Irréel, désarmant
février 22, 2010 on 8:03 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésMartine Aubry est en campagne.
La campagne politique, on le voit de plus en plus souvent, peut amener à faire des déclarations qui dépassent les pensées de ceux qui les profèrent, voire l’entendement.
C’est ce que pense JusMurmurandi en écoutant les derniers propos du premier secrétaire du PS.
En visite en Champagne Ardennes, elle a ainsi déclaré « Le parti socialiste est le parti des entreprises de l’économie réelle, de l’économie des innovateurs, et notamment des PME sûrement plus proches de leurs employés que les grands groupes.Il faut réarmer l’Etat pour retrouver une politique industrielle volontariste. »
JusMurmurandi le déclare à son tour tout de go, c’est une découverte.
Parce que si le PS était le parti des entreprises de l’économie réelle, on peut, pour commencer se demander comment et pourquoi elle en est arrivée à faire une loi aussi destructrice d’emplois que celle sur la durée de la semaine de travail à 35 heures, qui a en plus tendu le climat social inutilement dans ces PME dont elle se prétend le défenseur.
Ensuite, cela contredit les propos de Louis Schweitzer, ancien Directeur de Cabinet de Laurent Fabius Premier Ministre qui avait ainsi dit il y a quelques mois que les PME avaient encore du travail à faire quant à la gestion de leurs ressources humaines….Vilvoorde, le suicidogène Technocentre dont il restera le géniteur pour l’Eternité, comme nous l’écrivions, avaient du être oubliés par M. Schweitzer au moment de cette déclaration….qu’il a encore récemment renforcée en demandant que la HALDE ait la possibilité de faire des visites non annoncées dans les entreprises (un peu comme une espèce de deuxième inspection du Travail -mais pourquoi dupliquer alors que le Gouvernement essaye de simplifier et de réduire les coûts DST/RG en DCRI, etc. etc.). A quand une visite surprise au dit Technocentre, M. Schweitzer ??
Mais bon, on voit que l’on n’est pas à une contradiction près au PS.
JusMurmurandi se dit qu’au moment de faire ces déclarations en Champagne Ardennes, Martine Aubry était peut être en train de visiter une cave….
Bref, ce sont des propos à proprement parler….désarmants.
Heuliez, le Royal grief contre Krief…
février 19, 2010 on 8:38 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésHeuliez, vous connaissez? Une entreprise du secteur automobile, située en Poitou-Charentes. Elle a eu son heure de gloire en produisant la première voiture décapotable de grande série avec un toit en « dur » repliable électriquement, ce fut le coup de génie de la Peugeot 206 CC, aujourd’hui copiée dans le monde entier.
Le problème, c’est que Heuliez n’a pas su breveter un système qui lui garantisse une propriété intellectuelle exclusive et, partant, un volume de production satisfaisant. Car le succès même de la formule a fait que les constructeurs ont gardé pour eux ce volume additionnel, au lieu de le sous-traiter à Heuliez. D’où les difficultés de l’entreprise, qui ne peut survivre sans produire de voitures.
Alors, bien sûr, Heuliez a des projets d’avenir pour attirer des repreneurs après son dépôt de bilan. Notamment un projet de voiture électrique. Comme la société emploie des centaines de personnes en Poitou-Charentes, la présidente de la région, Ségolène Royal, se saisit du dossier et s’y engage à fond. Le tribunal de Commerce accorde la reprise au fond spécialisé BKC, entité du groupe Bernard Krief, et à son charismatique patron, Louis Petiet. Ce qui permet à Ségolène Royal de parader devant les caméras en montrant à quel point elle fait tout pour sauver l’emploi chez elle.
Elle fait également pression sur l’État pour obtenir une intervention en fonds propres aux côtés de BKC et de la région. Elle intéresse également la région Pays de Loire, dirigée par un ami PS, et voilà le plan de financement bouclé. 15M€ pour BKC, 10M€ pour le FSI, « fonds souverain à la française », et 5M€ pour la région.
Sauf que BKC, depuis son engagement à apporter cet argent en août 2009, ne l’a toujours pas fait.Mis au pied du mur, Petiet apporte non du cash, mais ce qu’on aurait appelé sous la Révolution un assignat. Un bout de papier qui ne vaut que la confiance qu’on lui accorde. Et comme cela fait 6 mois qu’il ne tient pas ses promesses, ladite confiance n’est pas vraiment au plus haut.
Mais cette fois-ci, promis-juré, il apportera l’argent le 15 mars. Comme par hasard, juste le temps de réussir son introduction en bourse …aujourd’hui. Il peut y avoir plusieurs explications à ce retard. Peut-être Petiet n’a-t-il jamais eu l’intention ou les moyens de payer, car reprendre une entreprise faillie permet de reprendre le stock et le compte clients à vil prix, et à crédit, et de s’en servir pour générer du cash. On peut donc, si tout va bien, se faire de la trésorerie sans en apporter soi-même, et récupérer le contrôle d’une entreprise qu’on n’a pas payée. Il flotte sur Internet des allégations que Petiet et BKC connaissent très bien cette méthode.
Peut-être Petiet voulait-il donner à Bernard Krief une notoriété et une visibilité supplémentaires pour faciliter son entrée en bourse. Peut-être n’a-t-il pas pu trouver les capitaux auxquels il croyait de bonne foi avoir accès.
Toujours est-il que le FSI a refusé de payer tant que BKC n’a pas mis l’argent promis. Une prudence normale entre professionnels. Sauf que la région Poitou-Charentes, elle, a payé tout de suite, pour le plus grand bénéfice médiatique de sa présidente. Laquelle déclare que l’argent a été mis sous séquestre, et ne sera utilisé que si BKC paye enfin. Sans doute ne sait-elle pas qu’en cas de liquidation d’Heuliez, ce séquestre sera sans effet, et que les 5 millions d’argent des contribuables picto-charentais disparaîtront dans la faillite.
A qui sert donc d’avoir versé si tôt un argent qui ne sert à rien sur son séquestre? Tout rapprochement entre le 15 mars, nouvelle date de BKC, et les dates de son entrée en bourse et des élections régionales ne serait que pure malveillance.
Sauf à imaginer que Ségolène, n’étant pas prudente, ou pas professionnelle, ou les deux, se soit fait tout simplement empapaouter. Fort heureusement, le redoutable Philippe Séguin, Président de la Cour des Comptes, et, à ce titre, gendarme du gâchis d’argent public, est mort. Il ne persiflera donc pas avec une formule dont il avait le secret, qu’Heuliez a atteint le record de coût de chaque emploi non sauvé…
Pour ceux qui se croient au centre de l’univers
février 19, 2010 on 12:12 | In Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésVoici un site internet qui les fera réfléchir…..
http://www.documaga.com/wp-content/uploads/2010/02/scaleofuniverse.swf
Houtreau ou…pas assez
février 18, 2010 on 9:01 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésLa profession de magistrat ne pourrait mieux s’y prendre si elle voulait tout à la fois justifier toutes les réformes prévues par Nicolas Sarkozy et pointer du doigt le danger de lui donner l’indépendance totale qu’elle réclame.
C’est bien simple, Fabrice Burgaud vient d’être mis sur la liste des magistrats pouvant être promus. Vous vous souvenez sans doute du juge Burgaud, le juge d’instruction de la sinistre affaire d’Outreau.
Immédiatement après que le scandale ait éclaté, il avait été mis quelque peu au placard en attendant le jugement de ses pairs. Lequel s’est révélé de la plus grande clémence possible, avec tout bonnement un blâme, autrement dit trois fois rien. Vraiment pas cher payé pour un home responsable d’un dossier qui a durablement terni la réputation de la Justice en France, qui a coûté des dizaines de millions d’indemnités à l’État, qui a brisé les vies de plusieurs accusés, dot l’un, innocent comme les autres, s’est tout bonnement pendu de désespoir en prison.
Et maintenant, lui qui n’a jamais exprimé d’avoir commis de faute(s), sortirait dudit placard par la grande porte pour un poste à responsabilités, rémunération et prestige accrus?
C’est tellement scandaleux et offensant qu’il est inévitable de conclure que les magistrats qui sont si indulgents avec lui se sentent désespérément ses obligés. Obligés de l’acheter, par exemple, pour éviter que Burgaud, seul mis en cause pour Outreau, ne clame trop fort, en cas de réelle sanction, qu’il n’était pas seul à avoir mis la main au désastre, puisque des dizaines de juges, oui, des dizaines, ont validé telle ou telle décision au fil de cette affaire, et qu’eux ont été auto-amnistiés par une profession qui fait un bien mauvais usage de son indépendance.
Tant qu’à faire, pourquoi ne pas proposer à la Société Générale de réembaucher Jérôme Kerviel avec arriérés de salaire et méga bonus? Ou Hervé Falciani chez HSBC?
Zapatero…Zapatera
février 17, 2010 on 7:58 | In Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, Elections présidentielles 2012, Europe, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésSale temps pour l’Espagne.
Le chômage représente 19% de la population active, la dette nationale dérape à des niveaux incontrôlés, et de plus en plus d’Espagnols ont le sentiment que José Luis Zapatero reste les bras ballants.
Pire, qu’il n’est prêt à aucun courage pour affronter la situation et prendre les mesures énergiques dont le pays a besoin pour se redresser.
Il indique ainsi qu’il ne remettra jamais en cause les protections sociales. Me Salgado, ministre des Finances a déclaré elle, que les impôts ne seraient pas augmentés, que les salaires des fonctionnaires ne seraient pas gelés dans le cadre d’un plan d’austérité destiné à réduire les dépenses publiques de 50 milliards d’Euro.
Parce que tout se rejoint: avec un chômage élevé, les coûts d’indemnisation le sont tout autant, mais comment encourager les entreprises à embaucher lorsque les coûts de licenciement sont parmi les plus élevés en Europe et que l’on déclare ne pas vouloir y apporter de modification ? En suivant, pas d’embauche, croissance ralentie, et par conséquent les déficits publics continuent d’augmenter. On est en plein casse tête chinois…..
Les principaux soutiens à M. Zapatero, élu en 2004, commencent à s’essouffler en attendant désespérément que celui ci prenne les mesures courageuses dont le pays a cruellement besoin .
En 2007, on avait surnommé Me. Royal Zapatera, à l’image (de l’époque) du premier ministre espagnol.
Au vu du résultat obtenu par Madrid, on peut sérieusement douter qu’elle revendique ce titre aujourd’hui.
Et peut être que les Français, en lisant que la consommation des ménages a augmenté en 2009, que la croissance française est largement supérieure à la moyenne de l’Union Européenne en 2009, vont ils commencer à se dire qu’elle a bien fait de rester en Poitou Charente pour continuer à promouvoir le Chabichou, elle qui demandait à Nicolas Sarkozy de s’excuser pour des propos peu amènes qu’il aurait eu pour Zapatero….
Olalabama
février 16, 2010 on 7:55 | In Best of, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésJusMurmurandi était plein d’espoir lors de l’élection de Barack Obama.
A défaut d’être totalement conquis par le candidat, nous étions convaincus que cela ne pourrait être que mieux que George W. Bush, avec sa calamiteuse guerre en Irak lancée sur des prémices mensongères, l’économie éventrée par le séisme des subprimes et enfin les libertés individuelles réduites avec le Patriot Act.
Ceci ne représentant qu’un résumé de tout ce qui nous éloignait de ses opinions.
Alors, comme nous l’avons dit, nous attendions beaucoup d’Obama.
Pour l’instant, sa vision des relations internationales nous laisse sur notre faim.
Il n’a visiblement pas de temps pour l’Europe, comme il l’a encore rappelé en ne s’excusant même pas d’un rendez vous fixé pour le mois de mai…qui avait tout bonnement disparu de son agenda.
La Chine est compliquée, entre le fait qu’elle fait des fins de mois de l’Amérique, qu’elle est son premier fournisseur mais aussi qu’elle soutient l’Iran et pratique une politique des droits de l’Homme qui lui est « personnelle »; mais pour faire bon genre, il est prévu qu’Obama recevra le Dalai Lama en février.
Pour ce qui concerne la Russie, on ne sait si, comme George W. Bush, il a vu l’âme de Vladimir Poutine en le regardant dans les yeux, mais il doit certainement observer avec intérêt, pour le moins, la remise en service des vieux chasseurs bombardiers équipés de bombes nucléaires…
Sur la plan intérieur, il se débat toujours avec les banquiers en tempêtant sur leurs bonus, mais est ce que cela va changer grand-chose, on n’ose se prononcer. Car si l’on tape trop sur les banquiers, ils fermeront les vannes du crédit et c’est une fois de plus l’économie qui trinquera.
Et les grandes réformes que JusMurmurandi attendait pour marquer son opposition à George W. Bush, comme la remise en cause du fameux Patriot Act liberticide ou encore de la libre circulation des armes à feu, nous les attendons toujours. Les récents incidents qui ont eu lieu à l’université d’Alabama sont là pour nous rappeler la facilité avec laquelle des tueries peuvent avoir lieu dans le grand public à cause de à ces armes à feu si facilement disponibles.
Heureusement il est un point sur lequel Barack Obama semble irréprochable.
On savait que George W. Bush consacrait beaucoup de temps à son ranch de Crawford (le passage sur le sujet dans le film Farenheit 911 de Michael Moore est inoubliable), on apprend avec intérêt qu’Obama façonne son emploi du temps en fonction du calendrier de ses filles.
Ses rendez vous prennent les contours des répétitions de flute de son aînée ou des sports des deux tandis que ses déplacements à l’étranger se font si possible à des dates qui coïncident avec les vacances scolaires de ses deux filles comme le mois prochain en Indonésie et en Australie.
Des enfants de 8 et 11 ans qui battent le tempo de son calendrier.
Nous voici enfin rassurés.
La vérité honteuse sur les retraites, Madoff à la française
février 16, 2010 on 6:46 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésPourquoi le système français de retraites est-il perpétuellement en déficit, et ce malgré une suite ininterrompue de plans de remise à flot?
Les explications officielles font état de l’allongement de la durée de vie, qui entraîne l’allongement de la durée de la retraite, et donc augmente le coût par individu, et du vieillissement de la population.
C’est vrai, mais cela n’explique que le déficit d’une année sur l’autre.
La vérité, c’est que les système par répartition repose sur une gigantesque escroquerie. Comment se fait-il qu’on distribue aujourd’hui les cotisations d’aujourd’hui? Ce qui signifie, en clair, que la cotisation d’un jeune disparaît dans la poche d’un retraité, et suppose qu’un autre jeune, plus tard, portera à son tour le fardeau de la retraite de son aîné.
Mais, alors, où sont passées les cotisations de ses aînés?
Très simplement, quand le système a été créé, le choix du système par répartition a « permis » de distribuer immédiatement des retraites à des gens qui n’avaient pas cotisé, avec les montants prélevés sur ceux qui travaillaient sur le moment et partiraient en retraite plus tard. Ces cotisations des actifs ont donc été confisquées un profit de non-cotisants, en pariant sur l’avenir.
Il a surtout permis à un gouvernement gravement inconséquent de faire le généreux à bon compte, et probablement de se prendre pour une force de progrès…
Ce système est comme un vélo, il tient debout tant qu’on ne s’arrête pas. Le problème, c’est qu’en 1970 il a avait 3 actifs pour un retraité, donc un retraité pesait pour 1/3 sur les épaules d’un actif. En 2020 en revanche, compte tenu de la pyramide des âges, ce sera un actif pour un retraité. Il ne faudra plus alors parler de retraite, mais bien de pension alimentaire. Vous savez, quand on partage moitié-moitié…
Comme par ailleurs les Français n’ont qu’une confiance très relative (mais encore exagérée compte tenu de ce qui les attend) dans la perception de leurs retraites plus tard, ils se caractérisent par l’un des taux d’épargne les plus élevés du monde. Épargne vitale pour éviter la guerre civile (le mot n’est pas trop fort) quand, dans une dizaine d’années, malgré tous les raccommodages, il deviendra évident qu’il est absolument impossible d’assurer plus que la seule subsistance à la fois aux innombrables retraités et aux travailleurs en nombre égal.
De ce point de vue là, parler de repousser l’âge de départ à la retraite est une autre fumisterie. Aujourd’hui, cet âge théorique est de 60 ans, mais l’âge réel est de 58 ans. Ce qui veut dire tout simplement que de nombreux Français partent avec une retraite partielle et non complète. Repousser l’âge ne créera pas le moindre emploi. Donc soit les gens partiront avec une retraite encore plus partielle, soit ils seront inscrits plus longtemps au chômage, soit les deux à la fois.
Oui, vraiment, s’il y a une « exception française », c’est l’immoralité criminelle de notre système d’absence de financement de retraites promises dont on sait à l’avance qu’elles ne seront jamais payées.
Qui s’est rendu célèbre en prélevant de l’argent en faisant de promesses qui ne seront pas tenues? Ah oui, Bernard Madoff… Que faisait-il, si ce n’est de distribuer dès aujourd’hui les droits de ses souscripteurs pour demain? A sa place, au lieu de plaider coupable, JusMurmurandi lui aurait conseillé de plaider qu’il gérait un système par répartition, comme l’État français. J’aurais voulu voir la tête des juges et des journalistes…
Zuma cum laude ?!?
février 15, 2010 on 8:14 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermésJusMurmurandi a suffisamment tempêté contre le Zimbabwe et son abject Président, Robert Mugabe, pour féliciter ceux des dirigeants africains qui le méritent.
Comment ne pas se réjouir des vingt ans depuis lesquels Nelson Mandela est sorti de prison, pour véritablement transformer sa nation.
20 ans que ce grand Homme s’est exprimé et a inscrit ses lettres de noblesse à l’histoire de l’Afrique du Sud, grand, riche et beau pays.
Hélas, après lui les choses semblent se gâter. Après avoir parlé de son successeur, Thabo Mbeki, qui refusait d’accepter le lien entre HIV et SIDA et par conséquent laissait toute une partie de la population en déshérence médicale, c’est au tour de son successeur, Jakob Zuma, de faire parler de lui.
20 c’est le nombre de ses enfants, lui qui est polygame, marié à 3 femmes. Et non content d’en avoir 3 officielles, et une fiancée qu’il épousera bientôt, il a aussi des relations extra maritales.
Si JusMurmurandi ne portera pas un jugement sur les « aventures » d’un chef de l’Etat (après tous nous Français n’avons pas de leçons à donner…), l’arrivée de ce vingtième enfant est l’illustration, une fois de plus, que Zuma donne le mauvais exemple à son peuple en ayant des rapports non protégés…
Dans un pays qui est déjà laminé par le SIDA.
Bref, outre la débauche, c’est un très mauvais message pour les Sud Africains, c’est une très mauvaise image pour le pays qui s’apprête à recevoir la coupe du monde de football.
JusMurmurandi a une pensée émue pour Mandela qui doit être très affecté de voir cette Afrique du Sud pour laquelle il s’est tant battu dont la réputation est ternie.
Lui qui célèbre ses vingt ans de liberté, et s’il avait fait tout cela…en vain ???
La fessée !
février 11, 2010 on 1:54 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésAllez y comprendre quelque chose.
A Vitry les enseignants d’un lycée demandent plus de surveillance parce qu’un enfant a été agressé à l’école la semaine dernière.
Ils réclament le doublement du nombre de surveillants pour les protéger des intrusions des bandes des quartiers avoisinants.
A Paris, une enfant mineure de 14 ans a été mise en garde à vue et aurait été emmenée par la police en pyjama pour avoir été mêlée à une bagarre. Bien évidemment, cela soulève toutes sortes de questions, car l’idée qu’une enfant de 14 ans passe 8 heures au commissariat choque les esprits.
Si vous êtes parent, ne seriez vous pas tout autant choqué si votre enfant était agressé à l’école que si la police venait chez vous pour l’emmener au commissariat afin de lui poser des questions ???
Alors, où est la solution, quelles sont la ou les bonnes mesures pour arriver à trouver un équilibre, qui (nous) permette de vivre un peu (plus) sereinement ?
Car si l’on entend les uns, nous serions dans une société de plus en plus policée, contrôlée et c’est une voie dangereuse.
Et les autres, ceux d’en face, se plaignent que nous serions dans une société de plus en plus laxiste et que le péril n’est pas loin.
Bref, comment faire ?
Une première voie pourrait être que les parents jouent leur rôle, positif comme négatif, et encouragent autant qu’ils punissent. La fessée pourrait elle faire un retour en grâce ?
Pour le reste il faut rester philosophe, afin de trouver le juste milieu.
Car on trouve beaucoup de choses en philosophie.
Comme Bernard Henri Lévy qui, après avoir été remis à sa place pour ses erreurs dans son livre « Le testament de Dieu » par l’historien Pierre Vidal Naquet, a été citer sans le savoir un philosophe qui n’existe pas !!
Jean-Baptiste Botul a été crée de toutes pièces par un journaliste du Canard Enchaîné.
N’est pas philosophe qui veut…
Et ce désaveu cinglant n’est ce justement pas une espèce de…fessée?
Leçon de la Guerre de Troie
février 11, 2010 on 10:30 | In Coup de gueule, Economie, Europe, France, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésJe crains les Grecs, surtout s’ils sont porteurs de déficits. Voilà comment sonne la version actualisée de l’Enéide du grand poète latin Virgile….
Alors même que les leaders européens étaient réunis pour tenter de se mettre d’accord pour un plan de soutien à la Grèce, les fonctionnaires de ce beau pays étaient en grève pour manifester leur opposition à toute mesure d’austérité les concernant. Quand on connaît la tradition violemment militante des syndicats grecs, cet avertissement ne saurait être pris à la légère.
Le parallèle est clair avec la France, où ce sont les fonctionnaires qui sont, ici aussi, le plus souvent en grève contre toute mesure qu’ils n’apprécient pas, certains qu’ils sont de bénéficier de la garantie de l’emploi et de l’absence de concurrence.
On voit où cet état de fait peut conduire dans trois exemples tirés du rapport de la Cour des Comptes. Des inspecteurs d’académie d’Ile de France qui n’ont, structurellement aucun travail car celui-ci est dévolu à un autre corps de fonctionnaires. Ce qui ne les empêche pas de percevoir 4.500€ par mois. Une SNCF plombée par les 35 heures, qui ont augmenté ses coûts salariaux de 7,5% sans contrepartie, lequel handicap va jouer face à la concurrence qui va arriver sur les voies françaises.. Des contrôleurs du ciel dont on sait enfin qu’ils travaillent moins de 100 jours par an. Visiblement le stress que provoque la menace d’une grève qui paralyserait les aéroports a été savamment mis à profit par cette profession. Trois dossiers dont chacun a pu contribuer à faire éclater le chagrin et la colère qui ont emporté Philippe Séguin, Président de ladite Cour des Comptes.
Un tel état de fait devrait, de l’avis de JusMurmurandi, faire réfléchir à deux fois un candidat pressenti pour lui succéder. Sauf Anne-Marie Idrac, bien sûr, qui par ses trois postes de secrétaire d’État au Transports, de patron de la RATP puis de la SNCF, connaît bien ce genre de problématique désespérante.
Mais tout ceci doit être bien pire encore en Grèce, à en juger par l’ampleur de leur déficit et de leur dette. Quand on sait à quel point le pays en est arrivé là par un manque de courage endémique maquillé par des mensonges effrontés, on se demande d’ailleurs bien pourquoi les pays européens, eux-mêmes en délicatesse avec leurs finances, vont se révéler secourables.
Le fait est que ce sont avant tout les banques allemandes et, dans une moindre mesure, françaises qui détiennent les titres de dette souveraine grecque, et que ce sont elles qu’il faut protéger d’une faillite du pays. Encore une fois, des banques ont pris des risques pour gagner plus, la dette grecque rapportant plus qu’un placement en bonne vieille dette allemande. Et quand il faut faire face au fait que le risque n’était pas que théorique, on fait appel au contribuable pour payer la note.
Et comment savoir qu’on ne va pas injecter cet argent pour permettre à la Grèce de continuer à vivre au-dessus de ses moyens et à mentir sur sa situation, comme elle a si bien su le faire jusqu’ici?
Ce serait alors s’engager à financer à perpétuité et à fonds perdus. Ce qui reviendrait à tenter de remplir le tonneau des Danaïdes, où à remonter sur la montagne la pierre de Prométhée. Tiens, justement, ces deux mythes qui illustrent des tâches sans fin ni espoir sont justement…. grecs!
Ce qui amuse, malgré tout, JusMurmurandi dans ce dossier, c’est que, pour une fois, ce sont les fonctionnaires, ordinairement à l’abri des convulsions économiques, qui sont le plus exposés. Car, comme le déficit budgétaire représente plus de 50% du budget total grec, s’il ne peut plus être financé par le recours à la dette, cette fois, c’est l’État grec qui ne pourra plus les payer. Ce dont ils ne semblent pas encore avoir pris conscience…
Quand nos enfants deviennent des cobayes !!!
février 5, 2010 on 9:53 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 CommentJusMurmurandi est proprement scandalisé en écoutant le dernier débat qui est amené par la mairie de Paris, et la prétendante à la succession de Bertrand Delanoë, l’ex-inspectrice du travail Anne Hidalgo.
Sous prétexte de sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge à l’homophobie (on comprend qu’elle fasse partie de l’équipe de Delanoë), elle s’insurge parce que le ministre de l’Education, Luc Chatel, a interdit la projection du film sensé véhiculer les « bons » sentiments dans les classes de CM1 et CM2.
Qu’il s’agisse d’une histoire d’amour entre un poisson chat et un poisson lune soit, mais JusMurmurandi est révolté qu’elle veuille, au motif de la « sensibilisation », le montrer à des enfants âgés de 7 ou 8 ans.
Mais pour qui se prend elle, Hidalgo ??
On ne va pas laisser nos enfants se faire endoctriner par la mairie de Paris, même avec des histoires de poissons.
Quand on sait en plus que ce film a été subventionné, donc payé en partie avec nos impôts, sur les crédits du « haut commissariat à la jeunesse » de Martin Hirsch, on se demande vraiment si on ne marche pas sur la tête ?? Et lorsque l’on a posé la question à Hirsch afin de savoir si, ministre de l’éducation, il ferait lui projeter ce film devant des classes de CM1 et CM2, il botte en touche en répondant « je ne sais pas, je ne le suis pas [ministre NDLR]« . « Je suis en charge de la Jeunesse, je ne suis pas en charge des programmes de CM1-CM2″.
Le clou, sans parler du chœur des vierges de gauche habituelles qui attaquent Chatel de front, c’est de rappeler que Me. Hidalgo, qui se voit déjà maire de Paris, a été présidente d’un comité de vigilance contre les sectes à la Mairie de Paris !!!
L’occasion pour elle de mettre sa technique au point ???
Incroyable, phénoménal, fantastique…définition de la fierté et de la modestie réunies
février 3, 2010 on 8:40 | In Economie, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésCGT rime-t-elle avec qualité, et Toyota avec embarras?
février 3, 2010 on 8:07 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, International, Poil à gratter | 2 CommentsToyota est devenu en 2009 le premier constructeur automobile mondial. S’il y a une qualité qui explique cette fulgurante progression, c’est la qualité de ses voitures. Il est juste d’affirmer que, sans Toyota pour montrer la voie et servir d’aiguillon à ses concurrent dépités, la qualité automobile mondiale serait aujourd’hui bien moins élevée qu’elle ne l’est.
Et voilà que Toyota a un souci avec les pédales d’accélérateur de millions de voitures vendues aux 4 coins de la planète. Il faut donc procéder à un rappel massif, la hantise de toute entreprise soucieuse de sa réputation.
Et voilà que la presse se livre à une campagne anti-Toyota, qu’elle accuse d’avoir été sourde au problème, oubliant les décennies où Toyota enseignait au monde ce que produit de qualité veut dire.
La palme de l’attaque revient à la CGT, par le moyen d’un biais. C’est que Toyota produit en commun avec Peugeot et Citroën des petites voitures en Slovaquie. Et que ces petites voitures, la Citroën C1, Peugeot 107 et Toyota Aygo sont touchées par le problème et que 100.000 d’entre elles devront être rappelées pour modification gratuite.
Que dit la CGT? Que la course au profit capitaliste est la source de tous les maux. Avec en prime, comme coupable, la recherche de la productivité, du moindre coût, le recours à la sous-traitance, le système de production « maigre », bref tout ce qui permet de disposer d’une automobile moderne au meilleur coût pour les performances qu’elle offre.
Ce discours n’est pas nouveau, suivant lequel le capitalisme, par sa recherche du profit économique, fait prendre des risques et des raccourcis à toute démarche de sécurité et de qualité. C’est le discours qu’a tenu l’Union Soviétique communiste, dont l’idéologie, visiblement, imprègne toujours la CGT. C’est ce qui a conduit l’U.R.S.S. a ne pas doter ses centrales nucléaires du même degré de protection que les centrales occidentales, car elles n’étaient pas menacées de malfaçons capitalistes comme les nôtres. Tchernobyl a dit ce qu’il fallait penser de ce discours 100% idéologique.
Pour ce qui est de voitures construites sans recours au capitalisme, elles portent encore un nom, ce sont les Avtovaz russes, conçues à l’époque soviétique. Que la CGT aille voir là-bas ce qu’en pensent les consommateurs qui les connaissent le mieux. C’est simple, même les Russes n’en veulent plus malgré des prix très bas, et l’entreprise, au bord de la faillite, a du être renflouée, et protégée par des droits de douane de 80% sur l’importation de voitures concurrentes. La cause de ce refus est très simple: leur qualité est lamentable.
Ce qui fait que leur courbe de ventes est à peu près conforme avec celle du nombre de syndiqués à la CGT. Dont on ne doute pas que, sur ce plan-là, elle préfèrerait quand même suivre la performance Toyota…
Martine Aubry, Dominique Galouzeau de Villepin et le Concorde
janvier 31, 2010 on 10:17 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésCommençons par courtoisie, par Martine Aubry, dont c’était la fête hier (car c’est un peu sa fête tous les jours, ces temps derniers avec George Frêche).
Martine Aubry a fait montre d’un élan de lucidité pour le grand débat qui s’annonce pour 2010, à savoir que l’âge de la retraite serait finalement quelque chose que l’on pourrait négocier, que les 60 ans, accordés par François Mitterrand au début de son premier mandat en dépit d’une démographie annoncée comme contraire n’étaient pas gravés dans le marbre pour l’éternité.
Avec une population active qui travaille moins et moins longtemps, une espérance de vie qui s’allonge, comme JusMurmurandi l’a confirmé à plusieurs reprises, il n’y a qu’une seule issue, le mur.
Et donc, dans un premier temps, Martine Aubry fait preuve de courage l’espace d’un instant et annonce au grand jury de la radio RTL que l’âge de la retraite devra être repoussé.
Le temps d’être rattrapée par le bureau national du PS, et de finalement annoncer au journal de TF1 quelques heures plus tard que les 60 ans étaient un acquis social sur lequel il n’était pas question de revenir.
Au placard l’idée de, pour une fois, faire une union sacrée, intelligente, avec le gouvernement sur un sujet qui concerne tous les Français.
A la poubelle l’idée d’une gauche moderne qui ferait ce que font les socialistes espagnols ou qu’a fait Schröder en Allemagne.
Non, on ne court pas après le centre gauche et le Modem (ou ce qu’il en reste), on chasse chez Mélenchon et le facteur.
Soit. Les Français seront juges de ce manque manifeste de courage – sans parler du fait qu’elle aura elle-même 60 ans en août prochain ….
Dominique de Villepin a pu souffler l’espace d’un instant, la cour de première instance l’ayant blanchi tout en affirmant qu’elle n’avait pas la preuve de son action positive (ou négative selon le point de vue que l’on défend) pour neutraliser Nicolas Sarkozy au travers de la liste Clearstream.
Mais ce ne fut que de courte durée, le temps de hurler à la mort, parce que le parquet a décidé de faire appel, comme c’est d’ailleurs souvent le cas, Villepin or not Villepin.
Car, pour lui qui a été un conseiller des plus contestables de Chirac avec la dissolution, un des ministres les plus contestables en humiliant notre allié historique aux Nations Unies, même s’il avait incontestablement raison sur le fond, et enfin un des premiers ministres les plus contestés avec le CPE, sa carrière d’élu qui est vierge comme l’enfant qui vient de naître, n’est peut être pas près de débuter en particulier par l »élection présidentielle de 2012.
Mais quel rapport avec le Concorde alors, direz vous ?
Le procès de l’accident du supersonique d’Air France va débuter dans les prochains jours et le défenseur de Continental Airlines, la compagnie incriminée pour la lamelle perdue par un avion sur laquelle le Concorde aurait trébuché, est le même que celui qui a défendu Villepin.
Il affirme en effet que ce n’est pas cette lamelle qui aurait perforé le réservoir de l’avion lancé à pleine vitesse tandis qu’atterrissait le 747 de Jacques et Bernadette Chirac de retour du Japon, mais qu’une entretoise manquante (et engageant par conséquent la responsabilité de la compagnie Air France pour mauvaise maintenance) avait enclenché la mécanique tragique bien avant que le Concorde ne roule sur la lamelle.
C’est donc un nouveau grand spectacle qui va s’offrir à nous. Spectacle judiciaire, car il y aura à n’en point douter de l’effet de manches à gogo pendant ces plaidoiries.
Et il faudra du courage pour défendre cette théorie, même si l’on sait que les conflits qui ont eu lieu dans le cockpit après le début de l’incendie n’ont fait que contribuer à une situation déjà difficilement maîtrisable. Ce courage qui a manqué à Martine pour les retraites.
Mais ce qui les réunit en fait plus que tout, c’est le fait qu’avec leurs prises de positions respectives, tant Martine Aubry que Dominique de Villepin risquent de rejoindre inévitablement le Concorde du 25 juillet 2000.
Et partir en chaleur et en lumière au décollage.
Chine, Lénine, bonus bancaires….
janvier 31, 2010 on 8:38 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermésAlain Peyrefitte avait eu beaucoup de flair en écrivant son célèbre livre « quand la Chine s’éveillera » bien avant que quelques signe visible pour le commun des mortels ne donne à penser qu’il y avait là un futur géant planétaire.
Mais maintenant la Chine veut plus, et ne manque pas une occasion de le faire savoir. Tout d’abord et avant tout, elle veut qu’on la laisse faire la pluie et le beau temps chez elle, y compris quand elle sinise avec un cynisme brutal le Tibet, ou pacifie par la force les ouïghours. Où quand elle « oublie » tous les engagements de libéralisation qu’elle avait pris pour obtenir le droit d’organiser à Beijing les Jeux Olympiques de 2008.
Et justement, pour la Chine, Taïwan, c’est chez elle. Donc, quand les États-Unis concluent la vente de 6 milliards de dollars de systèmes d’armes « défensifs » (hélicoptères et missiles anti-missiles Patriot) à Taïwan, la Chine s’estime agressée (ou dit s’estimer agressée), et prend des mesures de rétorsion contre les États-Unis. Peut-être n’est-ce qu’en apparence, parce qu’en réalité la Chine s’accomode du statu quo. Peut-être ne sont-ce que des menaces pour que les États-Unis ne vendent pas, en plus, des avions F16 et des sous-marins que les Taïwanais veulent et ont les moyens d’acheter.
Toujours est-il que la Chine fait aujourd’hui partie de l’échiquier mondial, échiquier dont la crise a bien montré à quel point tous les acteurs sont interdépendants. La Chine finance avec son gigantesque excédent le tout aussi gigantesque déficit américain. Que la Chine arrête d’acheter des Bons du Trésor aurait des conséquences gravissimes pour les Américains. A commencer par leur impossibilité d’importer des biens chinois et stopper la progression de leur industrie, et la création d’emplois urbains dont elle a un besoin vital pour que son exode rural se passe relativement pacifiquement.
Bref, on est dans un jeu classique de « je te tiens, tu me tiens pas la barbichette »…
Là où cela devient plus curieux, c’est quand la Chine, au nom du droit absolu qu’elle s’arroge de faire ce qu’elle veut chez elle, lance des cyber-attaques extrêmement sophistiquées contre Google pour avoir accès au contenu des comptes de courrier électronique G-mail de Chinois qu’elle veut surveiller. Car là, la Chine ne veut plus seulement faire la police chez elle, mais bien se donner des droits universels. On est dans le même schéma de totalitarisme mondial que quand l’Union Soviétique s’estimait le droit de tuer ses opposants même à l’étranger, y compris à coups du célèbre « parapluie bulgare ».
Et renoncer à se battre avec la Chine, donc avec son plus gros fournisseur et créancier, ce serait vérifier la formule de Lénine suivant laquelle le capitalisme vendra la corde pour le pendre, sauf qu’il s’agit ici d’acheter et d’emprunter…
D’où la méfiance américaine en notant que la Chine est désormais devenue le premier pays producteur de panneaux solaires et d’éoliennes, donc de matériel destiné à la production d’électricité d’origine renouvelable. Car là les États-Unis n’ont pas envie de remplacer leur dépendance au pétrole importé par une autre dépendance en énergies de remplacement. Mais, pour cela, encore faudrait-il que les entreprises américaines soient capables d’être compétitives sur le plan industriel au lieu de se contenter d’écouler des importations d’origine chinoise.
Une production compétitive requiert de bons ingénieurs, que les universités américaines diplôment en nombre important. Le problème est que, depuis des décennies, les plus doués de ces jeunes diplômés rêvent tous d’aller travailler chez Goldman Sachs, paradis de l’ultra-bonus, y compris en 2009, et pas chez General Motors, failli en 2009.
Décidément, tout se tient dans un monde devenu tout petit.