Comment ruiner la France

février 19, 2013 on 4:55 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, International, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande a réussi un exploit, celui de se faire élire Président le République sans avoir réussi quoi que ce soit de notable auparavant, et sans avoir fait de promesses électorales détaillées qui eussent permis de savoir qui il est vraiment. Il a surfé sur la vague d’anti-sarkozysme, constituée pour partie de rejet du style de l’homme, et pour partie de déception devant le contraste d’un Président qui a promis la croissance et qui subit la crise.

Mais l’absence de promesse de Hollande n’était pas totale. Car, pour prouver qu’il serait l’opposé de Sarkozy, il fallait que lui livre la croissance que son prédécesseur avait été incapable « d’aller chercher avec les dents », comme il l’avais promis. Et Hollande de calculer que la croissance en 2013 serait de 1,8%.

Arrivé au pouvoir la loi de finances budgétaire tabla sur un beaucoup plus modeste 0,8%, soit moins de la moitié. Et maintenant, on sait que plus personne ne croit à cette hypothèse, pourtant beaucoup plus modeste. Il ne manque plus que l’officialisation par Hollande ou Ayrault de la mauvaise nouvelle que JusMurmurandi annonçait depuis des mois.

Mais ce n’est pas tout. Car l’économie actuelle, au point mort, n’a pas encore intégré l’impact négatif des hausses d’impôts massives décrétées par la nouvelle loi de finances, et chacun sait que tout ce qui est payé en impôts est autant de moins qui alimentera l’ activité économique sous forme de consommation ou d’investissements. Elle n’intègre pas non plus l’impact du découragement des acteurs de l’économie, épuisés d’être montrés du doigt comme des profiteurs, d’être matraqués fiscalement, d’être condamnés à affronter la concurrence internationale en traînant le boulet d’un pays recordman du monde des prélèvements.

Un exemple montre à quel point le Président et le Gouvernement ne croient pas que le salut puisse venir de ce qui fait la fortune de notre voisin allemand, outre que lui a mis de l’ordre dans ses finances comme refuse de le faire la France, en traitant le problème des coûts, à savoir le commerce extérieur. Ce gouvernement y a nommé Nicole Bricq, qui a eu comme mérite particulier pour y être choisie qu’il fallait lui trouver un point de chute après son échec en quelques semaines à l’écologie. Or Nicole Bricq n’a jamais travaillé en entreprise (lire elle a toujours été fonctionnaire), ce qui ne serait quand même pas mal pour exporter. Et, et là on tombe dans le grotesque et l’ubuesque, elle ne parle même pas anglais. Bref, elle est une caricature de ce qu’il ne faut pas faire

Compte tenu donc de cette croissance nulle ou négative, la France ne tiendra pas l’objectif de ramener son déficit à 3% du p.i.b. qui a été promis urbi et orbi par Moi Président. Il va donc falloir faire d’autres économies pour y parvenir malgré tout. Et là, JusMurmurandi hoche la tête perdu entre stupéfaction et ahurissement, on entend le Président de la Cour des Comptes, le socialiste Didier Migaud, qui avait précédemment écrit que les impôts en France avaient atteint un maximum absolu, suggéré de fiscaliser les allocations familiales. Bref, quand les socialistes disent « faire des économies, », ils pensent « impôts nouveaux ».

Pourtant, ils avaient promis 20 milliards d’économies de dépenses. 10 milliards dans la loi de finances, pour donner un apparent équilibre aux 10 milliards de nouveaux prélèvements sur les particuliers et aux 10 milliards de prélèvements supplémentaires sur les entreprises. Et 10 milliards pour contribuer au financement du crédit d’impôts compétitivité, censé réparer auprès des entre prises déjà confrontées au niveau de marge le plus bas de leur histoire les dégâts faits par les nouveaux prélèvements. Comprenne qui pourra…

Toujours est-il que d’économies de dépenses, point de trace. Sauf des menaces sur tout ce qui est niche fiscale ou allègement de charge, considérés comme des dépenses. Sans doute ne comprennent-ils pas que ces allègements et ces niches contribuent aux marges des entreprises, et que les baisser c’est baisser encore les marges, déjà exsangues.

De nombreux organes de presse pensent donc qu’il va falloir que François Hollande choisisse entre sa composante « libérale », lire, qui sait compter, qui veut réduire les déficits, et sa composante socialiste, lire qui veut distribuer sans se préoccuper de savoir si on a l’argent pour le faire ou pas. Ces articles disent que le positionnement « social-libéral » adopté par Hollande est donc intenable et qu’il va falloir que le Président tranche.

Outre que Hollande ne peut pas se passer de son aile gauche sans faire tomber son gouvernement, car il n’a pas de majorité de remplacement, il y a une raison simple pour laquelle il est illusoire d’attendre qu’il tranche. Toute sa carrière, notamment 12 ans comme Premier Secrétaire du PS, montre à quel point il ne tranche jamais, par incapacité ou par goût.

Avec pour conséquence que son successeur au PS, Martine Aubry, dit avoir trouvé à sa suite « le parti en ruines ».

L’homme qui a ruiné le PS est en train d’en faire autant avec la France. Pour preuve, où est il aujourd’hui ? En Grèce !!!

 

Honni soit qui Mali pense

février 3, 2013 on 7:40 | In Elections présidentielles 2012, France, International, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Laisser s’établir un Etat islamiste fanatique et terroriste au Mali n’est pas une bonne idée. C’est pourquoi JusMurmurandi approuve l’intervention française menée par nos forces armées sur décision de François Hollande. Les grincheux noteront que la droite française a unanimement pris cette position contrairement à la gauche quand Nicolas Sarkozy a décidé que le massacre de son peuple perpétré par le régime libyen devait cesser.

Pour autant, la solitude des Français est remarquable, et déplorable. Beaucoup de bonnes paroles, comme le vice-président américain aujourd’hui. Un peu de soutien logistique, un peu d’argent. Rien d’autre. Où sont les alliés, notamment européens? Où sont les voisins et alliés africains? Où sont tous ceux qu’un Mali abandonné aux terroristes aurait menacé par des raids comme celui perpétré en Algérie, et qui a entraîné des dizaines de morts?

Force est de constater que la capacité de François Hollande à les mobiliser est au moins pour le moment, en panne, nulle, à zéro.

C’est d’autant plus déplorable que les forces françaises ont mangé leur pain blanc en libérant les villes à l’aide raids aériens, et que maintenant vient le pain noir de bandes très mobiles disséminées dans un terrain accidenté. Ce qui n’est pas sans rappeler l’Afghanistan, dont une coalition autrement puissante ne s’est pas dépêtrée en 10 ans.

Ce n’est pas ce que souhaite JusMurmurandi. Mais il est permis d’espérer que Hollande ait lancé l’attaque en ayant une idée très claire « qu’il faut savoir terminer un guerre », en ayant une stratégie de sortie claire.

Sinon, les rumeurs disant que le Mali représente une diversion idéale pour les difficultés qui s’amoncellent sur le plan intérieur commenceraient à prendre une tonalité sinistre quand reviendront les premiers cercueils qui sont le versant macabre de toute opération militaire.

Espérons que nous sera épargnée cette question qui ravage le moral et les bases d’une nation, quand un peuple s’interroge en se demandant « pourquoi sont-ils donc morts? »

CGT, comme Chômage Garanti pour Tous

février 1, 2013 on 10:45 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Chômage, vous avez dit chômage? Goodyear exploite deux usines à Amiens, distantes de 200m. L’une, dite Amiens-Nord, l’autre, Amiens-Sud.

En 2007, l’entreprise veut réorganiser sa production, et passer de 5 équipes à 4. Dès ce moment la CGT de Nord a dit « non » à toutes les demandes et propositions de la direction, depuis des mesures partielles jusqu’à une reprise partielle par Titan, une entre prise américaine, comme si la crise et les impératifs de compétitivité n’existaient pas. Et elle a usé -et abusé- de l’arme juridique pour faire traîner jusqu’au blocage tout plan de la direction, qui a fini par de lasser, comme Titan, écoeurés.

Résultat aujourd’hui: la fermeture d’Amiens-nord est annoncée, avec plus de 1000 licenciements à la clef, plus la perte pour la France de ce volume d’affaires, c’est à dire les pertes de recettes, d’exportations, d’impôts et de cotisations sociales, de chiffre d’affaires pour les sous-traitants etc…

Pendant ce temps, le personnel de Sud a accepté un accord de réorganisation, et, après une chute initiale, a retrouvé son niveau d’emploi et en a même recréé 100 de plus.

Bien sûr, la comparaison n’est pas parfaite, parce que les pneus fabriqués à Sud n’étaient pas les mêmes. Mais les offres et exigences de Goodyear étaient les mêmes. Bien sûr il est difficile d’accepter toutes les demandes de tous les employeurs, qui veulent toujours des concessions, dont certains sans limites. Mais enfin, dans ce cas précis, le résultat est clair – désastreux-!

Alors JusMurmurandi se demande vraiment si le fait pour la CGT de donner tort à Goodyear et au gouvernement, dont ils vont évidemment dire que c’est la faute, vaut les emplois perdus.  Le fait qu’il y ait une superposition d’élus CGT et d’élus du PCF à Amiens-Nord n’est pas neutre. Car, si les salariés y perdent leur emploi,  le PCF y gagne des électeurs à montrer comment l’Etat-PS « ne fait rien pour les travailleurs ».

Si la CGT, qui adopte la même attitude à Aulnay,  a les moyens de ce comportement dans toutes les entreprises, le PCF y trouvera peut-être son compte, mais la France sera devenue un désert. Car comment ignorer que la fermeture d’Amiens-Nord fragilise, ne serait-ce que par la très mauvaise image qu’elle donne des difficultés de produire en France, les autres entreprises qui ont le choix, à commencer par Goodyear à Amiens-Sud?

JusMurmurandi en viendrait presque à plaindre le trio Hollande-Ayrault-Montebourg, qui va devoir endosser la responsabilité de ce désastre aussi prévisible qu’évitable. C’est dire si c’est triste….

Un nouveau marché locatif?

janvier 30, 2013 on 11:07 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Un nouveau marché vient de s’ouvrir. En période de crise économique, comment ne pas s’en réjouir? Sauf, que, là aussi, il ne s’agit pas de « made in France » si cher à Arnaud Montebourg, mais d’une importation. D’une importation de bébés, en l’occurrence.

Par une circulaire, Mme Taubira, Garde des Sceaux, jamais en retard d’une provocation, enjoint à l’administration de donner la nationalité française à des enfants de parents français, mais issus de gestation pour autrui, aussi appelée GPA, c’est-à-dire de mères porteuses.

Ceci est intéressant et révélateur à plus d’un titre.

D’abord parce que les opposants au mariage dit « pour tous » n’ont cessé de clamer que ce droit au mariage ne serait que la première étape de la satisfaction donnée aux revendications du lobby gay, avec la PMA et la GPA à suivre. Le gouvernement n’a cessé de dire que c’était faux et représentatif de la désinformation répandue par les anti-mariage gay pour faire peur aux Français. Dont acte, on voit maintenant avec la circulaire Taubira qui dit la vérité et qui ment froidement et sans vergogne.

Ensuite, parce que, sur le plan juridique, et Mme Taubira est Garde des Sceaux, donc concernée au premier chef, la GPA est interdite en France. Légaliser les GPA effectuées à l’étranger revient donc à dire « faites, mais pas chez nous ». Une position identique à celle d’un gouvernement français qui laissait faire les avortements à l’étranger tout en les réprimant en France. Cela renvoie Mme Taubira à une époque d’hypocrisie d’Etat qu’on pouvait croire dépassée depuis 50 ans.

Plus curieux encore, cela institutionnalise une pratique qui sera réservée aux riches, car une GPA à l’étranger, c’est cher, et en maintient l’interdiction aux pauvres. Et cela veut dire que les femmes riches pourront faire « travailler » le ventre des femmes pauvres, car pourquoi le feraient-elles si ce n’est pas besoin d’argent. Pas très social ou socialiste, tout ça…

Enfin, et le plus caricatural, Mme Vallaut-Belkacem, Ministre du Droit des Femmes veut interdire la prostitution, au motif qu’elle est une dégradation lamentable de la condition féminine. Vendre son corps (lire, louer pour quelques moments son vagin, pour être précis) ne serait pas acceptable, mais déshonorant. En revanche, pour sa collègue, Mme Taubira, louer son utérus pour quelques mois ne serait pas déshonorant du tout, puisqu’il faut en légaliser le fruit.

JusMurmurandi se dit que décidément, dans l’équipe Hollande, beaucoup de ministres ne sont pas prêts de partir en vacances ensemble. On avait déjà Montebourg et Moscovici ou Ayrault, Taubira et Valls, on a maintenant la même Taubira et Vallaut-Belkacem.

Il faut dire qu’avec Ségolène et Valérie, on ne peut pas dire que Hollande soit un maître dans l’organisation de la cohabitation apaisée…

Anne d’Arc?

janvier 28, 2013 on 9:50 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Pour ceux qui ne la connaîtraient pas, Anne Lauvergeon est une exception dan le paysage économique et patronal français. D’abord parce que c’est une femme, catégorie très minoritaire. Ensuite parce que, parmi celles et ceux qui ont navigué à cheval sur les postes politiques et économiques au plus haut niveau, elle n’est pas énarque ayant fait Normale Sciences et l’Ecole des Mines.

Ayant été le dernier « sherpa » de François Mitterrand, elle est nommée en 1999 à la tête de la Cogema, qu’elle contribue à transformer en Areva, et gagne le surnom d’Atomic Anne pour sa fervente défense de l’énergie nucléaire.

Non renouvelée à la tête d’Areva sur décision de Nicolas Sarkozy malgré des réseaux de soutien, notamment les ingénieurs des Mines, qu’on dit les plus puissants de France, elle est depuis en attente d’un poste à la hauteur de ses compétences et capacités manifestement exceptionnelles.

Ainsi, son nom a été cité comme devant prendre la tête, successivement de rien moins que  d’EDF, de la Banque Publique d’Investissement, de France Télécom-Orange, et maintenant d’EADS. Soit les postes de dirigeants des plus belles entreprises françaises dans tous les domaines, avec le soutien semble-t-il de François Hollande. Ce qu’on peut comprendre quand on voit les points communs entre Atomic Anne et les deux femmes de « de caractère » qui ont partagé la vie hollandaise, Ségolène Royal et Valérie Trierweiler.

JusMurmurandi se pose une question simple. Le bilan de ses années à la tête d’Areva justifie-t-il cette candidature? Avec, entre autres « menus problèmes »,

- des dérapages de coûts et de délais vertigineux des chantiers des deux premiers réacteurs de nouvelle génération, l’EPR, censés être les joyaux du catalogue Areva, en France et en Finlande

- une acquisition de mines d’uranium, Uramin, qui s’est révélé valoir si peu qu’il a fallu passer après son départ une perte de plus d’un milliard d’euros pour la ramener à une plus juste valeur

- une lutte franco-française avec EDF pour la maîtrise de la filière nucléaire, lutte fratricide qui n’est pas pour rien dans la perte du contrat de 4 réacteurs à Abou Dhabi, contrat pour lequel la France était archi-favorite

Ceci ne signifie pas qu’Anne Lauvergeon soit une nullité parce qu’elle a commencé par la très haute fonction publique à caractère politique. Après tout, cette filière a donné d’aussi brillants dirigeants que Jean Peyrelevade, qui a sauvé le Crédit Lyonnais ou Louis Gallois, qui a fait d’EADS le N°1 mondial de l’aviation civile. JusMurmurandi choisit exprès deux exemples de patrons de gauche pour bien montrer que ceci n’a aucun caractère politique gauche/droite.

Ceci ne signifie pas non plus qu’Anne Lauvergeon soit une nullité parce qu’elle est une femme. Il suffit de se souvenir de Margaret Thatcher ou d’Angela Merkel pour voir que les femmes sont tout aussi légitimes que les hommes à occuper le postes les plus exigeants de la planète. JusMurmurandi choisit exprès deux exemples de dirigeants de droite pour bien montrer que, si la gauche peut compter des personnes de très grand talent, elle n’en a pas le monopole non plus.

Mais ce qui est proprement (ou salement, c’est comme on voudra) révoltant, c’est que voilà une personne dont le bilan à a tête d’Areva est loin d’être à la hauteur des postes auxquels il semble qu’elle soit appelée par des voix aussi mystérieuses que celles qui disaient à Jeanne d’Arc d’aller sauver la France.

Et  ceci n’a pas l’air de revêtir la moindre importance dans la désignation des plus grands dirigeants français. Beaucoup moins en tout cas que la puissance de mystérieux réseaux de soutien d’une oligarchie qui se perpétue sans aucune vergogne pour l’état dans lequel ils contribuent chaque jour un peu plus à mettre la France.

En attendant, si JusMurmurandi n’attend pas d’Anne Lauvergeon qu’elle sauve la France (nous avons déjà Arnaud Montebourg pour cela, donc notre avenir est assuré), nous ne conseillons pas non plus de la brûler sur un bûcher en place publique à Rouen. Il y aurait trop à craindre que les fumées soient radio-actives, et Rouen a déjà eu son nuage toxique…

Non, en fait, JusMurmurandi n’a rien contre Anne Lauvergeon. Mais tout contre un système qui veut à toute force promouvoir l’une des siennes à n’importe quel poste pourvu qu’il soit très important et permette la promotion d’autres de ses membres. Ce qui n’est pas exactement la définition de la méritocratie que JusMurmurandi appelle de ses voeux.

Et qu’on ne vienne pas nous dire qu’Anne Lauvergeon est une femme de grand mérite au motif qu’elle a fait de brillantes études. Jean-Yves Haberer aussi, qui a ruiné le Crédit Lyonnais. Le mérite, ce ne sont pas les études, c’est ce que les études permettent à certains d’accomplir. Ce qui n’est pas la même chose, même si en France une certaine caste feint de l’ignorer.

 

A la retraite à Vichy ?

janvier 22, 2013 on 7:39 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | 2 Comments

Il y a 50 ans aujourd’hui que les deux féroces ennemis d’hier signaient le traité d’amitié franco-allemande. L’anniversaire de cet évènement sera célébré avec flons-flons  et discours, comme ayant été la base de la création européenne.

En ce jour où, donc, nous voudrions tous nous réjouir, JusMurmurandi choisit de dire que, plus encore que le rapprochement franco-allemand, ce qui compte vraiment, c’est la paix. La paix entre la France et l’Allemagne depuis 67 ans. Une durée record, sans précédent depuis des siècles.

Sauf, que, par un clin d’oeil ironique, 67 ans, c’est aussi, en France comme en Allemagne, l’âge de la retraite. Et, par bien des côtés, le couple franco-allemand semble avoir atteint l’âge de la retraite, ou du divorce. Ce, pour une raison simple: ils n’ont plus envie de vivre la même chose.

Les Allemands sont conquérants, sur le plan économique s’entend, et enregistrent succès sur succès. Le chômage est à 5,5% de la population active, les comptes extérieurs et l’emploi sont à des niveaux record, et les comptes publics sont à l’équilibre.

Les Français sont tétanisés à l’idée du moindre effort, de la moindre réforme, et consacrent toute l’énergie à s’y opposer qu’ils ne consacrent plus au travail. Tous ne rêvent plus que d’être fonctionnaires, payés par les impôts des autres. Le chômage dépasse 10%, et les comptes publics et sociaux sont en grave déficit malgré des hausses d’impôts sans précédent. Sans compter une croissance en panne.

Seuls des aveugles et des idiots peuvent ne pas voir qu’un tel écart est totalement incompatible avec le long terme, et que le couple vit ses dernières années. En 2003, le chancelier Schröder, socialiste allemand, et le Président Chirac, censément de droite, se mirent d’accord pour un programme de réformes pour adapter leurs pays respectifs à la donne du siècle qui commençait. Schröder le mit en oeuvre, ce qui lui coûta de perdre les élections deux ans plus tard, mais fonda le redressement allemand. Chirac, comme le raconte Schröder, ne fit rien.

La France vient d’élire le Chirac de gauche, qui pense qu’augmenter les impôts règle les déficits tout en dispensant des réformes. Ce qui provoque, entre autres, un exode des entrepreneurs comme la France en a déjà connu deux fois, avec les résultats que l’on sait: à la révocation de l’Edit de Nantes, et à la Révolution.

Une chanson emblématique de la réconciliation allemande a été le célèbre « Göttingen », de Barbara, d’autant plus capable de dire que l’Allemagne était redevenue « fréquentable », que la chanteuse était juive. Bientôt, parce que c’est la seule chose qui ne peut nous être enlevée, nous ne serons plus que cela pour nos voisins allemands: un endroit de villégiature « fréquentable », où il viendront en cure thermale dans une ville symbolique de l’asservissement consenti des Français à la toute-puissance allemande.

Vichy!

Eckert contre Depardieu, ou comment les socialistes n’ont décidément rien appris de Karl Marx

janvier 6, 2013 on 11:03 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

La Russie, n’en déplaise à Gérard Depardieu, n’est pas une grande démocratie. Il suffit de consulter, entre mille, l’affaire Magnitsky pour en être convaincu. Le fait qu’il ait des amitiés douteuses dans l’ex U.R.S.S. ne fait pas de Depardieu un moins immense acteur, ni aussi une P.M.E. à lui tout seul. Et n’enlève rien à son droit d’aller en Belgique ou en Russie si bon lui semble d’exercer sa liberté. Droit, qui on le rappelle, est le premier des trois mots inscrits sur chaque bâtiment de l’Etat français, donc mot qui devrait être chéri par ceux qui sont payés pour le servir et prétendent le faire.

En face, Christian Eckert, rapporteur général (PS) de la Commission des Finances. C’est un poste important qui a été confié à ce professeur agrégé de mathématiques. Il s’est déjà signalé à l’attention de JusMurmurandi en voulant taxer les objets d’art et de collection à l’ISF, insensible aux ravages que cela causerait aux collections détenues en France, qui font partie de notre patrimoine artistique. La froideur et le détachement avec lesquels il en a parlé à l’époque de sa tentative infructueuse rappelait un certain « la République n’a pas besoin de savants » qui a précipité l’immense Lavoisier à la guillotine de la Révolution.

Cette fois-ci, non content de brocarder l’acteur émigré avec une violence jacobine, il livre sa pensée sur la fameuse taxe à 75%, dont il dit, pour expliquer qu’elle était importante alors même qu’elle n’allait presque rien rapporter, que « ce n’était pas une taxe tant qu’une amende ». C’est impressionnant de candeur de voir un homme parvenu  à ce niveau de responsabilités et de pouvoir raconter n’importe quoi sans en être conscient ni que son entourage ne le protège de ses propres inepties.

Pour M. Eckert, donc, élu de la République, et donc membre d’une Assemblée qui vote les lois, un petit cours de droit. Qu’est-ce qu’une amende, en droit français? « Une amende est une condamnation à payer une somme d’argent fixée par la loi ou le règlement à l’administration. Le paiement d’une amende s’effectue auprès du comptable du Trésor public. »

Le mot qui frappe, c’est le cas de le dire, c’est qu’une amende est une condamnation. Cette condamnation provient d’une contravention, d’une infraction ou d’un délit, voire d’un crime. Or, que dit Christian Eckert? Que gagner plus d’un million par an entraîne automatiquement amende, donc que c’est une infraction. Infraction à quoi? A quel article de quel code de droit? A aucun bien sûr, sauf aux désirs du député jacobin, qui les prend pour des articles de droit français.

M. Eckert s’arroge donc le droit, avec ses confrères socialistes de créer des condamnations et amendes pour des faits parfaitement légaux. C’est si monstrueux que la Russie chère à Gérard Depardieu en deviendrait, si on le prenait un tant soit peu au sérieux, par comparaison, exemplaire. Constatons simplement que M. Eckert, professeur de mathématiques, n’est très doué ni pour le français ni pour le droit, et laissons-le à ses vaticinations pleines d’aigreur et de rancoeur.

Car le blog de M. Eckert est éclairant. Sa pensée politique est aussi profonde que sa compréhension du droit. Que dit-il en somme? Que comme les pauvres sont pour lui les plus nombreux, se préoccuper des pauvres c’est se préoccuper du plus grand nombre, et donc intrinsèquement juste et noble.

Sauf que M. Eckert aurait du lire Marx. Et notamment Das Kapital. Evidemment c’est un auteur qui gène plus qu’un peu les socialistes  vu qu’ils ont soutenu pendant des décennies les idées politique qui s’en réclamaient, alors qu’elles n’ont produit que 50 millions de morts au lieu du bonheur promis à l’humanité. Mais ce n’est pas parce que le Parti Socialiste a hâte de faire oublier son passé politique marxiste qu’il faut oublier ce que disait Marx en termes économiques. Et notamment cette définition que personne ne conteste, à savoir que la valeur ajoutée, et donc la richesse, en économie, est la combinaison du capital et du travail.

Sauf que, si M. Eckert est un défenseur passionné des droits des pauvres, il se rend bien compte que la fuite du capital met à mal la création de valeur ajoutée. Et pour un Depardieu, un Bernard Arnault, un Yannick Noah, un Alain Afflelou, un Christian Clavier qui s’en vont, c’est autant de capital en moins, autant d’emplois en moins, autant de revenu fiscal en moins. Bref, autant de moins à redistribuer pour les chers pauvres de M. Eckert, qui en est tout simplement aussi contrarié que furieux. Depardieu emploie, à aujourd’hui, à lui seul, 80 personnes en France. Il a, dit-il payé 145 millions d’euros d’impôts cumulés. Comment faire croire que perdre cette vache à lait économique est une bonne nouvelle pour la France et son « redressement productif »? Et comment faire croire que frapper les gens d’amendes alors qu’ils n’ont rien fait d’autre que de déplaire par leur trop grande réussite ne les fait pas partir?

Même Christian Eckert devrait pouvoir comprendre ces faits simples. Et comprendre que, pour redistribuer aux pauvres et acheter ainsi son élection, il faut avoir encore quelques riches sous la main.

Que souhaiter pour 2013?

décembre 31, 2012 on 2:34 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Chers lecteurs, en ce jour où tous les voeux vont se bousculer, y compris ceux de Moi Président, JusMurmurandi vous présente les siens, d’une manière qui ne ressemblera certainement pas à ce que le discours officiel va nous servir.

Parce que, à bien y regarder, toute l’année 2012 s’est passée à tenter d’éviter ce dont on ne voulait pas, sans une once de désir pour ce qu’on aurait pu vouloir.

Ce n’est pas tant Hollande qui a été élu que Sarkozy qui a été battu. Comme d’ailleurs aux Etats-Unis, où Obama ne fait plus rêver, mais son concurrent n’a pas réussi à faire oublier son profil ultra-clivant.

Ce n’est pas qu’on adore l’Euro, qui a été défendu à coups de centaines de milliards perdus à jamais sous l’intitulé de prêts à la Grèce, que la crise de l’Euro qu’on a voulu éviter à tout prix.

Ce n’est pas que la France ait le moindre projet de société, n’en déplaise à notre Président qui voulait  « ré-enchanter le rêve français » (oui, je sais, ce n’est pas gentil d’en parler aujourd’hui de sa promesse de nous faire rêver quand il est en plein cauchemar), mais on ne veut plus que les banlieues brûlent, que les dealers se flinguent à Marseille, ou que les Corses soient abattus et les villas y soient plastiquées. On ne veut plus de chômage sans avoir pour autant du travail la moindre vision gratifiante.

On ne veut plus de riches parce qu’on ne l’est pas autant qu’eux, alors on va leur prendre tout leur blé, à supposer qu’ils restent pour se laisser plumer.

Et de toute façon, on n’a plus d’argent pour le moindre projet, le plus petit investissement. Rien que du sang, de la sueur et des larmes.

Il faut dire que cette manie de commencer par choisir ce dont on ne veut pas nous a été longuement inculquée par l’opposition socialiste de l’époque, qui a choisi d’être contre tout ce que la droite a proposé et voté, sans exception, parce qu’être contre tout, c’est quand même mieux et plus facile que d’être pour quelque chose.

Alors que souhaiter pour 2013? Tout simplement, puisque choisir de refuser est devenu le leitmotiv, la mantra à a française, JusMurmurandi vous souhaite qu’il ne vous arrive rien de négatif en 2013.

Comme dit l’autre, ce ne sera déjà pas si mal. Pauvre France, c’en est à pleurer…

 

Chroniques du socialisme ordinaire

décembre 20, 2012 on 2:33 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Par où commencer ?

Par la condamnation en Justice d’Arnaud Montebourg, non pas pour avoir injurié ou diffamé tel ou tel dirigeant d’entreprise, mais pour s’en être pris à Jean-Noël Guérini, sulfureux responsable PS des Bouches-du-Rhône. Une deuxième condamnation en quelques mois, et il reste au Gouvernement, contrairement à la promesse formelle de François Hollande. Il faut dire que quand Moi Président était Premier Secrétaire du Parti Socialiste, il n’a rien fait pour mettre fin aux agissements de Guérini, alors il ne se sent peut-être pas très propre sur ce dossier, qui traite justement de ramassage d’ordures. On comprend qu’il n’ait pas envoyé de témoignage en faveur de Montebourg au tribunal comme il l’a fait en faveur de sa maîtresse, Valérie Trierweiler.

Par la demande que formule Jérôme Cahuzac, Ministre du Budget, que la banque suisse UBS certifie qu’il n’a jamais eu de compte chez eux. C’est évidemment une tentative de se dédouaner de l’accusation d’avoir eu un compte illégal en Suisse, dont il aurait ensuite transféré les fonds à Singapour. Accusation formulée par Mediapart, site notoirement à gauche, qui trouve peut-être que Cahuzac, qui prêche l’orthodoxie financière du haut de son puissant ministère, ne l’est pas assez à son goût. Comme entre Guérini et Montebourg, la droite n’a rien à voir à ces petites guerres entre amis de gauche. Et la demande de Cahuzac n’a aucune chance d’aboutir, car elle est contraire à la loi suisse sur le secret bancaire, ce que le Ministre du Budget sait bien entendu très bien.

Par la façon dont les socialistes vont réduire, comme promis, les dépenses de l’Etat. Voir ce pouvoir être si vertueux et frapper son propre électorat au coeur est quelque chose auquel JusMurmurandi n’a jamais cru. Mais maintenant, on sait comment ils vont faire, puisque, parmi les dépenses de l’Etat, le Gouvernement compte les aides aux entreprises et les niches fiscales. Donc, pour eux, supprimer des aides et des niches fiscales, c’est réduire les dépenses publiques. Bien entendu, toute personne qui dirait que c’est en f ait une hausse d’impôts et non pas une baisse de dépenses, serait un idiot, non?

Comme serait idiot de ne pas tenir le Gouvernement comptable du report de tout investissement sur le projet du Grand Paris. Pour mémoire, le dernier grand chantier d’aménagement de  la région parisienne date des années 50, exécuté dans les années 60, avec les villes nouvelles (Evry, Cergy etc…)  et le RER. Depuis, rien. La Région île de France, tenue par les socialistes, ne fait rien pour les transports en commun dont ils on la charge, alors même que Delanoë, maire de Paris, fait tout pour repousser les automobilistes de banlieue hors de ses murs et les forcer au transport collectif. Sarkozy juge la situation insupportable, et lance d’autorité le projet Grand Paris, aussi ambitieux que coûteux. Paniqués à l’idée de voir la droite faire ce qu’eux n’ont pas fait depuis des décennies, et qui sera politiquement payant, à savoir améliorer le transport quotidien de la dizaine de millions de banlieusards, la gauche se mobilise, et, cas unique du mandat sarkozyen, trouve un accord de compromis avec la droite sur le futur projet. Sauf que, dès que le nouveau Gouvernement arrive au pouvoir, le milliard d’euros d’investissements prévu pour le Grand Paris disparaît, remis à une date aussi imprécise que lointaine. Voilà comment l’Etat réduit ses dépenses!

Mais le plus stupéfiant, et aussi le plus logique aussi d’une certaine manière, est le retour de Bernard Tapie aux affaires. Vous vous souvenez que c’est sous Mitterrand qu’il a prospéré, puis est même devenu ministre. Prouvant une fois de plus que c’est sous la gauche théoriquement « morale » que fleurissent quelques affairistes de gros calibre. Eh bien, sitôt la gauche revenue au pouvoir, revoilà Tapie, qui va racheter rien moins que le Groupe de presse Hersant. Ce qui va lui donner le contrôle des quotidiens du sud-est de la France, et notamment de Marseille, ville pour la mairie de laquelle d’aucuns verraient bien Tapie postuler. Lui déclare qu’il ne reviendra jamais en politique.

Comme Cahuzac déclare qu’il n’a jamais eu de compte bancaire à l’étranger, et comme le Gouvernement déclare qu’il va baisser les dépenses de l’Etat, sans doute…

La Bible revisitée

décembre 18, 2012 on 1:38 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Une version de l’Ancien Testament revisitée, à ne pas manquer…

En 2012 après Jésus-Christ, Dieu visite Noé et lui dit :

Une fois encore, la terre est devenue invivable et surpeuplée.

Construis une arche et rassemble un couple de chaque être vivant ainsi que quelques bons humains. Dans six mois, j’envoie la pluie durant quarante jours et quarante nuits, et je détruis tout !!!

Six mois plus tard, Dieu retourne visiter Noé et ne voit qu’une ébauche de construction navale.

Mais, Noé, tu n’as pratiquement rien fait ! Demain il commence à pleuvoir!

Pardonne-moi, Tout Puissant, j’ai fait tout mon possible mais les temps ont changé:
J’ai essayé de bâtir l’arche mais il faut un permis de construire et l’inspecteur me fait des ennuis au sujet du système d’alarme anti-incendie.

Mes voisins ont créé une association parce que la construction de l’échafaudage dans ma cour viole le règlement de copropriété et
obstrue-leur vue. J’ai dû recourir à un conciliateur pour arriver à un accord.

L’Urbanisme m’a obligé à réaliser une étude de faisabilité et à déposer un mémoire sur les coûts des travaux nécessaires pour transporter l’arche
jusqu’à la mer. Pas moyen de leur faire comprendre que la mer allait  venir jusqu’à nous. Ils ont refusé de me croire.

La coupe du bois de construction navale s’est heurtée aux multiples Associations pour La Protection de l’Environnement sous le triple motif que je contribuais à la déforestation, que mon autorisation donnée par les Eaux et Forêts n’avait pas de valeur aux yeux du Ministère de l’environnement, et que cela détruisait l’habitat de plusieurs espèces animales. J’ai pourtant expliqué qu’il s’agissait, au contraire de préserver ces espèces, rien n’y a fait.

J’avais à peine commencé à rassembler les couples d’animaux que la SPA et WWF me sont tombés sur le dos pour acte de cruauté envers les
animaux parce que je les soustrayais contre leur gré à leur milieu naturel et que je les enfermais dans des pièces trop exiguës.

Ensuite, l’agence gouvernementale pour le Développement Durable a exigé une étude de l’impact sur l’environnement de ce fameux déluge.

Dans le même temps, je me débattais avec le Ministère du Travail qui me reprochait de violer la législation en utilisant des travailleurs bénévoles. Je les avais embauchés car les Syndicats m’avaient interdit d’employer mes propres fils, disant que je ne devais employer que des travailleurs hautement qualifiés et, dans tous les cas, syndiqués.

Enfin le Fisc a saisi tous mes avoirs, prétextant que je me préparais à fuir illégalement le pays tandis que les Douanes menaçaient de m’assigner devant les tribunaux pour « tentative de franchissement de frontière en possession d’espèces protégées ou reconnues comme dangereuses ».

Aussi, pardonne-moi, Tout Puissant, mais j’ai manqué de persévérance et  j’ai abandonné ce projet.

Aussitôt les nuages se sont dissipés, un arc-en-ciel est apparu et le  Soleil s’est mis à briller

Tu renonces à détruire le monde ? demanda Noé

Inutile, répondit Dieu, l’administration s’en charge.

Chassez le naturel…

décembre 12, 2012 on 11:07 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Depuis quelques semaines, et le crédit d’impôts pour les entreprises, la presse bruisse d’un changement fondamental de la politique socialiste. Tournant le dos à une « politique de la demande », considérée depuis des décennies comme la seule possible pour un gouvernement qui se dit « de gauche », François Hollande et Jean-Marc Ayrault auraient viré leur cuti pour promouvoir une politique de l’offre, à l’allemande.

Grosso modo, cela veut dire qu’au lieu de distribuer du pouvoir d’achat via toujours plus de SMIC, de RSA et de redistribution par les systèmes sociaux (retraite à 60 ans, CMU, etc.), l’idée étant que ce serait la consommation qui serait la base de toute croissance saine, désormais ce serait la création de richesse, donc les entreprises, qui seraient l’indispensable pilier de la toute aussi indispensable croissance.

Ce crédit d’impôts, à l’efficacité duquel JusMurmurandi ne croît pas une seconde, vous verrez, augmenté de l’abandon en rase campagne de Montebourg et Florange, ont fait se déverser sur les têtes présidentielle et premier-ministérielle un tombereau de compliments venant des milieux économiques et de noms d’oiseaux venant de la gauche.

Le week-end dernier avaient lieu trois élections législatives partielles, où les turbulences (le mot est faible) de l’UMP laissaient prévoir une sanction exemplaire des électeurs à l’encontre d’un parti réduit au rôle de support pour ambitions présidentielles de deux lutteurs aussi autistes que jusqu’auboutistes. Eh bien non, bien au contraire. Les électeurs, peu nombreux comme toujours en pareil cas, ont durement sanctionné le PS, en choisissant de passer l’éponge sur la bagarre Copé-Fillon, trop occupés qu’ils étaient à faire savoir au Gouvernement à quel point ses résultats étaient lamentables.

Le résultat ne s’est pas fait attendre. A peine 48 heures plus tard, Jean-arc Ayrault annonce d’un coup un relèvement du niveau du RSA de 10% (sur 5 ans, c’est-à-dire une éternité pour ceux qui ont besoin de soux maintenant), et une allocation de 450€ par mois pour les jeunes en difficulté et en parcours d’insertion. Plus une extension de la CMU. Plus….

A noter que ces distributions « catégorielles » ont un vice caché, à savoir que, présentées comme des droits, elles ne sont ni plafonnées, ni gagées par quelques recettes que ce soit. Ce sont de simples chèques en blanc que Hollande et Ayrault tirent sur des recettes qui n’assurent de toute façon que 50%des dépenses.

Comme le contribuable de toute nature (particuliers et entreprises, épargnant, retraité et consommateur) a déjà été matraqué en 2012 et le sera plus encore en 2013, il n’est pas inutile de se demander qui va payer ces nouvelles dépenses.

Comme par ailleurs on n’a pas vu la première annonce en matière de réduction des dépenses de l’Etat pour arriver à la somme importante de 20 milliards d’euros promise par Moi Président et son Premier Ministre, il est simple de se dire que les impôts, une fois de plus, seront la recette (!) qu’appliquera le tandem.

C’est tellement plus facile de taxer toujours plus que de dépenser moins. Comme l’a dit Nathalie Kociuszko-Morizet, après avoir perdu Astérix (Christian Clavier) parti en Grande-Bretagne, nous avons maintenant aussi perdu Obélix (Gérard Depardieu), émigré en Belgique. …

Ceci pour dire que, sous une apparente conversion à la gestion rigoureuse et à la politique de l’offre, rien n’a en fait changé en Socialie. On dépense l’argent qu’on n’a pas, en le distribuant sans contrepartie à des consommateurs qui vont le dépenser en produits importés. Qu’importe qu’en Allemagne, ce soit exactement le contraire qui ait été fait, avec les excellents résultats que l’on connait. JusMurmurandi en vient à sa dire que, finalement, la crise a du bon quand les socialistes sont au pouvoir. Si l’économie était prospère, comme avec Jospin de 1997 à 2002, ils dépenseraient encore plus….

Quel bordel !

décembre 10, 2012 on 6:02 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections municipales 2014, Europe, France, Incongruités, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Rarement JusMurmurandi n’aura eu cette sensation de ras le bol et d’écoeurement.

Voyez plutôt.

L’affaire Copé Fillon n’en finit pas d’en finir, à ceci près qu’au moins on ne les voit, pour l’instant, plus, et on ne les entend plus non plus. Dire que cela nous manque serait hypocrite.

Berlusconi ressort de sa boîte de guignol et pousse Monti à la démission et voici que les marchés s’affolent aussitôt. Les Italiens n’ont donc pas droit à un Noël tranquille ?? Ou Silvio a t il tellement peur de se faire finalement coincer par la justice italienne pour le Rubygate l’année prochaine qu’il se sent « obligé » de se présenter pour jouir de l’immunité ??

Gérard Depardieu part en Belgique et tout ce que le PS trouve à dire, c’est qu’il le regrette. Continuez à regretter, comme les 64% de Français qui ne se disent pas satisfaits de l’action présidentielle.

Jérôme Cahuzac, ancien chirurgien et présentement Ministre du Budget, empêtré avec une sale histoire de compte à l’étranger. Quand on sait qu’il divorce et que l’avocat de son épouse est la soeur de Jean-François Copé, on se dit que le marigot est en pleine forme. République exemplaire, tu parles !

Valérie Trierweiler n’a rien trouvé de mieux que de recevoir les opposants à l’Ayraultport de Nantes. Comme message brouillé, c’est aussi savoureux que le  Tweet estival.

Le clou est probablement le courrier fait par Messieurs Hollande et Valls pour soutenir la même Valérie dans la plainte qu’elle a portée contre les deux journalistes ayant écrit un livre intitulé « la frondeuse ».

Dans le domaine de la séparation des pouvoirs, Moi Président ne pouvait donner un meilleur exemple pour illustrer le non respect qu’il a de la Justice.

Et peu importe qu’il l’ait fait sur feuille blanche et par le papier à entête du Palais de l’Elysée. L’eut il fait sur papier hygiénique que notre remarque serait aussi fondée.

Une lueur d’espoir cependant et elle est belle et bien réelle.

Le sondage grandeur nature réalisé au travers des élections partielles de ce week end. La majorité présidentielle a reçu une vraie gifle, le candidat PS disparaissant purement et simplement du deuxième tour de l’une des trois partielles.

Un peu tard, direz vous avec raison, mais tellement rafraichissant.

 

Le PS joue à l’UMP qui joue au PS…

décembre 3, 2012 on 6:20 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il faut croire que JusMurmurandi se fait entendre jusqu’au sommet de l’Etat. La semaine dernière, nous mettions en avant à quel point la lutte fratricide pour la présidence de l’UMP ressemblait à s’y méprendre à ce que le PS avait mis en scène entre Martine Aubry et Ségolène Royal. On connait la suite: fort de cet étripage public, puis d’une lutte à mort pour les primaires, le PS gagne les élections. Donc, pour re-gagner à leur tour, l’UMP décide de reprendre à leur compte la méthode gagnante du PS, avec François Fillon et Jean-François Copé en vedettes.

Mais voilà qui est plus drôle: le PS à son tour ne veut pas risquer de se faire battre à son propre jeu. Ils constatent à quel point le psychodrame UMP vaut à la droite un temps et une audience considérables dans les media, et ils décident de monter leur propre show de télé-réalité. Ils le mettent en scène dans une vallée où se meurt une industrie vieille de plus de 100 ans, la sidérurgie lorraine.

Leur casting est excellent: la flamboyant ministre Montebourg, belle et grande gueule, qui combine son rôle dans ce drame industriel et humain avec un drame personnel, puisqu’il vient de se faire larguer par la belle et sulfureuse Audrey Pulvar pour cause de conflit entre amour et devoir. C’est beau comme du Corneille. En face,le rôle du méchant est tenu à la perfection par Lakshmi Mittal, qui ne manque pas de trahir toutes les promesses qu’il a faites et toutes les garanties qu’il a données quand cela lui permet d’augmenter sa colossale fortune personnelle. Car lui aussi pimente ce qui ne serait qu’une situation professionnelle par un côté personnel qui ravit les spectateurs, avec mariage de sa fille au château de Versailles privatisé pour l’occasion, et son fils à la direction financière de son propre groupe.

Montebourg, comme il convient pour le rôle du jeune premier en héros, propose de faire prévaloir la vertu populaire sur la crapulerie rapace venue d’ailleurs (Mittal est indien), qui n’a pu mettre la main sur le fleuron de l’acier européen qu’avec l’aide de François Pinault, autre milliardaire, mais français, meilleur ami du Chef de l’Etat de l’époque, et qui s’est porté garant de la parfaite honorabilité de son collègue en milliards. Pour cela, il veut nationaliser le site de Florange, pour le revendre à un autre sidérurgiste, prêt, lui à apporter de l’argent pour faire revivre la vieille usine. Mais mystère sur le nom de sauveur en forme de deus ex machina. Même la presse, qui publie tous les détails de chaque enquête policière et audience judiciaire croustillante, ne trouve pas qui est le Sauveur Mystère de Florange.

Sauf que le Gouvernement ne suit pas Montebourg, trahi par ses amis après avoir été rejeté par sa compagne. Ce n’est plus du Corneille, mais une tragédie grecque! Et, comme il convient à un jeune héros, celui-ci s’apprête à se suicider pour ne pas survivre à son échec et au déshonneur qui s’ensuit. Banzai!

Mais cela mettrait fin au feuilleton, donc les scénaristes on trouvé le moyen d’une sortie honorable pour tous. Le Gouvernement annonce un accord avec Mittal qui s’engage à investir 180 millions à Florange sur 5 ans. C’est ridicule pour plusieurs raisons. D’abord parce que Mittal ne tient pas ses promesses. Il avait, par exemple, promis d’investir 420 millions à Florange pour avoir de droit de fermer Gandrange. Lequel Gandrange avait été mis e avant comme site exemplaire du savoir-faire de Mittal pour avoir le droit d’acheter Arcelor, donc, Florange. Et de 420 millions bernique! En plus, 180 millions, c’est le montant dont Florange a de toute façon besoin pour être entretenu et en état de fonctionner. Donc de concessions de la part de Mittal, bernique! Et que 5 ans, c’est la durée d’un mandat, tant présidentiel que législatif, c’est donc la certitude qu’on a le temps de gouverner sans être contraint de constater que Mittal n’a pas tenu ses promesses.

Sauf que ceci sauve les apparences (et les apparences seulement) tant pour Mittal que pour le Gouvernement, mais pas pour Montebourg. Va-t-il falloir qu’il se suicide en direct? Non, car les scénaristes ont encore besoin de lui, et c’est là que ce feuilleton à l’antique se met à ressembler au spectacle de la chaîne concurrente, à savoir l’UMP.

Montebourg va démissionner, dégoûté d’avoir été lâché de toutes parts. Mais c’est le Chef de l’Etat lui-même, François Hollande, qui le supplie de n’en rien faire, lui jure sa confiance et la lui manifeste précipitamment et publiquement. Montebourg, flatté, requinqué que Hollande au moins tienne à lui, accepte de « rester à son poste de combat ».

Ce qui, évidemment ulcère Jean-Marc Ayrault, chef nominal dudit Montebourg, et qui a refusé la solution de la nationalisation et du Sauveur aux 400millions d’euros. Et, comme si cela ne suffisait pas, c’est Montebourg lui-même qui en fait l’annonce dans Libération, avec cette phrase aussi provocante qu’insultante: « Je lui ai dit que si rien n’était fait avant ce soir (samedi, ndlr) pour réparer les dégâts sur cette question de nationalisation, je ne resterai pas au gouvernement, et la dislocation va commencer. Il m’a demandé de n’en rien faire ».

On imagine à quel point Ayrault a du apprécier. Il pourra toujours en parler à Fillon, qui a tenu le même poste et avalé les mêmes couleuvres pendant 5 ans.

Et pendant qu’on parle de ce « beau drame », les audiences montent, celles de l’UMP en face baissent, et la fin de l’épisode nous assure qu’il y aura d’autres épisodes plus sensationnels les uns que les autres….

Donner du temps au temps

novembre 30, 2012 on 6:12 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections législatives 2012, Elections municipales 2014, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Ouf !

Il était temps, nous étions arrivés à saturation.

Les média ne parlaient que de cela, la chambre d’enregistrement qu’est le CSA menaçait même de taper sur la table.

La bataille de cour de récréation, toujours pas terminée par ailleurs, monopolisait l’attention des journalistes, qui ont ainsi eu une trève dans leur démontage de l’idole Hollande pourtant porté aux nues face à « l’insupportable » Sarkozy il y a encore quelques mois.

JusMurmurandi se réjouit, d’une certaine façon, que cette guéguerre ait lieu maintenant.

Cela aura des conséquences certes, un peu comme la bataille des grosboutistes et des petitboutistes pour savoir par quel bout manger les oeufs à la coque. Ou encore comme celle des O’Hara et des O’Timmins dans Lucky Luke ainsi que le faisait remarquer un journaliste.

Parce que le timing est le meilleur possible.

Nous sommes encore loin des échéances électorales, et comme nous le disions dans un précédent billet, nous aurons (presque) tous oublié les noms d’oiseau etc dans quelques mois.

Entre temps, il était quasi inévitable que ce combat ait lieu, Sarkozy parti.

Personne ne résiste à l’odeur du pouvoir, du maroquin. Et Copé n’ayant pas eu l’intelligence de se mettre de côté pour le temps de la campagne UMP, toutes les imaginations fertiles se sont mises en marche pour supposer ce qui semble s’être réalisé, à savoir la confusion entre les finances du parti, et celles de sa campagne personnelle, confirmé par la démission du directeur financier du parti.

JusMurmurandi souffle donc ce soir, en entendant le nom de DSK et sa petite aventure new yorkaise remet les turpitudes du PS sur l’avant scène.

Il est vrai que nous sommes un peu tristes, une semaine tellement riches en « succès » gouvernementaux ayant été mise sous le boisseau.

La perte du tripe A, le faux pas du prof d’allemand qui nous sert de premier ministre lors de son passage en Allemagne (« furchtbar » au lieu de « fruchtbar », épouvantable au lieu de fructueux pour qualifier la relation franco allemande…), le faux pas du président sur les obligations ou non des maires pour les mariages homosexuels (prestement suivi d’un accueil de LGBT à l’Elysée, pour montrer son allégeance) ou encore le chômage qui monte, qui monte, qui monte, comme la petite bête.

Pour peu, on se souviendrait du « flot qui monte », envoyé à la figure de Valéry Giscard d’Estaing lors du débat télévisé de 1981 avec François Mitterrand. Pensez, plus d’augmentation en six mois que pendant les 24 derniers mois du mandat de Sarkozy.

Et les mêmes crétins qui fanfaronnaient que la modestie des taux d’intérêt payés pour rémunérer la dette de l’Etat il y a trois mois était à mettre à l’actif de la nouvelle majorité nous ressortent maintenant Sarko pour justifier la baisse de la notation. Vous avez dit ridicule ???

Donc ne désespérons pas, ces quelques gaffes ratées ne sont que quelques perles isolées dans un océan d’incompétence, d’ignorance et d’arrogance.

Les Français le comprennent bien.

Suivez les sondages, ils parlent mieux que tous les journalistes réunis.

Seulement trente pour cent des Français satisfaits du premier ministre, et 8% des électeurs qui se mordent les doigts d’avoir voté Flanby.

Fermez le ban.

 

 

Mittal et Free, même combat?

novembre 30, 2012 on 8:43 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Quel rapport peut-il y avoir entre un vieux site d’une « vieille industrie »  et ce « joyau » des nouvelles technologies et du marketing moderne?

Faut-il nationaliser Mittal à Florange? La question est brûlante. Certes, Mittal n’a tenu aucune des promesses qu’il a faites quand il a été autorisé à racheter Arcelor. Certes des licenciements partout quand lui et sa famille vivent comme d’incroyables satrapes (il a racheté la propriété la plus chère jamais vendue à Londres, et l’a redécorée avec du marbre d’Inde, ce qui fait qu’on appelle maintenant cette maison le Taj Mittal), cela fait tache.

Mais un Gouvernement ne doit agir ni sous la pression de l’opinion publique, ni par détestation d’un chef d’entreprise peu recommandable. Or il y a un « détail » dont personne ne parle dans le dossier Florange. Les deux haut-fourneaux sont arrêtés, mais pas la filière froide, qui produit des tôles d’acier de haut de gamme pour l’industrie automobile allemande. Partie froide, que Mittal en veut pas vendre.

Mais, si la partie chaude est arrêtée, mais pas la partie froide, cela veut dire que Mittal approvisionne Florange à partir d’autres hauts-fourneaux. En l’occurrence, ceux de Dunkerque, mieux placés et donc moins chers.

Ce qui veut dire que si l’Etat nationalise Florange pour redémarrer les hauts-fourneaux et réalimenter à partir de là la partie froide, même à supposer que tout se passe bien, et que le fameux repreneur de Montebourg arrive avec ses 400 millions, c’est Dunkerque qui va perdre un débouché. Parce qu’au bout du bout, il se vend moins de voitures en Europe, et il y a donc besoin de moins d’acier, et de hauts-fourneaux…

Redémarrer des hauts-fourneaux dans un métier en surcapacité, est-ce donc une bonne idée? Et que dira-t-on aux futurs licenciés de Dunkerque? Qu’on va nationaliser aussi leur aciérie?

La même chose s’est passée dans la téléphonie mobile. Free a eu une 4e licence. Joie des pouvoirs publics quand Free embauche. Joie des consommateurs quand les prix baissent. Joie de Free quand leur marketing ultra-agressif leur rapporte plus de 4 millions de clients.

Et que dire des 856 emplois nets supprimés chez SFR?  Qu’il faut nationaliser SFR?

Et Pétroplus, dont personne ne veut, parce que c’est une machine à perdre de l’argent, mais pas plus que le hauts-fourneaux de Florange, faut-il la nationaliser aussi?

Que dira-t-on aux cheminots quand l’ouverture de la concurrence ferroviaire fera perdre des parts de marché à la SNCF, qui en a aujourd’hui le monopole, ce qui entraînera des pertes d’emploi? Qu’il faut nationaliser la SNCF? Ah non, ce n’est pas possible. Elle l’est déjà.

La question de la nationalisation de Mittal est donc très simple, et n’a rien à voir avec de la politique. Tant que les européens ne rachèteront pas davantage de voitures, ce dont M. Delanoë et Mme Duflot font tout pour les décourager, la demande d’acier ne repartira pas, et les hauts-fourneaux les moins compétitifs resteront à l’arrêt. Et toute idée de les redémarrer est à peu près aussi intelligente que d’accorder une 5e licence de téléphonie mobile…

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