La matelas et le ressort

janvier 10, 2009 on 8:08 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International | 4 Comments

On le sait, pour qui veut bien dormir, un bon matelas est indispensable. Mais à quoi sert un bon matelas sans un bon sommier? Et notamment, parmi les meilleurs, un sommier à ressort?

Avec cette entrée en matière, JusMurmurandi serait-il devenu soit marchand de sommeil, soit Webmarchand en périodes de soldes? Ni l’un ni l’autre, puisqu’il s’agit en fait de crise économique, plutôt du genre à vous faire perdre le sommeil.

Ce qui est intéressant, dans le genre glauque, c’est de constater que l’économie américaine a détruit, en 2008, la bagatelle de 2,6 millions d’emplois, le pire chiffre depuis 1945, et un cauchemar pour Barack Obama. Pendant ce temps, le chômage remontait à 7,2%, son plus haut niveau depuis 1993.

Pendant ce temps-là, en France, le chômage est repassé au dessus de la « barre » des 2 millions de chômeurs. Or, en 1993, le compte était à 3 millions. Faut-il en déduire que la France fait mieux, beaucoup mieux que les USA en termes de chômage, alors qu’on pense couramment le contraire?

En fait, l’économie française n’a pas encore commencé à détruire des emplois en masse. Les délais légaux de communication aux comité d’entreprise, de négociations obligatoires, de recours innombrables font qu’il s’écoule au moins 6 mois entre la décision et les licenciements. Et que ceux-ci sont assortis de préavis et d’indemnités qui allongent encore de nombreux mois le moment où le chômeur sera face à une pénurie de revenus. Pénurie atténuée par des versements d’allocations très supérieures, sauf exceptions, à celles en vigueur aux Etats-Unis.

La vague qui a frappé les USA est donc en avance sur la nôtre sur ce plan, mais nous ne l’éviterons pas. Notre système de délais sert de matelas amortisseur, comme aussi nos nombreux millions de fonctionnaires et autres employés de services publics et para-publics réputés intouchables. Alors que les Etats-Unis sont en récession depuis la fin 2007, la France aborde 2009 en l’ayant non pas évitée, mais retardée.

Et quand on regarde ce qui s’est passé entre 1993 et 2008, il est clair que les Etats-unis ont passé beaucoup plus de temps en plein emploi, avec des taux de chômage de moins de 5%, que la France, qui n’y est jamais parvenue depuis les années 60, et où la lente décrue du chômage est en partie due à une démographie en baisse.

Donc, avant de dauber sur les problèmes de l’économie américaine à l’aune de leurs déboires, qui sont réels et massifs, de ricaner sur la fin du leadership américain dans une forme de schadenfreude (joie trouble provoquée par les difficultés des autres) à la française, et de gloser sur la supériorité de notre matelas, gardons-nous de sous-estimer le ressort américain, qui leur a si souvent permis de sortir d’une crise plus vite et plus fort.

Car un matelas qui n’est pas couché sur un sommier avec du ressort devient vite mou et inerte. Le sommeil du dormeur s’y révèle inconfortable, et celui-ci a bientôt du mal à s’en extirper. C’est la langueur japonaise des années 80 et 90. Sauf que le dormeur japonais qui n’a certes pas de ressort pour se redresser, n’a pas, avec son futon, de matelas non plus pour amortir sa chute.

En attendant, les employés des hôpitaux, non contents d’avoir la sécurité de l’emploi, avantage dont on verra en 2009 tout le prix, demandent sans vergogne à Sarkozy plus de fric au motif que, s’il a aidé les banques, il peut bien aider aussi les personnels hospitaliers.

Ils ont aussi peu de chance d’être entendus par un Etat français qui n’a justement plus d’argent pour eux, ni pour d’autres d’ailleurs, au motif qu’ils ne sont pas les plus à plaindre et qu’il fallait absolument sauver les banques, pour irresponsables qu’elles aient été, que de voir voir le Prince Charmant réveiller la Belle Endormie.

Tiens, c’est de saison, il y a justement de la neige dehors, et tout est blanc.

Le Machin

janvier 6, 2009 on 9:32 | In Best of, Coup de gueule, Europe, France, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

C’est ainsi que Charles de Gaulle appelait l’ONU.

Et on le comprend. Car une fois encore, la preuve nous est donnée que l’ONU ne sert pas à grand chose.

Un conflit de plus, cette fois au Moyen Orient, qui se déclenche sans que l’organisation des nations unies n’intervienne pour l’empêcher, avant ou après.

Et on retrouve donc Nicolas Sarkozy enfilant son manteau gaulliste pour prendre une initiative individuelle car les initiatives collectives ne sont, elles, que jérémiades et imprécations.

Aller voir les chefs d’états, même si l’on n’a plus « que » le mandat de Président de la République française, c’est toujours mieux que de rester tranquillement à New York en distillant la bonne parole comme seule tentative de rétablir la paix. Tandis que l’on laisse les gesticulations d’un fou, Ahmadinejad, se dérouler dans la totale indifférence. Ou encore un autre chef d’Etat, Mugabe, assassiner son pays en toute quiétude. Sans parler du Congo etc. etc.

Bref, le Machin, de Gaulle l’avait bien compris des décennies avant, ne sert à rien.

JusMurmurandi pose alors une question.

Alors que le monde traverse un ralentissement économique sans précédent, que les gouvernements mettent la main à la poche, le plus souvent vide et/ou trouée sans parler de réduire le train de vie de leurs états respectifs à hauteur de leurs dépenses nouvelles, qu’est ce que l’on attend, Bon Dieu, pour les supprimer, tous ces « Machins » inutiles ????

Agapes de fin d’année

décembre 31, 2008 on 7:25 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

La fin de l’année est, de par le vaste monde, l’occasion de festivités et de réjouissances alimentaires. Si nombre d’entre elles sont traditionnelles, gastronomiques ou familiales, certaines sont inhabituelles ou incongrues. En voici 3 qui ont retenu l’attention de JusMurmurandi.

A Milan,les autorités ont saisi 40 kg de caviar beluga de contrebande, d’une valeur de 400.000 euros. Après que des tests aient démontré la comestibilité du produit de la saisie, ce caviar, le plus raffiné qui soit, a été distribué aux abris, foyers, hospices, et autres cantines pour pauvres. Peut-être, pour éviter de perdre la tête, Marie-Antoinette eût-elle dû suggérer que les affamés en manque de pain mangeassent non de la brioche, mais du caviar?

Autre lieux, autres moeurs. Les forces occidentales s’efforcent de garder le contrôle de l’Afghanistan qu’ils ont conquis militairement. Et cela passe par l’adhésion des nombreux chefs de tribus qui sont l’épine dorsale du pays. Pour s’acquérir le soutien de certains d’entre eux, un peu vieillissants, mais n’ayant pas renoncé au plaisir d’épouses beaucoup plus jeunes, la CIA a trouvé un argument choc: leur fournir du viagra. Il semble qu’une deuxième visite, quelques jours après le petit cadeau bleu, ait montré des chefs infiniment bien disposés à l’endroit des donateurs américains. Après tout, l’Afghanistan, premier producteur mondial de pavot à opium et héroïne n’ignore rien des substances qui provoquent la dépendance. Le tout était de trouver la bonne.

Au coeur de notre bonne société parisienne, une dame en rendez-vous d’affaires se fait voler son sac à main avec tout son contenu (clefs, argent, papiers, cartes de crédit, téléphone) dans un salon de thé très huppé des Champs-Elysées dont elle est une habituée. Revenue du choc et de la peu agréable visite au commissariat qui lui dit que, désolé, c’est un évènement banal parce que fréquent, elle tente de trouver dans ledit salon de thé un abri contre la pluie glacée qui tombe en ce jour où tout va mal pour elle, en attendant qu’un membre de sa famille lui apporte un double de ses clefs de voiture. Elle a même la malencontreuse idée de demander un verre d’eau et un thé pour se réchauffer. La direction du salon de thé pèse sa demande à l’aune du fait que c’est quand même chez eux que le vol a eu lieu, et que la cliente y est connue. Elle a eu droit à un chaise et à un verre d’eau. Mais le serveur n’a même pas laissé la carafe sur la table.

Il y a des jours où il vaut mieux être pauvre à Milan ou chef de tribu afghane que femme d’affaires à Paris.

Nous sommes tous des Madoff!

décembre 30, 2008 on 6:37 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | 6 Comments

Bernard Madoff est un escroc, c’est maintenant une affaire entendue, même si la procédure judiciaire est très loin de l’avoir mené à une condamnation. Mais, de son propre aveu, les rendements qu’il promettait et servait à ses investisseurs venaient des dépôts d’autres investisseurs. Et il en fallait encore d’autres pour servir le rendement de ceux-là, et ainsi de suite jusqu’à la culbute finale. Ce schéma, appelé « pyramide », est bien entendu illégal.

En France, la pyramide des âges (tiens, encore une pyramide) fait que le pays passe graduellement d’un stade où il y avait 3 actifs pour un retraité, dans les années 60, à celui, en 2020, où il y aura un retraité pour un actif. Ceci est du à l’allongement de la durée de vie, au rajeunissement de l’âge de départ à la retraite (aujourd’hui vers les 58ans), et à la chute de la natalité après le baby-boom.

Qui peut imaginer sérieusement que l’actif en question pourra non seulement subvenir à ses besoins mais aussi à ceux d’une autre personne? Justement, personne. En attendant, le système par répartition prend les cotisations versées par les « nouveaux cotisants » et les attribue aux « anciens ayant-droits ». Et la culbute du système aura lieu quand il n’y aura plus assez de nouveaux cotisants pour financer les droits existants.

Qu’on m’explique en quoi ce système diffère du système -pénalement condamnable- de Madoff?

Autre question. L’Etat français, qui avait des finances équilibrées par le tandem Giscard-Barre jusqu’en 1980, a creusé des déficits et une dette publique vertigineux depuis lors, droite et gauche confondues. Notamment, il a multiplié les systèmes de « droits » non limités en montants, tels notamment le RMI ou la CMU, dont le nombre d’allocataires n’est pas plafonné, alors qu’il n’y a comme ressource en face que le budget général de l’Etat.

Tant que les ressources croissent, le système donne l’apparence de tenir debout. On prend les impôts versés et on les redistribue vers les bénéficiaires. Mais si les nouvelles rentrées ne suffisent plus à éteindre les droits acquis, il y a une impasse budgétaire (qu’en termes doux ces choses-là sont dites) qui ressemble fort à ce qui est arrivé à Madoff et à ses déposants.

L’origine de ces pyramides d’Etat est simple. Quand on a créé le système de retraites, on en a fait bénéficier des gens qui n’avaient pas cotisé. Aujourd’hui encore, quand la classe politique déplore, avec une belle unanimité, les toutes petites retraites, notamment des artisans commerçants et paysans, ils « oublient » au passage que ceux-ci n’ont pas cotisé beaucoup.

A l’école, les jeunes français apprennent que, sous Henri IV, leur roi préféré, l’un des deux seuls qui ait baissé les impôts, le bon ministre Sully disait que « labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France ». Ce sont deux activités productives. Aujourd’hui, si l’on parle de mamelles de la France, tous penseront allocation et pensions. Et voudront consommer du lait même s’il n’a pas été produit. Qu’importe si, à trop la traire, on tarit la vache.

La case faillite, ce n’est que pour les vulgaires Madoff. Quand son système explose, on dénonce la pyramide. Quand l’Etat français fait exactement la même chose, c’est un système par répartition unique au monde…

Vladimir Poutine est il Pierre Mauroy ?

décembre 22, 2008 on 9:12 | In Best of, Economie, Insolite, International | Commentaires fermés

Nos emplettes sont nos emplois.

Il faut se rappeler de ce slogan du milieu des années 90, né afin de soutenir l’économie française, alors que la mondialisation était inexorablement en route.

Ou encore « la reconquête du marché intérieur », prônée par Pierre Mauroy au début des années 80, alors que la France s’enfonce dans le marasme, et sa balance commerciale en particulier.

Eh bien Vladimir Poutine vient de le mettre au goût du jour en Russie.

La bourse de Moscou n’a t elle pas perdu près de 70% depuis le début de l’année ? L’effondrement du pétrole ne va t il pas appauvrir l’économie russe ?

Qu’à cela ne tienne, il est temps de rappeler aux citoyens qu’il faut acheter des produits nationaux.

Et en particulier des voitures, issues d’une industrie lourde par excellence.

« Alors que nos usines sont obligées de réduire leur production, je crois qu’il est absolument inacceptable de dépenser son argent à acquérir des voitures importées » déclare l’ex Président désormais Premier Ministre (pour l’instant en tout cas).

Car l’industrie automobile russe n’est pas épargnée par le ralentissement économique occidental, la baisse des ventes entre août et novembre étant de 30% !

Il est vrai que les voitures russes sont pleines d’attraits

Voici par exemple la Gaz

ou une Avtovaz (anciennement, très anciennement Lada)

Bref, lorsque l’on connait la force de conviction d’un Poutine, incomparable à celle de Pierre Mauroy, peut être serait il bon, si l’on ne veut pas rouler en voiture nationale, de se rappeler au bon souvenir des transports en commun ?

Le sourire convaincant de Vladimir Poutine

Le sourire convaincant de Vladimir Poutine

Les petits cochons, les canards et le père Noël

décembre 21, 2008 on 10:32 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités | Commentaires fermés

Jusmurmurandi a déjà souligné l’étonnante coïncidence entre la soudaine et imprévisible apparition de subventions américaines massives aux banques et la confession par les constructeurs automobiles de difficultés gravissimes. Comme si la possibilité de faire payer l’Oncle Sam avait eu un quelconque rapport avec le minutage de cette révélation. Comme si l’odeur de l’argent avait attisé les convoitises.

La mise en oeuvre du FSI français (Fonds stratégique d’investissements) nous donne un exemple du même tonneau. Le groupe Thomson serait en tête de liste pour bénéficier de son intervention. Sa situation est effectivement difficile, avec une trésorerie très tendue, et des activités déficitaires.

Le problème est que les difficultés de Thomson ne sont pas dues à la crise, elles datent de bien avant. Cette entreprise semble en permanence en train de repenser sa stratégie pour mieux en changer. Elle est sortie de toute une série d’activités, parmi lesquelles la fabrication de postes de télévision, dont elle fut le premier fabricant mondial, et qu’elle a cédée au chinois TCL, qui n’a pas l’air de s’en sortir très bien non plus d’ailleurs.

Aujourd’hui Thomson mélange les activités autour de la télédiffusion professionnelle, les « box » pour particuliers, et les revenus de très nombreux brevets. Un mélange corsé par 19 acquisitions en 3 ans, mais qui ne fait pas une mayonnaise homogène et goûteuse.

Bref, le FSI doit soutenir les entreprises, mais cela s’étend-il à celles qui sont en crise de leur propre fait? Car si les fabricants américains de voitures sont largement responsables, eux aussi, de leur déliquescence, au moins peuvent-ils faire valoir que la baisse de 40% du marché mettrait n’importe quel fabricant à genoux en quelques mois, y compris Toyota, qui annonce qu’il fera les premières pertes de son existence (en 67 ans…).

De ce point de vue là, JusMurmurandi ne voudrait pas être à la place de Gilles Michel, nouveau directeur général du FSI, qui va être le nouveau Père Noël, avec des euros plein sa hotte. Sauf que, de même que celui-ci n’exauce pas les voeux des enfants qui n’ont pas été sages, il ne devra pas non plus soutenir les entreprises qui n’auront d’autre mérite à faire valoir que leurs besoins.

Comme les deux petits cochons qui, ayant construit leurs demeures en paille et en bois pour se les voir souffler par le grand méchant loup, ont du demander asile au troisième cochon, qui avait bâti en « dur » sans autre mérite que celui de risquer de se faire manger. Et se transforment instantanément en cochons pleins d’une ardeur retrouvée qui se ruent sur l’auge pleine.

Car l’auge n’est pleine que du revenu de nos impôts futurs, et il ne faudrait donc pas se tromper d’espèce d’animal à nourrir. Car, si tout est bon dans le cochon, tel n’est pas le cas avec le canard, surtout quand il boîte.

Tous ensemble, tous ensemble !

décembre 17, 2008 on 8:29 | In Best of, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Pour JusMurmurandi il était vraiment temps de ressortir ce magnifique slogan de la campagne victorieuse de Ségolène Royal à la présidentielle de 2007.

Mais tous ensemble pour quoi ?

Pour sortir de la crise ? Volontiers, mais on y est encore et a priori pour un bout de temps.

Pour manifester contre Darcos et son projet d’ajout d’une heure de scolarité en seconde ? Non, nous ne ferons pas comme les syndicats qui continuent de vouloir manifester alors que Darcos a renvoyé son projet aux Calendes grecques.

Pour se réjouir de l’élection de Barack Obama ? Les Américains s’en chargent.

En fait, c’est pour vous proposer une rendez vous, tous ensemble.

Il faut que absolument que nous unissions nos forces afin de changer le champ énergétique de la Terre dans un même instant où nous créerons un sursaut d’énergie humaine, biologique, mentale et spirituelle ».

Le rendez vous est fixé au 21 décembre prochain à 12:04 GMT pendant deux heures pour accomplir cette mission destinée à sauver la planète

C’est ce que propose l’association de l’Orgasme Global Annuel pour la Paix (troisième du nom).

Vous êtes libre ?

http://www.globalorgasm.org/

De Marx en Astérix

décembre 17, 2008 on 8:22 | In Best of, France, Incongruités, Insolite | 6 Comments

Longtemps la gauche française a été marxiste. Le passé trotskyste de Lionel Jospin, la déclaration de François Hollande qui « n’aime pas les riches », le refus, seul en Europe, du PS de voter le sauvetage des banques françaises montrent assez les sources d’inspiration du Parti Socialiste. Et son affaiblissement idéologique coïncide avec l’effondrement de la crédibilité du modèle étatique que le PS a élevé au rang de parangon.

On aurait pu penser que la crise brutale d’un système financier international qui a poussé trop loin la création et l’usage d’instruments de transfert du risque, et qui en a profité pour transgresser trop de règles de prudence avait de quoi requinquer la base idéologique du PS. Il n’en est rien, car, après Marx, c’est chez Astérix que celui-ci va chercher son inspiration.

Ainsi Bertrand Delanoë est-il seul contre tous à augmenter les impôts -et le Maire de Paris n’y va pas avec le dos de la cuiller quand il applique une hausse de 9% plus une nouvelle taxe de 3%- quand tous les autres, Etats et régions, misent tout sur la nécessaire relance.

Alors, bien sûr, il peut être tentant d’adopter la position du village d’Astérix le Gaulois, entouré de camps romains, et qui leur résiste vaillamment. Oublierait-il au passage que, face à une crise de la demande, maintenir l’orthodoxie financière est la recette des plus libéraux, donc de la droite « dure », et non de la gauche, acquise depuis 70 ans à la relance keynesienne. Amusant, quand même, de voir le Maire de Paris plus à droite que la si orthodoxe Angela Merkel. Et qu’Astérix, pour résister aux Romains, bénéficiait avant tout, outre son courage, de la célèbre potion magique. Qui, si Bertrand Delanoë en disposait, lui eût permis d’éviter la double défaite de la candidature de Paris aux Jeux Olympiques et de la sienne propre au premier secrétariat du PS.

Autre exemple: la loi sur la suppression de la publicité dans l’audiovisuel public. Voilà a priori un texte que la gauche eût du elle-même promouvoir. La sortie des chaînes publiques du carcan de l’audimat, du corset de la publicité, de la tyrannie du marché eût du être chantée par Jack Lang, encensée par Ségolène Royal, démontrée par Martine Aubry, haranguée par Arnaud Montebourg, théorisée par Michel Rocard, et votée par Jean-Marc Ayrault. Notamment pour trois raisons. Le retour de l’Etat face aux intérêts privés de l’actionnariat et des annonceurs. Le retour de la qualité face à la télé-poubelle de l’audimat. L’indépendance des chaînes publiques, gage de pluralité. Sans compter l’exemple remarquable de la BBC britannique, à la fois populaire et de qualité.

Et que voit-on? La gauche dépose 4000 amendements contre ce texte. Le coeur de sa préoccupation? Que la suppression de la publicité sur les chaînes publiques représente une absence de celles-ci sur le marché publicitaire, qui sera de fait exclusivement au bénéfice des chaînes privées, à commencer par TF1. C’est le célèbre « cadeau à son ami Bouygues ». Une incroyable contorsion idéologique pour refuser de reconnaître que, pour une fois, la droite porte un texte en accord avec les idées de la gauche. Et, du coup, une posture en accord avec les pratiques de Berlusconi, qui veut diluer le service public italien dans les intérêts de marché pour mieux les privatiser.

Comment ne pas voir le service public s’affranchir de contraintes qui ne lui correspondent pas au travers de cette décision , et porter enfin une politique éditoriale alternative à celle que dicte la maximisation de l’audience l’équivalent de nos Gaulois qui ligotent et bâillonnent leur barde Assurancetourix en lui disant « non, tu ne chanteras pas! »?

Oui, mais voilà, Astérix, c’est une bande dessinée et pas une politique. Les Romains ont gagné contre les Gaulois, notamment, comme le note César, en raison des divisions de ceux-ci (encore une leçon que n’a pas retenue le PS, alors même que Benoît Hamon, licencié en histoire eût pu les en aviser). Et l’Europe ne s’est pas si mal portée de leur apport de civilisation dans tous les coins de l’Empire.

Tiens, c’est curieux. Le moment où le PS, normalement très européen, prend modèle sur les tribus gauloises est justement celui où Sarkozy, précédemment frileux sur ce terrain comme il est de règle pour le parti gaulliste, peut se targuer d’avoir véritablement remis l’Europe en marche au pas de charge.

Alors qu’attendent les socialistes pour traiter Sarkozy de nouveau César?

Faut pas rêver !

décembre 15, 2008 on 8:07 | In Best of, C'est ça, Paris?, France, Insolite, International | Commentaires fermés

Dans un précédent article intitulé « Ils l’ont fait » (http://www.jusmurmurandi.com/?p=1332), JusMurmurandi abordait la question du BEOS, ou technique développée en Inde dans la province de Maharashtra pour établir un lien entre les émotions ressenties pendant les rêves et les oscillations enregistrées par un encéphalogramme.

Il semblerait que l’on soit allé plus loin au Japon.

Autour d’une équipe, le chercheur nippon Yukiyasu Kamitani aurait réussi à visualiser les rêves, NOS REVES, sur une télévision !!

On a pu pour la première fois visualiser ce que les gens voient, directement en fonction de l’activité de leur cerveau (en présumant qu’il y en ait une bien sûr…).

L’étape suivant déclare l’institut de rechercher serait d’enregistrer et de rejouer des images subjectives perçues comme des rêves.

Laissons un instant gambader l’imagination de JusMurmurandi.

Si c’était Nicolas Sarkozy, ne rêverait il pas que le traité de Lisbonne soit voté et qu’il devienne président de l’Union européenne ?

A son tour, on se représenterait François Bayrou en train d’entrer à l’Elysée sous les ovations.

Ou encore Bertrand Delanoë, devenu Maire à vie de Paris, qui rêverait d’une inauguration des Jeux Olympiques dans la capitale en 2020.

Ou bien Martine Aubry qui récupèrerait les voix de Ségolène Royal pour devenir Première Secrétaire de tout les PS et non de la seule frange de gauche, tandis que les autres franges s’étiolent et se désagrègent au gré des petites remarques assassines des uns et des autres.

Pour ce qui concerne Ségolène, M. Kamitani se déclarerait capot, car bien en peine de pouvoir interpréter ses rêves, sa machine ne fonctionnant qu’à partir du moment où elle peut déceler une quelconque activité cérébrale.

Enfin, la morale nous interdit formellement de parler des rêves de Dominique Strauss Kahn…

Yukiyasu Kamitani

Yukiyasu Kamitani

Faut il croire aux miracles ?

décembre 10, 2008 on 9:46 | In Best of, Economie, France, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Monseigneur Jacques Perrier, évêque de Lourdes, annonce que jamais auparavant un aussi grand nombre de pèlerins ne s’étaient rendus aux Sanctuaires de Lourdes. Ils étaient plus de neuf millions de personnes à faire le déplacement à l’occasion des 150 ans des apparitions à Bernadette Soubirous.

A lire ces chiffres, il est clair que nombreux sont ceux parmi nous qui croient aux miracles.

Cela signifie-t-il que le PS va se raccommoder autour de Martine Aubry et Ségolène Royal ?

Cela veut il dire que la crise ne sera que passagère et que le ralentissement que nous observons laissera la place à une reprise vigoureuse portée par des matières premières comme le pétrole dont le prix s’est effondré depuis l’été (cours à 40/45 Dollars comparé à 150 cet été) ?

Cela aurait il pour signification que les fonctionnaires de l’ANPE vont se mettre au travail pour faire face à l’afflux de nouveaux « adhérents », le double de la normale avec le ralentissement de l’économie, et non faire preuve de leur habituel égoïsme en déposant un préavis de grève pour début janvier ?

Non, tout ceci étant des questions valables, justifiées, ce qui semble indiquer à JusMurmurandi que l’on peut croire aux miracles, c’est que les banquiers seraient peut être en train de commencer à se rendre compte de l’immense chaos qu’ils ont crée et à vouloir se racheter une conduite.

Car nombre d’entre eux semblent prêts à remettre leur bonus 2008 en question.

A titre d’exemple, Morgan Stanley prépare un mode de règlement qui permettra de retenir une partie des bonus dus afin que leur versement soit étalé sur trois ans, et ceci concerne 7.000 personnes.

Cette annonce est arrivée simultanément à celle de Merril Lynch (NDLR vendue précipitamment à Bank of America) qui déclare que les bonus 2008 de l’équipe dirigeante passeront à la trappe.

On ignore si d’autres établissement financiers suivront. Mais déjà que deux d’entre eux réalisent d’une part du désordre crée et de la nécessité d’essayer de redresser leur image semble, pour JusMurmurandi en tout cas, véritablement miraculeux, tant l’ampleur du désastre est grande et la surdité des banquiers jusqu’à ce jour (voir notre article le Sida bancaire).

Car pour ce qui concerne l’unité du PS, et la réconciliation de Martine et Ségolène, JusMurmurandi ne se fait aucune illusion: même un miracle n’y suffirait pas…

GM, Ford, Chrysler: Dallas, ou la Star Ac’?

décembre 4, 2008 on 9:16 | In Best of, Economie, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Qui a oublié le feuilleton télévisé américain « Dallas » qui a inauguré les super-productions pour petit écran? Qui ne se souvient de Pamela, Sue Ellen, Bobby, et surtout de l’abominable JR?

Alors quelle est l’actualité de Dallas aujourd’hui? Est-ce la maison que la famille Bush vient d’acheter pour l’après-présidence? Pas du tout.

Dallas, c’est le feuilleton télévisuel que l’Amérique ne s’offre pas. Les 3 fabricants américains de voitures demandent au Congrès de leur accorder 39 milliards de dollars (après avoir demandé 25 milliars le mois dernier, l’inflation est galopante dans ce petit monde…). Il leur faut cet argent tout de suite, sinon c’est la faillite assurée, immédiate et irrémédiable. General Motors indique même que, faute de recevoir 4 milliards dès ce mois de décembre, le pire serait à craindre.

Comment se fait-il que l’audition des 3 dirigeants des groupes n’ait pas été reprise en direct par les grandes chaînes américaines? Car, pour ce qui est de la télé-réalité, en voilà qui n’aurait rien dû aux grand talent et aux petits arrangements d’Endemol et de TF1. N’oublions pas que, si, par exemple l’un des 3 venait à être mis en faillite, celle-ci pourrait avoir un effet bénéfique pour les deux autres, qui pourraient se partager le marché à deux et non à trois. Mais un effet maléfique aussi, car cette faillite pourrait entraîner celle de nombreux sous-traitants, qui eux-mêmes seraient dès lors dans l’incapacité de livrer les deux survivants.

Ce qui laisse donc dans ce jeu à trois, toutes les possibilités d’alliances, de trahisons, de renversements et de coups tordus, de ruine ou de fortune. Comme dans Dallas.

On voit que le suspense ne manque pas dans ce feuilleton plus vrai que nature. La composante personnelle est elle-même présente, avec les 3 PDG qui ont accepté de travailler pour un salaire annuel d’un dollar. Celui de Ford, anciennement patron de Boeing, et celui de Chrysler, auparavant patron de Home Depot, doivent vraiment se demander ce qu’ils sont venus faire dans cette galère. Beaucoup de travail, un fort risque d’échec, des conflits partout, tout cela pour un dollar?

Bien sûr, il y a une part de théâtre là-dedans. C’est comme par hasard quand ils sentent l’argent du plan Paulson et entendent les promesses électorales et post-électorales d’Obama que le chœur des vierges des « Big 3″, comme on les appelle, fait entendre sa mélopée de plaintes menaçantes.

Toujours est-il que JusMurmurandi ne résiste pas à vous faire partager sa vision de ce qu’aurait pu être l’audition des 3 PDG. Au lieu de les faire témoigner de façon statique derrière des micros, puisque les média américains n’ont pas voulu faire Dallas, avec ses coups fourrés, ils pouvaient faire la Star Ac’. Imaginez les 3 PDG, chantant et dansant l’un après l’autre.

Puis, au cours d’un prime haletant, on fait voter le public. Pour éliminer GM, votez « 1″, pour mettre Ford en faillite, votez « 2″, pour ne pas donner les crédits vitaux à Chrysler, votez « 3″.

Et le nom de l’éliminé est….

Les Intouchables

décembre 4, 2008 on 5:40 | In Best of, Coup de gueule, France, Incongruités | Commentaires fermés

L’Inde a un système de castes, dont les intouchables composent la plus basse. Les toucher, c’est se salir si l’on appartient à une caste plus « élevée », en tout cas pour les adeptes de ce système.

La police a touché M .de Filippis, ex-directeur de Libération. Cela veut dire que, comme ils lui ont passé les menottes, soit ils n’ont pas eu peur de se salir les mains, soit ils ne savaient pas que de Filippis, apparemment comme tout journaliste, est un intouchable.

Car le contact du vil métal (de l’acier trempé tout de même) avec la noble peau, la mise en garde à vue qui s’en est suivie, soulèvent une tempête contre le Garde des Sceaux, le gouvernement et le Président de la République qui suggère une nouvelle affaire Dreyfus.

Les faits ne sont pas très compliqués. Visé par une plainte en diffamation concernant sa fonction de directeur de Libération, M. de Filippis reçoit une convocation devant un juge d’instruction. Convocation à laquelle il ne se rend pas. Moyennant quoi la juge, voulant que force reste à la loi, ordonne à la police d’arrêter M. de Filippis, d’où menottes et garde à vue.

Exemple de réaction de colère: Me Charrière-Bournazel, actuellement bâtonnier de l’Ordre des avocats de Paris, dénonce des méthodes dignes de la Grèce des colonels ou de la période franquiste en Espagne. Et d’énoncer que, comme la plainte pour délit de presse le visant ne peut entraîner de peine de privation de liberté, il est scandaleux et gravissime qu’un juge prive ainsi le journaliste de liberté pendant la période de garde à vue.

Ce qui veut dire, si l’on suit argumentation du bâtonnier, que, comme le délit de presse est par nature réservé aux journalistes, cette profession est dispensée de devoir déférer aux convocations d’un juge d’instruction. On se demande dès lors à quoi sert un juge d’instruction, puisque, sans M. de Filippis, la plainte contre lui ne put être instruite à charge et à décharge, mais seulement à charge. On imagine la sainte colère de Me Charrière-Bournazel et du microcosme parisien si tel avait été le cas. On eût sans doute comparé la procédure avec les procès de Guantanamo ou de Jeanne d’Arc.

Toute aussi intéressante est la relation des faits par la police. Qui narre que M. de Filippis n’a cessé de se montrer très énervé, méprisant, insultant, provocant. Qu’il a de nombreuses fois excipé de sa qualité de directeur de journal pour prétendre éviter le sort commun. Où est la vertueuse indignation des républicains, des journalistes, avocats et autres bâtonniers contre cette privilégiature, contre ce système de castes? Où est l’égalité devant la justice quand, selon que vous êtes privilégié ou non, on vous arrêtera ou on vous laissera tranquille?

Poursuivons le raisonnement encore un peu plus loin, et imaginons que Vittorio de Filippis ait été ou soit un ami de Nicolas Sarkozy, ou que le plaignant, Xavier Niel, qui n’est pas sans quelques privilèges lui aussi, en tant que fondateur de Free, soit de ses ennemis. Que n’aurait on entendu sur la justice au service du Président. Ce ne serait plus l’affaire Dreyfus, ce serait le Watergate, et les mêmes eussent exigé non la suspension immédiate de la juge mais le départ du Président….

Dernier point, à l’attention du bâtonnier Charrière-Bournazel. Le régime des colonels tuait ses opposants, Lambrakis en tête. Les forces armées franquistes ont laissé des dizaines de milliers de morts dans le sinistre sillage de leur prise de pouvoir, et toutes les fosses communes débordant de cadavres n’ont pas encore été investiguées 70 ans après. Même si l’on partage le point de vue le plus extrême sur le traitement qu’a subi M. de Filippis, celui-ci n’a été ni frappé, ni blessé; ni torturé, ni a fortiori tué. Gardons notre compassion pour les vraies victimes, notre colère pour les vrais crimes et criminels, et nos articles vengeurs pour les vraies causes.

Ou bien faut-il penser, comme JusMurmurandi que la France est un beau pays parce que, justement, de ces débats peuvent avoir lieu, y compris avec tous leurs excès, ce qui montre que, fort heureusement, il n’y a pas de cause plus grave à dénoncer sur le plan des libertés. Le fait même que personne ne songe à poursuivre le bâtonnier pour voir assimilé le rôle de tel ou tel à celui d’un participant à un régime dictatorial et meurtrier prouve que son accusation n’est pas fondée….

Une semaine de merde et de mort

décembre 1, 2008 on 8:24 | In Best of, Coup de gueule, France, International | Commentaires fermés

JusMurmurandi s’était dit que s’étendre sur le sanglant feuilleton de Bombay n’avait pas de sens, cet évènement étant déjà couvert ad nauseam par les média. Mais l’accumulation de tragédies suscitant une combinaison d’horreur, d’effroi et de dégoût fait qu’il n’est plus possible de se taire.

Bombay, d’abord, bien sûr. 200 morts en 8 endroits, causés par un total de 10 terroristes très entraînés.

Après que 14 pirates de l’air aient pourri la vie de centaines de millions de passagers aériens en tuant quelques milliers d’américains, voilà que 10 tueurs vont pourrir la vie de dizaines de millions de clients d’hôtels qui vont les astreindre à subir une sécurité renforcée.

Et à chaque contrôle, chaque aéroport ou hall d’hôtel rappellera à tous que la menace est là, toujours et partout. Le même mécanisme que dans le métro et les bus londoniens et les trains madrilènes.

Frapper une fois pour inquiéter chaque jour. La terreur est en marche, et les terroristes ont encore marqué un point.

Et si maîtriser l’Afghanistan s’avère déjà quasi-impossible à une coalition composée de beaucoup des plus puissantes nations du monde, comment même imaginer venir à bout d’un terrorisme pakistanais, pays à la population 15 fois plus importante, et doté de l’arme nucléaire?

Après l’hyper-médiatisation de Bombay, le quasi-silence sur le Nigéria, où chrétiens et musulmans se sont entre-massacrés gaillardement, causant, là aussi, des centaines de morts. Ce n’est pas nouveau, les violences ethnico-religieuses ayant entraîné plus de 10.000 morts au Nigéria depuis 1999, et cela ne terrorise personne. Sans doute est-ce pour cela qu’on n’en parle que si peu.

Enfin, l’histoire d’une mort. Une seule mort, me demanderez-vous? Est-ce donc une personne importante? Le philosophe Claude Lévi-Strauss le jour anniversaire de son siècle? Non, juste un intérimaire d’un super-marché Wal-Mart de Long Island (USA). Le vendredi qui suit Thanksgiving est traditionnellement le jour de début des soldes de fin d’année, et les consommateurs étaient massés devant les portes à attendre avec impatience le moment de faire des bonnes affaires. Si massés, si impatients qu’à l’ouverture le pauvre intérimaire fut écrasé par la foule et qu’il en est mort. Et que les consommateurs ont refusé de cesser de consommer même quand on leur a dit qu’il y avait eu mort d’homme. Voilà une personne à qui les ventes à prix minimum auront coûté un maximum.

Après tout cela, même plus envie d’écrire. Ah si. Jean-Luc Mélenchon a créé son propre parti, à gauche bien sûr, et Martine Aubry consulte pour former l’équipe dirigeante du PS. Les transports en commun sont en grève à Bordeaux de manière préventive contre le changement d’opérateur de Véolia à la SNCF. Laquelle SNCF n’a pourtant pas la réputation d’être un ogre sur le plan social, et s’est déjà engagée à respecter tous les avantage acquis, mais on fait grève quand même. Ca fait sourire par contraste, même si c’est de dérision.

Tant mieux, cela fera toujours quelques moments de détente que les terroristes n’auront pas.

Il n’y a pas de petites économies !!

novembre 25, 2008 on 4:43 | In Best of, Economie, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Proverbe bien connu, lorsque les temps sont durs, il faut faire des efforts.

Tous, sans exception. Et a fortiori lorsque l’on est au sommet, il faut montrer l’exemple.

Car réunir des têtes pensantes pour atténuer les effets de la crise, c’est bien.

Créer des plans de relance pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être [avec l'argent des contribuables], c’est louable.

Mais que dire alors d’une contribution personnelle, que les fonctionnaires mettent aussi la main à la poche pour contribuer de leurs propres deniers et subissent sur leurs revenus des effets de la crise comparables à leurs homologues du privé ?

Impensable, incroyable, inimaginable, démagogue ?

Et pourtant si, c’est possible !!

Les fonctionnaires vont recevoir cette année une partie variable de leur rémunération en baisse de moitié par rapport à 2007, et 19% de moins en 2009 qu’en 2008.

Personne n’est dans la rue. Tout le monde comprend, accepte, et se réjouit que même les fonctionnaires se serrent la ceinture.

Exemplaire non ? On imagine déjà la tête de Bernard Thibaut, en état de décomposition avancée, Chérèque faisant la gueule ou encore Besancenot prêt à dégainer (mais pas son Taser….),  pour ne citer qu’eux.

Non, ce n’est pas possible. JusMurmurandi rêve, a bu, fumé la moquette, ou une combinaison des trois….

On vous avait bien prévenu qu’il ne faut pas croire tout ce que l’on lit sur Internet.

Et on n’est même pas le 1er avril !!!

Et pourtant c’est vrai;  nous avions juste oublié de dire où cette exemplarité à lieu….

A Singapour.

Voici le communiqué de presse.

http://app.psd.gov.sg/data/Press%20Release%20-%20CIVIL%20SERVANTS%20ANNUAL%20PAY%20TO%20FALL.pdf

Le génome du Mammouth

novembre 20, 2008 on 10:34 | In Best of, France | Commentaires fermés

Mais de quoi parle t on ?

Le Génome du Mammouth est il le Génome de GM, ce mastodonte de l’automobile qui est en train de périr, après des années de production de véhicules de moins en moins populaires à l’image de cette Pontiac Aztec aux lignes torturées ?

Ce géant aux pieds d’argile se dirige vers une « saine » faillite que nombreux viennent à souhaiter, car leur semblant plus « efficace » pour repartir sur des bases nouvelles et non d’essayer de le maintenir en vi.

Sauf que le risque existe qu’une fois en faillite il ne puisse redémarrer, comme il est très difficile de faire « réapparaître » des espèces disparues…

Ce génome ci, JusMurmurandi n’en veut pas, c’est un modèle dépassé.

Le Génome du Mammouth est il celui de l’Education Nationale, dont Claude Allègre disait qu’il fallait le « dégraisser », car le nombre de fonctionnaires chargés de l’éducation continuait d’augmenter tandis que le nombre d’élèves suivait une courbe inverse ?

Claude Allègre

Claude Allègre

On voit qu’il se paye encore aujourd’hui le luxe de faire grève, bénéficiant de la garantie de l’emploi, tandis que le monde « réel » qui n’en jouit pas prend la crise de plein fouet.

Et que les mairies socialistes (il y en a encore, mais on ne sait plus vous dire quelle « tendance ») viennent apporter l’eau au moulin des grévistes, en refusant d’appliquer la loi de la République.

Non, ce génome là, JusMurmurandi n’en veut pas non plus. C’est un modèle suranné.

Le Génome du Mammouth est il celui du PS, parti qui ne sait pas où il va et qui depuis ce soir n’a plus de tête, tel le canard qui court après avoir été décapité (les mauvaises langues diront que cela fait bien plus longtemps qu’il n’a pas de tête, qui que ce soit qui ait été son premier secrétaire depuis 11 ans…) ?

Non ce génome là n’est pas sauvable, car il s’auto détruit à chaque tentative de revitalisation.

Il s’agit du génome du Mammouth qui est le cousin de l’éléphant d’Afrique que Henry Nicholls se propose d’utiliser pour faire revivre ce géant.

Car c’est la première fois que l’on arrive à « cartographier » l’ADN d’une espèce disparue.

Et les spécialistes imaginent qu’il ne leur faudra pas plus de 10 à 20 ans pour qu’ils puissent remarcher sur la Terre.

A n’en point douter cela devra rassurer les éléphants du PS, s’ils viennent à disparaître cette nuit.

Dans quelques milliers d’années, on pourra, peut être, les faire revivre, comme Louis de Funès dans Hibernatus.

Si tant est que l’envie en prenne nos descendants, bien sûr…

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