Broyer du noir la conscience tranquille

décembre 1, 2008 on 9:24 | In Coup de gueule, Incongruités, International | Commentaires fermés

Lundi premier décembre, 20ème journée mondiale du SIDA.

Journée « ordinaire », comme les 19 précédentes ?

Pas vraiment.

Parce qu’une étude publiée récemment par l’université de Harvard aux Etats Unis estime que certains malades auraient pu être sauvés.

Certains malades, ce ne sont pas des dizaines ou des centaines. 365.000 au cours de la dernière décennie.

Mais voilà, le chef de l’Etat de ce pays était en déni total, affirmant qu’il n’y a pas de lien entre le HIV et le SIDA.

Et refusait par conséquent de donner l’accès aux médecines modernes aux patients touchés.

Et alors même que les pays limitrophes, eux, permettaient aux séropositifs de pouvoir se soigner.

Les chercheurs qui ont établi ce chiffre qui horrifie et scandalise JusMurmurandi vont même jusqu’à dire que leur estimation est « conservatrice »…

Le dirigeant de ce pays a maintenant été « viré ».

Le jour même de sa prise de fonction, son successeur remplaça le Ministre de la Santé, qui affirmait que le seul remède efficace contre le SIDA sont…le jus de citron et les betteraves. Il a tout aussi rapidement permis la disponibilité des antirétrovirus, qui rendent une maladie mortelle à 100% en une maladie chronique « gérable ».

Et depuis son départ, ce chef d’Etat, Docteur de l’Université de Sussex, ne fait aucun commentaire sur ce qui pourrait s’appeler…un génocide.

Le monde occidental non plus d’ailleurs.

Après tout, quand un chef d’Etat noir envoie 365.000 de ses compatriotes à une mort certaine du fait de ses lubies, qui s’en soucie ?

N’est il pas plus simple de battre son éternelle coulpe sur l’apartheid, aux victimes incomparablement moins nombreuses, au seul motif que les couleurs de peau séparaient les deux partis opposés ?

JusMurmurandi a encore de « beaux » jours devant lui.

Une semaine de merde et de mort

décembre 1, 2008 on 8:24 | In Best of, Coup de gueule, France, International | Commentaires fermés

JusMurmurandi s’était dit que s’étendre sur le sanglant feuilleton de Bombay n’avait pas de sens, cet évènement étant déjà couvert ad nauseam par les média. Mais l’accumulation de tragédies suscitant une combinaison d’horreur, d’effroi et de dégoût fait qu’il n’est plus possible de se taire.

Bombay, d’abord, bien sûr. 200 morts en 8 endroits, causés par un total de 10 terroristes très entraînés.

Après que 14 pirates de l’air aient pourri la vie de centaines de millions de passagers aériens en tuant quelques milliers d’américains, voilà que 10 tueurs vont pourrir la vie de dizaines de millions de clients d’hôtels qui vont les astreindre à subir une sécurité renforcée.

Et à chaque contrôle, chaque aéroport ou hall d’hôtel rappellera à tous que la menace est là, toujours et partout. Le même mécanisme que dans le métro et les bus londoniens et les trains madrilènes.

Frapper une fois pour inquiéter chaque jour. La terreur est en marche, et les terroristes ont encore marqué un point.

Et si maîtriser l’Afghanistan s’avère déjà quasi-impossible à une coalition composée de beaucoup des plus puissantes nations du monde, comment même imaginer venir à bout d’un terrorisme pakistanais, pays à la population 15 fois plus importante, et doté de l’arme nucléaire?

Après l’hyper-médiatisation de Bombay, le quasi-silence sur le Nigéria, où chrétiens et musulmans se sont entre-massacrés gaillardement, causant, là aussi, des centaines de morts. Ce n’est pas nouveau, les violences ethnico-religieuses ayant entraîné plus de 10.000 morts au Nigéria depuis 1999, et cela ne terrorise personne. Sans doute est-ce pour cela qu’on n’en parle que si peu.

Enfin, l’histoire d’une mort. Une seule mort, me demanderez-vous? Est-ce donc une personne importante? Le philosophe Claude Lévi-Strauss le jour anniversaire de son siècle? Non, juste un intérimaire d’un super-marché Wal-Mart de Long Island (USA). Le vendredi qui suit Thanksgiving est traditionnellement le jour de début des soldes de fin d’année, et les consommateurs étaient massés devant les portes à attendre avec impatience le moment de faire des bonnes affaires. Si massés, si impatients qu’à l’ouverture le pauvre intérimaire fut écrasé par la foule et qu’il en est mort. Et que les consommateurs ont refusé de cesser de consommer même quand on leur a dit qu’il y avait eu mort d’homme. Voilà une personne à qui les ventes à prix minimum auront coûté un maximum.

Après tout cela, même plus envie d’écrire. Ah si. Jean-Luc Mélenchon a créé son propre parti, à gauche bien sûr, et Martine Aubry consulte pour former l’équipe dirigeante du PS. Les transports en commun sont en grève à Bordeaux de manière préventive contre le changement d’opérateur de Véolia à la SNCF. Laquelle SNCF n’a pourtant pas la réputation d’être un ogre sur le plan social, et s’est déjà engagée à respecter tous les avantage acquis, mais on fait grève quand même. Ca fait sourire par contraste, même si c’est de dérision.

Tant mieux, cela fera toujours quelques moments de détente que les terroristes n’auront pas.

L’argent de l’espoir, ou du désespoir?

novembre 26, 2008 on 9:20 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

Mais d’où vient tout cet argent? Le plan Paulson de sauvetage des banques américaines? 700 milliards de dollars. Le plan Obama de relance de l’économie américaine: 800 milliards de dollars. Le plan chinois de relance: au moins 450 milliards de dollars. Le plan anglais: 2,5 points de baisse de TVA. Même l’Etat français, pourtant réputé « en faillite » sort 22 milliards d’euros, plus l’argent du sauvetage de Dexia, plus le fonds souverain de 20 milliards, plus le plan de relance qui sera annoncé incessamment…

Sans compter les garanties données au banques et au crédit interbancaire: des milliers de milliards de dollars. Rien que ce week-end, pour la seule Citigroup, l’Etat américain a accepté de garantir 306 milliards de dollars.

Sans compter l’aide industrielle qui se profile à l’horizon. Les 3 fabricants d’automobiles américains, à l’agonie, veulent de 25 à 50 milliards de dollars de plus que les 25 milliards de prêts consentis par l’Etat. L’Europe s’apprête de même à aider ses propres fabricants. Ainsi, Jaguar, pourtant tout récemment racheté à Ford par l’Indien Tata, n’hésite-t-il pas à demander au gouvernement britannique un prêt d’un milliard de livres. Déjà le public de contribuables rechigne à voir ses impôts soulager des banques dont les dirigeants et autres stars de la finance ont été payés des montants pharaoniques tout en les menant au bord du gouffre. S’il faut maintenant subventionner la production de voitures de grand luxe…

Alors, d’où vient le fric, le grisbi, la fraîche?

Justement, de fraîche il n’y a guère, vu que tous les Etats en question, sauf la Chine et l’Allemagne, avaient dès avant la crise des finances publiques largement déficitaires. Ainsi la Grande-Bretagne, pourtant dirigée par un Gordon Brown à la longue carrière de Chancelier de l’échiquier prudent, va-t-elle atteindre un déficit budgétaire de 10% du PNB, chiffre astronomique même en ces temps de folle surenchère de chiffres tellement énormes qu’ils en perdent toute signification.

De cette avalanche d’argent public « subitement » disponible, JusMurmurandi tire deux observations

L’une est que dès qu’apparaît la manne, dès que se respire la couleur de l’argent, dès qu’on entend le bruit des billets qu’on froisse, apparaissent les quémandeurs et lobbyistes avec toute la retenue, la grâce et l’élégance de cochons affamés se ruant vers leur auge pleine. Est-ce vraiment une coïncidence si General Motors se déclare au bord de l’anéantissement dès que l’argent public apparaît tel l’enfant Jésus?

L’autre est que, quand il le faut « vraiment », des masses d’argent « apparaissent » comme Jésus a multiplié les pains et les poissons, pour nourrir la multitude.

Mais, avant que ces 2 métaphores chrétiennes ne donnent à penser que la crise financière est avant tout le produit d’un amour immodéré de son prochain, il convient de se rappeler une chose: ce que font les gouvernements et les Etats pour injecter à la fois calme sur les marchés et fonds propres dans les banques, c’est avant tout emprunter par le biais d’un déficit budgétaire colossal, et garantir par leur (aujourd’hui excellente) signature les engagements et crédits « douteux » des banques et compagnies d’assurance pour rehausser la qualité de ces actifs.

C’est-à-dire exactement ce dont l’abus par le système financier a conduit là où nous sommes.

Il n’y a pas de petites économies !!

novembre 25, 2008 on 4:43 | In Best of, Economie, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Proverbe bien connu, lorsque les temps sont durs, il faut faire des efforts.

Tous, sans exception. Et a fortiori lorsque l’on est au sommet, il faut montrer l’exemple.

Car réunir des têtes pensantes pour atténuer les effets de la crise, c’est bien.

Créer des plans de relance pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être [avec l'argent des contribuables], c’est louable.

Mais que dire alors d’une contribution personnelle, que les fonctionnaires mettent aussi la main à la poche pour contribuer de leurs propres deniers et subissent sur leurs revenus des effets de la crise comparables à leurs homologues du privé ?

Impensable, incroyable, inimaginable, démagogue ?

Et pourtant si, c’est possible !!

Les fonctionnaires vont recevoir cette année une partie variable de leur rémunération en baisse de moitié par rapport à 2007, et 19% de moins en 2009 qu’en 2008.

Personne n’est dans la rue. Tout le monde comprend, accepte, et se réjouit que même les fonctionnaires se serrent la ceinture.

Exemplaire non ? On imagine déjà la tête de Bernard Thibaut, en état de décomposition avancée, Chérèque faisant la gueule ou encore Besancenot prêt à dégainer (mais pas son Taser….),  pour ne citer qu’eux.

Non, ce n’est pas possible. JusMurmurandi rêve, a bu, fumé la moquette, ou une combinaison des trois….

On vous avait bien prévenu qu’il ne faut pas croire tout ce que l’on lit sur Internet.

Et on n’est même pas le 1er avril !!!

Et pourtant c’est vrai;  nous avions juste oublié de dire où cette exemplarité à lieu….

A Singapour.

Voici le communiqué de presse.

http://app.psd.gov.sg/data/Press%20Release%20-%20CIVIL%20SERVANTS%20ANNUAL%20PAY%20TO%20FALL.pdf

Rester branché?

novembre 22, 2008 on 11:35 | In France, Insolite, International | Commentaires fermés

Barack Obama est devant un choix cornélien. Non, pas celui du chien qu’il a promis à ses filles. Ni celui de savoir qui sera le prochain titulaire de tel ou tel poste important. Non, ces choix-là sont faciles.

La question qu’il va devoir trancher est de rester ou non utilisateur de son Blackberry, dont il est un inconditionnel. Il s’agit d’un téléphone sophistiqué qui fait parvenir à son utilisateur ses e-mails en temps réel et lui permet d’y répondre là aussi en temps réel. De nombreux utilisateurs en sont, comme Barack Obama, quasiment dépendants.

Le problème se pose différemment pour le Président Obama.

D’abord parce que son temps lui sera très précieusement compté, ce qui ne lui laissera pas forcément le loisir de répondre lui-même à ses e-mails, surtout quand on imagine à quel point le nombre de gens qui auront ou voudront un accès direct au Président va en faire gonfler le volume.

Ensuite parce que tout ce qu’écrit le Président, y compris sur son Blackberry, pourra être utilisé comme preuve dans toute affaire judiciaire qui pourrait survenir, et que la prudence voudra que le Président se borne à des réponses comme « merci », ou des encouragements à son équipe de baseball favorite, les Red Sox de Chicago.

Il y a aura donc pléthore de conseillers pour tenter de lui faire abandonner son gadget favori pour toutes sortes de bonnes raison.

Le problème, s’il s’exécute, c’est qu’il se coupera du monde extérieur pour ne plus faire, voir et entendre que ce que ses conseillers vont lui mitonner. Cet isolement est porteur de graves dangers en termes de perte de contact avec le monde « réel », et d’isolement dans une « bulle » artificielle. Laquelle bulle n’est pas pour rien dans les positions purement idéologiques si fréquemment reprochées à George Bush.

Lequel Président Bush a abandonné, pour les mêmes raisons, son e-mail en 2001.

La décision de Barack Obama sera donc emblématique de sa capacité ou non de tracer une route différente du passé, de la prudence et de la tradition. Si la réponse est « non », l’espoir porté par son élection va commencer à refluer.

Alors que si la réponse est « oui », il se dirigera vers une présidence plus ouverte sur les gens, leurs opinions non filtrées par une armée de conseillers, d’apparachiks et d’analystes. Une présidence plus « participative » en quelque sorte.

La ressemblance avec Nicolas Sarkozy est d’ailleurs réelle, qui est en permanence collé à son téléphone mobile (mais pas un Blackberry, NS téléphone ou envoie des SMS plutôt que des e-mails).

Ah bon, le mot « participative » vous avait donné penser que JusMurmurandi allait parler non pas du Président mais de Ségolène Royal? Oui, mais pour cela, encore eut-il fallu qu’elle soit élue.

Comme ce n’est pas le cas elle pourra, elle, utiliser tout à loisir e-mails, Blackberry et téléphone portable. Heureuse Ségolène!
Barack Obama avec son Blackberry

La vie en rose

novembre 16, 2008 on 5:14 | In France, Insolite, International | 2 Comments

On se demandait ce qu’il y avait au delà du système solaire.

Eh bien depuis peu, on sait, photos à l’appui.

On craignait le néant, le trou noir, on vient en fait de voir les premières planètes, après de longues longues années d’efforts.

Et d’après les scientifiques de l’Institut Herzberg d’Astrophysiques de la Colombie britannique, nous n’en sommes qu’au début de nos découvertes, qui ne représentent que le haut de l’iceberg.

Le problème c’est que ces planètes, au nombre de 300 pour l’instant, sont situées à environ 25 années lumière de la Terre.

25 années lumière, c’est à dire la distance que parcourt la lumière en 25 ans en sachant qu’elle parcourt 300.000 kilomètres à la seconde. Une paille.

Et ce nouveau système planétaire s’illustre par des étoiles jeunes et brillantes.

Bref, pour les astronomes, c’est le nirvana, ils voient la vie en rose, comme le champagne qu’ils ont du boire, à la suite de cette découverte.

Cela pourrait inspirer ceux qui rentrent aujourd’hui de la ville des sacres royaux, Reims, où de sacre il n’y eut nenni; juste des luttes entre courtisans.

La crainte du trou noir suivie de longues années d’efforts annonciatrices de découvertes marquées par des jeunes étoiles brillantes, pour l’instant tout cela pourrait paraître prometteur pour nos amis socialistes.

Le seul souci reste bien évidemment la distance qui se mesure en années lumière…

premières photos des planètes extrasolaires

premières photos des planètes extrasolaires

Les suicidaires

novembre 16, 2008 on 3:50 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

C’est la crise. Et pendant les crises, il y a des désespérés qui passent à l’acte. On se souvient que, pendant la Crise de 1929, des banquiers, atterrés (le mot n’est pas neutre) d’avoir tout perdu, ont sauté de leurs buildings pour mettre fin à leurs jours. Voit-on aujourd’hui de nouveau « pleuvoir » des banquiers? Pas à la connaissance de JusMurmurandi, et c’est heureux. Pourtant, on voit de nombreux comportements suicidaires. En voici quelques exemples:

Dans le genre, « faisons comme si la crise n’existait pas, et continuons comme par le passé »: les compagnies aériennes font face à une baisse de trafic alors que toutes étaient déjà en pertes profondes dues à un coût de kérosène exorbitant. Pour autant, les syndicats de pilotes, que ce soit chez Air France (prospère) ou chez Alitalia (en coma dépassé) luttent pour des avantages catégoriels comme s’il y a avait autre chose à distribuer que du sang, de la sueur et des larmes. Dans la même catégorie, la grève de la SNCF.

Dans le genre « sauvons notre peau sans nous demander si nous n’entraînons pas les autres dans une mort collective »: Henry « Hank » Paulson, Secrétaire américain au Trésor, a économisé quelques dizaines de milliards de dollars qu’aurait coûté le sauvetage de Lehman Brothers, mais coûté quelques centaines de milliards de plus aux Etats-Unis et dix fois plus dans le monde en raison de la panique que cette faillite a induite.

Dans le même registre, les traders qui continuent de prendre des risques, et le management qui les laisse faire, au sein de banques qui ont déjà perdu plus de fortunes qu’elles n’en avaient, comme Natixis (500 millions d’euros la semaine dernière), Dexia Slovaquie (93 millions sur des spéculations entre yen et rand sud-africain) ou les Caisses d’épargne (maison mère de Natixis, comme par hasard), avec 890 millions de pertes.
Ou encore, c’est très à la mode, les banques, qui, après avoir essuyé des pertes colossales dans l’immobilier américain, les produits dérivés ou les assurances, resserrent leurs conditions de crédit au PME et aux particuliers français pour « ne pas perdre d’argent dans la crise », imités en cela par les assureurs-crédit. Ce faisant, évidemment, ils étranglent l’économie française et l’enfoncent bien davantage qu’elle ne l’est, ce qui leur permettra a posteriori de montrer à quel point elles ont eu raison d’être si rigoureuses, vu ce qui sera arrivé entre temps. A ceci près qu’entre temps, ils auront éradiqué une partie de leur portefeuille clients et en supporteront donc les conséquences.

Dans le genre « la crise, c’est pour les autres mais pas pour nous », les banques qui provisionnent des bonus colossaux pour leurs employés au titre de 2008 alors même qu’elles auraient rejoint Lehman au cimetière des Seigneurs de la Finance si leur gouvernement ne les avait pas mises sous perfusion à coups de milliards d’argent des contribuables. Dans le même répertoire, celles qui se donnent de somptueux séminaires ou réceptions peu de jours après le début de ces perfusions. Ou les banquiers qui, après avoir perdu leur poste pour cause de pertes abyssales, estiment n’avoir pas échoué, ou mériter d’être repêchés, ou, mieux encore, gardent leur poste, tel l’inénarrable Bouton à la Société Générale, pas concerné par le pertes de l’affaire Kerviel.

Dans le genre « chez nous la crise, c’est permanent, donc on ne voit pas la différence avec avant, ni la promesse qu’après sera mieux, le parti socialiste français, dont le congrès de Reims s’achève sur le même fiasco que celui de Rennes il y a plus de 15 ans. Décidément le PS devrait se garder des villes de congrès dont le nom commence par « Re » et se termine par « s »…

Devant cette vague de comportements suicidaires, comment se réjouir? A moins d’être, comme chez Luky Luke, l’inénarrable croque mort, qui se réjouit à l’avance de ses nombreux futurs clients ?

Mais qui est donc Martin Eisenstadt ?

novembre 15, 2008 on 8:39 | In France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

La vérité a mille visages comme nous le disions dans un article en fin d’année dernière.

Il semblerait que ce soit toujours et encore le cas.

Un bel exemple s’est passé pendant la campagne présidentielle américaine où l’on entendit, par exemple, que Sarah Palin ne savait pas que l’Afrique est un continent (!).

Et qui a prononcé cette nouvelle « vérité » ? Martin Eisenstadt.

A ceci près que Martin Eisenstadt n’existe pas; son blog oui, mais « lui », non…

Le prétendu club de réflexion auquel il appartient, la Harding Institute for Freedom and Democracy, n’est…qu’un site internet.

Et le problème est que des chaînes de télévision majeures, comme Fox ou MSNBC se sont mises à répandre des nouvelles provenant de « Martin Eisenstadt ».

Cela fait plus d’un an que ce personnage a été « fabriqué » et mis en avant de plus en plus, pour devenir un « conseiller » de John Mac Cain, avec blog à l’appui, qui contenait bien évidemment des informations privilégiées.

Et les journalistes de le citer, en s’appuyant sur son blog pour toute vérification de leurs sources. Le tour était joué.

Le pire étant bien évidemment tout le temps et l’attention qui furent consacrés à ce qui n’était en fait qu’une vaste supercherie.

Au fait, qu’est ce que c’est aujourd’hui le Parti Socialiste ?

Sarah Palin serait-elle un clone?

novembre 14, 2008 on 9:18 | In Best of, Elections présidentielles 2007, France, Incongruités, Insolite, International | 2 Comments

Sarah Palin est une femme étonnante. Le « ticket » sur lequel elle a joué le rôle secondaire de candidat à la vice-présidence derrière John Mc Cain a essuyé une sévère défaite. Sa « contribution » à cette défaite semble, aux yeux des observateurs aussi bien que de certains membres de son parti, notamment dans l’équipe de John Mc Cain, a été plutôt négative, voire très négative, passé un engouement initial.

Pourtant, à entendre Sarah Palin aujourd’hui, qui regarde avec gourmandise les échéances présidentielles de 2012 et 2016 et se voit déjà en haut de l’affiche, cette élection perdue a prouvé qu’elle a un destin national.

C’est d’autant plus curieux, que les enquêtes montrent que c’est sur son absence de compétence ou de capacité personnelles que se sont cristallisées de nombreuses oppositions, au-delà même de ses positions très conservatrices, qui n’ont aucune chance de fédérer une majorité d’Américains, à commencer même par on propre parti. Ainsi Colin Powell, ancien Secrétaire d’Etat de George Bush, et peu suspect de réticence quant au discours patriotique de John Mc Cain, a-t-il choisi de déclarer publiquement son soutien à Barack Obama par rejet de sa colistière.

D’où l’étonnement de JusMurmurandi de voir Sarah Palin parader comme après une victoire. Mais peut-être ne devrions-nous pas nous étonner. Après tout, n’avons-nous pas un exemple sous les yeux de ce comportement?

Vous direz que, comme femme ultra-conservatrice, la France n’a « que » Christine Boutin, qui n’a vraiment pas un parcours politique comparable, et vous aurez raison.

Mais si vous raisonnez « une femme qui se conduit comme après une victoire alors qu’elle vient d’être largement battue, une femme qui prend la défaite comme promesse d’un destin national et de victoire future, une femme qui se croit propriétaire des voix qui se sont portées sur son nom, une femme qui, elle, le fait non seulement une fois, mais deux fois, puisqu’elle se conduit ensuite en gagnante d’un scrutin interne alors que son pourcentage de voix est la moitié de ce qu’il était il y a moins de 2 ans. Une femme qui a conduit des figures importantes de son propre parti à ne pas la soutenir ou à déclarer qu’elles quitteraient le parti si elle venait à gagner. »

Si vous raisonnez comme cela, ne trouvez- vous pas la réponse, et que les ressemblances sont frappantes?

Non, vraiment, si vous ne trouvez pas, c’est que vous manquez soit de bravitude soit de fraternité.

Des pommes, des bananes, des noix !! L’important, c’est la norme.

novembre 13, 2008 on 5:52 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Pour ceux qui, comme JusMurmurandi, aiment les loufoqueries, vous aurez certainement reconnu le cri de guerre du Grand Babu, personnage essentiel des histoires de Pierre Dac et Francis Blanche, qui donnèrent lieu à un film mémorable intitulé « Signé Furax » à la fin des années 70.

Mais si vous ne connaissez pas ces contes et légendes, alors rassurez vous, Bruxelles veille sur vous.

Car saviez-vous que la Commission Européenne, dans son souci permanent et omniprésent de notre bien, être est allée jusqu’à déterminer l’angle que peuvent prendre bananes et autres concombres, définir le calibre la consistance des carottes que nous trouvons sur les marchés ou encore déclarer que les céleris ne doivent comporter aucune cavité…

Sinon, vous ne saviez donc probablement pas, tel Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, jusqu’à quel degré de perfectionnement Bruxelles se penchait pour notre « bien être » collectif.

Ce sont ainsi 26 fruits et légumes dont les taille, forme, et consistance etc. étaient définis avec (in)tolérance par la Commission. Et pour ceux qui n’entraient pas dans les caractéristiques édictées par Bruxelles, point de sursis, c’était la benne ! Tant pis pour le gâchis, l’important, c’est la norme !

Mais heureusement de telles incongruités (JusMurmurandi s’en voudrait de s’adonner à des actes d’incivilité voire malveillance en utilisant des termes moins avenants…) font désormais partie du passé, en partie à cause de l’augmentation du prix des fruits et légumes qu’elles généraient.

JusMurmurandi ne peut que…se courber, s’incliner devant un tel pragmatisme.

Car n’est il pas en contradiction, en particulier avec la morosité conjoncturelle, de mettre fruits et légumes au rebut au seul motif que leur taille, leur courbe, leur calibre ne correspondraient pas aux canons des fonctionnaires bruxellois ???

Voici revenue la liberté de disposer de légumes et fruits frais, quelle que soit leur apparence.

Concombres incurvés, carottes bombées, vous revoici !!!

On croit rêver.

Mais ce fut un combat terrible, car pas moins de 16 des 27 pays, dont la France, s’opposaient à ce que ces règles soient abolies….

Folie régulatrice, quand tu nous tiens.

Depuis hier, ces normes sont donc écartées, et ce sont plus de 100 pages de règles qui ont été déchirées et jetées aux orties.

Mais ne nous réjouissons pas trop vite, ne courons pas toutes affaires cessantes au marché le plus proche pour apercevoir ces fruits et légumes jusqu’alors honnis par une bureaucratie tentaculaire….

Leur résurrection n’entrera réellement dans les faits qu’à partir de juillet de l’année prochaine…..

Pour tout ce qui concerne la règlementation, et surtout sa suppression, il ne faut jamais confondre vitesse et précipitation….

La fin des petits fours ? Ou la fin des haricots ?

novembre 11, 2008 on 2:57 | In Coup de gueule, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Dans un article volontairement polémiste, le Jogging de l’Etat obèse (http://www.jusmurmurandi.com/wp-admin/post.php?action=edit&post=485« ), JusMurmurandi avait recommandé que l’Etat réduise son train de vie, comme le font les ménages en cette période de vaches maigres.

Les caisses ne sont elles pas vides, ne sommes nous pas en faillite ?

Dans la même veine, un rapport rédigé par l’historien André Kaspi vient de suggérer que l’on réduise le nombre de commémorations nationales qui sont actuellement au nombre de 12 à 3 (les 8 mai, 14 juillet et 11 novembre).

Il est bon de rappeler que celui qui en avait le plus rajouté au calendrier était…Jacques Chirac, grand travailleur au sommet de l’Etat s’il en fût (journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux Justes de France, une journée nationale des mémoires de la traite de l’esclavage et de leurs abolitions, deux journées nationales d’hommage aux «morts pour la France» en Indochine et en Algérie et une journée nationale d’hommage aux harkis).

Bref, alors que nous célébrons le premier 11 novembre  (qui commémore l’armistice de la guerre de 14-18) sans poilu le dernier nous ayant quittés il y a quelques mois, n’avons nous justement pas l’opportunité de remettre en cause toutes ces célébrations qui se sont rajoutées au fil des temps dans le seul but de faire plaisir à une minorité qui disparait au fur et à mesure ?

Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants, est formel, « on ne peut revenir en arrière ». En rappelant tout de même que son secrétariat d’Etat disparaitrait en même temps que les dates du calendrier…

Car toutes ces journées de commémoration ne sont elles justement pas des éternels retours en arrière ???

Comme si au motif « qu’il ne faut blesser personne », on pouvait continuer à les imposer à tout le monde.

Sans parler du fait que certaines dates, comme celle du 8 mai 1945 sont, pour JusMurmurandi en tout cas, hautement discutables.

Car si un fait est indéniable, c’est bien que la France n’a pas gagné la deuxième guerre mondiale…si ce n’est grâce à l’aide essentielle des Anglais et des Américains. Alors fêter la fin d’un conflit que l’on a pas gagné, tandis que l’agresseur est aujourd’hui le premier partenaire de la France… tout cela est pour le moins douteux.

Mais bon, au delà de la seule commémoration et du prétendu « devoir de mémoire », la boîte de Pandore qu’ouvre Kaspi est l’arbre qui cache la forêt.

Ne préconise t-il pas de faire des transformer certaines fêtes nationales en journées d’action locale ou régionale en dehors des trois dates recommandées à l’échelon national ?…

C’est alors tout le débat sur les multiples (trop nombreux ?) échelons hexagonaux (département, région, canton etc.) qui s’ouvre, et l’on comprend alors que, peut être sans le vouloir, André Kaspi a mis le doigt sur un intouchable…

Le Professeur André Kaspi par qui la polémique est arrivée

Quand la Chine tremblera, le monde vacillera…

novembre 11, 2008 on 8:06 | In Best of, Economie, France, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Nombreux seront ceux qui se souviennent du livre célèbre d’Alain Peyrefitte, « Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera… ».

JusMurmurandi s’en est inspiré pour répondre à une de ses questions, de ses angoisses pressantes.

Car le ralentissement économique qui se déroule sous nos yeux a bien entendu des conséquences planétaires, jusqu’en Chine.

Or si dans nos démocraties occidentales, les cycles économiques sont connus, expliqués et parfois même compris par l’homme de la rue, la chose est autrement complexe pour des Chinois qui ont connu une croissance économique à deux chiffres tout au long de ces dernières années.

Qui plus est lorsque l’on rajoute que ce développement est pour l’essentiel dû aux exportations de la Chine vers les pays occidentaux.

Alors si aujourd’hui les usines chinoises venaient à ralentir leurs cadences, voire fermer, comme suite « logique » de la crise bancaire devenue économique, vers qui pensez vous que serait tenté de se tourner le paysan chinois devenu ouvrier qui verrait son revenu diminuer ou disparaître ?

Vers le pouvoir politique pour qu’il demande des comptes aux « Guailo » (étrangers avec connotation négative en Chinois) qui les mettent dans le pétrin. Vous imaginez une déferlante de centaines de millions de Chinois qui fondent sur l’Europe ou la Russie pour demander des comptes ? Perspective terrifiante, et peut être pas totalement impensable…

C’est, peut être, pour cette raison que la Chine a annoncé hier un plan de relance de l’économie de 586 milliards de Dollars, destiné à compenser la baisse d’activité tout en servant à renforcer les infrastructures du pays.

Il n’est pas comparable aux plans occidentaux en ce que le financement ne provient pas des gouvernements mais des banques et entreprises nationales qui sont « encouragées » à se développer plus rapidement, à prêter davantage d’argent au travers d’une politique fiscale plus agressive. On croit rêver pour ce qui nous concerne lorsque l’on voit, au petit niveau français le médiateur du crédit René Ricol assailli de demandes d’aide face aux banques qui ferment les robinets en dépit du refinancement effectué avec l’argent des contribuables.

Bref, ceci est destiné à maintenir l’économie en croissance élevée, et par conséquent à juguler les effets du ralentissement. Si c’est rassurant sur le plan politique, cela signifie aussi que la Chine investit donc encore plus dans ses infrastructures etc. pour être encore plus concurrentielle face aux industries occidentales. Et peut être aussi consolider sa prééminence sur son grand rival aux infrastructures déficientes, l’Inde.

En somme, une bonne mauvaise nouvelle….

L’Occident n’a pas fini de trembler.

Aux armes, citoyens !

novembre 10, 2008 on 8:38 | In Economie, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

Rassurez vous, JusMurmurandi ne va pas vous demander de descendre dans la rue pour allez manifester contre la grève de la SNCF ou de la Poste.

Non c’est une histoire américaine que nous allons aborder avec cet article, qui concerne la vente d’armes ces derniers temps.

Comme chacun sait cette vente est totalement libre aux Etats Unis au motif que chaque citoyen doit avoir le droit de se défendre (Deuxième amendement de la Constitution américaine).

Ce qui aboutit à ce qu’il y ait des centaines de millions d’armes en libre circulation, sans recensement aucun.

Et également à ce que régulièrement des tragédies viennent entacher le quotidien de telle ou telle école, en dépit de toutes les tentatives de contenir le flot. On se souviendra par exemple du film de Michael Moore, « Bowling for Columbine », dans lequel Charlston Heston, Président de la toute puissante National Rifle association, ne répond plus aux questions du réalisateur lorsqu’il lui demande son avis sur les enfants qui périssent sous les balles d’autres adolescents qui dérapent.

Eh bien ces temps derniers, les ventes d’armes aux civils ont puissamment augmenté chez nos amis américains.

Quelles peuvent être les explications?

Qu’Obama voudra restreindre la liberté d’acquisition de ces engins de mort, inquiétude entretenue à loisir, on s’en doute, par les vendeurs, trop contents de saisir l’occasion d’augmenter leur chiffre d’affaires en répandant le doute ?

S’agit il de personnes inquiètes face à la crise, craignant une guerre civile face à une crise dont les conséquences se déroulent devant nous, tels ce chiffre de pertes abyssales, une fois de plus, annoncé aujourd’hui par l’assureur AIG, de 24,5 milliards de Dollars de pertes au troisième trimestre ?

Ou encore de certains malades mentaux qui ne supportent pas l’idée qu’un homme de couleur arrive à la Maison Blanche le 20 janvier prochain et réfléchissent déjà à comment attenter à sa vie ?

Toutes les hypothèses sont plausibles, sans être mutuellement exclusives.

Quoi qu’il en soit, le fait est inquiétant et mérite notre attention.

Il suffit d’un seul coup…

La fin du Gros Mammouth?

novembre 8, 2008 on 3:12 | In Coup de gueule, Economie, Incongruités, International | 1 Comment

Le dégel libère chaque année en Sibérie des corps de mammouths momifiés, conservés depuis des millénaires dans le permafrost. C’est la plus grande espèce animale terrestre depuis l’extinction des dinosaures, il y a des dizaines de millions d’années. D’où la fascination qu’a provoquée l’étude scientifique visant à donner la vie à un mammouth à partir d’ADN récupéré en Sibérie. Jusqu’ici sans succès, le Gros Mammouth est une espèce animale éteinte, et apparemment pas facile à « rallumer ».

Mais il n’y a pas qu’en matière animale que le Gros Mammouth a atteint son point final. En matière d’entreprise aussi, semble-t-il. Le dernier exemplaire connu, General Motors, a annoncé que son cash ne lui permettra de survivre que jusqu’au début de l’année prochaine.

General Motors, comme le Gros Mammouth, est l’entreprise de tous les records. Plus grosse entreprise mondiale pendant plus de 50 ans. Plus gros producteur d’automobiles pendant plus de 80 ans. Depuis la Ford T, c’est dire. Producteur aussi de locomotives, de turbines, de réfrigérateurs (Frigidaire, cette marque si répandue qu’elle est devenue un nom commun, si banale que c’est là que Ségolène Royal avait dit mettre « au frais » sa candidature au poste de Premier Secrétaire du PS, intention qu’elle manifestement oublié de mener à bien, c’est aussi General Motors). La seule société mondiale à employer plus d’un million de personnes? GM, bien sûr. La plus grande société de crédit à la consommation au monde? GMAC, sa filiale de financement des achats de véhicules GM. Une société si légendaire qu’elle est devenu le sujet de plaisanteries admiratives: ne disait-on pas que les deux meilleurs « généraux » américains n’étaient pas Patton ou Eisenhower, mais General Motors et General Electric?

Mais alors que General Electric s’est formidablement modernisée sous la la férule du génial Jack Welsh, General Motors ne l’a pas fait. Laissant les petits véhicules à ses concurrents japonais ou coréens, engluée dans des coûts de production très élevés concédés à des syndicats maximalistes, GM s’est concentrée sur les 4×4, utilitaires légers (trucks) et autres « Gros Modèles ». La moindre concurrence étrangère sur ce segment permettait d’y faire une plus forte marge bénéficiaire et évitait de se poser les questions qui fâchent sur sa compétitivité globale, que ce soit en termes de suivi des goûts de la clientèle ou de qualité des produits. Une concentration telle que GM a acheté la société productrice des célèbres Hummer, ces énormes 4X4 à la dimension d’Arnold Schwartzenegger (il en conduit un, mais converti au gaz naturel)

Le problème, c’est que la forte hausse des prix du pétrole a détourné les clients des véhicules Gros Mangeurs, et donc avant tout des modèles GM. Bien sûr, ses Grands Manitous plaident qu’ils ont mis en route un ambitieux programme de conversion de leur gamme aux véhicules petits et frugaux, y compris un nouveau modèle tout électrique révolutionnaire pour 2010, la Chevrolet Volt, mais voilà, les pertes s’accumulent, et maintenant la crise économique aggrave tout.

Après un mois d’octobre apocalyptique où GM vit se ventes chuter de 45% (!) pour revenir à leur plus faible niveau d’après 1945 (re !), la direction indique que les milliards de dollars de cash qu’ils ont encore suffiront tout juste pour les faire tenir jusqu’aux premiers mois de 2009…

GM avait d’ores et déjà demandé à l’Etat américain d’intervenir en sa faveur, comme il vient de le faire pour les banques, mais l’administration Bush, telle Ponce Pilate, vient de refuser. La déclaration de GM va mettre la toute nouvelle administration en construction de Barack Obama face à son premier défi, car l’effondrement de GM serait un tsunami bien plus symbolique que la chute de Lehman Brothers. Lequel effondrement entrainerait nombre d’équipementiers, dont Delphi, le N°1 mondial, anciennement partie de GM lui-même. Et que Ford et Chrysler, ses concurrents américains ne sont guère mieux portants, et pour les mêmes raisons.

Ce d’autant plus que GM est avant présente dans les états du Midwest dont Obama est l’élu, et que les cols bleus qui y travaillent et y sont syndiqués sont l’épine dorsale de l’électorat démocrate qui l’a porté à la Présidence. Obama a d’aillleurs annoncé dès sa première conférence de presse, hier, qu’il mettrait en œuvre un plan d’aide à l’industrie automobile.

JusMurmurandi entend bien que laisser tomber GM, pour un Président démocrate nouvellement élu, est impensable. Même si les règles de la concurrence mondiale rendent un plan de soutien incompatible avec l’OMC. Mais le problème, n’est-ce pas tout simplement que GM na pas produit assez de voitures compétitives que voulaient vraiment ses clients, comme les Opel européennes, et trop de Grosses Merdes? Et si Obama sait régler ce problème-là, c’est qu’il a vraiment quelque chose du Messie que tant de gens attendent en lui.
Cadillac Escalade EXT

Scandale !! Barack Obama ne marche pas sur l’eau !!

novembre 7, 2008 on 5:25 | In Coup de gueule, Economie, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

 

Barack Obama : lorsque la presse se prend les pieds dans le tapis

Barack Obama : lorsque la presse raconte n'importe quoi

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