ne pas voir que la vie de Dominique Strauss-Kahn est bel et bien fracassée? Il n’est plus le très respecté directeur général du FMI. Il n’est plus le chéri des sondages pour la présidentielle française de 2012. Il n’est « plus » que le sulfureux héros d’un feuilleton de l’été. Comme imaginer que le torrent de boue ne va pas lui coûter aussi les multiples et très rémunérateurs postes d’administrateur de société que sa stature eût pu -eût du- lui valoir, de même que les invitations à de très rémunératrices conférences internationales? Bref, il est terriblement puni sans avoir été condamné.
D’autre part, Nafissatou Diallo y aura laissé -très probablement- son emploi au Sofitel, puisqu’elle a menti sur sa demande d’immigration, et son appartement à loyer modéré, lui aussi obtenu avec des mensonges, peut-être même sa résidence américaine. Si elle est déportée, ce qui serait logique, en Guinée, on mesure ce que lui aura coûté sa plainte contre DSK, c’est-à-dire tout.
Enfin, comment ne pas voir que l’échec fracassant de cette plainte ne peut que renforcer la crainte de toute femme violée au moment de porter plainte? A l’idée de se voir passée au crible, puis trainée dans la boue par les avocats de la défense, toute femme peut se demander si c’est vraiment supportable, sans même parler de nécessaire ou « d’utile ».
Les responsables socialistes ne tarissent pas d’expressions de soulagement et de louange de la justice américaine « qui a fait son travail ». En l’occurrence, elle ne l’a pas fait, parce que personne ne sait ce qui s’est passé dans la suite 2086. On sait simplement que le procureur estime ne pas pouvoir gagner. Ce n’est pas la même chose. D’autant que JusMurmurandi observe que, quand l’accusé est riche, les meilleurs avocats qu’il embauche rendent la tâche de l’accusation plus difficile encore. Ce qui constitue bel et bien une justice de classe.
Mais ces responsables « oublient » qu’ils n’avaient pas de mots assez durs pour la même justice américaine qui avait osé s’attaquer à l’un des leurs. Un contraste maximum avec la grande discrétion de Sarkozy et de l’UMP, qui ont gardé une prudente réserve.
Tout le monde est d’ailleurs bien embêté, car DSK n’a pas été acquitté, innocenté ou jugé. Et que tous se demandent ce qui aurait pu se passer avec un Président, à supposer qu’il eût été élu, incapable de ne pas ouvrir sa braguette pour une femme de ménage dont le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’est pas Marilyn Monroe, qui, elle, avait de quoi « mériter » les faveurs de JFK…
Si les Français, particulièrement indulgents, peuvent comprendre, voire admettre, les relations extra-conjugales, encore faut-il que les maitresses « en valent le coup ». La royauté s’est décrédibilisée et a couru à sa perte quand le bon plaisir royal s’est porté non plus sur les éblouissantes Agnès Sorel, Diane de Poitiers, Gabrielle d’Estrées, ou Françoise de Montespan, mais s’est porté vers le commun et le vulgaire avec la Du Barry.
L’accusation dont aucun avocat, si bien payé soit-il, ne pourra faire acquitter DSK, est une terrible, épouvantable, insurmontable faute de goût…