Indignations

mars 19, 2012 on 9:47 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Ce soir tout le monde s’indigne.
C’est normal après ce qui s’est passé dans le sud ouest de la France, entre Toulouse et Montauban.

Mais prenons le temps de regarder les choses de plus près.
Avant tout, les média se jettent sur la tragédie comme la misère sur le bas monde.
Enfin quelque chose d’autre à raconter que la campagne électorale.
En plus il y a des victimes, c’est en France donc encore « mieux » que les malheureux enfants belges décédés dans l’accident de car.
Les journalistes charognards ont de belles journées devant eux.

Toute la classe politique déclare un moratoire dans la campagne présidentielle. Comme s’ils avaient aussi besoin d’une « respiration » pour reprendre du poil de la bête.

Le président est descendu sur place le premier; c’est normal.
Et comme tous ceux qui l’ont suivi a adopté tous les enfants. « Ce sont les nôtres » a été répété par tous les candidats qui lui ont succédé.

France 2, jamais pris de court quand il s’agit de cirer les pompes de François Hollande, déclare que ce dernier a eu une déclaration toute aussi bonne que Sarkozy. Ils le voient déjà à l’Elysée.
Que dirait on si c’était un candidat de droite qui était dans l’opposition et défendu par la télévision d’état ??? Comme le patron de Radio France qui se déclare pour le candidat de la rue de Solférino dans l’express. On rêve.

Mais surtout, grand soulagement pour Hollande.
On ne le verra pas se faire huer par les salariés de Fessenheim au sortir de son QG de campagne au cris de « vendu », « Louis XVI » tandis que l’on avait fait tout un plat de la visite bousculée de Nicolas Sarkozy à Bayonne.

Ouf. On peut s’indigner en toute tranquillité au PS… France télé veille sur Hollande.

Le mythe de Sisyphe

mars 18, 2012 on 6:53 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il vaut mieux en rire.
Entendre Mélenchon qui prône l’insurrection civique, on pourrait penser qu’il se croit à Damas.
Eh bien non, c’est à Paris que cela se passe….

Un seul petit problème pour celui qui souffle sur les braises comme un forcené qui s’efforce de prendre des voix à François Hollande, c’est que, selon l’Express, il est à la tête d’un patrimoine de 700.000 Euro, juste en dessous du seuil de l’ISF…

Alors glapir que la France est défigurée par les inégalités, c’est certain qu’il en sait quelque chose….puisqu’il en profite.

François Hollande, lui, se voit en Sisyphe. Vous savez, le Grec puni par les Dieux qu’il avait trompés.
Premier problème, Hollande s’identifie à un menteur.
Menteur condamné à éternellement gravir une pente en poussant un rocher.
Deuxième problème, il n’arrive jamais au sommet parce qu’à chaque fois qu’il s’en rapproche, il redévale la colline et doit, éternellement, recommencer. Comme si cela illustrait les trente premières années de sa carrière politique pendant lesquelles il ne fut jamais ministre ou secrétaire d’Etat…

Là où en revanche les deux, Hollande et Mélenchon, se rejoignent, c’est dans cette vidéo, qui confirme les qualités que Hollande se prête.

Le PS réinvente les niches fiscales et même le bouclier fiscal!

mars 15, 2012 on 10:37 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Mais qu’ont-ils donc fumé? Une campagne électorale est un moment où triomphe la démocratie. Un moment qui devrait être jubilatoire, et exemplaire de notre vie sociale. Déjà du temps des Romains, ce n’était pas vraiment le cas, qui avaient inventé l’idée qu’il fallait, pour gagner donner au peuple « du pain et des jeux ».

Mais, depuis, nous avons certainement fait des progrès, n’est-ce pas?

Il n’y a qu’à voir la valse des socialistes autour de la proposition de François Hollande de taxer les revenus supérieurs à un million d’euros à plus de 75%, proposition très populaire en France, où « le bon impôt, c’est celui qui me profite en coûtant aux autres » pour se le demander.

Déjà l’annonce par le candidat a pris par surprise le responsable de sa propre campagne pour les affaires fiscales, manifestement pas consulté ni même informé.

La première protestation vient d’une source inattendue, un footballeur du PSG. Il devient rapidement évident que cette taxe va faire fuir les footballeurs de talent, qui iront tous jouer à l’étranger. Non seulement cela émasculera notre championnat, chagrinant ainsi de nombreux jeunes électeurs du PS, mais cela appauvrira un secteur économique, le sport de haut niveau, qui n’est négligeable ni pour le public ni pour l’image de la France. Et le show-biz et les média tombent exactement dans la même catégorie.

Ensuite, il s’avère que ce taux de 75%, inévitablement conjugué à celui de la CSG est en fait de 83%, et risque fort d’être considéré comme inconstitutionnel, car confiscatoire.

Alors les ballons d’essai se multiplient, pour dire que ce super-impôt sera « provisoire », ou durera « tant que les finances publiques seront en déficit ».

Plus amusant encore, François Hollande réfléchit à un mécanisme pour permettre aux sportifs d’étaler leurs revenus sur plusieurs années, tandis que Laurent Fabius et Michel Sapin travaillent pour lui à « un système de plafonnement ».

Comment appelle-t-on un tel plafonnement? Un bouclier fiscal, bien sûr! Et un tel étalement pour une catégorie d’imposables? Une niche fiscale!

Décidément JusMurmurandi voit bien la marque que François Hollande a été le « compagnon » de Ségolène Royal pendant 25 ans. Impréparation, inconséquence, improvisation sont les trois mamelles d’un programme que le pauvre garçon n’a eu que 5 ans pour peaufiner.

Curieusement, le seul qui trouve très bien cette tranche de 75% de super-impôt et qui risque de devoir la payer est Matthieu Pigasse, le patron de la très chic et très prospère banque Lazard, et co-propriétaire du Monde. Il ne comprend pas que qui que ce soit puisse objecter à ce très bon impôt. Il ne comprend donc plus ses associés et ses clients, qui eux objectent avec la dernière énergie. On imagine l’ambiance à la banque… Sauf que, bien sûr, si Matthieu Pigasse approuve au mépris des opinions de ses clients et collègues, c’est pour deux raisons. L’une, c’est qu’il escompte bien changer de fonction dès le mois mai, que cela lui indiffère donc. L’autre, c’est que, comme un ministre gagne moins d’un million, en fait cet impôt ne le concernerait pas. Démontrant ainsi que » le bon impôt, c’est celui qui me profite en coûtant aux autres ».

Fraise des bois

mars 12, 2012 on 1:38 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

L’homme est incontestablement intelligent.

Ancien premier ministre, il y a 26 ans, sa carrière a visiblement été éphémère.

Lors de son débat avec Nicolas Sarkozy, la description qui convient le mieux à son attitude est la suivante:  « J’ai trouvé le débat à la fois intéressant et incomplet. Il a fait preuve d’une agressivité doucereuse. Il a passé son temps à casser du sucre sur le dos des … »

Le plus drôle, c’est que les paroles qui sont rapportées ci-dessus sont celles de Fabius au sujet de Nicolas Sarkozy après le débat en question, alors que lui même a tenté, sans succès, d’interrompre sans arrêt son opposant après avoir monopolisé la parole.

Malheureusement pour lui cela n’a pas marché.

Le plus cruel, comme pour tous les autres accourus autour de François Hollande, c’est de rappeler le florilège de gentillesses et autres délicatesses qu’ils lui envoyaient.

Car l’odeur du maroquin est forte, et c’est ce qui les fait marcher.

Moscovici, par exemple, ancien lieutenant de DSK, est aux ordres du candidat sorti des cendres, et jamais à court d’une critique. Pour Sarkozy. Autocritique? Humilité face au désastre Strauss Kahnien ? C’est du passé. C’est en Angleterre, à Cambridge, que l’on nous rappelle que l’idole d’hier a des casseroles aux fesses. Comme si de rien n’était, DSK continue à vouloir donner des conférences.Car il se sent tout de même bien traqué.

Les journalistes ? « Tous des salauds !! » Anne Sinclair appréciera…

Revenons donc à Laurent Fabius qui ne gouta pas de se voir rappelé de n’avoir pas fait un certain nombre d’avancées, clamées à l’avance, et réalisées par Nicolas Sarkozy, comme la réforme des retraites ou la question prioritaire de constitutionnalité.

Parce qu’en fait, quelle a été sa stratégie pendant ce débat, comme celle des socialistes, pendant la campagne.

Répéter à l’envi l’épisode du Fouquets qui a duré deux heures sur cinq ans, alors même que François Hollande déjeune en pleine campagne chez Laurent, quelques numéros plus bas sur l’avenue éponyme. Sans parler de la démangeaison qu’éprouve JusMurmurandi de répéter DSK DSK DSK….

Et alors ? C’est cela l’enjeu de la campagne ?

Ou la menace nucléaire iranienne, l’effondrement financier de la Grèce, la baisse du chômage, ou encore le nucléaire français pour les vingt prochaines années ?

Car marquer son opposant à la culotte c’est bien, tout critiquer, pourquoi pas.

Mais à un moment, il faut bien aussi rappeler ce que les socialistes ont fait pendant les cinq dernières années.

Cela tient en quatre lettres.

Rien.

A part le ministère de la parole et le refus systématique de voter la moindre loi, la plus petite réforme, R I E N. Merci tout de même à Jack Lang d’avoir voté la réforme de la Constitution, qui limite le nombre de quinquennats à deux, qui institue la question prioritaire de constitutionnalité et autres avancées démocratiques, soutenues par un Président réputé « obsédé par le pouvoir ».

Alors c’est certain que dans ces conditions, on a beau jeu de critiquer l’adversaire. Aux innocents, les mains pleines.

Bref, bilan médiocre de Fabius pour ce débat, comme pour la campagne socialiste.

Mais bon, lorsque l’on n’a rien fait, et par conséquent rien à revendiquer, et qu’il ne reste que la critique, est il surprenant que Laurent Fabius se soit fait plaisir, dans un moment de mélancolie bucolique n’en doutons pas, en traitant François Hollande de « fraise des bois »?

 

Personne ne pourra dire « je ne savais pas, je ne croyais pas »…

mars 10, 2012 on 10:34 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Qui se souvient de mai 1981? Un Président sortant, Valéry Giscard d’Estaing, qui avait dû affronter deux chocs pétroliers, et qui avait choisi, avec son Premier Ministre Raymond Barre, et contrairement à tous ses successeurs de droite comme de gauche, de ne pas obérer les finances publiques avec du déficit et de la dette. Un style personnel mal vécu par les Français, qui trouvaient « curieux » des « gadgets » comme d’inviter les éboueurs à petit-déjeuner avec le Président, ou de ralentir le rythme de la Marseillaise. Des « affaires », comme ces lamentables diamants de pacotille offerts par l’affreux Bokassa, et montés en épingle par une presse quasi-unanimement opposée à la réélection de VGE. Pire encore, la haine personnelle accumulée entre lui et Jacques Chirac conduira ce dernier à préférer la politique du pire, c’est-à-dire a défaite de son camp, pour assurer la suprématie à droite de son parti, avec lui en tête.

En face, Mitterrand était moins flambard qu’en 1974. D’abord avec 7 ans et une défaite de plus, ou même deux si l’on compte les législatives de 1978. Ensuite avec une alliance avec le Parti Communiste en lambeaux, rafistolée à des fins exclusivement électorales. Enfin un programme directement issu de celui de 1974, alors même que les deux chocs pétroliers avaient changé le monde, mais la gauche française ne voulait pas le voir, préférant  fanfaronner sur la possibilité dorée d’une « autre logique ».

Le résultat? Alors que la droite était majoritaire dans le pays, elle a perdu. Beaucoup d’électeurs de ce camp sont restés chez eux, voire ont carrément voté Mitterrand à l’appel discret du RPR, pour assurer la perte du président impopulaire. Et beaucoup, parmi ceux qui n’ont pas voté pour le candidat de leur camp ne croyaient pas que Mitterrand mettrait en œuvre son programme radical, avec nationalisations massives, imposition massive, contrôle des prix et des salaires, réduction du temps de travail, ministres communistes etc…

Et ils se sont sentis mal à l’aise quand ils ont vu se matérialiser un programme si radical, conforme aux promesses, et si ruineux qu’il faudra dévaluer trois fois en trois ans. Mais ils avaient préféré se faire plaisir à voter utile, et c’est un plaisir très coûteux.

 

Quel rapport avec 2012? Il est évident. La droite est majoritaire en France. Même Bayrou battrait Hollande au deuxième tour, à en croire les sondages. Hollande est un candidat faible, sans expérience autre que d’avoir présidé le Conseil Général d’un département qu’il a conduit au rang infamant de plus endetté de France, et d’avoir été premier secrétaire du PS pendant 12 ans de défaites électorales. Pourtant les sondages le donnent largement favori…

Son programme est incroyablement passéiste, avec blocage du prix de l’essence et des loyers, avec des prélèvements massifs pour financer des emplois publics ou assistés, une chasse idéologique aux riches comme si ceux-ci n’étaient pas utiles à la communauté nationale (les 1,5% de Français les plus riches payent déjà 40% de l’impôt sur le revenu, contrairement à ce que raconte Hollande qui trouve que notre système n’est pas assez « juste » et ne redistribue pas assez). Une volonté de ne pas honorer les traités internationaux signés par la France, qui fait que pas un des leaders de nos partenaires européens ne daigne recevoir ce trublion qui ne croit pas au respect de la parole donnée. Pourtant les sondages le donnent largement favori…

Ceci parce qu’en face, Nicolas Sarkozy a, lui aussi, un style personnel mal vécu, notamment au début de son quinquennat. Et une presse qui, après l’avoir pilonné pendant 5 ans sans relâche, travaille activement à justifier sa propre prédiction qu’il sera battu.

Élément révélateur: 65% des Français souhaitent que Hollande intègre des ministres du Modem, contre moins de 40% pour des ministres du Front de Gauche et du Parti Communiste. Ce qui signifie en termes simples, qu’une majorité souhaiterait être débarrassé de Sarkozy, donc élit Hollande parce que c’est le seul capable de le faire, mais souhaite qu’il oublie ne route son programme de gauche pour gouverner au centre… Et JusMurmurandi qui croyait qu’il fallait être adulte pour voter, c’est-à-dire ne pas croire aux contes pour enfants…

 

Mais, cette fois-ci, contrairement à 1981, personne ne pourra dire, à droite, si, par malheur, il arrivait que François Hollande soit élu, parce qu’il aurait paru plus important de voter sur le style que sur le fond, et de régler le compte d’un homme atypique, que ce serait surprenant de voir Hollande et le PS mettre en œuvre leur programme lamentable. Ils l’ont dit, s’ils sont élus, ils le feront, confits dans leurs certitudes totalement découplées de toute réalité, et nantis d’une assurance tous risques.

Celle qu’en cas d’élection, puis de désastre politico-économique, ce ne seront pas eux qui paieraient la note, mais nous, les Français. Alors, à un jeu où ce sont les autres qui payent pour nos échecs, on comprend qu’ils auraient tort de ne pas dire n’importe quoi si cela leur permet de gagner…

Hollande nous refait le coup des 35 heures

mars 4, 2012 on 10:29 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les 35 heures, vous vous souvenez? Cette fantastique avancée française, tellement formidable que, non seulement aucun pays ne nous a suivi, mais beaucoup d’entre eux sont allés en sens inverse pour augmenter leur compétitivité quand nous avions si obligeamment réduit la nôtre.

Tout montre que François Hollande n’a pas compris et veut nous refaire le même coup, simplement packagé un peu autrement.

Car le fondement des 35 heures, c’est de considérer que la quantité de travail disponible est fixe, et que le législateur a imposé de répartir cette quantité fixe en plus de parts plus petites, pour que, chacun travaillant moins, il y ait plus de gens au travail, pour arriver à un bilan à somme nulle.  C’eût été à la limite imaginable en imposant une réduction de salaire avec la réduction d’horaire, sauf que la démagogie socialiste a imposé les 35 heures sans réduction de salaire.

Le résultat ne s’est pas fait attendre: la compétitivité française a plongé, notamment contre ses concurrents de la zone Euro, et l’Allemagne en particulier, où tous les acteurs économiques et sociaux considèrent la compétitivité nationale comme la prunelle de leurs yeux. Et ne comprennent pas comment les Français, des gens qui se croient très intelligents, ont pu faire le choix inverse pour leur offrir leurs emplois sur un plateau.

Or qu’annonce François Hollande? De nouvelles tranches d’impôts, à 45% et 75%. La suppression de nombreuses niches fiscales, comme le quotient familial, ou la détaxation de l’assurance-vie, ou la détaxation des heures supplémentaires, le rétablissement de la pleine rigueur de l’ISF. Ce qui représente, in fine, une énorme augmentation d’impôts. Ceci est imaginable si l’on veut s’occuper pour de bon de réduire le déficit des finances publiques. Il n’y manque que de freiner les dépenses en dérapage non contrôlé des collectivités locales et des régimes sociaux, et voilà une politique fiscale efficace.

Sauf que ce n’est pas du tout ce que veut faire François Hollande. Il veut collecter beaucoup plus pour pouvoir redistribuer plus, et ceci sous l’appellation de « justice ». Il redistribue en augmentant le nombre de professeurs, en créant des emplois subventionnés pour les jeunes, des contrats d’association entre seniors et jeunes. En d’autres termes, rien pour la compétitivité. Aucune mesure pour freiner les collectivités locales, dont il faut dire qu’elles sont gérées majoritairement par ses amis. Le département dont le Conseil Général est présidé par Hollande lui-même étant d’ailleurs le pus endetté de France. Rien pour les régimes sociaux, dont les déficits devront bien trouver une réponse un jour.

Donc Hollande a renoncé, comme Jospin, DSK et Aubry avant lui, à travailler sur la taille du gâteau, c’est-à-dire à générer de la croissance. Elle ne se décrète manifestement pas, d’après eux, ce qui ne les empêche pas de reprocher à Sarkozy de ne pas en avoir trouvé assez. Tout ce qu’il peut faire, c’est prendre à Pierre pour distribuer à Paul, ce qui est « juste ».

Sauf que c’est une énormité économique. La compétitivité d’une économie, cela existe. Avant l’euro, on dévaluait pour restaurer la sienne, ce que Mitterrand avait fait trois fois en trois ans, et ce dont les Grecs sont aujourd’hui empêchés, de même que Hollande demain, sauf à appliquer ce qui est le programme de Marine Le Pen, ce qui serait quand même un comble pour un socialiste.

En fait la quantité de richesse n’est pas fixe du tout. Ainsi le libre-échange augmente-t-il la quantité de richesse globale, alors que le protectionnisme la diminue. Voilà une chose que Pascal Lamy pourrait expliquer à son ami Hollande, lui qui a été pendant des années le patron de l’Organisation Mondiale du Commerce et a tenté sans succès de boucler un nouveau round planétaire de libéralisation des échanges, qui eût enrichi la planète.

Mais, pour cela, encore faudrait-il que François Hollande entendît les leçons de l’Histoire, ou les conseils qui lui sont prodigués. Mais, tout à son ivresse de prendre demain, il le croit déjà, sa revanche de sa carrière de médiocre de la politique, il n »écoute plus personne et ne prévient même pas ses propres lieutenants des annonces qu’il s’apprête à faire à grand tapage à la télévision. Ce qui rappelle à JusMurmurandi très exactement le comportement de Ségolène Royal en 2007. Pas vraiment étonnant quand on sait qu’ils ont vécu si longtemps ensemble. Et quand les chefs de gouvernement des grands pays européens lui font passer des messages défiance à l’égard d’un programme si manifestement voué à nous précipiter dans le mur, il se lance dans des effets de manche sur l’indépendance de la France.

Il ferait mieux de se souvenir que, si son rêve est de ressembler à son modèle, l’idole socialiste de 1981, il ne faudrait pas pousser la ressemblance trop loin, sinon lui aussi devra, toute honte et humiliation bues, manger son chapeau comme Mitterrand dès 1983.

Ce n’est pas l’approche proposée par Hollande qui est juste, c’est sa compétence qui est vraiment trop juste…

 

François Hollande est il François Mitterrand ?

mars 4, 2012 on 7:17 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il est des moments de la journée où, franchement, JusMurmurandi se gondole à donf.

Vous répondrez probablement que ce style est peu présidentiel, mais JusMurmurandi n’est pas non plus candidat à la magistrature suprême.

Nous nous gondolons donc disais-je, en écoutant Laurent Gerra et en particulier lorsqu’il fait échanger François Hollande avec son potentiel prédécesseur, François Mitterrand. Si vous ne l’avez jamais écouté, vous ratez quelque chose (« est-ce toi, François ? Oui c’est moi François, François ! »)

Il est clair pour JusMurmurandi que le candidat Hollande rêve d’enfiler les chaussures de son prédécesseur, seul président de la Vème République à avoir achevé deux septennats. Sauf à ce qu’il y ait un revirement constitutionnel, il restera dans l’Histoire au moins pour cela au niveau de sa présidence.

Car François Hollande voudrait bien rester dans le flou, manier l’ambiguïté comme Mitterrand.

Un exemple qui irrite particulièrement JusMurmurandi est tout le sujet de l’immigration et la grande manipulation de la gauche sur le sujet.

Remontons le temps et rappelons nous que jusqu’à ce que Mitterrand devienne locataire longue durée rue du Faubourg Saint Honoré, le Front National et ses thèses extrêmes se cantonnaient dans des pourcentages réduits.

C’est Mitterrand qui est allé agiter le sujet en donnant tout le temps de parole nécessaire à Jean-Marie le Pen pour énoncer ses propos xénophobes.

C’est Mitterrand qui est allé modifier le mode de scrutin pour introduire la proportionnelle pour les élections de 1986, faisant par la même entrer 35 députés FN à l’Assemblée nationale.

C’est Mitterrand qui est allé ouvertement soutenir « SOS Racisme » dans le seul but de diviser la droite et dont on voit aujourd’hui les descendants en première ligne du Parti Socialiste (Harlem Désir, ancien condamné de la justice française pour recel d’abus de bien sociaux à 18 mois de prison avec sursis) .

C’est Mitterrand qui a érigé toute alliance de la droite classique avec le FN en anathème tandis que l’alliance qu’il avait lui établie avec le parti Communiste français, héritier des 50 millions de morts staliniens, et dirigé à l’époque par un ancien collaborateur de l’occupant allemand, Georges Marchais, ne le gênait pas.

Alors aujourd’hui voir François Hollande enfiler les vêtements de Mitterrand, cela nous fait frémir.

En dehors des élucubrations économiques sur lesquelles nous n’avons pas fini de nous étendre, rappelons nous les 14 années d’hypocrisie, de malhonnêteté intellectuelle, de sacrifice de l’intérêt supérieur de la Nation à des manœuvres politiciennes de bas étage.

Il n’est pas supportable d’entendre les socialistes vouloir se draper les yeux comme s’ils n’avaient aucun passé et que seules les cinq dernières années politiques étaient celles qu’ils pouvaient se permettre de juger, en devenant soudain amnésiques sur le double mandat mitterrandien et le quinquennat à Matignon de Lionel Jospin.

Il est affligeant d’entendre des socialistes que JusMurmurandi croyaient lucides comme Manuel Valls se déchaîner contre Nicolas Sarkozy, lui qui disait il y a encore quelques mois que l’antisarkozysme primaire ne mènerait pas le PS à la victoire.

Il est insupportable d’entendre Martine Aubry demander de la modération pour la campagne présidentielle à Nicolas Sarkozy lorsqu’elle même l’a traité de Madoff, son porte parole de président de la triche ou Najat Belkacem de mélange de Poutine et de Berlusconi.

Il est insupportable de voir Hollande récupérer sans sourciller tous les soutiens de DSK, qui voulaient porter à la Présidence un homme dont ils connaissaient pourtant les incroyables fautes et faiblesses, jugeant sans doute, en bons élèves de Machiavel, que « la fin justifie les moyens ».

Et c’est là que l’on voit qu’effectivement sur ce plan là, François Hollande n’est pas François Mitterrand.

Il n’en a pas l’habileté, et de loin, et il est bien mal entouré.

Exactement ce que dit Laurent Gerra lorsqu’il suggère à Hollande par la bouche de Mitterrand de se rapprocher de Séguéla en lui offrant une Rolex, jugeant les conseillers du candidat PS des incapables.

Dis moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es.

Les pilotes et leur syndicat viennent de tuer Air France!

février 29, 2012 on 10:09 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Air France sera-t-il la prochaine entreprise tuée par ses syndicats? Déjà SeaFrance, qui partage avec la compagnie aérienne d’être dans les transports et d’avoir été longtemps une entreprise nationale avait été envoyée au cimetière avec ses personnels par son syndicat CFDT qui a refusé de même rencontrer un repreneur prêt à embaucher 600 de ses employés, alors qu’aujourd’hui il n’en a repris que moins de 200.

Quel rapport avec Air France, qui n’est pas en règlement judiciaire, encore moins en liquidation? D’abord que la compagnie anciennement « nationale » a de vrais soucis de rentabilité. Face aux low cost, comme Ryanair ou Easyjet, bien sûr, qui grignotent sa part de marché, mais aussi, et c’est beaucoup plus inquiétant, face à ses concurrents directs et comparables, comme Lufthansa et British Airways-Iberia, qui sont tous deux rentables quand Air France-KLM affiche des pertes importantes.

Ensuite que le Gouvernement veut mettre en place ce qui fonctionne dans les transports terrestres, pour éviter une prise en otage systématiques des usagers partant en vacances par des grèves pour des revendications catégorielles. Il s’agit d’obliger les personnels de se déclarer individuellement 48 heures à l’avance comme « grévistes » ou « non-grévistes », ce qui permet à l’entreprise de se réorganiser et de prévenir ses passagers pour minimiser les perturbations. Ce projet de loi a vu les personnels Air France se mettre en grève pendant 4 jours le mois dernier.

Mais où est donc la condamnation à mort dont parle cet article? C’est que le SNPL, le syndicat national des pilotes de ligne, majoritaire, vient d’obtenir de la Compagnie (c’est comme cela qu’on appelle Air France « de l’intérieur ») un accord qui fait que les plannings individuels des pilotes ne sont révisables « qu’avec leur accord individuel, quelles que soient les circonstances, sans exception ».

Les pilotes d’Air France peuvent être en mission, en vacances, en congé de maladie, ou en réserve. Le fait que les plannings, jusqu’ici révisables, deviennent fixes, fait que tous les pilotes « en réserve » pourront se déclarer non-grévistes -et, soit dit en passant, être payés- tout en refusant tout changement de planning qui leur ferait assurer un vol menacé d’annulation par la grève. Inutile de dire à quel point ce texte va à l’encontre de l’intention du législateur, qui voulait minimiser les entraves au bon acheminement des passagers.

Mais il y a beaucoup plus grave. Ce texte introduit un invraisemblable accroissement de la rigidité de fonctionnement de la Compagnie, puisque l’accord s’applique aussi quand la Compagnie pourrait avoir besoin de flexibilité en temps normal. Qui dit rigidité dit augmentation des coûts et diminution de la performance. Est-ce ce qu’il faut faire dans une entreprise menacée de mort par sa non-compétitivité?

Bien sûr, le syndicat SNPL, majoritaire, a habilement profité du contexte de campagne électorale, et de l’arrivée d’un nouveau patron, Alexandre de Juniac, parachuté politique (il était directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy), pour « obtenir » un « avantage désormais acquis ». JusMurmurandi ne peut que constater avec consternation qu’outre que cet accord vide le texte de loi de l’essentiel de son efficacité, il augmente les coûts de la Compagnie sans avantage pour qui que ce soit, ce qui représente le bilan le plus nul qui soit.

Air France et le ministre des Transports le savent très bien, qui bafouillent qu’il s’agit d’un accord « pour sauver la paix sociale », et le ministre d’ajouter avec un évident dépit: « Air France est une compagnie nationale qui est dans une situation préoccupante. Est-ce que tout le monde en a conscience? »

Visiblement les dangers qui menacent la survie même d’Air France ne semblent pas concerner les pilotes, volant sans doute à trop haute altitude pour s’intéresser à de simples problèmes de chiffres. Et très habitués avant la privatisation à être secourus par des quantités illimitées d’argent public pour combler les trous.

Sauf que le monde a changé. De l’argent public, il n’y en a plus, et le droit pour un État d’aider sa compagnie nationale, Bruxelles ne veut pas en entendre parler. D’où la faillite de Sabena ou de Swissair, les Air France belge et suisse, repartis après le naufrage, mais beaucoup plus petits, donc avec beaucoup moins de ces « chers pilotes ». Quant à Malev, l’Air France hongroise, ses avions sont désormais au sol.

JusMurmurandi, qui a parfois l’esprit mal tourné, se dit que le hasard est coquin, qui fait que le SNPL d’Air France s’est choisi un porte-parole dont le nom est « Jobard », mot qui d’après le Dictionnaire de l’Académie Française, a pour synonymes: « simple d’esprit, crédule, niais »…

Peut-être les syndicats d’Air France devraient-ils mieux regarder le dossier SeaFrance?

La gauche soupe aux choux?

février 28, 2012 on 7:28 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande a raison! On a assez critiqué ce qu’il est convenu d’appeler la « gauche caviar », c’est-à-dire ces gens qui professent d’être de gauche tout en profitant à fond de tout ce que la richesse et la fortune autorisent.

Ainsi, nul doute que le candidat PS lui-même a dû dire à Bernard-Henri Lévy qu’il allait mettre un terme à ses pratiques quand il se laissait inviter à déjeuner dans le très chic et très cher restaurant Laurent par le très riche et très de gauche Pierre Bergé.

Mais François Hollande vient de siffler la fin de la récré pour les riches. Tous les revenus de plus de 1 million d’euros par an seront taxés à 75%, sans compter l’ISF en plus. Autant dire que les riches devront choisir entre leur richesse et résider en France.

On se croirait revenu en 1981 en pire, car même François Mitterrand n’avait pas osé une mesure aussi stupidement démagogique. Bien sûr, cela « fait du bien » à l’image de gauche du candidat. Mais dans les faits, François Hollande se rend-il compte de ce qu’il fait?

Il vise clairement les patrons du CAC 40, mais en fait il touche une cible bien plus large:

Plus aucun footballeur de haut niveau ne touche moins d’un million par an. Adieu les stars du ballon rond, la Ligue 1 va devenir la Ligue 2. Idem pour les autres sportifs. Voilà qui va faire plaisir à tous ceux qui suivent le football avec passion, même, et peut-être surtout quand ils ne sont pas riches, mais veulent rêver.

Les stars du petit écran vont disparaître, car tous les présentateurs et animateurs touchent plus que ce seuil que François hollande « ne veut plus voir »

Adieu les grands avocats et autres professeurs de de médecine, eux aussi voués à la disparition comme les dinosaures

Adieu les comédiens, chanteurs et autres vedettes, les Gérard Depardieu et Yannick Noah. Ah, non, Noah, lui, fervent soutien de la gauche, est parti à l’étranger depuis longtemps déjà, et peut donc donner tous les conseils qu’il veut puisque cela ne le concerne pas.

Bien sûr, adieu à « The Artist », parce que Jean Dujardin, Thomas Langmann, Michel Hazanavicius ont tous touché plus d’un million. Adieu aussi aux Ch’tis et aux Intouchables. Qui voudra faire en France des films qu’on peut aussi facilement faire à l’étranger et faire projeter en France, mais en payant beaucoup moins d’impôts?

 

Adieu aux patrons éclairés, aux créateurs de start-ups et autres grands professionnels? Croit-on que John Leahy, légendaire vendeur d’Airbus aux quatre coins de la planète voudra travailler les trois quarts de son temps pour les impôts, sans compter la stigmatisation morale en plus? Croit-on que Roland Moreno aurait mis en France les brevets de sa carte à puce s’il avait su que l’État allait tout lui prendre? Croit-on que Carlos Ghosn aurait permis à Renault de reprendre Nissan alors au creux de la vague, et de créer pour les actionnaires de Renault une plus-value en dizaine de milliards, s’il n’avait pas trouvé en France une vie fiscalement acceptable?

Adieu aussi à ces industries françaises que le monde entier nous envie, comme la gastronomie et le luxe, qui ne resteront pas dans le seul pays où le talent ne sera pas récompensé.

Adieu à tous les programmes comme Master Chef, la Sta’Ac ou Master Chef, puisque la réussite n’est plus le but de toute activité professionnelle, et qu’un disque qui marche ou un contrat publicitaire rapporte vite le fatal million d’euros.

Adieu à tous ceux qui ont fait de la France le N°2 mondial du software, parce que la création d’un programme à succès international, qu’il s’agisse de conception assistée par ordinateur, où Dassault Systèmes est N°1 mondial, ou de jeu vidéo, où brillent Ubisoft et autres, rapporte beaucoup plus qu’un million. Adieu aussi à tous les grands créateurs de publicité, et autres communicants, comme Ramzy Khiroun, qui a si publiquement fait profiter DSK alors encore potentiellement candidat, de sa magnifique Porsche Panamera. En voilà qui, en conseillant la gauche, vont se retrouver comme l’arroseur arrosé.

Adieu enfin à tous ceux que cette clientèle de riches fait vivre. Ouvriers des chantiers Bénéteau, aujourd’hui encore premier au monde pour les bateaux de plaisance. Employés des palaces et des grands restaurants, comme justement Laurent qu’affectionne le candidat. Artisans de mode et de décoration, ouvriers exceptionnels d’Hermès et de Vuitton. Pertes pour Air France, donc les avions seront les seuls au monde à ne plus avoir de clientèle haut de gamme, indispensable à sa survie.

Adieu bien sûr à toutes les rentrées fiscales et sociales de ces gros salaires et de l’activité qu’ils entraînent. Les Belges, Britanniques et autres Suisses doivent déjà se frotter les mains, eux qui font leur miel de ces riches que les socialistes ont vomi depuis 30 ans avec leur impôt sur la fortune que la France est le seul pays à n’avoir pas encore supprimé comme anti-économique.

La Révolution française est tristement célèbre pour avoir, entre mille autres, guillotiné le chimiste, philosophe et économiste Lavoisier, condamné d’un lapidaire « la République n’a pas besoin de savants! »

Voilà que, 220 après, Hollande, tout à son désir frénétique d’être élu et de prendre sa revanche sur tous ceux qui gagnent plus que lui, invente une formule, elle aussi aussi bête que méchante: « la République n’a pas besoin de riches! »

François Hollande

 

Le mensonge permanent.

février 21, 2012 on 3:56 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Personne n’a oublié ce torrent d’insultes et de mensonges écrit par François Mitterrand au début des années 60, lorsqu’en mal de reconnaissance il comparait le général de Gaulle à un caudillo, un duce ou…un Führer.
L’étape suivante fut de monter un attentat bidon dont on connut ultérieurement les tenants et les aboutissants.

Aujourd’hui en écoutant les ténors du PS, on a cette même impression de permanence, quant au mensonge.

Le point qui frappe JusMurmurandi dans la campagne qui s’est ouverte officiellement avec la candidature de Nicolas Sarkozy, c’est que ce dernier soit l’étalon permanent.

Après avoir été la cible tout au long de son mandat de toutes les insultes possibles, lire notre précédent billet, il ne peut même pas critiquer son concurrent sans être jugé violent…
Chaque fois, qu’il propose une réforme ou entame l’esquisse d’une propositions avant de lancer son programme au complet, ce sont immédiatement les picadors du PS qui montent au front.

C’est particulièrement croustillant alors qu’il est félicité à l’extérieur et reconnu comme le meilleur candidat.
Adoubé par le Times, reconnu par le New York Times, encouragé par Merkel, soutenu par Cameron, décoré par Juan Carlos tout au long des dernières semaines, Sarkozy sert de bête noire au parti socialiste.
Pendant ce temps là l’envoyé spécial du PS en Chine, le sémillant Laurent Fabius, est obligé de quitter la Chine la queue entre les jambes et en avance sur le programme prévu, n’ayant été reçu par aucun dirigeant…(peut être est ce parce que Hollande a déclaré qu’il n’y avait plus de communistes en France???)

JusMurmurandi se demande bien pourquoi donc, Hollande et ses lieutenants tirent à boulets rouges sur Sarkozy, parlant de lui sans cesse, alors que chacun sait que la première règle d’un bon commercial est de ne jamais mentionner son concurrent pour ne pas lui faire de publicité.

Est ce donc pour masquer la vacuité de son programme que François Hollande voudrait la jouer hautaine, à la Mitterrand?
Lui qui a proposé l’embauche de 60.000 fonctionnaires de plus lorsque les finances de la France ne le permettent pas.
Lui qui a signé un accord avec les verts qui suppose la fermeture de 24 centrales nucléaires lorsque les Allemands redémarrent les leurs lors du grand froid, que les Américains en mettent eux deux nouvelles en chantier.
Lui qui érige la Corrèze en région modèle parce qu’il la dirige alors qu’elle est la plus endettée de France.
Lui qui a pris les Anglais à rebrousse poil en déclarant la finance son « ennemi » ou les Allemands en crânant de pouvoir renégocier l’accord franco allemand avec Merkel.

Ou enfin parce qu’il propose des mesure de soutien à l’emploi alors que tous les experts se sont mis d’accord pour affirmer qu’elle était irréaliste.

Il a tout compris cet homme là.

Bref, tenterait il la technique du contre feu, pour cacher ses propres faiblesses quantiques?

À moins que cette démarche pleine d’esbroufe ne serve en fait qu’à masquer la pénible situation du parti du nord au sud.

Deux ténors sont rattrapés par leur passé, avec DSK, idole d’hier, mis aujourd’hui en garde à vue à Lille, pour des questions de complicité de proxénétisme et d’abus de bien social, tandis qu’au sud la situation marseillaise se complique pour M. Guerini.

Dans ces conditions, on comprend mieux pourquoi il faut faire feu de tout bois, mensonges compris, pour détourner l’attention des Français…..

Mentir est-il payant?

février 20, 2012 on 10:49 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | 1 Comment

Il semble que la campagne électorale pour l’élection présidentielle doive atteindre des records en matière de mensonge politique. Cela serait-il payant, JusMurmurandi en a peur. Voici quelques exemples:

- Christine Boutin déclare que « si elle n’a pas ses signatures, elle fera exploser une bombe atomique ». Elle n’a pas eu ses signatures, puisqu’elle a stoppé sa campagne, et s’est ralliée à Nicolas Sarkozy. De bombe atomique, point. Pourtant elle n’a jamais démenti ce qu’avait écrit le journaliste. Était-ce la seul moyen de faire qu’on parle d’elle, et cela en valait-il la peine? Dans une situation désespérée, peut-être?

- Marine Le Pen déclare que « tous les abattoirs de région parisienne fonctionnent suivant les prescriptions rituelles musulmanes, et que, donc toute la viande consommée en région parisienne est « halal », et ce sans information du consommateur ». Et elle indique, pas dégonflée, qu’elle va porter plainte pour « tromperie ». Sauf que c’est totalement faux. Notamment parce que les abattoirs d’Ile-de-France ne comptent que pour 5% dans la viande vendue dans la région capitale, tout le reste venant de province, où même Marine ne voit pas de halal partout. Donc, sans même vérifier si tous les abattoirs d’Ile-de-France sont halal, ce que plusieurs sources démentent, son affirmation est déjà fausse à 95%. Cela s’appelle comment, à votre avis? On voit bien à quoi cela servirait, mais sera-ce électoralement rentable? Pour quelqu’un qui a voulu dédiaboliser le FN, puis aller chercher des voix à l’extrême-gauche, tout cela pour être présente au second tour, la situation est-elle si désespérée?

- François Hollande et les socialistes n’arrêtent pas de dire que Nicolas Sarkozy a fait 70 milliards d’euros  de « cadeaux aux riches ». Sauf que, dans ce total, il y a toute la défiscalisation des heures supplémentaires, la baisse de la TVA sur la restauration, la suppression de la taxe professionnelle, dont le moins qu’ on puisse dire est que cela n’a pas profité aux seuls « riches ». Parce que si on appelle « riches » les ouvriers et employés qui font des heures sup’, les cafetiers et artisans, alors la France est un pays d’une richesse insoupçonnée…

Mais ce week-end a apporté un nouveau mensonge, plus gros, plus effronté, plus éhonté. Le PS, François Hollande en tête, parle de l’Etat-UMP, comme si l’UMP trustait toutes les fonction importantes du pays, à la mode d’une dynastie communiste. Oublient-ils que les élus PS administrent la quasi-totalité des régions? De très nombreux départements? Les deux plus grandes villes de France, et de très nombreuses municipalités? Que le PS détient la majorité au Sénat? Sans compter toute la législation qui nous arrive de Bruxelles et n’est donc pas plus UMP qu’elle n’est PS? Et, qu’en outre, Nicolas Sarkozy, contrairement à ses prédécesseurs, et en particulier à François Mitterrand, a ouvert des postes très importants à des élus de l’opposition, donc PS? Ainsi, la présidence de la Cour des Comptes, ou de la commission des Finances de l’Assemblée Nationale?

Il est d’ailleurs symptomatique que ni le PS ni son candidat ne proposent de poursuivre cet exercice d’ouverture des postes de pouvoir à l’opposition. Au contraire, ils ont déjà dit que les haut-fonctionnaires sarkozystes seraient éliminés. Si donc, comme ils l’imaginent déjà, ils gagnent la Présidentielle, et, bien sûr, les législatives qui s’ensuivent, les socialistes contrôleront beaucoup plus que Sarkozy a jamais eu entre les mains, et ils veulent en plus épurer la haute fonction publique. Ne serait-ce pas, alors, un Etat-PS? Comme on dit dans les cours d’école, « c’est celui qui dit qui l’est »…

Mais, suivant les prescriptions de Machiavel, en politique, l’essentiel n’est-il pas de gagner? Mais gagner grâce à des mensonges qui accusent l’adversaire de mentir, pour faire ce que l’on accuse d ‘avoir fait, et donner, pendant ce temps, des leçons de morale, est-ce cela suivant le slogan de François Hollande, le changement maintenant?

Que se passe-t-il en Grèce?

février 16, 2012 on 9:58 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Le plan de secours à la Grèce, de 130 milliards d’euros, n’en finit pas de ne pas être mis en place. Il a été annoncé de multiples fois, ainsi que de multiples plans d’austérité grecs, requis par les prêteurs pour que le pays failli « y ait droit ».

Mais les conditions des plans d’austérité ne sont jamais vraiment remplies, et les fonds ne sont jamais débloqués non plus, et la date où la Grèce ne pourra plus payer s’approche, puisque c’est dans un mois.

En même temps, tous les signes d’une intense souffrance du peuple grec sont visibles, avec une baisse du salaire minimum de 22%,des manifestations monstres, violentes, et d’innombrables exemples de gens honnêtes et honorables précipité dans la tourmente, avec perte d’emploi et de logement.

Alors, qu’en est-il vraiment? Qui fait sa part du travail, et qui ne la fait pas?

 

Quelques faits, d’abord. Si la Grèce en est là, c’est qu’elle s’est livrée à une véritable orgie jusqu’ici que n’auraient pas désavouée ses dieux et rois de l’Antiquité. 22% de baisse du salaire minimum, c’est dur, très  dur. Mais sait-on qu’il était 30% et 20% plus élevé que ceux d’Espagne et du Portugal, pays autrement développés et productifs? Sait-on qu’il avait doublé en 10 ans, quand il ne progressait que de 35% dans le reste de l’Union Européenne? Comment s’étonner, alors de l’effondrement de la compétitivité grecque, pays qui n’a plus eu d’autre ressource que l’emprunt, un mont Olympe d’emprunt?

Alors, pourquoi ces mesures ne suffisent-elles pas aux prêteurs pour qu’ils libèrent les fonds? C’est qu’il y a la classe politique grecque, dont le vainqueur attendu pour les élections anticipées de mars a d’ores et déjà annoncé qu’il renégociera sitôt élu. C’est-à-dire qu’il dit, avant même d’avoir reçu les fonds: « la Grèce ne paiera pas » le remboursement des 130 milliards. Et que les préteurs se sont rendu compte, après enquête, que les fonds structurels européens mis à la disposition de la Grèce ont été fort mal employés, plus souvent distribués aux copains qu’aux projets porteurs d’avenir. Ambiance…

Et les réformes promises sont toutes mises en œuvre, toutes, sauf celles qui toucheraient la classe politique et leur clientèle. Les parlementaires grecs votent les plans d’austérité, mais pas pour eux-mêmes, pourtant mieux payés que leurs homologues italiens ou espagnols. La chasse à la fraude fiscale est, au mieux, bien timide. Ce qui peut se comprendre quand on sait les liens qui unissent les politiques et les notables grecs, et le peu d’entrain à les pourchasser de fonctionnaires dont les effectifs et les  salaires ont été amputés à la hache.

Ce qui conduit les prêteurs à ne pas avoir confiance, c’est le moins qu’on puisse dire. Et pendant ce temps, chaque semaine qui passe augmente le trou à combler, aggravant le risque que le plan, calibré il y a déjà plusieurs mois, soit, finalement, trop peu et trop tard.

 

Toute la question est maintenant de savoir ce que les Grecs ont retenu de leur prodigieux passé? La pensée de Socrate, Platon et Aristote, et la sagesse de Solon d’Athènes? Ou les tragédies d’Eschyle, Sophocle et Euripide?

 

Quant à la France, dont JusMurmurandi a déjà dit à quel point elle est à l’antichambre de la Grèce, le choix qu’elle va devoir faire est simple, car en France aussi, les dépenses ont augmenté beaucoup plus vite que chez nos voisins. Un candidat dit qu’il est temps de faire le ménage avant qu’il ne soit trop tard, et l’autre, qu’il suffit de taxer les riches et de supprimer les niches fiscales, ce qui est la même chose, pour pouvoir continuer comme ils ont toujours fait, la distribution d’un argent emprunté parce que pas gagné…

Aïe, ça fait mal!!!

février 14, 2012 on 6:34 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Ce qui se passe en Grèce fait mal, et ce qui se fait en Grèce passe mal… en France!

En particulier, dans le dernier plan d’austérité voté cette semaine, le Gouvernement et le Parlement grecs ont décidé la baisse de 22% du salaire minimum. La gauche française est en révolution contre cette mesure, et Vincent Peillon pense qu’il vaudrait beaucoup mieux annuler la dette grecque purement et simplement.

En fait, la Grèce sert de truchement et de révélateur à ce que la gauche pense faire en France, toute persuadée qu’elle est de gagner en avril/mai.

A savoir augmenter massivement les impôts et prélèvements, comme en Grèce,  mais pas pour diminuer les déficits ou réduite l’augmentation de la dette, et encore moins pour satisfaire les agences de notation et les marchés. Non, pour éviter toute mesure de rigueur, et même, pour inverser un certains nombre de celles prises par l’équipe Sarkozy, par exemple en réembauchant des dizaines de milliers de professeurs.

Inutile de dire que cette même gauche fait semblant d’ignorer ce que cette ponction massive ferait à la croissance française, alors qu’ils dénoncent cet effet pervers de l’augmentation d’impôts…en Grèce!

Mais le plus révélateur est ce que la gauche dit sur la baisse du salaire minimum. A savoir que la dette et le déficit sont le problème de l’État, et pas celui des travailleurs. Ils ne voient pas le rapport entre déficit, dette (les problèmes), et niveau de rémunération. C’est pourtant simple. Depuis que l’euro existe, les pays qui l’ont adopté ont des taux de change fixes, et ne peuvent plus dévaluer, comme ils le faisaient avant, pour rattraper un déficit de compétitivité. Ainsi la France de François Mitterrand a dévalué 3 fois en 3 ans, en 1981, 1982 et 1983 comme conséquence des mesures du Programme Commun. Comme cette fuite-là n’est plus possible, la Grèce est restée « collée » avec son déficit de compétitivité. Sa ressource principale, outre la marine marchande, est le tourisme. Mais le défaut de compétitivité de son économie fait que des vacances en Grèce ont coûté plus cher, à prestations comparables, que des vacances en Turquie ou en Croatie, pour prendre ses voisins immédiats. Et le tourisme grec a donc décliné face à ses voisins plus compétitifs. Voilà ce à quoi la baisse du salaire minimum permet de remédier. En baissant les coûts, on baisse les prix, et on remplit les hôtels. Cela donne du travail, des recettes fiscales, de la croissance, et s’appelle un cercle vertueux.

Et c’est exactement la même situation, en plus extrême, qu’en France. Si le déficit extérieur de la France est à son record quand l’excédent allemand l’est aussi, ce n’est pas aux performances allemandes en Chine et autres pays du BRIC que cela est dû, mais à ses performances avec les autres pays de la zone Euro, et à notre faiblesse dans cette zone critique.

Il se trouve que, pour y parvenir, l’Allemagne a fait des ajustements douloureux, principalement du temps et du fait de Gerhard Schröder, chancelier social-démocrate. A comparer avec la France gouvernée par Jospin, qui distribuait, distribuait, et distribuait encore. Comme celle de Tonton avant. Et celle que nous promet Hollande après.

C’est pourquoi, n’en déplaise à François Bayrou, le problème de la dette n’est pas le problème central de notre économie, il n’est que le symptôme, et pas la cause. Et traiter le symptôme n’a jamais réglé les problèmes, comme ce professeur d’histoire devrait le savoir. C’est d’ailleurs ce qu’a appris l’Europe avec la Grèce. Réduire le déficit sans croissance est est sans espoir, dans tous les sens du terme.

Pour relancer la compétitivité française, il ne faut pas plus de fonctionnaires, dont chaque nouveau poste « coûte » par augmentation des prélèvements déjà record en France, 5 postes dans le privé. C’est l’inverse qu’il faut faire, baisser tous les coûts, publics et privés, pour retrouver l’attractivité de nos produits et services sur le marche mondial. Et encourager les entrepreneurs au lieu de les épouvanter. Mitterrand s’y est bien résolu après ses trois premières années catastrophiques, et cela s’est appelé « la rigueur ».

Et qui peut dire que l’Allemagne, avec son nombre record d’emplois et son taux de chômage le plus faible depuis la réunification, n’est pas un bon exemple, qui combine cette réussite avec un modèle social aussi largement protecteur -et pas en faillite, lui!- que le nôtre?

Mais déjà les Grecs (les anciens, du temps où leurs philosophes éclairaient la pensée pour les siècles à venir, et où ce pays était un phare de civilisation, de progrès et de modernité -comme les choses ont changé!) disaient « qu’il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre »

Alors, M. Hollande, pourquoi vous obstinez-vous à être le « pire sourd »?

Ah oui, j’oubliais, vous avez une élection à gagner…

Marine Le Pen est-elle un congélateur ?

février 13, 2012 on 4:41 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

 

Il est possible que le Front National n’arrive pas à collecter assez de signatures pour atteindre le seuil minimum de 500 fixé par la loi électorale.

Cette loi a un sens, celui de ne permettre à un Français d’être candidat que s’il démontre un minimum de représentativité. Jusqu’ici, le Front National y est toujours parvenu, même en 2007, quand sa popularité sondagière était beaucoup plus faible qu’aujourd’hui. Et de beaucoup plus petits partis y sont aussi parvenus, y compris Lutte Ouvrière, ou même le pas très sérieux Gérard Schivardi.

 

Un paradoxe amuse JusMurmurandi. Les bien-pensants de gauche, et leurs relais dans la quasi-totalité de la presse, considèrent que ce serait un déni de démocratie si un parti qui représente, à en croire les sondages, près d’un électeur sur cinq, n’arrivait pas à présenter un candidat à la Présidentielle. Ceci ne pourrait être, à les en croire, qu’une conspiration ourdie par l’Affreux Nicolas Sarkozy, dans le but satanique de récupérer des voix ignobles et infamantes.

 

Car elles expliquent, sans craindre de heurter la plus élémentaire logique, que si la légitimité de Marine comme candidate est totale, celle de ses électeurs est nulle, puisque se faire élire à l’aide de ces voix serait ignoble, et, pour tout dire, illégitime, toujours à en croire la gauche et ses porte-voix médiatiques. Il faudrait donc que Marine puisse se présenter pour capter ces millions de voix « indignes », mais surtout pour éviter qu’un autre candidat ne les capte si elle était empêchée. Il faudrait donc qu’elle recueille ces voix pour les stériliser, ou, mieux,  pour les congeler. Étrange conception de la démocratie…

 

Mais JusMurmurandi, que ces tartufes énervent au plus haut point, ne résiste pas à rappeler que la gauche qui se voudrait si forte donneuse de leçons, oublie de faire le ménage chez elle quand ça l’arrange. Car le seul Président de la Ve République qui ait eu des accointances, voire des sympathies d’extrême-droite a été élu par « le peuple de gauche » et des soutiens qui ont refusé de voir en lui tout ce qui pouvait gêner leur rigoureux et exigeant moralisme. Et c’est lui qui a favorisé la montée du FN, alors à 1,5% des voix, en forçant les chaînes de télévision à lui ouvrir leurs plateaux, non parce que c’était « moral », mais parce que ça emmerdait la droite…. C’est même le seul Président qui ait réussi à se faire élire avec une étiquette de gauche en plus de 50 ans…

Les mêmes ont refusé de voir en DSK tout ce qui pouvait poser problème, au motif que battre la droite c’est quand même plus important et moins vulgaire que des affaires de braguette.

 

Et JusMurmurandi meurt de rire en entendant François Hollande parler avec des trémolos dans la voix des « plus fragiles », comme si ceux-ci étaient nécessairement de gauche, alors que toutes les études sociologiques montrent que les déçus de la gauche et autres ouvriers constituent une part déterminante des électeurs du FN.

 

Il faut dire qu’une gauche qui s’étouffe de rage et d’indignation en entendant Claude Guéant dire que « toutes les civilisations ne se valent pas » mérite de s’entendre répondre,  » qu’alors le cannibalisme n’est qu’une question de goût culinaire », suivant la formule attribuée au philosophe Leo Strauss. La même gauche qui ne supporte pas qu’un journaliste cite des statistiques ethniques sur la population des prisons. La même pour qui parler de ces distinctions entre catégories de Français, c’est « les monter les uns contre les autres », en oubliant que ce sont plutôt les banlieues où il y a des dealers qui terrorisent et des terrorisés, où il y a des incendiaires de voitures et leurs propriétaires effondrés, qui montent les Français les uns contre les autres.

Mais ça, comme de tout ce qui fâche, comme le déficit des finances publiques, comme les dépenses sans frein des collectivités locales, comme le naufrage de la compétitivité des entreprises françaises, on en parlera quand ce sera « opportun ». Comme on a parlé de la francisque de François Mitterrrand, ou de la « passion » de DSK pour les femmes. Ou des crimes des régimes communistes, qui n’avaient pas, eux, la faculté de rendre infamantes les voix des adhérents du PCF, voix sans lesquelles jusqu’ici, le PS n’aurait jamais gagné une seule élection…

Pas nous, pas nous !!!

février 10, 2012 on 4:11 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi se méfie des journalistes, vous le savez.

Les exemples sont nombreux pour prouver que nous avons en France, pour l’essentiel, une presse d’opinion et non une presse d’information.

Nous pensons que contrairement aux légumes, nous pouvons nous faire notre propre opinion.

Nous n’avons pas besoin que l’on nous inocule les avis de ceux qui rédigent les articles.

Le problème devient plus épineux lorsque toute l’information ne passe plus, par pur hasard, comme dans l’exemple que nous allons vous présenter.

Si JusMurmurandi cite « viens, viens !! », vous penserez spontanément à l’épisode du Guilvinnec lorsque Nicolas Sarkozy, après s’être fait traiter d’enc… par un pêcheur, lui a demandé de venir pour qu’ils s’explique.

Si JusMurmurandi rappelle « casse toi, pauvre con ! » immédiatement vous citerez l’épisode du Salon de l’Agriculture, où Nicolas Sarkozy a répondu à un visiteur qui refusait sa main tendue en lui disant « tu me salis ! ».

Mais si on vous dit « connard ! », saurez vous de quoi il en retourne ?

Cécile Duflot, spécialiste inter alia de la géographie après avoir replacé le Japon dans l’hémisphère Sud, avait invité il y a quelques jours la presse régionale de Champagne Ardennes.

Un des journalistes se plaignit du fait qu’elle n’aurait pas daigné lever le nez de ses téléphones portables « comme d’autres jouent avec leurs sex toys dans le bain », la qualifiant de « tête à claque au regard bovin ».

Cécile Duflot se sentit empressée de répondre par un vibrant « Connard !! » sur Twitter.

Il ne s’agit pas pour JusMurmurandi de prendre parti.

Juste de constater qu’aucun support national, comme Libération ou le Monde n’a jugé utile de reprendre l’information.

Ni l’AFP non plus d’ailleurs.

Juste pour montrer « l’objectivité » de la presse qui non seulement prémâche mais aussi sélectionne l’information qui est mise à notre disposition.

Comme si nous n’étions que des connards, des têtes à claques au regard bovin.

Eh bien non, pas nous, pas nous !!

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