Un plan de sauvetage…de l’opposition ?
février 14, 2009 on 6:51 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | 4 CommentsIl y a des modes, des phénomènes qui sont dans l’air du temps. Ainsi par exemple, ces espèces de grand-messes qu’on appelle « états généraux » ou « Grenelle ». Le Grenelle de l’environnement, les états généraux de la presse. En fait ce sont des sortes de forums qui existent dès lors que l’État veut bien laisser n’importe qui discuter de n’importe quoi tout en assurant le financement dans une espèce d’orgie de repentance qui ne dit pas son nom.
Mais la mode la plus récente, c’est le plan de sauvetage. Plan de sauvetage des banques, plan de sauvetage de l’automobile, plan de sauvetage des DOM-TOM, à chacun suivant ses besoins. L’Etat semble avoir des moyens illimités, ce qui permet de voir que les Français ont une capacité illimitée à exprimer des besoins.
Celà étant ce n’est pas phénomène purement français, bien au contraire. Ainsi le tout nouveau Président Obama n’a-t-il eu de cesse de faire approuver son plan de relance de l’activité économique américaine, pour un montant proche de 800 milliards de dollars, ce qui ridiculise les 26 milliards d’euros du plan Sarkozy. Alors, bien sûr, il est possible d’y voir le fait que les Etats-Unis sont dans un état de délabrement économique bien plus aigu que le nôtre, et ce n’est pas faux.
Mai il y a une autre différence qui a attiré l’attention de JusMurmurandi. Le plan d’Obama a été discuté, charcuté, re-taillé avec les Républicains, et, s’il est passé avec succès par les deux chambres américaines, c’est grâce aux voix d’un nombre modeste mais indispensables de ces voix républicaines. C’est ce qu’outre Atlantique on appelle une approche bi-partisane.
Mais les Américains doivent être au moins deux fois plus doués que nous, car ici il n’y a que des approches partisanes. L’opposition, que ce soit le PS ou le Modem, refuse obstinément de voter quelque texte que ce soit qui émane du Gouvernement. Ils sont mêmes les seuls au monde qui aient refusé de voter le plan de soutien aux banques, avant de refuser de voter le plan de relance.
Il faut se souvenir que certains avaient tenté de franchir les barrières traditionnelles entre majorité et opposition. Comme par hasard, les deux principales figures de l’opposition à l’avoir fait se font attaquer: Bernard Kouchner dans un livre qui insinue faute de pouvoir démontrer, qui parle de conflit d’intérêt et de mélange de genres faute d’avoir trouvé quoi que ce soit d’illégal, et Eric Besson qui se voit maintenant traité de vichyste. Quant à Jack Lang, dont la voix a fait la différence lors du vote pour la réforme constitutionnelle, il est quasiment banni.
Ce comportement, bien sûr ignore superbement que François Mitterrand lui-même avait fait bon usage de l’ouverture à l’époque du gouvernement de Michel Rocard, mais le pS est trop fatigué pour s’en souvenir.
C’est pourquoi Nicolas Sarkozy est devant un dilemme. Il est clair que le PS est en grande difficulté du fait de la crise. Déjà avant, il avait été dépouillé par le processus d’ouverture, et n’avait pas de programme. Maintenant que la crise oblige le Président à des mesures de gauche, le PS n’a plus d’espace pour se distinguer de sa droite, plus de marché. Et comme le nouveau produit anticapitaliste de Besancenot (pardon, le nouveau parti anticapitaliste) le bloque à sa gauche, il n’y a plus de place pour le PS, qui est donc menacé d’asphyxie.
D’où la proposition sarkozyenne de lancer un plan de relance ou de sauvetage, comme on voudra, pour le PS. Après tout, il est au moins aussi indispensable à la vie politique française que les Antilles ou la Corse, alors ce serait bien naturel.
Le seul problème, c’est que ce plan de relance aussi, s’ils n’y prennent pas garde, les socialistes vont voter contre!
Trouver des chercheurs ou avoir des chercheurs qui trouvent ??
février 14, 2009 on 10:11 | In Coup de gueule, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | 7 CommentsThat is the question…
Cette phrase du Général de Gaulle pose le problème.
Et la solution à ce sujet n’a pas été trouvée. Car une mission scientifique du Ministère de l’Education Nationale annonce des résultats…qui ont laissé JusMurmurandi sans voix.
Digression.
Les enseignants chercheurs commencent leur carrière à 1.700 Euro contre lesquels ils enseignent huit heures hebdomadaires pendant l’année universitaire. On est loin des trente cinq heures, car le reste du temps devrait être, théoriquement, consacré à la recherche.
Théoriquement seulement car les chiffres de la mission sont impressionnants: 24% ne font partie d’aucune équipe de recherche (de là à dire qu’ils se cantonnent, pour leur activité professionnelle, aux huit heures d’enseignement, il n’y a qu’un pas…), préférant probablement s’adonner à des activité s plus rémunératrices…et pour cause, il n’y a pas de sanction prévue au règlement.
Quant aux 76% restants, un quart n’a pas publié au cours des quatre années précédentes.
Pour JusMurmurandi, cela rappelle étrangement le Parti Socialiste.
Il se dit dans l’opposition, certes, mais depuis maintenant sept ans qu’il s’y trouve, on voit bien quelques gesticulations et autres attaques personnelles, mais aucune contre proposition ni réelle et encore moins sérieuse. Et ceci pour un nombre limité du parti. L’essentiel de la caste dirigeante est, elle, plus préoccupée par sa survie et le maintien de son pré carré et donc, quelque part, de ses fameux « avantages acquis ». Et en cas extrême, sort carrément de l’Assemblée Nationale, et refuse même le débat avec le gouvernement.
Le problème, c’est qu’ils n’ont pas encore compris que les électeurs, eux, peuvent sanctionner, et ne s’en privent pas.
Quand Vélib’ perd les pédales…
février 10, 2009 on 7:34 | In C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, Incongruités, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésDes informations sur la situation de Vélib’ ont beaucoup intéressé JusMurmurandi.
Comme nous l’avions dit précédemment, si Vélib’ est une idée intéressante, elle n’est qu’une copie de l’original Vélov lyonnais; et les stations ont été implantées exprès pour pourrir la vie des automobilistes parisiens ou franciliens.
Le problème c’est que Vélib perd ses pédales.
Le bilan civico-économique est accablant.
Sur les 20.000 installés, 7.800 se sont envolés (eh oui, les vélos volent dans la capitale) et 11.600 ont été vandalisés.
Deux fois plus de vélos volés à Paris qu’à Lyon, et le parc de la capitale a déjà été entièrement renouvelé.
A telle enseigne que si la maintenance quotidienne assurée par Decaux s’arrêtait, il ne faudrait que dix jours pour que l’ensemble du parc soit immobilisé…. Consternant.
Alors que le Conseil d’Etat a maintenant autorisé Vélib’ a se déployer dans les villes limitrophes, le problème ne va qu’augmenter.
Clear Channel, concurrent malheureux face à Decaux, doit se frotter les mains.
Et bien évidemment Bertrand Delanoë refuse que les stations les plus criminogènes soient supprimées. Ce serait trop simple.
Les bijoux de la couronne
février 9, 2009 on 10:11 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésLe titre est un peu inexact car nous sommes en République.
Pour le reste, on voudrait bien en parler des bijoux….
Mais certains d’entre eux disparaissent pour réapparaître on ne sait comment dans des salles de ventes quelques temps plus tard.
Depuis dix ans, une commission dite du récolement tente de retrouver les 185.000 objets prêtés aux ministères comme au palais présidentiel. à Matignon comme aux ambassades ou aux consulats comme à l’Assemblée Nationale.
JusMurmurandi commencera, c’est normal, par dire que 185.000 objets en dix ans et un travail qui n’est pas achevé, cela ressemble à un travail de fourmi.
Car ramené à l’année, cela fait 18.500 objets, ou encore 92 objets par jour.
Vous l’aurez compris, JusMurmurandi se demande s’ils sont 2 ou 3 pour atteindre de tels sommets de productivité…
Passons.
Sur le total énoncé, ci-dessus, 133.000 ont été retrouvées, 20.000 sont réputées « non vues » et 3400 détruites. Il reste 16.500 pièces qui portent le doux nom de « non localisées ».
Tout arrive à ces oeuvres. Emprunt à « long terme » par un ministre (qui a dit que seules les banques prêtaient ?), copie réalisée par un ambassadeur pour garder l’original, la créativité de nos agents de l’Etat est impressionnante…à ceci près que l’on aimerait qu’elle soit plus mise au service de l’intérêt public qu’à celui de leur intérêt personnel….
Là où cela devient plus intéressant encore,c’est lorsque que l’on voit la répartition des pièces « non vues » (20.000 rappelons le).
Au Ministère de l’Education Nationale, cela représente 50% environ des pièces confiées.
Bel exemple pour nos têtes blondes.
Alors, étonnez vous que nos « éducateurs » ne veuillent pas être notés.
Avec les compliments du service public de France Télévision
février 4, 2009 on 8:04 | In Coup de gueule, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | 6 CommentsPour ceux qui se demandent à quoi sert, aussi, la redevance télévision (enregistré il y a deux jours à la remise des Globes sur France 2).
Sans (autre) commentaire.
Arnaque!
février 3, 2009 on 8:37 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésQuelquefois avoir de la mémoire n’est pas une bonne chose. Ainsi, dans le livre de George Orwell « 1984″, Big Brother a-t-il créé un Ministère de l’information qui a pour mission de désinformer. Et, pour cela, des armées de fonctionnaires réécrivent le passé pour montrer que le présent est meilleur. Ainsi tous les articles de journaux qui parlaient d’une ration de chocolat de 50 grammes sont-ils réécrits en mentionnant 30 grammes, ce qui permet de nommer « hausse » et non pas « baisse » le passage de la ration à 40 grammes. Et ceux qui refusent de se laisser ainsi laver le cerveau sont-ils traités comme des ennemis du régime, et impitoyablement brisés ou éliminés.
Oui, mais voilà, le cerveau de JusMurmurandi est dur à laver, ce qui lui vaut des souvenirs inconfortables pour certains.
Au premier semestre 2007, Nicolas Sarkozy fait sa campagne à l’élection présidentielle sur le thème de la hausse du pouvoir d’achat. Mais, dans le même temps, on observe au niveau mondial une flambée des prix des matières premières, énergie, minerais, produits agricoles. Tout cela culmine en juillet-août 2008 avec un pétrole à 147$ le baril et la promesse de fortes hausses encore à venir.
La conjoncture, déjà affaiblie en 2007, ne va pas résister à ce troisième choc pétrolier et les Français voient les prix augmenter fortement au moment où leurs revenus n’augmentent que faiblement. C’est ce qu’en anglais on appelle un squeeze, et ça fait mal. C’est d’autant plus dur à supporter qu’il n’y a pas de grain à moudre pour encaisser cette mini-flambée de l’inflation, qui va culminer à près de 4% en rythme annuel en septembre 2008. Pour tenter de faire passer la pilule amère, le Gouvernement tente de mobiliser pour obtenir pour les salariés des hausses de salaire, ou une prime transports. De même il fait passer la loi Chatel pour permettre plus de concurrence entre grande surfaces, contrairement à la succession de lois qui la limitaient (Royer, Galland, Raffarin, Jacob entre autres) pour leur plus grand profit au nom d’une hypothétique protection du petit commerce de proximité et de centre-ville.
Qu’en est-il aujourd’hui, près de un an et demie plus tard?
Les syndicats et la gauche, reflétant le sentiment de la majorité de l’opinion publique, réclament à corps et à cris des hausses de pouvoir d’achat pour aider les Français à supporter la crise. Or, entre temps, les prix des matières premières se sont effondrés, retombant plus bas qu’avant le début de leur flambée. Comme entre temps, les revenus ont continué d’augmenter, il serait facile de conclure que le pouvoir d’achat a augmenté, entre des prix qui baissent et un revenu qui croît.
Erreur! L’inflation, qui était passée de 1% à 3,8% en quinze mois, n’est repassée « qu’à » 1% depuis l’effondrement des coûts, alors qu’en toute logique elle eût du devenir négative pendant un temps au moins. JusMurmurandi veut bien admettre qu’il y a un effet retard sur l’énergie, où il est usuel de se couvrir contre les hausses possibles par des contrats ou des options appropriés. C’est ainsi que le prix du gaz facturé aux consommateurs n’a pas suivi la flambée des cours et n’a donc pas de raison de décroître aussi vite non plus. C’est ainsi que les compagnies aériennes ont souvent acheté des couvertures de prix de kérosène à des cours beaucoup plus élevés que les cours actuels, ce qui explique pourquoi il y a encore des surtaxes carburant alors que le pétrole est au plus bas.
Mais JusMurmurandi se souvient de la folle inflation des prix des produits laitiers ou de ceux des pâtes alimentaires. Une hausse de 20% était banale. On nous expliquait que le blé était poussé à la hausse par la folle croissance de la consommation d’éthanol, substitut à un pétrole devenu aussi cher que les meilleurs champagnes. Que la hausse de pouvoir d’achat des citoyens des pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) créait une hausse de la demande de lait qui dépassait la capacité de production mondiale et donc tirait les prix à la hausse. Des grandes surfaces ont déréférencé certains produits phare à grand renfort de tintamarre médiatique pour bien montrer la vigueur de leur combat contre les prix trop chers.
Aujourd’hui les prix de lait payés aux producteurs ont effacé cette hausse. L’état nul de la diffusion de l’éthanol ne pèse plus sur les cours du blé.
Pourtant, JusMurmurandi n’a nul part entendu parler de baisse de 15% du prix des yaourts, des fromages, du lait ou des pâtes. Les grandes surfaces auraient-elles oublié de communiquer sur ces très bonnes nouvelles pour les consommateurs? Ou bien n’auraient-elles pas plutôt, et les entreprises de transformation avec elles, oublié de répercuter ces baisses? On en voit pas non plus baisser les prix industriels qui avaient gonflé en raison de la hausse des prix de l’énergie et de ses dérivés (produits chimiques, matières plastiques, etc).
C’est pourquoi JusMurmurandi dit « Arnaque! »
C’est pourquoi aussi, quand les syndicats et la gauche hurlent à la baisse du pouvoir d’achat 6 mois après que la bulle ait éclaté, et quand l’inflation est retombée au-dessous du rythme de hausse des revenus, JusMurmurandi dit « Arnaque »!
Décidément, avoir de la mémoire n’est pas toujours un cadeau.
Désir d’avenir
février 1, 2009 on 4:25 | In C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésC’est tout ce que se souhaitent les socialistes en ce moment.
Car depuis bientôt deux ans que Ségolène Royal a perdu les présidentielles, les deux seules mamelles existentielles ont été l’outrance ou la négation comme l’indiquait JusMurmurandi hier.
On serait tenter de penser que les choses vont changer.
Tout d’abord parce qu’ils se réunissent aujourd’hui dimanche à la Mutualité. Or si c’est le dernier jour de la semaine qu’ils se retrouvent, n’est ce pas un signal qu’ils sont prêts à travailler le dimanche, et ne refuseraient donc plus le projet présidentiel de libérer les commerces eux aussi de cette contrainte???
Mais lorsque l’on écoute Bertrand Delanoë, on se rend compte que la tentation de l’outrance est encore bien ancrée dans les esprits de la rue de Solférino.
Bertrand Delanoë, que l’on pourrait surnommer le Général Boulanger du PS parce qu’il a tant créé d’espérances sans jamais aboutir (voir notre article « le Maire du vide », déjà en février 2007 http://www.jusmurmurandi.com/?p=91).
Récemment encore, après sa candidature pour la tête du PS, il a jeté l’éponge en plein combat (voir le Maire de la capitule http://www.jusmurmurandi.com/?p=1960), laissant sur le carreau tous ceux qui le suivaient.
Bertrand Delanoë, donc, dénonce ainsi un « pouvoir brutal ».
JusMurmurandi est pris de spasmes incontrôlés en se disant que le maire de la capitale ferait bien de se regarder dans le miroir.
Qui a brutalement imposé une circulation prétendument douce en faisant perdre des heures dans la circulation aux Franciliens avec comme seul but réel de s’acheter la paix avec ses alliés verts pendant son premier mandat ?
A-t-on vu la moindre tentative de discussion sur le sujet ? Non. Un quelconque programme qui aurait annoncé l’étendue des dégâts ? Pas non plus.
Et les Parisiens se sont vus infliger des kilomètres de couloirs de bus aussi vides que coûteux, tout au long des sept longues années de sa mandature.
Vous avez dit « pouvoir brutal » tandis que « les Français sont dans le désarroi » (sic).
Mais qui est le maire qui augmente soudainement les impôts locaux avec une augmentation à deux chiffres parce qu’il n’a rien fait pour bien exploiter le fruits d’un marché immobilier porteur pendant de longues années ???
Ainsi les Parisiens se trouvent une fois de plus être le dindon de la farce, alors que Bertrand Delanoë parle de « politique fiscale clientéliste » de la part du gouvernement.
On serait presque tentés de penser qu’il fait son autocritique.
Mais bon, il est certain que Bertrand Delanoë n’est pas le PS, et pour cause, il a laissé la place à Martine Aubry.
Il est donc intéressant de voir cette dernière annoncer que ce dimanche est une journée de travail, afin de proposer un nouveau modèle de société et préparer les élections européennes. Même si ces braves gens auront mis du temps à se réveiller car on est en février et les problèmes économiques qui procèdent de la crise financière datent de septembre dernier….
Par conséquent JusMurmurandi imagine que, continuant à tout prendre à contrepied puisqu’ils travaillent le dimanche, les socialistes vont désormais se reposer la semaine ???
Marre de la crise ???
janvier 27, 2009 on 8:37 | In Best of, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | 4 CommentsL’occasion était trop belle pour la rater.
Invitée au micro de la station RTL ce matin, Ségolène Royal a déclaré, tenez vous bien, qu’elle avait « marre de la crise ».
Voilà qui fait certainement autant avancer le débat que le schmilblick.
Car pendant ce temps là, on apprend avec intérêt que l’un de ses plus ardents soutiens, Julien Dray, est le détenteur d’une carte de crédit [à laquelle les rédacteurs de JusMurmurandi voudraient bien avoir accès mais n'en ont pas les moyens] avec laquelle il aurait dépensé pas moins de 300.000 (trois cent mille) et quelque Euro en trois ans. Et ancien Trotskyste en plus. Pauvre Léon, avec des « pauvres » de ce genre, le trotskisme n’est vraiment plus ce qu’il était.
Et la même Ségolène se sent obligée d’expliquer au micro d’Europe 1 qu’elle peut bénéficier des largesses de Pierre Bergé afin « qu’une association se crée pour créer un lieu de réflexion, de travail »…On aimerait en savoir plus sur ces travaux et réflexions depuis bientôt deux ans qu’elle a perdu les présidentielles, mais on craint de devoir rester sur notre faim.
JusMurmurandi rappelle que la loi dit que la somme maximum que chaque Français peut verser annuellement à un parti politique est plafonné à 7.500 Euro; pendant ce temps Pierre Bergé lui finance les bureaux qu’elle occupe Boulevard Raspail…
Bref, pas à une contradiction près, on comprend que les difficultés financières la touchent, au propre comme au figuré, tout autant que les siens, et pourquoi elle a « marre de la crise ».
Et peut être comprend on aussi mieux pourquoi, après les Français en 2007, les seuls socialistes ont eu à leur tour en 2008, marre de Ségolène Royal….
Les queues blanches
janvier 27, 2009 on 2:34 | In Coup de gueule, Economie, Europe, France, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésRassurez vous, chère amie lectrice, cher ami lecteur, même si JusMurmurandi a récemment mis un lien vers la rubrique matinale de Laurent Gerra, il ne s’agit ni d’un titre coquin, et encore moins d’un sujet à connotation partiale qui serait en rapport avec la couleur de peau…
Mais pour se pencher sur un sujet qui nous a bien agacés.
Que diriez vous d’une entreprise qui a en portefeuille presque quatre années de commandes, autrement dit dont le chiffre d’affaires est quasiment assuré pour les quatre années à venir (au total 438 milliard de Dollars de commande enregistrées) ?
On peut penser qu’elle se porte à merveille, sans préjuger du secteur et de son niveau de concurrence.
Bref, ses produits remportent un franc succès et on peut sans aucun doute non seulement féliciter ses équipes pour ses résultats commerciaux car elle n’est pas en position de monopole (comme par exemple Microsoft avec le système d’exploitation Windows qui occupe 90% du terrain) mais aussi se dire que par les temps qui courent voici enfin une entreprise qui n’aura pas besoin de coup de main.
Las ! Malgré ces résultats éblouissants, le gouvernement français a décidé de venir en aide à Airbus, qui affiche pourtant de si bons chiffres, en mettant à disposition une aide de financement à hauteur de 5 milliards d’Euro.
Car les ventes de ses appareils sont dépendants du système bancaire, la quasi totalité des avions étant vendus à crédit, et 40% de ces crédits venant du secteur bancaire.
Et qui dit vente à crédit, dit ralentissement lorsque le secteur bancaire est en crise. Et c’est à ce moment qu’arrivent les « queues blanches », c’est à dire les avions construits mais qui n’ont pas de clients car ces derniers n’ont pas trouvé les fonds pour financer leurs acquisitions. Les appareils sortent donc de la ligne de fabrication sans le logo de la compagnie aérienne sur l’empennage.
D’après le Directeur Commercial d’Airbus, il se peut que 30% du carnet de commandes manque à l’appel. Si l’on rapproche cela des quatre années déjà engrangées, cela laisse encore plusieurs années de répit pour que les banquiers retombent sur leur pied.
Et qui plus est, Airbus est une société multinationale, avec des intérêts majeurs en Allemagne, Espagne ou encore Angleterre, et à nouveau JusMurmurandi ne comprend pas que cette aide vienne de façon unilatérale de l’hexagone.
Bref, si le gouvernement français se met à venir en aide à toutes les entreprises dont la situation est aussi florissante que celle d’Airbus, la CGT, le PC, le PS et tous les autres peuvent mettre bas les armes pour jeudi prochain, car, c’est sûr et certain, il y aura de l’argent pour tout le monde…

Airbus en pleine ascension
Qui se ressemble s’assemble
janvier 10, 2009 on 9:14 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, Europe, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésToute la presse hexagonale annonce à renfort d’articles le rapprochement entre ce qui reste d’Alitalia et le groupe Air France KLM, devenu un des deux premiers transporteurs aériens mondiaux.
Tout au long de ces derniers mois, on a longuement décrit Alitalia comme un grand européen dont il ne reste que quelques (mauvais) souvenirs, tant la concurrence, la mauvaise gestion et la faiblesse permanente des gouvernements successifs face aux oukases syndicaux.
En parallèle, les Français se rengorgent du succès de l’alliance Air France avec KLM, avec bons chiffres à l’appui.
Pour JusMurmurandi, la réalité est bien différente.
Si la taille des deux entreprises est clairement à la faveur des Français, bien des mauvaises pratiques si facilement décriées chez la compagnie transalpine se retrouvent chez nous.
Syndicats outranciers et personnels trop gâtés: si les pilotes Italiens se font toujours chercher par leur employeur en voiture à leur domicile pour se rendre au pied de l’avion, avantage négocié dans les années 70, qui a oublié toutes les grèves historiques d’Air France, y compris à la veille de la coupe du monde de football en 1998 ?
Ou encore les pilotes d’Air Inter, seuls au monde qui réclamaient le pilotage de l’Airbus A 320 à trois ?
Ou récemment encore, la grève pour s’opposer à la faculté qui serait accordée à ces pilotes qui souhaitent retarder leur départ en retraite ?
Sans parler de ce qui avait fait l’objet d’un article particulier de JusMurmurandi, le formidable fromage des GP (gratuits personnel) qui n’étaient soumis ni à l’impôt ni aux charges sociales ??
Le soutien public au détriment de la concurrence.: combien de milliards ont été gaspillés chez Alitalia, y compris récemment par Berlusconi, qui, encore candidat, s’opposait avec véhémence à un rapprochement franco italien?
Combien de manœuvres ont été accomplies afin que la France reste le seul pays majeur d’Europe qui ne compte pas une compagnie à coûts réduits pour les moyens courriers comme on les connait en Allemagne (German Wings, Air Berlin), en Espagne (Vueling, Clickair), Grande Bretagne (BMI, FlyBe, Ryanair, easyJet, Jet2…), Italie (Volareweb, Meridiana) ?
Ah si, il y en a bien une, c’est Transavia…qui est une ancienne filiale de KLM relancée par le nouveau groupe. Et pendant qu’Air France facture avec une audace sans pareil 50 Euro la possibilité de s’asseoir à côté d’une issue de secours pour avoir plus de place, elle vend des billets à 65 Euro pour faire l’aller retour Paris Porto. Allez comprendre. Ainsi, combien d’emplois n’ont pas été crées au seul bénéfice de protéger Air France ?
Une flotte surannée: Si Alitalia se débarrasse de ses vieux clous, DC 9 et autres MD 80 qui sont très gourmands, les premiers A 320-100 d’Air France, qui ont plus de 20 ans volent toujours. On les reconnait facilement, ils n’ont pas de saumon ou « winglet » au bout des ailes. Heureusement, le tableau est plus favorable pour les longs courriers où Air France a fait la part belle à Boeing et son 777.
Sur les lignes internationales américaines, où elle est seule avec son alliée Delta (Miami par exemple), vous paierez en classe économique deux, trois fois le prix que proposent certains concurrents pour des destinations équivalentes dans des conditions de transport comparables à la classe affaires.
Ahurissant, mais vrai. Tout au profit de la compagnie, tout au détriment du client. Pardon du passager.
Si le carburant a beaucoup baissé (plus que les taxes, surtaxes du même nom d’ailleurs), le nombre de passagers va suivre la même tendance avec le ralentissement économique et il va falloir être vigoureux. Bon moment pour passer la main comme le fait Spinetta à Gourgeon pour Air France…
Bref, à l’heure où tout le monde semble se réjouir de ce rapprochement, en particulier parce qu’il empêche Lufthansa ou British Airways de mettre la main sur Alitalia, gageons qu’il n’y aura pas de choc de cultures d’entreprises. Tout ce petit monde se retrouvera en pays de connaissance.
Dis moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es…
La carte et le menu
janvier 7, 2009 on 7:09 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésEn ces temps de diète économique, chacun se souvient de la différence entre la carte, qui permet de choisir n’importe quel plat dans un restaurant tandis que le menu, généralement à prix fixe, offre un choix plus limité soit en nombre de plats soit quand à la sélection disponible.
Ce qui parait impensable serait qu’un restaurateur décide arbitrairement qu’une partie des clients seraient à la carte, tandis que d’autres n’auraient accès qu’à la partie congrue à savoir le menu.
Impensable?
Eh bien non, car c’est exactement ce que vient de pondre le Ministère du Travail au travers de sa réforme de la retraite en autorisant les salariés à travailler jusqu’à 70 ans.
Car les salariés sont les seuls à choisir s’ils restent ou non dans l’entreprise.
L’entreprise, elle, doit se plier à leurs désirs.
Et de manière compliquée en plus.
Trois mois avant leur 65ème anniversaire au plus tard, le responsable des ressources humaines doit écrire à tous les salariés concernés, chaque année jusqu’à leur 70ème anniversaire pour leur demander ce qu’ils souhaitent.
Mais si l’entreprise désire profiter de l’arrivée de la retraite d’un salarié pour s’en séparer à moindres frais parce qu’il serait, par exemple, devenu légitimement moins productif, eh bien non ! Ce choix n’appartient qu’aux salariés.
JusMurmurandi pense qu’avec des réformes de ce type, aussi défavorables à la compétitivité des entreprises, qui restreignent une fois de plus la liberté de décision de leurs chefs, de nature à saper l’attractivité de la France pour les entreprises étrangères, au profit de la production théorique de meilleurs chiffres pour le coût des retraites, il faut immédiatement se réjouir du départ de Xavier Bertrand du Ministère du Travail à l’UMP.
Jamais le dimanche!
janvier 7, 2009 on 9:10 | In Coup de gueule, Economie, France, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésL’ordre du jour de la prochaine session parlementaire vient de sortir, et un texte manque à l’appel, celui sur l’autorisation du travail du dimanche.
Pourtant, Nicolas Sarkozy l’avait qualifié de réforme essentielle, et il bénéficie d’un soutien largement majoritaire dans l’opinion publique.
Qui plus est, le texte auquel on en était arrivé en décembre, au moment où la crainte d’une révolte de suffisamment de députés UMP pour causer une défaite parlementaire, n’avais plus de réforme que le nom et l’ombre. Il se bornait en tout et pour tout à faire passer le nombre légal de dimanches travaillés de 5 à 8. Pas de quoi fouetter un chat, ni mériter un texte de loi, encore moins une bataille parlementaire.
C’est peut-être cela qui a amené Nicolas Sarkozy à baisser pavillon sans gloire, à savoir qu’il valait peut-être mieux ne plus rien faire du tout que de se battre pour faire accoucher aux forceps d’une réforme aussi dérisoire.
En fait, par-delà l’enjeu politicien sur l’éventuelle chiraquisation de Sarkozy, sur la rébellion de dizaines de députés de son propre parti, ou sur la guérilla que mènerait contre lui Jean-François Copé, c’est un autre point qui intéresse JusMurmurandi.
Le projet de loi était explicite sur le fait que le travail du dimanche ne pouvait avoir lieu que sur la base du strict volontariat de chacun. En d’autres termes, ceux qui le voulaient pouvaient travailler le dimanche à la place d’un jour de semaine, et gagner plus.
Mais les opposants ont considéré que les Français n’étaient pas aptes à décider pour eux-mêmes de prendre ou non cette décision. Que les employeurs allaient les contraindre, par la menace, à accepter de travailler à leur corps défendant.
Cette notion qu’ils faut protéger les Français contre eux-mêmes est partout dans le droit du travail (ou plutôt le droit du non-travail en l’occurrence). Ainsi en France est-il illégal de baisser les salaires, même quand les partenaires sociaux sont d’accord. Ce qui fait que des entreprises ferment faute de compétitivité quand un sacrifice partiel eût permis de sauver l’essentiel.
A titre d’exemple, Volkswagen en Allemagne a baissé les salaires horaires pour conserver en Allemagne la production de la Golf, qui eût sans cela soit été produit ailleurs (en Europe centrale en l’occurrence) tout en évitant qu’elle ne soit proposée trop cher au marché. Ne pas pouvoir en faire autant chez Renault conduit à ce que les petites voitures qui profitent du courant écologique, des aides d’Etat et de la modération financière d’acheteurs échaudés par la crise sont tous produites à l’étranger. La France et les Français y gagnent-ils? Volkswagen, société allemande alors à capitaux d’Etat n’est quand même pas un modèle d’ultra-libéralisme. Est-il un tel exemple d’horreur économique qu’il ne faille surtout pas l’imiter?
De même pour le travail du dimanche, tous les experts s’accordent à prédire une augmentation de l’emploi global dans la distribution en cas de généralisation de cette mesure. En ces temps de crise et de remontée du chômage, ce serait une fort bonne chose.
Mais l’intérêt général, la volonté du Président, et des sondages indiquant clairement la préférence des Français n’ont pas suffi. Les députés savent mieux que tout cela réuni.
Il est vrai qu’il est tellement plus facile d’accuser quelqu’un d’avoir fait quelque chose que de n’avoir rien fait.
Peut-être est-ce 1940 (et non pas 1944-1945) qui a sanctifié la notion de Résistance. Mais cela ne suffit pas à faire de toute résistance ni une morale ni une politique.
JusMurmurandi pense qu’il est temps de créer le délit d’inertie.
Le Machin
janvier 6, 2009 on 9:32 | In Best of, Coup de gueule, Europe, France, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésC’est ainsi que Charles de Gaulle appelait l’ONU.
Et on le comprend. Car une fois encore, la preuve nous est donnée que l’ONU ne sert pas à grand chose.
Un conflit de plus, cette fois au Moyen Orient, qui se déclenche sans que l’organisation des nations unies n’intervienne pour l’empêcher, avant ou après.
Et on retrouve donc Nicolas Sarkozy enfilant son manteau gaulliste pour prendre une initiative individuelle car les initiatives collectives ne sont, elles, que jérémiades et imprécations.
Aller voir les chefs d’états, même si l’on n’a plus « que » le mandat de Président de la République française, c’est toujours mieux que de rester tranquillement à New York en distillant la bonne parole comme seule tentative de rétablir la paix. Tandis que l’on laisse les gesticulations d’un fou, Ahmadinejad, se dérouler dans la totale indifférence. Ou encore un autre chef d’Etat, Mugabe, assassiner son pays en toute quiétude. Sans parler du Congo etc. etc.
Bref, le Machin, de Gaulle l’avait bien compris des décennies avant, ne sert à rien.
JusMurmurandi pose alors une question.
Alors que le monde traverse un ralentissement économique sans précédent, que les gouvernements mettent la main à la poche, le plus souvent vide et/ou trouée sans parler de réduire le train de vie de leurs états respectifs à hauteur de leurs dépenses nouvelles, qu’est ce que l’on attend, Bon Dieu, pour les supprimer, tous ces « Machins » inutiles ????
Nous sommes tous des Madoff!
décembre 30, 2008 on 6:37 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | 6 CommentsBernard Madoff est un escroc, c’est maintenant une affaire entendue, même si la procédure judiciaire est très loin de l’avoir mené à une condamnation. Mais, de son propre aveu, les rendements qu’il promettait et servait à ses investisseurs venaient des dépôts d’autres investisseurs. Et il en fallait encore d’autres pour servir le rendement de ceux-là, et ainsi de suite jusqu’à la culbute finale. Ce schéma, appelé « pyramide », est bien entendu illégal.
En France, la pyramide des âges (tiens, encore une pyramide) fait que le pays passe graduellement d’un stade où il y avait 3 actifs pour un retraité, dans les années 60, à celui, en 2020, où il y aura un retraité pour un actif. Ceci est du à l’allongement de la durée de vie, au rajeunissement de l’âge de départ à la retraite (aujourd’hui vers les 58ans), et à la chute de la natalité après le baby-boom.
Qui peut imaginer sérieusement que l’actif en question pourra non seulement subvenir à ses besoins mais aussi à ceux d’une autre personne? Justement, personne. En attendant, le système par répartition prend les cotisations versées par les « nouveaux cotisants » et les attribue aux « anciens ayant-droits ». Et la culbute du système aura lieu quand il n’y aura plus assez de nouveaux cotisants pour financer les droits existants.
Qu’on m’explique en quoi ce système diffère du système -pénalement condamnable- de Madoff?
Autre question. L’Etat français, qui avait des finances équilibrées par le tandem Giscard-Barre jusqu’en 1980, a creusé des déficits et une dette publique vertigineux depuis lors, droite et gauche confondues. Notamment, il a multiplié les systèmes de « droits » non limités en montants, tels notamment le RMI ou la CMU, dont le nombre d’allocataires n’est pas plafonné, alors qu’il n’y a comme ressource en face que le budget général de l’Etat.
Tant que les ressources croissent, le système donne l’apparence de tenir debout. On prend les impôts versés et on les redistribue vers les bénéficiaires. Mais si les nouvelles rentrées ne suffisent plus à éteindre les droits acquis, il y a une impasse budgétaire (qu’en termes doux ces choses-là sont dites) qui ressemble fort à ce qui est arrivé à Madoff et à ses déposants.
L’origine de ces pyramides d’Etat est simple. Quand on a créé le système de retraites, on en a fait bénéficier des gens qui n’avaient pas cotisé. Aujourd’hui encore, quand la classe politique déplore, avec une belle unanimité, les toutes petites retraites, notamment des artisans commerçants et paysans, ils « oublient » au passage que ceux-ci n’ont pas cotisé beaucoup.
A l’école, les jeunes français apprennent que, sous Henri IV, leur roi préféré, l’un des deux seuls qui ait baissé les impôts, le bon ministre Sully disait que « labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France ». Ce sont deux activités productives. Aujourd’hui, si l’on parle de mamelles de la France, tous penseront allocation et pensions. Et voudront consommer du lait même s’il n’a pas été produit. Qu’importe si, à trop la traire, on tarit la vache.
La case faillite, ce n’est que pour les vulgaires Madoff. Quand son système explose, on dénonce la pyramide. Quand l’Etat français fait exactement la même chose, c’est un système par répartition unique au monde…
Une information qui va cartonner
décembre 13, 2008 on 7:06 | In Coup de gueule, Economie, France, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésEco emballages, vous connaissez ?
« Eco-Emballages est investie depuis 1992 d’une mission d’intérêt général : organiser, superviser et accompagner le tri des emballages ménagers en France. » C’est ce que l’on peut lire sur le site internet de Eco emballages, association à but non lucratif mise en place pour aider les collectivités locales dans leur effort de tri sélectif.
Et ça marche fort, Eco emballages, JusMurmurandi dirait même, ça cartonne.
A telle enseigne que l’association s’est trouvé à la tête d’une trésorerie généreuse.
Des sommes tellement importantes qu’il a fallu les placer.
Mais visiblement, les responsables de l’association n’ont pas regardé d’assez près sur où ils investissaient leurs fonds. Emballés par des taux de rendement élevés, ils n’ont pas vu que les placements partaient aux îles Caïman….
Jean-Louis Borloo le ministre de tutelle, parle pudiquement de « risque de perte lié à des placements non sécurisés dans des paradis fiscaux » dans sa déclaration de mardi dernier. Pour un montant de 55 à 60 millions d’Euro.
Bref, c’est le grand déballage. Car pendant que nombreuses collectivités territoriales perdent de l’argent pour collecter les conditionnements, l’association investit sans contrôle une trésorerie pléthorique issue de la collectivité dans des paradis fiscaux.
Une fois de plus, on ne pourra que répéter la phrase de Nicolas Sarkozy, « mais qu’est ce qu’ils sont allés f…. là bas ???? »