Lettre de JusMurmurandi à François Hollande-pourquoi il vaut mieux aimer les riches

mai 7, 2012 on 7:03 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 Comments

Supposons que tous les jours 10 hommes se retrouvent pour boire une bière et que l’addition se monte à 100 eur.. (Normalement 10 eur. chacun).

S’ils payaient la note de la même façon que l’on paye les impôts, cela donnerait à peu près ceci :

Les 4 premiers (les plus pauvres !?), ne paieraient rien.
Le cinquième paierait 1 eur.
Le sixième paierait 3 eur.
Le septième paierait 7 eur.
Le huitième paierait 12 eur.
Le neuvième paierait 18 eur.
Le dernier (le plus riche ?!) devrait payer 59 eur..
Ils décidèrent de procéder comme décrit ci-dessus. Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblèrent assez contents de leur arrangement.

Jusqu’au jour où le tenancier, les plaça devant un dilemme :

 » Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j’ai décidé de vous faire une remise de 20eur.. Vous ne payerez donc vos 10 bières que 80 eur.  »

Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu’ils auraient payé leurs taxes. Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement.
Mais comment les six autres, (les clients payants), allaient diviser les 20eur. de remise de façon équitable ?

Ils réalisèrent que 20 eur. divisé par 6 faisaient 3,33 eur..
Mais s’ils soustrayaient cette somme de leur partage alors le 5ème et 6 ème homme devraient être payés pour boire leur bière.
Le tenancier du bar suggéra qu’il serait équitable d’appliquer un pourcentage de réduction plus important pour les plus « pauvres » et de réduire l’addition comme suit:

Le 5ème homme, comme les quatre premiers ne paya plus rien. (Un pauvre de plus ?)
Le 6ème paya 2 eur. au lieu de 3 (33% de réduction)
Le 7ème paya 5 eur. au lieu de 7 (28% de réduction)
Le 8ème paya 9 eur. au lieu de 12 (25% de réduction)
Le 9ème paya 14 eur. au lieu de 18 (22% de réduction)
Le 10ème paya 49 eur. au lieu de 59 (16% de réduction)
Chacun des six  » payants  » paya moins qu’avant et les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement.

Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie :

 » J’ai seulement eu 1 eur. sur les 20 eur. de remise « , dit le 6ème, il désigna le 10ème
 » Lui il a eu 10 eur. « .
 » ouais ! dit le 5ème, j’ai seulement eu 1 eur. d’économie aussi  »
 » C’est vrai !  » s’exclama le 7ème,  » pourquoi aurait-il 10 eur. alors que je n’en ai eu que 2 eur. Le plus riche a eu le plus gros de la réduction »
 » Attendez une minute  » cria le 1ème homme à l’unisson,  » Nous quatre n’avons rien eu du tout nous.
Le système exploite les pauvres  »
Les 9 hommes cernèrent le 10ème et l’insultèrent. La nuit suivante le 10ème homme (le plus riche ?!) ne vint pas.

Les neuf autres s’assirent et burent leur bière sans lui.

Mais quand vint le moment de payer leur note ils découvrirent quelque chose d’important : Ils n’avaient pas assez d’argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l’addition.

Et cela, garçons et filles, journalistes et professeurs , est le reflet de notre système d’imposition.
Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfice d’une réduction de taxe.

Taxez les plus fort, accusez-les d’être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais.
En fait ils pourraient commencer à aller boire à l’étranger où l’atmosphère est, comment dire, plus amicale. »

Pour ceux qui ont compris, aucune explication n’est nécessaire.
Pour ceux qui n’ont pas compris, aucune explication n’est possible

L’UMP reprend la Mairie de Paris !

mai 4, 2012 on 6:33 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections municipales 2014, Elections présidentielles 2012, Europe, France, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Pour que l’équipe de France de football se qualifie pour la phase finale de la Coupe du Monde de 1994, il lui suffisait de prendre 1 point en 2 matches, à jouer contre Israël et la Bulgarie. Un objectif plus que facile compte tenu de son parcours jusque là. Mais voilà, les Français, sans doute trop sûrs de leur résultat à venir, ont laissé filer le premier match. Puis le second, à la toute fin de la partie. D’où le lendemain, ce titre historique: Coupe du Monde: « la France se qualifie pour 1998! », car la France, éliminée sans gloire pour 1994  mais pays organisateur en 1998, n’avait pas besoin de se qualifier, l’étant d’office.

Il en est de même sur la scène politique française. Nicolas Sarkozy a joué sa dernière carte, celle du débat avec François Hollande, et il n’a pas gagné. C’est donc Hollande qui sera élu Président de la République le 6 mai. Il est évident que le PS, avec ou sans ses alliés Verts et du Front de Gauche, gagnera les législatives qui suivront. Et d’après JusMurmurandi, les gagnera largement, le nombre élevé de triangulaires PS-UMP-FN se transformera en machine à faire élire des socialistes. Ce qui est, bien sûr, l’objectif secret de Marine Le Pen.

Donc, au mois de juin, les socialistes auront tous les pouvoirs, la Présidence, la Chambre, le Sénat, les régions, les départements, les villes. Comme on connaît leur frénésie de revanche, leur appétit insatiable à la dépense, et leur instinct vengeur de lever de nouveaux impôts, car, pour eux, plus on impose les riches, plus on est « juste », ça ne va pas rigoler.

Comme, dans le même temps, la France est le plus gros emprunteur de la zone Euro, il ne va pas falloir longtemps pour constater le grand écart entre une France politique cigale de La Fontaine « à gauche toute » et une France emprunteuse que les marchés veulent fourmi. D’autant que, comme Mme Merkel ne va pas faire de cadeau -elle ignore le sens du mot- sur son exigence de rigueur dans la gestion des finances publiques, et que de nombreuses entreprises ont retardé des plans sociaux jusqu’à après les élections, tandis que personne ne sera surpris de voir les Français riches et entreprenants partir qui en Belgique qui en Suisse, le clash est certain et sera brutal.

Ceci va conduire l’équipe Hollande dans le même mur que celui dans lequel François Mitterrand a conduit la France la tête la première de 1981 à 1983. Là, comme l’équipe Mitterrand, l’équipe Hollande devra soit choisir une voie « à la mode Argentine », en faisant un bras d’honneur à ses dettes, partenaires et engagements, en sortant de la zone euro et de l’UE, ou bien manger son chapeau et instaurer la rigueur. Rigueur d’autant plus forte qu’il faudra payer pour les folies du passé plus les nouvelles du présent.

C’est ce que JusMurmurandi prédit que choisira Hollande, qui n’est quand même pas aussi fou que Mélenchon.

Dès lors, les Français vont voir que se débarrasser, par un réflexe épidermique, de Sarkozy ne les a pas débarrassés des problèmes, et que, à tout prendre, la rigueur de droite est quand même plus cohérente que d’avoir une équipe de gauche qui se fait élire que des promesses de Noël tous les jours et instaure carême et ramadan à l’année.

Les Français seront donc furieux, et vont, comme à chaque fois, le manifester aux élections intermédiaires.

Le PS va perdre les prochaines élections, qui seront les municipales de 2014. Paris va repasser à droite après 2 mandats Delanoë. C’est comme si c’était fait.

JusMurmurandi trouve juste que le prix à payer pour cette victoire de la droite est un peu élevé….

Accusez, il en restera toujours un peu….

avril 28, 2012 on 7:02 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Poil à gratter | Commentaires fermés

C’est vraiment une atmosphère de fin de campagne, quand tout est bon pour tenter de salir l’adversaire, même quand c’est selon toute probabilité un grand n’importe quoi.

Deux exemples.

DSK attribue, dans un interview au journal anglais « The Guardian », le scandale de New-York qui l’a abattu, aux efforts de ses ennemis politiques, c’est-à-dire au camp de Nicolas Sarkozy. C’est grotesque, parce qu’au moment où cela se passe, la police savait déjà par ses écoutes téléphoniques que DSK était impliqué dans l’affaire du Carlton de Lille, ce qui avait du être transmis à la hiérarchie parisienne, donc à Claude Guéant, et enfin au Président. Tous deux savaient donc que DSK n’était pas éligible et n’avaient pas besoin de le « faire sauter ». Au contraire, l’affaire de New-York est arrivée avant que DSK n’ait été intronisé candidat PS. Le scandale arrivant après la nomination eût été beaucoup plus grave encore. Les bénéficiaires sont donc non pas à l’Élysée, mais du côté de ceux qui, DSK éliminé de la course, pouvaient guigner cette place, Martine Aubry et François Hollande. A moins que ce ne soient eux que Dominique Strauss-Kahn ait voulu désigner par « ses ennemis… »

 

Mediapart, le site Internet dirigé par Edwy Plenel, qui s’est tellement bien illustré par la « rigueur » de son traitement « journalistique » des « scoops » quand il œuvrait à la rédaction en chef du Monde, sort un document où un ancien chef des services secrets de Khadafi affirme avoir financé la campagne de 2007 à hauteur de 50 millions d’euros.

Est-il nécessaire de montrer l’intérêt des anciens séides de Khadafi d’abattre à son tour l’homme qui a pratiquement seul mis fin au régime du dictateur libyen?

Est-il utile de mettre en doute la crédibilité de tels hommes, qui ont mis la main à tant d’affaires sales, entre répression interne et attentats externes?

Mais surtout, là où se voit bien le manque total de la moindre crédibilité de cette attaque, lancée au dernier moment, pour dégoûter, mais sans donner assez de temps pour la réfuter avant l’échéance du 6 mai, est ceci: le financement total d’une campagne présidentielle est limité par la loi à 22 millions d’euros.

Passe encore qu’un des camps dépasse ce plafond de 10%, voire 20%. Cela pourrait, à la limite, passer inaperçu, et avoir donné à ce camp un avantage illégal et injuste. Mais imaginons une seule seconde que l’accusation soit vraie. Ce ne sont plus 22 millions que la candidature Sarkozy aurait dépensé, mais 70. Les 50 du dictateur libyen, plus les 20 « ordinaires ». Pense-t-on deux secondes qu’un tel triplement des dépenses ait pu passer inaperçu? Que les adversaires ne mesurent pas, chacun de leur côté les dépenses de l’autre camp? Le nombre de tracts et leur coût. Le nombre d’affiches et leur coût. Le nombre de meetings et leur coût. Et ainsi de suite. Alors imaginer que Sarkozy ait pu dépenser plus de 70 millions sans que qui que ce soit s’en soit aperçu, c’est prendre les gens pour des crétins.

Ah, j’oubliais, ce ne seraient pas 70 millions qu’aurait dépensé Sarkozy, mais plus, parce qu’il est aussi accusé d’avoir touché de l’argent de Mme Bettencourt. Des enveloppes de 50.000 euros en liquide. Là encore, on voit mal Sarkozy prendre le risque de jouer les ramasseurs d’enveloppe de 50.000 malheureux euros s’il a à sa disposition les dizaines de millions du Colonel. Alors peut-être faut-il choisir entre les deux accusations, manifestement incompatibles, et toutes deux lancées par -comme c’est curieux- Mediapart.

C’est donc d’un mensonge délibéré qu’il s’agit, relayé par un site Internet prétendument d’information. Qui n’accuse plus pour quelques dizaines de milliers d’euros d’une vieille dame riche à milliards, mais pour des dizaines de millions d’un dictateur sanglant.

Mais, comme on sait, plus le mensonge est gros, plus les gens y croient. La citation est de Joseph Goebbels, responsable de propagande d’Hitler. Un homme dont s’inspire peut-être  Edwy Plenel? Un homme dont on se souvient comment il a sali, quand à la tête du Monde, M. Dominique Baudis, sur la « foi » de « témoignages ». Comme ici. Décidément, c’est dans les vieux pots que M. Plenel fait les meilleurs plats…

Qui est « normal »?

avril 28, 2012 on 9:01 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

La probable défaite de Nicolas Sarkozy valide l’idée que les Français ont tellement marre de ce Président hyperactif qu’ils souhaitent le remplacer par un homme dont la caractéristique est d’être « normal ».

Voyons donc qui est le plus normal des deux.

François Hollande est contre le cumul des mandats, mais ne s’applique pas cette règle qu’il prêche aux autres, puisqu’il est à a fois maire et Président de Conseil Général. Nicolas Sarkozy s’est toujours appliqué ce qu’il a prêché. Notamment quand il a parlé de travailler plus, car il a travaillé plus en un seul mandat de 5 ans que Chirac en 2 de 12 ans et Mitterrand en deux de 14 ans. Faire ce que l’on dit, n’est-ce pas « normal »?

François Hollande accuse Sarkozy d’être le Président des riches, alors que lui est celui du peuple. Sauf que Hollande, lui vient d’une famille très bourgeoise alors que Sarkozy a été élevé par une mère abandonnée, devant travailler pour nourrir ses 3 fils. Qui est le riche là-dedans ?

Sarkozy a augmenté le traitement de Président de la République à 20.000€ par mois, ce qui a fait hurler la gauche et la presse. Pendant ce temps-là, Hollande trouve « normal » de gagner 30.000€ par mois (source: Cour des Comptes). Ne serait-il pas « normal » que celui qui a annoncé vouloir baisser le traitement du Président et des ministres de 30% commence par se l’appliquer à lui-même?

François Hollande ne cesse d’attaquer Nicolas Sarkozy sur son bilan, ce qui est « normal ».
Quel est le sien? Avoir été « oublié » quand plus de 125 socialistes devenaient ministres ou secrétaires d’État? Avoir dirigé un PS abonné sous sa direction aux défaites électorales? Présider le département le plus endetté de France?

François Hollande qui trouve « normal » de n’avoir rien su des folies sexuelles de DSK, pourtant personnalité majeure du PS, ou des « histoires » financières de Guérini, pourtant Président du Conseil Général des Bouches du Rhône et de la plus puissante fédération du PS.

Le candidat Hollande qui veut absolument moraliser la République n’aurait-il pas trouvé « normal » de montrer qu’il pouvait et savait moraliser le PS, dont son successeur, Martine Aubry, a volé le résultat des élections à son ex-compagne, Ségolène Royal?

Mais voilà, François Hollande, le candidat « normal » va être élu.

Ce qui prouve que JusMurmurandi n’a rien compris. C’est, en France, « fais ce que je dis, pas ce que je fais », qui est considéré comme « normal ». En attendant que cela devienne: « je fais ce que je veux, et pas ce que j’ai dit ». Cela aussi, avant Sarkozy, était « normal ».

Ce qui montre que Hollande a raison. Sarkozy n’est vraiment pas normal….

François Hollande

Des paroles et des actes

avril 27, 2012 on 4:57 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi a regardé l’émission de France 2 hier soir, et son titre résume l’ordre de passage des candidats.

Des paroles, François Hollande.

Des actes, Nicolas Sarkozy.

Lorsque nous avons écouté le candidat socialiste, nous comprenons à la fois la manière dont il a mené sa campagne, et pour quelle raison il est toujours en tête dans les sondages.

Aucune parole qui indique qu’il prend parti pour une tendance ou une autre. L’objectif, ne blesser personne.

Mise à part la question sur la dépénalisation de la drogue, on l’impression d’écouter un flot de bonnes paroles. Lorsque David Pujadas le pousse dans ses retranchements pour savoir s’il considère qu’il y a ou pas trop d’étrangers en France, pas de réponse. Uniquement une esquive, en se retranchant derrière le droit.

Conclusion des journalistes, cireurs de pompes: voici un homme qui a déjà revêtu les habits de Président, qui rassemble.

C’est sûr, aucun chiffre, que des bonnes paroles.

Et on met vite sous le tapis la haine des « riches », le compromis sur les centrales nucléaires, le quotient familial, ou encore la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires qui va toucher les plus modestes.

La journaliste du Monde a bon dos ensuite de qualifier Nicolas Sarkozy de « clivant ». Lorsque l’on décide, que l’on s’engage sur des chiffres, que l’on prend des positions claires, que l’on monte au front, il est certain que l’on prend plus de risques.

Car comment ne pas bondir lorsque Hollande commence son intervention sur la brutalité de la crise pour ensuite critiquer vertement l’augmentation du chômage, comme si le ralentissement économique cité en début de débat avait soudainement disparu.

JusMurmurandi a encore sursauté lorsque l’on a demandé à Nicolas Sarkozy son avis sur le qualificatif de Rottweiler à l’endroit de la compagne de François Hollande, tandis que l’on a mis sous le tapis le torrent d’injures tant des socialistes que des journalistes. Comment L’Humanité ose t il afficher le président à côté de Pétain? Ont ils oublié que les communistes ont collaboré avec l’occupant de 1939 à 1941 ? Ont ils oublié que François Mitterrand s’est fait décorer de la Francisque par le Maréchal en personne ? Ont ils oublié que personne n’a autant rendu hommage à ces hommes et femmes qui ont sacrifié leur vie pour leur pays et leurs compatriotes que Nicolas Sarkozy ?

Car ils prennent de grands risques quelle que soit l’issue de l’élection.

Si Nicolas Sarkozy est battu, que pourront ils se mettre sous la dent lui qui les a tant occupés ?

Et s’il gagne, à leur place, JusMurmurandi se ferait sincèrement du souci après ces torrents de boue qu’ils ont déversés sur lui….

 

Le passé? Quel passé?

avril 25, 2012 on 8:39 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le principal argument de François Hollande en particulier, de la gauche en général, et de la presse qui s’en fait le relais, contre Nicolas Sarkozy est son passé. Son bilan de Président, avec, notamment la hausse du chômage, la baisse du nombre des fonctionnaires etc… et aussi son bilan personnel, avec notamment, en boucle, la soirée du Fouquet’s, et le séjour sur le yacht de Bolloré.

Soit, disons qu’il est légitime de juger un candidat sur son passé.

Le plus invraisemblable de cette approche de la gauche est que, si François Hollande a une faiblesse criante, c’est justement son passé.

Le fait que 6 premiers ministres socialistes sur 6, pendant une période totalisant 15 ans et s’étalent sur 21, aient préféré nommer plus de 100 personnes ministres ou secrétaires d’État, mais pas Hollande.

Le fait que la seule responsabilité qu’il ait exercé soit celle de Président du Conseil Général de Corrèze, où il a réussi à augmenter massivement les impôts tout en conquérant le titre peu enviable de président du département le plus endetté de France.

Curieusement, c’est la même chose qui a fonctionné dans le match Giscard-Mitterrand de 1981. Le bilan de Giscard, jusqu’à la nausée. Et le silence total sur le passé ô combien contestable de François Mitterrand.

Le pouvoir, paraît-il, corrompt, et le pouvoir absolu corrompt absolument. Et l’appétit du pouvoir, corrompt même le passé…

Ou son absence…

Des législatives infaisables

avril 23, 2012 on 8:02 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le résultat du premier tour des Présidentielles est tombé, et, avec lui, et quoique personne n’en parle, la promesse de 5 années très difficiles. Pas, comme on pourrait le penser, parce que le Président sera tel ou tel.

Non, ce sera très difficile parce que le pouvoir, en France, procède avant tout du Parlement, et qu’il y a toutes chances que celui-ci soit divisé et sans majorité d’un parti.

Imaginons que Sarkozy gagne. Il est raisonnable de penser que le FN fera aux Législatives le même score, ou à peu près, qu’aux Présidentielles. Cela permettra à nombre de candidats FN de se maintenir, puisque la barre du maintien pour le second tour est à 15%. Et, en cas de triangulaires FN-UMP-PS, l’avantage est clairement au PS.  Ce qui torpille toute perspective d’une majorité UMP. C’est d’ailleurs le schéma, infernal pour l’UMP, qui avait conduit le RPR,  son prédécesseur, à perdre les élections de 1997, avec les conséquences que l’on connaît.

La même chose est vraie à gauche. Soit il y a alliance entre le PS et le Front de Gauche, comme il y a déjà un accord signé avec les Verts (mais sera-t-il respecté, après le score lamentable d’Eva Joly?), et alors le PS devra concéder au Front de Gauche des circonscriptions gagnables, en nombre tel qu’il enlève toute possibilité de majorité PS. Soit le PS et le Front de Gauche ne s’allient pas, le Front de Gauche se maintient, et perd lors de triangulaires face à la droite…

De nombreux acteurs de la vie politique française appelaient à dépasser la Ve République pour aller vers la VIe, dont les contours restent à apercevoir.

Mais, depuis hier on le sait, avant même qu’une certaine dose de proportionnelle ne fasse son apparition aux prochaines législative, ce qui est une certitude vue la pression que les partenaires minoritaires de toute coalition ne manqueront pas de mettre sur leur plus gros allié, ce profil a l’odeur et la couleur de la IVe.

JusMurmurandi craint bien que la seule chose qui nous reste à dire à la suite de ce maudit scrutin est: « Grèce, nous voilà! »

L’homme à abattre

avril 21, 2012 on 2:16 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

La campagne présidentielle touche à sa fin, au moins celle du premier tour.
Le mot d’ordre de neuf candidats sur dix a été simple et facile. Abattre Nicolas Sarkozy.

Le bilan ? Un boulet.
La crise ? Fouquet’s et Bolloré.
Les réformes que personne hormis la majorité n’a votées ? Bling Bling.
Le programme de l’opposition si elle est élue ? Le changement, c’est maintenant.
Et avec cela une presse à la botte de la gauche comme on ne l’a jamais vue.

Mitterrand avait bien menti sur sa santé et son cancer.

Menti sur sa relation extra conjugale, sur sa fille extra conjugale.

La presse avait juré, 13 ans plus tard, en 1994, que l’on ne l’y reprendrait plus.

Las. Comment peut on imaginer Jacques Chirac si fatigué en 2012 qu’il ne put même se rendre au salon de l’agriculture pour caresser le cul des vaches, s’il n’avait pas été mis hors d’état de diriger le pays dès son « accident » de 2005. Mais non, la presse toujours complaisante avec ceux qu’elle aime se tint coite.

Tout le contraire avec Nicolas Sarkozy.
Prenez le journal de France 2 cette semaine où l’on voit Eva Joly parader devant l’ancien appartement de Sarkozy à Neuilly pour semer ce qui dans son esprit n’est même pas un doute.

Se rendre ensuite, avec une cohorte de pisse-copies devant chez Me. Bettencourt. Et de lâcher des accusations sans aucune preuve. Bel exemple pour une personne qui eut le pouvoir heureusement révolu de mettre des citoyens derrière les barreaux. Et France 2 de dérouler ce « morceau choisi » de campagne en plein JT.
Comme Arnaud Montebourg qui n’hésite pas à parler des rendez vous judiciaires du Président, une fois qu’il ne le serait plus.
Bel exemple de présomption d’innocence, lui qui parlait du point faible de Me. Royal lorsqu’il pensait à François Hollande. Sans oublier tous les rendez vous passés ou à venir des ténors de gauche, de façon certaine ceux là, avec la justice.

Comme c’est bizarre cet acharnement sur des sujets qui ont 10 ou 15 ans.

C’est maintenant, en 2012 que l’on va gratter qui pour des évènements de 95 pour la campagne d’Edouard Balladur, qui pour ceux de 2002 à Karachi avec l’attentat qui couta des vies à des employés de la DCN.

Comme si la presse voulait se faire une virginité soudaine, sur le dos du candidat président dont les sondages sont comme par hasard simultanément mauvais.

L’homme semble déjà à terre, profitons de la curée.

Lui que l’on a accusé de diviser les Français, personne ne semble dérangé par cette division qui est suscitée par Mélenchon qui exhorte à crier « sus aux riches ». Comme si l’on était riche (ou pauvre) avant d’être Français.[lire http://www.lesechos.fr/opinions/points_vue/0202011391035-lettre-ouverte-d-un-exile-libre-a-jean-luc-melenchon-313103.php]

Comme si les « riches » étaient la raison de tous les maux de la société française. Lui qui n’hésite pas à dire que « Cuba n’est pas une dictature » (!) ne recule devant rien pour monter les  Français les uns contre les autres.

Personne ne remarque que dimanche dernier à la Concorde ce sont des drapeaux tricolores qui ont été brandis , tandis que ce sont ceux du parti socialiste à Vincennes….

Les journalistes quant à eux continuent autant à cirer les pompes des socialistes que ceux qui ont profité de l’ouverture pour se mettre sous les feux de la rampe, histoire d’aller à la soupe.

Eric Besson reste un traître [pour Hollande] tandis que Fadela Amara et Martin Hirsch profitent du moment bien choisi pour mettre leur préférence électorale en avant, avec la complicité de la presse bienveillante.

Cette même presse franco française qui ferme les yeux sur les déboires de François Hollande avec son chauffeur.

Comme Marc Blondel, l’homme au cigares de Force ouvrière, qui fut condamné à payer 88.594 Euro à son chauffeur pour horaires dépassés en 2001, ou encore Ségolène Royal avec deux collaboratrices qui gagnèrent contre elle pour les mêmes motifs, Mollande semble être en délicatesse avec un de ses ex collaborateurs.

Comme le rapporte Matthew Campbell dans le Sunday Times de dimanche dernier [http://www.slideshare.net/lemalpensant/article-du-sunday-time-sur-franois-hollande-et-son-chauffeur]. Mais ceci n’apparait pas dans la presse française, d’aucun bord.

Il y a un tout petit grain de sable dans cette belle mécanique. Si petit que l’on n’ose vous en parler.

La semaine prochaine, huit maillons faibles de cette campagne présidentielle seront sortis par les électeurs.

Hollande va se retrouver face à un débatteur professionnel, qui aura cinquante pour cent du temps de parole et non plus un dixième. Pour expliquer un curriculum politique d’une durée et d’une vacuité de 30 ans, à la tête du département le plus endetté de la France.

Sarkozy, lui, n’aura plus, en dehors de la presse, qu’un seul concurrent au lieu de neuf acharnés contre lui. Avec une majorité de voix qui semblent être « à droite ».

L’homme à abattre n’a pas dit son dernier mot.

 

Trente et un ans après…

avril 17, 2012 on 8:37 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi se demandait il y a un an à quoi ressemblerait la campagne électorale pour la Présidentielle de 2012. C’est maintenant relativement clair, c’est à celle de 1981.

A savoir un Président sortant qui subit une triple peine.

L’une, dont il est responsable, avoir eu une attitude qui n’est pas celle que les Français attendent de leur Président. Si c’est caricaturé à l’excès avec le désormais célèbre tandem Fouquet’s-yacht de Bolloré, qui ne pèsent comme l’a dit Sarkozy lui-même, que deux heures et deux jours sur 5 ans, il est un fait que son comportement du début de quinquennat lui a collé une image dont il n’a pu se défaire malgré l’inflexion des trois dernières années. Les Français n’avaient pas digéré le côté monarcho-populiste de Giscard, dont il se disait qu’il descendait  de Louis XV, et qui ralentissait, car tel était son bon plaisir, le rythme de la Marseillaise, tout en invitant des éboueurs à l’Élysée,  ou en s’invitant à dîner chez des Français « normaux ». Ils n’ont pas plus apprécié un Président qui dit « casse-toi, pauvre con! »

La deuxième, c’est d’avoir été le Président d’un choc économique majeur, dont il n’est bien évidemment pas responsable, et qu’il a, comme son prédécesseur, remarquablement combattu. JusMurmurandi frémit à la pensée de ce qu’eut été le sort de la France si Mitterrand avait présidé durant les deux premiers chocs pétroliers, ou Royal pendant la crise de 2008 et suivantes. Il n’empêche, les crises, même si on n’y est pour rien, et même si on les combat bien, rendent impopulaire, et Nicolas Sarkozy n’échappe pas à cette malédiction, comme Giscard en son temps.

La troisième, c’est d’avoir été pilonné sans relâche par la quasi-totalité de la presse pendant toute la durée de son mandat. Idéologiquement de gauche, fâchée de voir un Président qui, au lieu de la courtiser, lui disait à l’occasion ses quatre vérités, mercantile en exploitant un filon qui faisait vendre, la presse aura une fois de plus trahi sa mission d’information au profit de celle de propagande. JusMurmurandi se souvient dans la même veine de l’affaire claironnée contre Giscard des « diamants de Bokassa », qui valaient des clopinettes, alors que la même presse passait sous silence les cadavres des placards de Mitterrand, sa francisque donnée par Pétain, ou ses frasques extra-conjugales. L’absence de toute critique de la même presse contre DSK, qui eût du être le candidat socialiste à cette élection, alors que ses dérives personnelles, autrement incompatibles avec la fonction présidentielle qu’une invective, étaient connues, montre que celle-ci n’ont rien appris ni retenu de leurs promesses de l’ère Mitterrand, à savoir qu’on ne les y reprendrait plus » à être indulgents jusqu’à l’aveuglement avec un candidat simplement parce qu’il a la double « qualité » d’être de gauche et d’être en état de battre la droite.

Aujourd’hui un ami affirme que Jacques Chirac s’apprête à voter Hollande, contre son propre parti. Faut-il rappeler que, s’il avait déclaré « voter, à titre personnel, pour VGE », son parti, discrètement mais efficacement, appelait à voter Mitterrand?

Et quand, dans quelques semaines ou quelques mois, les conséquences d’avoir élu un candidat dont tout le passé montre la singulière médiocrité, la constante recherche de n’importe quel compromis pour peu qu’il évite un conflit, d’un homme tellement peu enclin à s’engager qu’il n’a même pas épousé la femme avec qui il a vécu 20 ans et avec qui il a eu 4 enfants, la presse et les Français verront le coût d’avoir voté non pas pour élire un homme qui ne les attire pas mais pour rejeter quelqu’un qui leur a déplu.

Jules César, dans sa guerre des Gaules, disait que la victoire de Rome était due avant tout aux bagarres internes entre tribus batailleuses et querelleuses. La conquête de la Gaule, supérieure en puissance, mais trop encline à écouter des antipathies et ses humeurs , par une Rome unie et organisée, en avait été la conséquence.

Fasse qu’Angela Merkel ne soit pas notre Jules César moderne…

 

Robin des Bois

avril 10, 2012 on 8:42 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Ça y est la campagne est lancée, les spots ou clips officiels, comme on voudra, sont distillés sur les chaînes de télévision.

Franchement, en dehors d’Eva Joly, qui a troqué ses besicles rouges pour des vertes pour sa vidéo plus créative que les autres, personne n’a inventé le fil à couper le beurre.

Vous allez dire, toujours la même rengaine, mais ce qui nous a le plus frappé, c’est le clip du candidat par défaut du PS.
D’abord, il ne parle pas, il vocifère, il tempête, il hurle tout au long de la durée du clip.

Pas étonnant qu’il soit déjà aphone…

Quant à vouloir sortir de sa posture de Flanby parce qu’il s’égosille, ce n’est pas en gesticulant que l’on se forge une image de vertébré.
Enfin, cela contraste avec le discours tempéré du candidat sortant, dont on n’a eu de cesse de dire qu’il était agité….

Passons.

Car le pire, ce n’est pas la forme, c’est le fond.
Terrifiant.

La France ce serait l’égalité. Serait on revenu aux temps de la Révolution et de ses coupeurs de tête, ressortis en 1981 par Paul Quilès alias Robespaul (« il ne faut pas dire les têtes vont tomber, mais lesquelles et tout de suite »)?

En tout cas Hollande nous donne la prise de à Bastille en exemple.

Puis, c’est le tour du Front Popu et ses congés. On oublie qu’il a fait le lit d’Adolph, ça simplifie les choses.

Ensuite, et pourquoi pas, il se propulse descendant de de Gaulle, autre égalitariste selon lui avec la création de la Sécu.

Heureusement que le socialiste qu’il tente d’incarner, Mitterrand, à traité le Général de Caudillo, Duce ou Führer….

Et pourquoi pas Dieu tant qu’il y est ?

On sent bien les grandes œillades aux électeurs de Mélenchon avec son discours sur l’égalité.

On est dans la droite ligne du taux d’imposition marginal à 75%.

On coupe tout ce qui dépasse.

On comprend mieux les « idoles » de gauche comme Patrick Bruel qui déclare « Ma sensibilité a toujours été de gauche mais, être de gauche, aujourd’hui, c’est très compliqué. Ou juste triste. »

N’est pas Robin des bois qui veut.

Et en cette période de résurrection, ne tentons pas de ranimer Robespierre ou Danton…

Donner du temps au temps ?

avril 3, 2012 on 7:58 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Une interview a beaucoup intéressé JusMurmurandi, aujourd’hui.
Celle donnée par Margot Honecker. Le nom ne vous rappelle rien ?
C’est la veuve du dictateur est allemand Erich Honecker, mort en 1994.

Elle a le verbe critique, et ne manque pas de culot quant à son jugement sur certains de ses compatriotes.
Quelques exemples, qui nous ont particulièrement frappés.

Ceux qui ont tenté de franchir le mur pour passer à l’Ouest et se sont faits descendre comme des lapins par les VOPOS ? Des gens qui ont fait preuve de « stupidité ». On comprend cependant mal comment il se fait qu’ils aient été abattus puisque selon l’intéressée, «il n’y avait pas d’ordre de tirer, seulement l’autorisation pour les soldats postés à la frontière d’utiliser leur arme en cas de danger».
Comprenne qui pourra.

Comment justifie t elle le fait qu’il y ait eu une police d’Etat ?
« Nous avions des ennemis », ce qui pouvait aussi justifier les emprisonnements et les tortures.

Aujourd’hui, amère, elle vit au Chili. Bonne mère la Nation allemande lui verse 1.500 Euro par mois, ce qu’elle juge, naturellement, bien insuffisant.
Car elle porte un regard quasi nostalgique sur le communisme. Malgré le fait que son mari ait été secrétaire général du parti pendant 18 ans et par conséquent à la tête du pays pendant la même durée, elle regrette que cela n’ait pas duré davantage.
«Nous aurions fait de grandes choses si la RDA avait duré vingt ans de plus».

Sera ce le verdict de François Hollande en 2017 si, tiraillé entre les Verts, les mélanchoniens et les socio démocrates, le pays était condamné pendant les cinq prochaines années à subir diverses orientations inconstantes issues des influences et des conflits d’une nouvelle majorité théorique, au lieu de continuer à se moderniser ?

A nous, les petites Anglaises

mars 29, 2012 on 6:25 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les quadras qui nous lisent se souviendront certainement de ce film intitulé « A nous les petites Anglaises », au sujet d’étudiants français qui traversent la Manche pour aller apprendre la langue de Shakespeare.

Alors que ce qui reste du corps du terroriste fou vient d’être porté en terre en France, après avoir « élégamment » été refusé par l’Algérie, il est temps de revenir à un thème important de la campagne électorale, à savoir l’économie.

Et en particulier, ceux qui la font.

Dans un premier temps, on a entendu Hollande vouloir tirer à lui la couverture médiatique en décrétant qu’il allait créer une nouvelle tranche d’impôt sur les revenus à 75%, ce qui est bien évidemment un non sens, comme l’a confirmé Laurent Fabius en voulant immédiatement instaurer une nouvelle version du bouclier fiscal…à 85%. Travailler à 85% pour l’Etat et 15% pour soi, comme motivation, on a vu mieux, même si JusMurmurandi est tout à fait d’accord pour dire que certaines rémunérations sont exagérées (dans le milieu des affaires, comme dans celui…du sport ou encore du spectacle, n’en déplaise à certains).

Dans un deuxième temps, Nicolas Sarkozy ne voulant pas être en reste a voulu décréter l’halali sur les « exilés fiscaux », les Français qui iraient vivre à l’étranger parce que les impôts y sont inférieurs. Tel le Tchétchène que Vladimir Poutine voulait aller chercher « jusque dans les chiottes (sic), on irait trouver ceux qui considèrent que la fiscalité est une raison suffisante pour déplacer son domicile et changer son mode de vie.

Comme Yannick Noah, par exemple, en dépit du fait qu’il ne se gêne pas pour soutenir François Hollande, ce dernier n’ayant pas le moindre scrupule à être soutenu par l’exilé fiscal de première classe que Noah représente d’ailleurs.

Pendant ce temps, on attend désespérément les mesures qui permettront aux 46% de Français qui paient l’impôt sur le revenu pour les 54% de ménages restants de voir leur argent mieux utilisé…à commencer par conséquent par les mesures d’économie proposées que l’on attend toujours, comme d’autres attendent encore Godot.

Simultanément, un dirigeant européen d’un pays hors de la zone Euro ne se prive pas de sourire et de faire des grandes oeillades à ces candidats au départ.

Le chef de l’Etat suisse ? Vous n’y êtes pas. Le dirigeant belge, un socialiste ? point encore.Ne parlons pas du Liechtenstein ou de Monaco qui n’ont pas besoin du moindre coup de pub’.

Non il s’agit de la perfide Albion, encore elle, en la personne de David Cameron qui vient de baisser le taux marginal de l’impôt sur le revenu de 50 à 45%, montrant donc qu’un état peut se dire tout de même correctement « rémunéré » alors que les bienheureux qui gagnent beaucoup d’argent travaillent davantage pour eux que pour l’Etat britannique.

A nous les petites Anglaises?

La malédiction de la gauche

mars 26, 2012 on 9:10 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Avouons-le, le bilan présidentiel de la gauche est calamiteux. Ils ont perdu en 1958, en 1965, en 1969 (même pas au second tour), en 1974, en 1995, en 2002 (même pas au second tour), en 2007. En fait, ils n’ont gagné qu’avec un seul candidat en 54 ans, François Mitterrand.

Comme si cela ne suffisait pas, ce dernier était d’une gauche vraiment « autre », avec son passé et ses amitiés d’extrême-droite et affairistes, son rapport à l’argent, au secret, au mensonge, sa conversion à la rigueur…

Alors, bien sûr, il est possible d’en déduire que la France est structurellement de droite, et qu’il faut une conjonction de circonstances exceptionnelles pour que la gauche passe. Comme en 1981, quand Chirac, deux fois, fit battre son propre camp pour abattre un concurrent gênant (Giscard, puis Barre).

Mais JusMurmurandi, tout à l’observation de la campagne actuelle, se pose une question simple, mais iconoclaste. Et si c’était simplement une question de candidat? Et si la gauche perdait parce qu’elle ne choisit pas (ou ne dispose pas, allez savoir) de candidat de qualité?

Car, soyons franc, en 2002, elle ne pouvait pas perdre face à un Chirac vieillissant, démonétisé par d’une part et de l’autre les affaires, et par un désastre électoral ayant conduit à une cohabitation de 5 ans sur les 7 ans de son mandat. Face à lui, un Premier Ministre intègre, et doté d’un bilan reconnu par les Français. Mais qui fit une campagne si fade, et truffée de quelques retentissantes erreurs, qu’il fut éliminé dès le premier tour. Ce malgré des sondages qui l’avaient longtemps donné vainqueur au second tour.

Et, de même, la situation de la gauche en 2007 aurait difficilement pu être plus favorable. Une France lassée de 12 ans de présidence d’un Chirac largement immobile. Une droite dont le candidat, petit, moche et métèque, avec une solide réputation d’agité, était honni par toute la partie chiraquienne de son propre camp. Et qui, malgré des sondages longtemps annonciateurs du triomphe de son adversaire, la battit à plate couture. Car, il faut bien le dire, Ségolène Royal se révéla tellement faible qu’on se demanda même si elle était tout à fait capable (et le terme est modéré).

Nous voici en 2012. Sarkozy est toujours aussi petit, moche, et métèque. Sa vie privée pèse sur son image (et le terme est modéré), il a perdu l’attrait de la nouveauté, son bilan de 5 ans limite sa crédibilité à faire à l’avenir ce qu’il n’a pas fait dans le passé, et il a du affronter quatre ans de crise grave et profonde sur les 5 ans de son mandat.

Avec tout ça, le candidat de gauche devrait gagner sans même avoir à vraiment livrer bataille. C’est bien ce qu’il essaye de faire, se cantonnant à des envolées lyriques, et critiquant sans relâche le Président en lieu et place de propositions. Mais la mayonnaise ne prend pas. Sa cote flanche lentement, et l’odeur de la victoire annoncée ne génère pas de l’enthousiasme, mais seulement de l’appétit.

Le problème, c’est bel et bien le candidat. Il n’aurait pas du l’être, la place étant promise à un autre, beaucoup plus expérimenté, crédible, et brillant. Mais qui a explosé en vol sur une histoire personnelle. Histoire sur laquelle gauche et journalistes ont fermé les yeux pour ne pas voir ce qui aurait sinon signifié la fin de la carrière de leur supposé champion. Comme avec Mitterrand avant lui. Il (le candidat) n’a aucun passé ministériel, les gouvernements de 1981, 1983, 1988, 1991, 1992, 1993, 1997 ayant tous souhaité faire l’économie de ses talents. Ses propres amis le traitent de « fraise des bois » ou de « capitaine de pédalo », et affirment « qu’il n’a jamais travaillé de sa vie ».

De plus, son positionnement idéologique et politique est tout aussi flou que celui de Mitterrand, chassant à gauche de son électorat de gauche, alors que tout son passé et ses amis démontrent qu’il est à la droite de cette gauche.

Les Français n’aiment pas Sarkozy, toutes les enquêtes le montrent. La façon dont il a osé dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas, à savoir que « François Hollande est nul », ne va pas améliorer cette cote d’amour, en montrant une fois de plus le côté direct, cru, sans indulgence, d’un Président qu’ils préféreraient en paladin médiéval, plein du sens de l’honneur de son nom.

Vont-ils, ces Français, élire un Président auquel ils ne croient pas pour se débarrasser d’un Président qu’ils n’aiment pas?

JusMurmurandi se dit que la gauche risque de devoir choisir entre deux malédictions. L’une, qu’elle perde de nouveau une élection imperdable. L’autre, qu’elle la gagne avec un candidat inéligible.

Du socialisme à l’état pur…

mars 20, 2012 on 10:24 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France | Commentaires fermés

François Hollande donne à qui voudrait en douter comment marche sa variante de socialisme. Et la réponse est: il marche sur la tête. A force de vouloir tout promettre à tout le monde et ne fâcher personne, le résultat donne le tournis.

Premier acte: le PS négocie un accord de gouvernement avec les Verts, par lequel il s’engage à fermer 24 centrales nucléaires. Soit un coût exorbitant pour la fermeture et le remplacement de cette énergie soit par des importations de pétrole et de gaz, générateurs de gaz à effet de serre et consommateurs de devises, soit par des énergies renouvelables beaucoup plus chères.

Deuxième acte: François Hollande, notamment parce qu’il peut se le permettre vu le score effroyable que les sondages promettent à Eva Joly, annoncent qu’en fait de 24 centrales, il n’en fermera qu’une, Fessenheim. C’est la plus ancienne de toutes, et elle est construite sur une zone sismique. On imagine la joie des écolos, qui se sentent trahis avant même l’élection.

Troisième acte: François Hollande, qui ne veut pas que cette unique fermeture, symbolique, lui coûte quoi que ce soit, électoralement, parle de Fessenheim pour rassurer les employés de la centrale. Et il leur dit que, bien entendu, ils conserveront leur emploi.  A quoi travailleront-ils à l’avenir? A une filière de démantèlement des centrales, et à produire des énergies renouvelables. Voici la citation: « Oui, démantèlement, énergies renouvelables, bref (ils pourront) rester sur place, ce sont des salariés d’EDF, l’emploi n’est pas menacé », a dit le député de Corrèze. « Il est légitime de leur permettre de vivre sur place et donc de travailler sur place ».

A quoi bon une filière de démantèlement, si on ne ferme qu’un seule centrale? Ou alors est-ce que le projet de 24 fermetures est réactivé? Et que sont ces emplois dans les énergies renouvelables? La France deviendra-t-elle subitement compétitive dans une filière de production industrielle dominée par les pays à bas coûts, Chine pour le solaire, Inde pour l’éolien?

Mais François Hollande va plus loin, quand il dit « qu’il est légitime de leur permettre de vivre et de travailler sur place ». Pour quoi les employés d’EDF seraient-ils plus légitimes que d’autres à vivre et à travailler sur place? Plus que les Lejaby? Que les Arcelor Mittal de Gandrange? Alors, soit François Hollande pense trouver es solutions à tous ces problèmes, et on est en plein rêve, soit il est en train de dire que c’est légitime avant l’élection, pour ajouter sitôt venu ce dont il espère que ce sera pour lui « un joli mois de mai », que « malheureusement, la légitimité ne suffit pas ».

Mais en fait, il y a au cœur de la déclaration de François Hollande trois mots qui permettent tout: « salariés d’EDF ». Une entreprise publique qui fait ce qu’on lui dit, quel qu’en soit le coût ou l’absence de rationalité industrielle. Un outil à la botte des politiques, comme la banque d’État qu’il veut créer, comme les loyers ou le prix des carburants qu’il veut bloquer.

On sait ce qu’il en a été de tous les régimes qui ont appliqué ce genre de méthodes. Il n’en reste plus que deux qui lui soient voués corps et âme: la Corée du Nord et la Biélorussie. Même Cuba ouvre son économie aux forces du marché pour permettre un peu de progrès à un peuple exsangue…

Voilà donc le cocktail Hollande, qui est représentatif du PS des 50 dernières années: socialement protecteur avant tout, dirigiste avec les leviers de l’État, et ignorant totalement les contraintes économique, jusqu’au moment où le pays rentre dans le mur.

Et là, il est toujours temps que les Français élisent la droite pour réparer les dégâts et se rendre impopulaire au passage…

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