Une consternation…consternante
octobre 26, 2011 on 8:08 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Poil à gratter | Commentaires fermésLe PS est visiblement décidé à marquer la parole du président de la République à la culotte.
On se souviendra que le PS a d’ores et déjà obtenu que le temps de parole du Président soit décompté par le CSA. Jusqu’à temps qu’un socialiste arrive à l’Elysée probablement.
Toujours est il que ce soir le PS se dit consterné par le mode d’organisation de l’intervention de Nicolas Sarkozy.
JusMurmurandi aussi est consterné. Consterné par le fait que le PS a du déjà oublié qu’il y a seulement quelques jours, le CSA avait tapé fermement sur les doigts de BFM Télé, ITele et alia pour avoir ouvert ses antennes de façon hallucinante aux primaires du parti socialiste.
Le PS a ainsi « obtenu » pendant cette campagne interne jusqu’à 150% du temps accordé à la majorité par rapport au 50% du temps total, afin d’avoir un temps équilibré entre majorité et opposition. À cette occasion, il ne s’était pas manifesté et encore moins plaint, ce qui ne surprendra personne….le PS prouvant ainsi son implantation profonde dans le milieu journalistique et son profond souci de démocratie aussi longtemps que cela l’arrange.
En fait, il est probable que cette mauvaise fois éhontée, on n’ose pas parler de perte de mémoire…, est à l’image du mode de sélection du candidat socialiste….primaire.
Une campagne exécrable ?
octobre 26, 2011 on 8:32 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésJusMurmurandi est resté sans voix devant la violence des invectives lancées par Pierre Moscovici à l’encontre du chef de l’Etat.
La semaine dernière, il parlait de présidence française « à la dérive » annonçant que les pays étrangers « savent qu’ils auront beaucoup de sujets à traiter avec le futur gouvernement comme la crise économique, l’OTAN, l’Afghanistan, et peut être même la Syrie ».
Il a beaucoup d’humour, Mosco pour prononcer des non sens pareils.
Nicolas Sarkozy se démène afin de trouver des solutions à la crise de l’Euro, remporte un succès éclatant avec l’OTAN en Libye (qu’il faudra surveiller-le succès …), entame le retrait de nos troupes d’Afghanistan et monte au créneau pour la Syrie.
Alors ces propos font sourire JusMurmurandi.
Surtout lorsque l’on sait qu’ils ont été prononcés lors de la visite de François Hollande en Espagne.
Dirigée par un socialiste qui a vu le chômage atteindre 20%, et qui par conséquent ne se représente pas au prochain suffrage…mais qui a fait voter la règle d’or sur le plafonnement des déficits de l’état dont les socialistes n’ont pas voulu entendre parler pour la France.
On donne dans le comique. Moscovici pense peut être que ce torrent d’invectives peut masquer l’absence de programme du PS, ou encore les bras de fer qui s’annoncent avec des alliés comme les Verts….
Aujourd’hui, il parle d’un président « exécrable ».
Et nous ne sommes qu’au tout début de la campagne….
Alors que le journaux sont remplis des galipettes du meilleur d’entre eux, qui se seraient passées jusque dans la bonne ville de Lille, et des visites guidées de prostituées lilloises déguisées en secrétaires payées par de l’abus de bien social au FMI à Washington.
Que l’on apprend que certains patrons de gauche auraient mis 300.000 Euro au pot pour financer la campagne de l’anti riches que se proclame Hollande….
Pendant ce temps là, on voit la courbe des faillites d’entreprises qui continue de baisser, que la politique du 1 sur 2 en non remplacement de fonctionnaires générera des économie de près de un milliard d’Euro par an à l’Etat. Du jamais vu depuis 1945!!!
Qui plus est, bonne mère, la nation redistribuera 56% de ces économies en 2012 pour améliorer le niveau de rémunération de ceux (les fonctionnaires qui disent se faire égorger par l’affreux Sarko) qui continuent de travailler au service des citoyens.
Mais cette information ne franchit pas le journal télévisé de 20:00 en particulier de France Télévision où il est de bon ton de continuer l’écran de boue comme dans l’émission « complément d’enquête » de la semaine dernière.
N’oublions jamais Chateaubriand qui rappelait, pour des excités comme notre brave Moscovici, qu’il faut être économe de son mépris étant donné le grand nombre de nécessiteux….
L’art d’être impopulaire?
octobre 24, 2011 on 11:27 | In Best of, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Insolite | Commentaires fermésNicolas Sarkozy l’a encore fait! S’il faut en croire les média, il a sèchement renvoyé dans ses buts le Premier Ministre britannique David Cameron, un homme important, et avec qui, ordinairement, il s’entend bien. Mais il l’a fait quand même, et le fait que ce soit rendu public n’arrange pas les choses, bien au contraire, pour le chef de gouvernement anglais déjà en difficulté avec certains au sein même de son propre parti.
En, fait, en y regardant bien, Nicolas Sarkozy pratique l’impopularité avec un engagement, une constance, un raffinement qui confinent à l’art. Déjà, sa première fonction élective, celle de maire de Neuilly, a été prise d’assaut sous le nez de Charles Pasqua, pas content du tout à l’époque. puis l’UMP, pris de haute lutte face aux chiraquiens excédés et hostiles, tels Dominique de Villepin ou Michèle Alliot-Marie.
Ce qui lui vaut de concourir pour la Présidentielle de 2007 sans le soutien de toute une partie de son propre parti. Heureusement pour lui, Ségolène Royal, en face, est encore plus impopulaire dans un frange encore plus importante de la gauche. C’est la finale de deux impopulaires l’un contre l’autre. Et Sarko gagne.
5 ans après et plus ça change, plus c’est la même chose. Sarko irrite, froisse, maltraite, méprise comme si son impopularité faisait ses délices ou sa méthode politique. La liste des « déçus du sarkozysme » ferait bien tout un gouvernement: Patrick Devedjian, Yves Jégo, Rachida Dati, Christine Boutin, Xavier Darcos, Rama Yade, Hervé Morin, Pierre Charon, Jean-Pierre Raffarin, etc…
Et parmi les dirigeants étrangers, la difficulté de ses relations, évidente depuis le premier jour, avec Angela Merkel, l’indispensable partenaire allemand, la comparaison trop peu flatteuse à son gré avec le grand et beau Barack Obama, les humiliations imposées à José Manuel Barroso, et ainsi de suite. Et les Africains, morigénés pour « ne pas être entrés dans la modernité. » Et maintenant David Cameron
La société civile n’y échappe pas non plus, entre les mots très durs pour le patronat, ou les syndicats qui font grève « mais plus personne ne s’en rend compte », ou les journalistes, tels Laurent Joffrin, humilié longuement en conférence de presse.
Sans compter les Français en général, peu friands de « casse toi pov’ con! ».
Et les socialistes viennent de choisir de lui opposer un homme dont la rondeur et le goût du consensus tiennent infiniment plus du populaire mais inerte Chirac que de l’acerbe mais hyperactif Sarkozy.
Car sa façon de faire sauvage a obtenu des résultats à l’opposé de sa popularité. Personne ne l’aime, mais il obtient ce qu’il veut. Que ce soit le Traité de Lisbonne, le sauvetage du système financier en 2008, ou la guerre en Libye ou encore la paix en Georgie.
Une mesure suffit à décrire cette attitude. Chirac promet à son « ami » le très volubile et beau parleur André Daguin, restaurateur, la baisse de la T.V.A. pour cafés et restaurants, au nom de la « bonne-bouffe » à la Française contre la « mal-bouffe », et contre des promesses de créations d’emplois mirobolantes. Ensuite, rien. La promesse reste vaine, la faute aux Allemands, qui bloquent, à Bruxelles, qui fait obstruction, au déficit. C’est la médiocrité en marche, sauf que là, elle est plutôt à l’arrêt pendant de longues années, au cimetière des promesses non tenues.
Et Sarko s’en mêle, et, de gré ou de force arrache les accords nécessaires à la mise en ouvre de cette mesure. Laquelle se révèle nettement plus coûteuse que productive. Les conseils pleuvent de l’annuler, ce qui est d’ailleurs intégré au programme socialiste. Tous le souhaitent, à droite comme à gauche. Un bon moyen de se rendre (un peu) populaire?
Tous, non. Car un seul résiste, tel Astérix. Au nom de la parole donnée (même pas la sienne, celle de Chirac, devenue par le miracle de la fonction, celle de l’État et de la France).
Mais ce serait un Astérix sans potion magique, ni ami Obélix, qui s’efforce d’économiser, de réformer et de redresser, non seulement sans l’aide des Français, mais contre eux comme lors de la réforme des retraites. Il n’y a là aucun intérêt personnel, et il est trop fin politique pour ne pas avoir su que cette mesure serait très impopulaire.
Un homme qui veut, seul, suivre la voie ardue de l’impopularité si c’est celle de l’effort, la France en a déjà connu un. C’est à lui que Nicolas Sarkozy a fait référence quand on lui a demandé son avis, très négatif, sur les primaires, déjà si populaires. Un homme qui a froissé tant et tant des plus grands dirigeants mondiaux, de 1940 à 1969. Un homme qui voulait la grandeur de la France, même quand il traitait les Français de « veaux ». Un homme qui a sauvé la France deux fois. Une fois de l’ennemi étranger, et une fois d’elle-même.
François Hollande ferait bien de se méfier. Car, s’il croit bon de se draper dans les attitudes et mimiques de François Mitterrand pour battre un autre Giscard, en fait, c’est un De Gaulle qu’il va affronter…
Vα πληρώστε το τιμολόγιο !
octobre 22, 2011 on 11:13 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections législatives 2007, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermésEn grec, cela veut dire: payer la facture! C’est ce qu’il va falloir faire, car nos politiques se seraient (enfin!) décidés à regarder la vérité en face, à savoir que la Grèce ne peut pas et ne pourra jamais rembourser sa dette abyssale. Oh, elle le pourrait, bien sûr, mais alors ce ne serait plus la Grèce, car il faudrait que les gens commencent à payer des impôts, y compris les armateurs milliardaires et la richissime église orthodoxe grecque. Il faut quand même se souvenir que la gratuité fiscale pour les armateurs est inscrite dans la Constitution, c’est dire….
En attendant, il est maintenant question de décoter la dette grecque de quelques 50%. Ce qui va avoir plusieurs conséquences. L’une, de causer des pertes chez les détenteurs de cette dette. JusMurmurandi ne versera pas de larmes sur leur sort, dans la mesure où ces détenteurs, avant tout des banques grecques et européennes, l’ont fait en pleine connaissance de cause, et ont encaissé de plantureux intérêts en contrepartie du risque. Lequel risque était connu de tous, au point qu’il ait été annoncé et dénoncé ici même avant l’éclatement de la crise.
Maintenant, il est possible que cette décote creuse un trou dans le bilan de certaines banques qui force à une recapitalisation. Tous les États européens ont indiqué qu’ils ne laisseraient pas couler leurs banques, et injecteraient, s’il n’y avait pas d’autre moyen, l’augmentation de capital requise pour leur maintenir la confiance nécessaire à leur fonctionnement. Mais il ne faut pas que cette injection de capital leur permette de recommencer à faire n’importe quoi. Comme de prendre des risques trop importants pour leur bilan, avec bénéfice et bonus pour tous si « ça passe », et coût pour les contribuables si « ça casse ». Ce qui s’est trop vu, notamment aux États-Unis, depuis 2008.
De façon claire, même si ce n’est pas dit dans les média, c’est exactement le problème que pose aussi la Grèce. Elle sera en quelque sorte renflouée par les centaines de milliards d’abandons de créances, et les autre centaines de milliards de capitaux européens. Ce qui la rendra, de nouveau, crédible sur le marché des capitaux. Comment ne pas imaginer qu’une Grèce revenue en grâce auprès d’éventuels prêteurs saura ne pas abuser de ce crédit pour satisfaire une population exaspérée par des années de rigueur extrême?
Car c’est un effet pervers de l’Euro auquel personne n’avait pensé. En y admettant des pays a priori peu sûrs, l’Europe leur a donné accès à un crédit très peu cher, ce qui leur a permis, à charge d’intérêt égale, de s’endetter beaucoup plus qu’avec leur monnaie propre (ou sale, comme on voudra). D’où la situation actuelle.
Le nœud du problème, nœud beaucoup plus important que le sort de la Grèce, car il est aussi celui des États-Unis par exemple, est de savoir comment le prêteur de dernier recours, ou de dernier ressort, s’assure d’un contrôle effectif de celui qu’il vient de sauver pour éviter que cela ne recommence.
Toute personne qui verrait dans ce dilemme le moindre rapport avec celui de la droite française qui doit à chaque passage au pouvoir payer la note des folies dispendieuses de la gauche, pour voir celle-ci tenter de revenir au pouvoir avec encore une nouvelles couche de dépenses ferait bien de se souvenir que la civilisation française trouve ses racines culturelles les plus nobles…. dans l’antiquité grecque!
De la campagne à la rase campagne…
octobre 19, 2011 on 7:01 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | 2 CommentsÇa y est. JusMurmurandi l’avait prédit, et c’est arrivé. François Hollande a mangé son pain blanc, et maintenant, il va devoir manger son pain noir.
Car un changement fondamental est intervenu. Pendant quatre ans et demi, le PS a pu ne rien proposer, et tirer à boulets rouges sur Sarkozy, qui, lui, était à découvert du fait de son rôle de Président. D’où, sans surprise, et notamment en raison de la crise, une popularité massivement favorable à Hollande et défavorable au Président sortant.
Mais maintenant, c’est l’inverse. Hollande, officiellement candidat, a du sortir un programme, et en est désormais responsable. Et Sarkozy, pas candidat déclaré, peut se permettre de tirer Hollande comme un lapin en rase campagne sans se découvrir.
Et la première salve n’a pas traîné. Elle ne vient même pas de l’UMP, ou d’un autre adversaire politique du candidat socialiste. Mais de son alliée supposée, et nécessaire, Eva Joly, l’écologiste.
Qui déclare que tout accord politique entre les Verts et le PS suppose deux préalables. L’un, que les socialistes s’engagent à sortir du nucléaire. L’autre, d’instituer la proportionnelle intégrale. Deux exigences ravageuses, l’une économiquement, l’autre politiquement….
Avec des amis comme Eva Joly, Hollande n’a même pas besoin d’ennemis. Et pendant ce temps-là, Sarkozy se garde bien de se déclarer ou de dévoiler son programme.
Comme JusMurmurandi le comprend….
Le grand Barnum
octobre 17, 2011 on 8:43 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 CommentsÇa y est, la rue de Solférino a enfin accouché de son candidat.
La presse,majoritairement de gauche au cas où on ne l’aurait pas remarqué, n’a quasiment parlé que de cette campagne au cours des dernières semaines. Au mépris de l’actualité autrement plus pressante que cette candidat-parade.
Mais au fond de quoi a t elle parlé?
Du programme des candidats ? Pas vraiment puisque, en théorie, le PS a déjà son programme.
Quelques petites variantes d’une personne à l’autre, pour savoir comment caresser les Français dans le sens du poil en dépensant un argent que le pays n’a pas. Contrats aidés, augmentation du budget de la culture (comme si cela empêchait les Français de dormir que de ne pas l’augmenter) sans préciser à quoi cela va servir, les candidats ont fait feu de tout bois pour ces primaires.
Réputées « citoyennes », elle n’en ont que le nom, comme nombreux pays africains se disent « démocratiques ».
Pour commencer, elles ne respectent pas le code électoral national, en admettant des citoyens étrangers et des mineurs.
Rien que cela.
JusMurmurandi passe sur le fait que l’un des finalistes est arrivé à son poste par tripatouillages électoraux, pour lesquels aucune objection n’a été soulevée, à quelque moment que ce soit.
Qu’à cela ne tienne, le PS a son candidat.
On l’a déjà dit, hormis battre Sarkozy, vacuité totale ou presque.
Mais revenons sur la personne sortie des urnes puisque lui même veut se démarquer personnellement du Président, qui n’est pas candidat à l’heure où nous écrivons ces lignes.
Il se qualifie d’homme « normal ».
JusMurmurandi doit il comprendre que ceux qui ne sont pas énarques ne sont pas des hommes normaux, ou bien est ce que les études ne sont pas le discriminant hollandien de la « normalité » ??
Comme nous l’avons déjà rappelé dans nos colonnes, Hollande a déclaré qu’il n’aime pas les riches, soit les personnes qui gagnent plus de quatre mille Euro par mois. Il en gagne le double, au moins. Ne pas s’aimer définit il la normalité hollandienne ??
JusMurmurandi a été très impressionné de voir qu’il a réuni autour de lui tous les débarqués du premier tour, Montebourg le dé-mondialiste compris. En 2007, ce dernier déclare que le grand point faible de la candidate de la rue de Solférino, c’est sa moitié, c’est à dire Hollande. A t il fallu bien des oeillades afin que le grand Arnaud se rallie à ce point faible…
Un grand Barnum, JusMurmurandi le répète.
Hollande, qui a partagé l’essentiel de sa vie avec Me, Royal, larmoyante du haut de son même pas 7% du premier tour. « Don’t crack under pressure » dit une publicité pour des montres. A moins qu’il ne faille pleurer devant les caméras lorsque l’on reçoit une déculottée électorale pour être un candidat « normal » à la présidence de la République ??
Le plus drôle, c’est que l’on n’entend plus rien sur une supposée campagne d’écoute sur la nouvelle femme qui partage la vie du candidat socialiste. Même pas le fait qu’elle travaille pour Direct 8 en tant que journaliste. Direct 8, la chaine récemment vendue à Canal + par l’un des plus brillants capitalistes français.
Celui qui vient aussi de remporter le marché de la ville de Paris pour Autolib’.
Vincent Bolloré.
Faut il donc piétiner ses plus intimes convictions pour assurer ses revenus afin d’être un candidat « normal » ?? On parle tout de même du poste de chef de l’Etat….
Cela étant dit, si Francois Hollande n’a occupé aucune fonction ministérielle à ce jour, il ne faut pas lui en tenir rigueur. On peut parfaitement imaginer qu’entre sa vie avec Ségolène Royal et les interviews de sa deuxième compagne, il a du ramasser quelques miettes pour avoir une vague idée de comment ça se passe. Comme tout homme « normal ».
Là où JusMurmurandi trouve la presse légère (c’est une première…), c’est lorsque rares ont été ceux qui se sont penchés sur les faits d’arme de l’homme normal.
Probablement pas équipés de loupes car c’est au moins ce qu’il faut pour les trouver, on constate que Francois Hollande a dirigé le PS pendant douze longues années. Et que son bilan est anormalement médiocre. Aucune élection majeure de gagnée au cours de ce duodecennat.
Président du département de France le plus endetté depuis plusieurs années, la situation financière de ce dernier s’est anormalement dégradée au point que l’Etat soit récemment venu à la rescousse. Est ce bien normal ??
Enfin et pour conclure ces quelques lignes, quoi de plus normal que de terminer par l’état d’épuisement du candidat, simplement au terme de la campagne des primaires….Aphone en fin de semaine dernière, comment fera cet homme qui se dit normal pour tenir le choc de la campagne présidentielle, la vraie?
Et s’il venait à été élu, pourra t il tenir le choc d’un quinquennat normal ?
Pour JusMurmurandi, la réponse est claire. La France a besoin d’autre chose de plus que d’un demi sel à la tête du pays, particulièrement en cette période économique difficile. Bref, elle a besoin de plus que d’un homme qui se dit « normal ».
L’honneur perdu de DSK…et mille autres petits silences déshonorants…
octobre 16, 2011 on 10:23 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésLes faits, quels qu’ils aient été, sont prescrits d’après la police. L’agression à laquelle, selon le procureur, Dominique Strauss-Kahn, s’est livré sur Tristane Banon ne peut être poursuivie. Sauf à ce qu’une nouvelle plainte aboutisse à une autre qualification pénale qui, si elle était plus grave, pourrait encore l’être.
Quels que soient les faits, c’est à dire jusqu’où l’agression a été -ou non- ce jour-là, seules deux personnes le savent vraiment. Ce qui est vrai aussi de ce qui s’est passé dans la fameuse suite de l’hôtel Sofitel
Mais une chose est désormais sûre. Quand DSK a commencé par dire qu’il ne s’était rien passé avec Tristane Banon et a porté plainte pour diffamation, il mentait, et c’était infâme. Il a ensuite avoué qu’il avait tenté de l’embrasser contre son gré. C’est ça, rien? Ou encore, c’est rien, ça?
Cela éclaire d’un jour cru son affirmation invraisemblable que ce qui s’est passé à New-York n’était ni tarifé ni contraint. Comment croire que Nafissatou Diallo, rencontrant de façon inattendue cet homme inconnu qui sort nu de sa salle de bains ait été prise de désir comme frappée d’un coup de foudre et lui ait fait une gâterie?
Et, face à Tristane Banon comme face aux autres à qui il a menti, aucune expression de regret, d’excuses. Rien.
Mais, pour JusMurmurandi, l’essentiel n’est pas là. Il est dans le silence, qui, même aujourd’hui, accueille cette affirmation fracassante du parquet, que DSK a véritablement franchi les limites et agressé.
Car il suffit de regarder non pas Tristane Banon dans sa célèbre vidéo où elle dévoile, pour la première fois et par surprise, ce qui lui est arrivé. Il faut regarder les autres convives. Pas un pour s’étonner, s’indigner, se révolter, la traiter de tous les noms. Pas un qui parle de mythomanie, de complot ou de guet-apens. Certains, au contraire, opinent et en rajoutent.
Tous savaient.
Tristane Banon ajoute que l’affaire est remontée jusqu’au premier secrétaire du PS. Lequel a commencé par clamer qu’il ne s’était rien passé (air connu!) pour maintenant dire que « ce n’était pas une affaire du PS, mais une affaire privée ». Sacré François Hollande, que cela ne gênait visiblement pas de frayer avec un homme qui se livrait, avec le concours du silence de tous, à de tels assauts en toute impunité.
Sans en faire une montagne, et laissant DSK à son enfer, car il semble qu’il soit maintenant entendu pour une autre affaire, celle d’un hôtel de Lille qui aurait fourni des prostituées, y compris mineures, JusMurmurandi voudrait juste poser une question.
Le PS semble englué dans des histoires pour le moins moches, genre Guérini et le grand banditisme à Marseille, et DSK et les femmes, ce qui met directement en cause François Hollande.
Et la presse ne parle que de celles de la droite, genre les porteurs de valise de Chirac et Villepin, rapportées sans aucune preuve par Bourgi. Ou l’affaire Karachi, où tout le monde cherche les rétro-commissions et personne qui a tué et fait tuer les 12 français.
Cela rappelle 1981, quand la presse se passionnait pour quelques diamants industriels donnés par Bokassa à Giscard et oubliés dans un tiroir, dont on avait fait un fabuleux trésor. Et pendant ce temps là, le passé d’extrême droite de Mitterrand, avec chahut anti-sémite et décoration par Pétain, était pudiquement passé sous silence…
Et dans le même temps, cette même presse exige de pouvoir participer au viol de la loi que constituent des fuites de secrets, et hurle que le pouvoir met à bas la Constitution quand elle en cherche la source…
Oui, vraiment, Roger Salengro est mort pour rien. Que ceux que cela intéresse encore regarde ce qu’être de gauche voulait dire à l’époque….
Le pain blanc
octobre 14, 2011 on 9:48 | In Elections présidentielles 2012, France, Poil à gratter | Commentaires fermésLe PS se sent le vent en poupe. Porté par le temps que les médias lui ont donné au titre de la campagne des primaires, son candidat, que ce soit François Hollande ou Martine Aubry, est largement donné gagnant face à Nicolas Sarkozy dans 8 mois.
Le problème, c’est qu’il reste 8 mois. Comme ils doivent souhaiter que l’élection ait lieu tout de suite…..
Parce que ces 8 mois ne seront pas un long fleuve tranquille, loin s’en faut. D’abord il faudra rassembler le PS, dont les différentes sensibilités, de Valls à Montebourg, ne sont pas plus homogènes que celles de l’UMP. Imaginons que, contrairement à 2007 où les « éléphants du parti » avaient clairement manqué à Ségolène, cela soit fait.
Ensuite il faut un programme. Dire qu’on va battre Sarkozy n’est pas, à soi seul un programme suffisant, et cela se voit de plus en plus. Ainsi dire qu’on va créer des postes d’enseignants en économisant sur les redoublements (Hollande), ou qu’on va réduire les dépenses de l’État en réduisant les niches fiscales (Aubry) montre une réelle indigence de la pensée politique. A un moment, qu’ils tentent de retarder le plus possible, il faudra bien qu’ils sortent du bois. Et il ne faut pas oublier à quel point, en 2007, Sarkozy a montré qu’il connaissait parfaitement, JusMurmurandi a envie de dire, impitoyablement, ses dossiers.
Enfin il va falloir négocier des alliances. Seul, le PS n’y arrivera pas. Il faudra s’acheter l’alliance verte, et Eva Joly a déjà dit que sortir du nucléaire était le préalable indispensable. Une sortie à plusieurs centaines de milliards, dont on ne peut que se demander d’où ils viendront, en temps de crise et de montagne de dettes.
Et puis il y a le tonitruant front de gauche de Jean-Luc Mélenchon, dont la capacité à accepter les compromis n’a pas l’air le point fort.
Si Joly et Mélenchon en restent là, soit le PS va devoir gauchir substantiellement son programme, et risquer de dire adieu aux votes du centre, ce qui scellerait sa perte, soit le PS prend le risque de ne pas mobiliser ceux qui, à gauche, pensent que la droite et une gauche modérée sont « bonnet blanc et blanc bonnet ».
Et ensuite, il y aura ces délicieuses batailles d’investitures fratricides pour les législatives. Quand on lit que Hollande vient de déclarer « qu’il ne prendra pas DSK parce qu’il faut un gouvernement de renouvellement », on ne peut s’empêcher de se dire que cela promet bien des déçus dès à présent…
Oui, vraiment, JusMurmurandi conseille à Hollande, déjà aphone hier soir (!), et à Aubry de savourer le temps qu’il leur reste d’ici dimanche. Ils risquent d’en avoir bientôt la nostalgie….
Nicolas Sarkozy est-il Steve Jobs ?
octobre 7, 2011 on 10:00 | In Best of, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésAvec un titre comme cela, il est certain que JusMurmurandi va redorer les galons de son cri de guerre, à savoir « poil à gratter de l’actualité » !
Avant d’entrer dans le vif du sujet, précisons qu’il existe une ressemblance indéniable en ce qu’ils sont nés la même année, 1956, et que la disparition de l’un fera peut-être réfléchir l’autre quant à ses choix futurs.
Dans la vidéo que nous avons mise en ligne, il apparait plusieurs choses venant de Steve Jobs.
Primo, que la vie est faite de choix. Or Nicolas Sarkozy, qui ne s’est pas encore prononcé sur son éventuelle candidature à un deuxième mandat, est par conséquent à la veille d’un choix important, pour lui, pour la majorité présidentielle, pour le pays. Ce d’autant plus qu’il s’apprête à accueillir un nouvel enfant.
Deuxio, Jobs exhorte les jeunes diplômés à vivre une vie de passion, d’enthousiasme, sans compromis.
Aujourd’hui encore et toujours, lorsque l’on consulte l’emploi du temps du chef de l’État, il est incontestable qu’il vit pied au plancher. Deux jours pour visiter les pays du Caucase cette semaine, ou encore le fait qu’il aura visité la quasi totalité de départements français à l’issue de son premier mandat. Du saupoudrage ne manqueront pas de dire ses détracteurs, mais le temps présidentiel est compté.
Comme l’est celui de tous les mortels que nous sommes, et Jobs l’avait particulièrement bien compris lorsque le docteur lui annonça son cancer du pancréas en 2004.
Tertio, Jobs s’est voulu un agent du changement. « voulez vous vendre de la boisson sucrée ou changer le monde? » aurait il demandé à John Sculley pour le convaincre de rejoindre Apple ?
Lorsqu’il attaque la Libye, avec le blanc-seing de l’ONU, se rend en Géorgie pour ramener Saakashvili à la raison face à Poutine et éviter la poursuite de la guerre, ou encore fait passer le traité européen de Lisbonne, Nicolas Sarkozy veut changer le monde.
Pour ce qui est de la réforme des retraites, ou de l’autonomie des universités, il se contente de changer la France .
Enfin, dernier enseignement que JusMurmurandi tire de ce discours de 2005 à Stanford, c’est lorsqu’il parle du fait qu’il a beaucoup appris et bénéficié du fait que le Sculley en question l’ait viré de chez Apple…pour y revenir triomphalement quelques années plus tard et lancer une suite de produits et d’activités devenus des marqueurs durables de notre vie ( iPod, iPhone, iPad sans oublier le studio de cinéma Pixar).
Sarkozy y pensera-t-il avant de décider de se représenter ou non ?
Il y a des noms qui en disent long…
octobre 6, 2011 on 11:38 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermésIl y a des noms qui sonnent, qui claquent comme des programmes, comme des vocations. Ainsi, comment s’étonner que Éric Aumonier soit aujourd’hui évêque (à Versailles)? Ou que Salvatore Sirigu, avec ce prénom qui signifie « sauveur » ou « sauveteur » soit le gardien de buts du PSG?
Lui, il s’appelait Jobs. Comme des emplois. Et des emplois, il en a non seulement créé chez Apple et Pixar, mais aussi dans toutes les activités que ses innovations géniales ont créées ou stimulées. Des centaines de millions de gens écoutent de la musique, surfent sur Internet ou font tourner des applications qui n’ont rien à voir avec de la téléphonie sur leur iPhone, tout ceci différemment parce que Steve Jobs est passé par là. Sans compter tous ceux qui utilisent des produits concurrents qui ont « repris » sous une forme ou une autre tout ou partie de ces innovations.
Et quand Barack Obama dit que le principal problème des États-Unis est « qu’il n’y pas pas assez de jobs », JusMurmurandi se dit qu’il aurait pu mettre une majuscule à Jobs, qui, s’il y en avait plus d’aussi géniaux que lui, auraient réglé le problème des jobs (emplois).
Hollande. Vous vous souvenez de la publicité qui disait « Hollande, l’autre pays du fromage ». Quiconque a vu François Hollande au débat des primaires socialistes, dans l’un des rares moments où il a avancé une proposition concrète, dire qu’il n’y avait aucun problème de financement pour des dizaines de milliers de professeurs supplémentaires, puis affirmer que ce pourrait être financé avec des économies le coût des redoublements, doit se dire que le fromage, Hollande connaît. De préférence le fromage à destination des électeurs socialistes, bien sûr.
Et si vous pensez que dire le PS est vraiment le parti du fromage, tant il envisage de distribuer comme si le financement de ses promesses était, une fois de plus, laissé à la droite, les emplois aidés par centaines de milliers (Martine Aubry), et les professeurs supplémentaires par dizaines de milliers (Hollande) et la retraite à 60 ans à taux plein (Royal), n’oubliez pas le nom du tout nouveau président socialiste du Sénat. A ce titre, c’est le deuxième personnage de l’Etat.
Il s’appelle Bel. C’est pas un beau nom de fromage, ça? Surtout quand on sait que le fromage le plus connu des fromageries Bel, c’est la Vache qui Rit. Tout un programme…
Qui perd gagne ?
septembre 29, 2011 on 2:48 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 Comments1981, Valéry Giscard d’Estaing, Président de la République sortant est donné gagnant dans tous les sondages contre son concurrent François Mitterrand.
1988, Raymond Barre est le chouchou des sondages, François Mitterrand est réélu.
1995, Édouard Balladur est le grand favori contre Jacques Chirac. Il n’atteint pas le deuxième tour.
2002, Lionel Jospin fait course en tête contre Jacques Chirac, marqué par une cohabitation désastreuse. Il est éliminé au premier tour.
2007, l’heure de la revanche a sonné, Ségolène Royal va venger toutes les défaites de la gauche depuis 12 ans. Patatras, elle est battue avec 6 points d’écart par Sarkozy.
Aujourd’hui où la presse, dans sa majorité, fait des gorges chaudes sur les très médiocres sondages du Président de la République, que faut il en conclure (si l’on peut conclure quelque chose…) ?
Parce qu’un fait est certain, les patates chaudes se succèdent, et toutes les bouches à feu journalistiques de gauche sont tournées vers l’Elysée, histoire de tenter un remake de l’affaire des diamants…
Tandis que les joutes verbales se poursuivent avec les primaires socialistes, il reste une question, sans importance il est vrai, qui n’a pas encore sa réponse.
Et si Nicolas Sarkozy ne se représentait pas ?
Et si, finalement, il décidait de profiter de la vie, avec des conférences grassement payées, comme son ami Tony Blair, histoire de rester comme un recours en 2017, et casser les pieds de Copé ou Fillon qui s’y verraient certainement bien, ou encore d’enfiler les bottes de Herman Van Rompuy lorsque celui ci arrivera en fin de mandat et de donner un vrai sens à la Présidence du Conseil Européen ?
A tous ceux qui critiquent Nicolas Sarkozy, qui ne peuvent pas le voir en peinture, imaginons la France entre les mains habiles de Madame 35 heures ou de François « je n’aime pas les riches » Hollande.
Qui est ce qui perd ? Qui est ce qui gagne ?
Le mystère de l’Atlantide, 2000e post de JusMurmurandi
septembre 25, 2011 on 7:13 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 1 CommentQui ne connaît l’Atlantide? Ce continent mystérieux, où tout est amour et douceur, savoir et beauté… mais qui finit tragiquement, dans une catastrophe qui en anéantit jusqu’à la trace. Il faut dire que, pour le trouver, il y a en tout et pour tout 3 lignes dans Platon, ce qui, pour tout un continent et une civilisation, ne fait pas beaucoup.
Mais écrivains et cinéastes se sont régalés de ce thème, multipliant les hypothèses et les reconstitutions. Donc certaines farfelues, comme le pasteur allemand Spanuth, qui situa l’Atlantide sur l’ile de Helgoland, en mer du nord, une région totalement ignorée des Grecs du temps de Platon. Sauf que des plongées au pied des falaises (j’allais écrire fadaises!) du caillou allemand révélèrent de très inattendues ruines englouties…
L’hypothèse la plus couramment admise, pour autant que l’on pense que l’Atlantide ait bel et bien existé et pas « seulement » représenté pour Platon une représentation symbolique d’une République idéale, est Santorin, une grande île grecque détruite au XVIe siècle avant JC par l’éruption minoenne, qui ravagea tout l’est de la Méditerranée.
Quel rapport avec JusMurmurandi, me direz-vous? Une catastrophe qui ravage une civilisation, dont on s’aperçoit a posteriori, qu’elle était « idéale »… qui affecte le climat, qui se refroidit et s’obscurcit pendant des années? Qui a lieu en Grèce? Vous ne voyez toujours pas le rapport avec ce que la presse rapporte tous les jours?
Si DSK a fait preuve d’un rare cynisme en affirmant « qu’il fallait prendre sa perte sur la Grèce », alors qu’en tant que directeur général du FMI il avait lutté pour le contraire, il n’avait pas tort. Pas tort personnellement, car tout valait mieux que de devoir parler du sujet pour lequel TF1 l’avait invité, son « affaire ». Pas tort non plus car il semble bien que la faillite de la Grèce soit devenue non seulement inévitable, mais souhaitable.
Souhaitable car les Grecs, fondamentalement, n’ont pas compris où ils en sont, et ce qui les attend. De ce fait, ils ne sont pas prêts à faire les efforts nécessaires pour donner à l’Europe la moindre raison de les aider à se sauver. Ils pensent que de « bonnes vieilles » manifs vont faire plier leur gouvernement comme toujours depuis 60 ans. Sauf que le gouvernement n’y peut plus rien, et qu’à force de ne rien faire, la Grèce est maintenant à moins de 30 jours de ne plus avoir d’argent.
Qu’est-ce que cela veut dire concrètement? En fait, personne ne le sait, car jamais un État souverain n’a fait faillite sans disposer de se propre monnaie, mais JusMurmurandi peut avancer ceci pour vous en donner une idée.
L’État grec n’aura plus l’argent nécessaire au paiement de ce qui est du. Que ce soient les intérêts de sa dette ou les salaires et retraites des fonctionnaires. Le jour où il fait défaut, car il ne peut pas imprimer des billets en euros, ce qu’il aurait pu faire en drachmes, tous les créanciers de la Grèce doivent passer les dettes de la Grèce en pertes. Ce sera douloureux pour les banques occidentales, mais pas plus. En revanche, toutes les banques grecques seront instantanément en faillite, ruinant l’économie grecque et les épargnants. Bien sûr, la Grèce va nationaliser ses banques, comme l’ont fait les États-Unis ou la Grande Bretagne en 2008-2009, mais, vu qu’elle sera en faillite, cela ne va pas rétablir la confiance et redémarrer le crédit interbancaire, indispensable pour qu’une banque existe.
A partir de là on est dans un scénario apocalyptique. Plus de commerce, une économie d’urgence fondée sur le troc, en attendant que « quelque chose » soit mis en place. Et une émigration massive pour trouver à l’étranger un travail qui paye et permette de renvoyer au pays de quoi faire vivre la famille. Et des millions de gens qui dépendront d’une hypothétique soupe populaire pour ne pas mourir de faim en pleine rue et en pleine vue de rares touristes encore venus voir l’Acropole…
Et des lendemains aussi gris et tristes que de devoir continuer ou recommencer à vivre sur une terre ravagée par un cataclysme
Avec un risque de contagion à d’autres pays « mal partis ». Les petits, pas trop dangereux, le Portugal et l’Irlande, et aussi le spectre qui hante les nuits de nos dirigeants, l’Italie, ses 1600 miliards d’euros de dettes et ses folies berlusconiennes…. et les souvenirs du sac de Rome par les Barbares, puis la chute de l’Empire romain… l’Antiquité toujours….
Voici un post peu optimiste. Il se trouve que c’est le 2000e de JusMurmurandi, qui n’imaginait pas au début devoir jouer au prophète de malheur. Merci à vous toutes et tous qui nous lisez, sans qui ce blog serait arrêté depuis longtemps, ce qui nous aurait privé de nombreuses occasions de rire, de nous moquer, d’ironiser, de tourner en ridicule, de pleurer aussi, de prier. Bref, de ce qui s’appelle vivre…
Le donneur de leçon
septembre 18, 2011 on 11:01 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 CommentLes Ministres des finances de la zone euro étaient réunis en Pologne, à Wroclaw, vendredi dernier.
Pour une fois, le secrétaire d’Etat au Trésor américain, Tim Geithner, était invité à cette réunion.
Tout ce petit monde est bien entendu en effervescence étant donnée la situation grecque.
Là où JusMurmurandi est vraiment interloqué, c’est lorsque qu’il entendu les propos de M. Geithner qui encourage les autres membres de la zone euro à dépenser plus pour augmenter la relance. (on serait presque cru sur le plateau de France2 vendredi soir, lors du débat des candidats socialistes ).
Pourquoi cet étonnement face à cette exhortation à la dépense?
Tout d’abord parce que les Américains ont une situation financière telle qu’ils ont perdu leur note AAA pour la qualité de leur dette – bref, parce qu’ils ont déjà trop dépensé. Alors encourager ses partenaires à faire les mêmes erreurs, cela semble un peu hypocrite.
Si les Européens venaient à suivre ses « conseils », peut être les Etats Unis se sentiraient moins seuls dans leur embarras financier, rejoints qu’ils seraient par l’Italie, le Portugal et la France ???
Enfin, dernier point qui devrait encourager M. Geithner à plus de modestie, c’est que tout ces problèmes proviennent des Etats Unis, avec la crise des subprimes de 2008/9.
Et qu’ont fait ces derniers, qu’a fait le chef de M. Geithner, Barack Obama, afin d’éviter que ne se reproduise le même tsunami ?
Peu, très peu, et, à titre d’exemple, les montants astronomiques versés au titre de bonus par les banques ont repris dès 2010.
Ce qui fait sourire, pour ne pas dire satisfait, JusMurmurandi, c’est que le coup de torchon qui se déroule sur les valeurs bancaires ces dernières semaines aura au moins comme effet positif que certains de ces bonus seront, il faut l’espérer, un effet modérateur sur leurs montants en 2011.
En attendant, on peut se demander si M. Geithner sera réinvité par ses collègues européens après son plaidoyer dans le désert…
On ne vous demande pas votre avis !
septembre 17, 2011 on 5:31 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 1 CommentUne « information » sortie ce matin a fait halluciner JusMurmurandi. DSK aurait reconnu « avoir tenté d’embrasser Tristane Banon ». Il faut mettre des guillemets, parce que ceci est « théoriquement » couvert par le secret de l’instruction.
Si j’ai bonne mémoire, au début de l’affaire Nafissatou Diallo, la réponse de DSK était qu’il ne s’était rien passé. Et ce n’est qu’après avoir été prix la main dans le pot d’ADN, qu’il a reconnu via ses avocats ce qu’il affirme avoir été une relation consensuelle.
Là encore, sa réponse à la plainte de Tristane Banon a été de porter à son tour plainte pour diffamation et de nier dans sa biographie « officielle » signée Michel Taubman qu’il se soit passé autre chose que « de tout à fait normal ». Et, seulement maintenant, quand notamment elle a retrouvé l’appartement où quelque chose se serait passé, d’admettre qu’il y a bien eu « quelque chose ». Car, si en effet rien ne s’était passé, pourquoi avoir retrouvé la jeune femme dans ce qu’il faut bien appeler un discret baisodrome?
Bien entendu personne d’autre que les deux protagonistes de ce « quelque chose » ne sait jusqu’où cela a été. Pas plus que ce qui s’est passé dans la suite du Sofitel. Mais ce qui est sûr c’est que, ces deux fois-là, DSK a laissé un sale souvenir à deux femmes, pendant que lui continue son chemin la tête haute, sûr de son bon droit.
Et c’est ce qui choque JusMurmurandi. DSK laisse dans son sillage des femmes dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles gardent un souvenir pénible de leur rencontre (c’est le cas aussi de l’employée du FMI, Piroska Nagy, dont il a été la maîtresse en même temps que le patron), et ça ne lui fait pas perdre le sommeil, pas du tout. Il reste droit dans ses bottes. Pensant peut-être déjà à sa prochaine « conquête », un mot qui, chez lui semble prendre un sens plus littéral que pour la plupart des autres amants.
Ce qui amène à deux réflexions.
L’une, que François Mitterrand, qui, lui aussi, a eu de fort nombreuses relations féminines en dehors de ses deux familles permanentes, a laissé à ses partenaires féminines un très bon souvenir, même après la fin de leur relation.
L’autre, que la différence entre une jeune femme à conquérir et un électorat, c’est qu’il faut que l’électorat, lui, soit au moins consentant à défaut d’être toujours content.
Le monde à l’envers !
septembre 13, 2011 on 11:57 | In Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésJusMurmurandi -et les Français dans une large mesure- ont beau savoir que Ségolène Royal est un membre atypique du PS, sa charge d’hier contre François Hollande et Martine Aubry a de quoi surprendre.
Elle a accusé le premier de présider le département le plus endetté de France, la Corrèze. Et la seconde d’augmenter beaucoup les impôts à Lille. Une façon de montrer sa différence, en élevant, comme elle le fait souvent, la région Poitou-Charentes en exemple garantissant les capacités de sa présidente à la « bonne gestion ».
Difficile d’aller plus loin dans l’orthodoxie et la vertu financières que Mme Royal. Qui compte manifestement là-dessus pour se faire élire lors de la primaire socialiste. Oubliant ou négligeant par là la leçon du mentor dont elle ne cesse de revendiquer l’héritage, François Mitterrand, qui disait que « le PS se prend à gauche, et l’élection se gagne au centre ».
Ni François Hollande ni Martine Aubry n’ont répliqué que « ce n’était pas le sujet », ce qu’ils eussent indiscutablement fait si l’attaque était venue de la droite.
Toujours est-il que voilà les candidats socialistes engagés dans une espèce de course à la rigueur financière dont le moins qu’on puisse dire est que c’est un discours nouveau chez ceux qui n’ont cessé de dépenser et de promettre toujours plus.
A ce train là, bientôt leur slogan sera « économiser plus pour rembourser plus! »