Porsche, violence, zapette, icones et autres miracles

mai 8, 2011 on 12:00 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Toute la semaine, on n’a entendu parler que de cela.

Non, pas de la rencontre impromptu entre DSK et Ramzi Khiroune au volant de sa « touche pas à ma Porsche ».

Depuis dimanche, le monde doit vivre sans son ennemi numéro 1, Oussama Ben Laden.

Cela nous a donné l’occasion de réunir un florilège de réactions qui nous ont toutes, à leur façon, émoustillés.

Tout d’abord une nouvelle victime de Ben Laden, à Lattaquié (!).

Une de ses belles-mères n’a pas résisté en apprenant le décès de son co-gendre (co-gendre puisque sa fille n’était qu’une de ses épouses et par conséquent n’était que « co-propriétaire » si JusMurmurandi ose s’avancer sur un terrain politiquement sensible).

Elle était en Syrie lorsqu’elle a appris la nouvelle. Une victime syrienne de plus mais pas de Bachar el Assad pour cette fois.

A Cuba, on n’avait pas entendu Fidel Castro depuis longtemps.

La disparition de Ben Laden est  « un assassinat odieux » par le Lider Maximo.

C’est probablement une façon de faire parler de soi, lorsque son acolyte est décédé depuis des décennies et que son frère a pris tous les pouvoirs.

En ce qui concerne son comparse, le Che, les Américains ont du tirer les enseignements de cette « neutralisation »; c’est probablement pour cette raison que l’on n’a pas vu la binette de Ben Laden après sa rencontre fortuite avec les GIs et que par conséquent il n’y aura pas de T-shirt post mortem.

En tout cas, lire Castro déclarer que « le terrorisme international ne se résoudra jamais par la violence » nous suffit pour le mentionner dans ce billet, Castro qui, dans le domaine de la violence comme des assassinats odieux, est un maître incontesté.

Une autre déclaration a retenu notre attention, c’est celle du chef de l’armée pakistanaise, tout perturbé que les américains aient pu pénétrer dans l’espace aérien pakistanais tel un couteau chaud dans du beurre. Par mesure de rétorsion, il faudra réduire la présence américaine sur le sol pakistanais.

Il a visiblement bien appris ce qu’on a du tenter de lui apprendre à l’académie militaire pakistanaise située à 700 mètres du complexe de Ben Laden, à savoir que la meilleure défense est souvent l’attaque.

Entre  la proximité entre l’école  militaire et la paix régnant dans le havre de Ben Laden, et que les Américains soient entrés dans son pays et aient passé 40 minutes à faire le ménage sans coup férir ni même être inquiétés, on a du mal à comprendre.

Tout est clair, tout est trouble. Et rien n’est simple. Sauf de regarder aujourd’hui une espèce de vieil homme tout gris qui fait défiler des vidéos de lui, zapette à la main.

Toujours dans le domaine du poil à gratter, il faut entendre les Indiens d’Amérique se fâcher que le nom de code qui ait été choisi pour l’opération de neutralisation de  Ben Laden soit Geronimo.

Geronimo est un célèbre chef apache, un « héros amérindien ». « L’utilisation déplacée d’icones de la culture indienne est dévastatrice sur l’esprit des enfants indiens et non-indiens » selon Loretta Tuell, la conseillère en chef du comité aux affaires indiennes du Sénat américain. JusMurmurandi en prend bonne note.

Parlant d’icone, il faut vous l’avouer, JusMurmurandi n’est pas une grenouille de bénitier.

Les croyances sont d’un degré variable au sein des rédacteurs.

Toutefois, nous n’avons pu nous empêcher de sourire en entendant la réaction du président péruvien, Alan Garcia.

Pour ce dernier, catholique très croyant,  la mort de Ben Laden constitue le « premier miracle de Jean-Paul II béatifié ».

A quand le deuxième ???

Fukushimini ou Fukushimaxi ?

mai 6, 2011 on 10:24 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Fukushima, vous connaissez? Oui, bien sûr, mais qui donc connaissait cette ville côtière japonaise il y a deux mois? Toujours est-il que les dégâts combinés du terrible tremblement de terre et du tsunami qui s’en est suivi ont, pour l’essentiel, rendu l’industrie et l’énergie nucléaire politiquement incorrectes dans le monde entier. Tous les politiques font assaut de diligence pour promettre de sortir leur pays de ce piège maudit.

Tous? Non, car un seul résiste, comme eût dit le remarquable et regretté René Goscinny.

En attendant, regardons les faits. Combien sont morts du fait des explosions de la centrale? Le compte exact n’est pas fait, mais c’est un petit nombre de dizaines. C’est-à-dire, comptablement parlant, une infime fraction des quelques 28.000 morts et disparus de l’ensemble de la catastrophe. C’est moins que les victimes de la tempête Xanthia en France.

Par ailleurs, 80.000 japonais ont été forcés de quitter leur foyer, et ne pourront, sans nul doute jamais y revenir. Cela a un coût, si l’on veut se placer sur le seul plan financier, de quelques 30 à 50 milliards de dollars. Là encore, une fraction du coût total du désastre.

Lequel désastre aura servi, si l’on ose dire d’une telle catastrophe, à donner les leçons qui éviteront sa répétition. De même que Tchernobyl a servi à ce que toutes les centrales soviétiques soient améliorées sur le plan sécurité, de même que Xanthia a enseigné que, quand les zones étaient déclarées inondables, c’est que, justement, des inondations catastrophiques étaient possibles.

Il n’est pas sans intérêt de noter que le danger des centrales nucléaires soviétiques était connu bien avant l’explosion de Tchernobyl, que le modèle de Fukushima avait pour vertu majeure son coût inférieur à ses concurrents par l’économie qu’il faisait d’un double circuit, primaire et secondaire, d’eau, avec les conséquences à en redouter en cas de panne de refroidissement, et que la construction en zone inondable était tout simplement tenter le diable.

Mais il semble que seule une catastrophe déjà survenue mobilise les politiques, et non celles à survenir. Comme des militaires qui préparent la guerre qui vient de se dérouler et non la prochaine.

Et donc les ayatollahs de l’anti-nucléaire préparent notre monde à en sortir comme si le pétrole était pour toujours disponible, sans même parler d’abordable…

Il vaudrait tellement mieux chercher de quoi l’avenir sera fait que d’excommunier le passé.

Il n’y a pas photo !!

mai 5, 2011 on 7:46 | In Best of, C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi, en Léon Zitrone, commentant la dernière au champ de course d’Auteuil, ça vous amuserait ?
En fait, on peut toujours écouter le gros Léon, imité à merveille par Laurent Gerra encore mardi lorsqu’il partagea sa vision très personnelle du mariage princier britannique.

http://www.rtl.fr/emission/laurent-gerra/ecouter/la-chronique-du-2-mai-2011-7682551175

Le titre de notre billet du jour vient en effet des courses hippiques pour illustrer le fait que sur la ligne d’arrivée plusieurs coureurs sont arrivés avec un écart suffisant pour ne pas nécessiter un recours à une photo.

Pourtant, Dieu sait si la photo, et de manière plus générale tous les modes d’enregistrement font partie de notre vie quotidienne.
On photographie tout, on enregistre tout.
Comme les ministres ou encore  les membres de la Fédération française de football par exemple.
Souvent avec leur accord, mais souvent aussi à l’insu de leur plein gré :-) .

Prenons deux exemples, le premier illustré par la décision de POTUS [Président of the United States] alias Barack Obama de ne pas publier la photo de ce qui restait de Ben Laden après sa rencontre imprévue avec Team Six, la crème de la crème des Navy Seals, ou commandos de marine de l’armée américaine.
Pour ne pas envenimer les choses, afin de ne pas souffler sur les braises. Et par conséquent ouvrir la porte aux « bonnes paroles » des incrédules.

JusMurmurandi est convaincu que les américains ont fait la peau à Oussama. Sinon, celui ci se serait fait un plaisir de glisser une petite video à ses amis d’al Jazeera pour se rappeler au mauvais souvenir du monde.

Cependant JusMurmurandi est tout aussi certain que la photo devrait être publiée.

Primo pour faire taire les braves couillons et autres fauteurs de trouble qui n’y croient pas ou sèment le doute à plaisir. Mais surtout, deuxio, pour rappeler à tous ceux qui sont parmi les rangs ou voudraient en faire partie de la horde de barbares que c’est ce qui les attend, un jour, une semaine, une décennie après leurs actes.
Qu’aucune démocratie n’oublie les salopards et que, comme le dit le proverbe anglais, « chaque chien a son heure ».

Deuxième exemple, DSK et son épouse qui se font « flasher » près d’une Porsche Panamera qui appartiendrait à un « ami ».

Ça va faire jaser.

La candidat putatif des socialistes aux costumes admirablement défroissés à l’eau chaude qui est immortalisé à coté d’une des plus chères berlines du marché?
Mélenchon appréciera, Martine se réjouira, Francois en plaisantera, et Nicolas…sourira.

Quant à Moscovici qui s’insurge contre ces « boules puantes » qui viendraient de l’UMP, qu’il s’y habitue, lui qui appartient à un parti dont le premier secrétaire traita le président de la République de « Madoff ».

Le clou, pour JusMurmurandi, reste toutefois la niaiserie ou le parti pris des commentaires.
Parce que si la voiture, certes coûteuse, n’appartient qu’à un ami de DSK, l’appartement place des Vosges où a été pris le cliché lui appartient bien, lui.
Place des Vosges, une des plus belles, et chères place de Paris, en plein Marais.
Place des Vosges, où habite aussi un autre défenseur du petit peuple, Jack Lang.

Comme lui ferait dire notre cher Gerra, c’est chié, non ?

Des vérités étonnemment relatives…

mai 3, 2011 on 1:39 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le corps d’Osama bin Laden a été, selon les Américains, immergé, « en respectant les rites propres à l’Islam ». Et la presse mondiale de s’interroger et d’interroger les autorités coraniques sur la méthode employée. L’immersion est-elle « islamo-compatible »?

JusMurmurandi hoche la tête, entre ahurissement et hallucination. Bin Laden, lui, a « volatilisé » les corps de milliers de gens lors des attentats de Tanzanie, du Kenya, de Grande-Bretagne, d’Espagne et de États-Unis. Non seulement il a causé leur mort, mais la plupart des familles n’ont jamais récupéré de cadavre sur lesquels pratiquer le moindre rite religieux, ou avec lequel faire son deuil. Et il faudrait blâmer les Américains, qu’il avait juré de combattre et massacrer par tous les moyens, parce que bin Laden n’est pas enterré en direction de la Mecque? Comme dit le proverbe, « comme on fait son lit, on se couche ». OBL a vécu dans la violence, celle-ci a fini de le rattraper.

Au demeurant, la tradition constante est d’enterrer les condamnés à mort exécutés non pas dans des caveaux familiaux, mais dans des coins bien particuliers de cimetière, à l’écart des « honnêtes gens ». Car ne nous y trompons pas, même si Barack Obama a déclaré triomphalement que « justice est faite! », ce n’est pas de justice qu’il s’est agi, mais bel et bien d’une exécution, même si l’on peut penser qu’elle était justifiée.

Le même Osama bin Laden, qu’on disait reclus dans une région tribale hostile, le Waziristan, vivait en fait dans un vaste complexe de la lointaine banlieue d’Islamabad. Le Pakistan, comme il se doit de la part d’un fidèle allié de la guerre contre le terrorisme, n’était au courant de rien. Comme si un tel complexe et ses habitants, nichés en plein quartier policier, pouvaient échapper à la vigilance de redoutables services secrets pakistanais. Oui, bien sûr… Lequel Pakistan n’a été mis au courant de l’opération américaine qu’après sa bonne fin. Ce qui suppose que des hélicoptères peuvent amener des hommes en pleine zone urbaine, qu’il y ait une fusillade et des morts, et que les autorités de ce pays, pourtant sur le pied de guerre, n’arrivent qu’après les faits. Oui, bien sûr….

Al Jazeera, la chaîne de télévision quatari, qui était pratiquement l’organe officielle d’Al Qaeda, étant le « bénéficiaire » des messages tant vidéo qu’audio émis par bin Laden, est quasiment en deuil. Dans l’évocation de la mort du chef de réseau, pas de mention des dizaines de milliers de victimes, dont beaucoup de musulmans. Et une nette différentiation entre les morts causés par les Occidentaux, qualifiés de « martyrs », et les autres, qualifiés de « morts ». Comme par hasard, le Qatar, si complaisant avec Al Qaeda, n’a jamais été la cible de quelque action que ce soit, bien qu’ayant une énorme base américaine sur son sol…

Mais JusMurmurandi voit dans le fait que bin Laden ait pu survivre jusqu’ici une cause de satisfaction. De son fortin pakistanais, il a pu suivre les mouvements populaires qui ont agité tous ces pays arabo-musulmans: renversé Moubarak en Egypte et Ben Ali en Tunisie, et qui aujourd’hui menacent Khadafi en Libye, Saleh au Yemen ou El-Assad en Syrie, qui réclament des réformes démocratiques et du progrès économique en Jordanie, au Maroc ou en Algérie.

Voir ces foules, autrefois des proies faciles pour les professeurs de terrorisme pour en faire des kamikazes, réclamer progrès économique et démocratie, c’est bien la preuve que ce sont les Américains et leur modèle de société qui ont gagné.

Dès lors, l’exécution de bin Laden, qui a pu assister par média interposés à sa défaite pratiquement en direct, n’était plus qu’une formalité.

Un dimanche de Bienheureux!

mai 2, 2011 on 8:13 | In Best of, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Jean-Paul II est désormais Bienheureux, sa béatification ayant été annoncée à grand spectacle à Rome par son successeur, Benoît XVI, devant un million de pèlerins. Et non seulement le voici Bienheureux, mais il est en bonne voie de sainteté, les miracles requis pour y parvenir étant faciles à trouver parmi les centaines de témoignages de gens affirmant avoir été guéris par son intercession. JusMurmurandi se souvient de ses funérailles, où fleurissaient déjà les bannières de « Santo Subito », réclamant rien moins que sa canonisation immédiate.

Autre Bienheureux, si l’on en croit le Coran, Osama bin Laden, tué par les forces spéciales de l’Oncle Sam au Pakistan. Lequel Coran promet aux martyrs une accession directe et immédiate à un paradis doté de tous les agréments promis à ceux qui meurent en combattant pour leur foi.

Quel rapport entre Jean-Paul II et Osama bin Laden? Tout semble opposer le pape vêtu de blanc et le combattant en tenue camouflée, l’homme à la Papamobile au milieu de vastes foules du monde entier et l’homme qui n’a survécu qu’en crapahutant dans la montagnes afghano-pakistanaises. Pourtant il y a des points communs, puisque, outre le fait que leur foi était pour tous deux ce au service de quoi ils ont mis leur vie et consenti de grands sacrifices, chacun à sa manière à été l’un des hommes les plus influents dans les évènements qui ont amené la chute de l’Union Soviétique. Jean-Paul II, qui l’a dénoncée sans relâche, et OBL qui l’a combattue lui aussi sans relâche, et finalement vaincue, avec les Mujaheddin afghans.

Tant et si bien qu’aujourd’hui le « modèle soviétique » n’existe plus pour personne, même Cuba y ayant renoncé et ayant entamé une ouverture vers le capitalisme. Sauf peut-être pour certains composants de la gauche et des syndicats français qu’on a vu tristement défiler isolément et en petit nombre pour le premier mai…

Il reste à espérer que bientôt le « modèle bin Laden » de terrorisme anti-occidental à partir de pays du tiers-monde aura lui aussi cessé d’exister. Même s’il est à redouter qu’à court terme des tentatives soient faites de répondre à la mort par la mort, et que la mort de bin Laden n’annonce des représailles. Ou encore que, comme avec Kennedy et Elvis ou Michaël Jackson, 15% des Américains croient à une conspiration dont le but est de faire faussement croire à la mort de quelqu’un qui est en fait bien vivant…

En attendant, il y en a un qui doit être Bienheureux lui aussi, c’est Barack Obama. Il a réussi là où Bush avait échoué. Il a mis un terme à cette sorte de « match nul » entre la plus grande puissance mondiale et un homme largement isolé, vieux et malade. Il a rétabli, une fois de plus, l’image d’une Amérique conquérante. Le monde ne s’y trompera pas, d’Israël à l’Iran, de la Libye à la Corée du Nord, du Pakistan à l’Arabie Saoudite.

JusMurmurandi se demande ce que pensent de cette opération militaire menée en pays étranger pour appliquer une sanction hors de toute juridiction les Norvégiens qui lui ont déjà décerné le Prix Nobel de la Paix?

Osama bin Laden

« Page précédente