Irréel, désarmant

février 22, 2010 on 8:03 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Martine Aubry est en campagne.

La campagne politique, on le voit de plus en plus souvent, peut amener à faire des déclarations qui dépassent les pensées de ceux qui les profèrent, voire l’entendement.

C’est ce que pense JusMurmurandi en écoutant les derniers propos du premier secrétaire du PS.

En visite en Champagne Ardennes, elle a ainsi déclaré « Le parti socialiste est le parti des entreprises de l’économie réelle, de l’économie des innovateurs, et notamment des PME sûrement plus proches de leurs employés que les grands groupes.Il faut réarmer l’Etat pour retrouver une politique industrielle volontariste. »

JusMurmurandi le déclare à son tour tout de go, c’est une découverte.

Parce que si le PS était le parti des entreprises de l’économie réelle, on peut, pour commencer se demander comment et pourquoi elle en est arrivée à faire une loi aussi destructrice d’emplois que celle sur la durée de la semaine de travail à 35 heures, qui a en plus tendu le climat social inutilement dans ces PME dont elle se prétend le défenseur.

Ensuite, cela contredit les propos de Louis Schweitzer, ancien Directeur de Cabinet de Laurent Fabius Premier Ministre qui avait ainsi dit il y a quelques mois que les PME avaient encore du travail à faire quant à la gestion de leurs ressources humaines….Vilvoorde, le suicidogène Technocentre dont il restera le géniteur pour l’Eternité, comme nous l’écrivions, avaient du être oubliés par M. Schweitzer au moment de cette déclaration….qu’il a encore récemment renforcée en demandant que la HALDE ait la possibilité de faire des visites non annoncées dans les entreprises (un peu comme une espèce de deuxième inspection du Travail -mais pourquoi dupliquer alors que le Gouvernement essaye de simplifier et de réduire les coûts DST/RG en DCRI, etc. etc.). A quand une visite surprise au dit Technocentre, M. Schweitzer ??

Mais bon, on voit que l’on n’est pas à une contradiction près au PS.

JusMurmurandi se dit qu’au moment de faire ces déclarations en Champagne Ardennes, Martine Aubry était peut être en train de visiter une cave….

Bref, ce sont des propos à proprement parler….désarmants.

Heuliez, le Royal grief contre Krief…

février 19, 2010 on 8:38 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Heuliez, vous connaissez? Une entreprise du secteur automobile, située en Poitou-Charentes. Elle a eu son heure de gloire en produisant la première voiture décapotable de grande série avec un toit en « dur » repliable électriquement, ce fut le coup de génie de la Peugeot 206 CC, aujourd’hui copiée dans le monde entier.

Le problème, c’est que Heuliez n’a pas su breveter un système qui lui garantisse une propriété intellectuelle exclusive et, partant, un volume de production satisfaisant. Car le succès même de la formule a fait que les constructeurs ont gardé pour eux ce volume additionnel, au lieu de le sous-traiter à Heuliez. D’où les difficultés de l’entreprise, qui ne peut survivre sans produire de voitures.

Alors, bien sûr, Heuliez a des projets d’avenir pour attirer des repreneurs après son dépôt de bilan. Notamment un projet de voiture électrique. Comme la société emploie des centaines de personnes en Poitou-Charentes, la présidente de la région, Ségolène Royal, se saisit du dossier et s’y engage à fond. Le tribunal de Commerce accorde la reprise au fond spécialisé BKC, entité du groupe Bernard Krief, et à son charismatique patron, Louis Petiet. Ce qui permet à Ségolène Royal de parader devant les caméras en montrant à quel point elle fait tout pour sauver l’emploi chez elle.

Elle fait également pression sur l’État pour obtenir une intervention en fonds propres aux côtés de BKC et de la région. Elle intéresse également la région Pays de Loire, dirigée par un ami PS, et voilà le plan de financement bouclé. 15M€ pour BKC, 10M€ pour le FSI, « fonds souverain à la française », et 5M€ pour la région.

Sauf que BKC, depuis son engagement à apporter cet argent en août 2009, ne l’a toujours pas fait.Mis au pied du mur, Petiet apporte non du cash, mais ce qu’on aurait appelé sous la Révolution un assignat. Un bout de papier qui ne vaut que la confiance qu’on lui accorde. Et comme cela fait 6 mois qu’il ne tient pas ses promesses, ladite confiance n’est pas vraiment au plus haut.

Mais cette fois-ci, promis-juré, il apportera l’argent le 15 mars. Comme par hasard, juste le temps de réussir son introduction en bourse …aujourd’hui. Il peut y avoir plusieurs explications à ce retard. Peut-être Petiet n’a-t-il jamais eu l’intention ou les moyens de payer, car reprendre une entreprise faillie permet de reprendre le stock et le compte clients à vil prix, et à crédit, et de s’en servir pour générer du cash. On peut donc, si tout va bien, se faire de la trésorerie sans en apporter soi-même, et récupérer le contrôle d’une entreprise qu’on n’a pas payée. Il flotte sur Internet des allégations que Petiet et BKC connaissent très bien cette méthode.

Peut-être Petiet voulait-il donner à Bernard Krief une notoriété et une visibilité supplémentaires pour faciliter son entrée en bourse. Peut-être n’a-t-il pas pu trouver les capitaux auxquels il croyait de bonne foi avoir accès.

Toujours est-il que le FSI a refusé de payer tant que BKC n’a pas mis l’argent promis. Une prudence normale entre professionnels. Sauf que la région Poitou-Charentes, elle, a payé tout de suite, pour le plus grand bénéfice médiatique de sa présidente. Laquelle déclare que l’argent a été mis sous séquestre, et ne sera utilisé que si BKC paye enfin. Sans doute ne sait-elle pas qu’en cas de liquidation d’Heuliez, ce séquestre sera sans effet, et que les 5 millions d’argent des contribuables picto-charentais disparaîtront dans la faillite.

A qui sert donc d’avoir versé si tôt un argent qui ne sert à rien sur son séquestre? Tout rapprochement entre le 15 mars, nouvelle date de BKC, et les dates de son entrée en bourse et des élections régionales ne serait que pure malveillance.

Sauf à imaginer que Ségolène, n’étant pas prudente, ou pas professionnelle, ou les deux, se soit fait tout simplement empapaouter. Fort heureusement, le redoutable Philippe Séguin, Président de la Cour des Comptes, et, à ce titre, gendarme du gâchis d’argent public, est mort. Il ne persiflera donc pas avec une formule dont il avait le secret, qu’Heuliez a atteint le record de coût de chaque emploi non sauvé…

Zapatero…Zapatera

février 17, 2010 on 7:58 | In Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, Elections présidentielles 2012, Europe, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Sale temps pour l’Espagne.

Le chômage représente 19% de la population active, la dette nationale dérape à des niveaux incontrôlés, et de plus en plus d’Espagnols ont le sentiment que José Luis Zapatero reste les bras ballants.

Pire, qu’il n’est prêt à aucun courage pour affronter la situation et prendre les mesures énergiques dont le pays a besoin pour se redresser.

Il indique ainsi qu’il ne remettra jamais en cause les protections sociales. Me Salgado, ministre des Finances a déclaré elle, que les impôts ne seraient pas augmentés, que les salaires des fonctionnaires ne seraient pas gelés dans le cadre d’un plan d’austérité destiné à réduire les dépenses publiques de 50 milliards d’Euro.

Parce que tout se rejoint: avec un chômage élevé, les coûts d’indemnisation le sont tout autant, mais comment encourager les entreprises à embaucher lorsque les coûts de licenciement sont parmi les plus élevés en Europe et que l’on déclare ne pas vouloir y apporter de modification ? En suivant, pas d’embauche, croissance ralentie, et par conséquent les déficits publics continuent d’augmenter. On est en plein casse tête chinois…..

Les principaux soutiens à M. Zapatero, élu en 2004, commencent à s’essouffler en attendant désespérément  que celui ci prenne les mesures courageuses dont le pays a cruellement besoin .

En 2007, on avait surnommé Me. Royal Zapatera, à l’image (de l’époque) du premier ministre espagnol.

Au vu du résultat obtenu par Madrid, on peut sérieusement douter qu’elle revendique ce titre aujourd’hui.

Et peut être que les Français, en lisant que la consommation des ménages a augmenté en 2009, que la croissance française est largement supérieure à la moyenne de l’Union Européenne en 2009, vont ils commencer à se dire qu’elle a bien fait de rester en Poitou Charente pour continuer à promouvoir le Chabichou, elle qui demandait à Nicolas Sarkozy de s’excuser pour des propos peu amènes qu’il aurait eu pour Zapatero….

La vérité honteuse sur les retraites, Madoff à la française

février 16, 2010 on 6:46 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Pourquoi le système français de retraites est-il perpétuellement en déficit, et ce malgré une suite ininterrompue de plans de remise à flot?

Les explications officielles font état de l’allongement de la durée de vie, qui entraîne l’allongement de la durée de la retraite, et donc augmente le coût par individu, et du vieillissement de la population.

C’est vrai, mais cela n’explique que le déficit d’une année sur l’autre.

La vérité, c’est que les système par répartition repose sur une gigantesque escroquerie. Comment se fait-il qu’on distribue aujourd’hui les cotisations d’aujourd’hui? Ce qui signifie, en clair, que la cotisation d’un jeune disparaît dans la poche d’un retraité, et suppose qu’un autre jeune, plus tard, portera à son tour le fardeau de la retraite de son aîné.

Mais, alors, où sont passées les cotisations de ses aînés?

Très simplement, quand le système a été créé, le choix du système par répartition a « permis » de distribuer immédiatement des retraites à des gens qui n’avaient pas cotisé, avec les montants prélevés sur ceux qui travaillaient sur le moment et partiraient en retraite plus tard. Ces cotisations des actifs ont donc été confisquées un profit de non-cotisants, en pariant sur l’avenir.

Il a surtout permis à un gouvernement gravement inconséquent de faire le généreux à bon compte, et probablement de se prendre pour une force de progrès…

Ce système est comme un vélo, il tient debout tant qu’on ne s’arrête pas. Le problème, c’est qu’en 1970 il a avait 3 actifs pour un retraité, donc un retraité pesait pour 1/3 sur les épaules d’un actif. En 2020 en revanche, compte tenu de la pyramide des âges, ce sera un actif pour un retraité. Il ne faudra plus alors parler de retraite, mais bien de pension alimentaire. Vous savez, quand on partage moitié-moitié…

Comme par ailleurs les Français n’ont qu’une confiance très relative (mais encore exagérée compte tenu de ce qui les attend) dans la perception de leurs retraites plus tard, ils se caractérisent par l’un des taux d’épargne les plus élevés du monde. Épargne vitale pour éviter la guerre civile (le mot n’est pas trop fort) quand, dans une dizaine d’années, malgré tous les raccommodages, il deviendra évident qu’il est absolument impossible d’assurer plus que la seule subsistance à la fois aux innombrables retraités et aux travailleurs en nombre égal.

De ce point de vue là, parler de repousser l’âge de départ à la retraite est une autre fumisterie. Aujourd’hui, cet âge théorique est de 60 ans, mais l’âge réel est de 58 ans. Ce qui veut dire tout simplement que de nombreux Français partent avec une retraite partielle et non complète. Repousser l’âge ne créera pas le moindre emploi. Donc soit les gens partiront avec une retraite encore plus partielle, soit ils seront inscrits plus longtemps au chômage, soit les deux à la fois.

Oui, vraiment, s’il y a une « exception française », c’est l’immoralité criminelle de notre système d’absence de financement de retraites promises dont on sait à l’avance qu’elles ne seront jamais payées.

Qui s’est rendu célèbre en prélevant de l’argent en faisant de promesses qui ne seront pas tenues? Ah oui, Bernard Madoff… Que faisait-il, si ce n’est de distribuer dès aujourd’hui les droits de ses souscripteurs pour demain? A sa place, au lieu de plaider coupable, JusMurmurandi lui aurait conseillé de plaider qu’il gérait un système par répartition, comme l’État français. J’aurais voulu voir la tête des juges et des journalistes…

Leçon de la Guerre de Troie

février 11, 2010 on 10:30 | In Coup de gueule, Economie, Europe, France, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Je crains les Grecs, surtout s’ils sont porteurs de déficits. Voilà comment sonne la version actualisée de l’Enéide du grand poète latin Virgile….

Alors même que les leaders européens étaient réunis pour tenter de se mettre d’accord pour un plan de soutien à la Grèce, les fonctionnaires de ce beau pays étaient en grève pour manifester leur opposition à toute mesure d’austérité les concernant. Quand on connaît la tradition violemment militante des syndicats grecs, cet avertissement ne saurait être pris à la légère.

Le parallèle est clair avec la France, où ce sont les fonctionnaires qui sont, ici aussi, le plus souvent en grève contre toute mesure qu’ils n’apprécient pas, certains qu’ils sont de bénéficier de la garantie de l’emploi et de l’absence de concurrence.

On voit où cet état de fait peut conduire dans trois exemples tirés du rapport de la Cour des Comptes. Des inspecteurs d’académie d’Ile de France qui n’ont, structurellement aucun travail car celui-ci est dévolu à un autre corps de fonctionnaires. Ce qui ne les empêche pas de percevoir 4.500€ par mois. Une SNCF plombée par les 35 heures, qui ont augmenté ses coûts salariaux de 7,5% sans contrepartie, lequel handicap va jouer face à la concurrence qui va arriver sur les voies françaises.. Des contrôleurs du ciel dont on sait enfin qu’ils travaillent moins de 100 jours par an. Visiblement le stress que provoque la menace d’une grève qui paralyserait les aéroports a été savamment mis à profit par cette profession. Trois dossiers dont chacun a pu contribuer à faire éclater le chagrin et la colère qui ont emporté Philippe Séguin, Président de ladite Cour des Comptes.

Un tel état de fait devrait, de l’avis de JusMurmurandi, faire réfléchir à deux fois un candidat pressenti pour lui succéder. Sauf Anne-Marie Idrac, bien sûr, qui par ses trois postes de secrétaire d’État au Transports, de patron de la RATP puis de la SNCF, connaît bien ce genre de problématique désespérante.

Mais tout ceci doit être bien pire encore en Grèce, à en juger par l’ampleur de leur déficit et de leur dette. Quand on sait à quel point le pays en est arrivé là par un manque de courage endémique maquillé par des mensonges effrontés, on se demande d’ailleurs bien pourquoi les pays européens, eux-mêmes en délicatesse avec leurs finances, vont se révéler secourables.

Le fait est que ce sont avant tout les banques allemandes et, dans une moindre mesure, françaises qui détiennent les titres de dette souveraine grecque, et que ce sont elles qu’il faut protéger d’une faillite du pays. Encore une fois, des banques ont pris des risques pour gagner plus, la dette grecque rapportant plus qu’un placement en bonne vieille dette allemande. Et quand il faut faire face au fait que le risque n’était pas que théorique, on fait appel au contribuable pour payer la note.

Et comment savoir qu’on ne va pas injecter cet argent pour permettre à la Grèce de continuer à vivre au-dessus de ses moyens et à mentir sur sa situation, comme elle a si bien su le faire jusqu’ici?

Ce serait alors s’engager à financer à perpétuité et à fonds perdus. Ce qui reviendrait à tenter de remplir le tonneau des Danaïdes, où à remonter sur la montagne la pierre de Prométhée. Tiens, justement, ces deux mythes qui illustrent des tâches sans fin ni espoir sont justement…. grecs!

Ce qui amuse, malgré tout, JusMurmurandi dans ce dossier, c’est que, pour une fois, ce sont les fonctionnaires, ordinairement à l’abri des convulsions économiques, qui sont le plus exposés. Car, comme le déficit budgétaire représente plus de 50% du budget total grec, s’il ne peut plus être financé par le recours à la dette, cette fois, c’est l’État grec qui ne pourra plus les payer. Ce dont ils ne semblent pas encore avoir pris conscience…

Les zozos de l’Euro: nous sommes tous Grecs!

février 6, 2010 on 8:00 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Ce serait amusant si ce n’était aussi grave. Il y a des semaines déjà que JusMurmurandi a prédit la chute financière de la Grèce. Mais elle ne chutera pas seule, ayant été incluse par des économistes du monde entier dans un groupe dont l’acronyme est PIIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce, eSpagne), dont tous les membres sont des états sur-endettés et en profond déficit budgétaire.

Ce qui est nouveau avec cette première crise de l’Eurozone est que la monnaie de ces pays, l’Euro, est fixe; Donc toute dévaluation « traditionnelle » est impossible, de même que l’utilisation de la célèbre et si commode « planche à billets ». Moyennant quoi, pour se refinancer, la Grèce par exemple paye deux fois plus pour sa dette souveraine que l’Allemagne (7% au lieu de 3,5%). Ce qui veut dire que ce pays à la dette colossale est aussi celui qui paye le plus cher, et donc que la sévérité de la charge de cette dette est encore alourdie par ce taux d’intérêt punitif.

Ce qui est amusant, c’est que c’est exactement l’inverse de ce que les pays à monnaie faible attendaient de l’Euro, à savoir de profiter de la force la monnaie unique pour payer des taux d’intérêts bas, plus bas que la médiocrité de leur situation financière ne le justifierait si leur monnaie était indépendante.

Moyennant quoi, la Grèce a largement triché et menti sur la réalité de sa situation pour intégrer l’Euro, et ensuite tiré des chèques sans provision sur la monnaie unique avec des déficits énormes requis par des politiques laxistes. En conséquence de quoi l’arrivée de la crise a fait exploser la bulle de la dette souveraine grecque, et celle des petits copains avec.

Autre aspect rigolo et novateur de l’Euro, il est maintenant possible d’emprunter des Euros en payant des taux longs allemands (3,5%) et de les placer, toujours en Euros, mais grecs ou portugais cette fois-c, à 7%. Pas de risque de change, et une marge de 3,5% sans sortir de capital. Tant que la Grèce ne fait pas faillite, c’est un profit garanti…

En attendant, il n’y a aucun scénario de sortie de l’Euro, ses fondateurs ayant sans doute voulu marquer par là que l’entrée dans la monnaie unique, c’était « pour toujours ». Que peut-il donc se passer?

Il est tout simplement possible que la Grèce n’arrive plus à financer son budget, parce qu’il n’y a plus d’acheteurs pour sa dette souveraine. Et, sans planche à billets, puisque celle-ci est pour toute la zone Euro à Francfort, pas de moyen d’échapper. JusMurmurandi voit mal comment les autres pays de l’Eurozone pourraient laisser la Grèce en arriver là, mais enfin le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils n’ont manifesté aucun enthousiasme pour aider, bien au contraire.

Sans compter qu’ils ont tous leurs propres soucis budgétaires, à commencer par la France…

Or il faut bien voir que la seule différence entre la Grèce et la France est une question de taille, d’ancienneté dans les mauvaises habitudes (Raymond Barre avait laissé derrière lui un budget à l’équilibre -en pleine crise du deuxième choc pétrolier!-, et c’est François Mitterrand qui inauguré l’ère des chèques sans provisions), et d’outrance dans le refus de toute contrainte.

Rappelons-nous aussi que les marchés n’aiment rien tant que de transformer un cas isolé en tendance, et, pour des excès grecs, sanctionner tous les pays peu rigoureux. Cela permettrait même d’emprunter à long terme aujourd’hui en euros « français », puis attendre quelques semaines que les taux longs se soient tendus du fait de la crise de confiance dans les dette souverains, et de les reprêter en euros tous aussi « français » à la même échéance. Plus de risque de change, ni de risque de taux, c’est le profit garanti à 100%…

Regardons donc comment les Grecs font en se retrouvant un jour proche ligotés dans la camisole de force de la dépendance budgétaire totale (l’équivalent pour un État de la commission du surendettement pour les particuliers), car JusMurmurandi se dit que cela pourrait être le prochain vêtement à la mode à Paris…

P.S. Je ne résiste pas à donner un lien vers un article du Monde, écrit, par M. Sidéris, maître de conférence à l’Université. D’après lui -et le Monde, quotidien de référence autoproclamé- tout va bien en Grèce, sauf que ce malheureux pays est victime d’une attaque d’infâme spéculateurs de l’ultra-droite pour abattre ce pays « laboratoire du socialisme méditerranéen », ses systèmes sociaux et ses syndicats…. Décidément, il y a des camisoles de force qui se perdent…

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/02/01/la-grece-est-le-banc-d-essai-d-une-attaque-generale-des-systemes-sociaux-europeens-par-georges-sideris_1299695_3232.html

Quand nos enfants deviennent des cobayes !!!

février 5, 2010 on 9:53 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 Comment

JusMurmurandi est proprement scandalisé en écoutant le dernier débat qui est amené par la mairie de Paris, et la prétendante à la succession de Bertrand Delanoë, l’ex-inspectrice du travail Anne Hidalgo.

Sous prétexte de sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge à l’homophobie (on comprend qu’elle fasse partie de l’équipe de Delanoë), elle s’insurge parce que le ministre de l’Education, Luc Chatel, a interdit la projection du film sensé véhiculer les « bons » sentiments dans les classes de CM1 et CM2.

Qu’il s’agisse d’une histoire d’amour entre un poisson chat et un poisson lune soit, mais JusMurmurandi est révolté qu’elle veuille, au motif de la « sensibilisation », le montrer à des enfants âgés de 7 ou 8 ans.

Mais pour qui se prend elle, Hidalgo ??

On ne va pas laisser nos enfants se faire endoctriner par la mairie de Paris, même avec des histoires de poissons.

Quand on sait en plus que ce film a été subventionné, donc payé en partie avec nos impôts, sur les crédits du « haut commissariat à la jeunesse » de Martin Hirsch, on se demande vraiment si on ne marche pas sur la tête ?? Et lorsque l’on a posé la question à Hirsch afin de savoir si, ministre de l’éducation, il ferait lui projeter ce film devant des classes de CM1 et CM2, il botte en touche en répondant « je ne sais pas, je ne le suis pas [ministre NDLR]« . « Je suis en charge de la Jeunesse, je ne suis pas en charge des programmes de CM1-CM2″.

Le clou, sans parler du chœur des vierges de gauche habituelles qui attaquent Chatel de front, c’est de rappeler que Me. Hidalgo, qui se voit déjà maire de Paris, a été présidente d’un comité de vigilance contre les sectes à la Mairie de Paris !!!

L’occasion pour elle de mettre sa technique au point ???

Martine Aubry, Dominique Galouzeau de Villepin et le Concorde

janvier 31, 2010 on 10:17 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Commençons par courtoisie, par Martine Aubry, dont c’était la fête hier (car c’est un peu sa fête tous les jours, ces temps derniers avec George Frêche).

Martine Aubry a fait montre d’un élan de lucidité pour le grand débat qui s’annonce pour 2010, à savoir que l’âge de la retraite serait finalement quelque chose que l’on pourrait négocier, que les 60 ans, accordés par François Mitterrand au début de son premier mandat en dépit d’une démographie annoncée comme contraire n’étaient pas gravés dans le marbre pour l’éternité.

Avec une population active qui travaille moins et moins longtemps, une espérance de vie qui s’allonge, comme JusMurmurandi l’a confirmé à plusieurs reprises, il n’y a qu’une seule issue, le mur.

Et donc, dans un premier temps, Martine Aubry fait preuve de courage l’espace d’un instant et annonce au grand jury de la radio RTL que l’âge de la retraite devra être repoussé.

Le temps d’être rattrapée par le bureau national du PS, et de finalement annoncer au journal de TF1 quelques heures plus tard que les 60 ans étaient un acquis social sur lequel il n’était pas question de revenir.

Au placard l’idée de, pour une fois, faire une union sacrée, intelligente, avec le gouvernement sur un sujet qui concerne tous les Français.

A la poubelle l’idée d’une gauche moderne qui ferait ce que font les socialistes espagnols ou qu’a fait Schröder en Allemagne.

Non, on ne court pas après le centre gauche et le Modem (ou ce qu’il en reste), on chasse chez Mélenchon et le facteur.

Soit. Les Français seront juges de ce manque manifeste de courage – sans parler du fait qu’elle aura elle-même 60 ans en août prochain :-) ….

Dominique de Villepin a pu souffler l’espace d’un instant, la cour de première instance l’ayant blanchi tout en affirmant qu’elle n’avait pas la preuve de son action positive (ou négative selon le point de vue que l’on défend) pour neutraliser Nicolas Sarkozy au travers de la liste Clearstream.

Mais ce ne fut que de courte durée, le temps de hurler à la mort, parce que le parquet a décidé de faire appel, comme c’est d’ailleurs souvent le cas, Villepin or not Villepin.

Car, pour lui qui a été un conseiller des plus contestables de Chirac avec la dissolution, un des ministres les plus contestables en humiliant notre allié historique aux Nations Unies, même s’il avait incontestablement raison sur le fond, et enfin un des premiers ministres les plus contestés avec le CPE, sa carrière d’élu qui est vierge comme l’enfant qui vient de naître, n’est peut être pas près de débuter en particulier par l »élection présidentielle de 2012.

Mais quel rapport avec le Concorde alors, direz vous ?

Le procès de l’accident du supersonique d’Air France va débuter dans les prochains jours et le défenseur de Continental Airlines, la compagnie incriminée pour la lamelle perdue par un avion sur laquelle le Concorde aurait trébuché, est le même que celui qui a défendu Villepin.

Il affirme en effet que ce n’est pas cette lamelle qui aurait perforé le réservoir de l’avion lancé à pleine vitesse tandis qu’atterrissait le 747 de Jacques et Bernadette Chirac de retour du Japon, mais qu’une entretoise manquante (et engageant par conséquent la responsabilité de la compagnie Air France pour mauvaise maintenance) avait enclenché la mécanique tragique bien avant que le Concorde ne roule sur la lamelle.

C’est donc un nouveau grand spectacle qui va s’offrir à nous. Spectacle judiciaire, car il y aura à n’en point douter de l’effet de manches à gogo pendant ces plaidoiries.

Et il faudra du courage pour défendre cette théorie, même si l’on sait que les conflits qui ont eu lieu dans le cockpit après le début de l’incendie n’ont fait que contribuer à une situation déjà difficilement maîtrisable. Ce courage qui a manqué à Martine pour les retraites.

Mais ce qui les réunit en fait plus que tout, c’est le fait qu’avec leurs prises de positions respectives, tant Martine Aubry que Dominique de Villepin risquent de rejoindre inévitablement  le Concorde du 25 juillet 2000.

Et partir en chaleur et en lumière au décollage.

Verts de rage

janvier 24, 2010 on 6:33 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Ils sont verts de rage, ceux dont les futures lignes de TGV vont traverser les vertes vallées. Ils viennent de défiler dans le pays basque contre la ligne qui doit franchir les Pyrénées entre Hendaye et Irun pour relier la France à l’Espagne, mais aussi en Italie contre la ligne Lyon-Turin. Dans toute l’Europe ils demandent l’arrêt de la construction de nouvelles lignes à grande vitesse.

Au premier rang de ces manifestations on trouve des figures bien connues de la vie politique française, telles José Bové et Noël Mamère. Il se concevrait assez bien que des écologistes comme eux soient contre le train rapide, si l’alternative n’était …l’avion, manifestement beaucoup plus polluant.

Ainsi, par pur opportunisme politique, les écologistes soutiennent le train par opposition à la voiture et à l’avion, mais s’opposent au train pour se concilier les bonnes grâces des mouvements locaux. Lesquels n’auraient d’ailleurs rien contre le TGV s’il ne passait pas juste chez eux.

Comprenne qui pourra. En tout cas, cet exemple montre que les écologistes impliqués dans cette « charte de Hendaye » contre tout nouveau TGV européen n’ont d’autre projet que de s’opposer et de protester, et en aucun cas un projet alternatif, sauf celui de consommer moins, de se déplacer moins, de tout faire moins.

Ils feraient bien de faire attention à ce que cela ne donne pas aussi à leurs électeurs la réaction de voter moins. Il est d’ailleurs symptomatique que le populaire et malin leader écologiste Daniel Cohn-Bendit, qui, lui, sait ce que gagner une élection veut dire, pense que, sur ce sujet, il vaut mieux… en faire moins…

Le bal des faux culs

janvier 20, 2010 on 6:41 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

JusMurmurandi se dit vraiment que les nouvelles économiques distillées par la presse s’adressent à des gogos, et qu’à trop vouloir prendre les Français pour des niais, on va aller à la casse.

Les syndicats annoncent ils la délocalisation de la nouvelle Clio qu’aussitôt un déferlement médiatique s’abat sur le losange.

Et Carlos Ghosn d’être convoqué au Palais présidentiel.

Sauf que l’actuelle Clio est déjà fabriquée en Turquie et depuis longtemps; la nouvelle sera toujours au moins en partie fabriquée à Flins.

Beaucoup de bruit pour rien, sauf qu’à cracher comme toujours sur nos propres entreprises, il en reste toujours un peu.

Comme à la SNCF, où un journal avisé a commencé à annoncer que la SNCF allait fermer des lignes TGV.

Dénégation molle de la SNCF, le secrétaire d’État aux transports le redit de manière plus ferme, NEIN, il n’y aura pas de fermeture de ligne.

Ceci est choquant à plus d’un titre.

D’abord parce qu’il suffit de réduire les fréquences quasiment à néant et on a presque obtenu le même résultat tout en étant économe avec la vérité.

Deuxio, parce que si la ligne n’est pas rentable pourquoi la garder ?? Mais bien évidemment les journalistes que l’on entend ne posent pas la question, et avancent encore moins des chiffres qui permettraient de comprendre la situation avant de porter un jugement fébrile.

Ils oublient en particulier de rappeler que depuis la segmentation de la SNCF avec RFF, détenteur des rails et par conséquent qui facture leur utilisation à la SNCF avec une influence majeure sur les coûts de fonctionnement, le coût de fonctionnement des trains et donc des TGV augmente; ainsi pour 2010 la redevance demandée par RFF à la SNCF augmente de 250 millions d’Euro

Et enfin si la SNCF a un patron, c’est à lui de parler, ou à ses porte paroles. Parce que même si la SNCF est une entreprise nationalisée, hélas, il s’agit que son patron fasse son boulot, et la représente.

Si c’est pour revenir aux années 70-80 où un ministre se sentait des ailes pour parler pour le secteur économique qu’il était sensé représenter en shuntant ainsi l’équipe dirigeante de l’entreprise, on sait où l’on va : dans le mur !

Enfin l’épineux sujet de l’âge de la retraite s’avance alors que l’on sait depuis des décennies que le système est en faillite entre l’espérance de vie qui augmente et le nombre d’années cotisées qui baisse.

On entend même des voix du Parti Socialiste qui annonce que la fameuse retraite à 60 ans, cadeau empoisonné léguée par François Mitterrand pourrait légitimement être remis en question.

Sauf que l’on oublie un petit détail.

Un petit article de loi qui a été glissé par la législature actuelle qui dit que dès qu’un salarié a atteint l’âge de 65 ans, il incombe à l’entreprise de lui demander six mois avant son anniversaire s’il souhaite partir en retraite. Et que s’il ne le souhaite pas, ou n’est pas interrogé dans les délais, il rempile automatiquement pour 12 mois de plus.

Bref, c’est uniquement au choix du salarié. Et tout ceci de manière reconductible jusqu’à l’âge de 70 ans.

On peut imaginer que dans la majorité des cas, on verra des employeurs et des salariés de bonne foi.

Mais imaginons un salarié indélicat en bout de course, malade ou absent. Qui ne souhaite donc pas partir.

La seule possibilité pour l’entreprise de s’en séparer sera de le licencier. Après 20,30 ou 40 années d’ancienneté. Bref à un coût prohibitif par rapport à un départ en retraite.

Mais bon, il est tellement plus simple de glisser sur cette modification législative déjà entérinée qui est passée si discrètement que personne ne l’évoque tandis que l’on annonce le grand rendez vous retraite de 2010.

Le bal des faux culs, on vous dit !!!

La bulle du Grenelle

janvier 17, 2010 on 8:07 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il faut être vert, il faut sauver la planète, il faut se préoccuper des générations futures….

Tout ceci est vrai, bien sûr. Mais cela n’autorise pas pour autant à faire n’importe quoi. Voici un bel exemple de n’importe quoi.

L »électricité « verte » a deux avantages: elle est « zéro émission » côté carbone, et elle est renouvelable. Elle peut être d’origine hydraulique, éolienne, solaire, géothermique, etc… Et une convention force EDF à racheter cette électricité à un tarif qui soit rentable pour le producteur, de façon à en stimuler la production.

Comme il n’est pas simple d’avoir chez soi une rivière avec un barrage, une gigantesque éolienne ou une source de chaleur sous-terraine, la grande majorité des systèmes que des particuliers mettent en place pour produire de l’électricité verte sont des panneaux solaires. Ils sont vendus par des entreprises qui se chargent de tout, y compris la constitution du gros dossier requis pour le rachat du courant par EDF.

Comme le décret fixant les conditions de ce rachat allait être modifié, des petits malins ont déposé en vitesse d’innombrables dossiers pour tenter d’avoir leur accord avant l’entrée en vigueur de ce nouveau décret. Alors que le rythme habituel de dépôt de nouveaux dossiers était de 5.000 par an, on est passé subitement en fin d’année à 3.000 par jour!

La raison de cette explosion est simple à comprendre. Si EDF avait dû agréer tous ces dossiers et que tous aient été mis en œuvre, cela seul aurait fait augmenter le cout de l’électricité en France de près de 11%.

L’arithmétique est impressionnante: le kw/h produit par EDF coûte de 6 à 8 centimes, et le décret force l’opérateur à racheter le kw/h vert de 30 à 60 centimes suivant les cas. D’où un malus compensé pour EDF par le contribuable qui eût augmenté de 2,6 milliards d’euros annuels. Une paille! Un demi Kerviel par an, ou une affaire Crédit Lyonnais, ou 100.000 emplois à 26.000 euros par an…

Il y a dans ce mécanisme tous les maux habituels du mélange typiquement français public-privé. A savoir, bien sûr, tous les avantages pour le privé et toutes les charges pour le public, avec, en bout d’arbre, cet éternel dindon, le contribuable.

Par exemple: le tarif français de rachat est le plus élevé au monde. Donc, bien sûr, le plus coûteux pour la puissance publique et le plus rentable pour les petits malins. Et ce alors que l’électricité française, massivement nucléaire, est déjà l’une des plus vertes, et des moins chères au monde!

Autre exemple: le coût de la filière photovoltaïque (panneaux solaires) ne cesse de baisser, notamment grâce au progrès technologique, et aux économies d’échelle générées par la croissance explosive du volume de production. Rien qu’en 2009, les coûts ont baissé de 30% à 50% d’après la Commission de régulation de l’énergie. Forte baisse des coûts sans baisse des prix, on voit tout de suite pourquoi il y a eu formation d’une bulle spéculative.

Parce que, et c’est là sans doute le plus choquant, les dossiers de fin 2009 sont vraiment l’inventaire d’un grand n’importe quoi à la sauce du père Ubu. La seule contrainte règlementaire étant, sous l’ancien décret, que les panneaux soient situés sur un bâtiment clos et couvert, on a fait vraiment n’importe où. En profitant notamment allègrement du droit de construire sans permis en zone agricole. Des « granges » construites tout exprès, sans autre vocation que de traire la vache qu’est le contribuable en produisant de l’électricité au milieu de nulle part, donc avec le minimum d’intérêt pour EDF, un coût de raccordement maximum, sans limite de volume…

Qu’on se rassure, le nouveau décret n’est pas trop féroce avec une profession qui, évidemment, pousse des cris de cochons qu’on égorge. Les prix ne baisseront que progressivement, et les conditions d’éligibilité, si elles ne sont plus inexistantes, restent très libérales. Ceci sous la menace de la profession, de dizaines de milliers de suppressions d’emplois. Éternel chantage qui fait bouillir JusMurmurandi de rage, se souvenant de l’escroquerie menée à bien (!) par les cafetiers et restaurateurs sur la baisse de T.V.A. pour leur profession, qui, par coïncidence, fait presque le même montant, un peu moins de trois milliards annuels.

Le cœur de Philippe Séguin a lâché, privant la Cour des Comptes, censeur du gâchis des deniers publics, de son Président. Faute de quoi, il aurait risqué, sur cette affaire, parmi tant d’autres, de mourir de chagrin…

Bon pied, bon oeil !

janvier 15, 2010 on 4:35 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

On les a à l’œil

JusMurmurandi ne va pas vous parler des promotions et autres soldes, mais de quelques sujets qui a retenu notre attention et…valent le coup d’œil.

Mais que se passe t il chez Air France ???

Après avoir connu un accident grave en juin dernier sur le parcours Rio Paris, le même vol a connu des turbulences telles le 29 novembre dernier que le pilote, n’obtenant pas de réponse de la tour de contrôle a pris l’initiative de changer d’altitude.

Les passagers n’en ont pas moins été terriblement secoués et l’appareil a du subir un nettoyage approfondi. On vous épargne les détails.

Dans ce cas, la compagnie aérienne est en principe tenue de confier les enregistreurs de vol à la DGA et/ou au BEA pour étude. Pour ce vol en particulier, cela aurait éventuellement permis de plus de faire avancer l’enquête sur le vol de juin.

JusMurmurandi utilise le conditionnel à dessein, car Air France n’a rien fait, l’avion est reparti aussitôt sur Bombay et les enregistreurs de vol ont tout aussitôt écrasé les données du vol Rio Paris.

On attend toujours les conséquences voire les sanctions…

Sur un vol Tokyo Paris, ce sont les passagers de la classe affaires qui ont été détroussés en pleine nuit. Même si le larcin a été découvert avant l’arrivée, Air France s’est déclarée incompétente, et a laissé repartir les passagers volés sans compensation, et le voleur enrichi. Bref, où est on encore en sécurité avec Air France ? Dans les bus qui nous conduisent des aérogares aux avions ????

Enfin Air France/KLM, au nombre de passagers transportés est en train de se faire dépasser par Ryanair.

Il serait temps que les dirigeants de la compagnie ouvrent les yeux, et, au lieu de pleurer sur ses taux de remplissage qui baissent, mettent en place des mesures qui corrigent une indifférence totale quant au traitement clients.

Car ces derniers ne manquent pas d’ouvrir les yeux et vont voir ailleurs, là où c’est plus sûr, là où c’est moins cher.

Mais qu’est ce qui a pris Vincent Peillon ?

JusMurmurandi n’en croyait pas ses yeux en lisant la nouvelle. Invité par France Télévision à participer hier soir à un débat sur l’identité nationale, il s’est tout bonnement dégonflé à la dernière minute.

Et non seulement il s’est déballonné, mais en plus il n’a même pas eu le courage de l’annoncer directement à la chaîne préférant aller baver son absence à l’AFP.

Gageons que les électeurs y verront clair, car s’il refuse le débat démocratique, Peillon se met le doigt dans l’œil !

Alzheimer, droit dans les yeux !

Des recherches récentes tendraient à démontrer que l’on peut détecter la maladie en faisant des test oculaires réguliers.

Lorsque l’on connait les effets dévastateurs de cette affliction, le fait de pouvoir la repérer plus tôt, si les conclusions étaient confirmées, serait un avantage décisif.

Bref, cela nous permettrait de rester bon pied bon œil plus longtemps, tout ce que l’on se souhaite en ce début d’année !

Hommage à Philippe Séguin…..

janvier 10, 2010 on 5:20 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

En 2007, JusMurmurandi abordait la question de l’entretien des colonnes de Buren, oeuvre ô combien indispensable commandée sous l’ère Mitterrandienne par le ménestrel-ministre de la culture aux poches sans fond, Jack Lang.

Car le créateur de ces colonnes, Daniel Buren, dénonçait leur décrépitude avancée, et réclamait soit une remise à neuf complète, soit la destruction de ce que certains n’hésitaient pas à dénoncer comme un sacrilège en pleine cour du Palais Royal.

Déjà les finances de notre beau pays, bien avant la crise financière, étaient dans un état fort préoccupant; le reconditionnement de ce « monument » était le prototype de dépenses auxquelles il était impératif que l’on y réfléchisse à deux fois, avant que de ne pas prendre son créateur au pied de la lettre (et des colonnes…) et d’effectivement les détruire, réduisant en cela l’entretien à néant également.

A moins que l’on applique le même théorème de base que celui qu’emploie Eric Woerth avec les fonctionnaires, de ne garder qu’un sur deux qui part à la retraite, bref de ne laisser qu’une colonne sur deux après les travaux :-)

Hélas, tous ces saints principes ont été mis de côté, et c’est un travail considérable qui a été accompli, puisque la facture totale est…cinq fois celle dépensée pour la création originale en 1987. De l’inflation à 21% par an, hors indexation. Spectaculaire.

Avec des dépenses de ce type, on peut vraiment se demander si le gouvernement sait faire la distinction entre ce qui est vital et ne l’est pas si nous sommes effectivement en faillite. Car quitte à faire ces travaux, comment arriver à une somme qui a augmenté exponentiellement ????

Philippe Séguin, premier Président de la Cour des Comptes récemment disparu, doit se retourner dans la chambre froide du funérarium des Batignolles….

Philippe Séguin

Philippe Séguin

Le temps des Experts…

janvier 9, 2010 on 12:43 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | 2 Comments

L’année dernière a été marquée par une singularité en région parisienne: il y a neigé trois fois en un hiver. Ce qui était banal il y a quelques décennies est devenu exceptionnel. Sauf que cette année aussi l’hiver aura déjà livré une quantité inhabituelle, atypique, de froid et de neige.

Difficile, dans ces conditions, de détecter les marques du réchauffement de la planète. D’autant que les États-Unis sont, eux aussi, frappés par une vague de froid. Et que Beijing grelotte sous un lourd manteau neigeux.

Comment, dans ces conditions, convaincre les Français qu’il est temps de faire du sauvetage de la planète la priorité des priorités? Notamment en acceptant la fameuse taxe carbone, ou le transfert massif de richesses que tentent d’exiger des pays non développés.

Pour cela, il suffirait qu’ils fassent confiance aux experts qui leur serinent l’imminence du péril. Après tout, s’ils portent le nom d’experts, c’est qu’ils savent ce qu’ils font et disent, n’est-ce pas?

Comme les experts des marchés financiers, dont les innovations se sont transformées en produits toxiques, avec les conséquences que l’on sait.

Parce que, si la planète se réchauffe, la planète finance a connu un sérieux coup de froid, c’est le moins qu’on puisse dire.

Comme les experts de l’anti-terrorisme américains, qui n’ont pas su traduire toute l’information qu’ils avaient reçue en une interdiction de vol pour le terroriste de l’avion Amsterdam-Detroit.

Et du coup, c’est toute l’Amérique qui en a froid dans le dos.

Comme les experts médicaux qui ont engagé la France et tous les autres pays solvables dans des programmes pharaoniques de prévention et de lutte contre la grippe A, ce qui se traduit par des dépenses sans commune mesure ni avec les besoins ni avec le risque.

Et, du coup, l’opération vaccination, censée se faire à froid, se révèle un four.

Non, vraiment, il n’y a qu’une catégorie d’experts à qui JusMurmurandi puisse faire aveuglément confiance. Mais ce sont ceux de la série télévisée.
Parce que ceux qui en écrivent les scénarios sont vraiment des experts dans l’art de faire gagner les gentils et perdre les méchants…

Les Experts

Dégrisera bien qui dégrisera le dernier !

janvier 5, 2010 on 8:19 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

La cellule de dégrisement dont JusMurmurandi a déjà parlé à plusieurs occasions fait reparler d’elle.

En effet, le Ministre du Budget, et de tant d’autres choses, Eric Woerth, a décidé de prolonger la durée de la dite cellule, afin d’offrir la possibilité à un nombre de Français aussi grand que possible de rapatrier des fonds dont ils disposeraient en dehors de l’hexagone.

Car c’est un vrai sujet. La France est en effet un pays d’épargnants, depuis toujours. Rappelons par exemple qu’à l’issue de la guerre perdue de 1870, elle a payé beaucoup plus rapidement que prévu la punition financière imposée par la Prusse, grâce aux matelas des citoyens.

Par conséquent, faire revenir cet argent en France permettrait de stimuler le crédit, remonter l’impôt avec de l’ISF supplémentaire (rêvons un moment, et de rendre cet impôt mal fichu rentable). Bref, de réinjecter de l’argent frais dans cette économie qui en a tant besoin tandis que l’Etat est tellement à cours de fonds et recourt à des « grands emprunts » qui n’en sont de toute façon que des petits et dont on n’a qui plus est pas la moindre idée de comment on les remboursera.

Car d’autres pays se sont livrés à des opérations comparables, mais avec un autre courage. L’Italie de Berlusconi, tellement raillée et décriée, a fait elle revenir 95 milliards d’Euro. C’est trente fois ce qui serait rentré en France (JusMurmurandi dit serait parce qu’en dehors des déclarations ministérielles, elles aussi au conditionnel, il n’y a pas de preuve), et trois fois le montant du … »grand emprunt ». Excusez du peu.

Mais voilà, en France, on ne veut pas supprimer l’ISF qui coute tellement d’emplois. On ne veut pas non plus accorder une amnistie totale mais seulement partielle à ceux qui seraient tentés de faire revenir leur fortune non française. Et surtout, tant que rien n’est inscrit dans le marbre de la Constitution (tel l’imbécile principe de précaution !!) pour garantir qu’il n’y aura pas d’autres sanctions, une hausse de l’ISF ou autre délicatesse du genre, pourquoi ces fonds reviendraient ils se dorer au soleil hexagonal ???

Et alors que Nicolas Sarkozy a désormais derrière lui la plus longue partie de son mandat, la possibilité d’une alternance politique se faisant jour en découragera à n’en point douter plus d’un. Car il est sûr et certain que la gauche au pouvoir aura à coeur de supprimer le bouclier fiscal et d’augmenter les impôts, ISF compris.

On tuera très possiblement la poule aux oeufs d’or, et alors, qui s’en souciera ?

Eh bien nous, justement. Car ce sera le peuple français qui par le manque de courage politique des uns, ou la lubie économique des autres devra faire face à une dette toujours plus importante alors qu’une part non négligeable pourrait être assumée par un retour bien géré.

Et après le dégrisement, la gueule de bois sera assurée.

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