It’s the economy, stupid !!

mars 2, 2013 on 4:37 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Elections municipales 2014, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

1991, les Etats Unis.

George H.W. Bush (George Bush père) a succédé à Ronald Reagan à la présidence des Etats Unis.

S’il a mené une guerre efficace et limitée contre Saddam Hussein qui a envahi le Koweit, et est sorti en grand vainqueur de l’opération « Tempête du désert » avec l’aide de Stormin Norman alias le Général Norman Schwarzkopf récemment décédé, les résultats économiques sont beaucoup moins brillants.

Lors de sa tentative de réélection contre un Bill Clinton fringant, il fut renvoyé dans ses pénates, notamment avec cette formule assassine par laquelle Bill Clinton le renvoyait à l’essentiel.

L’analyse de l’électeur américain, dont il faut rappeler qu’il est très auto centré (moins de 10% des Américains ont un passeport, pour se rendre au Canada ou au Mexique, et les exportations américaines ne sont pas du tout aussi importantes pour le pays qu’elles le sont pour les « petits » pays européens) a été qu’il est beau de porter le fer en dehors des frontières, de porter la bannière étoilée au secours de la Liberté pour remettre l’Irak derrière ses frontières, mais que les questions de croissance, d’emploi sont celles qui affectent son quotidien.

François Hollande ferait bien de méditer la défaite de George Bush. Car c’est exactement le même sort qui l’attend, avec une première salve en 2014 pour les élections municipales qui s’annoncent saignantes à l’aune des sondages qui envoient l’exécutif dans des profondeurs comparables à celles du plongeur en apnée Jacques Mayol. 30% de satisfaits de l’action présidentielle, 28% pour Ayrault dans des sondages publiés ce matin.

On comprend les sondés.

En dépit d’une fiscalité augmentée plus que la réalité, et de promesses -mais qui y croit encore?- de ne plus augmenter les impôts pendant tout le reste du quinquennat, Cahuzac, ministre du budget, annonce qu’il lui manque 6 milliards pour boucler 2014. Ce qui signifie que le tour de vis annoncé comme temporaire, est en train de devenir définitif et sera même amplifié.

Le chômage ? Annoncé en recul pour la fin 2013 par Hollande, il enregistre 1.000 personnes de plus chaque jour. Des chômeurs en fin de droits s’immolent devant Pôle Emploi ? Silence de l’exécutif. Que n’aurait on dit si cela s’était passé pendant le mandat précédent…

Alors pour « détendre » l’atmosphère on se permet des « bons » mots. Hollande annonce avec gourmandise à un petit garçon au salon de l’agriculture qui lui dit n’avoir jamais vu Nicolas Sarkozy « qu’il ne le verra plus ».

Ségolène Royal, promue on sait pour quelle raison subjective à la BPI, parle de celui qui lui a mis une fessée retentissante en 2007 en disant qu’il doit penser à changer les couches de sa fille Giulia.

Toute cette morgue, toute cette suffisance ne serviront pas de cache misère au désastre économique qui arrive. Il n’en est que renforcé par les piques envoyées à ceux qui sont les opposants au Président. La première journée de carence offerte au secteur public, alors que le privé doit avoir trois jours ne font que retourner le couteau dans la plaie déjà à vif.

Il ne servirait à rien de faire la litanie des promesses économiques non tenues, comme la hausse de la TVA, les Français comme les étrangers ont compris que nous allions dans le mur en klaxonnant.

Mais alors, quel scénario pour la suite ?

François Hollande est élu corrézien. Que fit le roi fainéant issu des mêmes bancs dans des circonstances pas dissimilaires ? Il renvoya le Parlement et laissa son opposition gérer, lui permettant d’être réélu…avec plus de 80% des voix en 2002.

On imagine bien que Hollande pourrait facilement caresser un tel projet.

Car dans tout ce sombre tableau, nous n’avons pas parlé d’une composante à vrai dire bien taiseuse, et on a du mal à le comprendre, JusMurmurandi pense à l’opposition.

Si un Copé, un Fillon refusaient Matignon, Hollande en serait réduit à faire…comme Benoît XVI. Démissionner.

Mais ce ne sont que des suppositions à cet instant.

JusMurmurandi se prend à rêver…

 

Le vrai visage de la fuite du travail en France

mars 2, 2013 on 6:06 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

La justice annule le 3e plan social de Fralib, filiale française du groupe mondial Unilever. Certes on ne peut reprocher à des juges d’appliquer des textes dont ils ne sont au demeurant pas les auteurs. Mais comment justifier que des salariés dont tous, sauf 67 ont déjà retrouvé un emploi soient réintégrés dans une entreprise qui ne produit plus, continuent d’être employés et de percevoir leur salaire quand l’activité a cessé? Et ce de manière rétroactive? Et pour la 3e fois? JusMurmurandi comprend bien la joie des salariés qui vont toucher double salaire, et une indemnité de licenciement alors qu’ils ne subissent, dans les faits, pas de préjudice. Mais comment ne pas voir que cela dégoûte les entreprises françaises et étrangères d’avoir des salariés en France, où chaque plan social est un vrai champ de mines, où le recours devant les tribunaux est systématique, et où tout employeur risque de devoir payer rétroactivement leurs salaires bonus, primes et charges à des employés qui ont quitté l’entreprise des années auparavant?

Comme si cela ne suffisait pas, le Sénat a voté un texte hallucinant: l’amnistie de tous les faits commis pendant les conflits sociaux. Obstruction au droit du travail, blocage d’usine, casse ou vol de matériel, tout est amnistié! En bloc, et avant même que la Justice se soit prononcée! Comment mieux faire savoir à tous que c’est autorisé? Qu’en cas de conflit, les grévistes peuvent faire ce qu’ils veulent, car ils auront l’Etat à leur côté dans leur lutte « légitime »? Cela concerne évidemment l’usine Citroën d’Aulnay, où les grévistes, emmenés par une CGT menée par un élu communiste, multiplient les exactions. Les socialistes, mal à l’aise devant ce texte d’initiative communiste, mais qui l’ont bel et bien voté, veulent qu’on leur fasse le crédit de l’avoir atténué en en réduisant le champ. Ils ne veulent pas qu’on les plaigne, en plus?

JusMurmurandi se demande ce qu’en pensent Arnaud Montebourg, qui est censé susciter des emplois pour ceux qui se mettent en scène comme des casseurs fanatiques, et Manuel Valls qui est censé faire respecter l’ordre et la loi.

Mais, quand on se demande pourquoi l’industrie fuit la France, alors qu’elle ne fuit pas l’Allemagne, il faut voir deux aspects. L’un, c’est le coût de la production, que les Allemands ont réduit quand nous l’avons augmenté, au point que notre pays moins cher il y a 12 ans est aujourd’hui plus cher. L’autre est que, franchement, il faut être fou pour être employeur en France quand on voit les tortures auxquelles cela vous soumet dans les deux exemples ci-dessus.

 

Depardieu Président?

février 26, 2013 on 11:47 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande a eu la sagesse de ne pas faire beaucoup de promesses pendant sa campagne électorale, et moins encore depuis qu’il a été élu. Mais « pas beaucoup », cela se révèle avoir été en fait, encore beaucoup trop.

Il a imposé une hausse explosive des impôts en 2012 et plus encore en 2013 pour remettre la France dans les 3% de déficit qui étaient pour lui la condition de ne pas se voir imposer une austérité forcée par les marchés financiers. Il est d’ores et déjà acté que cette promesse ne sera pas, et de beaucoup, tenue, puisque le déficit sortira suivant les prévisions actuelles à 3.6%. Un dérapage de 20%, ce qui n’est pas rien. Tellement pas rien qu’il fait se poser la question de la sincérité et/ou de la compétence de ceux (Hollande, Ayrault, Moscovici, Cahuzac) qui déclaraient y croire mordicus il y a quelques semaines encore.

Maintenant, regardons l’avenir. Jérôme Cahuzac a indiqué que, compte tenu de recettes « exceptionnelles » dans l’année en cours, il lui faudrait 6 milliards de recettes nouvelles pour les remplacer. Donc de deux choses l’une, ou les recettes « exceptionnelles » deviennent « permanentes », ou il en faut de nouvelles. Ce qui serait violer la promesse de la même fine équipe que cette hausse d’impôts serait la dernière du quinquennat.

Mais en fait, les 6 milliards de Cahuzac ne sont pas, et de loin, les dernières hausses à venir. Parce que le point de départ de la nouvelle année budgétaire  ce ne sont pas les 3% promis, mais les 3,6% réels, qu’il va bien falloir ramener enfin l’année prochaine à 3%. Donc encore une couche d’impôts de plus à rajouter au supplément de 6 milliards…. et encore des promesses qui n’ont aucune chance d’être tenues. Et n’oublions pas qu’en 2017, les 3% doivent être devenus 0. Comment faire, sans recettes nouvelles dans une France sans croissance?

Ce d’autant que les « réductions de dépenses de l’Etat » qu’envisagent les socialistes, on le sait maintenant, ce sont des baisses de subventions et des réductions de niches fiscales. Dire que ce sont des baisses de dépenses alors qu’il s’agit de hausses de prélèvements est un exercice auxquels les Français ne comprendront rien. Raconter aux familles à qui on fiscalisera les allocations familiales ou à qui on supprimera la demi-part pour chaque enfant étudiant que ce sont des réductions de dépenses de l’Etat, c’est vraiment les prendre pour des ânes.

Et encore, ces promesses et prévisions socialistes n’intègrent-elles pas encore les conséquences de leurs décisions calamiteuses. Le marché immobilier est en panne, avec des baisses de transactions de -20% à plus de -30% selon les régions. Autant de recettes en moins pour les finances publiques, notamment les collectivités locales, qui n’ont cessé de dépenser de plus en plus. Les entreprises du numérique, un des secteurs où la France a de réels arguments à faire valoir sur le marché mondial étaient de celles qui investissaient plus chaque année, avec des hausses de l’ordre de 10%. Au dernier trimestre 2012, ces mêmes entreprises ont investi 39% de moins. Evidemment le Gouvernement niera tout lien avec la taxation massive, unique au monde, sur les plus-values d’actions de ces sociétés jeunes et innovantes. Comme il nie toute accélération des exils fiscaux, alors que le stock de biens immobiliers de grand luxe mis en vente a purement et simplement triplé en un an…

Et le chômage va, dans quelques jours, battre son record absolu vieux de 16 ans, avec l’impact qu’on imagine sur les comptes de l’assurance chômage, dont il faudra bien traiter le déficit, comme aussi celui des retraites, dont la réforme Sarkozy-Fillon ne suffit pas, alors que la gauche niait son utilité…

Bref, l’équipe Hollande conduit la France et les Français dans le mur. L’Italie nous a donné un curieux exemple hier d’un peuple que ses leaders ont eux aussi conduit par dogmatisme et lâcheté mis dans l’impasse. Ils ont donné 25% de leur voix à Beppe Grillo, un artiste qui leur promet une rupture avec le système politique et les politiciens  « classiques ».

Avec 25% des voix, un tel candidat, en France se retrouverait indiscutablement eu second tour de l’élection présidentielle, avec de bonnes chances de battre un adversaire sorti du sérail et marqué par les échecs répétés de son parti et ses amis.

Qui pourrait être un tel candidat? Le comédien français le plus connu, par exemple. Ah, tiens, c’est Gérard Depardieu…. A ce propos, il est où, Obélix avec sa force inépuisable, quand on a besoin de lui? Ah oui, c’est vrai, il est en Russie maintenant…

La France, République irréprochable, ou exemplaire?

février 20, 2013 on 7:22 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | 1 Comment

Décidément, plus ça change, et plus c’est la même chose. François Hollande avait promis, pendant sa campagne électorale, que , Lui Président, la France deviendrait une République exemplaire. En opposition , bien sûr, à la France, République irréprochable, promise par Sarkozy, et que le leader du PS n’avait pas vu se matérialiser.

Depuis, JusMurmurandi voit que toutes les nominations qui tombent, toutes sans exception,  sont celles des amis et des alliés, et, plus particulièrement, des camarades de promotion de Moi Président à l’ENA, dans la désormais célèbre promotion Voltaire.

Ainsi Jack Lang, 73 ans, ancien ministre PS, battu aux législatives accède-t-il à la présidence de l’Institut du Monde Arabe.

Ainsi Serge Blisko, qui n’a pu se représenter aux législatives pour cause d’accord électoral PS-Les Verts, devient-il le patron de la Miviludes, mission interministérielle de lutte contre les sectes.

Ainsi Olivier Schrameck, ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin à Matignon, devient-il président du CSA, conseil supérieur de l’audiovisuel

Ainsi Jean-Pierre Jouyet, camarade de promotion de Moi Président devient-il directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations, et aussi président de la BPI, banque publique d’investissement

Ainsi Anne Lauvergeon, ancienne président d’Areva au bilan plus que contestable est-elle successivement attendue à la tête  de la BPI, d’EDF ou de France Telecom. Mais c’est chez EADS qu’elle atterrit finalement.

Dernière nomination en date, celle de Madame Ex, Ségolène Royal, elle aussi battue aux législatives, qui sera vice-présidente et porte-parole de la BPI.

Elle, qui n’a jamais ni travaillé dans le privé ou pour une entreprise même publique, ni été banquière, affirme avoir toute compétence et expérience pour ce poste, et que « je n’ai pas été nommée par le gouvernement ».

On la croit volontiers. Ce n’est pas le gouvernement qui lui a fait 4 enfants, et à qui elle doit sa nomination.

Comment ruiner la France

février 19, 2013 on 4:55 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, International, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande a réussi un exploit, celui de se faire élire Président le République sans avoir réussi quoi que ce soit de notable auparavant, et sans avoir fait de promesses électorales détaillées qui eussent permis de savoir qui il est vraiment. Il a surfé sur la vague d’anti-sarkozysme, constituée pour partie de rejet du style de l’homme, et pour partie de déception devant le contraste d’un Président qui a promis la croissance et qui subit la crise.

Mais l’absence de promesse de Hollande n’était pas totale. Car, pour prouver qu’il serait l’opposé de Sarkozy, il fallait que lui livre la croissance que son prédécesseur avait été incapable « d’aller chercher avec les dents », comme il l’avais promis. Et Hollande de calculer que la croissance en 2013 serait de 1,8%.

Arrivé au pouvoir la loi de finances budgétaire tabla sur un beaucoup plus modeste 0,8%, soit moins de la moitié. Et maintenant, on sait que plus personne ne croit à cette hypothèse, pourtant beaucoup plus modeste. Il ne manque plus que l’officialisation par Hollande ou Ayrault de la mauvaise nouvelle que JusMurmurandi annonçait depuis des mois.

Mais ce n’est pas tout. Car l’économie actuelle, au point mort, n’a pas encore intégré l’impact négatif des hausses d’impôts massives décrétées par la nouvelle loi de finances, et chacun sait que tout ce qui est payé en impôts est autant de moins qui alimentera l’ activité économique sous forme de consommation ou d’investissements. Elle n’intègre pas non plus l’impact du découragement des acteurs de l’économie, épuisés d’être montrés du doigt comme des profiteurs, d’être matraqués fiscalement, d’être condamnés à affronter la concurrence internationale en traînant le boulet d’un pays recordman du monde des prélèvements.

Un exemple montre à quel point le Président et le Gouvernement ne croient pas que le salut puisse venir de ce qui fait la fortune de notre voisin allemand, outre que lui a mis de l’ordre dans ses finances comme refuse de le faire la France, en traitant le problème des coûts, à savoir le commerce extérieur. Ce gouvernement y a nommé Nicole Bricq, qui a eu comme mérite particulier pour y être choisie qu’il fallait lui trouver un point de chute après son échec en quelques semaines à l’écologie. Or Nicole Bricq n’a jamais travaillé en entreprise (lire elle a toujours été fonctionnaire), ce qui ne serait quand même pas mal pour exporter. Et, et là on tombe dans le grotesque et l’ubuesque, elle ne parle même pas anglais. Bref, elle est une caricature de ce qu’il ne faut pas faire

Compte tenu donc de cette croissance nulle ou négative, la France ne tiendra pas l’objectif de ramener son déficit à 3% du p.i.b. qui a été promis urbi et orbi par Moi Président. Il va donc falloir faire d’autres économies pour y parvenir malgré tout. Et là, JusMurmurandi hoche la tête perdu entre stupéfaction et ahurissement, on entend le Président de la Cour des Comptes, le socialiste Didier Migaud, qui avait précédemment écrit que les impôts en France avaient atteint un maximum absolu, suggéré de fiscaliser les allocations familiales. Bref, quand les socialistes disent « faire des économies, », ils pensent « impôts nouveaux ».

Pourtant, ils avaient promis 20 milliards d’économies de dépenses. 10 milliards dans la loi de finances, pour donner un apparent équilibre aux 10 milliards de nouveaux prélèvements sur les particuliers et aux 10 milliards de prélèvements supplémentaires sur les entreprises. Et 10 milliards pour contribuer au financement du crédit d’impôts compétitivité, censé réparer auprès des entre prises déjà confrontées au niveau de marge le plus bas de leur histoire les dégâts faits par les nouveaux prélèvements. Comprenne qui pourra…

Toujours est-il que d’économies de dépenses, point de trace. Sauf des menaces sur tout ce qui est niche fiscale ou allègement de charge, considérés comme des dépenses. Sans doute ne comprennent-ils pas que ces allègements et ces niches contribuent aux marges des entreprises, et que les baisser c’est baisser encore les marges, déjà exsangues.

De nombreux organes de presse pensent donc qu’il va falloir que François Hollande choisisse entre sa composante « libérale », lire, qui sait compter, qui veut réduire les déficits, et sa composante socialiste, lire qui veut distribuer sans se préoccuper de savoir si on a l’argent pour le faire ou pas. Ces articles disent que le positionnement « social-libéral » adopté par Hollande est donc intenable et qu’il va falloir que le Président tranche.

Outre que Hollande ne peut pas se passer de son aile gauche sans faire tomber son gouvernement, car il n’a pas de majorité de remplacement, il y a une raison simple pour laquelle il est illusoire d’attendre qu’il tranche. Toute sa carrière, notamment 12 ans comme Premier Secrétaire du PS, montre à quel point il ne tranche jamais, par incapacité ou par goût.

Avec pour conséquence que son successeur au PS, Martine Aubry, dit avoir trouvé à sa suite « le parti en ruines ».

L’homme qui a ruiné le PS est en train d’en faire autant avec la France. Pour preuve, où est il aujourd’hui ? En Grèce !!!

 

Honni soit qui Mali pense

février 3, 2013 on 7:40 | In Elections présidentielles 2012, France, International, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Laisser s’établir un Etat islamiste fanatique et terroriste au Mali n’est pas une bonne idée. C’est pourquoi JusMurmurandi approuve l’intervention française menée par nos forces armées sur décision de François Hollande. Les grincheux noteront que la droite française a unanimement pris cette position contrairement à la gauche quand Nicolas Sarkozy a décidé que le massacre de son peuple perpétré par le régime libyen devait cesser.

Pour autant, la solitude des Français est remarquable, et déplorable. Beaucoup de bonnes paroles, comme le vice-président américain aujourd’hui. Un peu de soutien logistique, un peu d’argent. Rien d’autre. Où sont les alliés, notamment européens? Où sont les voisins et alliés africains? Où sont tous ceux qu’un Mali abandonné aux terroristes aurait menacé par des raids comme celui perpétré en Algérie, et qui a entraîné des dizaines de morts?

Force est de constater que la capacité de François Hollande à les mobiliser est au moins pour le moment, en panne, nulle, à zéro.

C’est d’autant plus déplorable que les forces françaises ont mangé leur pain blanc en libérant les villes à l’aide raids aériens, et que maintenant vient le pain noir de bandes très mobiles disséminées dans un terrain accidenté. Ce qui n’est pas sans rappeler l’Afghanistan, dont une coalition autrement puissante ne s’est pas dépêtrée en 10 ans.

Ce n’est pas ce que souhaite JusMurmurandi. Mais il est permis d’espérer que Hollande ait lancé l’attaque en ayant une idée très claire « qu’il faut savoir terminer un guerre », en ayant une stratégie de sortie claire.

Sinon, les rumeurs disant que le Mali représente une diversion idéale pour les difficultés qui s’amoncellent sur le plan intérieur commenceraient à prendre une tonalité sinistre quand reviendront les premiers cercueils qui sont le versant macabre de toute opération militaire.

Espérons que nous sera épargnée cette question qui ravage le moral et les bases d’une nation, quand un peuple s’interroge en se demandant « pourquoi sont-ils donc morts? »

CGT, comme Chômage Garanti pour Tous

février 1, 2013 on 10:45 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Chômage, vous avez dit chômage? Goodyear exploite deux usines à Amiens, distantes de 200m. L’une, dite Amiens-Nord, l’autre, Amiens-Sud.

En 2007, l’entreprise veut réorganiser sa production, et passer de 5 équipes à 4. Dès ce moment la CGT de Nord a dit « non » à toutes les demandes et propositions de la direction, depuis des mesures partielles jusqu’à une reprise partielle par Titan, une entre prise américaine, comme si la crise et les impératifs de compétitivité n’existaient pas. Et elle a usé -et abusé- de l’arme juridique pour faire traîner jusqu’au blocage tout plan de la direction, qui a fini par de lasser, comme Titan, écoeurés.

Résultat aujourd’hui: la fermeture d’Amiens-nord est annoncée, avec plus de 1000 licenciements à la clef, plus la perte pour la France de ce volume d’affaires, c’est à dire les pertes de recettes, d’exportations, d’impôts et de cotisations sociales, de chiffre d’affaires pour les sous-traitants etc…

Pendant ce temps, le personnel de Sud a accepté un accord de réorganisation, et, après une chute initiale, a retrouvé son niveau d’emploi et en a même recréé 100 de plus.

Bien sûr, la comparaison n’est pas parfaite, parce que les pneus fabriqués à Sud n’étaient pas les mêmes. Mais les offres et exigences de Goodyear étaient les mêmes. Bien sûr il est difficile d’accepter toutes les demandes de tous les employeurs, qui veulent toujours des concessions, dont certains sans limites. Mais enfin, dans ce cas précis, le résultat est clair – désastreux-!

Alors JusMurmurandi se demande vraiment si le fait pour la CGT de donner tort à Goodyear et au gouvernement, dont ils vont évidemment dire que c’est la faute, vaut les emplois perdus.  Le fait qu’il y ait une superposition d’élus CGT et d’élus du PCF à Amiens-Nord n’est pas neutre. Car, si les salariés y perdent leur emploi,  le PCF y gagne des électeurs à montrer comment l’Etat-PS « ne fait rien pour les travailleurs ».

Si la CGT, qui adopte la même attitude à Aulnay,  a les moyens de ce comportement dans toutes les entreprises, le PCF y trouvera peut-être son compte, mais la France sera devenue un désert. Car comment ignorer que la fermeture d’Amiens-Nord fragilise, ne serait-ce que par la très mauvaise image qu’elle donne des difficultés de produire en France, les autres entreprises qui ont le choix, à commencer par Goodyear à Amiens-Sud?

JusMurmurandi en viendrait presque à plaindre le trio Hollande-Ayrault-Montebourg, qui va devoir endosser la responsabilité de ce désastre aussi prévisible qu’évitable. C’est dire si c’est triste….

Un nouveau marché locatif?

janvier 30, 2013 on 11:07 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Un nouveau marché vient de s’ouvrir. En période de crise économique, comment ne pas s’en réjouir? Sauf, que, là aussi, il ne s’agit pas de « made in France » si cher à Arnaud Montebourg, mais d’une importation. D’une importation de bébés, en l’occurrence.

Par une circulaire, Mme Taubira, Garde des Sceaux, jamais en retard d’une provocation, enjoint à l’administration de donner la nationalité française à des enfants de parents français, mais issus de gestation pour autrui, aussi appelée GPA, c’est-à-dire de mères porteuses.

Ceci est intéressant et révélateur à plus d’un titre.

D’abord parce que les opposants au mariage dit « pour tous » n’ont cessé de clamer que ce droit au mariage ne serait que la première étape de la satisfaction donnée aux revendications du lobby gay, avec la PMA et la GPA à suivre. Le gouvernement n’a cessé de dire que c’était faux et représentatif de la désinformation répandue par les anti-mariage gay pour faire peur aux Français. Dont acte, on voit maintenant avec la circulaire Taubira qui dit la vérité et qui ment froidement et sans vergogne.

Ensuite, parce que, sur le plan juridique, et Mme Taubira est Garde des Sceaux, donc concernée au premier chef, la GPA est interdite en France. Légaliser les GPA effectuées à l’étranger revient donc à dire « faites, mais pas chez nous ». Une position identique à celle d’un gouvernement français qui laissait faire les avortements à l’étranger tout en les réprimant en France. Cela renvoie Mme Taubira à une époque d’hypocrisie d’Etat qu’on pouvait croire dépassée depuis 50 ans.

Plus curieux encore, cela institutionnalise une pratique qui sera réservée aux riches, car une GPA à l’étranger, c’est cher, et en maintient l’interdiction aux pauvres. Et cela veut dire que les femmes riches pourront faire « travailler » le ventre des femmes pauvres, car pourquoi le feraient-elles si ce n’est pas besoin d’argent. Pas très social ou socialiste, tout ça…

Enfin, et le plus caricatural, Mme Vallaut-Belkacem, Ministre du Droit des Femmes veut interdire la prostitution, au motif qu’elle est une dégradation lamentable de la condition féminine. Vendre son corps (lire, louer pour quelques moments son vagin, pour être précis) ne serait pas acceptable, mais déshonorant. En revanche, pour sa collègue, Mme Taubira, louer son utérus pour quelques mois ne serait pas déshonorant du tout, puisqu’il faut en légaliser le fruit.

JusMurmurandi se dit que décidément, dans l’équipe Hollande, beaucoup de ministres ne sont pas prêts de partir en vacances ensemble. On avait déjà Montebourg et Moscovici ou Ayrault, Taubira et Valls, on a maintenant la même Taubira et Vallaut-Belkacem.

Il faut dire qu’avec Ségolène et Valérie, on ne peut pas dire que Hollande soit un maître dans l’organisation de la cohabitation apaisée…

Anne d’Arc?

janvier 28, 2013 on 9:50 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Pour ceux qui ne la connaîtraient pas, Anne Lauvergeon est une exception dan le paysage économique et patronal français. D’abord parce que c’est une femme, catégorie très minoritaire. Ensuite parce que, parmi celles et ceux qui ont navigué à cheval sur les postes politiques et économiques au plus haut niveau, elle n’est pas énarque ayant fait Normale Sciences et l’Ecole des Mines.

Ayant été le dernier « sherpa » de François Mitterrand, elle est nommée en 1999 à la tête de la Cogema, qu’elle contribue à transformer en Areva, et gagne le surnom d’Atomic Anne pour sa fervente défense de l’énergie nucléaire.

Non renouvelée à la tête d’Areva sur décision de Nicolas Sarkozy malgré des réseaux de soutien, notamment les ingénieurs des Mines, qu’on dit les plus puissants de France, elle est depuis en attente d’un poste à la hauteur de ses compétences et capacités manifestement exceptionnelles.

Ainsi, son nom a été cité comme devant prendre la tête, successivement de rien moins que  d’EDF, de la Banque Publique d’Investissement, de France Télécom-Orange, et maintenant d’EADS. Soit les postes de dirigeants des plus belles entreprises françaises dans tous les domaines, avec le soutien semble-t-il de François Hollande. Ce qu’on peut comprendre quand on voit les points communs entre Atomic Anne et les deux femmes de « de caractère » qui ont partagé la vie hollandaise, Ségolène Royal et Valérie Trierweiler.

JusMurmurandi se pose une question simple. Le bilan de ses années à la tête d’Areva justifie-t-il cette candidature? Avec, entre autres « menus problèmes »,

- des dérapages de coûts et de délais vertigineux des chantiers des deux premiers réacteurs de nouvelle génération, l’EPR, censés être les joyaux du catalogue Areva, en France et en Finlande

- une acquisition de mines d’uranium, Uramin, qui s’est révélé valoir si peu qu’il a fallu passer après son départ une perte de plus d’un milliard d’euros pour la ramener à une plus juste valeur

- une lutte franco-française avec EDF pour la maîtrise de la filière nucléaire, lutte fratricide qui n’est pas pour rien dans la perte du contrat de 4 réacteurs à Abou Dhabi, contrat pour lequel la France était archi-favorite

Ceci ne signifie pas qu’Anne Lauvergeon soit une nullité parce qu’elle a commencé par la très haute fonction publique à caractère politique. Après tout, cette filière a donné d’aussi brillants dirigeants que Jean Peyrelevade, qui a sauvé le Crédit Lyonnais ou Louis Gallois, qui a fait d’EADS le N°1 mondial de l’aviation civile. JusMurmurandi choisit exprès deux exemples de patrons de gauche pour bien montrer que ceci n’a aucun caractère politique gauche/droite.

Ceci ne signifie pas non plus qu’Anne Lauvergeon soit une nullité parce qu’elle est une femme. Il suffit de se souvenir de Margaret Thatcher ou d’Angela Merkel pour voir que les femmes sont tout aussi légitimes que les hommes à occuper le postes les plus exigeants de la planète. JusMurmurandi choisit exprès deux exemples de dirigeants de droite pour bien montrer que, si la gauche peut compter des personnes de très grand talent, elle n’en a pas le monopole non plus.

Mais ce qui est proprement (ou salement, c’est comme on voudra) révoltant, c’est que voilà une personne dont le bilan à a tête d’Areva est loin d’être à la hauteur des postes auxquels il semble qu’elle soit appelée par des voix aussi mystérieuses que celles qui disaient à Jeanne d’Arc d’aller sauver la France.

Et  ceci n’a pas l’air de revêtir la moindre importance dans la désignation des plus grands dirigeants français. Beaucoup moins en tout cas que la puissance de mystérieux réseaux de soutien d’une oligarchie qui se perpétue sans aucune vergogne pour l’état dans lequel ils contribuent chaque jour un peu plus à mettre la France.

En attendant, si JusMurmurandi n’attend pas d’Anne Lauvergeon qu’elle sauve la France (nous avons déjà Arnaud Montebourg pour cela, donc notre avenir est assuré), nous ne conseillons pas non plus de la brûler sur un bûcher en place publique à Rouen. Il y aurait trop à craindre que les fumées soient radio-actives, et Rouen a déjà eu son nuage toxique…

Non, en fait, JusMurmurandi n’a rien contre Anne Lauvergeon. Mais tout contre un système qui veut à toute force promouvoir l’une des siennes à n’importe quel poste pourvu qu’il soit très important et permette la promotion d’autres de ses membres. Ce qui n’est pas exactement la définition de la méritocratie que JusMurmurandi appelle de ses voeux.

Et qu’on ne vienne pas nous dire qu’Anne Lauvergeon est une femme de grand mérite au motif qu’elle a fait de brillantes études. Jean-Yves Haberer aussi, qui a ruiné le Crédit Lyonnais. Le mérite, ce ne sont pas les études, c’est ce que les études permettent à certains d’accomplir. Ce qui n’est pas la même chose, même si en France une certaine caste feint de l’ignorer.

 

A la retraite à Vichy ?

janvier 22, 2013 on 7:39 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | 2 Comments

Il y a 50 ans aujourd’hui que les deux féroces ennemis d’hier signaient le traité d’amitié franco-allemande. L’anniversaire de cet évènement sera célébré avec flons-flons  et discours, comme ayant été la base de la création européenne.

En ce jour où, donc, nous voudrions tous nous réjouir, JusMurmurandi choisit de dire que, plus encore que le rapprochement franco-allemand, ce qui compte vraiment, c’est la paix. La paix entre la France et l’Allemagne depuis 67 ans. Une durée record, sans précédent depuis des siècles.

Sauf, que, par un clin d’oeil ironique, 67 ans, c’est aussi, en France comme en Allemagne, l’âge de la retraite. Et, par bien des côtés, le couple franco-allemand semble avoir atteint l’âge de la retraite, ou du divorce. Ce, pour une raison simple: ils n’ont plus envie de vivre la même chose.

Les Allemands sont conquérants, sur le plan économique s’entend, et enregistrent succès sur succès. Le chômage est à 5,5% de la population active, les comptes extérieurs et l’emploi sont à des niveaux record, et les comptes publics sont à l’équilibre.

Les Français sont tétanisés à l’idée du moindre effort, de la moindre réforme, et consacrent toute l’énergie à s’y opposer qu’ils ne consacrent plus au travail. Tous ne rêvent plus que d’être fonctionnaires, payés par les impôts des autres. Le chômage dépasse 10%, et les comptes publics et sociaux sont en grave déficit malgré des hausses d’impôts sans précédent. Sans compter une croissance en panne.

Seuls des aveugles et des idiots peuvent ne pas voir qu’un tel écart est totalement incompatible avec le long terme, et que le couple vit ses dernières années. En 2003, le chancelier Schröder, socialiste allemand, et le Président Chirac, censément de droite, se mirent d’accord pour un programme de réformes pour adapter leurs pays respectifs à la donne du siècle qui commençait. Schröder le mit en oeuvre, ce qui lui coûta de perdre les élections deux ans plus tard, mais fonda le redressement allemand. Chirac, comme le raconte Schröder, ne fit rien.

La France vient d’élire le Chirac de gauche, qui pense qu’augmenter les impôts règle les déficits tout en dispensant des réformes. Ce qui provoque, entre autres, un exode des entrepreneurs comme la France en a déjà connu deux fois, avec les résultats que l’on sait: à la révocation de l’Edit de Nantes, et à la Révolution.

Une chanson emblématique de la réconciliation allemande a été le célèbre « Göttingen », de Barbara, d’autant plus capable de dire que l’Allemagne était redevenue « fréquentable », que la chanteuse était juive. Bientôt, parce que c’est la seule chose qui ne peut nous être enlevée, nous ne serons plus que cela pour nos voisins allemands: un endroit de villégiature « fréquentable », où il viendront en cure thermale dans une ville symbolique de l’asservissement consenti des Français à la toute-puissance allemande.

Vichy!

Eckert contre Depardieu, ou comment les socialistes n’ont décidément rien appris de Karl Marx

janvier 6, 2013 on 11:03 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

La Russie, n’en déplaise à Gérard Depardieu, n’est pas une grande démocratie. Il suffit de consulter, entre mille, l’affaire Magnitsky pour en être convaincu. Le fait qu’il ait des amitiés douteuses dans l’ex U.R.S.S. ne fait pas de Depardieu un moins immense acteur, ni aussi une P.M.E. à lui tout seul. Et n’enlève rien à son droit d’aller en Belgique ou en Russie si bon lui semble d’exercer sa liberté. Droit, qui on le rappelle, est le premier des trois mots inscrits sur chaque bâtiment de l’Etat français, donc mot qui devrait être chéri par ceux qui sont payés pour le servir et prétendent le faire.

En face, Christian Eckert, rapporteur général (PS) de la Commission des Finances. C’est un poste important qui a été confié à ce professeur agrégé de mathématiques. Il s’est déjà signalé à l’attention de JusMurmurandi en voulant taxer les objets d’art et de collection à l’ISF, insensible aux ravages que cela causerait aux collections détenues en France, qui font partie de notre patrimoine artistique. La froideur et le détachement avec lesquels il en a parlé à l’époque de sa tentative infructueuse rappelait un certain « la République n’a pas besoin de savants » qui a précipité l’immense Lavoisier à la guillotine de la Révolution.

Cette fois-ci, non content de brocarder l’acteur émigré avec une violence jacobine, il livre sa pensée sur la fameuse taxe à 75%, dont il dit, pour expliquer qu’elle était importante alors même qu’elle n’allait presque rien rapporter, que « ce n’était pas une taxe tant qu’une amende ». C’est impressionnant de candeur de voir un homme parvenu  à ce niveau de responsabilités et de pouvoir raconter n’importe quoi sans en être conscient ni que son entourage ne le protège de ses propres inepties.

Pour M. Eckert, donc, élu de la République, et donc membre d’une Assemblée qui vote les lois, un petit cours de droit. Qu’est-ce qu’une amende, en droit français? « Une amende est une condamnation à payer une somme d’argent fixée par la loi ou le règlement à l’administration. Le paiement d’une amende s’effectue auprès du comptable du Trésor public. »

Le mot qui frappe, c’est le cas de le dire, c’est qu’une amende est une condamnation. Cette condamnation provient d’une contravention, d’une infraction ou d’un délit, voire d’un crime. Or, que dit Christian Eckert? Que gagner plus d’un million par an entraîne automatiquement amende, donc que c’est une infraction. Infraction à quoi? A quel article de quel code de droit? A aucun bien sûr, sauf aux désirs du député jacobin, qui les prend pour des articles de droit français.

M. Eckert s’arroge donc le droit, avec ses confrères socialistes de créer des condamnations et amendes pour des faits parfaitement légaux. C’est si monstrueux que la Russie chère à Gérard Depardieu en deviendrait, si on le prenait un tant soit peu au sérieux, par comparaison, exemplaire. Constatons simplement que M. Eckert, professeur de mathématiques, n’est très doué ni pour le français ni pour le droit, et laissons-le à ses vaticinations pleines d’aigreur et de rancoeur.

Car le blog de M. Eckert est éclairant. Sa pensée politique est aussi profonde que sa compréhension du droit. Que dit-il en somme? Que comme les pauvres sont pour lui les plus nombreux, se préoccuper des pauvres c’est se préoccuper du plus grand nombre, et donc intrinsèquement juste et noble.

Sauf que M. Eckert aurait du lire Marx. Et notamment Das Kapital. Evidemment c’est un auteur qui gène plus qu’un peu les socialistes  vu qu’ils ont soutenu pendant des décennies les idées politique qui s’en réclamaient, alors qu’elles n’ont produit que 50 millions de morts au lieu du bonheur promis à l’humanité. Mais ce n’est pas parce que le Parti Socialiste a hâte de faire oublier son passé politique marxiste qu’il faut oublier ce que disait Marx en termes économiques. Et notamment cette définition que personne ne conteste, à savoir que la valeur ajoutée, et donc la richesse, en économie, est la combinaison du capital et du travail.

Sauf que, si M. Eckert est un défenseur passionné des droits des pauvres, il se rend bien compte que la fuite du capital met à mal la création de valeur ajoutée. Et pour un Depardieu, un Bernard Arnault, un Yannick Noah, un Alain Afflelou, un Christian Clavier qui s’en vont, c’est autant de capital en moins, autant d’emplois en moins, autant de revenu fiscal en moins. Bref, autant de moins à redistribuer pour les chers pauvres de M. Eckert, qui en est tout simplement aussi contrarié que furieux. Depardieu emploie, à aujourd’hui, à lui seul, 80 personnes en France. Il a, dit-il payé 145 millions d’euros d’impôts cumulés. Comment faire croire que perdre cette vache à lait économique est une bonne nouvelle pour la France et son « redressement productif »? Et comment faire croire que frapper les gens d’amendes alors qu’ils n’ont rien fait d’autre que de déplaire par leur trop grande réussite ne les fait pas partir?

Même Christian Eckert devrait pouvoir comprendre ces faits simples. Et comprendre que, pour redistribuer aux pauvres et acheter ainsi son élection, il faut avoir encore quelques riches sous la main.

Que souhaiter pour 2013?

décembre 31, 2012 on 2:34 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Chers lecteurs, en ce jour où tous les voeux vont se bousculer, y compris ceux de Moi Président, JusMurmurandi vous présente les siens, d’une manière qui ne ressemblera certainement pas à ce que le discours officiel va nous servir.

Parce que, à bien y regarder, toute l’année 2012 s’est passée à tenter d’éviter ce dont on ne voulait pas, sans une once de désir pour ce qu’on aurait pu vouloir.

Ce n’est pas tant Hollande qui a été élu que Sarkozy qui a été battu. Comme d’ailleurs aux Etats-Unis, où Obama ne fait plus rêver, mais son concurrent n’a pas réussi à faire oublier son profil ultra-clivant.

Ce n’est pas qu’on adore l’Euro, qui a été défendu à coups de centaines de milliards perdus à jamais sous l’intitulé de prêts à la Grèce, que la crise de l’Euro qu’on a voulu éviter à tout prix.

Ce n’est pas que la France ait le moindre projet de société, n’en déplaise à notre Président qui voulait  « ré-enchanter le rêve français » (oui, je sais, ce n’est pas gentil d’en parler aujourd’hui de sa promesse de nous faire rêver quand il est en plein cauchemar), mais on ne veut plus que les banlieues brûlent, que les dealers se flinguent à Marseille, ou que les Corses soient abattus et les villas y soient plastiquées. On ne veut plus de chômage sans avoir pour autant du travail la moindre vision gratifiante.

On ne veut plus de riches parce qu’on ne l’est pas autant qu’eux, alors on va leur prendre tout leur blé, à supposer qu’ils restent pour se laisser plumer.

Et de toute façon, on n’a plus d’argent pour le moindre projet, le plus petit investissement. Rien que du sang, de la sueur et des larmes.

Il faut dire que cette manie de commencer par choisir ce dont on ne veut pas nous a été longuement inculquée par l’opposition socialiste de l’époque, qui a choisi d’être contre tout ce que la droite a proposé et voté, sans exception, parce qu’être contre tout, c’est quand même mieux et plus facile que d’être pour quelque chose.

Alors que souhaiter pour 2013? Tout simplement, puisque choisir de refuser est devenu le leitmotiv, la mantra à a française, JusMurmurandi vous souhaite qu’il ne vous arrive rien de négatif en 2013.

Comme dit l’autre, ce ne sera déjà pas si mal. Pauvre France, c’en est à pleurer…

 

Chroniques du socialisme ordinaire

décembre 20, 2012 on 2:33 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Par où commencer ?

Par la condamnation en Justice d’Arnaud Montebourg, non pas pour avoir injurié ou diffamé tel ou tel dirigeant d’entreprise, mais pour s’en être pris à Jean-Noël Guérini, sulfureux responsable PS des Bouches-du-Rhône. Une deuxième condamnation en quelques mois, et il reste au Gouvernement, contrairement à la promesse formelle de François Hollande. Il faut dire que quand Moi Président était Premier Secrétaire du Parti Socialiste, il n’a rien fait pour mettre fin aux agissements de Guérini, alors il ne se sent peut-être pas très propre sur ce dossier, qui traite justement de ramassage d’ordures. On comprend qu’il n’ait pas envoyé de témoignage en faveur de Montebourg au tribunal comme il l’a fait en faveur de sa maîtresse, Valérie Trierweiler.

Par la demande que formule Jérôme Cahuzac, Ministre du Budget, que la banque suisse UBS certifie qu’il n’a jamais eu de compte chez eux. C’est évidemment une tentative de se dédouaner de l’accusation d’avoir eu un compte illégal en Suisse, dont il aurait ensuite transféré les fonds à Singapour. Accusation formulée par Mediapart, site notoirement à gauche, qui trouve peut-être que Cahuzac, qui prêche l’orthodoxie financière du haut de son puissant ministère, ne l’est pas assez à son goût. Comme entre Guérini et Montebourg, la droite n’a rien à voir à ces petites guerres entre amis de gauche. Et la demande de Cahuzac n’a aucune chance d’aboutir, car elle est contraire à la loi suisse sur le secret bancaire, ce que le Ministre du Budget sait bien entendu très bien.

Par la façon dont les socialistes vont réduire, comme promis, les dépenses de l’Etat. Voir ce pouvoir être si vertueux et frapper son propre électorat au coeur est quelque chose auquel JusMurmurandi n’a jamais cru. Mais maintenant, on sait comment ils vont faire, puisque, parmi les dépenses de l’Etat, le Gouvernement compte les aides aux entreprises et les niches fiscales. Donc, pour eux, supprimer des aides et des niches fiscales, c’est réduire les dépenses publiques. Bien entendu, toute personne qui dirait que c’est en f ait une hausse d’impôts et non pas une baisse de dépenses, serait un idiot, non?

Comme serait idiot de ne pas tenir le Gouvernement comptable du report de tout investissement sur le projet du Grand Paris. Pour mémoire, le dernier grand chantier d’aménagement de  la région parisienne date des années 50, exécuté dans les années 60, avec les villes nouvelles (Evry, Cergy etc…)  et le RER. Depuis, rien. La Région île de France, tenue par les socialistes, ne fait rien pour les transports en commun dont ils on la charge, alors même que Delanoë, maire de Paris, fait tout pour repousser les automobilistes de banlieue hors de ses murs et les forcer au transport collectif. Sarkozy juge la situation insupportable, et lance d’autorité le projet Grand Paris, aussi ambitieux que coûteux. Paniqués à l’idée de voir la droite faire ce qu’eux n’ont pas fait depuis des décennies, et qui sera politiquement payant, à savoir améliorer le transport quotidien de la dizaine de millions de banlieusards, la gauche se mobilise, et, cas unique du mandat sarkozyen, trouve un accord de compromis avec la droite sur le futur projet. Sauf que, dès que le nouveau Gouvernement arrive au pouvoir, le milliard d’euros d’investissements prévu pour le Grand Paris disparaît, remis à une date aussi imprécise que lointaine. Voilà comment l’Etat réduit ses dépenses!

Mais le plus stupéfiant, et aussi le plus logique aussi d’une certaine manière, est le retour de Bernard Tapie aux affaires. Vous vous souvenez que c’est sous Mitterrand qu’il a prospéré, puis est même devenu ministre. Prouvant une fois de plus que c’est sous la gauche théoriquement « morale » que fleurissent quelques affairistes de gros calibre. Eh bien, sitôt la gauche revenue au pouvoir, revoilà Tapie, qui va racheter rien moins que le Groupe de presse Hersant. Ce qui va lui donner le contrôle des quotidiens du sud-est de la France, et notamment de Marseille, ville pour la mairie de laquelle d’aucuns verraient bien Tapie postuler. Lui déclare qu’il ne reviendra jamais en politique.

Comme Cahuzac déclare qu’il n’a jamais eu de compte bancaire à l’étranger, et comme le Gouvernement déclare qu’il va baisser les dépenses de l’Etat, sans doute…

La Bible revisitée

décembre 18, 2012 on 1:38 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Une version de l’Ancien Testament revisitée, à ne pas manquer…

En 2012 après Jésus-Christ, Dieu visite Noé et lui dit :

Une fois encore, la terre est devenue invivable et surpeuplée.

Construis une arche et rassemble un couple de chaque être vivant ainsi que quelques bons humains. Dans six mois, j’envoie la pluie durant quarante jours et quarante nuits, et je détruis tout !!!

Six mois plus tard, Dieu retourne visiter Noé et ne voit qu’une ébauche de construction navale.

Mais, Noé, tu n’as pratiquement rien fait ! Demain il commence à pleuvoir!

Pardonne-moi, Tout Puissant, j’ai fait tout mon possible mais les temps ont changé:
J’ai essayé de bâtir l’arche mais il faut un permis de construire et l’inspecteur me fait des ennuis au sujet du système d’alarme anti-incendie.

Mes voisins ont créé une association parce que la construction de l’échafaudage dans ma cour viole le règlement de copropriété et
obstrue-leur vue. J’ai dû recourir à un conciliateur pour arriver à un accord.

L’Urbanisme m’a obligé à réaliser une étude de faisabilité et à déposer un mémoire sur les coûts des travaux nécessaires pour transporter l’arche
jusqu’à la mer. Pas moyen de leur faire comprendre que la mer allait  venir jusqu’à nous. Ils ont refusé de me croire.

La coupe du bois de construction navale s’est heurtée aux multiples Associations pour La Protection de l’Environnement sous le triple motif que je contribuais à la déforestation, que mon autorisation donnée par les Eaux et Forêts n’avait pas de valeur aux yeux du Ministère de l’environnement, et que cela détruisait l’habitat de plusieurs espèces animales. J’ai pourtant expliqué qu’il s’agissait, au contraire de préserver ces espèces, rien n’y a fait.

J’avais à peine commencé à rassembler les couples d’animaux que la SPA et WWF me sont tombés sur le dos pour acte de cruauté envers les
animaux parce que je les soustrayais contre leur gré à leur milieu naturel et que je les enfermais dans des pièces trop exiguës.

Ensuite, l’agence gouvernementale pour le Développement Durable a exigé une étude de l’impact sur l’environnement de ce fameux déluge.

Dans le même temps, je me débattais avec le Ministère du Travail qui me reprochait de violer la législation en utilisant des travailleurs bénévoles. Je les avais embauchés car les Syndicats m’avaient interdit d’employer mes propres fils, disant que je ne devais employer que des travailleurs hautement qualifiés et, dans tous les cas, syndiqués.

Enfin le Fisc a saisi tous mes avoirs, prétextant que je me préparais à fuir illégalement le pays tandis que les Douanes menaçaient de m’assigner devant les tribunaux pour « tentative de franchissement de frontière en possession d’espèces protégées ou reconnues comme dangereuses ».

Aussi, pardonne-moi, Tout Puissant, mais j’ai manqué de persévérance et  j’ai abandonné ce projet.

Aussitôt les nuages se sont dissipés, un arc-en-ciel est apparu et le  Soleil s’est mis à briller

Tu renonces à détruire le monde ? demanda Noé

Inutile, répondit Dieu, l’administration s’en charge.

Le Zayrault de conduite!

décembre 17, 2012 on 9:58 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Jean-Marc Ayrault était professeur d’allemand avant de devenir politicien professionnel. Enfin, professionnel est une question de point de vue, parce qu’en langue française cela désigne aussi bien l’occupation qu’une certaine qualité avec laquelle on fait son travail. Et que, dans l’épisode dont nous allons parler, de qualité de travail il n’y a guère.

Le professeur Ayrault est donc professionnellement à l’aise quand il s’agit de faire la leçon et de donner des leçons. Ce qui lui permet, ou ce par quoi il se permet de qualifier de « juste » son action, de « patriote » toute personne qui y consent, etc… C’est dans la droite ligne de la sémantique de gauche qui s’arroge le monopole de toutes les vertus, en « oubliant » tous les cas où elle ne l’est pas, comme ces temps-ci, où les inculpations de politiciens de gauche tombent avec la régularité de la pluie en décembre.

Toujours est-il que notre professeur attend des « riches » qu’ils soient d’accord pour voir leurs impôts attendre des sommets uniques au monde, au nom du fait que, bien sûr, il faut être « patriotes », et que payer tant, c’est « juste ».

Mais il y en a qui regimbent, et qui partent. La plus grande fortune française, Bernard Arnault, grand créateur de richesse et d’emplois en France est maintenant contribuable belge, pour notre plus grande perte. Et voici qu’Obélix, Gérard Depardieu, acteur français le plus connu, nous quitte à son tour pour la Belgique.

On peut dire beaucoup de chose de ce exil fiscal, on peut être d’accord ou pas. Mais pas ce que dit notre professeur Ayrault, qui trouve cela « minable ». Minable, c’est ce qui se dit dans une cour d’école primaire de quelqu’un qui n’est pas d’accord. Mais ce ne sont pas les professeurs qui ont cette logique simpliste d’insulter quiconque n’est pas d’accord avec eux, ce sont les enfants de 6-8 ans.

Deuxième faute, un Premier Ministre doit savoir que Depardieu est un tempérament éruptif, et que l’insulte n’a que peu de chance de le laisser zen. Ce qui ne manque pas d’arriver, et Depardieu dit ses 4 vérités à notre professeur Zayrault, sans langue de bois. A savoir qu’il à payé 145 millions d’euros d’impôts en 45 ans, et 85% de son revenu 2011. Autant qui démontre tout l’avantage fiscal que la France perd quand un Depardieu ou autre part à l’étranger, et à quel point la pression fiscale est excessive en France.

Le résultat? Une polémique fortement clivante, où Zayrault donne des gages de gauche, et où le reste des Français se conforte dans leur opinion que ces socialistes anti-riches sont en train de tuer les forces vives du pays.

Dans le même temps, les alliés politiques du PS refusent pour la nième fois de voter un texte, le Sénat, où leur concours est nécessaire à toute majorité de gauche a refusé de voter le crédit d’impôts. A se demander la différence entre des alliés comme ça et des adversaires.

Grâce à son outrance, Zayrault se retrouve ainsi trop à droite pour sa gauche et trop à gauche pour sa droite, mécontentant tout le monde. C’est dire, qu’il le mérite vraiment, son zayrault de conduite des affaires!

Peut-être faut il s’attendre à voir un jour les éminents services rendus par Hollande et Ayrault à l’économie…belge! Dans ces cas-là, le Roi des Belges peut élever une personne au rang de baron. Baron Zayrault, ça fait chic, non?

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