Le grand Barnum

octobre 17, 2011 on 8:43 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 Comments

Ça y est, la rue de Solférino a enfin accouché de son candidat.
La presse,majoritairement de gauche au cas où on ne l’aurait pas remarqué, n’a quasiment parlé que de cette campagne au cours des dernières semaines. Au mépris de l’actualité autrement plus pressante que cette candidat-parade.

Mais au fond de quoi a t elle parlé?
Du programme des candidats ? Pas vraiment puisque, en théorie, le PS a déjà son programme.
Quelques petites variantes d’une personne à l’autre, pour savoir comment caresser les Français dans le sens du poil en dépensant un argent que le pays n’a pas. Contrats aidés, augmentation du budget de la culture (comme si cela empêchait les Français de dormir que de ne pas l’augmenter) sans préciser à quoi cela va servir, les candidats ont fait feu de tout bois pour ces primaires.

Réputées « citoyennes », elle n’en ont que le nom, comme nombreux pays africains se disent « démocratiques ».
Pour commencer, elles ne respectent pas le code électoral national, en admettant des citoyens étrangers et des mineurs.
Rien que cela.
JusMurmurandi passe sur le fait que l’un des finalistes est arrivé à son poste par tripatouillages électoraux, pour lesquels aucune objection n’a été soulevée, à quelque moment que ce soit.

Qu’à cela ne tienne, le PS a son candidat.
On l’a déjà dit, hormis battre Sarkozy, vacuité totale ou presque.
Mais revenons sur la personne sortie des urnes puisque lui même veut se démarquer personnellement du Président, qui n’est pas candidat à l’heure où nous écrivons ces lignes.
Il se qualifie d’homme « normal ».

JusMurmurandi doit il comprendre que ceux qui ne sont pas énarques ne sont pas des hommes normaux, ou bien est ce que les études ne sont pas le discriminant hollandien de la « normalité » ??

Comme nous l’avons déjà rappelé dans nos colonnes, Hollande a déclaré qu’il n’aime pas les riches, soit les personnes qui gagnent plus de quatre mille Euro par mois. Il en gagne le double, au moins. Ne pas s’aimer définit il la normalité hollandienne ??

JusMurmurandi a été très impressionné de voir qu’il a réuni autour de lui tous les débarqués du premier tour, Montebourg le dé-mondialiste compris. En 2007, ce dernier déclare que le grand point faible de la candidate de la rue de Solférino, c’est sa moitié, c’est à dire Hollande. A t il fallu bien des oeillades afin que le grand Arnaud se rallie à ce point faible…
Un grand Barnum, JusMurmurandi le répète.

Hollande, qui a partagé l’essentiel de sa vie avec Me, Royal, larmoyante du haut de son même pas 7% du premier tour. « Don’t crack under pressure » dit une publicité pour des montres. A moins qu’il ne faille pleurer devant les caméras lorsque l’on reçoit une déculottée électorale pour être un candidat « normal » à la présidence de la République ??

Le plus drôle, c’est que l’on n’entend plus rien sur une supposée campagne d’écoute sur la nouvelle femme qui partage la vie du candidat socialiste. Même pas le fait qu’elle travaille pour Direct 8 en tant que journaliste. Direct 8, la chaine récemment vendue à Canal + par l’un des plus brillants capitalistes français.
Celui qui vient aussi de remporter le marché de la ville de Paris pour Autolib’.
Vincent Bolloré.
Faut il donc piétiner ses plus intimes convictions pour assurer ses revenus afin d’être un candidat « normal » ?? On parle tout de même du poste de chef de l’Etat….

Cela étant dit, si Francois Hollande n’a occupé aucune fonction ministérielle à ce jour, il ne faut pas lui en tenir rigueur. On peut parfaitement imaginer qu’entre sa vie avec Ségolène Royal et les interviews de sa deuxième compagne, il a du ramasser quelques miettes pour avoir une vague idée de comment ça se passe. Comme tout homme « normal ».

Là où JusMurmurandi trouve la presse légère (c’est une première…), c’est lorsque rares ont été ceux qui se sont penchés sur les faits d’arme de l’homme normal.
Probablement pas équipés de loupes car c’est au moins ce qu’il faut pour les trouver, on constate que Francois Hollande a dirigé le PS pendant douze longues années. Et que son bilan est anormalement médiocre. Aucune élection majeure de gagnée au cours de ce duodecennat.

Président du département de France le plus endetté depuis plusieurs années, la situation financière de ce dernier s’est anormalement dégradée au point que l’Etat soit récemment venu à la rescousse. Est ce bien normal ??

Enfin et pour conclure ces quelques lignes, quoi de plus normal que de terminer par l’état d’épuisement du candidat, simplement au terme de la campagne des primaires….Aphone en fin de semaine dernière, comment fera cet homme qui se dit normal pour tenir le choc de la campagne présidentielle, la vraie?
Et s’il venait à été élu, pourra t il tenir le choc d’un quinquennat normal ?

Pour JusMurmurandi, la réponse est claire. La France a besoin d’autre chose de plus que d’un demi sel à la tête du pays, particulièrement en cette période économique difficile. Bref, elle a besoin de plus que d’un homme qui se dit « normal ».

L’honneur perdu de DSK…et mille autres petits silences déshonorants…

octobre 16, 2011 on 10:23 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les faits, quels qu’ils aient été, sont prescrits d’après la police. L’agression à laquelle, selon le procureur, Dominique Strauss-Kahn, s’est livré sur Tristane Banon ne peut être poursuivie. Sauf à ce qu’une nouvelle plainte aboutisse à une autre qualification pénale qui, si elle était plus grave, pourrait encore l’être.

Quels que soient les faits, c’est à dire jusqu’où l’agression a été -ou non- ce jour-là, seules deux personnes le savent vraiment. Ce qui est vrai aussi de ce qui s’est passé dans la fameuse suite de l’hôtel Sofitel

Mais une chose est désormais sûre. Quand DSK a commencé par dire qu’il ne s’était rien passé avec Tristane Banon et a porté plainte pour diffamation, il mentait, et c’était infâme. Il a ensuite avoué qu’il avait tenté de l’embrasser contre son gré. C’est ça, rien? Ou encore, c’est rien, ça?

Cela éclaire d’un jour cru son affirmation invraisemblable que ce qui s’est passé à New-York n’était ni tarifé ni contraint. Comment croire que Nafissatou Diallo, rencontrant de façon inattendue cet homme inconnu qui sort nu de sa salle de bains ait été prise de désir comme frappée d’un coup de foudre et lui ait fait une gâterie?

Et, face à Tristane Banon comme face aux autres à qui il a menti, aucune expression de regret, d’excuses. Rien.

Mais, pour JusMurmurandi, l’essentiel n’est pas là. Il est dans le silence, qui, même aujourd’hui, accueille cette affirmation fracassante du parquet, que DSK a véritablement franchi les limites et agressé.

Car il suffit de regarder non pas Tristane Banon dans sa célèbre vidéo où elle dévoile, pour la première fois et par surprise, ce qui lui est arrivé. Il faut regarder les autres convives. Pas un pour s’étonner, s’indigner, se révolter, la traiter de tous les noms. Pas un qui parle de mythomanie, de complot ou de guet-apens. Certains, au contraire, opinent et en rajoutent.

Tous savaient.

Tristane Banon ajoute que l’affaire est remontée jusqu’au premier secrétaire du PS. Lequel a commencé par clamer qu’il ne s’était rien passé (air connu!) pour maintenant dire que « ce n’était pas une affaire du PS, mais une affaire privée ». Sacré François Hollande, que cela ne gênait visiblement pas de frayer avec un homme qui se livrait, avec le concours du silence de tous, à de tels assauts en toute impunité.

Sans en faire une montagne, et laissant DSK à son enfer, car il semble qu’il soit maintenant entendu pour une autre affaire, celle d’un hôtel de Lille qui aurait fourni des prostituées, y compris mineures, JusMurmurandi voudrait juste poser une question.

Le PS semble englué dans des histoires pour le moins moches, genre Guérini et le grand banditisme à Marseille, et DSK et les femmes, ce qui met directement en cause François Hollande.

Et la presse ne parle que de celles de la droite, genre les porteurs de valise de Chirac et Villepin, rapportées sans aucune preuve par Bourgi. Ou l’affaire Karachi, où tout le monde cherche les rétro-commissions et personne qui a tué et fait tuer les 12 français.

Cela rappelle 1981, quand la presse se passionnait pour quelques diamants industriels donnés par Bokassa à Giscard et oubliés dans un tiroir, dont on avait fait un fabuleux trésor. Et pendant ce temps là, le passé d’extrême droite de Mitterrand, avec chahut anti-sémite et décoration par Pétain, était pudiquement passé sous silence…

Et dans le même temps, cette même presse exige de pouvoir participer au viol de la loi que constituent des fuites de secrets, et hurle que le pouvoir met à bas la Constitution quand elle en cherche la source…

Oui, vraiment, Roger Salengro est mort pour rien. Que ceux que cela intéresse encore regarde ce qu’être de gauche voulait dire à l’époque….

Le pain blanc

octobre 14, 2011 on 9:48 | In Elections présidentielles 2012, France, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le PS se sent le vent en poupe. Porté par le temps que les médias lui ont donné au titre de la campagne des primaires, son candidat, que ce soit François Hollande ou Martine Aubry, est largement donné gagnant face à Nicolas Sarkozy dans 8 mois.

Le problème, c’est qu’il reste 8 mois. Comme ils doivent souhaiter que l’élection ait lieu tout de suite…..

Parce que ces 8 mois ne seront pas un long fleuve tranquille, loin s’en faut. D’abord il faudra rassembler le PS, dont les différentes sensibilités, de Valls à Montebourg, ne sont pas plus homogènes que celles de l’UMP. Imaginons que, contrairement à 2007 où les « éléphants du parti » avaient clairement manqué à Ségolène, cela soit fait.

Ensuite il faut un programme. Dire qu’on va battre Sarkozy n’est pas, à soi seul un programme suffisant, et cela se voit de plus en plus. Ainsi dire qu’on va créer des postes d’enseignants en économisant sur les redoublements (Hollande), ou qu’on va réduire les dépenses de l’État en réduisant les niches fiscales (Aubry) montre une réelle indigence de la pensée politique. A un moment, qu’ils tentent de retarder le plus possible, il faudra bien qu’ils sortent du bois. Et il ne faut pas oublier à quel point, en 2007, Sarkozy a montré qu’il connaissait parfaitement, JusMurmurandi a envie de dire, impitoyablement, ses dossiers.

Enfin il va falloir négocier des alliances. Seul, le PS n’y arrivera pas. Il faudra s’acheter l’alliance verte, et Eva Joly a déjà dit que sortir du nucléaire était le préalable indispensable. Une sortie à plusieurs centaines de milliards, dont on ne peut que se demander d’où ils viendront, en temps de crise et de montagne de dettes.
Et puis il y a le tonitruant front de gauche de Jean-Luc Mélenchon, dont la capacité à accepter les compromis n’a pas l’air le point fort.

Si Joly et Mélenchon en restent là, soit le PS va devoir gauchir substantiellement son programme, et risquer de dire adieu aux votes du centre, ce qui scellerait sa perte, soit le PS prend le risque de ne pas mobiliser ceux qui, à gauche, pensent que la droite et une gauche modérée sont « bonnet blanc et blanc bonnet ».

Et ensuite, il y aura ces délicieuses batailles d’investitures fratricides pour les législatives. Quand on lit que Hollande vient de déclarer « qu’il ne prendra pas DSK parce qu’il faut un gouvernement de renouvellement », on ne peut s’empêcher de se dire que cela promet bien des déçus dès à présent…

Oui, vraiment, JusMurmurandi conseille à Hollande, déjà aphone hier soir (!), et à Aubry de savourer le temps qu’il leur reste d’ici dimanche. Ils risquent d’en avoir bientôt la nostalgie….

François Hollande
Martine Aubry

Notre Président qui est aux cieux

octobre 12, 2011 on 9:06 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 Comment

Un ami de JusMurmurandi nous écrit.
Voici sa lettre.

La vie politique a bien changé en 30 ans… Imaginez simplement ce que les médias et la classe politique feraient si aujourd’hui …

Notre Président organisait un faux attentat (l’Observatoire) pour tenter de se faire élire,

Notre Président entretenait sa maitresse et sa fille adultérine cachées dans les palais de la République

Notre Président se rendait chaque Noël sur les bords du Nil aux frais de l’Etat,

Notre Président faisait racheter la société d’un ami (Vibrachoc) par une société d’état pour 5 fois sa vraie valeur,

Notre Président faisait lire durant 8 ans et plus des rapports de santé totalement faux et mensongers,

Notre Président ordonnait à ses sbires policiers d’inventer une histoire de terroristes à Vincennes,

Notre Président obligeait la France à dévaluer 3 fois de suite en quelques mois,

Notre Président laissait un de ses proches se suicider avec un 357 Magnum à l’ Elysée,

Notre Président affirmait qu’il ne savait rien sur la destruction à l’explosif d’un bateau en Nouvelle Zélande, accomplie en fait par les services secrets français,

Notre Président mettait sur écoute sans justification plus de 150 Français, y compris acteurs et journalistes,

Notre Président affirmait à la TV face à des journalistes belges (des vrais) qu’il n’avait jamais commis ce forfait,

Notre Président laissait son ex-premier ministre se suicider un dimanche après midi,

Notre Président laissait augmenter la dette de la France de plus de 250 % durant son « règne »,

On a une vraie tendance à oublier le passé…et ceux qui ont été des proches de cette époque sulfureuse, heureusement révolue, et que l’on retrouve encore et toujours en politique aujourd’hui…

Nicolas Sarkozy est-il Steve Jobs ?

octobre 7, 2011 on 10:00 | In Best of, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Avec un titre comme cela, il est certain que JusMurmurandi va redorer les galons de son cri de guerre, à savoir « poil à gratter de l’actualité » !

Avant d’entrer dans le vif du sujet, précisons qu’il existe une ressemblance indéniable en ce qu’ils sont nés la même année, 1956, et que la disparition de l’un fera peut-être réfléchir l’autre quant à ses choix futurs.

Dans la vidéo que nous avons mise en ligne, il apparait plusieurs choses venant de Steve Jobs.

Primo, que la vie est faite de choix. Or Nicolas Sarkozy, qui ne s’est pas encore prononcé sur son éventuelle candidature à un deuxième mandat, est par conséquent à la veille d’un choix important, pour lui, pour la majorité présidentielle, pour le pays. Ce d’autant plus qu’il s’apprête à accueillir un nouvel enfant.

Deuxio, Jobs exhorte les jeunes diplômés à vivre une vie de passion, d’enthousiasme, sans compromis.
Aujourd’hui encore et toujours, lorsque l’on consulte l’emploi du temps du chef de l’État, il est incontestable qu’il vit pied au plancher. Deux jours pour visiter les pays du Caucase cette semaine, ou encore le fait qu’il aura visité la quasi totalité de départements français à l’issue de son premier mandat. Du saupoudrage ne manqueront pas de dire ses détracteurs, mais le temps présidentiel est compté.
Comme l’est celui de tous les mortels que nous sommes, et Jobs l’avait particulièrement bien compris lorsque le docteur lui annonça son cancer du pancréas en 2004.

Tertio, Jobs s’est voulu un agent du changement. « voulez vous vendre de la boisson sucrée ou changer le monde? » aurait il demandé à John Sculley pour le convaincre de rejoindre Apple ?
Lorsqu’il attaque la Libye, avec le blanc-seing de l’ONU, se rend en Géorgie pour ramener Saakashvili à la raison face à Poutine et éviter la poursuite de la guerre, ou encore fait passer le traité européen de Lisbonne, Nicolas Sarkozy veut changer le monde.

Pour ce qui est de la réforme des retraites, ou de l’autonomie des universités, il se contente de changer la France :-) .

Enfin, dernier enseignement que JusMurmurandi tire de ce discours de 2005 à Stanford, c’est lorsqu’il parle du fait qu’il a beaucoup appris et bénéficié du fait que le Sculley en question l’ait viré de chez Apple…pour y revenir triomphalement quelques années plus tard et lancer une suite de produits et d’activités devenus des marqueurs durables de notre vie ( iPod, iPhone, iPad sans oublier le studio de cinéma Pixar).

Sarkozy y pensera-t-il avant de décider de se représenter ou non ?

Il y a des noms qui en disent long…

octobre 6, 2011 on 11:38 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il y a des noms qui sonnent, qui claquent comme des programmes, comme des vocations. Ainsi, comment s’étonner que Éric Aumonier soit aujourd’hui évêque (à Versailles)? Ou que Salvatore Sirigu, avec ce prénom qui signifie « sauveur » ou « sauveteur » soit le gardien de buts du PSG?

Lui, il s’appelait Jobs. Comme des emplois. Et des emplois, il en a non seulement créé chez Apple et Pixar, mais aussi dans toutes les activités que ses innovations géniales ont créées ou stimulées. Des centaines de millions de gens écoutent de la musique, surfent sur Internet ou font tourner des applications qui n’ont rien à voir avec de la téléphonie sur leur iPhone, tout ceci différemment parce que Steve Jobs est passé par là. Sans compter tous ceux qui utilisent des produits concurrents qui ont « repris » sous une forme ou une autre tout ou partie de ces innovations.
Et quand Barack Obama dit que le principal problème des États-Unis est « qu’il n’y pas pas assez de jobs », JusMurmurandi se dit qu’il aurait pu mettre une majuscule à Jobs, qui, s’il y en avait plus d’aussi géniaux que lui, auraient réglé le problème des jobs (emplois).

Hollande. Vous vous souvenez de la publicité qui disait « Hollande, l’autre pays du fromage ». Quiconque a vu François Hollande au débat des primaires socialistes, dans l’un des rares moments où il a avancé une proposition concrète, dire qu’il n’y avait aucun problème de financement pour des dizaines de milliers de professeurs supplémentaires, puis affirmer que ce pourrait être financé avec des économies le coût des redoublements, doit se dire que le fromage, Hollande connaît. De préférence le fromage à destination des électeurs socialistes, bien sûr.

Et si vous pensez que dire le PS est vraiment le parti du fromage, tant il envisage de distribuer comme si le financement de ses promesses était, une fois de plus, laissé à la droite, les emplois aidés par centaines de milliers (Martine Aubry), et les professeurs supplémentaires par dizaines de milliers (Hollande) et la retraite à 60 ans à taux plein (Royal), n’oubliez pas le nom du tout nouveau président socialiste du Sénat. A ce titre, c’est le deuxième personnage de l’Etat.

Il s’appelle Bel. C’est pas un beau nom de fromage, ça? Surtout quand on sait que le fromage le plus connu des fromageries Bel, c’est la Vache qui Rit. Tout un programme…

Qui perd gagne ?

septembre 29, 2011 on 2:48 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 Comments

1981, Valéry Giscard d’Estaing, Président de la République sortant est donné gagnant dans tous les sondages contre son concurrent François Mitterrand.

1988, Raymond Barre est le chouchou des sondages, François Mitterrand est réélu.

1995, Édouard Balladur est le grand favori contre Jacques Chirac. Il n’atteint pas le deuxième tour.

2002, Lionel Jospin fait course en tête contre Jacques Chirac, marqué par une cohabitation désastreuse. Il est éliminé au premier tour.

2007, l’heure de la revanche a sonné, Ségolène Royal va venger toutes les défaites de la gauche depuis 12 ans. Patatras, elle est battue avec 6 points d’écart par Sarkozy.

Aujourd’hui où la presse, dans sa majorité, fait des gorges chaudes sur les très médiocres sondages du Président de la République, que faut il en conclure (si l’on peut conclure quelque chose…) ?

Parce qu’un fait est certain, les patates chaudes se succèdent, et toutes les bouches à feu journalistiques de gauche sont tournées vers l’Elysée, histoire de tenter un remake de l’affaire des diamants…

Tandis que les joutes verbales se poursuivent avec les primaires socialistes, il reste une question, sans importance il est vrai, qui n’a pas encore sa réponse.

Et si Nicolas Sarkozy ne se représentait pas ?

Et si, finalement, il décidait de profiter de la vie, avec des conférences grassement payées, comme son ami Tony Blair, histoire de rester comme un recours en 2017, et casser les pieds de Copé ou Fillon qui s’y verraient certainement bien, ou encore d’enfiler les bottes de Herman Van Rompuy lorsque celui ci arrivera en fin de mandat et de donner un vrai sens à la Présidence du Conseil Européen ?

A tous ceux qui critiquent Nicolas Sarkozy, qui ne peuvent pas le voir en peinture, imaginons la France entre les mains habiles de Madame 35 heures ou de François « je n’aime pas les riches » Hollande.

Qui est ce qui perd ? Qui est ce qui gagne ?

Le mystère de l’Atlantide, 2000e post de JusMurmurandi

septembre 25, 2011 on 7:13 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 1 Comment

Qui ne connaît l’Atlantide? Ce continent mystérieux, où tout est amour et douceur, savoir et beauté… mais qui finit tragiquement, dans une catastrophe qui en anéantit jusqu’à la trace. Il faut dire que, pour le trouver, il y a en tout et pour tout 3 lignes dans Platon, ce qui, pour tout un continent et une civilisation, ne fait pas beaucoup.

Mais écrivains et cinéastes se sont régalés de ce thème, multipliant les hypothèses et les reconstitutions. Donc certaines farfelues, comme le pasteur allemand Spanuth, qui situa l’Atlantide sur l’ile de Helgoland, en mer du nord, une région totalement ignorée des Grecs du temps de Platon. Sauf que des plongées au pied des falaises (j’allais écrire fadaises!) du caillou allemand révélèrent de très inattendues ruines englouties…

L’hypothèse la plus couramment admise, pour autant que l’on pense que l’Atlantide ait bel et bien existé et pas « seulement » représenté pour Platon une représentation symbolique d’une République idéale, est Santorin, une grande île grecque détruite au XVIe siècle avant JC par l’éruption minoenne, qui ravagea tout l’est de la Méditerranée.

Quel rapport avec JusMurmurandi, me direz-vous? Une catastrophe qui ravage une civilisation, dont on s’aperçoit a posteriori, qu’elle était « idéale »… qui affecte le climat, qui se refroidit et s’obscurcit pendant des années? Qui a lieu en Grèce? Vous ne voyez toujours pas le rapport avec ce que la presse rapporte tous les jours?

Si DSK a fait preuve d’un rare cynisme en affirmant « qu’il fallait prendre sa perte sur la Grèce », alors qu’en tant que directeur général du FMI il avait lutté pour le contraire, il n’avait pas tort. Pas tort personnellement, car tout valait mieux que de devoir parler du sujet pour lequel TF1 l’avait invité, son « affaire ». Pas tort non plus car il semble bien que la faillite de la Grèce soit devenue non seulement inévitable, mais souhaitable.

Souhaitable car les Grecs, fondamentalement, n’ont pas compris où ils en sont, et ce qui les attend. De ce fait, ils ne sont pas prêts à faire les efforts nécessaires pour donner à l’Europe la moindre raison de les aider à se sauver. Ils pensent que de « bonnes vieilles » manifs vont faire plier leur gouvernement comme toujours depuis 60 ans. Sauf que le gouvernement n’y peut plus rien, et qu’à force de ne rien faire, la Grèce est maintenant à moins de 30 jours de ne plus avoir d’argent.

Qu’est-ce que cela veut dire concrètement? En fait, personne ne le sait, car jamais un État souverain n’a fait faillite sans disposer de se propre monnaie, mais JusMurmurandi peut avancer ceci pour vous en donner une idée.

L’État grec n’aura plus l’argent nécessaire au paiement de ce qui est du. Que ce soient les intérêts de sa dette ou les salaires et retraites des fonctionnaires. Le jour où il fait défaut, car il ne peut pas imprimer des billets en euros, ce qu’il aurait pu faire en drachmes, tous les créanciers de la Grèce doivent passer les dettes de la Grèce en pertes. Ce sera douloureux pour les banques occidentales, mais pas plus. En revanche, toutes les banques grecques seront instantanément en faillite, ruinant l’économie grecque et les épargnants. Bien sûr, la Grèce va nationaliser ses banques, comme l’ont fait les États-Unis ou la Grande Bretagne en 2008-2009, mais, vu qu’elle sera en faillite, cela ne va pas rétablir la confiance et redémarrer le crédit interbancaire, indispensable pour qu’une banque existe.

A partir de là on est dans un scénario apocalyptique. Plus de commerce, une économie d’urgence fondée sur le troc, en attendant que « quelque chose » soit mis en place. Et une émigration massive pour trouver à l’étranger un travail qui paye et permette de renvoyer au pays de quoi faire vivre la famille. Et des millions de gens qui dépendront d’une hypothétique soupe populaire pour ne pas mourir de faim en pleine rue et en pleine vue de rares touristes encore venus voir l’Acropole…

Et des lendemains aussi gris et tristes que de devoir continuer ou recommencer à vivre sur une terre ravagée par un cataclysme

Avec un risque de contagion à d’autres pays « mal partis ». Les petits, pas trop dangereux, le Portugal et l’Irlande, et aussi le spectre qui hante les nuits de nos dirigeants, l’Italie, ses 1600 miliards d’euros de dettes et ses folies berlusconiennes…. et les souvenirs du sac de Rome par les Barbares, puis la chute de l’Empire romain… l’Antiquité toujours….

Voici un post peu optimiste. Il se trouve que c’est le 2000e de JusMurmurandi, qui n’imaginait pas au début devoir jouer au prophète de malheur. Merci à vous toutes et tous qui nous lisez, sans qui ce blog serait arrêté depuis longtemps, ce qui nous aurait privé de nombreuses occasions de rire, de nous moquer, d’ironiser, de tourner en ridicule, de pleurer aussi, de prier. Bref, de ce qui s’appelle vivre…

Le donneur de leçon

septembre 18, 2011 on 11:01 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 Comment

Les Ministres des finances de la zone euro étaient réunis en Pologne, à Wroclaw, vendredi dernier.

Pour une fois, le secrétaire d’Etat au Trésor américain, Tim Geithner, était invité à cette réunion.

Tout ce petit monde est bien entendu en effervescence étant donnée la situation grecque.

Là où JusMurmurandi est vraiment interloqué, c’est lorsque qu’il entendu les propos de M. Geithner qui encourage les autres membres de la zone euro à dépenser plus pour augmenter la relance. (on serait presque cru sur le plateau de France2 vendredi soir, lors du débat des candidats socialistes :-) ).

Pourquoi cet étonnement face à cette exhortation à la dépense?

Tout d’abord parce que les Américains ont une situation financière telle qu’ils ont perdu leur note AAA pour la qualité de leur dette – bref, parce qu’ils ont déjà trop dépensé. Alors encourager ses partenaires à faire les mêmes erreurs, cela semble un peu hypocrite.

Si les Européens venaient à suivre ses « conseils », peut être les Etats Unis se sentiraient moins seuls dans leur embarras financier, rejoints qu’ils seraient par l’Italie, le Portugal et la France ???

Enfin, dernier point qui devrait encourager M. Geithner à plus de modestie, c’est que tout ces problèmes proviennent des Etats Unis, avec la crise des subprimes de 2008/9.

Et qu’ont fait ces derniers, qu’a fait le chef de M. Geithner, Barack Obama, afin d’éviter que ne se reproduise le même tsunami ?

Peu, très peu, et, à titre d’exemple, les montants astronomiques versés au titre de bonus par les banques ont repris dès 2010.

Ce qui fait sourire, pour ne pas dire satisfait, JusMurmurandi, c’est que le coup de torchon qui se déroule sur les valeurs bancaires ces dernières semaines aura au moins comme effet positif que certains de ces bonus seront, il faut l’espérer, un effet modérateur sur leurs montants en 2011.

En attendant, on peut se demander si M. Geithner sera réinvité par ses collègues européens après son plaidoyer dans le désert…

On ne vous demande pas votre avis !

septembre 17, 2011 on 5:31 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 1 Comment

Une « information » sortie ce matin a fait halluciner JusMurmurandi. DSK aurait reconnu « avoir tenté d’embrasser Tristane Banon ». Il faut mettre des guillemets, parce que ceci est « théoriquement » couvert par le secret de l’instruction.

Si j’ai bonne mémoire, au début de l’affaire Nafissatou Diallo, la réponse de DSK était qu’il ne s’était rien passé. Et ce n’est qu’après avoir été prix la main dans le pot d’ADN, qu’il a reconnu via ses avocats ce qu’il affirme avoir été une relation consensuelle.

Là encore, sa réponse à la plainte de Tristane Banon a été de porter à son tour plainte pour diffamation et de nier dans sa biographie « officielle » signée Michel Taubman qu’il se soit passé autre chose que « de tout à fait normal ». Et, seulement maintenant, quand notamment elle a retrouvé l’appartement où quelque chose se serait passé, d’admettre qu’il y a bien eu « quelque chose ». Car, si en effet rien ne s’était passé, pourquoi avoir retrouvé la jeune femme dans ce qu’il faut bien appeler un discret baisodrome?

Bien entendu personne d’autre que les deux protagonistes de ce « quelque chose » ne sait jusqu’où cela a été. Pas plus que ce qui s’est passé dans la suite du Sofitel. Mais ce qui est sûr c’est que, ces deux fois-là, DSK a laissé un sale souvenir à deux femmes, pendant que lui continue son chemin la tête haute, sûr de son bon droit.

Et c’est ce qui choque JusMurmurandi. DSK laisse dans son sillage des femmes dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles gardent un souvenir pénible de leur rencontre (c’est le cas aussi de l’employée du FMI, Piroska Nagy, dont il a été la maîtresse en même temps que le patron), et ça ne lui fait pas perdre le sommeil, pas du tout. Il reste droit dans ses bottes. Pensant peut-être déjà à sa prochaine « conquête », un mot qui, chez lui semble prendre un sens plus littéral que pour la plupart des autres amants.

Ce qui amène à deux réflexions.

L’une, que François Mitterrand, qui, lui aussi, a eu de fort nombreuses relations féminines en dehors de ses deux familles permanentes, a laissé à ses partenaires féminines un très bon souvenir, même après la fin de leur relation.

L’autre, que la différence entre une jeune femme à conquérir et un électorat, c’est qu’il faut que l’électorat, lui, soit au moins consentant à défaut d’être toujours content.
Dominique Strauss-Kahn

Conneries à la grecque

septembre 14, 2011 on 6:39 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Les banques françaises sont furieusement attaquées en bourse pour leur exposition à la dette souveraine grecque, laquelle risque de fondre comme neige au soleil en cas de défaut.

Les banques françaises se défendent en disant à qui veut l’entendre qu’elles ont provisionné leur risque, et que ces attaques sont donc de la pure spéculation.

Pourtant, il suffit de leur poser une question simple. Si BNP Paribas, par exemple, banque française notoirement bien gérée, a provisionné sa dette grecque, de quelques 8 milliards d’euros, pour quoi ne la cède-t-elle pas sur le marché, pour se présenter avec une toute nouvelle virginité? Le marché ne pourrait manquer d’applaudir cette transparence et cette absence de tout nouveau risque. Ceci peut tout aussi bien s’appliquer aux quelques 6 milliards d’engagements de la Société Générale.

Alors, pourquoi ne le font-elles pas? La réponse est simple. Parce qu’elles ne le peuvent pas. Soit il n’y a pas d’acheteurs au prix souhaité, soit il y a des acheteurs, mais pas au prix inscrit dans les comptes de ces banques. En d’autres termes, la dette grecque n’est pas au prix de marché dans leurs comptes.

Ce qui veut dire, très clairement, que ces banques escomptent tirer de cette dette demain plus que ce que le marché leur en donnerait aujourd’hui. Plus, parce que le sauvetage de l’Union Européenne ferait remonter le cours de cette dette.

En d’autres termes, l’intervention européenne fera gagner des milliards aux banques, ou plus exactement, leur évitera de perdre des milliards de plus.

JusMurmurandi se demande par quelle aberration de l’esprit personne ne se préoccupe que ces milliards, sauvés ou générés par l’argent du contribuable européen, profitent au contribuable européen.

Le monde à l’envers !

septembre 13, 2011 on 11:57 | In Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi -et les Français dans une large mesure- ont beau savoir que Ségolène Royal est un membre atypique du PS, sa charge d’hier contre François Hollande et Martine Aubry a de quoi surprendre.

Elle a accusé le premier de présider le département le plus endetté de France, la Corrèze. Et la seconde d’augmenter beaucoup les impôts à Lille. Une façon de montrer sa différence, en élevant, comme elle le fait souvent, la région Poitou-Charentes en exemple garantissant les capacités de sa présidente à la « bonne gestion ».

Difficile d’aller plus loin dans l’orthodoxie et la vertu financières que Mme Royal. Qui compte manifestement là-dessus pour se faire élire lors de la primaire socialiste. Oubliant ou négligeant par là la leçon du mentor dont elle ne cesse de revendiquer l’héritage, François Mitterrand, qui disait que « le PS se prend à gauche, et l’élection se gagne au centre ».

Ni François Hollande ni Martine Aubry n’ont répliqué que « ce n’était pas le sujet », ce qu’ils eussent indiscutablement fait si l’attaque était venue de la droite.

Toujours est-il que voilà les candidats socialistes engagés dans une espèce de course à la rigueur financière dont le moins qu’on puisse dire est que c’est un discours nouveau chez ceux qui n’ont cessé de dépenser et de promettre toujours plus.

A ce train là, bientôt leur slogan sera « économiser plus pour rembourser plus! »

Depuis le 11 septembre…

septembre 12, 2011 on 5:51 | In Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les cérémonies de commémoration du 10e anniversaire du 11 septembre 2001 ont permis de voir côte à côte les Présidents américains Barack Obama et son prédécesseur George W. Bush.

A priori, tout sépare le Texan blanc, né dans une famille riche et puissante, et le métis né d’une mère et d’un père qui n’avaient aucune chance de croiser les Bush sur leur chemin. George Bush appartenait à l’aile la plus conservatrice du parti républicain, appelée « néo-conservatrice », alors qu’Obama est franchement démocrate. Bush a été « élu » avec moins de voix que son adversaire, Al Gore, alors qu’Obama a été porté au pouvoir par une formidable vague de voix, d’attentes et d’espérance.

Inutile de dire qu’avec tout ce qui les sépare tant personnellement que politiquement, Obama avait tout le choix du monde pour se démarquer de son prédécesseur. Il avait d’ailleurs promis, et c’était tout un symbole, la fermeture de Guantánamo, la prison où les États-Unis enferment les prisonniers qualifiés de « combattants ennemis », auxquels ils dénient de nombreux droits dont bénéficient tous les accusés « ordinaires ».

Et voilà que, 10 ans après le 11 septembre et le cortège de changements profonds que ce tragique évènement a induit sur l’ Amérique, vient la période de campagne électorale pour la Présidentielle de 2012 à laquelle Barack Obama a bien l’intention de se représenter.

Que voit JusMurmurandi? Que le « Patriot Act » de Bush, cet ensemble de législations qui prive les Américains de droits civiques et de libertés importants au nom de la lutte contre le terrorisme, est maintenu toujours en place, par des votes qu’Obama pouvait inverser. Que les baisses d’impôts en faveur des plus riches, accordées par Bush bien sûr, ont été prolongées par Obama, alors même que le budget fédéral est dans l’état que l’on sait, ce qui a conduit à la perte historique de la notation « AAA ». Et que Guantanamo est toujours en activité, sans date annoncée de fermeture, ni même de procès de Khalid Sheikh Mohammed, pourtant « cerveau » présumé des attentats du 11 septembre.

Bref, plus ça change, et plus c’est la même chose. Ce qui rend la réélection d’Obama de plus en plus incertaine au yeux mêmes de ses amis démocrates.

Rien à voir bien sûr avec la situation française, où le Président est issu de la même formation politique que son prédécesseur, dont il a été le ministre pendant 5 ans. Et pourtant, à bien y regarder, JusMurmurandi constate qu’alors que tout eût du rapprocher leurs actions politiques, tout les sépare. Le Président a d’ailleurs fait campagne avec pour thème « la rupture », et le moins qu’on puisse dire est que les deux quinquennats n’auront rien eu de commun. A part le fait d’avoir duré 5 ans, bien sûr.

Puisque le fait de ne se différencier en rien de son prédécesseur rend Obama très impopulaire, il eût été logique de conclure que le fait de ne lui ressembler en rien propulse la popularité de Sarkozy vers les sommets…

Mais il semble bien que le désir de se représenter en 2012 et leur profonde impopularité soient les seuls points communs entre Barack Obama et Nicolas Sarkozy. Et aussi le fait d’avoir été Présidents pendant la crise…

Barack Obama
Nicolas Sarkozy

L’enfer, c’est maintenant

septembre 10, 2011 on 8:04 | In Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Au sortir de son tunnel juridique aux États Unis, à la veille de son retour dans l’hexagone, Dominique Strauss Kahn déclara qu’il était soulagé que l’enfer qu’il avait vécu soit terminé.

JusMurmurandi est d’un avis tout autre.

Si les déboires juridiques pénaux sont mis entre parenthèse par le non jugement du dossier, l’affaire civile américaine bat son plein.

Deuxio, en France au moins une affaire monte en puissance, celle de Tristane Banon, sans parler de celle qui serait sous le boisseau à Sarcelles.

Mais surtout, quels journalistes sinon les Français seront attachés à ses basques de jour comme de nuit pour connaitre et faire savoir ses faits et gestes ? Éplucher sa vie quotidienne par le menu comme furent jetés en pâture le prix de location de sa maison new-yorkaise, son premier dîner d’homme libre ou encore le tarif de ses avocats pour bien faire connaitre celui qui fut le meilleur d’entre les candidats socialistes et étaler son train de vie au grand jour.

Celui là même qui a rejeté la police américaine pour ce « perp walk » qui l’a vu défiler devant les flashs des caméras les mains entravées dans le dos et le visage mal rasé fait appel à la police française pour le protéger contre des photographes trop pressants dans la si jolie cour de son appartement place des Vosges.

Comment va t il pouvoir affronter ses anciens collègues du PS, en particulier ceux qui sont en campagne, et qui l’estiment tellement qu’ils feront tout pour le tenir à distance même s’ils disent tous qu’il a un rôle à jouer ?

Sans compter les hôtels et restaurants qui pourraient bien trouver encombrante, et donc mal venue, la réservation d’un client qui pourrait tout aussi bien , si l’on en croit les accusations qui pèsent contre lui, avoir des vues sur la première cliente venue que se faire agresser comme le « people » qu’il est devenu.

Pire que tout, puisqu’on sait maintenant la « dose » considérable (le mot est faible) que DSK faisait de « relations féminines », comment va-t-il pouvoir approcher le moindre jupon sans être immédiatement repéré, photographié, filmé, publié? Bref, le sevrage brutal…

Dans la Divine Comédie, Dante met le mot suivant à l’entrée de l’Enfer:  » Voi ch’entrate, lasciate ogni speranza » (Vous qui entrez, abandonnez tout espoir).

Faudrait il, pour DSK, ne changer que le entrez en rentrez pour décrire ce qui l’attend dans les prochains mois ?

L’horreur des primaires

septembre 8, 2011 on 5:39 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités | Commentaires fermés

JusMurmurandi se met à la place de Ségolène Royal et comprend sa détresse. Après une défaite en 2007 alors qu’elle eût du gagner, défaite largement due à son impréparation et à son style peu rassembleur, elle a passé 4 ans à peaufiner ses réseaux et sa connaissance des dossiers. Ceci de façon d’autant plus méritoire que Martine Aubry lui a selon toutes apparences volé le contrôle du PS dans une élection truquée, notamment par le même Jean-Noël Guérini qui est aujourd’hui mis en examen.

Et voilà qu’aujourd’hui celle qui, hier non préparée, survolait les sondages, se sent flouée quand elle arrive plus expérimentée, et plus forte, mais que les mêmes sondages ne lui accordent qu’une distante troisième place. Pire encore, alors qu’elle réclame à cor et à cris des débats avec ses rivaux sur les dossiers, eux l’évitent comme ils évitent de parler du fond. Pourquoi le feraient-ils, d’ailleurs puisque cela leur réussit?

Bref, c’est 2007 à l’envers. Et, après avoir mangé le pain blanc de sa première campagne, voici le pain noir. D’où les attaques contre Hollande, l »homme de « l’inaction », (« François Hollande avait promis un livre sur son projet; il publie une compilation de discours « ) et contre Aubry (« Sa seule expérience électorale, c’est une législative perdue en 2002: 48,9% des voix. Passer de rien à une campagne présidentielle, ce n’est pas facile « ), qui n’a été en tout et pour tout élue qu’une seule fois députée.

Lesquelles attaques, pour compréhensibles qu’elles soient, ne font clairement pas les affaires du PS, ni pour se mobiliser dans la lutte qui l’attend, ni face à l’opinion.

En outre, cette bagarre laisse de côté l’épineux problème du programme, écrit il y a trop longtemps pour être d’actualité, et celui des alliances, qui ne vont pas être simples ni avec Eva Joly ni avec Jean-Luc Mélenchon, mais qui sont indispensables si la gauche veut espérer gagner présidentielles et législatives.

Alors, dans ces conditions, alors que Sarkozy, contrairement à l’habitude, est à l’abri derrière sa fonction et un silence nouvellement acquis, c’est le PS, jusqu’ici protégé par une attitude minimaliste d’opposition sans proposition, qui se trouve exposé.

Le temps va lui sembler long jusqu’à mai 2012…

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