Car tel est notre bon plaisir !
juin 7, 2009 on 6:10 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 2 CommentsMais qu’est ce que Barack H. Obama est bien venu faire à Paris ?
C’est la question que se pose JusMurmurandi lorsqu’il regarde le programme détaillé des activités du Président des Etats Unis depuis qu’il a posé le pied à l’aéroport d’Orly vendredi soir.
Ne souhaitant pas, selon la presse française, un accueil protocolaire, c’est donc le ministre des Affaires Étrangères qui l’attend au pied de la passerelle, et non le premier ministre ou le chef de l’État comme le veut le protocole en cas d’une visite dite d’Etat.
Il se rend aussitôt à l’ambassade des États Unis, 41 faubourg Saint Honoré pour une dîner familial. Et on ne le revoit plus de la soirée.
Maman et les chatons étant arrivée avant, ils ont eu droit à une visite spéciale de la Tour Eiffel.
Samedi, au travail, mais en fin de matinée seulement, Barack H. Obama fait un petit tour en avion pour se rendre au lieu de débarquement des GIs le 6 août 1955, consacre 45 minutes d’entretien à son hôte suivi d’un déjeuner « de travail », le tout achevé par un beau discours. On compte grosso modo 4 à 5 heures de « dur » labeur.
Retour à Paris, pour une visite à la cathédrale Notre Dame, puis dîner privé dans un des plus anciens restaurants de Paris dans le 7ème arrondissement. On ne citera pas le nom afin d’éviter de contribuer à l’inflation des prix, baisse de la TVA ou pas, comme cela fut le cas chez l’ami Louis à la suite du dîner Clinton Chirac.
Ce matin est prévue une visite d’un musée, probablement d’art moderne, celui dont les mauvaises langues disent qu’il est la plus belle raffinerie construite à l’intérieur d’une ville (une raffinerie ? cela ressemblerait plus au Texas et à George W. Bush ).
Et retour à Washington dans la journée, maman et les chatons restant à notre charge pendant encore 24 heures.
Bref, on a vraiment l’impression que M. le Président des États Unis est avant tout venu faire du tourisme, ou encore qu’il a tout fait pour éviter une rencontre parisienne avec Nicolas Sarkozy.
Crainte de se faire instrumentaliser en plein débat européen avec les élections qui se déroulent aujourd’hui, mauvaise humeur à la suite de la tempête (dans un verre d’eau) la Reine d’Angleterre n’ayant pas été invitée, désaccord sur la Turquie quant à son entrée au sein de l’Union Européenne, ou tout simplement mépris pour le vieux continent on n’en saura pas plus.
Mais ce qui agace franchement JusMurmurandi, c’est cette espèce de d’indifférence, de désinvolture voire de dédain.
Comment peut il déclarer à la télévision qu’il devra attendre sa retraite pour flâner sur les rives de Seine etc. quand il n’a finalement fait que du tourisme à Paris. Ce comportement nous rappelle les remarques cinglantes de Donald Rumsfeld sur la « vieille » Europe lorsque Jacques Chirac avait refusé l’engagement de troupes aux côtés des Américains en Irak, débâcle s’il en fut.
On est tout juste bons à être visités, un petit coup de pub avec la visite d’un restaurant comme les Américains les aiment (le bon vieux cliché du « French bistrot »), on montre la tour Eiffel et Notre Dame aux enfants tant que l’on y est, mais pour le reste, rien à fiche.
Barack H. Obama ayant pris fait et cause contre le réchauffement climatique, cela semble assez peu compatible avec le déploiement colossal d’énergie à tous les niveaux que nécessite un déplacement présidentiel américain. Trois avions de transport de passagers, hélicoptères, avions de transport de marchandises pour le véhicule de M. le Président sans parler des contorsions que doit faire le pays invitant pour assurer sa sécurité (aéroport d’Orly partiellement fermé, GIGN, RAID, périmètres de sécurité et j’en passe…).
Bref, si c’est pour venir voir Quasimodo et Beaubourg, merci pour votre considération, M. Obama.
Et rappelle étrangement une coupe de cheveux que Bill Clinton s’était fait faire avant de décoller de Los Angeles en mai 1993, qui sema le trouble au sein du contrôle aérien de l’aéroport (http://www.nytimes.com/1993/05/21/us/haircut-grounded-clinton-while-the-price-took-off.html). Mais ceci se déroula sur le territoire des Etats Unis, pas chez un pays ami comme dans le cas qui nous intéresse !
Il est vrai que l’économie des Etats Unis est en tellement bon état, à l’heure où par exemple, General Motors vient de se mettre sous la protection de la loi, une petite visite touristique s’imposait, alors que l’économie mondiale paie pour les inconséquences, les folies, du monde bancaire américain et ses « subprimes ».
So long, Mister President.

Barack H. Obama à son arrivée à Paris en juin 2009
Air France 447, qui veut vraiment savoir ?
juin 3, 2009 on 7:38 | In Best of, Economie, Europe, France, Insolite, International, Poil à gratter | 2 CommentsLa tragédie de l’avion d’Air France qui a disparu en vol dimanche nous a tous peinés et nous adressons toutes nos pensées aux familles qui ont perdu un être cher.
Mais en poil à gratter, JusMurmurandi se doit de prendre de la distance par rapport aux évènements et partager son analyse avec ses lecteurs.
Que se passe t il à bord de l’avion entre Rio et Paris ?
S’agit il de conditions climatiques extrêmes qui ont brisé l’avion ? Voici un site qui fournit une étude de la météo qui est intéressante.
http://www.weathergraphics.com/tim/af447/
A t il subi une avarie suite aux orages dans la zone de vol ?
Le cas d’un Airbus A330 de la compagnie Qantas qui, à la suite de la défaillance d’un instrument de mesure, se mit à faire des cabrioles en plein vol en octobre dernier est également pertinent.(http://en.wikipedia.org/wiki/Qantas_Flight_72). Curieusement, personne n’en parle même s’il s’agit d’un évènement récent avec le même modèle d’avion.
On peut également citer l’exemple de l’avion de Lauda Air, un Boeing 767, dont l’un des moteurs se mit en « reverse » en plein air ce qui envoya plus de 200 personnes au tapis.
Là encore, on est dans le cas d’un avion qui a eu un incident en plein vol, ce qui est une chose assez rare, et comme dans le cas de l’Airbus les communications ont été aussi brutalement interrompues que l’inverseur de poussée de l’un des moteurs s’est mis en action.
http://en.wikipedia.org/wiki/Lauda_Air_Flight_004
Si c’est un attentat, comme ce qui a touché la France avec le DC 10 d’UTA que les Etats Unis avec le 747 de Pan Am, cela a amené une disparition brutale de l’aéronef avec un grand éparpillement des différentes parties, l’accident intervenant à haute altitude.
Bref, sans entrer dans trop de considérations historiques, l’histoire étant comme le disait Tocqueville une galerie de tableaux avec nombreuses copies et peu d’originaux, il est probable que ce qui a conduit à l’accident de l’Air France 447 est une combinaison de ce qui s’est déjà produit lors d’un autre accident.
Mais pas certain.
Car si c’est une dislocation suite à une météo déchaînée, cela revient à dire que les normes de résistance des appareils sont insuffisamment exigeantes. Airbus et Boeing compris.
Car si c’est une panne électrique totale consécutive à un foudroiement, cela reviendrait à remettre en cause tous les développements technologiques des 20 dernières années visant à transformer les commandes mécaniques ou hydrauliques en commandes électriques sur les avions civils. Airbus et Boeing compris.
Car si c’est un attentat, cela signifierait que tous les efforts accomplis en terme de sécurité après le 11 septembre et les queues interminables que les millions de passagers quotidiens doivent faire ne nous protègent pas. Et serait susceptible d’affoler les clients d’un pan important de l’économie alors que le monde est en pleine crise économique.
Ne faut il pas s’étonner que l’on parle si peu du procès AZF qui a lieu en ce moment ? Qu’aucun journaliste ne soit allé voir ce qui s’est vraiment passé dans le tunnel sous la Manche le 11 septembre 2008, par exemple ?
Ces jours derniers, il n’est de média qui explique que même si l’on retrouve assez précisément où l’avion est tombé, il y a fort peu de chance que l’on retrouve les enregistreurs de vol (voix et données). Et qu’ils cesseront d’émettre au bout de 30 jours après l’accident; et que même si on les retrouve, ils ne marcheront probablement pas.
Bref, cela ne marchera jamais.
Entre les compagnies aériennes qui craindraient de voir leur activité baisser encore, les gouvernements qui verraient mise à nu la faiblesse de la cuirasse censée protéger les citoyens ou les constructeurs d’avion dont les choix technologiques pourraient être remis en cause, qui a donc véritablement intérêt que l’on sache pourquoi l’AF 447 a péri ?
Opel, ou petit précis destiné aux donneurs de leçons…
mai 30, 2009 on 9:10 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermésA Berlin, Angela Merkel a annoncé son choix pour la reprise d’Opel ce soir.
Ce ne sera pas le fringant Sergio Marchionne à la tête de Fiat, mais le canadien Magna.
Aussitôt les syndicats allemands se réjouissent même si, comme JusMurmurandi l’a écrit dans un de ses articles précédents il s’agit de reculer pour mieux sauter. Car la nécessaire diminution de capacité devra se faire, un point c’est tout.
Mais ce sujet ayant été abordé, c’est pour en exposer un autre que nous avons choisi ce sujet. Car un vrai défi attend Magna, et quelques exemples historiques devraient être de nature à lui rappeler d’éviter d’avoir la « grosse tête ».
Rappelez vous AOM Air Liberté et Lotfi Belhassine qui ne parvint pas à survivre de manière indépendante.
Arrive British Airways, qui sait tout mieux, et va montrer comment on arrive à l’aide de ce cheval de Troie à prendre des parts de marché dans la citadelle historiquement imprenable qu’est le pré carré d’Air France.
On connait la suite. Échec cinglant.
Mais heureusement Swissair, alliée au grand méchant mou pourfendeur de papier des 35heures, le baron Seillières et le groupe Wendel, sait encore mieux que British Airways qui savait mieux. Et va montrer aux Anglais comment il faut faire. Sauf qu’entre une compagnie régulière comme Swissair et une compagnie à prix réduits comme AOM Air Lib’, la compatibilité n’est pas au rendez vous.
Et coûte la peau à Swissair qui du jour au lendemain passe du statut de compagnie exemplaire à entreprise qui n’a même plus l’argent pour faire le plein de kérosène de ses avions. C’est la paille humide, l’humiliation, et la reprise de Swissair par sa filiale Crossair pour former Swiss, tombée depuis dans l’escarcelle de Lufthansa.
Dur pour l’image suisse.
Vous voulez encore un exemple écornant cette fois l’amour propre allemand ?
Regardez Chrysler repris par Daimler (la maman de Mercedes Benz). Même syndrome.
On va leur montrer comment faire, aux Yankees. Ca, c’est sûr qu’ils nous ont montré, mais plutôt comment il fallait ne pas faire.
Et le fonds qui a repris Chrysler à Daimler est un autre Swiss, et plante l’entreprise définitivement.
Sale temps pour les donneurs de leçon.
Ce qui nous ramène à notre premier exemple, au travers des 35 heures.
François Hollande a été un premier secrétaire du PS qui n’a pas remporté les suffrages au crépuscule de son mandat, loin de là, mettant tous les conflits de personnes sous la moquette en particulier. Et ça, comme de donneurs de leçons, le PS n’en manque pas.
Qu’à cela ne tienne, un nouveau premier secrétaire arrive, Martine Aubry, à l’issue d’un vote qui vaut bien tous les houleux conseils d’administration où le administrateurs se font remonter les bretelles par les actionnaires, petits ou grands.
Et que dit la Dame des 35 heures ? Qu’elle va remettre le parti au travail, afin qu’il soit un vrai parti d’opposition, avec des forces de proposition face à un chef de l’Etat qui bouge les lignes dans toutes les directions.
Sauf que Martine a peut être remis le PS aux 35 heures, mais alors cela a dû être comme le Ministère de l’Education lorsque l’on a regardé le temps de travail des fonctionnaires, et constaté qu’ils étaient en fait à…28 heures hebdomadaires et que passer à 35 heures serait en fait une augmentation et non une diminution….
Bref, quel est le programme du PS pour les élections européennes ? Quelles sont ses propositions pour marquer son territoire, par rapport au troisième homme, Bayrou qui gesticule autant que son programme est vide, par rapport à la gauche de la gauche et Mélenchon qui tonitrue pour couvrir la voix du facteur ?
Barrer la route à Nicolas Sarkozy.
Des donneurs de leçon, JusMurmurandi vous le répète…
Brèves
mai 24, 2009 on 5:32 | In Best of, Economie, Europe, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermésCourage politique
La décision du gouvernement allemand tend à donner la faveur au canadien Magna pour la reprise d’Opel qui appartient toujours à General Motors, même s’il est essentiellement européen et surtout germanique).
Pourquoi ? Tout simplement parce que l’alliance avec Fiat serait probablement plus destructrice en emplois outre Rhin.
Bref, une fois de plus, un pays européen réagirait en ne pensant qu’à ses intérêts propres, un peu comme les industriels asiatiques faisaient leur « shopping » de subventions dans chaque pays d’Europe et démontaient leurs usines une fois épuisées les aides dans un pays pour les remonter et en récupérer d’autres chez un voisin.
Car le vrai problème de l’industrie automobile, en Europe comme ailleurs, c’est une surcapacité massive.
En choisissant Magna, on va probablement à court terme sauver des emplois, mais on laissera à demain la nécessaire et incontournable diminution de capacité de production.
Allez, Angela, un peu de courage !
Courage politique -2
Les entreprises, sauf à quelques exceptions près, sont durement touchées par le ralentissement économique, et la France n’est pas épargnée.
JusMurmurandi ne reviendra pas sur ce succulent néologisme qui parle de « croissance négative » lorsque le pays est en récession, mai préfère plutôt souligner que certaines entreprises s’attaquent, dans les limites du code du travail, de manière courageuse à leurs problèmes de coût.
Or l’un des principaux coûts justement, en particulier au pays créateur des 35 heures, ce sont les salaires. On peut les réduire de plusieurs façons, soit en supprimant des postes, ou encore en proposant des baisses de salaires aux collaborateurs de l’entreprise; le tout doit se faire de façon individuelle, et confidentielle.
Le premier employeur de France est en déficit, massif, et depuis de longues années. Et 2009 promet d’être un grand cru dans ce domaine avec simultanément la baisse des rentrées d’impôts ou encore les dépenses exceptionnelles pour soutenir l’économie.
Question : L’Etat français (car c’est de lui qu’il s’agit…) va t il proposer à ses ouailles de baisser les salaires, en moyenne plus élevés que dans le privé malgré la garantie de l’emploi, revalorisée avec la hausse du chômage ?
Avez vous entendu parler d’homme ou de femme politique soit au niveau local ou au niveau national qui ait fait de telles propositions ne serait ce qu’à titre personnel ?
Ce serait de plus un sujet de choix pour la presse hexagonale…Le Daily Telegraph n’a-t-il pas gagné 50.000 lecteurs en dévoilant toutes les déviances des parlementaires britanniques et leurs notes de frais éhontées, en les faisant paraître petit à petit, un jour après l’autre…
JusMurmurandi, pour sa part, n’a rien entendu. N’est ce pas le moment pour nous électeurs de faire entendre notre voix ?
Car on a finalement que la classe politique et la presse que l’on mérite…
Une belle envolée
Le SNPL, syndicat national des pilotes de ligne, nous promet encore de belles journées d’été.
Rappelez vous, il soutenait le vol à 3 dans les cockpits d’Airbus A320 chez Air Inter. 5.000 appareils ont été livrés dans le monde entier et personne d’autre ne l’a réclamé.
En 1998, à la veille de la Coupe du Monde, ils remettent le couvert en menaçant la manifestation sportive d’un conflit majeur, alors qu’Air France est lentement en train de se remettre d’années de mauvaise gestion.
Aujourd’hui, Air France pique dans le rouge, et selon certaines sources les pertes s’envolent pour atteindre 7 millions d’Euro par jour, et le SNPL a déposé un préavis de grève en plein pendant le pic de l’été.
Pourquoi ? Parce qu’il conteste la loi qui prévoit que les syndicats qui ne représentent pas 10% des votes doivent s’allier à d’autres syndicats s’ils ne veulent pas disparaître.
Car, même si les pilotes ne représentent pas 10% des effectifs d’Air France, ils sont, d’après nos informations, cantonnés dans un établissement spécifique et le SNPL n’est par conséquent pas visé par la loi.
De la même manière que l’on a vu ces derniers jours des salariés de l’EdF se livrer à des actes quasi terroristes en coupant le courant à des dizaines de milliers de Français, le ciel français va t il une fois de plus devenir le terrain de chantages qui ont coûté si cher à Air France par le passé ?
Barack Obama est il Nicolas Sarkozy ?
mai 20, 2009 on 7:36 | In Economie, Elections présidentielles 2007, Europe, France, International, Poil à gratter | 2 CommentsA première vue, tout les sépare.
L’un est grand homme de couleur, l’autre est petit et caucasien.
Mais à bien y regarder, il y a de nombreuses ressemblances.
Tout d’abord leur enfance, Nicolas Sarkozy est né d’un père non français, hongrois, et Barack Hussein Obama d’un père non américain, kenyan.
Leur parcours politique ensuite qui les a amenés à la magistrature suprême, portés tous deux par une vague de fond qui voulait tourner la page du passé.
La « génération Sarkozy » tourne la page de la génération 70 des Chirac, Giscard d’Estaing, Mitterrand ou encore Jospin.
Barack Obama est adoubé entre autres pour tourner le dos aux années Bush marquées par l’échec cinglant de la sécurité intérieure, de la défaite militaire extérieure, par le séisme économique aux répliques planétaires et enfin la mise sous contrôle de la population à l’insu de son plein gré.
Programme défini pour l’un, intitulé « rupture » pour remettre le pays sur la voie de la réforme afin de rattraper les meilleurs élèves de la classe européenne, volonté de redonner la fierté à un grand peuple, les deux candidats élus portent un grand espoir lorsqu’ils prennent leurs fonctions.
Nicolas Sarkozy vient de passer le cap des deux premières années aux commandes, et nombreux sont ceux qui ont voté pour lui qui affirment qu’ils le regrettent.
Soit parce qu’il en fait trop, soit parce qu’il n’en fait pas assez.
Mais la volumétrie ne semble agréer personne.
Et le style des premiers jours, si tant est que l’on puisse appeler cela un « style » a marqué les esprits; et si d’aventure on venait à l’oublier, la bonne presse qui l’a en permanence dans la mire se fait autant un plaisir qu’un devoir de nous le rappeler, tandis qu’il n’y a pas de semaine où cette fameuse littérature surfe sur la vague de l’anti sarkozysme obsessionnel en le mettant en première de couverture.
Mais entre le programme, annoncé et en bonne partie déroulé (http://www.barometre-sarkozy.com/dotclear/public/TRG_et_Synthese/BaroNS4-TRGMesures.pdf), est profondément marqué par le paysage économique qui est bouleversé.
La crise a marqué l’action gouvernementale de son empreinte, et « travailler plus pour gagner plus » n’est plus applicable lorsque le chômage est en montée exponentielle dans toutes les économies occidentales, France comprise.
ll faut donc s’adapter à ces nouvelles réalités, composer avec ceux avec qui on avait ou n’avait pas prévu de le faire au gré du nouvel environnement économique.
Bref, il convient d’être pragmatique.
Obama a quant à lui passé le cap des 100 jours et s’il a commencé à marquer les esprits avec quelques réformes substantielles soit en route soit annoncées, il vient lui aussi de faire une entorse majeure à une des annonces clés lorsqu’il n’était que candidat.
S’il a, par exemple, visiblement décidé de mettre le complexe militaro industriel au pas en annulant un pharaonique programme de développement d’un hélicoptère présidentiel pour remplacer le modèle actuel qui a trente ans et dont le coût a littéralement explosé en vol de 6 à 11 milliards de dollars pour 23 appareils (soit environ 500 millions l’unité !!!), s’il a décidé de « mettre le paquet » pour remettre l’économie en route, la remise en place des tribunaux d’exception tels qu’existant sous George Bush à Guantanamo est un revirement colossal.
Et il est mal vécu par ces Américains qui, pour une part doux rêveurs, n’acceptent pas de voir la réalité de la violence de la guerre en face et ses conséquences dramatiques.
Mais ramener sur le continent américain ces suspects qui pour une partie ont tenté d’anéantir les Etats Unis pour les juger comme des citoyens normaux qui « bénéficient » d’un système ou l’attente de jugement peut durer des années et des années le temps que l’on épuise tous les recours ne lui a pas semblé une solution acceptable.
Même s’il va payer cette volte face, et cash en plus car elle intervient si rapidement après son élection.
Bref, Barack Obama semble vouloir faire preuve de pragmatisme.
Et traînera cette décision comme un boulet, avec certains de ses électeurs qui ne manqueront pas de dire « plus cela change, plus c’est la même chose ».
Mais ce qui rapproche probablement le plus Barack Obama de Nicolas Sarkozy, c’est ce qu’ils ne sont pas.
Et au risque de devoir présenter ultérieurement ses excuses à ses lecteurs, JusMurmurandi n’éprouve absolument aucun regret quant au fait que l’un ne ressemble pas du tout à George Walker Bush et l’autre pas non plus à Ségolène Royal….

Obama Sarkozy
Plus tu pédales moins fort, moins tu vas plus vite
mai 19, 2009 on 5:05 | In Elections présidentielles 2012, Europe, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésC’était ainsi que s’exprimait un journal satirique dans les années 70 en parlant de ce brave Poulidor, cycliste éternel second derrière l’invincible Eddy Merckx.
Car l’Homme a toujours cherché à aller plus vite.
Les transports, avec la voiture, puis le chemin de fer et enfin l’avion.
Les informations avec le télégraphe, le télex, la télécopie ou encore le courrier électronique.
Sommes nous à une rupture ?
Ainsi on constate que les entreprises se détournent du transport aérien, pour lui préférer le bateau ou le train, moins rapide mais plus écologique et moins onéreux.
Le consommateur préfère garder ses biens durables plus longtemps, qui à ne pas avoir l’ordinateur personnel dernier cri, dont l’une des premières caractéristiques mises en avant est souvent… la vitesse de son processeur.
On se réjouissait lorsque l’on achetait par exemple une voiture neuve, de ne pas avoir à l’attendre longtemps. Maintenant, les usines tournant au ralenti, soit on prend un véhicule sur parc, avec un équipement défini à l’avance, ou bien, il peut arriver que l’on attende même plusieurs mois pour avoir exactement ce que l’on souhaite comme couleur etc..
On est loin de ce stratagème marketing japonais qui voulait que les vélos ne mettaient que trois heures à être fabriqués, mais pour lesquels on donnait un délai de quinze jours au client, pour qu’il en rêve pendant son temps d’attente…
Bref, sommes nous en train de ralentir ?
Allons nous prendre le temps de vivre, de profiter plus de la vie tandis que, sous contrainte de ressources réduites, qu’elles soient pécuniaires, naturelles ou autres, on levait le pied ?
Mais ralentir est il bon en toute chose ?
Nicolas Sarkozy, par exemple, serait il en train de ralentir le train des réformes, permettant ainsi à l’opposition de reprendre pied ?
Martine Aubry fraîchement élue à la tête du parti socialiste avait promis qu’elle allait remettre le parti au travail, histoire de proposer une alternative.
Il semble bien, que telle l’économie, le PS prenne son temps, et l’on ne voit rien sortir comme contre programme de la rue de Solférino.
Le PS se traîne dans les sondages, loin derrière l’UMP pour l’instant.
Car si ces sondages devaient se révéler justes en sortie des urnes, ce serait une défaite majeure pour l’opposition.
Non seulement parce que toute la théorie suivant laquelle ces élections européennes sont une manière d’exprimer son opposition au Président de la République serait mise à mal, mais aussi parce qu’immanquablement on comparerait les résultats de 2009 avec ceux des élections européennes précédentes, où l’UMP s’était fait battre par le PS.
Redorant ainsi deux fois le blason du parti présidentiel.
Le double peine, en bref.
Dans ce monde (économique) qui semble vouloir inviter tout le monde à ralentir, on imagine ainsi le PS et ses dirigeants ne sont pressés de connaître le résultat….
Le meilleur opposant à Nicolas Sarkozy ??
mai 16, 2009 on 8:32 | In Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésSelon un récent sondage, François Bayrou serait jugé par les Français comme étant le meilleur opposant au Président de la République.
Ayant écrit un récent pamphlet intitulé « Abus de pouvoir », voulant probablement s’inspirer du « Coup d’Etat permanent » de François Mitterrand dans lequel celui-ci se demandait si De Gaulle était le Caudillo, le Duce ou le Führer (pour ensuite se faire élire avec la même Constitution…), le Béarniais est l’invité du JT de France 2.
Interrogé par David Pujadas sur ses propositions en dehors de son opposition frontale à Nicolas Sarkozy, on écoute avec intérêt que sur les 300 pages de sa philippique, il y consacre, sans rougir, huit à ses propositions de gouvernement de la France, comparant la brièveté/concision de ses idées aux deux pages de la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen »….
Si c’est cela le meilleur opposant…
PAC = Politique Agricole Commune ou Piège A Cons ???
mai 11, 2009 on 5:58 | In Coup de gueule, Economie, Europe, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésMise en place en 1962, la Politique Agricole Commune est destinée au sein de la Communauté européenne naissante de soutenir l’agriculture, de lui permettre de se moderniser afin d’être plus compétitive face à la concurrence, américaine par exemple
Mais c’était en 1962; et les choses ont bien changé depuis.
Sous la pression de l’Union Européenne, 26 des 27 pays (l’Allemagne a décliné l’invitation…) qui la composent ont accepté de révéler la liste des principaux bénéficiaires de cette manne (=vos impôts) totalisant….50 milliards d’Euro
Sur l’ensemble des subventions, 700 privilégiés ont reçu plus de 1 million d’Euro, le pompon revenant à la société italienne Italia Zuccheri pour un montant total de 140 millions.
Donc on découvre avec intérêt qu’il ne s’agit pas uniquement d’agriculteurs, mais également d’entreprises.
Pour ce qui concerne les agriculteurs, JusMurmurandi reste sans voix qu’ils puissent recevoir de tels montants qui se montent à des millions d’Euro.
Et pour les entreprises (qui incluent des banques(???), JusMurmurandi est de nouveau pantois en écoutant la justification officielle bruxelloise expliquant qu’il s’agit, dans certains cas, de paiements uniques afin d’aider les réductions de capacités. Cas unique dans l’industrie.
On ne voudrait même pas imaginer ce que l’industrie automobile européenne, aujourd’hui à genoux, pour réduire ses capacités… Sans parler des autres pans de l’économie, pris dans la nasse du ralentissement économique et qui se trouvent eux aussi face à une surcapacité, au moins momentanée.
Dans la dernière scène du « Grand Blond à la Chaussure Noire », Bernard Blier entend avant de mourir la réponse de celui qui vient de le mitrailler pour savoir qui est vraiment le Grand Blond: « C’est un piège à cons, Monsieur ».
Il semblerait que l’on ait droit à un remake, autrement moins drôle.
La liste détaillée se trouve ici:
http://spreadsheets.google.com/pub?key=r5pIfU8L2VbV3FC8Ty684ZA&gid=1
La carpe et le lapin
mai 5, 2009 on 7:01 | In Economie, Europe, International, Poil à gratter | Commentaires fermésL’industrie automobile mondiale est en lambeaux, par suite du ralentissement économique.
Les chiffres du premier trimestre en Europe sont épouvantables affichant une baisse de 17% en moyenne, et jusqu’à 40% en Espagne.
Aux Etats Unis un des « Big Three », Chrysler, s’est mis sous la protection de la justice, tandis que les rumeurs de procédure identique concernent General Motors.
Mais un constructeur semble vouloir nager à contre courant et « faire ses courses » tandis que la conjoncture est mauvaise.
Fiat, entreprise familiale qui représente à elle seule 60% de l’économie italienne, et dirigée par le brillant Sergio Marchionne, se rapproche de Cerberus pour tenter de mettre la main sur Chrysler avec la bénédiction de l’équipe Obama, et visite Berlin pour négocier le rachat d’Opel, plus allemand que filiale de GM.
On comprend que Fiat cherche désespérément du volume. Car c’est une entreprise qui au cours des trente dernières années a été secouées de cycles tandis que sa part de marché soit sur son marché local qu’est l’Italie soit en Europe s’est effritée, lentement mais sûrement.
Fiat, il faut le rappeler n’est pas uniquement une entreprise automobile. Journaux, aéronautique et autres grands magasins font partie de l’empire Agnelli, raison qui attira le Commandeur Suprême, Muammar Khadafi d’en être un actionnaire très important dans les années 70.
Fiat, disions nous est une entreprise dont l’activité automobile se résume à une sinusoïde à tendance baissière.
Car si elle a introduit sur le marché européen des modèles très marquants comme la Fiat 127, la Uno ou encore la Punto, elle a totalement échoué sur les modèles de tailles supérieures comme celui de la Golf ou encore de la 407.
D’autre part, elle est sortie, comme les marques hexagonales, du gros marché américain, terriblement concurrentiel.
Alors imaginer aujourd’hui qu’elle va pouvoir montrer à Chrysler comment être rentable alors que sa coopération avec GM a échoué il y a encore peu laisse JusMurmurandi plus que sceptique.
Qu’elle réussisse à retourner Opel, dont les châssis servent aussi à Saab également filiale de GM, alors que l’Europe est en état de surcapacité, JusMurmurandi en doute fortement.
Que Fiat puisse sortir de son minicréneau que représentent les petites voitures, même à succès, comme la Fiat 500, comment l’imaginer, tandis que Fiat a toujours les pieds d’argile, et continue à payer ses fournisseurs….180 jours au plus tôt après la date de facture. ?
Alors peut être que les concurrents se frottent les mains en pensant que l’échec du nouveau groupe créera de la place encore plus rapidement que s’ils disparaissaient chacun tour à tour.
Et Sergio Marchionne risque gros, car aujourd’hui il a encore l’image de celui qui a remonté Fiat, avec le grand succès que représente la petite 500. Alors que l’échec du nouveau groupe serait retentissant.
Après les difficultés de Porsche, en David, qui veut racheter le Goliath qu’est Volkswagen, Fiat sera t il un nouveau cas d’yeux plus gros que le ventre ?
Pendant ce temps, JusMurmurandi continue de rêver en regardant le joyau automobile qu’est la plus belle filiale de Fiat, Ferrari…
N’est pas Joffrin qui veut, même pour (la) Libération
avril 27, 2009 on 7:14 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | 2 CommentsJules Joffrin, homme politique du 19ème siècle qui a sa station de métro à Paris dans le 18ème arrondissement, a courageusement combattu pour la France lors de la guerre de 1870 contre la Prusse.
Il est élu en 1889 comme parlementaire socialiste.
Est ce le point qui le fait ressembler à Laurent Joffrin, Rédacteur en Chef du journal Libération ? Sont ils parents ? JusMurmurandi ne sait répondre à cette question.
Par contre tous les deux sont des combattants.
Laurent utilise sa plume acerbe pour combattre l’ennemi du moment, Nicolas Sarkozy.
Ainsi il l’attaque bille en tête en janvier 2008 lors de la cérémonie des vœux à la presse du Président de la République.
Et cela se passe mal, car la question, audacieuse, impertinente, exagérée, outrancière même suscite une réponse cinglante du Président de la République.
Ecoutez plutôt.
Nicolas Sarkozy Liberation Reglement de Comptes
On comprend dans ces conditions que Laurent Joffrin ait voulu se venger de cette humiliation publique, devant 600 confrères du monde entier.
Il est patient, Laurent Joffrin, attendant jusqu’en avril de cette année, pour « se faire » le Président.
Et il tient son scoop.
En off, Nicolas Sarkozy, d’après les témoins présents (JusMurmurandi n’y était pas…), répondant à Henri Emmanuelli qui disait que José Luis Zapatero n’était pas très intelligent, lui aurait dit que si c’était le cas, au moins il avait le mérite d’avoir été élu deux fois, alors que l’on connaissait des personnes elles réputées comme très intelligentes qui n’étaient pas arrivées au deuxième tour de l’élection présidentielle.
Et Joffrin de mettre en première page de sa feuille de chou et sans avoir été présent lui même que Sarkozy jugeait Zapatero comme pas très intelligent.
Et la presse espagnole de reprendre la chose à la veille d’une visite dite d’Etat (donc de la plus haute importance) du Président à Madrid.
Zapatero est un homme subtil. C’est ainsi qu’il fait remettre à Sarkozy la plus haute décoration de l’Espagne à son « ami ».
Probablement aussi pour remercier la France dans son aide efficace à combattre l’ETA, ou encore pour avoir soutenu la participation de l’Espagne au G20.
Toujours est il que cette marque d’amitié arrive à point nommé pour faire dégonfler la baudruche Joffrinienne reprise par la presse espagnole.
Car pour ce pauvre Monsieur Joffrin, JusMurmurandi ne peut qu’éprouver sympathie et compassion.
Etre de gauche et travailler pour un Rotschild, déjà cela doit être difficile.
Mais rien à côté du fait que Libération, et malgré tout le « talent » de Laurent Joffrin, reste chroniquement déficitaire.
En 2009, après un exercice 2008 à nouveau en perte, le journal en est donc réduit à faire appel au fond de soutien (de 600 millions d’Euro) à la presse quotidienne mis en place…par Nicolas Sarkozy.
Pauvre Laurent Joffrin, comme cela doit être dur, pénible, humiliant de devoir mendier de l’argent à celui que l’on semble haïr avec passion !

Laurent Joffrin
L’Europe? l’Europe? l’Europe?
avril 26, 2009 on 8:05 | In Coup de gueule, Europe, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermésIl est loin, le temps où le Général de Gaulle mettait trois points d’exclamation tant l’idée de l’Europe était une évidence qu’il fallait transformer en réalité. Aujourd’hui voici, sur trois dossiers importants, trois points d’interrogation. Où donc est passée l’Europe, à la veille d’élections qui renouvelleront son Parlement?
L’Europe de la relance?
Pas de plan commun, juste une déclaration d’intention, non mise à jour, sur un pourcentage de PNB à dépenser. Pas de méthode, entre relance des investissements et coup de pouce à la consommation. Pas de co-ordination avec les critères de Maastricht, ce qui conduit à ouvrir une procédure pour déficit excessif contre ceux-là mêmes qu’on vient de pousser à ouvrir les vannes. Et surtout, aucun projet européen, qui aurait pu être adossé à un grand emprunt. Même l’Europe centrale et orientale, qui souffre beaucoup plus que les pays occidentaux, n’a trouvé que des paroles d’encouragement à Bruxelles tandis que les actes du genre sonnants et trébuchants venaient du F.M.I.. Et la BERD? Et les fonds de convergence? N’y avait-il rien à faire pour, par exemple, préparer l’avenir (reconversion des chômeurs, formation, nouvelles technologies, infrastructures, énergies vertes)?
L’Europe des valeurs?
JusMurmurandi a déjà dénoncé le scandale de la participation partielle à la sinistre pantalonnade de Durban II. La conférence de Genève, sous l’égide de l’ONU, qui a servi de porte-voix aux débordements de nations qui ont réglé leurs comptes aux Occidentaux et à Israël par ce biais, le plus souvent au mépris total de ce qui se passe chez elles. Plus que jamais, la phrase de Kissinger « quand je veux appeler l’Europe au téléphone, il n’y a pas de numéro » grince juste.
L’Europe de l’énergie?
La conférence de Sofia vient de prendre fin, qui réunissait une trentaine de pays désireux de consolider et de sécuriser l’approvisionnement en gaz de l’Europe, malené ces dernières années par le conflit russo-ukrainien. Notamment grâce à deux projets de gazoducs, South Stream, mené par la Russie mais passant au sud, donc évitant le « problème » ukrainien, et Nabucco, reliant la mer Caspienne à l’Europe en contournant la Russie par le sud, un projet qui n’a donc pas les faveurs de Moscou, qui verrait son monopole amoindri.
La conférence a, là encore, été généreuse en paroles, mais de décision, point. Notamment sur les financements qui font défaut. Inutile de dire que ces investissements pourraient contribuer à relancer des économies d’Europe centrale qui en ont bien besoin. Mais la preuve de la non-importance de cette conférence est que Vladimir Poutine ne s’est même pas dérangé. C’est dire…
Une Europe qui n’a ni relance, ni valeurs, ni énergie. Dans le même temps, Martine Aubry lance la campagne du PS sur le thème d’ « une Europe moins féroce ». De la férocité? Où donc en a-t-elle vu dans ce qui précède? Chez le si inerte M. Barroso? Au passage, cette Europe de la libre concurrence au sein du Grand Marché Unique à un père. Un Président de la Commission autrement plus inspiré et moins insipide que M. Barroso. Celui qui a donc donné a tonalité dénoncée comme « féroce » par Martine Aubry n’est autre que Jacques Delors. Lequel est le père de Martine. Dénoncé par sa fille, mais où donc va le monde?
Lequel Barroso viendrait semble-t-il de se faire redésigner comme futur Président de la future Commission, dans des négociations obscures dont l’Europe a le secret.
Visiblement, l’Europe du plus petit dénominateur commun a encore de beaux jours devant elle, et son téléphone ne risque pas de s’incarner un jour prochain. Comment s’étonner si la participation à ces élections est elle aussi son plus petit dénominateur commun?
Faut il jeter les terroristes dans l’eau du bain ?
avril 23, 2009 on 7:21 | In Best of, Europe, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermésLes découvertes sur les pratiques de la CIA au cours des années Bush n’en finit pas de faire couler de l’encre.
Et les questions que se posent les journalistes américains au fur et à mesure que de nouvelles informations tombent suscitent la préoccupation de JusMurmurandi.
Ainsi on apprend ce soir que Condoleeza Rice a autorisé l’utilisation du « waterboarding » ["baignoire" NDLR] dès 2002.
La loi du Talion soutient le fait que l’on puisse rendre oeil pour oeil, dent pour dent en cas d’agression.
Un des pays fameux pour l’application de cette loi est Israël qui se défend contre ses attaquants de cette façon.
Alors que signifie aujourd’hui cette prise de position au moment où le Président Obama lui même décide de rendre publics des documents classés « confidentiels défense » .
En somme, on assiste à une grande lessive.
Pour ceux qui penseraient que c’est une nouveauté aux Etats Unis, c’est plutôt une sinusoïde, un poumon qui inspire et qui expire, si l’on peut dire.
Dans un passé récent, après les « vigoureuses » années Nixon/Kissinger, Carter mit la CIA sous contrôle au nom des abus commis sous la législature précédente.
Tellement sous coupe réglée, que l’on raconte que lorsque le Shah de Perse fut abandonné en rase campagne et l’Iran à l’ayatollah Khomeini, il n’y avait plus personne qui parlait iranien à la CIA… On connait la suite, Ahmadinejad et son récent discours à la pantalonnade onusienne de Genève n’en étant qu’un (triste) épisode de plus dans un trop longue série.
Arrive Reagan qui lance la guerre des étoiles et utilise lui aussi la manière forte. En allant par exemple chatouiller Khadafi lorsque ce dernier déclare augmenter ses frontières maritimes de 18 à 200 miles nautiques. Et l’ancien acteur de Hollywood de faire abattre deux Sukhoi par des F18 de la Navy dans l’espace aérien contesté.
Nouveau départ avec Clinton qui est lui aussi plus libéral, et remet à nouveau en cause les méthodes de son prédécesseur. L’histoire veut que la CIA ait eu Ben Laden (ancien allié des Américains au départ, rappelons le) dans sa mire et qu’il n’ait pas voulu donner l’ordre de le mettre hors d’état de nuire.
Bush est élu et on assiste donc en ce moment au grand déballage des méthodes guantanamiennes etc.
C’est donc la parfaite illustration, une fois de plus, de l’axiome de Tocqueville qui dit que l’Histoire est une galerie de tableaux où il y a beaucoup de copies et peu d’originaux.
Bref, quelle position prendre ?
Faut il être « dur », comme a pu l’être Margaret Thatcher proche de Reagan dans ses méthodes, et laissa tranquillement un terroriste de l’IRA aller jusqu’au bout de sa grève de la faim, jusqu’à ce que mort s’en suive ? Ou encore comme les Français dont on dit que les terroristes islamistes ayant mis les bombes dans le métro parisien en 1995 ont malencontreusement raté plusieurs marches dans l’escalier, avec comme conséquence une issue fatale ?
Ou doit on être les adeptes de la tolérance a priori, avec le risque d’avoir un ennemi radical en face qui prend cette « ouverture d’esprit » pour de la faiblesse et en profite jusqu’à mener le fer au sein même de nos frontières, comme le 11 septembre 2001 l’illustre ?
Vaste débat, auquel JusMurmurandi répondra de manière tangente.
Car il faut tout d’abord rappeler qu’avec certains de ces terroristes, il s’agit d’une véritable guerre; et qu’à la guerre, comme à la guerre, comme aurait dit le Général de la Palice. Bref, pour JusMurmurandi, il ne s’agit pas d’être mou du genou.
Mais quitte à ce que des méthodes « vigoureuses » soient utilisées, comme encore récemment au large de la Somalie, y compris par Obama qui a autorisé les Navy Seals à abattre ceux qui avaient pris le commandant du navire Maersk en otage, est il vraiment utile, nécessaire que nous le sachions ?
En dehors de vendre des journaux et de faire les choux gras de CNN, qu’est ce que cela apporte au commun des mortels de rendre ces états de service « publics »?
Le plus habile n’est il pas de pratiquer le silence, qui est d’or, et permettre aux services dits secrets de le rester, en espérant qu’ils assurent convenablement, honorablement notre protection ?
Bien sous tout rapport ?
avril 13, 2009 on 7:32 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Europe, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésUn rapport sur les inégalités publié par l’OCDE a attiré l’attention de JusMurmurandi.
Chacun sait que s’il est un des trois mots au fronton de tous les bâtiments publics français qui suscite attention jusqu’à la jalousie entre Liberté, Egalité et Fraternité, c’est bien celui du milieu.
Or que dit ce rapport ?
Sur un plan général, que les inégalités ont augmenté au sein des pays de l’OCDE au cours des vingt dernières années.
Dans tous les pays ? Non, uniquement dans la plupart.
En particulier, pas en France, qui est l’un des cinq pays recensés où « l’inégalité des revenus et la pauvreté ont baissé ».
Les 10% de Français les plus riches ont des revenus dans la moyenne de ceux de l’OCDE, le taux d’emploi des moins instruits a augmenté (également une caractéristique unique de la France d’après le rapport), le taux de personnes vivant en « pauvreté monétaire » pendant une longue période est deux fois moins élevé que la moyenne, bref toute une série de faits dont personne ne parle.
Alors, en poil à gratter qu’il est, JusMurmurandi s’est demandé pourquoi.
Si Nicolas Sarkozy en avait fait la promotion, sachant que la période s’étend pour l’essentiel pendant les mandat de son prédécesseur Jacques Chirac, comment pourrait il le critiquer ?
De plus, la rupture par rapport à une France « sociale » serait elle possible, « vendable » alors même que les Français sont enamourés de l’ »Égalité »?
Bref, avec un tel rapport, il est difficile de défendre « travailler plus pour gagner plus » tandis que l’ascenseur social marche tellement bien que l’écart entre pauvres et riches se resserre pendant une période où l’on est supposé avoir eu un gouvernement dit de droite sur l’essentiel de la période.
Sans parler de la nouvelle « règle » dite des trois tiers quant au partage des profits des entreprise entre salariés, actionnaires et dirigeants qui tomberait d’un seul coup d’un seul.
A la gauche quant à elle, que lui resterait-il de fond de commerce si l’on apprenait qu’avec un gouvernement dit de droite justement les inégalités baissaient en France, et ce de manière exceptionnelle par rapport aux autres pays de l’OCDE ?
Rien, nada, nichts, nothing, nichevo etc.
Bref, le rapport de l’OCDE dérange tout le monde. Car il dit qu’une France censée avoir un gouvernement libéral se retrouve avoir des résultats dignes d’un gouvernement socialiste efficace (ce qui n’est pas facile à trouver en France). Le monde à l’envers.
Conclusion, tout le monde l’enterre.
Ou plus exactement, personne n’en parle, presque personne….
Shocking – 2
avril 7, 2009 on 5:54 | In Coup de gueule, Elections présidentielles 2007, Europe, Incongruités, International | Commentaires fermésAprès Mister Obaaamaaa à Londres, Silvio Berlusconi se comporte en parfait goujat avec Angela Merkel.
S’il pouvait être pris pour un bouffon précédemment, il est d’une muflerie qui écorne l’image de « l’Italian Lover ».
A moins que ce ne soit encore un cas d’homme politique analogique dans un monde numérique ????
Après terroriser les terroristes, surtout ne pas casser les casseurs ?
avril 5, 2009 on 7:28 | In Coup de gueule, Elections présidentielles 2007, Europe, Incongruités, International, Non classé | 4 CommentsJusMurmurandi est en colère – une saine colère, on vous rassure.
Car tous ces temps derniers, on voit, on entend vraiment n’importe quoi sur ces sauvageons de tout crin qui se déchaînent, le tout sous les objectifs des caméras de télévision et les objectifs des photographes travaillant en toute sérénité.
Syndicalistes qui retiennent des dirigeants d’entreprise en otage (la CGT se prend elle pour Josef Fritzl ? Il est vrai qu’elle est soupçonnée depuis longtemps de violer….la loi), casseurs encagoulés qui s’en prennent aux banques à Londres, détruisent des biens en Corse pour manifester contre la justice, ou encore se déchaînent sans autre motif que celui de détruire à Strasbourg, par exemple.
Ministre de l’Intérieur de la première cohabitation mitterrandienne de 1986, Charles Pasqua déclara qu’il fallait terroriser les terroristes, remettant derechef en prison les barbares d’action directe, remis en liberté on ne sait pour quelle raison par le tandem Tonton Badinter en 1981 [RIP le Général Audran et Georges Besse, P-DG de Renault].
Mais il y eut un hic; ce hic s’appela Malik Oussekine, étudiant sous dialyse qui alla manifester et décéda sous les assauts de la police lors de manifestations estudiantines contre le projet du Ministre de l’éducation Alan Devaquet en 1986.
Si l’on peut légitimement se demander si sa place était au sein d’une manifestation alors que sa santé était notoirement déficiente, les conséquences de sa mort, les répliques de ce tremblement politique sont encore perceptibles aujourd’hui.
Car aujourd’hui encore, les gouvernements de droite sont terrorisés par la possibilité d’une « bavure ».
Que n’entend on déjà Martine Aubry dénoncer les fantasmatiques « volontés totalitaires » de Nicolas Sarkozy. Alors imaginez qu’un casseur se fasse casser la tête avant que d’avoir pu lui même…se casser !!
Car lorsqu’un incident arrive, nos démocraties n’en ont pas fini avec l’hypocrisie.
En Italie par exemple, à la suite du G8 de Gênes, un de ces excités se prépare à balancer un extincteur sur un véhicule des forces de l’ordre.
Un représentant des dites forces, du même âge que l’assaillant, et terrorisé fait feu pour se protéger, et tue l’extrémiste.
Aujourd’hui, pour célébrer la mémoire de Carlo Giuliani, l’attaquant à l’extincteur, une stèle a été érigée au sein du parlement italien. Un homme qui s’apprêtait à balancer un extincteur sur un véhicule de police !!!
Alors on comprend mieux que la police laisse séquestrer des dirigeants par des salariés excédés, laisse faire à Londres, en Corse ou encore dans une partie populaire de Strasbourg.
Car plusieurs dizaines de policiers blessés, millions d’Euro de dégâts ne sont rien par rapport au dommage collatéral que serait la mort d’un de ces « sauvageons » comme les appela un Ministre de l’Intérieur….socialiste, J-P Chevènement.
Sauf que l’on ne parle jamais des dégâts supportés par l’image de la France, risée internationale devant la mollesse du Droit dans l’hexagone; on en vient même à inventer un nom, bossnapping, en Angleterre pour parler de la séquestration de dirigeants d’entreprises.
Heureusement si la police ne peut rien ou peu, sur ordre, il nous reste bien heureusement le rempart solide, impartial, inattaquable de la Justice.
Solide, impartial, inattaquable ???
C’est certainement pour cela qu’Eva Joly, en attente de mandat électoral chez les Verts, et ancienne juge très en vue du pôle financier a récemment déclaré à la télévision toute sa compréhension pour les salariés preneurs d’otages lorsqu’elle était interrogée par un journaliste qui ne comprenait pas qu’il puisse y avoir plusieurs interprétations du code pénal.
Bref, pour JusMurmurandi, tout cela ressemble trop à pas assez de police et trop de justices.
Car vue par nos politiques, avec la complicité active des média, bras séculier du « direct » bon ou mauvais, légal ou illégal, la vraie mesure de la démocratie ne semble pas le degré d’ordre qui règne, le calme des citoyens apaisés, mais la possibilité pour les casseurs de s’exprimer tranquillement sans être réprimés.
Très en colère, on vous dit !