Le meilleur opposant à Nicolas Sarkozy ??
mai 16, 2009 on 8:32 | In Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésSelon un récent sondage, François Bayrou serait jugé par les Français comme étant le meilleur opposant au Président de la République.
Ayant écrit un récent pamphlet intitulé « Abus de pouvoir », voulant probablement s’inspirer du « Coup d’Etat permanent » de François Mitterrand dans lequel celui-ci se demandait si De Gaulle était le Caudillo, le Duce ou le Führer (pour ensuite se faire élire avec la même Constitution…), le Béarniais est l’invité du JT de France 2.
Interrogé par David Pujadas sur ses propositions en dehors de son opposition frontale à Nicolas Sarkozy, on écoute avec intérêt que sur les 300 pages de sa philippique, il y consacre, sans rougir, huit à ses propositions de gouvernement de la France, comparant la brièveté/concision de ses idées aux deux pages de la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen »….
Si c’est cela le meilleur opposant…
Quand tout se résume à l’argent…
mai 15, 2009 on 6:48 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Incongruités | Commentaires fermésL’économie française est en crise, des centaines de milliers de salariés connaissent le chômage, des millions le redoutent, des dizaines de milliers de chefs d’entreprise se battent désespérément avec une demande aux abonnés absents qui risque de les ruiner totalement
Certains segments de l’économie, et c’est fort heureux, ne sont pas touchés du tout. Ainsi toute la fonction publique, ou la santé
Cette crise est perçue, et, au plan mondial c’est largement vrai, comme ayant été d’origine bancaire, les banques ayant pris des risques fous avec l’argent des autres, leurs actionnaires, et aujourd’hui les contribuables. Aux banques s’ajoutent tout le reste du secteur financier, assureurs, capital risqueurs et hedge funds
Le moteur de cette crise, et notamment ce qui a poussé les acteurs financiers à ces prises de risque aujourd’hui si lourdement perdantes est la rapacité des individus à la recherche frénétique de rémunérations toujours plus importantes. Patrons, gestionnaires des fonds, traders n’avaient plus ni limites, ni modération.
Conséquence, les pertes abyssales s’accumulent, l’économie mondiale cale, l’angoisse monte, l’emploi plonge
Vous vous demandez: mais pourquoi JusMurmurandi nous débite-t-il ces évidences?
Travelling avant, en ce beau mois de mai.
Les banques mondiales, sauf exceptions, et assez rares encore, annoncent pour le premier trimestre 2009 de plantureux bénéfices. Milliards par ci et milliards par là. Symbole évident de leur rétablissement, non?
Pendant ce temps, les entreprises industrielles subissent des pertes massives, causées non par une mauvaise gestion, mais par des baisses de chiffre d’affaires qui flirtent souvent avec la barre des -25%, ce qui représente un vrai cataclysme.
Ce qui pousse JusMurmurandi à poser deux ou trois questions de simple bon sens
Pourquoi, si la crise mondiale a été causée par les banques, elles-même en crise, leur rétablissement ne rétablit-il pas celui de toute l’économie?
Pourquoi, si les marchés des entreprises non financières s’effondrent, avec les pertes résultantes, les marchés des banques ne s’effondrent-ils pas, leur permettant de sortir des profits importants en pleine tourmente économique?
Pourquoi les acteurs économiques relativement protégés demandent-ils à bénéficier d’avantages supplémentaires au moment où leur protection est déjà un avantage formidable?
Pourquoi, alors que souffle la tempête de la crise, tout le monde ne parle-t-il que d’argent, et personne de solidarité, d’éthique, de morale ou d’intérêt général?
Pourquoi, alors que la situation du plus grand nombre est atteinte ou menacée, n’entend-on qu’une seule clameur: « et moi? et moi? et moi? » et qu’un anathème sur les avantages des autres?
Les réponses à ces questions simples sont tellement violentes, jettent une lumière si crue sur notre société, et notamment que ceux qui ont représenté des « valeurs » sur l’échiquier politique ont remplacé l’épithète « morales » qui les qualifiait par « financières », que JusMurmurandi ne se sent pas le courage de les publier.
Plus désespérant encore, tous n’attendent qu’une chose: que la fin de la crise permette à la situation de redevenir « comme avant », avec, de préférence de solides et définitifs avantages arrachés au passage…
Oui, c’est la crise. Mais ses aspects financiers ne sont-ils pas que l’aspect le plus visible et le plus facile à réparer?
Inspecteur des Finances ou Inspecteur…. du Travail ?
mai 14, 2009 on 7:53 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésLe rapport d’activité 2008 de la Halde remis par son Président à Nicolas Sarkozy est très intéressant.
Car s’il met en lumière le fait que cette haute autorité a été saisie beaucoup plus souvent que l’année précédente (+29%), plus de la moitié de ses requêtes n’ont pas été suivies d’effet pour cause d’irrecevabilité.
Là où JusMurmurandi est toujours aussi « amusé », c’est lorsqu’il lit les déclarations de Louis Schweitzer publiées dans un quotidien économique aujourd’hui.
Il affirme ainsi que « dans les PME, il y a encore à faire ».
M. Schweitzer a donc déjà oublié qu’il y a encore quelques semaines il était Président de Renault, certes pas une PME…et qu’il avait comme bilan social, entre autres, une fermeture d’usine particulièrement virulente.
Mais pas en France bien sûr, en Belgique, à Vilvoorde.
Ou encore que l’établissement modèle censé être représenté par le Technocentre de Guyancourt, et dont il fut le parrain, engendra des suicides qu’il semble avoir bien vite oubliés.
Alors vouloir donner des leçons de ressources humaines aux PME, ma foi, voilà qui ne manque pas de toupet.
Le clou, c’est qu’il est prévu que la Halde puisse faire des « descentes » dans les entreprises, comme les douanes par exemple. (Et au passage, on rajoute encore une couche de bureaucratie, spécialité française, pour encore un peu ralentir, entraver les efforts des Français qui travaillent.)
Car le Président de la Halde n’a pas de supérieur hiérarchique, un peu comme l’inspecteur du travail ne répond qu’au Ministre du Travail et pas au Directeur du Travail.
Louis Schweitzer est issu de l’ENA, Ecole Nationale d’Administration et en est sorti « dans la botte » (à l’époque il y avait encore un rang de sortie).
Il a donc choisi le corps d’élite, l’Inspection des Finances, ce qui lui permit d’accéder à des postes ministériels importants (il fut ainsi Directeur de cabinet de Laurent Fabius pendant ses trois ministères durant le premier septennat de François Mitterrand).
Finira t il simple inspecteur du travail ?
Les enfoirés ou comment le citoyen lambda subit le terrorisme syndical
mai 13, 2009 on 6:33 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Poil à gratter | 2 CommentsLes Enfoirés c’était pour la bonne cause, avec Coluche et ses restos du coeur.
Ici, c’est dans le glauque, avec un e minuscule, des employés d’une entreprise publique qui coupent le courant de manière arbitraire, que ce soit pour des foyers individuels ou des entreprises.
Hier, 15.000 personnes se sont brutalement trouvées sans courant dans l’ouest parisien.
Peu importe les personnes bloquées dans les ascenseurs, les entreprises privées de moyens de communication, tout est bon pour (se) manifester.
Et réclamer quoi ?
Des augmentations de salaire, des bonus.
On se croirait dans les milieux de la finance, on est à l’EDF.
Il est vrai que la conjoncture est tellement bonne que les entreprises peuvent se payer le luxe de s’arrêter une heure et demi en pleine matinée au bon vouloir des excités….
Alcatel, sous la férule du sinistre Serge Tchuruk qui l’envoya sur le sable, avait promis une entreprise sans usine.
A envoyer de tels messages aux entreprises privées, et à laisser un terrorisme syndical sévir impuni tandis que le Président de la République recevait aujourd’hui des auto-entrepreneurs (!), on prend la voie d’une France sans entreprise.
Voter aux européennes?
mai 13, 2009 on 6:04 | In France | Commentaires fermésVoici, enfin, une publicité comme on l’aime pour inciter à aller voter aux élections européennes. Malheureusement, en anglais.
Cheese
mai 12, 2009 on 7:32 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, France, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésCheese est ce que l’on dit aux enfants anglo saxons pour qu’ils sourient lorsque l’on souhaite les prendre en photo.
C’est aussi le mot qui signifie fromage en Anglais.
Et lorsque l’on voit le déballage qui a lieu outre Manche, on a bien l’impression que la deuxième signification gagne à être connue.
Car un journal, le Daily Telegraph, est allé jusqu’au fin fond des allées du pouvoir pour sortir les notes de frais des parlementaires britanniques en mettant la main sur un disque contenant l’ensemble des déclarations fiscales des Membres du Parlement de Sa Gracieuse Majesté depuis 2004.
On lit une liste qui faire monter la colère dans les chaumières au moment où la crise bat son plein, amplifiée par la baisse massive de la livre sterling vis à vis des autres devises majeures que sont l’Euro et le Dollar. Et par conséquent appauvrit les citoyens britanniques qui achètent des produits étrangers ou veulent se rendre en voyage en dehors de Grande Bretagne.
2.300£ pour faire remplacer un tuyau sur un court de tennis privé, intervention d’un électricien à domicile pour un remplacement d’une ampoule à 90£ ou encore 30.000£ pour assurer la protection de l’épouse de l’écrivain Ken Follett qui avait été agressée près de son domicile, tout est bon pour être mis sur la note de frais.
On comprend que ce fromage ne fasse rire ou sourire personne au pays du flegme…
En parallèle, il faut savoir que le montant de l’indemnité parlementaire, et d’environ 70.000£, ne représente que la moitié des frais que chacun se fait rembourser tous les ans.
Pour ceux d’entre vous qui auraient eu la « joie » d’avoir un contrôle fiscal, il ou elle sait que le fait d’avoir des frais deux fois plus élevés que le revenu équivaut à un redressement immédiat pour dissimulation de revenu. Mais bon quand on est parlementaire….
Un des abus les plus excessifs c’est le fait de changer la nature de domicile principal ou secondaire entre plusieurs maisons ou appartements qu’ils possèdent afin de pouvoir diminuer ses impôts car une partie des frais de rénovation peut justifier d’une baisse de la charge fiscale à hauteur de 35.000£ en Grande Bretagne.
Un peu comme d’autres, en France, dans le Béarn, appellent ferme ce qui devrait s’intituler haras et se permettent ainsi d’échapper à l’ISF…
Mais il est vrai que notre presse hexagonale, pour l’essentiel anti sarkozyste, est tellement occupée à lancer l’hallali en permanence contre tout ce que fait, dit ou ne fait pas ou ne dit pas Nicolas Sarkozy qu’elle en oublie de « soigner » le pouvoir législatif.
Le plus délicieux, dans ce brouhaha anti sarkozyste « quasi obsessionnel » comme le qualifie le socialiste Manuel Valls, n’est il pas alors d’entendre ce malheureux Julien Dray parler de « lynchage médiatique » pour la publication de ses dépenses avec sa carte de crédit qui se montent à de centaines de milliers d’Euro ??
Gordon Brown, lui, a préféré présenter ses excuses au nom de la classe politique. Et les parlementaires britanniques commencent à rembourser leurs frais abusivement perçus. C’est déjà ça.
Brèves
mai 12, 2009 on 4:59 | In Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermésLes yeux plus gros que le réacteur ?
Sémantique
La grippe H1N1 aurait menacé de devenir une pandémie.
Au début, elle s’appelait grippe porcine.
Mais les éleveurs de porcs avaient peur que cela détourne les consommateurs de la viande de ce type de quadrupèdes.
Alors la presse s’est alors tournée vers la zone géographique d’où elle provenait, le Mexique.
Mais vous allez ruiner le tourisme dans notre beau pays, se sont exclamés les descendants de Moctezuma.
Alors aujourd’hui, où elle ne figure plus qu’en bas des priorités des journalistes, elle s’appelle tout simplement grippe A.
Est ce que l’on va faire comme pour les plaques minéralogiques françaises, où les automobilistes ont le choix de faire figurer le département d’origine ???
Sémantique – 2 Bel exemple de génération Mitterrand
PAC = Politique Agricole Commune ou Piège A Cons ???
mai 11, 2009 on 5:58 | In Coup de gueule, Economie, Europe, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésMise en place en 1962, la Politique Agricole Commune est destinée au sein de la Communauté européenne naissante de soutenir l’agriculture, de lui permettre de se moderniser afin d’être plus compétitive face à la concurrence, américaine par exemple
Mais c’était en 1962; et les choses ont bien changé depuis.
Sous la pression de l’Union Européenne, 26 des 27 pays (l’Allemagne a décliné l’invitation…) qui la composent ont accepté de révéler la liste des principaux bénéficiaires de cette manne (=vos impôts) totalisant….50 milliards d’Euro
Sur l’ensemble des subventions, 700 privilégiés ont reçu plus de 1 million d’Euro, le pompon revenant à la société italienne Italia Zuccheri pour un montant total de 140 millions.
Donc on découvre avec intérêt qu’il ne s’agit pas uniquement d’agriculteurs, mais également d’entreprises.
Pour ce qui concerne les agriculteurs, JusMurmurandi reste sans voix qu’ils puissent recevoir de tels montants qui se montent à des millions d’Euro.
Et pour les entreprises (qui incluent des banques(???), JusMurmurandi est de nouveau pantois en écoutant la justification officielle bruxelloise expliquant qu’il s’agit, dans certains cas, de paiements uniques afin d’aider les réductions de capacités. Cas unique dans l’industrie.
On ne voudrait même pas imaginer ce que l’industrie automobile européenne, aujourd’hui à genoux, pour réduire ses capacités… Sans parler des autres pans de l’économie, pris dans la nasse du ralentissement économique et qui se trouvent eux aussi face à une surcapacité, au moins momentanée.
Dans la dernière scène du « Grand Blond à la Chaussure Noire », Bernard Blier entend avant de mourir la réponse de celui qui vient de le mitrailler pour savoir qui est vraiment le Grand Blond: « C’est un piège à cons, Monsieur ».
Il semblerait que l’on ait droit à un remake, autrement moins drôle.
La liste détaillée se trouve ici:
http://spreadsheets.google.com/pub?key=r5pIfU8L2VbV3FC8Ty684ZA&gid=1
Libertés, libertés…(3)
mai 6, 2009 on 7:31 | In Economie, France, Incongruités | Commentaires fermésTF1 et M6 ont publié hier des chiffres de recettes publicitaires en baisse. La faute à la crise, bien sûr, mais pas seulement, car les chaînes de la TNT prennent une part de marché croissante de l’audience, et, partant, des recettes publicitaires.
JusMurmurandi rappelle les cris épouvantables poussés par l’opposition quand Nicolas Sarkozy a décidé de supprimer la publicité sur les chaînes publiques. La principale accusation était qu’il faisait ainsi un gigantesque cadeau aux patrons des groupe de télévision, à commencer par son ami Bouygues, propriétaire de TF1.
Imaginons que ceci n’ait pas été fait. Les recettes publicitaires auraient du par conséquent être partagées avec les chaînes publiques, et le déficit de TF1 et M6 eût été beaucoup plus grave encore. Et les chaînes publiques, pas les plus dynamiques, auraient été carrément menacées de mort. Que n’aurait-on pas entendu alors sur la façon dont Sarkozy tuait la liberté de la presse audiovisuelle, le pluralisme, et, pour tout dire, la République ?
Et on imagine aujourd’hui le soulagement des équipes de France Télévision et autres qui sont les seules à ne pas voir se profiler des mesures de compression de coût pour faire face à la baisse des recettes. On aimerait qu’elles, qui ont été si virulentes à dénoncer la mesure présidentielle, fassent aujourd’hui acte de contrition. Mais quelque chose dit à JusMurmurandi que ce n’est pas vraiment la peine d’attendre, tant c’est peu susceptible d’arriver.
Peut-être Ségolène Royal voudra-t-elle demander pardon pour elles ?
Libertés, libertés…(2)
mai 6, 2009 on 7:13 | In Coup de gueule, France, Incongruités | Commentaires fermésLa gauche et l’opposition à Sarkozy ont massivement signé une pétition de soutien au site Internet Mediapart, qui est traîné en justice par François Pérol et les Caisses d’Epargne. Cette pétition, signée entre autres par Ségolène Royal, François Bayrou, Martine Aubry, Daniel Cohn-Bendit, Marie-George Buffet, Olivier Besancenot (on ne peut que s’interroger que l’absence parmi les signataires de Dominique de Villepin, qui en matière d’opposition à Sarkozy, est un maître), déplore le « harcèlement judiciaire » que constitue cette plainte en diffamation, qui fait suite à 10 autres portées l’année dernière par la banque contre le site. Elles soulignent le « mauvais coup contre la liberté de l’information ».
JusMurmurandi voudrait rappeler à cette gauche l’usage qu’elle fait elle-même des tribunaux quand la presse lui déplaît. Notamment Ségolène Royal, quand elle attaque la presse pour lui avoir prêté des propos particulièrement durs à François Hollande au moment de leur séparation, ou pour avoir publié des photos de son nouveau couple.
Cette gauche se voilerait-elle la face pour ne pas voir que tout ce qui est publié n’est pas vérité d’Evangile? Comme un certain SMS de Nicolas Sarkozy à son ex-femme Cecilia « dévoilé » sur le site Internet du Nouvel Observateur? Sauf qu’il n’a jamais existé… Le site Mediapart a été créé et est animé par Edwy Plenel, qui fut gravement mis en cause dans un libre appelé « la face cachée du Monde », qui alléguait qu’il avait, disons, « pris des libertés » avec la vérité. Est-ce cette liberté qu’ils appellent liberté de la presse? Et le Monde, dont Plenel était le cheville ouvrière rédactionnelle s’est-il privé d’attaquer le livre et ses auteurs en justice?
Cette gauche aurait-elle oublié qu’une presse sans frein ni contrôle judiciaires peut faire des ravages? Aurait-elle oublié Roger Salengro?
Libertés, libertés… (1)
mai 6, 2009 on 6:54 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités | 4 CommentsUne liste d’artistes de gauche (oui, je sais, c’est presque un pléonasme) déplorent que la gauche politique s’apprête à voter contre la loi HADOPI. Comme cette loi a pour but de lutter contre le pillage de ces artistes par un téléchargement gratuit et illégal de leurs œuvres, on les comprend.
Un artiste qui gagne de quoi vivre gagne aussi sa liberté d’expression. Un artiste qui meurt de faim n’est plus ni artiste, ni libre, ni de gauche. Ce n’est plus qu’une victime des pirates du Net.
Et la liberté de chanter, de jouer, de tourner, de critiquer, et d’en vivre, c’est aussi une part essentielle de notre liberté, si chère -en paroles au moins- aux « forces de gauche ».
Les hommes et femmes politiques de gauche auraient-ils tous oublié ce qu’ils doivent aux chanteurs de gauche, aux cinéastes de gauche, aux écrivains de gauche, aux pamphlétaires de gauche? Oublient-ils comment on appelle les sociétés qui ne font pas aux artistes des conditions de vie acceptables?
Tout cela parce que les internautes pirates sont des électeurs et de futurs électeurs? Ou parce que s’opposer à Sarkozy est plus important que soutenir l’art et la liberté?
Amusant de voir la droite se placer en défenseur des arts et des valeurs, et la gauche en apologue du laisser-faire économique.
La carpe et le lapin
mai 5, 2009 on 7:01 | In Economie, Europe, International, Poil à gratter | Commentaires fermésL’industrie automobile mondiale est en lambeaux, par suite du ralentissement économique.
Les chiffres du premier trimestre en Europe sont épouvantables affichant une baisse de 17% en moyenne, et jusqu’à 40% en Espagne.
Aux Etats Unis un des « Big Three », Chrysler, s’est mis sous la protection de la justice, tandis que les rumeurs de procédure identique concernent General Motors.
Mais un constructeur semble vouloir nager à contre courant et « faire ses courses » tandis que la conjoncture est mauvaise.
Fiat, entreprise familiale qui représente à elle seule 60% de l’économie italienne, et dirigée par le brillant Sergio Marchionne, se rapproche de Cerberus pour tenter de mettre la main sur Chrysler avec la bénédiction de l’équipe Obama, et visite Berlin pour négocier le rachat d’Opel, plus allemand que filiale de GM.
On comprend que Fiat cherche désespérément du volume. Car c’est une entreprise qui au cours des trente dernières années a été secouées de cycles tandis que sa part de marché soit sur son marché local qu’est l’Italie soit en Europe s’est effritée, lentement mais sûrement.
Fiat, il faut le rappeler n’est pas uniquement une entreprise automobile. Journaux, aéronautique et autres grands magasins font partie de l’empire Agnelli, raison qui attira le Commandeur Suprême, Muammar Khadafi d’en être un actionnaire très important dans les années 70.
Fiat, disions nous est une entreprise dont l’activité automobile se résume à une sinusoïde à tendance baissière.
Car si elle a introduit sur le marché européen des modèles très marquants comme la Fiat 127, la Uno ou encore la Punto, elle a totalement échoué sur les modèles de tailles supérieures comme celui de la Golf ou encore de la 407.
D’autre part, elle est sortie, comme les marques hexagonales, du gros marché américain, terriblement concurrentiel.
Alors imaginer aujourd’hui qu’elle va pouvoir montrer à Chrysler comment être rentable alors que sa coopération avec GM a échoué il y a encore peu laisse JusMurmurandi plus que sceptique.
Qu’elle réussisse à retourner Opel, dont les châssis servent aussi à Saab également filiale de GM, alors que l’Europe est en état de surcapacité, JusMurmurandi en doute fortement.
Que Fiat puisse sortir de son minicréneau que représentent les petites voitures, même à succès, comme la Fiat 500, comment l’imaginer, tandis que Fiat a toujours les pieds d’argile, et continue à payer ses fournisseurs….180 jours au plus tôt après la date de facture. ?
Alors peut être que les concurrents se frottent les mains en pensant que l’échec du nouveau groupe créera de la place encore plus rapidement que s’ils disparaissaient chacun tour à tour.
Et Sergio Marchionne risque gros, car aujourd’hui il a encore l’image de celui qui a remonté Fiat, avec le grand succès que représente la petite 500. Alors que l’échec du nouveau groupe serait retentissant.
Après les difficultés de Porsche, en David, qui veut racheter le Goliath qu’est Volkswagen, Fiat sera t il un nouveau cas d’yeux plus gros que le ventre ?
Pendant ce temps, JusMurmurandi continue de rêver en regardant le joyau automobile qu’est la plus belle filiale de Fiat, Ferrari…

SMS, danger ?
mai 3, 2009 on 8:18 | In Coup de gueule, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésOn se souvient avec émotion d’un certain SMS (de l’Anglais Short Message Service devenu par abus de langage publicitaire TEXTO in French) que le Président de la République aurait envoyé à sa future ex seconde épouse, aujourd’hui Me. Attias.
Cela avait fait les choux gras d’une certaine presse, en l’occurrence le Nouvel Observateur, et repris cora publicem par les confrères.
Depuis aujourd’hui, JusMurmurandi est en mesure de vous révéler le comment du pourquoi.
En effet, selon nos sources un habitant de la belle ville d’Abbeville dans la Somme se serait retrouvé en garde à vue pour avoir lui reçu un SMS au contenu….inquiétant.
Ayant reçu un téléphone de prêt par son fournisseur d’accès, le message contenait « pour faire dérailler un train, t’as une solution ».
Et le brave homme de se retrouver illico en garde à vue pour 24 heures, au nom du « principe de précaution »….
Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce que le contenu de nos messages est filtré et analysé par les Orange et autres SFR, qui informent les autorités en cas de contenu potentiellement dangereux.
On imagine donc parfaitement que quelqu’un chez Orange (dont on suppose que c’est le fournisseur de l’Elysée) a informé….la presse.
Bref, nous sommes tous écoutés, et potentiellement jetés au cachot ne serait ce que pour 24 heures uniquement en s’appuyant sur les supputations d’un quelconque filtre humain ou électronique.
A ce train là, cela risque de devenir rapidement dangereux de continuer à murmurandi sur ce blog…..
Chrysler: les Big Two pleurent leur petit frère
avril 30, 2009 on 6:17 | In Economie, France, International | Commentaires fermésChrysler a fait le grand plongeon et demandé la protection de la loi sur les faillites comme une vulgaire compagnie aérienne. En effet, aux Etats-Unis, cette loi permet souvent d’émerger en bon état pour un nouveau départ, après avoir essoré ses créanciers et passé à la paille de fer sa base de coûts. C’est le pari que fait Barack Obama.
Mais ce n’est pas si simple. Quel client acceptera le risque d’acheter une voiture dont le constructeur est dans un tel état de fragilité? Comment conserver les bons concessionnaires, tentés de trouver plus de sécurité auprès d’une autre marque? Comment à la fois faire face aux gigantesques défis imposés par la crise et à ceux qu’impose une faillite et une réorganisation en profondeur?
Bref, de l’avis de JusMurmurandi, ce n’est pas un pari gagné d’avance.
Cette faillite est emblématique à plus d’un titre. Parce que le premier véhicule portant la marque Chrysler a été produit il y a près de 90 ans. Parce que l’automobile américaine et ses trois entreprises, les Big Three, ont longtemps illustré la toute-puissance de ce pays. Parce que la voiture américaine a été l’emblème de l’american dream et de l’american way of life, l’ambassadeur de l’Amérique dans le monde. Parce que Chrysler a inventé le monospace et récupéré la Jeep, deux véhicules qui ont essaimé aux 4 coins de la planète.
C’est aussi la première grande faillite non pas de la crise, mais causée par la crise. Notamment celle des banques, qui, en resserrant le crédit auxquels les Américains sont accros, ont condamné les Big Three.
C’est aussi la faillite de Daimler Benz, qui acheta Chrysler sous forme de fusion, mais se révéla incapable de le rendre durablement rentable, et le revendit, toute honte bue, à un fonds d’investissement, pour une fraction symbolique de sa valeur d’acquisition. Lequel fonds, Cerberus, doit se maudire de s’être embarqué dans cette galère.
C’est enfin la faillite d’une entreprise longtemps incarnée par le légendaire Lee Iacocca, prodigieux vendeur et meneur d’hommes charismatique, qui par deux fois ramena Chrysler du bord du gouffre, dont la seconde fois pour l’y a avoir mené lui-même, et qui fut probablement pendant 30 ans l’homme d’affaires américains le plus connu.
Bref, même si cette faillite n’est pas forcément définitive, même si elle était prévisible, voire même salutaire pour un marché surcapacitaire, même si elle aidera les parties prenantes de GM (employés, syndicats, fournisseurs, créanciers, banques) à être plus raisonnables que chez Chrysler où les petits créanciers ont fait capoter la dernière tentative de règlement amiable, à éviter en grand les mêmes erreurs fatales….
Oui, malgré tout cela, JusMurmurandi est triste ce soir.
Chrysler. R.I.P.

La Star’Ac ou le Loft?
avril 30, 2009 on 7:41 | In France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 1 CommentVous connaissez tous ces programmes de télé-réalité, qui nous donnent le sentiment de vivre « en direct » les « drames » de la vie d’aspirants stars. Pendant ce temps-là, les Français (ceux qui regardent, en tout cas), se font leur opinion et votent, d’abord pour éliminer les candidats, puis pour choisir le gagnant.
Mais il y a une différence de base entre le Loft et la Star’Ac. Le Loft est censé rassembler des jeunes gens « comme tout le monde » qui se montrent dans une sorte de « vie de tous les jours », alors que la Star’Ac est censée réunir des talents de stars en devenir qui se produisent sur scène.
Vous ne voyez toujours pas où je veux en venir? Une femme, qui se pense intensément comme une star en devenir, et fait comme si la vie de tous les jours était, en permanence, une scène? Un homme qui se montre comme un Français comme tout le monde (il est professeur, aussi charismatique qu’un café-crème refroidi et un peu bègue), mais qui se verrait bien gagner la partie lui aussi?
En dépit de leurs différences, leur problème est bel et bien le même. Sont-ils à la Star’Ac ou dans le Loft?
Ségolène Royal a perdu la Présidentielle, mais elle a la certitude qu’elle aurait pu gagner, comme l’ont laissé à penser les sondages pendant des mois, et que, forte de cette expérience, elle gagnera la prochaine fois. D’où son attirance pour la Star’Ac, comme son apparition au Zenith. Mais pour autant, on en gagne pas sans supoprters et fans. Comme elle n’a pu prendre le contrôle du PS, elle évolue à la marge, en franc-tireur. Et lasse ses propres amis, comme Manuel Valls, qui vient de quitter son courant, et Vincent Peillon ou Gérard Collomb, qui prennent leurs distances. Elle devrait savoir que, si son mentor François Mitterrand a lui aussi agi en star, c’était en ayant d’abord solidement verrouillé le parti auquel il était adossé.
François Bayrou, lui, n’a pas perdu la Présidentielle, il a failli la gagner. Car qui sait ce que sa présence au second tour, ce dont il est passé près, eût pu donner comme résultat. Lui aussi pense que, fort de l’expérience décevante que les Français auront fait de Nicolas Sarkozy comme Président, il gagnera la prochaine fois. Doù son opposition systématique à celui-ci comme moyen de gagner l’unique combat qui l’intéresse. Ce qui lasse ses propres amis et réduit le MoDem, ex-UDF, qui fut autrefois le 3e parti de France par le nombre d’élus, à un club d’intimes, comptant notamment 4 députés.
D’où la tentation de Ségolène et Bayrou de se rapprocher pour abattre, sous les coups conjoints de la Star et de l’homme comme tout le monde, celui qu’elle considère un peu comme un imposteur qui lui a volé une victoire qui eût du lui revenir, et celui que lui considère, il l’écrit dans son dernier ouvrage, comme de la graine de dictateur. C’est-à-dire, bien sûr, Nicolas Sarkozy.
Cette union, qui a déjà failli se faire entre les deux tours, est quand même surprenante, entre un homme exigeant et austère issu de la droite conservatrice, et une socialiste mitterrandienne et populiste tendance paillettes. Car la seule chose qui les rassemble est le désir d’abattre le Président pour mieux le remplacer.
Et le revoilà maintenant à se demander si, pour les européennes ou les régionales, une alliance n’est pas une bonne idée. Peu importe que Bayrou puisse entraîner un parti sans personne et que Royal ne puisse entraîner un parti avec personne.
Le problème, c’est que l’élection présidentielle se joue à deux en finale. Bayrou et Royal, même dans leurs rêves les plus fous, n’imaginent pas que Sarkozy puisse ne pas être au second tour. Ils se battent donc bel et bien pour un fauteuil pour deux. Et leurs combinaisons d’aujourd’hui annoncent les trahisons de demain.
C’est pas du beau, du vrai, la télé-réalité?

