Hollande, après 100 jours, Sarkozy lui dit « merci ! » – mais pas nous !

août 16, 2012 on 8:33 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les 100 jours, c’est l’épopée de Napoléon échappé de l’île d’Elbe. Il reconquiert le pouvoir et fond triomphalement sur la restauration monarchique comme l’aigle sur sa proie. Son but? Refaire de la France le premier pays du monde, ce qu’il avait déjà fait une fois, en bâtissant sur les ruines de la Révolution, et en modernisant la France à marche forcée.

C’est pourquoi parler des 100 jours de Hollande n’a pas de sens. Quel est son but, maintenant qu’il a atteint la magistrature suprême? Nul ne le sait. Et quand on ne connaît pas le but, il est difficile de l’atteindre…:-). Quel est son idéal? Il n’arrête pas de répéter que c’est la Justice, mais il installe comme Garde des Sceaux, c’est-à-dire ministre de la Justice une militante du droit des uns plutôt que des autres…

Et surtout, quelle inaction, empêtré qu’il est dans les contradictions où l’ont mis ses promesses. Il a promis la croissance, et il offre la récession. Il a promis le redressement des finances publiques et il offre les hausses d’impôts. Il a promis la normalité et il offre en exemple l’union libre, et légifère le mariage gai, l’adoption homosexuelle et l’euthanasie. Il a promis le redressement productif, et préside impuissant à 8.000 suppressions de postes chez Peugeot, 5.000 chez Air France, 5.000 chez Alcatel Lucent, 1.500 à 2.000 chez Sanofi. Sans compter les emplois de fonctionnaires des ministères « perdants » pour faire de la place aux nouveaux professeurs, juges et policiers promis. Il a promis la morale et reçoit en catimini le roi sanguinaire du Bahrein. Il a promis le logement et réduit les budgets de son ministère.

Sans compter les fortunes et les talents qui partent à l’étranger. Toutes les remontées d’informations le montrent. Que ce soit Bruxelles, Genève ou Londres, le flux de nouveaux arrivants français est sans précédent. On les voit chez les conseillers juridiques et fiscaux, chez les agences immobilières haut de gamme, chez les banquiers internationaux. Ce qui, évidemment, va faire des trous dans l’emploi et les recettes fiscales de demain.

Enfin la Syrie. Alors que Sarkozy avait agi, que ce soit pour arranger la paix en Géorgie ou culbuter le régime dictatorial de Kadhafi, Hollande parle. De quo parle-t-il à la Russie et la Chine? De justice. Il serait juste que el-Assad parte. Mais comme action, parler, c’est un peu juste…

Avec pour résultat que, avec une vitesse sans précédent, la confiance en Hollande s’est déjà effondrée. 3 fois plus de Français pensent que cela ira plus mal qu’il n’y en a pour penser que cela ira mieux. Et comme la consommation est le moteur de la croissance française, et que la confiance est le moteur de la consommation, on voit où nous allons tout droit.

C’est pourquoi, dans les faits, Hollande fait un cadeau inespéré à Sarkozy. Le proverbe dit « quand je me regarde, je me désole, quand je me compare, je me console ». Regarder le bilan de Sarkozy, et on en pense ce qu’on veut. Le comparer aux 100 jours de Hollande, et JusMurmurandi ne peut que se désoler pour les 1700 jours qui restent.

Bien joué!

août 9, 2012 on 6:44 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections législatives 2012, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Comme la campagne électorale est loin, mais alors tellement, tellement loin….

Un exemple. Le fameux Grand Emprunt, lancé par l’équipe Sarkozy pour relancer la machine économique après le crash en finançant des projets d’avenir. Le PS n’a pas eu de mots assez durs pour cet emprunt, comme tout projet sarkozyste, et a bien évidemment voté contre. Aujourd’hui, sur 30 miliards, 10 restent à allouer. Que va faire la République irréprochable? Financer le trou de la Santé avec le produit du Grand Emprunt. Bien sûr on « habille » le Grand Emprunt en disant qu’il prépare l’avenir de notre système hospitalier. Mais la réalité, c’est qu’avec les socialistes, qui ont fait campagne sur le rétablissement des finances publiques, on utilise les ressources d’un emprunt exceptionnel et censé préparer l’avenir, pour combler les déficits du passé. Bien joué!

Un autre exemple. François Hollande a annoncé pendant sa campagne toute une série de mesures pour améliorer la situation des mal-logés. Il attribue le Ministère du Logement à son alliée Cécile Duflot, qui récolte là, malgré la score calamiteux de sa candidate à la Présidentielle, Eva Joly, le fruit de son habile accord électoral signé avant l’élection. Sauf que, quel est le ministère dont les effectifs vont baisser le plus en pourcentage? Le Ministère des mal-logés, ceux pour qui il y a tant à faire. Bien joué!

Un exemple plus personnel. Toute la France a vu le Président « normal » partir en vacances à Brégançon en train. En train, comme il l’avait promis. En train, comme les Français « normaux » comme lui. Sauf que les Français « normaux », ils n’envoient pas leurs bagages en hélicoptère, eux, comme l’a fait notre Président. Et pourquoi il n’y avait pas de caméra pour observer l’embarquement des bagages? Bien joué!

Un exemple plus international. L’affreux Sarkozy a reçu à Paris et Kadhafi et Assad. C’était avant que ces deux dictateurs ne passent en mode « massacre à grande échelle », mais les recevoir a été, si on en croit les bonnes âmes de gauche, plus que deux erreurs, deux fautes. Mais voilà que, arrivé au pouvoir, et à la nuit tombée, à la sauvette, François Hollande reçoit le chef de l’Etat de Bahrein, qui a, lui aussi, allègrement massacré pour réprimer son printemps arabe à lui. Ou plutôt de son peuple. Alors, le recevoir, alors qu’il est couvert de sang? Et où est le coeur des critiques, des soutiens des droits de l’Homme? Ce serait oublier que, bien sûr cela n’a rien à voir. La gauche, elle, est vertueuse par nature, à l’inverse de la droite, ce qui change tout, n’est-ce pas? Bien joué!

Un dernier exemple, plus financier. Sarkozy, pour convaincre les marchés financiers que la France était déterminée à remplir ses objectifs de maîtrise de sa dette et de réduction de ses déficits, voulait faire adopter la Règle d’Or, qui contraint les Etats à viser puis à atteindre l’équilibre budgétaire. Les socialistes s’y sont opposés bec et ongles, tant t si bien, que, pour cause de nouvelle majorité de gauche au Sénat, cela n’a pas pu se faire. Que fait la gauche, qui n’a cessé de critiquer un Sarkozy vendu aux marchés financiers et capitulard devant l’Allemagne de Merkel? Elle obtient l’aval du Conseil Constitutionnel pour faire voter la même Règle d’Or, et sans passer par une réforme de la Constitution que la droite, cette fois-ci pourrait bloquer. Bien joué!

Au fait, pourquoi la gauche craint-elle que la droite ne bloque une mesure qu’elle a en son temps, promu? Ce ne serait pas logique après tout. Mais la gauche ne sait que trop bien que c’est ce qu’elle a fait pendant 5 ans….. Bien joué?

Jamais sans l’Etat?

août 5, 2012 on 9:24 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Qu’est ce que le fameux « plan Montebourg » pour la filière automobile française? Rien moins qu’une niche fiscale. Tout acheteur d’une Toyota ou d’une Honda hybrides recevra une subvention de l’Etat, c’est-à-dire de vous et moi, de 4000€. Merci pour eux, ces pauvres chéris, qui,  sans cela, soyons en sûrs, n’auraient certainement pas acheté de voiture!

Mais ce plan n’est pas une exception, puisque le candidat Hollande avait promis de multiplier les logements sociaux. Ces HLM, qui, eux aussi, comme les voitures hybrides, bénéficient de subventions de l’Etat . Et même si on sait que plus de 20% des locataires de ces HLM, ces pauvres chéris, dépassent le plafond de ressources qui empêche d’y avoir droit.

Mais le bien le plus précieux, dans notre société où sévit un chômage important, ce n’est ni une voiture ni un appartement, c’est un emploi. Alors comment va faire l’équipe Hollande? Vous avez raison, une bonne subvention! Les seniors, les juniors tout ceux qui ont du mal seront subventionnés par ce qu’on appelle poliment un « emploi aidé ».

Ce n’est pas nouveau, si on pense aux billets à tarif réduit de la SNCF, au « tarif social » du gaz ou même du téléphone portable, à la CMU pour une santé subventionnée, etc.

Bref, ni emploi, ni voiture, ni appartement, ni énergie, ni téléphone ni santé sans subvention, sans aide de l’Etat…

N’oublions pas que les entreprises sont, elles aussi, ou en tout cas étaient, parce que le Gouvernement Ayrault leur a prévu un tour de vis qui vaut bien des coups de matraque, largement bénéficiaires qui de subventions, qui de niches fiscales.

Comment s’étonner après que le déficit de l’Etat soit vertigineux?

Comment s’étonner après que l’énergie nationale soit dépensée davantage en recherche de subvention qu’en recherche de performance?

Comment s’étonner que la France ne sache plus produire de voitures, quand l’Allemagne et le Japon, où le coût du travail est aussi élevé, en produisent sans faiblir?

« Comment s’étonner que l’Education Nationale, pourtant plus gros budget de dépenses en France, « réussisse » à faire de plus en plus mal classer la France en termes de performance éducative?

Comment s’étonner que la France élise Hollande Président, lui qui promet des subventions, et non Sarkozy qui promet de réduire les dépenses de l’Etat?

Ce qui veut dire que personne, en France, ne sait qu’on ne peut pas éternellement dépenser plus qu’on ne gagne.

Ou alors que tous les Français se moquent complètement de ce que devient le pays, la collectivité, la nation, et toutes autres notions démodées d’intérêt collectif, quand ils auront eu qui leur voiture, qui leur appartement, qui leur emploi, subventionnés, bien sûr…

 

Un ministre de choque!

juillet 28, 2012 on 9:51 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | 2 Comments

On aurait presque envie de le plaindre, si on n’avait tant à s’en plaindre, tant il est une tête à claques. Vous aurez compris, cher lecteur, qu’il s’agit d’Arnaud Montebourg. Jusqu’ici, son image se résumait à celle d’un brillant orateur, comme il convient à un avocat, qui mettait ce talent plus qu’un brin provocateur et sa belle gueule au service d’idées à la gauche du PS.

Sauf que, maintenant, le voilà ministre, et pas de n’importe quoi, du « Redressement Productif ». Quelques semaines à peine après sa prise de fonction, le groupe PSA annonce 8000 suppressions d’emplois, et la fermeture du site d’Aulnay sous bois. Difficile de mieux symboliser la déconfiture de la filière industrielle française.

Montebourg commence, suivant sa détestable habitude, et qui lui a valu une condamnation pénale pour injures il y a quelques semaines à peine, par se croire dans un prétoire, et invectiver copieusement le groupe Peugeot et la famille actionnaire. Ils sont coupables de tout, dès lors qu’ils osent fermer un site et réduire le nombre d’emplois.  Et notamment leur stratégie à été mauvaise, y compris l’alliance récente avec General Motors, ils ont dissimulé leurs intentions, ils se sont servi des dividendes alors que l’entreprise aurait du conserver des liquidités, ils ont reçu des aides publiques ce qui devrait leur interdire de licencier, etc.

Sauf que Montebourg aurait du tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, car Peugeot est un groupe qu’il n’est pas si facile de critiquer de façon raisonnable.

D’abord parce que PSA produit 44% de ses voitures en France, alors que Renault, groupe emblématique du capitalisme d’Etat à la française, n’en produit que 23%. Ensuite parce que la dispersion du capital de Peugeot conduit les membres de la famille à payer chaque année depuis 1981 l’ISF sur leur participation, alors même qu’elle ne leur rapporte la plupart des années récentes, aucun dividende. Rester actionnaire dans ces conditions, alors que la capital fond année après année, est une abnégation à la limite du sacerdoce.

Ensuite parce que, quand Montebourg dit « qu’il a un problème avec la stratégie du Groupe Peugeot », JusMurmurandi se demande de quelles compétences se prévaut le tout jeune ministre pour se dire expert en stratégie industrielle. S’imagine-t-il que les soirées passées avec les camarades du PS à reconstruire le monde sans autre responsabilité que de se répartir le coût des tournées fait de lui un expert? Il est d’ailleurs révélateur qu’il en a nommé un, d’expert, mais qu’il a tiré des propres conclusions avant que ce dernier n’ait rendu son rapport.

Il dit dans le Parisien:  « Ma méthode, c’est la négociation franche pour, ensuite, rassembler tout le monde autour des difficultés et les surmonter ensemble. Il faut que chacun, patrons, salariés, comme actionnaires ou banquiers, se reconnaisse dans un chemin collectif et commun.  » Comment ne voit-il pas que l’invective annule toute possibilité de collaboration avec des gens qu’il vient de traîner dans la boue? Comment ne voit-il pas que sa diatribe affaiblit la cible de sa harangue populiste?

Et le plan dont il se vantait se borne à distribuer plus de subventions à la vente de voitures hybrides et électriques. Un montant dérisoire (500 millions d’euros) dont la plus grande partie s’évaporera en effet d’aubaine, pour des ventes que se seraient faites de toute façon, et dont le plus grand bénéficiaire sera Toyota, leader mondial dans ce domaine.  Il aurait fallu tout ça pour accoucher de ça?

Le résultat? Rien n’a changé au plan de PSA. Pas une virgule. Pour suppléer son ministre qui préfère les grandes phrases assassines et le moulinets de bras à la Don Quichotte, plus à leur place dans un prétoire que dans un dossier épineux, le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault a du mouiller le maillot, et s’impliquer. Le Président lui-même a du aller chez Valeo faire un véritable éloge de l’entreprise, de l’actionnariat, bref de tout ce que le ministre a tenté de passer à la moulinette. Et la droite s’en donne à coeur joie, ravie du cadeau politique que Montebourg vient de lui servir sur un plateau, à savoir un magnifique exemple d’impuissance et d’outrance.

Autre exemple des moulinets du ministre: le Syndicat des Transports d’Ile de France, dirigé par le Président socialiste de la région, Jean-Paul Huchon, a attribué sa relation client à une entreprise disposant d’un centre d’appels au Maroc, menaçant 80 emplois de délocalisation. Montebourg se dit: voilà qui n’est pas aussi compliqué que PSA. Huchon, mon allié, ne pourra que s’incliner. Manque de chance pour le ministre, il y un détail. Oh, juste un tout petit détail pour un si grand ministre, le code des marchés publics. Qui a été scrupuleusement respecté, comme le fait vertement savoir Huchon, piqué au vif d’être ainsi démasqué comme un vulgaire délocalisateur. Montebourg, une fois de plus impuissant, vitupère maintenant le code des marchés publics. Il a raison, les codes répondent rarement aux invectives, contrairement aux PDG d’entreprise et aux présidents de région.

Il y a chez JusMurmurandi un vieux fond de cynisme, surtout concernant un homme, François Hollande, qui se professe disciple d’un autre Président lui aussi prénommé François. Voir Montebourg se carboniser aussi vite, car le quotidien Libération, qu’on ne saurait taxer de dérive droitière, n’a pas hésité à titrer « A quoi sert Arnaud Montebourg? », pousse à se poser la question: et si Hollande l’avait fait exprès? Nommer Montebourg à un contre-emploi délibéré, où il se ridiculise à grande vitesse, pour mieux se débarrasser du trublion qui avait osé dire en 2007, au service de Ségolène Royal, que « le problème de la candidate, c’est son compagnon! »?

Non, une telle manœuvre, si florentine et si exquise, ne saurait être le fait d’un Président normal d’une République exemplaire, n’est-ce pas?

Hollande et Ayrault: de grands immmoraux?

juillet 23, 2012 on 9:23 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le mot le plus fréquemment utilisé par François Hollande pendant sa campagne, en dehors de la répétition des « Moi, Président » de son débat avec Nicolas Sarkozy, a été « juste ». Ce qui, si on suit son discours, relègue et condamne tous ceux qui ne sont pas d’accord avec lui à l’injustice.

Ensuite on a eu droit à « patriote ». Tous ceux qui ne serait pas d’accord avec le fait de se faire tondre par les impôts socialistes ne seraient pas « patriotes ».  Toutes les entreprises qui ne veulent plus produire en France ne seraient pas « patriotes ». On se souvient que pendant la Révolution française, dont se réclament si souvent nos élus socialistes, le manque de « patriotisme » était l’accusation la plus fréquente quand le Comité de Salut Public voulait faire guillotiner quelqu’un.

Maintenant, on a droit à « moral », avec la « Commission de Moralisation de la Vie Publique », dont la présidence a été confiée à Lionel Jospin. JusMurmurandi n’a, bien sûr aucune objection à cette moralisation, qui ferait beaucoup de bien. Mais quand on voit que le premier sujet est celui de l’interdiction du cumul des mandats, on se demande comment voir de la morale là-dedans.

Parce que, si moraliser, c’est supprimer le cumul des mandats, alors tous ceux qui ont cumulé des mandats ont vécu dans l’immoralité. A commencer par le premier des Français, François Hollande, qui a été en même temps député de Corrèze, président de son Conseil Général, et maire de Tulle. Jean-Marc Ayrault aussi, qui a été député et maire de Nantes. Et ainsi de suite.

Pour JusMurmurandi, il n’est pas forcément une erreur de supprimer le cumul des mandats, c’est une mesure qui aurait des avantages et des inconvénients. Mais rien à voir avec une quelconque moralisation.

En revanche, une vraie moralisation, qui serait un vrai progrès de la vie démocratique en France, serait de pénaliser vigoureusement des partis qui tolèreraient des agissements non seulement immoraux, mais illégaux. Par exemple, tout parti dont les élections au poste de premier secrétaire seraient truquées au point d’inverser le résultat. Ou tout parti dont le responsable des Bouches-du-Rhône serait mis en examen pour avoir fait concéder à son frère des marchés juteux. Ou tout parti dont le responsable du Nord-Pas-de-Calais aurait utilisé la carte de crédit de la société de HLM dont il disposait pour financer un train de vie privée considérable et sans rapport avec l’origine publique des fonds, ou ses mandats. Ou tout parti dont on rapporte au premier secrétaire qu’un de ses leaders a tenté de violer une jeune femme.

Là encore, JusMurmurandi est prêt à plus de compréhension que le Tribunal de Salut Public. Tout parti peut receler en son sein des brebis galeuses, il ne faut pas nécessairement les condamner tous pour les actes de quelques uns, encore qu’une forte amende aurait le plus grand effet moralisateur et contribuerait au redressement « juste » et  « patriote » des finances publiques. Mais si les dirigeants d’un tel parti détournaient le regard de tels agissements, devenus publics, permettant qu’ils continuent sans la moindre vergogne ou sanction, alors il faudrait une sanction exemplaire, si l’on veut que l’expression « moralisation de la vie publique » ait le moindre sens.

Combien pariez-vous que ce n’est pas prêt d’arriver? François Mitterrand s’est bien gardé de condamner la rafle du Vel d-’hiv’, on sait pourquoi. François Hollande se gardera bien de moraliser la vie des partis, on sait aussi pourquoi.

Le président des bisous

juillet 15, 2012 on 8:38 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

La première intervention du nouveau chef de l’Etat lors du 14 juillet est la parfaite illustration de la politique de Gribouille que nous imaginions, et craignions.

Premier point important qui secoue la France depuis quelques jours, la faiblesse de l’un de ses deux constructeurs automobiles et son plan pour redevenir compétitif.
Tous les ministres ou presque donnent de la voix, et le Président lui-même annonce que le plan sera renégocié.

Pourquoi en est en on arrivé là devrait on d’abord se demander, alors que l’on constate qu’Outre Rhin, Volkswagen a annoncé 15 milliards de résultat pour l’année 2011 ?

Le marché est difficile avec le tassement des achats en provenance d’Europe du Sud, mais c’est vrai pour tout le monde.

La stratégie du groupe qui est trop dépendant des marchés de la vieille Europe alors que Volkswagen pour ne pas le citer est par exemple très bien implanté en Chine qui est devenu son premier marché.
PSA est loin derrière en Chine.

Une politique produits qui clairement laisse à désirer. En se fondant sur sa propre expérience JusMurmurandi peut clairement affirmer que les produits et le réseau Peugeot Citroën laissent à désirer en France.

Enfin, échec éclatant sur le segment le plus rémunérateur, désormais dominé totalement par les Allemands, encore et toujours eux. Exit 607 et C6 (sans parler de Vel Satis chez Renault) dont personne ne voulait.
Même plus le gouvernement d’ailleurs.

C’est là le premier paradoxe de la situation.

Hollande annonce la préférence française comme un des remèdes. Sauf qu’elle est en contradiction avec Bruxelles, et que l’on assiste aux portes mêmes de l’Elysée à l’ostracisation organisée de l’automobile par Bertrand Delanoë. Est ce dont la circulation douce qui va soutenir nos emplois à Aulnay, usine qui fabrique justement les voitures citadines de PSA ?

Revenons donc aux déclarations d’hier, qui montrent à quel point le gouvernement est loin des réalités.

Le plan doit être renégocié a clamé Hollande. Pour être RE négocié, il faudrait d’abord qu’une négociation ait été entamée…

Faudra t il donc attendre que PSA en arrive à la situation du groupe Doux pour que le gouvernement admette qu’il faut remédier à la situation ?

Car on est inquiet en écoutant les syndicats, des élus locaux. Les premiers disent que « la guerre est déclarée ».
Est ce comme cela que l’on va faire revenir les clients ? Achèteriez vous une voiture issue d’une usine où les ouvriers font la grève du zèle ? Très peu pour moi, je n’ai pas envie de me retrouver en panne sur le bas côté. Mais si les syndicats comme la CGT réfléchissaient, peut être n’auraient ils pas une part de marché cumulée entre emplois publics et privés de 8% ??

Deuxio, les élus locaux, le maire d’Aulnay parle d’exproprier le constructeur de l’usine. Ceci va t il renforcer la structure financière de PSA que de lui confisquer son usine, en imaginant que ce soit légal ??? Encourager les investisseurs étrangers ou Français à réindustrialiser le site ?

Pendant ce temps, les salariés qui bénéficient d’un emploi se voient fiscalement pénalisés. Les heures supplémentaires subiront désormais les charges sociales « normales » (pour les entreprises) et fiscales, pour les salariés. Bref, 9 millions de salariés vont gagner moins en travaillant autant. Et la charge des entreprises également alourdie pour payer une nouvelle frange de retraites à 60 ans va encore augmenter.

Sur un plan plus macro économique, la communication autour de PSA ne sera pas non plus de nature à encourager les investissements étrangers en France, qui était jusqu’alors une terre d’accueil.

Compétitivité toujours, la seule chose que Hollande sache brandir, c’est toujours plus d’impôt. La RGPP (révision générale des politiques publiques) mise en place par Sarkozy pour faire des économies ? Poubelle. Le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux qui a permis de réduire le nombre de total de 150.000 ? Poubelle.

Sur les 10 milliards de recettes supplémentaires nécessaires cette année, 8 viendront d’impôts nouveaux, 2 d’économies de fonctionnement. Le gouvernement a beau jeu de brandir les réductions de salaire ministérielles, c’est un trompe l’œil étant donné le nombre supérieur de ministres à tous les ministères Fillon de 2007 à 2012.

Bref, nous sommes dans le paradoxe total, le mensonge par omission et restriction mentale.

Tout et son contraire, tout et n’importe quoi.

JusMurmurandi est toutefois rassuré. Hollande garde la maîtrise du temps… Ce sera l’année prochaine que les changements sociaux, s’il y en a, interviendront. C’est sûr, la France peut se payer le luxe d’avancer à une allure de sénateur.

Et pendant ce temps, pour répondre aux angoisses des Français, le Poulidor de la gauche française, Lionel Jospin, 75 ans, va se pencher sur la moralisation de la vie politique en étant à la tête d’une énième commission comme les socialistes aiment les sortir de leur chapeau.

Ouf, nous sommes sauvés.

La vérité sort par la bouche des enfants

juillet 11, 2012 on 9:23 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections législatives 2012, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, International, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Depuis quelque temps, JusMurmurandi observe ce qui se passe, avec intérêt mais tout autant d’incrédulité.

Sur le plan des grandes déclarations, on assiste aux premières reculades.

On a ainsi vu une Nicole Bricq qui a changé de ministère avec autant de célérité que l’on imagine celle de Shell de téléphoner à l’Elysée ou à Matignon pour les forages au large de la Guyane.

Manuel Valls se couche déjà devant les syndicats pour la distribution de tickets lors des contrôles de police, jusqu’alors soutenue y compris par le premier ministre au micro de la presse.

Après avoir déclaré ne pas aimer les riches et mettre en place les découragements qui vont avec, on assiste au plaidoyer afin que les patrons de PME, qui sont les premières créatrices d’emploi en France, fassent justement ce pourquoi ils sont les meilleurs et aident à faire remonter ces statistiques du chômage dont il ne sera pas éternellement possible de les mettre sur le dos du prédécesseur.

Et après ce tour de vis fiscal, on assistera probablement à un tour de vis social afin de casser le thermomètre de la compétitivité.

La nasse se sera ainsi totalement refermée sur les premiers créateurs de richesse du pays, richesse crée aussi pour eux mais avant tout pour le pays.

Nous aurons sans aucun doute de nombreuses occasions de revenir sur les inconséquences et autres incohérences d’Hollande.

Ce qui nous fait rire aux éclats ce soir, et être totalement déconfit tout en même temps, c’est le Tweetergate.

Rire aux éclats parce que celui qui déclama haut et fort lors du débat entre lui et Sarkozy qu’il ne mêlerait pas sa vie privée à la vie publique s’est déjà planté. Il n’aura même pas fallu deux mois.

Sarkozy doit être goguenard et triste à la fois.

Car l’affaire devient pathétique et donne une image de la France qui nous déprime.

On a ainsi vu son fils aîné prendre la parole aujourd’hui devant l’AFP pour confirmer qu’il ne voulait plus voir Me Trierweiler, dont il ne comprenait pas qu’elle reste journaliste à Paris Match tout en ayant un cabinet, payé par vous et moi, au Palais de l’Elysée.
Il est plein de bon sens ce jeune homme.

Il a aussi ajouté que sa mère aurait peut être bientôt un ministère au motif que l’on n’est jamais fini en politique.

Il est plein d’illusion ce jeune homme.

Il a tenu à s’exprimer devant l’AFP car ce qu’il aurait raconté à un journaliste du Point n’est pas une interview officielle. Thomas Hollande ferait bien d’apprendre que l’ « off » n’existe pas.

Enfin, il affirme que l’affaire du Tweet a détruit toute l’image de « normalité » de François Hollande.

JusMurmurandi ne saurait applaudir assez fort ces propos pleins de vérité.

D’une part, JusMurmurandi n’a jamais considéré qu’Hollande puisse être un candidat « normal », lui qui affirma ne rien foutre et être généreusement payé pour cela à la Cour des Comptes, qui se donna en spectacle dans Ussel en se faisant tirer par des chiens de traîneau.

Mais surtout, cela confirme ce que JusMurmurandi pense depuis longtemps.

En dehors de l’image, qui est en train de se briser tel un miroir, quelques semaines seulement après sa prise de fonction, il y a fort peu de substance chez cet homme là.

La vérité sort effectivement de la bouche des enfants…

Pauvre France, ou pauvre Hollande?

juin 30, 2012 on 2:01 | In Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

La France est pauvre. Pauvre d’avoir follement dépensé plus qu’elle n’avait. Pauvre de devoir non seulement cesser de le faire, ce qui est toujours douloureux, mais de le faire dans un contexte économique déprimé, ce qui double la peine.

Pauvre Hollande, qui aurait tant voulu être un autre Mitterrand, et qui se dirige tout droit vers le pire de Sarkozy. Celui-ci a perdu, symboliquement, sa réélection pour le Fouquet’s du jour de son élection et autres spasmes de sa vie privée, et pour n’avoir pas tenu sa promesse emblématique de permettre aux Français de « travailler plus pour gagner plus ».

Il n’y a pas deux mois que Hollande a été élu, son Parlement n’a pas encore voté un seul texte, et il a déjà réussi l’intrusion des spasmes (pardon, des tweets) de sa vie privée dans son action, et sa promesse d’être le Président de la croissance est aussi moribonde que cette dernière.

Car il faut, enfin, regarder les choses en face. La croissance en France est à zéro avant les mesures que s’apprête à prendre l’équipe de Hollande. A savoir une hausse des impôts sans précédent, et une restriction elle aussi sans précédent des dépenses de l’État. C’est-à-dire que le recours habituel vers lequel les Français se tournent quand ils n’ont pas ce qu’ils veulent sera désormais aux abonnés absents. Pire encore, il va ajouter à la douleur collective.

Hollande, pour autant, a un avantage sur Sarkozy, c’est d’être de gauche, ce qui veut dire qu’il n’aura pas cette même gauche dans la rue contre lui au moment où il prend des mesures qui lui vaudront, et c’est déjà commencé, une descente aux enfers de l’impopularité.

Mitterrand avait eu deux ans de griserie de dépenses avant de devoir imposer la rigueur, c’est-à-dire une austérité qui ne disait pas son nom. Sarkozy a eu de mai 2007 à décembre avant que sa popularité ne troque les sommets pour les abîmes. Hollande, qui a perdu 7 points en un mois, et son Premier ministre Jean-Marc Ayrault avec lui, n’aura eu qu’un mois et demie.

Car les Français vont découvrir l’écart entre les promesses du candidat, où les lendemains chantent, et la réalité, où les usines ferment. Comme celle qu’on annonce, de Citroën à Aulnay, emblématique à bien des égards.

Il reste à souhaiter que Hollande reste ferme pendant ces temps de disette et de mécontentement, se disant qu’un quinquennat, c’est long, et comptant que la croissance revenant avant les prochaines élections,  les Français lui sauront gré de son action vertueuse et courageuse face à l’adversité pour préparer un avenir nettoyé des scories du passé.

Tiens, c’est curieux. J’aurais pu faire la même phrase en remplaçant Hollande par Sarkozy et 2012 par 2008. Comme si l’un était le successeur de l’autre de beaucoup plus de façons que qui que ce soit eût pu l’imaginer….

Prostitution?

juin 28, 2012 on 6:09 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Najat Vallaud-Belkacem, la toute nouvelle ministre des droits de la femme, veut éradiquer la prostitution en France. Pour ce faire, elle compte pénaliser les clients. C’est typique de la pensée socialiste du moment: quand ils n’aiment pas quelque chose, ils le suppriment, et non par l’élaboration d’une meilleure alternative, mais par l’autoritarisme de l’État.

Ainsi par exemple, ils n’aiment pas le fait que les loyers soient trop chers, alors ils bloquent leur hausse. Peu importe que ce blocage mette la construction de logements locatifs en coma dépassé, avec des dizaines de milliers d’emplois qui vont être perdus. Ou que cela cause une plus grande difficulté pour trouver un logement à louer, sauf à payer des dessous de table comme dans la France d’après-guerre ou dans une république bananière.

Ainsi par exemple, ils n’aiment pas le fait que certains employeurs choisissent de fermer des sites industriels non rentables, ou pas assez rentables, pour les délocaliser. Alors ils vont les acheter de force, comme (là encore) dans une république bananière. Peu importe que cela va faire fuir plus vite encore les entreprises d’un pays où la puissance publique peut, à tout moment décider que votre technologie, vs machines, vos brevets, vos modèles sont liés non plus au propriétaire, mais au site, et que, donc, vouloir fermer un site français, c’est se faire dépouiller de tout ce qu’un entreprise a de plus précieux, c’est-à-dire sa propriété intellectuelle. Quand M. Chavez fait cela au Vénézuela, ou M. Mugabe au Zimbabwe, JusMurmurandi se dit que ce sont des dirigeants dont on ne peut attendre que le pire. Mais la France?

Ainsi par exemple, les riches, que M. Hollande n’aime pas. Alors on va les supprimer en leur prenant les sources de leur richesse. En triplant l’impôt sur la fortune, et en mentant sur le fait que ce n’est qu’un rétablissement de la baisse décidée par Sarkozy. Parce que Sarkozy avait augmenté en compensation les droits de succession et de donation pour que sa réforme n’augmente ni ne diminue l’impôt, alors que les socialistes vont annuler la baisse sans annuler les hausses. Que M. Hollande se rassure, les riches, qui le gênent visiblement, ne vont pas le faire longtemps. Les agents immobiliers de Londres, Genève, Lausanne et Bruxelles se frottent les mains, la Longue Marche des Français riches vers la Terre Promise, c’est-à-dire une terre où ils ne seront plus à la fois tondus et stigmatisés, a commencé.

Il est intéressant de voir que la même ministre qui veut supprimer la prostitution est aussi une élue locale lyonnaise qui vote depuis des années des subventions à des associations qui veulent donner un statut aux prostituées.

Il est intéressant de voir que le même gouvernement qui bloque les loyers veut plus de logements pour les Français, sans comprendre qu’on ne construira de logements locatifs que quand cette location sera rentable

Il est intéressant de voir que le même gouvernement qui vient de décider une hausse de impôts de 7,9 milliards d’euros d’impôts pour le reste de 2012, soit 19 milliards d’euros, la plus forte hausse jamais décidée, veut plus de croissance, sans comprendre que l’argent qu’on donne en plus à l’État est autant de moins pour la consommation et l’épargne.

Pendant ce temps-là, et pendant ces très intéressants débats franco-français, c’est sur un autre théâtre que va se jouer un pan décisif de notre avenir, à savoir le sommet européen. Comme l’Italie et l’Espagne sont en grande difficulté, faute d’avoir fait assez et assez vite, ce qui est somme toute exactement la politique de Hollande, soit on trouve un accord courageux, soit tout explose. Cette explosion serait causée par la défiance des marchés vis-à-vis d’États qui ont trop longtemps voulu supprimer ce qui ne leur plaisait pas, comme la discipline budgétaire.

On sait déjà que « la finance, voilà mon ennemi » pérorait le candidat Hollande. Il n’a plus que deux solutions. Soit la supprimer, suivant la politique socialiste, sauf que là ça ne marche pas, car il faut bien trouver des prêteurs volontaires pour financer nos gigantesques déficits. Soit s’incliner devant leurs desiderata et ceux de la vertueuse et puritaine Mme Merkel. Et, comme ceci implique une politique qu’il déteste, et à l’opposé de celle qu’il a promise, se coucher devant les marchés et la chancelière allemande serait, pour M. Hollande, rien moins que de la prostitution.

Ce qui lui vaudrait bien sûr les foudres de Mme Najat Vallaud-Belkacem….

Le marteau-pilon!

juin 21, 2012 on 5:47 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi se souvient de 1981. François Mitterrand devenait le premier Président de gauche sous la Ve République, élu sur la base d’un programme commun avec le Parti Communiste Français. Lequel programme contenait des mesures révolutionnaires, comme la nationalisation de toutes les banques sauf les plus petites, des 11 plus grandes entre prises françaises, etc… Le tout exécuté par un Gouvernement qui comprenait 4 ministres communistes.

L’élection n’était pas tant due à un regain de popularité de Mitterrand, candidat vieillissant et fatigué par sa défaite de 1974, ni au programme, qui n’était qu’un raccommodage opportuniste de la plate-forme de 1974, qu’à une lutte interne à la droite, avec des chiraquiens plus avides d’éliminer Giscard d’Estaing qu’intéressés par quoique ce soit d’autre. Et qui pensaient qu’ils pourraient gagner les législatives qui suivraient l’élection présidentielle. Mais que, même si la droite les perdait, « ce ne serait pas si grave que cela », parce que Mitterrand, de toute façon, n’appliquerait pas son programme, qui était manifestement inapplicable, dangereux, grotesque, uniquement calculé pour être élu….

JusMurmurandi se souvient du choc de ces beaux esprits qui avaient choisi avant tout de faire choir un Président quitte à voter contre leur camp, quand leurs adversaires se mirent à exécuter leur programme, un chapitre après l’autre. Choc devant les ministres communistes, en pleine guerre froide. Choc devant la nationalisation de toutes les banques et de 11 groupes industriels. Choc devant l’impôt sur les grandes fortunes. Et ainsi de suite.

2012 sera pareil. Beaucoup ont voulu écarter Nicolas Sarkozy, un Président qui a déplu. Le résultat est que la France, politiquement à droite, s’est donnée un Président à gauche, qui dispose de tous les relais du pouvoir à la fois. Il va appliquer son programme, et, pour commencer, le chapitre des recettes. Ce sera le coup de massue fiscal. Nous y aurons tous droit. Entreprises, particuliers, familles, riches (beaucoup), classes moyennes, classes ouvrières, nous passerons à la casserole.

Comment expliquer en effet que le PS ne veut taxer que les riches mais supprimera les exonérations sur les heures supplémentaires? Sont-ce des riches qui touchent des heures sup’? Le calcul socialiste dit que cela rapportera 4 milliards à l’État, mais, comme toujours, ce calcul est faux, parce qu’il suppose que les acteurs économique ne changeront pas de comportement. Qui peut croire que les entreprises continueront à donner autant de travail en heures supplémentaires quand leur coût aura augmenté de 30, 40 ou 50%? Bien sûr que non. Certaines commandes ne seront plus rentables, donc plus acceptées. Certains ouvriers ne voudront plus faire cet effort en plus quand il rapportera moins, et, là encore, l’entreprise réduira la voilure.

Ce sera la même chose avec les riches. Quand ils devront payer plus d’impôts, certains partiront, accueillis « sur tapis rouge » par nos voisins anglais (dixit le Premier Ministre David Cameron). D’autres réduiront leur revenu, parce que payer 83%, c’est grotesque (75% plus la CSG et autres). D’autres réduiront leur consommation, parce qu’on ne peut pas à la fois payer plus d’impôts et dépenser autant sur le reste.

Et évidemment, tout ceci réduira l’activité économique et les recettes fiscales (TVA, impôt sur les sociétés, impôt sur le revenu) et les objectifs d’augmentation de recettes ne seront pas atteints. C’est le syndrome « à la grecque »: plus on impose, moins ça rapporte. Quand à la croissance, censément l’objectif de ce Président et de son Gouvernement, autant rêver. Ceci d’autant plus que les mesures de relance des investissements et de soutien à la recherche, la création de la Banque d’État, et autre prendront beaucoup de temps à mettre en œuvre, tandis que le coup de massue fiscal et son effet sur la consommation, qui est le seul moteur de notre économie maintenant que les exportations sont minées par la perte de compétitivité de l’économie française, sera instantané.

Eh oui, chers Français, vous avez voulu vous débarrasser de votre Président pour en élire un qui soit « normal », cela paraissait plus important que de regarder ce qu’il proposait. Vous vous êtes offert cette satisfaction superficielle et affective. Maintenant, il va falloir payer l’addition…

Pour le reste, le Figaro vient de dévoiler que les plans des socialistes, conformes à la promesse du Président, de ne pas augmenter le nombre de fonctionnaires, tout en créant des postes notamment de professeurs, va se traduire par des coupes sombres dans les effectifs des autres ministères. Alors que Sarkozy était vilipendé pour avoir institué le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, avec l’approche Hollande, ce seront deux fonctionnaires sur trois qui ne seraient pas remplacés. Les syndicats, dont la fonction publique est le seule fonds de commerce restant,  sont pétrifiés, vent debout, devant cette politique, où leur champion se révèle plus « hard » que leur ennemi mortel…

Les déçus du hollandisme, c’est maintenant!

Election maudite en 2007, bénite en 2012 ?

juin 18, 2012 on 10:45 | In Economie, Elections législatives 2012, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Voilà, c’est fait, les trois gagnants du premier tour de la Présidentielle de 2007 ont mordu la poussière en 2012. Leur éminence de 2007 ne leur a pas porté chance dans la durée.

Royal a été incroyablement humiliée à La Rochelle, n’atteignant même pas 40% des voix, malgré le soutien appuyé du Président, du Premier Ministre, du Premier Secrétaire du PS. Elle a été battue par une combinaison de facteurs. D’abord ses propres suffisance et arrogance. Comment pouvait-elle imaginer réussir un parachutage quand elle, qui avait fait campagne sur la « démocratie participative », et qui avait dû d’être la candidate PS à sa victoire aux primaires de 2006, exigeait, la seule de France, d’ être investie en refusant le vote des militants? Évidemment, le fait d’être l’ex, et pourchassée par l’actuelle d’une stupéfiante vindicte, n’a pas aidé…

Bayrou aussi s’est fait piétiner par les électeurs de son fief béarnais de Pau. Ayant voté Hollande par grief personnel contre Sarkozy, comme nombre de Français, il a vu avant les autres ce que vaut la gratitude du PS: la porte!

Perdants aussi, ceux qui n’ont pas osé y aller, de peur de perdre. Notamment Christiane Taubira, et Najat Vallaud-Belkacem, qui ont perdu une belle occasion d’aller au charbon et de faire confiance à la « vaque rose » pour les porter.

Autres perdants de ces Législatives: Mélenchon et Marine Le Pen, après s’être vus l’un et l’autre pendant un temps élus à Hénin-Beaumont, ont été battus par un « local » (comme Royal, comme Lang, comme Guéant, décidément beaucoup de parachutes ont du être mal pliés, car ils ne se sont pas ouverts). Tous deux vont devoir faire ce que Royal et Bayrou n’ont pas fait depuis 2007: admettre leur défaite, au lieu de penser que les voix obtenues dans le passé, mais sans siège, leur garantit un rôle pour l’avenir.

C’est aussi ce que va devoir faire l’UMP, qui a perdu les deux bastions qu’elle tenait encore début 2012: l’Élysée et l’Assemblée, tous les autres étant déjà aux mains de la gauche. Mais cette défaite porte en elle des promesses: à chaque fois que la droite a perdu contre la gauche, en 1981, en 1988, en 1997, elle a rebondi plus fort aux élections suivantes: la vague bleue de 1986, celle de 1993, la victoire de Chirac contre Le Pen en 2002.

Car la gauche a maintenant tous les leviers du pouvoir en mains. La Présidence, l’Assemblée, le Sénat, les régions les départements, les grandes villes. C’est sans précédent sous la Ve République.  Elle a aussi un plan de marche, puisqu’elle a annoncé sa stratégie: trouver de la croissance par la relance tout en augmentant les impôts pour financer les nouvelles dépenses et résorber les déficits colossaux de l’économie française. Elle arrive au pouvoir en pleine tourmente, mais elle ne pourra pas dire ce que Sarkozy n’a pas réussi à présenter comme défense, à savoir que la crise, arrivée en 2008 mais imprévue pendant la campagne de 2007, avait bouleversé la donne. Le PS sait tout ce qu’il y a à savoir: la Grèce, Merkel, l’Espagne, l’euro, les banques, la stagnation, les déficits…

C’en est à tel point que JusMurmurandi se demande comment et pourquoi, face à une telle conjoncture, la gauche n’a pas choisi de perdre plutôt que de s’atteler à une tâche aussi herculéenne et impopulaire. Il faut croire que l’appétit du pouvoir a des raisons que la raison ne connaît pas…

Des valeurs communes entre PS et FN? Bien sûr que oui!!!

juin 16, 2012 on 11:37 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

La gauche ne parle que de ça, il y aurait des « valeurs communes, entre l’UMP et le FN, ce qui signifierait que l’UMP serait discréditée pour l’éternité pour avoir fait ainsi un pacte avec le Diable. Et, relayée par une presse qui lui est quasi-exclusivement favorable, elle espère faire croire ces sornettes aux Français.

Bien sûr qu’il y a des valeurs communes au FN et à l’UMP.  Ce serait gravissime qu’il n’y en ait pas. Elles sont, d’ailleurs en tout cas JusMurmurandi l’espère, communes aussi au Parti Socialiste, aux Verts, et à l’extrême-gauche de M. Mélenchon.

Comment imaginer que tous les partis ne soient pas favorables à la paix, au bonheur, à la dignité, à la fraternité, à la liberté, au respect? Bien sûr que ce sont des valeurs communes

C’est donc une scandaleuse tentative d’escroquerie moralisante que de faire croire que toute « valeur commune » entre UMP et PS serait disqualifiante, puisque toute la gauche les partage.

C’est d’autant plus incompréhensible que la gauche n’a cessé de dénoncer la façon dont, d’après elle, Nicolas Sarkozy « dressait les Français les uns contre les autres » alors qu’avec ce refus de quelque valeur commune avec le FN, c’est elle qui divise, sans voir que ce qui nous rassemble tous, c’est le ciment même de ce qui fait la France.

La question est donc de savoir « quelles valeurs » certains partis partagent, au-delà de celles que j’ai déjà mentionnées. C’est la même dialectique que celle de M. Ayrault quand il a volé au secours du nouvellement condamné M. Montebourg. F. Hollande avait dit que « tout condamné serait indigne d’être au Gouvernement, mais M. Ayrault avait rectifié que « seule une condamnation pour des faits contraires aux valeurs de la République » serait infamante. Nous revoilà avec la fameuse question: « quelles valeurs? »

C’est, pour la gauche, un combat fondateur, que celui pour les « valeurs ». A chaque fois que la droite a réussi à se laisser enfermer, dans cette guerre de mots, dans un repli où elle abandonne les « valeurs » à la gauche, comme en 2012, elle perd. Quand elle les affiche, comme en 1995, avec la « fracture sociale », ou en 2007, avec « le travailler plus pour gagner plus », elle gagne, dans un pays qui est structurellement à droite.

Comme en termes de « morale », la gauche de Guérini, de Kucheida, de DSK a si peu de leçons à donner qu’il vaut mieux pour elle se cantonner aux « valeurs », et qu’elle tente de masquer que, cette fois-ci encore, comme en 1986, c’est elle, qui, en modifiant la loi électorale, fera entrer le FN à l’Assemblée Nationale…

Les 100 premiers jours

juin 15, 2012 on 5:00 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections législatives 2012, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il est de tradition lors de l’élection américaine que l’on fasse un premier bilan, une première évaluation, 100 jours après la prise de fonction du nouveau POTUS (President of the United States).

Cela fait aujourd’hui un mois exactement que François Hollande a pris ses fonctions, et, de l’avis de JusMurmurandi il n’est pas nécessaire, ni même utile, d’attendre pour tirer nos premières conclusions.

Rappelons que la campagne de Hollande s’est fermement située en creux du mandat de Nicolas Sarkozy.
Pas de Bling Bling, une présidence « normale », qui en particulier ne confond pas la vie privée et la vie publique.
Peu importe le fond, toute la comm’ hollandaise est fondée sur la forme qui se doit de s’opposer à ce qui a été fait au cours des cinq années écoulées.

Soir de l’élection, quatre jets privés l’attendent pour le ramener lui et sa suite, à Paris.
Jour de la prise de fonction, où il se comporte avec une rudesse malséante avec son prédécesseur, il nomme deux ministres qui ont eu maille à partir avec la justice. Lorsqu’un troisième sera condamné quelques jours plus tard, il pourra tout de même rester car ce n’est pas « grave ».

Les coups de canif dans les promesses toutes fraîches sont donnés avec joie et bonne humeur, et mis sous le boisseau par une presse complice.

Soir de la prise de fonction, on fait dans la posture en allant réclamer « la croissance à tout prix » à Merkel.
Là débute un chemin de croix que la France emprunte du fait de la présidence Hollande qui préoccupe profondément JusMurmurandi. Merkel dirigeant l’Allemagne qui a fait des sacrifices considérables pour maintenir une économie saine ne voit pas pourquoi la fourmi devrait une fois encore payer pour les cigales.
La France qui sous Nicolas Sarkozy a tout fait pour rester dans le clan fourmi tout en ayant des résultats de fourmigale, bascule dans le camp des cigales.
En d’autres termes, au lieu de rester dans le clan des forts, mais pas en première position, François Hollande préfère prendre la tête du clan des faibles, des « médiocres » selon Angela Merkel.
Tout dans la posture. Comme lorsqu’il prend le train pour aller à Bruxelles, la voiture pour en revenir en pleine nuit. Il n’a vraiment rien de mieux à faire ????

Oubliant qu’il dépasse la limite légale, et pas de peu, lorsqu’il se rend à Caen, il esquive; posture encore lorsqu’il vole avec délice dans Air Sarko One qui a été tellement brocardé, pour se rendre au G8, qu’il qualifiait avant de « club de riches impuissant ».


Le Paris-Caen de Hollande, un trajet pas tout à… par BFMTV

A Chicago pour la réunion de l’OTAN, il arrive en retard et rate le discours de notre allié politique majeur, Barack Obama, après lui avoir expliqué qu’il n’honorerait pas les engagements passés. Posture ou nouvelle maladresse, on ne sait déjà plus trop…

Nous n’en sommes plus à des coups de canif, nous sommes maintenant passés au sabre japonais.

Etape suivante, les problèmes de gestion des ressources humaines.
N’ayant épousé ni Ségolène Royal, l’ex répudiée, ni Valérie Trierweiler, l’actuelle maîtresse, la gestion des relations devient problématique et culmine avec un micro message qui affaiblit son autorité, et ridiculise la France dans toute la presse étrangère.

Dans les relations humaines toujours, pas avare d’humiliation, il reçoit mardi l’opposition de notre premier allié, l’Allemagne, à l’Elysée cette semaine.
Quel message désastreux, quel camouflet pour Angela Merkel!
JusMurmurandi, effaré, atterré, effondré. Comment peut on adresser un message aussi hostile à notre premier allié politique et économique ???

Voilà pourquoi JusMurmurandi pense qu’avec ces quelques exemples (qui ne constituent pas peu s’en faut une liste exaustive), il n’est même pas nécessaire, hélas, d’aller jusqu’à cent jours pour avoir une idée fiable de ce qui nous attend pendant ce mandat dont on frémit à l’idée qu’il pourrait durer cinq ans.

Si parmi nos lecteurs il y avait encore des indécis pour le second tour des élections législatives qui constituent la dernière possibilité de ne pas donner une carte blanche à François Hollande, voici une vidéo pleine d’humour qui viendra compléter celle que nous avions diffusée sur François Hollande à la Cour des Comptes sur le site de l’INA.

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La Pompadour?

juin 12, 2012 on 1:16 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Moi, Président | 1 Comment

L’une des principales causes de la chute de popularité de la monarchie française a été le rôle croissant qu’ont joué les maîtresses royales dans la conduite des affaires du royaume. On sait comment cela a fini.

Avec Louis XIV, les maîtresses pas plus que qui que ce soit d’autre n’ont le droit à quelque fraction que ce soit de l’absolu pouvoir du monarque, jusqu’à ce que, vieillissant, il s’entiche de la gouvernante de ses enfants, Mme de Maintenon. Il finira par l’épouser pour « régulariser », mais son influence délétère conduira à la radicalisation religieuse du règne, la révocation de l’Édit de Nantes, la chasse aux protestants, et la perte pour la nation que fut leur exil.

Avec Louis XV, roi de moindre stature et surtout de faible autorité, vient le « règne » de la Pompadour. D’extraction populaire, donc modeste et non aristocratique, elle ne porte pas un nom de chien, mais de Poisson, Jeanne Poisson en l’occurence. Et son royal amant lui fera don d’un palais à Paris…le palais de l’Elysée. Déjà…

La Pompadour, par son influence sur un roi affaibli et dépendant de sa maîtresse pour ses plaisirs, fut en position de faire et défaire les gouvernements pour châtier ou récompenser qui lui avait plus ou déplu, qui lui avait fait la cour ou qui lui avait fait de l’ombre.

Quel rapport avec aujourd’hui? Un certain nombre de coïncidences. La bonne ville de La Rochelle, fief historique des huguenots du temps de Louis XIII et de Richelieu, avant qu’ils ne soient chassés par la royale maîtresse. Le palais de l’Élysée ensuite, où réside non plus la maîtresse, qui n’en veut pas, mais le monarque de notre République.

A La Rochelle, une ancienne maîtresse du Président s’est présentée à la députation avec, pour tout bagage, le bon plaisir du souverain. Le peuple, comme si souvent frondeur, ne lui tombe pas dans les bras, mais lui impose un second tour contre un élu local légitime. Le parti du Président, comme un seul homme, se porte au secours de l’ancienne maîtresse, qui guigne qui plus est le perchoir, c’est-à-dire la présidence de l’Assemblée Nationale.

C’était compter sans la haine que lui porte l’actuelle maîtresse, qui apporte publiquement et éloquemment son soutien au candidat frondeur, Olivier Falorni. Bref, les deux maîtresses se crèpent le chignon publiquement sous le regard des Français médusés, qui se demandent quel rôle joue un Président qui les laisse faire, et quel rôle on lui fait jouer.

Des conseillers suggèrent, pour calmer le jeu, à Valérie Trierweiler de clamer que son compte Twitter, par lequel son soutien a été proclamé, a été piraté. Que nenni, elle refuse cette basse combine et en rajoute même une louche.

Nul ne sait comment le vote des Rochelais va faire aboutir cette pantalonnade. Mais ce qu’on sait en revanche, c’est que, pour garder la faveur de son royal amant, la Pompadour, qui finit par afficher elle aussi « des ans l’irréparable outrage », en fut réduite à fournir elle-même en filles plus jeunes et plus belles le lit du monarque.

Ça promet…

Le changement, c’est maintenant…

juin 7, 2012 on 7:21 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Moi, Président, Poil à gratter | 1 Comment

On se souvient de la formule gagnante de la campagne électorale de François Hollande: le changement, c’est maintenant. On allait voir ce qu’on allait voir. Les Français y ont cru, et maintenant, ils voient…

Ils voient Cécile Duflot prôner la dépénalisation du cannabis, en contradiction flagrante de la position de François Hollande. Joies de la vie gouvernementale en coalition…

Ils voient la Cour de Cassation interdire la mise en garde à vue des sans-papiers, et que, dès lors, les retrouver pour faire appliquer une mesure d’expulsion sera aussi difficile qu’improbable.

Ils voient, enfin, notre Président « normal », qui fait grand cas du fait qu’il soit allé à Caen en voiture « normale », et non en hélicoptère ou en avion comme son prédécesseur, rouler « pendant de nombreux kilomètres à plus de 160km/h ». Normal, ça, quand la limite est de 130km/h?  Et, ce qui semble sa marque de fabrique, alors que la vitesse d’une voiture ne peut être dissimulée à son passager, quand il est interrogé sur le sujet, il répond: « je ne sais pas. Cela a été signalé? ».

Un Président qui feint de ne rien savoir de tout ce qui fâche, comme l’affaire DSK/Tristane Banon, ou les affaires Guérini et Kucheida, et pour qui ce qui est important, c’est de savoir non pas si cela s’est passé, mais si cela va se savoir…

Oh oui, vraiment, le changement, c’est maintenant

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