Les suicidaires

novembre 16, 2008 on 3:50 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

C’est la crise. Et pendant les crises, il y a des désespérés qui passent à l’acte. On se souvient que, pendant la Crise de 1929, des banquiers, atterrés (le mot n’est pas neutre) d’avoir tout perdu, ont sauté de leurs buildings pour mettre fin à leurs jours. Voit-on aujourd’hui de nouveau « pleuvoir » des banquiers? Pas à la connaissance de JusMurmurandi, et c’est heureux. Pourtant, on voit de nombreux comportements suicidaires. En voici quelques exemples:

Dans le genre, « faisons comme si la crise n’existait pas, et continuons comme par le passé »: les compagnies aériennes font face à une baisse de trafic alors que toutes étaient déjà en pertes profondes dues à un coût de kérosène exorbitant. Pour autant, les syndicats de pilotes, que ce soit chez Air France (prospère) ou chez Alitalia (en coma dépassé) luttent pour des avantages catégoriels comme s’il y a avait autre chose à distribuer que du sang, de la sueur et des larmes. Dans la même catégorie, la grève de la SNCF.

Dans le genre « sauvons notre peau sans nous demander si nous n’entraînons pas les autres dans une mort collective »: Henry « Hank » Paulson, Secrétaire américain au Trésor, a économisé quelques dizaines de milliards de dollars qu’aurait coûté le sauvetage de Lehman Brothers, mais coûté quelques centaines de milliards de plus aux Etats-Unis et dix fois plus dans le monde en raison de la panique que cette faillite a induite.

Dans le même registre, les traders qui continuent de prendre des risques, et le management qui les laisse faire, au sein de banques qui ont déjà perdu plus de fortunes qu’elles n’en avaient, comme Natixis (500 millions d’euros la semaine dernière), Dexia Slovaquie (93 millions sur des spéculations entre yen et rand sud-africain) ou les Caisses d’épargne (maison mère de Natixis, comme par hasard), avec 890 millions de pertes.
Ou encore, c’est très à la mode, les banques, qui, après avoir essuyé des pertes colossales dans l’immobilier américain, les produits dérivés ou les assurances, resserrent leurs conditions de crédit au PME et aux particuliers français pour « ne pas perdre d’argent dans la crise », imités en cela par les assureurs-crédit. Ce faisant, évidemment, ils étranglent l’économie française et l’enfoncent bien davantage qu’elle ne l’est, ce qui leur permettra a posteriori de montrer à quel point elles ont eu raison d’être si rigoureuses, vu ce qui sera arrivé entre temps. A ceci près qu’entre temps, ils auront éradiqué une partie de leur portefeuille clients et en supporteront donc les conséquences.

Dans le genre « la crise, c’est pour les autres mais pas pour nous », les banques qui provisionnent des bonus colossaux pour leurs employés au titre de 2008 alors même qu’elles auraient rejoint Lehman au cimetière des Seigneurs de la Finance si leur gouvernement ne les avait pas mises sous perfusion à coups de milliards d’argent des contribuables. Dans le même répertoire, celles qui se donnent de somptueux séminaires ou réceptions peu de jours après le début de ces perfusions. Ou les banquiers qui, après avoir perdu leur poste pour cause de pertes abyssales, estiment n’avoir pas échoué, ou mériter d’être repêchés, ou, mieux encore, gardent leur poste, tel l’inénarrable Bouton à la Société Générale, pas concerné par le pertes de l’affaire Kerviel.

Dans le genre « chez nous la crise, c’est permanent, donc on ne voit pas la différence avec avant, ni la promesse qu’après sera mieux, le parti socialiste français, dont le congrès de Reims s’achève sur le même fiasco que celui de Rennes il y a plus de 15 ans. Décidément le PS devrait se garder des villes de congrès dont le nom commence par « Re » et se termine par « s »…

Devant cette vague de comportements suicidaires, comment se réjouir? A moins d’être, comme chez Luky Luke, l’inénarrable croque mort, qui se réjouit à l’avance de ses nombreux futurs clients ?

Mais qui est donc Martin Eisenstadt ?

novembre 15, 2008 on 8:39 | In France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

La vérité a mille visages comme nous le disions dans un article en fin d’année dernière.

Il semblerait que ce soit toujours et encore le cas.

Un bel exemple s’est passé pendant la campagne présidentielle américaine où l’on entendit, par exemple, que Sarah Palin ne savait pas que l’Afrique est un continent (!).

Et qui a prononcé cette nouvelle « vérité » ? Martin Eisenstadt.

A ceci près que Martin Eisenstadt n’existe pas; son blog oui, mais « lui », non…

Le prétendu club de réflexion auquel il appartient, la Harding Institute for Freedom and Democracy, n’est…qu’un site internet.

Et le problème est que des chaînes de télévision majeures, comme Fox ou MSNBC se sont mises à répandre des nouvelles provenant de « Martin Eisenstadt ».

Cela fait plus d’un an que ce personnage a été « fabriqué » et mis en avant de plus en plus, pour devenir un « conseiller » de John Mac Cain, avec blog à l’appui, qui contenait bien évidemment des informations privilégiées.

Et les journalistes de le citer, en s’appuyant sur son blog pour toute vérification de leurs sources. Le tour était joué.

Le pire étant bien évidemment tout le temps et l’attention qui furent consacrés à ce qui n’était en fait qu’une vaste supercherie.

Au fait, qu’est ce que c’est aujourd’hui le Parti Socialiste ?

Le congrès de Riens et les problèmes de Personne

novembre 15, 2008 on 4:57 | In Best of, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Connaissez-vous la ville de Riens? C’est la ville où les socialistes ont choisi de se réunir en congrès pour se choisir un Premier Secrétaire. 4 candidats ont fait voter les militants sur leurs motions et ont obtenu entre 20 et 30% des voix. Bref, 4 minoritaires. Car de majorité, Rien.

Compte tenu de toutes les actions effectuées, entreprises ou annoncées depuis un an par le suractif Nicolas sarkozy, le moins qu’on puisse dire est que ce Congrès offrait aux socialistes une opportunité en or de donner dans la critique présidentielle. Or, dans le domaine de la critique de l’action, Rien.

La conjoncture de grave crise due aux excès du capitalisme financier offrait aussi aux socialistes une occasion dorée sur tranche de critiquer la base idéologique de la droite et de faire entendre leur différence. Or, pour ce qui est de la critique idéologique, Rien.

Qu’entend-on au congrès de Riens? Qu’on ne peut, entre socialistes, s’entendre sur Rien faute de s’entendre sur une Personne. La Personne qui sera leur chef. Car, justement, leurs défaites électorales viennent de ce que, jusqu’ici, avec François Hollande, leur chef, c’était Personne. Il cherchent donc une Personne pour succéder à Personne. Et qu’on avait choisi Personne, c’est-à-dire François Hollande, à l’époque, parce que se le donner pour chef n’engageait à Rien. Vous noterez au passage que le progrès n’est pas évident, car trouver Personne était à l’époque un minimum, et c’est aujourd’hui plus qu’un maximum.

En fait, il apparaît une ligne de clivage très claire, et une seule, entre les différents groupes, outre leurs problème de Personne. C’est celui de l’alliance avec le Modem de François Bayrou. On conçoit qu’une telle alliance puisse poser problème à des socialistes de vieille souche, vu que la seule chose qu’on peut dire de FB, c’est que c’est Personne qui veut à toute force essayer d’être Quelqu’un, alors que les socialistes ne cherchent pas un Quelqu’un, ça ils en ont un trop-plein, mais leur Personne. Ca n’est pas simple…

Comment s’étonner alors de l’opinion qu’ont les Français des socialistes et de leur Congrès? Ils n’en pensent Rien. Et qui pourrait leur en vouloir? Sans doute Personne…

Sarah Palin serait-elle un clone?

novembre 14, 2008 on 9:18 | In Best of, Elections présidentielles 2007, France, Incongruités, Insolite, International | 2 Comments

Sarah Palin est une femme étonnante. Le « ticket » sur lequel elle a joué le rôle secondaire de candidat à la vice-présidence derrière John Mc Cain a essuyé une sévère défaite. Sa « contribution » à cette défaite semble, aux yeux des observateurs aussi bien que de certains membres de son parti, notamment dans l’équipe de John Mc Cain, a été plutôt négative, voire très négative, passé un engouement initial.

Pourtant, à entendre Sarah Palin aujourd’hui, qui regarde avec gourmandise les échéances présidentielles de 2012 et 2016 et se voit déjà en haut de l’affiche, cette élection perdue a prouvé qu’elle a un destin national.

C’est d’autant plus curieux, que les enquêtes montrent que c’est sur son absence de compétence ou de capacité personnelles que se sont cristallisées de nombreuses oppositions, au-delà même de ses positions très conservatrices, qui n’ont aucune chance de fédérer une majorité d’Américains, à commencer même par on propre parti. Ainsi Colin Powell, ancien Secrétaire d’Etat de George Bush, et peu suspect de réticence quant au discours patriotique de John Mc Cain, a-t-il choisi de déclarer publiquement son soutien à Barack Obama par rejet de sa colistière.

D’où l’étonnement de JusMurmurandi de voir Sarah Palin parader comme après une victoire. Mais peut-être ne devrions-nous pas nous étonner. Après tout, n’avons-nous pas un exemple sous les yeux de ce comportement?

Vous direz que, comme femme ultra-conservatrice, la France n’a « que » Christine Boutin, qui n’a vraiment pas un parcours politique comparable, et vous aurez raison.

Mais si vous raisonnez « une femme qui se conduit comme après une victoire alors qu’elle vient d’être largement battue, une femme qui prend la défaite comme promesse d’un destin national et de victoire future, une femme qui se croit propriétaire des voix qui se sont portées sur son nom, une femme qui, elle, le fait non seulement une fois, mais deux fois, puisqu’elle se conduit ensuite en gagnante d’un scrutin interne alors que son pourcentage de voix est la moitié de ce qu’il était il y a moins de 2 ans. Une femme qui a conduit des figures importantes de son propre parti à ne pas la soutenir ou à déclarer qu’elles quitteraient le parti si elle venait à gagner. »

Si vous raisonnez comme cela, ne trouvez- vous pas la réponse, et que les ressemblances sont frappantes?

Non, vraiment, si vous ne trouvez pas, c’est que vous manquez soit de bravitude soit de fraternité.

Des pommes, des bananes, des noix !! L’important, c’est la norme.

novembre 13, 2008 on 5:52 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Pour ceux qui, comme JusMurmurandi, aiment les loufoqueries, vous aurez certainement reconnu le cri de guerre du Grand Babu, personnage essentiel des histoires de Pierre Dac et Francis Blanche, qui donnèrent lieu à un film mémorable intitulé « Signé Furax » à la fin des années 70.

Mais si vous ne connaissez pas ces contes et légendes, alors rassurez vous, Bruxelles veille sur vous.

Car saviez-vous que la Commission Européenne, dans son souci permanent et omniprésent de notre bien, être est allée jusqu’à déterminer l’angle que peuvent prendre bananes et autres concombres, définir le calibre la consistance des carottes que nous trouvons sur les marchés ou encore déclarer que les céleris ne doivent comporter aucune cavité…

Sinon, vous ne saviez donc probablement pas, tel Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, jusqu’à quel degré de perfectionnement Bruxelles se penchait pour notre « bien être » collectif.

Ce sont ainsi 26 fruits et légumes dont les taille, forme, et consistance etc. étaient définis avec (in)tolérance par la Commission. Et pour ceux qui n’entraient pas dans les caractéristiques édictées par Bruxelles, point de sursis, c’était la benne ! Tant pis pour le gâchis, l’important, c’est la norme !

Mais heureusement de telles incongruités (JusMurmurandi s’en voudrait de s’adonner à des actes d’incivilité voire malveillance en utilisant des termes moins avenants…) font désormais partie du passé, en partie à cause de l’augmentation du prix des fruits et légumes qu’elles généraient.

JusMurmurandi ne peut que…se courber, s’incliner devant un tel pragmatisme.

Car n’est il pas en contradiction, en particulier avec la morosité conjoncturelle, de mettre fruits et légumes au rebut au seul motif que leur taille, leur courbe, leur calibre ne correspondraient pas aux canons des fonctionnaires bruxellois ???

Voici revenue la liberté de disposer de légumes et fruits frais, quelle que soit leur apparence.

Concombres incurvés, carottes bombées, vous revoici !!!

On croit rêver.

Mais ce fut un combat terrible, car pas moins de 16 des 27 pays, dont la France, s’opposaient à ce que ces règles soient abolies….

Folie régulatrice, quand tu nous tiens.

Depuis hier, ces normes sont donc écartées, et ce sont plus de 100 pages de règles qui ont été déchirées et jetées aux orties.

Mais ne nous réjouissons pas trop vite, ne courons pas toutes affaires cessantes au marché le plus proche pour apercevoir ces fruits et légumes jusqu’alors honnis par une bureaucratie tentaculaire….

Leur résurrection n’entrera réellement dans les faits qu’à partir de juillet de l’année prochaine…..

Pour tout ce qui concerne la règlementation, et surtout sa suppression, il ne faut jamais confondre vitesse et précipitation….

Yannick Noah et Carla Bruni, un duo dissonnant

novembre 13, 2008 on 6:58 | In France | 6 Comments

Yannick Noah, tennisman retraité est chanteur. Il est également black. Carla Bruni, mannequin retraité est chanteuse. Elle est également blanche. Et aussi l’épouse du Chef de l’Etat.

Yannick Noah s’est fait remarquer pendant la campagne électorale pour avoir déclaré qu’en cas d’élection de Nicolas Sarkozy il ne pourrait pas continuer à vivre en France. Ce qu’il s’est soigneusement gardé de mettre en pratique quand le moment fut venu. Mais sans doute applique-t-il le principe selon lequel toute publicité est bonne, même la mauvaise.

Carla Bruni a violemment réagi aux propos du Premier Ministre italien Silvio Berlusconi, qui a traité le nouvellement élu Barack Obama de « bronzé ». Elle a indiqué que ces propos la rendaient heureuse de ne plus être italienne. Ce qui lui a valu une volée de bois vert du Président italien Cossiga, qui a, à son tour, déclaré son plaisir que Carla Bruni ne soit plus italienne. Et ajouté que le propos de Berlusconi était une « gentillesse » à l’égard du nouveau Président.

On attend toujours le commentaire de Yannick Noah sur le sujet. Mais peut-être doit-il protéger sa voix, qui est l’outil de travail de tout chanteur, ce qui l »empêche de faire toute déclaration? Ou peut-être préfère-t-il laisser passer l’invective italienne qu’être d’accord avec Carla bruni au motif qu’elle « couche avec l’ennemi? » A moins qu’il ne trouve effectivement que traiter Obama de « bronzé » est une gentillesse. Auquel cas, il ne doit pas manquer de gens prêts à être très gentils avec M. Noah…

C’est assez drôle d’observer qui « se mouille » face aux dérapages berlusconiens (ce n’est pas le premier, loin s’en faut. Il avait notamment traité les électeurs de gauche, ses adversaires, de « couilllons ». On n’est pas plus « élégant », dans un pays où l’élégance pourtant se respire) et qui se tait.

De même que ce ne sont pas les vaticinations des uns et des autres sur le sort de Marina Petrella qui l’ont faite rester en France, mais bien plutôt la plaidoirie de la Première Dame de France. Ce qui montre que, contrairement à Yannick Noah, dont les interventions sont à caractère publicitaire et autopromotionnel, Carla Bruni ne se contente pas de dire ce qu’elle pense, mais fait aussi ce qu’elle dit.

Ce qui fait que, justement, il est si curieux de voir que c’est Nicolas Sarkozy, présenté pendant sa campagne électorale comme un idéologue dur, qui ne craint pas de partager sa vie avec une femme de caractère et d’opinions opposées à certaines des siennes. Imagine-t-on François Mitterrand marié avec une passionaria de droite?

Cela étant, quand on connaît le goût de Berlusconi pour les jolies femmes, goût que ne partage apparemment pas, ou plus, le Président Cossiga (80ans), JusMurmurandi se dit qu’il y a au moins une d’entre elles avec laquelle il va avoir du mal. Et que le dialogue Bruni-Berlusconi lors d’une visite du Chef de l’Etat français en Italie risque de valoir son pesant de haricots.

Car Carla Bruni a beau ne plus être italienne, elle n’a visiblement rien oublié de comment se faire comprendre par ses ex-compatriotes.
Yannick Noah

La fin des petits fours ? Ou la fin des haricots ?

novembre 11, 2008 on 2:57 | In Coup de gueule, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Dans un article volontairement polémiste, le Jogging de l’Etat obèse (http://www.jusmurmurandi.com/wp-admin/post.php?action=edit&post=485« ), JusMurmurandi avait recommandé que l’Etat réduise son train de vie, comme le font les ménages en cette période de vaches maigres.

Les caisses ne sont elles pas vides, ne sommes nous pas en faillite ?

Dans la même veine, un rapport rédigé par l’historien André Kaspi vient de suggérer que l’on réduise le nombre de commémorations nationales qui sont actuellement au nombre de 12 à 3 (les 8 mai, 14 juillet et 11 novembre).

Il est bon de rappeler que celui qui en avait le plus rajouté au calendrier était…Jacques Chirac, grand travailleur au sommet de l’Etat s’il en fût (journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux Justes de France, une journée nationale des mémoires de la traite de l’esclavage et de leurs abolitions, deux journées nationales d’hommage aux «morts pour la France» en Indochine et en Algérie et une journée nationale d’hommage aux harkis).

Bref, alors que nous célébrons le premier 11 novembre  (qui commémore l’armistice de la guerre de 14-18) sans poilu le dernier nous ayant quittés il y a quelques mois, n’avons nous justement pas l’opportunité de remettre en cause toutes ces célébrations qui se sont rajoutées au fil des temps dans le seul but de faire plaisir à une minorité qui disparait au fur et à mesure ?

Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants, est formel, « on ne peut revenir en arrière ». En rappelant tout de même que son secrétariat d’Etat disparaitrait en même temps que les dates du calendrier…

Car toutes ces journées de commémoration ne sont elles justement pas des éternels retours en arrière ???

Comme si au motif « qu’il ne faut blesser personne », on pouvait continuer à les imposer à tout le monde.

Sans parler du fait que certaines dates, comme celle du 8 mai 1945 sont, pour JusMurmurandi en tout cas, hautement discutables.

Car si un fait est indéniable, c’est bien que la France n’a pas gagné la deuxième guerre mondiale…si ce n’est grâce à l’aide essentielle des Anglais et des Américains. Alors fêter la fin d’un conflit que l’on a pas gagné, tandis que l’agresseur est aujourd’hui le premier partenaire de la France… tout cela est pour le moins douteux.

Mais bon, au delà de la seule commémoration et du prétendu « devoir de mémoire », la boîte de Pandore qu’ouvre Kaspi est l’arbre qui cache la forêt.

Ne préconise t-il pas de faire des transformer certaines fêtes nationales en journées d’action locale ou régionale en dehors des trois dates recommandées à l’échelon national ?…

C’est alors tout le débat sur les multiples (trop nombreux ?) échelons hexagonaux (département, région, canton etc.) qui s’ouvre, et l’on comprend alors que, peut être sans le vouloir, André Kaspi a mis le doigt sur un intouchable…

Le Professeur André Kaspi par qui la polémique est arrivée

Quand la Chine tremblera, le monde vacillera…

novembre 11, 2008 on 8:06 | In Best of, Economie, France, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Nombreux seront ceux qui se souviennent du livre célèbre d’Alain Peyrefitte, « Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera… ».

JusMurmurandi s’en est inspiré pour répondre à une de ses questions, de ses angoisses pressantes.

Car le ralentissement économique qui se déroule sous nos yeux a bien entendu des conséquences planétaires, jusqu’en Chine.

Or si dans nos démocraties occidentales, les cycles économiques sont connus, expliqués et parfois même compris par l’homme de la rue, la chose est autrement complexe pour des Chinois qui ont connu une croissance économique à deux chiffres tout au long de ces dernières années.

Qui plus est lorsque l’on rajoute que ce développement est pour l’essentiel dû aux exportations de la Chine vers les pays occidentaux.

Alors si aujourd’hui les usines chinoises venaient à ralentir leurs cadences, voire fermer, comme suite « logique » de la crise bancaire devenue économique, vers qui pensez vous que serait tenté de se tourner le paysan chinois devenu ouvrier qui verrait son revenu diminuer ou disparaître ?

Vers le pouvoir politique pour qu’il demande des comptes aux « Guailo » (étrangers avec connotation négative en Chinois) qui les mettent dans le pétrin. Vous imaginez une déferlante de centaines de millions de Chinois qui fondent sur l’Europe ou la Russie pour demander des comptes ? Perspective terrifiante, et peut être pas totalement impensable…

C’est, peut être, pour cette raison que la Chine a annoncé hier un plan de relance de l’économie de 586 milliards de Dollars, destiné à compenser la baisse d’activité tout en servant à renforcer les infrastructures du pays.

Il n’est pas comparable aux plans occidentaux en ce que le financement ne provient pas des gouvernements mais des banques et entreprises nationales qui sont « encouragées » à se développer plus rapidement, à prêter davantage d’argent au travers d’une politique fiscale plus agressive. On croit rêver pour ce qui nous concerne lorsque l’on voit, au petit niveau français le médiateur du crédit René Ricol assailli de demandes d’aide face aux banques qui ferment les robinets en dépit du refinancement effectué avec l’argent des contribuables.

Bref, ceci est destiné à maintenir l’économie en croissance élevée, et par conséquent à juguler les effets du ralentissement. Si c’est rassurant sur le plan politique, cela signifie aussi que la Chine investit donc encore plus dans ses infrastructures etc. pour être encore plus concurrentielle face aux industries occidentales. Et peut être aussi consolider sa prééminence sur son grand rival aux infrastructures déficientes, l’Inde.

En somme, une bonne mauvaise nouvelle….

L’Occident n’a pas fini de trembler.

Aux armes, citoyens !

novembre 10, 2008 on 8:38 | In Economie, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

Rassurez vous, JusMurmurandi ne va pas vous demander de descendre dans la rue pour allez manifester contre la grève de la SNCF ou de la Poste.

Non c’est une histoire américaine que nous allons aborder avec cet article, qui concerne la vente d’armes ces derniers temps.

Comme chacun sait cette vente est totalement libre aux Etats Unis au motif que chaque citoyen doit avoir le droit de se défendre (Deuxième amendement de la Constitution américaine).

Ce qui aboutit à ce qu’il y ait des centaines de millions d’armes en libre circulation, sans recensement aucun.

Et également à ce que régulièrement des tragédies viennent entacher le quotidien de telle ou telle école, en dépit de toutes les tentatives de contenir le flot. On se souviendra par exemple du film de Michael Moore, « Bowling for Columbine », dans lequel Charlston Heston, Président de la toute puissante National Rifle association, ne répond plus aux questions du réalisateur lorsqu’il lui demande son avis sur les enfants qui périssent sous les balles d’autres adolescents qui dérapent.

Eh bien ces temps derniers, les ventes d’armes aux civils ont puissamment augmenté chez nos amis américains.

Quelles peuvent être les explications?

Qu’Obama voudra restreindre la liberté d’acquisition de ces engins de mort, inquiétude entretenue à loisir, on s’en doute, par les vendeurs, trop contents de saisir l’occasion d’augmenter leur chiffre d’affaires en répandant le doute ?

S’agit il de personnes inquiètes face à la crise, craignant une guerre civile face à une crise dont les conséquences se déroulent devant nous, tels ce chiffre de pertes abyssales, une fois de plus, annoncé aujourd’hui par l’assureur AIG, de 24,5 milliards de Dollars de pertes au troisième trimestre ?

Ou encore de certains malades mentaux qui ne supportent pas l’idée qu’un homme de couleur arrive à la Maison Blanche le 20 janvier prochain et réfléchissent déjà à comment attenter à sa vie ?

Toutes les hypothèses sont plausibles, sans être mutuellement exclusives.

Quoi qu’il en soit, le fait est inquiétant et mérite notre attention.

Il suffit d’un seul coup…

Quand le compte n’est pas bon à l’Assemblée nationale

novembre 10, 2008 on 8:17 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

La Cour des Comptes s’est récemment intéressée à la gestion de nos chers parlementaires, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’a pas perdu son temps.

Quelques perles retiendront certainement votre intérêt, Cher Lecteur, tout autant que nous avons retenu notre souffle en en lisant des extraits.

Et que rien n’a retenu les dépenses de nos chers, si chers élus.

Le budget pour commencer. Il a cru, sur les dix dernières années, à un rythme supérieur à celui des dépenses de l’Etat (47% contre 37%, dans les deux cas largement plus que l’inflation). Imaginez ensuite qu’ils se permettent de juger les budgets de l’Etat lorsqu’eux mêmes font pire ??!!

25% du budget total est consacré aux salaires tandis que les 24 fonctionnaires les mieux payés gagnent 213.000 Euro bruts par an.

Ces 25% se comparent à 15% chez nos voisins britanniques qui est une démocratie parlementaire (donc qui se passe de Président de la République etc.) ou encore les Allemands dont les salaires au  Bundestag ne représentent que 12%. Bref, ils en plus pour leur argent que nous.

Et surtout comme d’habitude, dépassements budgétaires à gogo, comme les travaux de l’immeuble Chaban Delmas. Mais heureusement,  » ces travaux génèreront beaucoup d’économies puisque nombreux députés n’auront plus à dormir à l’hôtel ».

Bref, tous les dépassements sont permis aussi longtemps qu’il y a des économies; à ceci près que la durée de retour sur investissement est une notion qui n’est pas importante pour les députés.

En conclusion, tout ce que l’on rejette, critique pour la gestion de l’Etat se retrouve à plus modeste échelle mais encore plus gaspilleur, au Palais Bourbon, là même où devraient être corrigées les déviances de nos gouvernants.

Français, dormez tranquille !

La fin du Gros Mammouth?

novembre 8, 2008 on 3:12 | In Coup de gueule, Economie, Incongruités, International | 1 Comment

Le dégel libère chaque année en Sibérie des corps de mammouths momifiés, conservés depuis des millénaires dans le permafrost. C’est la plus grande espèce animale terrestre depuis l’extinction des dinosaures, il y a des dizaines de millions d’années. D’où la fascination qu’a provoquée l’étude scientifique visant à donner la vie à un mammouth à partir d’ADN récupéré en Sibérie. Jusqu’ici sans succès, le Gros Mammouth est une espèce animale éteinte, et apparemment pas facile à « rallumer ».

Mais il n’y a pas qu’en matière animale que le Gros Mammouth a atteint son point final. En matière d’entreprise aussi, semble-t-il. Le dernier exemplaire connu, General Motors, a annoncé que son cash ne lui permettra de survivre que jusqu’au début de l’année prochaine.

General Motors, comme le Gros Mammouth, est l’entreprise de tous les records. Plus grosse entreprise mondiale pendant plus de 50 ans. Plus gros producteur d’automobiles pendant plus de 80 ans. Depuis la Ford T, c’est dire. Producteur aussi de locomotives, de turbines, de réfrigérateurs (Frigidaire, cette marque si répandue qu’elle est devenue un nom commun, si banale que c’est là que Ségolène Royal avait dit mettre « au frais » sa candidature au poste de Premier Secrétaire du PS, intention qu’elle manifestement oublié de mener à bien, c’est aussi General Motors). La seule société mondiale à employer plus d’un million de personnes? GM, bien sûr. La plus grande société de crédit à la consommation au monde? GMAC, sa filiale de financement des achats de véhicules GM. Une société si légendaire qu’elle est devenu le sujet de plaisanteries admiratives: ne disait-on pas que les deux meilleurs « généraux » américains n’étaient pas Patton ou Eisenhower, mais General Motors et General Electric?

Mais alors que General Electric s’est formidablement modernisée sous la la férule du génial Jack Welsh, General Motors ne l’a pas fait. Laissant les petits véhicules à ses concurrents japonais ou coréens, engluée dans des coûts de production très élevés concédés à des syndicats maximalistes, GM s’est concentrée sur les 4×4, utilitaires légers (trucks) et autres « Gros Modèles ». La moindre concurrence étrangère sur ce segment permettait d’y faire une plus forte marge bénéficiaire et évitait de se poser les questions qui fâchent sur sa compétitivité globale, que ce soit en termes de suivi des goûts de la clientèle ou de qualité des produits. Une concentration telle que GM a acheté la société productrice des célèbres Hummer, ces énormes 4X4 à la dimension d’Arnold Schwartzenegger (il en conduit un, mais converti au gaz naturel)

Le problème, c’est que la forte hausse des prix du pétrole a détourné les clients des véhicules Gros Mangeurs, et donc avant tout des modèles GM. Bien sûr, ses Grands Manitous plaident qu’ils ont mis en route un ambitieux programme de conversion de leur gamme aux véhicules petits et frugaux, y compris un nouveau modèle tout électrique révolutionnaire pour 2010, la Chevrolet Volt, mais voilà, les pertes s’accumulent, et maintenant la crise économique aggrave tout.

Après un mois d’octobre apocalyptique où GM vit se ventes chuter de 45% (!) pour revenir à leur plus faible niveau d’après 1945 (re !), la direction indique que les milliards de dollars de cash qu’ils ont encore suffiront tout juste pour les faire tenir jusqu’aux premiers mois de 2009…

GM avait d’ores et déjà demandé à l’Etat américain d’intervenir en sa faveur, comme il vient de le faire pour les banques, mais l’administration Bush, telle Ponce Pilate, vient de refuser. La déclaration de GM va mettre la toute nouvelle administration en construction de Barack Obama face à son premier défi, car l’effondrement de GM serait un tsunami bien plus symbolique que la chute de Lehman Brothers. Lequel effondrement entrainerait nombre d’équipementiers, dont Delphi, le N°1 mondial, anciennement partie de GM lui-même. Et que Ford et Chrysler, ses concurrents américains ne sont guère mieux portants, et pour les mêmes raisons.

Ce d’autant plus que GM est avant présente dans les états du Midwest dont Obama est l’élu, et que les cols bleus qui y travaillent et y sont syndiqués sont l’épine dorsale de l’électorat démocrate qui l’a porté à la Présidence. Obama a d’aillleurs annoncé dès sa première conférence de presse, hier, qu’il mettrait en œuvre un plan d’aide à l’industrie automobile.

JusMurmurandi entend bien que laisser tomber GM, pour un Président démocrate nouvellement élu, est impensable. Même si les règles de la concurrence mondiale rendent un plan de soutien incompatible avec l’OMC. Mais le problème, n’est-ce pas tout simplement que GM na pas produit assez de voitures compétitives que voulaient vraiment ses clients, comme les Opel européennes, et trop de Grosses Merdes? Et si Obama sait régler ce problème-là, c’est qu’il a vraiment quelque chose du Messie que tant de gens attendent en lui.
Cadillac Escalade EXT

Les Jeux Olympiques du Parti Socialiste

novembre 7, 2008 on 10:27 | In Best of, C'est ça, Paris?, France, Insolite | Commentaires fermés

Citius, Altius, Fortius. Plus vite, plus haut, plus fort, tel est le but des athlètes olympiques. Tous savent qu’ils ne gagneront pas nécessairement. Certains, la majorité des compétiteurs, savent qu’ils ne gagneront certainement pas. Mais participer leur semble important. D’autant qu’ils n’auront la chance de participer que tous les 4 ans.

C’est pourquoi la course actuelle au poste de Premier Secrétaire du Parti Socialiste ressemble tant à une finale olympique. Après des années de préparation, arriver plus vite à une coalition gagnante. Monter plus haut dans les sondages. S’opposer plus fort à Nicolas Sarkozy.

Évidemment, il y a aussi un côté cruel aux Jeux Olympiques. Car, à côté du triomphe du vainqueur, sous l’oeil des caméras du monde entier, il y a la détresse des perdants instantanément replongés dans l’anonymat, malgré des années d’efforts, de sacrifices et d’espoir.

C’est ce que doivent ressentir aujourd’hui les perdants des votes des militants du Parti Socialiste. Qui sont-ils?

Certes, Ségolène Royal peut se prévaloir d’avoir eu le plus grand nombre de voix, mais comparé à son score des primaires de la Présidentielle, face à ces ténors que sont Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, son score est en forte baisse. Elle avait réuni 60% des voix, et aujourd’hui un peu moins de la moitié.

Certes Martine Aubry peut se prévaloir d’avoir émergé du purgatoire où l’avait plongé, pour toujours semblait-il, le rôle de Madone des 35 heures. Mais, pour la fille de Jacques Delors, qui a passé son temps à labourer le terroir des fédérations socialistes et qui s’est alliée aux grands féodaux du parti, c’est un score modeste, et, en tout état de choses, inférieur à celui, déjà en baisse, de l’adversaire honni, la Royal.

Certes Bertrand Delanoë peut se prévaloir de partager le deuxième place à égalité avec Martine Aubry et d’être bien placé pour les négociations qui vont s’ouvrir maintenant. Mais faire un quart des voix quand on s’est fait soutenir par le Premier Secrétaire sortant, qu’on est le Maire de Paris et que les sondages vous désignent comme meilleur candidat socialiste au poste de Président de la République, c’est fort peu, et cela fait de vous, d’ores et déjà le grand perdant. BD semble frappé par le même syndrôme que John Mc Cain. Son choix de Sarah Palin comme colistière a montré que son positionnement d’électron libre de centre-droit n’a pas résisté au comptage des voix, et qu’il a traité avec les durs à la droite du parti pour se les inféoder. De même, en se faisant soutenir par François Hollande, qui représente tout ce qui n’a pas marché pendant 10 ans au PS, Bertrand Delanoë a troqué son habit de modernisateur pour celui d’héritier d’un pouvoir qui a échoué en 1995, échoué en 2002, et échoué encore en 2007.

Mais après tout, peut-être est-ce cela qui a réuni Bertrand Delanoë et François Hollande, car le Maire de Paris aussi a l’expérience d’avoir perdu aux Jeux Olympiques. Qui devaient, suivant son plan, se dérouler à Paris l’année de son triomphe prévu, mais qui n’aura pas lieu. En 2012.

Mais ce n’est pas grave pour Bertrand Delanoë. Car, pour avoir mené le dossier perdant de la candidature de Paris aux Jeux Olympiques, battu pour 2008 par Beijing puis pour 2012 par Londres, il connaît bien la maxime du fondateur des Jeux modernes, que le baron de Coubertin semble avoir écrite rien que pour lui.

L’important n’est pas de gagner, mais de participer.

Scandale !! Barack Obama ne marche pas sur l’eau !!

novembre 7, 2008 on 5:25 | In Coup de gueule, Economie, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

 

Barack Obama : lorsque la presse se prend les pieds dans le tapis

Barack Obama : lorsque la presse raconte n'importe quoi

Barack Obama est il François Mitterrand ?

novembre 5, 2008 on 8:35 | In Best of, Economie, Europe, France, International | 4 Comments

Il est vrai qu’à prime abord, la comparaison n’est pas…Obamanifeste

Car dans un cas nous avons un homme politique nouveau, qui semble Obamagnétiser les foules, et dans un autre un Obamadré qui brigue le poste suprême depuis des décennies.

Si l’un est élu par des grands électeurs, l’autre l’est par scrutin Obamajoritaire.

Mais à regarder de plus près, tous les deux ont suscité un élan Obamagnifique.

L’Amérique veut rompre avec les méthodes Obamachiavéliques de l’équipe Bush et ses échecs politiques, économique et diplomatique et arrêter d’Obamaculer les électeurs….

La France voulait mettre fin à 23 années d’Obamajorité gaulliste, et surtout à l’Obamaladresse politique de Giscard d’Estaing, avec l’aide des Obamanigances de Chirac, allié objectif du PS en 1981.

Et cela c’est un point de ressemblance Obamassif,  tout autant que l’attente de ceux qui ont élu les deux candidats.

Le moment auquel ils arrivent aux affaires est certes très différent: sur le plan Obamacroéconomique, les caisses sont pleines en France en 1981 et vides aux Etats Unis aujourd’hui.

Et c’est pour cela qu’il faut à tout prix qu’Obama prenne soin de ne pas commettre les mêmes erreurs que Tonton;  en dépit de toutes ses Obamagouilles, il dut se résoudre à revenir à une politique de rigueur après trois dévaluations successives du franc par rapport au DeutschMark.

Bref, il faudra au nouveau Président des Etats Unis éviter tout Obamalentendu dès le départ, et il est réconfortant de savoir qu’il envisage de participer au sommet du 15 novembre prochain à Washington pour la refondation du capitalisme, sommet réuni à l’initiative de l’Obamalin Nicolas Sarkozy.

Il sera important qu’il ramène l’économie vers des sentiers plus paisibles, et mette fin à ce climat Obamalsain des affaires où des milliards de bonus sont versés à des Obamalotrus sans création de richesse.

II lui devra également éviter un mandat qui s’achève de façon Obamacabre, comme le deuxième de Mitterrand, très Obamalade, ou encore pour raison de mort violente.

Bref, c’est une tâche Obamagistrale qui l’attend, comme l’espoir qui l’a porté, tout comme Mitterrand, à l’Obamagistrature suprême, même si son Obamarge de manœuvre est étroite.

Car s’il échoue, si cela n’Obamarche pas, c’est toute la planète qui n’en sera que plus Obamalheureuse.

Et là, il ne ferait que finir dans cet immense cimetière des hommes politiques qui n’étaient en fait que des Obamarionnettes des conglomérats industriels et financiers, des Obamarioles.

L’Amérique mérite mieux. La planète mérite mieux.

C’est un Obamagicien qu’il nous faut.

Il a cassé la Barack!

novembre 5, 2008 on 6:27 | In International | Commentaires fermés

Il l’a fait! Malgré sa couleur de peau, malgré son peu d’expérience, malgré la lutte féroce contre des adversaires de son propre parti lors d’interminables primaires, malgré sa tante immigrée en situation irrégulière, il l’a fait!

Cette victoire est indiscutablement celle du Sénateur Obama, mais c’est aussi celle des Etats-Unis. Un pays où tout, vraiment tout est possible, y compris les paradoxes les plus improbables.

Il peut être tentant de rapprocher cette victoire de celle de Nicolas Sarkozy il y a un an.

Certes ni l’un ni l’autre ne sortent du terroir. Certes l’un comme l’autre ont été élus, entre autre, sur la magie de leur verbe. Certes l’un comme l’autre avaient fait du changement l’axe central de leur promesse. Certes ni l’un ni l’autre n’acceptent l’idée d’un déclin industriel inévitable, ou de l’enrichissement faramineux de dirigeants en échec.

Mais Nicolas Sarkozy était un candidat de droite appuyée, et Barack Obama un candidat de gauche appuyée. Mais Nicolas Sarkozy émanait du parti au pouvoir, et Barack Obama, le Démocrate, succède à un Républicain. Mais la campagne de Sarkozy était définie par un programme détaillé, précis de ce qu’il allait faire comme Président, contrairement à celle d’Obama. Mais Sarkozy a fondé sa promesse sur le quantitatif (par ex. travailler plus pour gagner plus) et Obama sur le qualitatif ( nous allons unir le pays).

Face aux incertitudes majeures auxquelles devra maintenant se confronter la brillante rhétorique obamienne, une chose paraît sûre à JusMurmurandi: Sarah Palin candidate malheureuse à la vice-présidence, ne fera pas, dans un an, une fête pour célébrer sa défaite, au cours de laquelle elle fera chanter « fra-ter-ni-ty! »

JusMurmurandi salue la victoire du Sénateur Obama et souhaite bonne chance aux Etats-Unis
Barack Obama

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