Allah mit uns?
mars 26, 2007 on 4:51 | In Elections présidentielles 2007, Europe, France | Commentaires fermésJusMurmurandi a regardé avec attention le dessaisissement en Allemagne d’un juge qui a refusé le divorce d’avec son mari marocain à une femme née au Maroc et ayant la double nationalité, au motif que le Coran ne condamnerait pas les mauvais traitements entre époux. Le fait que son mari la battait était établi depuis un procès verbal établi en mai 2006…
Les sujets du communautarisme, de l’identité nationale font couler beaucoup d’encre, parler de nombreux candidats pendant notre campagne présidentielle.
Lorsque l’on voit une telle situation arriver chez notre voisin et premier partenaire économique, c’est à dire que l’interprétation d’une religion prend le pas sur la loi du pays, peut on nier que ce sujet mérite toute notre attention ?
Lorsque l’on voit l’islamisme fondamentaliste se développer outre Manche, et les difficultés rencontrées par la France d’obtenir l’extradition Rachid Ramda, terroriste qui a participé aux attentas du métro parisien en 1995, qui ont duré de nombreuses années, peut on balayer ce sujet d’un revers de la main, parce que cela serait prétendument soit raciste soit xénophobe?
Lorsque la télévision nationale française fait un reportage comme celui en référence ci-dessous, qui peut encore prétendre que cette question ne mérite d’être ni mentionnée ni discutée pendant la campagne présidentielle ?
http://www.dailymotion.com/video/xqdc_trappes-a-l-heure-de-la-priere
L’Europe? l’Europe? l’Europe?
mars 26, 2007 on 8:01 | In Elections présidentielles 2007, Europe, France | 2 CommentsEh oui, au moment où le Général de Gaulle prononçait ces 3 mots de façon sonore, c’était assortis de points d’exclamation, tant l’Europe s’imposait à tous comme moyen de sceller, avec la réconciliation franco-allemande, la paix en Europe, et d’ouvrir la voie vers la prospérité. Cela a si bien fonctionné que, 50 ans après la paix fait partie des évidences, et les 6 membres sont devenus 27.
Pour tant, où voit-on cette Europe dans la campagne électorale française?
- Les candidats traitent des problèmes sociaux sous l’angle franco-français, quand ce n’est pas celui du « patriotisme économique », en oubliant que c’est à Bruxelles que se détermine la conformité aux règles de la concurrence
- Nicolas Hulot et José Bové traitent d’écologie et d’OGM dans ce même cadre national. Que croient-ils, que les OGM et les gaz à effet de serre s’arrêtent aux frontières comme autrefois les radiations de Tchernobyl?
- D’aucuns parlent de règles d’immigration en oubliant qu’elles relèvent du cadre européen
- En revanche, beaucoup de candidats critiquent la politique suivie par la Banque Centrale Européenne. Quand Bruxelles existe, c’est pour en dire du mal…
A tous ceux-là, JusMurmurandi voudrait rappeler que plus de la moitié des textes votés par l’Assemblée Nationale française portent sur la transposition en droit français des décisions prises à Bruxelles, et non sur les textes issus des rodomontades de tel ou tel candidat.
Alors que 27 chefs d’Etat et de Gouvernement ont marqué le 50e anniversaire de l’Union Européenne en signant la Déclaration de Berlin, qui donne un calendrier pour un nouvel essai de réforme des institutions européennes après l’échec du Traité du au référendum français, JusMurmurandi souhaiterait que les candidats s’intéressent plus à l’Europe et fassent participer les Français à leurs réflexions. Sinon les Français pourraient constater que ce n’est pas parce qu’on ne s’intéresserait pas à l’Europe que ses décisions ne s’imposeraient pas chez nous.
Simplement, elles seraient prises, plus encore qu’aujourd’hui, en de hors de nous…
Galileo, Airbus de l’espace?
mars 25, 2007 on 8:13 | In Europe | Commentaires fermésGalileo, ambitieux projet européen est destiné à constituer une constellation de satellites autour de la terre afin de pouvoir créer un deuxième « réseau » destiné à la radionavigation, comme le permet déjà le GPS ou Global Positioning System américain.
Galileo doit donner à l’Europe une autonomie par rapport aux Etats Unis pour un système de plus en plus connu du grand public, mais dont l’utilité militaire est largement plus critique.Et qu’apprend on? Que ce projet a pris beaucoup de retard à cause en autre des rixes intra européennes pour savoir quel état parviendra à tirer le plus la couverture à lui en terme de retombées industrielles. Et tout ceci en plein pendant la célébration du 50ème anniversaire du traité de Rome.
Avec Airbus, JusMurmurandi constatait qu’en Europe les histoires d’ego montaient jusqu’au ciel; Galileo illustre que l’égo européen monte en fait jusque dans l’espace….
Qui connait Gordon Brown?
mars 24, 2007 on 9:56 | In Elections présidentielles 2007, Europe, France | Commentaires fermésGordon Brown, pour ceux qui ne le sauraient pas est le Chancelier de l’Echiquier, le Ministre des Finances, britannique.
JusMurmurandi rappelle qu’il fait partie du gouvernement de Tony Blair, Premier Ministre travailliste de sa Très Gracieuse Majesté.
Et que vient d’annoncer le sieur Brown ? Quelques nouvelles importantes destinées à simplifier le système fiscal britannique et à augmenter la compétitivité de la nation.
En ce qui concerne l’impôt sur le revenu, il prévoit dans son budget 2008 de réduire le nombre de tranches…de 3 à 2, celles ci étant fixées à 20% et 40 respectivement. En augmentant aussi le seuil à partir duquel on passe de la tranche basse à la tranche haute de 55.500 à 62.900 Euro en 2009.
Pour augmenter l’attractivité du Royaume Uni par rapport aux autres pays européens, il prévoit de baisser l’impôt sur les sociétés de 30% à 28%.
Que se passe t il en France?
Embourbé dans des batailles syndicales, bloqué lors de la tentative de réforme lancée par Dominique Strauss Kahn puis abandonnée par Christian Sautter en 2000, incapable d’arriver au prélèvement à la source avant 2010, Bercy, par comparaison, patauge pour l’impôt sur le revenu.
Pour l’impôt sur les sociétés, certains candidats à la présidence de la République, comme Ségolène Royal, prévoient de compliquer encore les choses pour l’impôt sur les sociétés en proposant des modulations qui semblent aussi complexes qu’inapplicables.
Clairement, c’est Gordon Brown qui, lui, gagne à être connu….
Zapatero, Zapatera, blanc bonnet, bonnet blanc ?
mars 14, 2007 on 8:07 | In Elections présidentielles 2007, Europe, France | Commentaires fermésSégolène Royal, à l’image de José Luis Rodriguez Zapatero premier ministre espagnol, est surnommée Zapatera….
Aujourd’hui, l’original libère un prisonnier de l’ETA responsable de la mort de 25 personnes pour raisons « humanitaires » parce qu’il a entamé une grève de la faim depuis novembre dernier.
Si Ségolène Royal était élue, suffira t il de faire une grève de la faim en France pour profiter d’un régime de semi liberté ?
Claude Duviau, condamné pour avoir tué deux inspecteurs du travail à 30 ans de prison, n’a pas encore dit s’il souhaite faire appel du jugement en première instance ; va-t-il faire grève de la faim si Ségolène Royal est élue ?
L’Europe est elle sur les rails?
mars 12, 2007 on 12:54 | In Elections présidentielles 2007, Europe, France | Commentaires fermésAirbus, moyen de transport aérien, mobilise toutes les attentions, classe politique, média, syndicats, tout le « microcosme » est en effervescence.
Toutes ces têtes « en l’air » en oublieraient presque un évènement majeur de l’Europe des transports…ferroviaires.
L’arrivée du premier train allemand en gare de l’Est, dans le cadre du projet du TGV Est.
En exploitation « normale, ce seront quatorze trains français qui iront à Munich, tandis que cinq ICE (InterCity Express, le TGV allemand) viendront à Paris.
Qui se réjouit de ce succès de l’Europe?
Qui se félicite qu’un plus grand nombre de trains français franchiront le Rhin que de trains allemands ?
Pendant ce temps JusMurmurandi n’entend que les chiffres partiaux pour les suppressions de postes chez Airbus France car il n’y a qu’un seul siège pour Airbus et il est à Toulouse, expliquant le plus grand nombre de suppressions hexagonales par rapport à celles prévues en Allemagne.
Alors, qui est ce qui déraille ?
La campagne électorale prend l’avion: piqué garanti!
mars 6, 2007 on 12:36 | In Economie, Elections présidentielles 2007, Europe, France | Commentaires fermésIl est fascinant de voir à quel point le plan de restructuration d’Airbus résume presque tous les aspects de la campagne électorale: l’obligation de faire des efforts de compétitivité pour faire face à la concurrence internationale, le rôle de l’Etat, l’usage de l’argent public, le couple franco-allemand, les efforts à faire aujourd’hui pour être plus fort demain, le choix entre la vérité et la démagogie.
Sans rentrer dans de nombreux aspects déjà mis en relief par JusMurmurandi, nous voudrions aujourd’hui décerner le prix de la vrille en piqué aux 8 régions françaises, toutes PS, qui se sont proposées de prendre 5 à 10% d’EADS moyennant un maximum de 150Millions d’euros. Ceci pour, à l’instar des Länder allemands, « avoir leur mot à dire » dans ce dossier (lire, pour pouvoir défendre leurs intérêts régionaux).
Parmi les aspects ahurissants de cette proposition, visiblement plus faite pour les caméras et les projecteurs que pour une quelconque réalisation concrète:
- 5 à 10% d’EADS valent au moins 10 fois plus cher que le prix proposé par les régions. Que proposent les Présidents ? La spoliation des actionnaires? La régionalisation (on ne peut dire nationalisation) 90% en dessous du prix de marché?
- Les régions veulent imiter les Länder allemands. Pensent-ils vraiment que s’ajouter aux 4 états déjà terriblement directifs soit vraiment de l’intérêt de l’entreprise?
- Comment cette très modeste injection de capital a-t-elle la moindre chance d’influer sur la marche de l’entreprise, qui, aujourd’hui, a bien davantage besoin de compétitivité que de capitaux? Ou bien est-ce que les régions comptent que leur argent finance le plan social?
- Alors que les Présidents de région plaident tous que la hausse massive des impôts régionaux qu’ils ont mise en oeuvre est due à la décentralisation par l’Etat de nouvelles charges sans ressources correspondantes, JusMurmurandi est ravi de voir qu’ils ont chacun une cagnotte de 20 millions d’euros pour les imprévus. A moins que ce ne soit l’argent des lycées…
Berf, Jean-Luc Delarue n’est pas le seul à qui l’avion fait péter les plombs.
Y a-t-il un pilote dans l’avion???
mars 4, 2007 on 7:45 | In Economie, Elections présidentielles 2007, Europe, France | Commentaires fermésAirbus: JusMurmurandi souhaite se pencher plus en détail sur le dossier lui-même pour essayer de comprendre comment un fleuron de l’industrie européenne en est arrivé là.
Au début de sa réflexion, JusMurmurandi pensait à une série d’articles afin d’analyser les différents niveaux de responsabilités (politique, industrielle etc.) de cet échec retentissant.
Au lieu de cela, le bilan est hélas plus simple, et s’illustre par une série de questions :
- Qui a maintenu en place une équipe dirigeante plus préoccupée par son pouvoir, son égo, voire même son enrichissement personnel [ce qui reste à prouver par la justice, dont on est en droit d’espérer qu’elle ira au bout de son enquête], que par le bien fondé de la stratégie qu’elle déployait pour l’entreprise (en lançant un projet d’implantation industrielle en Chine…. alors qu’il y avait le feu à la maison mère)?
- Qui a donné le blanc seing à un projet d’avion pharaonique, avec des choix technologiques très osés, pour ne pas dire déraisonnables, en ne mettant pas en face les moyens adéquats pour un développement ordonné ?
- Qui a fait, simultanément à cet immense projet, haro sur le baudet en redéfinissant la mission même à accomplir par Airbus, jusque là avionneur civil ?
- Qui a crée un bric à brac industriel pour satisfaire en priorité des objectifs politiques et non industriels, labyrinthe compétitif lorsque la concurrence était faible, mais ô combien vulnérable lorsque cette dernière s’est remise en ordre de marche ?
- Et qui, pendant toute cette période où « tout allait bien, Madame la Marquise », s’est préoccupé de la concurrence, mot absent du dictionnaire de nos politiques, alors que Boeing n’hésitait pas à déplacer son siège social, abandonner un projet en gestation et démarrer une réorganisation aussi ambitieuse que profonde ?
A toutes ces question une réponse unique: la classe politique.
Le maintien de l’équipe dirigeante revient aux deux états partenaires européens, l’Allemagne et la France.
On espère pour la crédibilité de la justice française que l’enquête sur la vente des stocks option de Noël Forgeard and co ira jusqu’à son terme, et que si faute il y eu, la punition serait à la hauteur de la faute commise.
Accepter le projet A380, alors que les moyens requis vont durablement pénaliser Airbus pour le renouvellement des moyens et court courriers, était un choix hasardeux.
Et le fait le plus grave est que son coût et sa complexité sont déjà tellement élevés, alors même que l’A380 est le dernier survivant d’une génération désormais dépassée et remplacée par celle des avions en carbone comme l’A350 ou le 787 de Boeing.
Que la guerre des chefs était la seule véritable préoccupation de ces derniers chez Airbus, est illustré par le fait que Français et Allemands avaient des systèmes de conception assistée par ordinateur incompatibles….Mais bon qui se préoccupe de systèmes informatiques lorsque l’on consacre son temps à tirer la couverture à soi.
On connait la conséquence sur le câblage de l’A380, trop court, livré à Toulouse par les Allemands, générant des délais…. bien trop longs.
Haro sur le baudet, c’est changer la feuille de route (pendant cette même période!) d’Airbus, avionneur civil, en lui demandant de devenir avionneur civil et militaire (avec l’avion de transport A400M, de surcroit à hélices, alors que les avions civils ont tous été à réaction), rendant l’engorgement de la cellule développement d’Airbus encore plus inexorable.
JusMurmurandi rappelle à ceux qui demandent de « protéger » Airbus contre le grand satan américain qu’ils devraient se rappeler, comme le faisaient les passagers d’Air Inter qui se cognaient la tête en entrant dans les Mercure qu’elle avait été obligée d’acheter en tant que compagnie nationalisée, que la concurrence a du bon.
Le Mercure, produit par Dassault à une dizaine d’exemplaires environ, avait une porte d’accès avant trop basse, et Air Inter fut obligée de mettre des bananes en caoutchouc pour protéger ses clients (à l’époque des « usagers »); imagine t on aujourd’hui une entreprise qui puisse commercialiser des produits qui pourraient blesser ses clients? Résultat, seule Air Inter en acheta, et on sait pourquoi.
Lorsque JusMurmurandi entend le chœur des vierges glapir pour demander encore plus d’Etat, après une telle faillite de gestion, pour une entreprise aussi emblématique que couronnée de succès, JusMurmurandi se demande comment on peut encore mentir aux salariés dans de telles proportions.
L’Etat, coupable d’incompétence, doit se retirer de la gestion d’Airbus après une telle incurie; au lieu de cela, il demande des sacrifices aux salariés et, peut être aussi, aux contribuables, pour cacher son incompétence.
Quand JusMurmurandi entend ces mêmes bonimenteurs dire qu’il faut augmenter le smic à 1.500 Euro par mois, alors que le cas Airbus illustre la fragilité, l’exposition à la concurrence internationale des emplois industriels même dans un secteur de pointe comme l’aéronautique, JusMurmurandi s’insurge.
Le 6 mars prochain, toujours en quête de prises de position courageuses et clairvoyantes, Ségolène Royal annonce qu’elle va demander un moratoire pour le plan Power 8 à Angela Merkel, comme elle l’a fait pour…. Aubade.
Le Poitou Charentes et l’Europe, même combat ?
Plus sérieusement, Mme. Royal travaille-t-elle pour Boeing?
En face du droit au travail, le devoir d’employer?
mars 4, 2007 on 11:43 | In Economie, Elections présidentielles 2007, Europe, France | Commentaires fermésAirbus est décidément un dossier paradoxal. Toute la gauche dénonce avec force l’état où les choses en sont arrivées, et jure que, s’ils étaient au pouvoir, un « état fort » restaurerait l’âge d’or passé.
En même temps, on a vu un manager fraîchement nommé, Christian Streiff, élaborer le plan de restauration de la compétitivité à l’été 2006. Et rien hormis le départ de Christian Streiff, écoeuré par tant d’inaction, n’a pu intervenir avant mars 2007. Pourquoi? Parce que les Etats français et allemands n’ont pu se mettre d’accord sur les mesures à prendre. Et que l’Etat anglais a dit que tout désengagement du Royaume Uni entraînerait l’annulations des commandes de l’Etat anglais.
Ce que cela montre, au scandale de JusMurmurandi, est que pour les Etats, seul compte le nombre d’employés et la paix sociale. Comme si la seule mesure d’une entreprise pour un Etat, c’est combien elle peut servir à payer d’impôts, de charges sociales, et à bonifier les statistiques de l’emploi.
Ces entreprises emploient et embauchent et contribuent massivement aux finances de l’Etat, personne ne leur en sait gré, chacun considère que c’est normal. Mais qu’une entreprise veuille alléger la barque, même si cela permet de la consolider pour prendre demain de nouveaux marchés, et tous de crier haro sur le baudet et la charger de tous les péchés d’Israël.
En somme, les entreprises ont le devoir d’employer, quelle que soit leur situation. Les clients? Quelle importance! Les concurrents? Un détail…
Le résultat: Airbus vient de suspendre le développement de son A380 en version fret, avec un coût de 20 commandes annulées. Combien de milliers d’heures de travail perdues? Combien d’efforts partis en fumée? Combien de milliards de dollars pour Boeing sur le marché des gros porteurs où il est désormais sans concurrence? Mais personne pour voir que c’est là une vraie mauvaise nouvelle, annonciatrice des lendemains qui pleurent. Parce que demain ne compte pas, si on a la paix aujourd’hui.
C’est la formule célèbre: « après moi le déluge » de Louis XV s’applique à plein, et on sait à quel point il eut raison. En tout cas, pour Airbus, comme pour toute entreprise française qui a le malheur de vouloir soigner sa compétitivité, l’avenir, ce ne sera pas le déluge de nouvelles commandes.
Alcatel, Airbus, Rover et les autres….
février 28, 2007 on 11:48 | In Economie, Europe, France | Commentaires fermésDominique de Villepin reçoit Serge Tchuruk pour discuter des conséquences en France du plan de réduction d’emplois d’Alcatel Lucent.
JusMurmurandi demande quelles sont ses compétences pour discuter d’un plan social: depuis sa sortie de l’ENA, il n’a jamais fait de passage en entreprise (et les stages de ce type ont été supprimés pour ceux qui n’en sont encore que des élèves…preuve s’il en est qu’il faudrait préserver ces esprits « purs » d’une diabolisation certaine par le Grand Capital); les entreprises encore dirigées par l’Etat ont une rentabilité, si tant est qu’elle existe, nettement inférieure à leurs homologues privés. Sans parler de situations bilancielles quelques fois vertigineuses….
Mais on a trop longtemps habitué les Français à un discours où l’Etat est omniprésent, même si un certain premier ministre avait déclaré en sont temps que l’Etat ne pouvait pas tout (Lionel Jospin…). Aujourd’hui, Ségolène Royal se targue d’intervenir dans des dossiers comme Aubade.
Pendant ce temps, Tony Blair, modèle théorique et surtout éphémère de Ségolène Royal, a décidé de laisser faire « la nature », jugeant que Rover n’était pas sauvable et n’est pas intervenu pour mettre cette entreprise sous perfusion étatique. Avec 50.000 emplois directs et indirects concernés.
Imaginable en France?
Entre temps, les discussions, les négociations au sujet de la réorganisation d’Airbus se déroulent entre Angela Merkel et Jacques Chirac……
L’Europe, l’Europe, l’Europe!
février 28, 2007 on 7:57 | In Economie, Elections présidentielles 2007, Europe, France, International | Commentaires fermésUne étude très sérieuse de la compagnie d’assurance allemande Allianz délivre une nouvelle aussi inattendue que réjouissante: l’Union est en voie de réussir l’objectif défini par l’agenda de Lisbonne en 2010: faire de l’Union la zone économique la plus compétitive au monde en 2010.
Au moment où les candidats à l’élection présidentielle rivalisent d’affirmations suivant lesquelles la France est en crise profonde, au moment où les Français ont le sentiment que la mondialisation déferle sur eux telle un tsunami, au moment où tous prédisent que l’avenir sera indien ou chinois, une telle affirmation a de quoi stupéfier.
C’est pourquoi JusMurmurandi voudrait rappeler quelques faits élémentaires:
- les évènements ne sont pas forcément identiques à la perception que les gens en ont. Ainsi les Français ont-ils vraiment conscience que le chômage baisse depuis des mois de façon significative?
- l’Union Européenne a suscité bien des scepticismes en se donnant ce but si ambitieux à Lisbonne. Il faut lui donner acte de cet embryon de succès sur une route vitale. Ainsi 10 millions d’emplois ont été créés en 7 ans de croissance lente… un chiffre formidable
- Sans l’Europe, aucun pays isolé n’aurait entrepris les réformes qui les mettent sur la bonne voie. Ni la maîtrise des dépenses publiques, ni aucune autre réforme douloureuse.
- Mais la France, elle, fait moins bien que la moyenne, passant de la 6e à la 9e place, pendant que l’Allemagne passait de la 9e à la 6e place.
- Compte tenu du niveau de vie élevé des Européens, et de leur désir légitime de le conserver, cette bataille de la compétitivité mondiale, et tout ce qu’elle requiert pour la gagner, à commencer par l’éducation, est vitale. Il n’y a pas d’autre voie.
Bref, ce n’est pas de trop d’Europe dont la France souffre, mais de pas assez de cette Europe-là. Citoyen de la zone économique la plus compétitive du Monde, n’est-ce pas un bel héritage à laisser à nos enfants? Pourquoi aucun candidat ne le dit-il? Parce que les Docteurs-Tant-Pis sont plus éligibles que les Docteurs-Tant-Mieux? Parce que les trains qui arrivent en retard sont plus intéressants que ceux qui sont à l’heure? Serions-nous le peuple le plus masochiste du monde?
Où est passée l’Europe?
février 19, 2007 on 11:50 | In Elections présidentielles 2007, Europe, France | Commentaires fermésJusMurmurandi a trop protesté contre les abus de langage dans cette campagne électorale, depuis les mots qui n’existent pas jusqu’aux expressions vides de sens, pour ne pas protester contre l’absence d’un mot clef de notre univers politique: l’Europe
- Alors que 60% des textes de lois votés en France sont la simple transcription de lois et directives de Bruxelles, la seule mention de l’Europe dans cette campagne est « il faudra renégocier avec Bruxelles ». Comme si l’Europe, ce n’était qu’un empêchement de faire ce que nous, bons Français, voudrions faire…
- A ceux qui attribuent par exemple à l’Euro une accélération de l’inflation, JusMurmurandi rappelle que la monnaie en elle-même n’est pas un agent économique. Que, si donc inflation il y a, ce sont des entreprises et des consommateurs qui en profitent ou en pâtissent. Et que donc l’Euro et l’Europe sont à mettre au centre de nos préoccupations.
- A ceux qui trouvent que la France n’a plus l’influence d’auparavant au sein des institutions européennes, JusMurmurandi rappelle que les partis et eurodéputés français ont choisi l’exception française de ne pas appartenir aux grandes formations de députés européens puissantes au Parlement européen, préférant faire à Strasbourg de la politique franco-française, et de faire des élections européennes des tests électoraux franco-français
- A ceux qui pensent que la phase de construction européenne est largement achevée, JusMurmurandi rappelle que l’échec de la ratification du traité de constitution européenne laisse l’Europe avec un ensemble institutionnel très peu efficace, et pas adapté à une Union de près de 30 pays membres.
- A ceux qui pensent que l’Europe n’est plus un thème électoral populaire, JusMurmurandi rappelle que c’est la conséquence d’avoir fait de l’Europe le bouc émissaire de tous les soucis français des 30 dernières années.
Combien de temps faudra-t-il attendre pour qu’un enfant français demande: « dis-moi, papa, c’est où, l’Europe? »
L’industrie automobile en France-Bruxelles va-t-elle aller jusqu’à subventionner les délocalisations??
janvier 25, 2007 on 12:43 | In Economie, Europe, France | Commentaires fermésDans un précédent blog de décembre, JusMurmurandi vous informait que la baisse de la production automobile des constructeurs français était nettement supérieure en France à ce qu’elle est dans le reste du monde.
On apprend aujourd’hui que le Ministre du travail, Gérard Larcher, a demandé au Fonds européen d’ajustement à la mondialisation nouvellement créé une subvention de 500 millions d’Euro pour le secteur automobile français.
Est-ce pour que Bruxelles [les contribuables européens] paye[nt] la délocalisation silencieuse en cours, et par conséquent les suppressions d’emplois européens de ces constructeurs?
Va-t-on arriver à une situation comme on l’a vue pour Péchiney où la Commission européenne avait refusé la fusion d’égal à égal entre Alcan, Péchiney et AlGroupe (ex Alusuisse) pour voir quelques mois plus tard Alcan mettre la main sur Péchiney et supprimer les postes doublonnés…en Europe?
Directive Bolkestein, plombier polonais et photographe péruvien…
janvier 9, 2007 on 4:59 | In Europe, International | Commentaires fermésJusMurmurandi se réjouit que Jaime Razuri, le photographe péruvien de l’AFP enlevé à Gaza, ait été libéré.
Mais nous ne pouvons pas nous empêcher de nous poser la question suivante:
Alors qu’il y a encore quelques mois, la Directive Bolkestein créait un émoi considérable dans la classe politique au motif qu’elle allait permettre au célèbre « plombier polonais » de prendre la place de Français afin d’accomplir la même mission qu’eux pour un salaire moins élevé, on est en droit de se demander pourquoi personne ne se soit ému que l’AFP emploie un photographe péruvien (pas pour JusMurmurandi en revanche, pour qui la question ne se pose pas): était ce parce qu’il était photographe et non plombier, ou péruvien et non polonais, ou peut être les deux ??
T.V.A = Taxe sur la Vigueur Allemande
janvier 6, 2007 on 9:40 | In Economie, Elections présidentielles 2007, Europe, France, International | Commentaires fermésL’économie allemande est repartie avec une croissance soutenue, des efforts majeurs ayant permis au pays de surmonter l’invraisemblable charge de la mise à niveau occidental de l’Allemagne de l’Est (17 millions d’habitants).
Restait un seul problème: un déficit budgétaire important, grosso modo comparable à celui de la France.
Alors qu’en France la seule réponse à ce problème de la part de politiciens, de droite comme de gauche, est que la croissance future paiera pour les faiblesses d’aujourd’hui (et de demain quand on voit les ahurissantes promesses électorales de tous bords, qui n’engagent que ceux qui les croient), la chancelière allemande Angela Merkel, première chancelière femme, et première personne à occuper ce poste issue de la partie orientale de l’Allemagne, a pris le taureau par les cornes.
A partir du 1e janvier, elle a relevé la TVA allemande de 3 points, annulant d’un coup le déficit.
Elle ne craint pas d’asphyxier le reprise, fondée sur la vigueur d’exportations manufacturières plus que sur la consommation, contrairement à la France, dont l’industrie fond comme neige au soleil sous le choc des délocalisations et autres globalisations.
Qui semblent s’arrêter à la frontière sur le Rhin comme autrefois le nuage de Chernobyl en sens inverse…
En attendant, que manque-t-il à nos politiciens pour, eux aussi, régler enfin le sempiternel problème du budget de la dette, qui empoisonne le présent et grève l’avenir?
A regarder Mme Merkel et ses décisions courageuses, il leur manque probablement de bons sous-vêtements est-allemands…