Nuit blanche

septembre 27, 2009 on 4:47 | In Best of, C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, La Cour des Mécomptes | 2 Comments

La nuit blanche, particulièrement connue chez les « jeunes », est synonyme de journée qui n’en finit pas, de fête.

Comme ce sera le cas à Paris dans quelques jours, sous le haut patronage du Maire de Paris pour la huitième édition du genre.

Mais nuits blanches, c’est aussi l’illustration de celles que l’on passe lorsque l’on est anxieux, angoissé.

Comme c’est le cas dans la capitale depuis quelques jours où les Parisiens qui sont propriétaires de logements ont reçu leur taxe foncière sur laquelle figure une augmentation de 30% par rapport à 2008 !

Nuit blanche, cela sonne singulièrement étrange, de faire la fête alors que l’on vient matraquer les contribuables !

Heureusement, le stationnement, lui, n’a augmenté que de 20%. Ouf ! On a eu chaud !

Le « referendum » de la Poste va-t-il créer une nouvelle SNCF ou une nouvelle EDF?

septembre 27, 2009 on 7:03 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le Gouvernement veut changer le statut de la Poste pour lui donner celui de société anonyme. Un statut qui permet de lever de l’argent, que cela soit par des par emprunts, des émission d’obligations ou une privatisation partielle ou totale.

Les syndicats sont vent debout contre ce changement, dont ils anticipent qu’il n’est que le préalable à une privatisation.

La méthode qu’ils ont choisie pour manifester leur opposition, entre autres, est celle d’un prétendu référendum, où les Français qui le souhaitent pourront dire s’ils souhaitent ou non la privatisation de la Poste. Peu importe qu’il ne s’agisse pas du changement mis en œuvre par le Gouvernement, lequel assure que la Poste restera à 100% dans le giron du public. Il est évident que les opposants seront très largement majoritaires à cette « votation populaire », car c’est le propre des opposants d’être beaucoup plus militants que la « majorité silencieuse », à supposer qu’elle existe puisqu’on ne l’entend par définition jamais.

Peu importe aussi que les assurances de Mme Lagarde sur le capital de l’opérateur postal n’aient pas le sens qu’on imagine au premier abord. Elle affirme que l’État veut conserver l’intégralité du capital. La réalité est qu’il n’y a selon toute probabilité aucun autre choix. Quel actionnaire sain d’esprit voudrait entrer au capital d’un service public au moment où celui doit affronter pour la première fois de son existence la concurrence, avec ce que cela comporte de remise en cause de pratiques non concurrentielles? Il faudrait être fou…

JusMurmurandi, qui a la désagréable habitude de rappeler des souvenirs impertinents, parce que, justement, pertinents, se souvient que les arguments des « anti » étaient exactement les mêmes pour la privatisation de France-Telecom, à savoir le démantèlement à venir du service public, la chute de l’emploi, la fin de l’accès pour tous et partout, etc…

Aujourd’hui, ce sont les mêmes qui hurlaient contre toute privatisation qui « exigent » que le Gouvernement concède une quatrième licence de téléphone mobile, et vocifèrent que les réticences de Nicolas Sarkozy à le faire sont causées par ses amitiés avec Martin Bouygues, opérateur du 3e réseau cellulaire, à qui un accroissement de concurrence vaudrait une réduction de ses profits. En d’autres termes, privatiser France Telecom allait être un scandale et un désastre, mais, quinze ans plus tard, on réclame sans vergogne plus de concurrence… Va comprendre, Charles….

Car il y a une alternative à faire ce qui a été fait à France Telecom, et qui, accessoirement, n’est pas si mal, puisque c’est aujourd’hui le deuxième opérateur européen de téléphone mobile, et une entreprise dont l’impôt sur les bénéfices fait du bien aux caisses affamées de l’État. C’est faire ce qui a été fait à la SNCF, c’est à dire tout autre chose.

La SNCF bénéficie de subventions colossales. D’abord l’Etat a annulé toute sa dette en la transférant sur Réseau Ferré de France, entreprise structurellement déficitaire, mais qui continue à investir dans de nouvelles lignes à haute vitesse, ce qui donne au TGV un avantage énorme par rapport à ses concurrents que sont les autoroutes et les avions.

Mais là où il y a une concurrence directe, la SNCF n’a cessé de perdre et de l’argent et des parts de marché, c’est avec le fret, qui est aujourd’hui ultra-dominé par le transport routier. Lequel transport routier est ultra-concurrentiel, dans tous les sens du terme. Les pertes de la SNCF dans le fret sont telles qu’elles plombent ce mode de transport, pourtant autrement plus écologique que le camion, et qu’il va « falloir  » lui attribuer quelques 5 milliards d’argent public, probablement obtenus grâce au fameux Grand Emprunt à venir, pour stopper cette perdition.

Est-ce ce qu’on veut comme avenir en peau de chagrin à la Poste, qui va devoir, comme la SNCF, affronter des concurrents étrangers autrement plus affûtés parce qu’ayant déjà effectué leur révolution culturelle?

Ce ne serait pas charitable de rappeler à la gauche qui, aujourd’hui, hurle au charron, que c’est elle qui a accepté à Bruxelles la concurrence dans les services jusqu’ici publics. Ni que la Commission qui a mis en place cette politique était présidée par l’emblématique Jacques Delors, père de Martine Aubry.

Il ne faut surtout pas mentionner non plus que les tarifs de téléphonie se sont effondrés en France avec l’arrivée de la concurrence, même si celle-ci est encore trop réduite, et ce pour le plus grand bénéfice des consommateurs. Qui, demain, bénéficieront aussi de service postaux moins chers et plus variés, sans qu’il soit possible de les délocaliser, l’emploi de M. Besancenot n’étant pas menacé par un quelconque postier polonais…

Mais trouver que cette baisse de prix serait un avantage serait se soucier du consommateur plus que de l’électeur militant. Un choix que la France, championne du monde de la grande distribution partout sauf en France, où elle est encadrée par un carcan de lois de droite comme de gauche plus rétrogrades et restrictives les unes que les autres, a toujours soigneusement refusé.

JusMurmurandi se demande ce que répondront les auteurs du pseudo-référendum pseudo-populaire aux postiers désespérés quand ceux-ci leur demanderont pourquoi ils sont devenus devenus, comme les employés de la SNCF fret, des gens à l’avenir bouché et au présent incertain, et non pas des employés d’une EDF ou d’un France Telecom conquérants.

Olivier Besancenot

Limitations, pièges à cons…

septembre 26, 2009 on 6:53 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le G20 est terminé, et les chefs d’État des grandes puissances économiques se sont mis d’accord pour limiter les bonus des traders, promettant que cette mesure est un antidote à toute répétition de la crise financière de 2008.

Déjà, n’importe quel connaisseur de l’histoire militaire sait le danger de préparer la guerre qui vient de se terminer, et non celle qui risque de survenir.

Mais JusMurmurandi voit au moins trois objections majeures à la foi qu’on nous demande d’avoir dans l’efficacité de cette mesure de limitation.

D’abord, l’alternative à la rémunération variable, c’est la rémunération fixe. Ce qui veut dire, concrètement, que les salaires fixes sont en train d’augmenter dans les banques pour compenser en tout ou partie les bonus disparus ou réduits des traders. Avec comme conséquence, ce qu’on a essayé d’éviter pendant des années, à savoir que les traders vont gagner tout autant d’argent, que leur activité soit bénéficiaire ou déficitaire. On se souvient du scandale de ces PDG dont les rémunérations faisaient scandale quand elles se maintenaient à niveau élevé même quand leur entreprise était en difficulté et/ou qu’ils étaient virés. Eh bien, ce qu’on s’est efforcé d’éviter chez les PDG, on l’institue chez les traders.

Ensuite, il est impératif de comprendre que, si les traders prennent et font courir à une banque des risques dont on a pu mesurer les conséquences néfastes, c’est parce que le système d’autorisations qui les encadre les a laissé faire. Tous ne sont pas des Kerviel! C’est donc avant tout à reformer ces systèmes d’autorisation qu’il faut réformer. Et c’est relativement facile à contrôler.

Enfin, il y a un véritable problème à vouloir interdire à une entreprise de rémunérer très fortement une personne qui, à elle seule, rapporte énormément. Ce peut être le cas d’un trader, mais aussi d’un PDG, d’un directeur financier, ou d’un responsable de fusion-acquisition. Quand on pense au phénoménal apport de Steve Jobs qui a repris en main un Apple moribond pour en faire l’entreprise prospère que l’on connait, à la contribution d’un Jack Welch chez General Electric, d’un Warren Buffet chez Berkshire Hathaway, ou du redressement d’un Nissan en quasi-faillite, dont Carlos Ghosn a fait le constructeur automobile généraliste le plus rentable au monde, comment attirer ou garder des tels talents si ce n’est avec des rémunérations?

N’étant pas aussi intelligent que les grands dirigeants de la planète, leurs conseillers, ou les dirigeants d’entreprise, JusMurmurandi n’a qu’une solution certainement trop simple au problème de la rémunération des traders. Quand l’un d’entre eux se signale par une contribution aux profits qui devient excessive par rapport aux règles de prudence, il suffit de diviser son portefeuille entre plusieurs traders. Cela réduirait le risque attaché à la starisation de tel ou telle personne.

Je vous l’ai dit, c’est trop simple…

Savoir gérer…

septembre 25, 2009 on 6:41 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 3 Comments

Une région française n’est pas une PME. En gérer une en évitant tout gaspillage, si petit soit-il est utopique. Pour autant, quand il y a dérapage, le signaler est faire œuvre de salubrité publique, pour éviter qu’il se poursuive.

Et comme aux dernières élections régionales, la gauche a gagné le droit d’en gérer 20 sur 22, tout bêtisier sera très majoritairement à ses dépens.

Ainsi, rien qu’en Ile-de-France:

- 10 000€ pour le financement d’une thèse sur « la construction du genre chez les Pygmées d’Afrique centrale à l’épreuve de la sédentarisation »

- 10.000€ de subventions pour un projet de recherche sur « Les plantes médicinales et les savoirs ancestraux au Chili »

- 6480€ de subventions pour le financement d’une thèse sur « La nécrophilie au XIXe siècle : réalités et fantasmes »

Comment s’étonner que les impôts régionaux, donc socialistes à 90%, se soient élevés pendant le dernier mandat de leur exécutif beaucoup plus vite que la richesse nationale?

Comment ne pas s’indigner quand Georges Frêche, le truculent président de Languedoc Roussillon répond à cela que l’augmentation, vue la modicité des impôts régionaux, ne correspond qu’à quelques paquets de cigarettes par personne?

Georges Frêche

Retournement, ou éternel recommencement?

septembre 23, 2009 on 3:52 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Parmi les poisons que la guerre du Vietnam a instillés dans le corps de la société américaine, aucun, peut-être n’aura été plus nocif que la généralisation de l’usage des drogues, et notamment des drogues dures. C’est l’époque du Triangle d’or Thaïlande-Birmanie-Laos, de ses armées privées et des amitiés suspectes de membres de la CIA.

L’équivalent pour une Union Soviétique ultra-puissante de la guerre du Vietnam pour les États-unis aura été l’invasion de l’Afghanistan en 1980. Là aussi c’est l’occasion pour les soldats de l’Armée Rouge de découvrir les paradis artificiels, quasiment absents d’U.R.S.S.

Et c’était d’autant plus humiliant pour l’empire communiste que la dépendance aux drogues dures d’une partie de sa jeunesse avait été largement employée par la propagande marxiste pour dépeindre les faiblesses du modèle américain du « tout-à-vendre ».

Aujourd’hui, ce ne sont plus les Soviétiques mais les Américains qui sont en Afghanistan, plus gros producteur mondial de pavot, plante dont est tiré l’opium, lui même transformé en héroïne.

Et c’est Viktor Ivanov, patron de la lutte anti-drogue russe, qui tance les Américains pour l’inefficacité de la programme de lutte contre cette culture. Il met en avant la mort de 30.000 russes par an du fait de leur consommation de drogue, dont 90% attribués à de l’héroïne d’origine afghane, et le fait que les Américains n’usent pas en Afghanistan de méthodes aussi radicales, la pulvérisation aérienne, que celles qu’ils appliquent en Colombie, dont la production est destinée au marché américain.

Les Américains se défendent en disant que la lutte contre la culture du pavot a poussé de nombreux cultivateurs dont c’est la principale source de revenu dans les bras des Taliban, qui y trouvent leur financement.

En d’autres termes, disent les Américains, la lutte contre un grand fléau (les Taliban) rend tolérable un moindre fléau (la drogue). On se souvient quand, sur ces mêmes terres afghanes, les Américains armaient et formaient les Taliban, acceptant leur fléau d’islamisme fanatique pour prix de leur lutte contre un plus grand fléau, l’expansionnisme soviétique.

On sait comment cela a fini, un certain 11 septembre 2001…

La tentation du martyre

septembre 19, 2009 on 2:49 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Qu’est-ce qui eut bien passer par les têtes des employés de France Télécom qui se suicident? On est est à près d’un par mois, ce qui est proprement effrayant. Et ce n’est pas la seule entreprise dont le personnel est parfois retrouvé mort sur le lieu de travail.

Il est clair que ces dernières années ont soumis les salariés de certaines entreprises à des niveau de pression et de stress que certains supportent extrêmement mal.

Pour autant, le suicide est habituellement considéré comme un acte de désespoir, et ce n’est pas de désespoir que semblent souffrir les « suicidés du travail », mais bien plutôt de colère. Colère contre une entreprise qui, selon eux, les traite mal. Colère contre une entreprise qui, selon eux,ne les écoute ni ne les entend.

Le résultat est que, loin de se suicider dans une forêt, un étang, une cuisine ou un garage, cette nouvelle forme de suicide est mise en scène de façon spectaculaire, pour que tous sachent que l’entreprise en est la cause et la fautive, et que tous, par l’intermédiaire de média toujours friands de spectaculaire, puissent donner tort à ladite entreprise, qui voit son image fortement abîmée.

Se suicider non pas pour mettre un terme à sa vie mais pour, fût-ce au prix de sa vie, donner tort à son agresseur et lui causer le plus grand tort possible, c’est un phénomène que JusMurmurandi observe dans de toutes autres circonstances. Ce sont celles et ceux qui meurent le ventre bardé d’une ceinture d’explosifs. Les auteurs d’attentats-suicide en Palestine, en Israël, en Irak, en Afghanistan entre autres. Leur but, en se suicidant, est de protester contre le sort qui leur est fait et de causer le maximum de dégâts à ce ou celui qui leur cause, selon eux, ce tort.

Cette démarche, ce suicide de protestation et de colère, et non de désespoir, cette façon de mourir pour une cause à un nom. C’est le martyre.

QueLques chiffres ahurissants

septembre 18, 2009 on 5:46 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Commençons par le plus facile, le plus petit, même si ce n’est pas le plus modeste. La Fédération Française de Tennis veut que son tournoi fétiche (et vache à lait) se déroule dans un stade Roland-Garros qu’il faut agrandir pour elle. Elle demandait précédemment l’annexion d’un stade municipal où 6000 scolaires font du sport. Maintenant, ce sont 20 hectares qu’il lui faut, à prendre sur d’autres terrains de sport ou des espaces verts protégés. Tout cela pour deux semaines d’activité annuelle, en pleine période de crise, et à coup de chantage à la délocalisation, il faut oser.

Et ce n’est pas comme si cela devait rapporter à la collectivité, le loyer payé par la FFT à la Ville de Paris ne se montant qu’à 1,5% du chiffre d’affaires du tournoi, contre 15% habituellement. Un contrat que Bertrand Delanoë a jugé bon de prolonger malgré cet aspect financièrement désastreux.

On n’est donc un peu moins surpris de voir le même Bertrand Delanoë augmenter la taxe foncière de 28% à Paris. Oui, 28%, en peine crise! Il faut dire qu’il a utilisé les recettes des années de vaches grasses immobilières pour augmenter le nombre de ses fonctionnaires sans se dire qu’un jour les vaches allaient maigrir. Comme 2009 est, pour lui, une année post-électorale, il est temps de violer toutes les promesses qu’on a faites en campagne. Mais là où JusMurmurandi hoche la tête, perdu entre incompréhension et ahurissement, c’est quand le Maire de Paris, loin de parler de faire des économies pour épargner à ses contribuables une partie d’une hausse aussi vertigineuse, affirme que la crise exige de dépenser encore plus!

Le pompon, quand à lui, c’est le trou de la Sécu. Il va atteindre, à lui seul, le montant phénoménal de 50.000.000.000 d’euros. Oui, vous avez bien lu, 50 milliards. Soit, grosso modo, le montant du déficit total du budget de l’Etat qu’autorise le Traité de Maastricht, déjà très généreux avec 3% du p.i.b., soit quelque 25% du budget.
Comment en est-on arrivé là? Très simplement: en dépensant plus qu’il n’y a de recettes, et en forçant les gens à payer toujours plus au lieu de mettre de la vigueur à dépenser moins, c’est-à-dire, modestement, à freiner l’augmentation des dépenses. Tiens, cela vous rappelle Bertrand Delanoë? A JusMurmurandi aussi.

Finalement, si l’on voulait remplacer ces mauvais gestionnaires qui tolèrent le trou de la Sécu ou qui causent cette hausse vertigineuse des impôts locaux parisiens, ne faudrait-il pas les remplacer par les gestionnaires de la Fédération Française de Tennis, qui, eux, au moins, savent ce que gagner de l’argent veut dire!

Plus choquant encore que le gaspillage administratif, le gâchis total. Mécontent du prix du lait, trop bas à leur goût, des agriculteurs ont répandu des millions de litres de lait frais dans des champs. Quel gâchis dans un pays et dans un monde où la faim et la misère frappent encore. Le seul mot qui vient aux lèvres de JusMurmurandi est: honte!

Histoire de montrer que la France n’est pas le seul pays de l’ahurissant et du choquant, un exemple britannique, où le sang-froid légendaire semble avoir fait défaut. Révulsée, et on la comprend, par la récidive d’un délinquant sexuel qui avait réussi à se faire employer comme gardien d’école, la Grande-Bretagne a décidé de prendre le taureau par les cornes. Toute personne amenée à être en contact régulier avec des enfants autres que les siens devra désormais obtenir l’accord préalable d’un organisme dédié à vérifier justement qu’il n’y ait pas là de risque manifeste.

Le problème, outre la gigantesque bureaucratie que cela représente, est que le nombre de gens ainsi visés est de onze millions…. Onze millions de moniteurs de scoutisme, de mères qui pratiquent le covoiturage, de chefs de chorale, des entraîneurs sportifs. Autant de bénévoles qui sont profondément outrés qu’en plus de donner leur temps, il leur faille montrer patte blanche pour avoir le droit de faire du bénévolat, et se faire ficher au passage. Ah ce n’est pas la Grande-Bretagne, championne aussi des caméras de télé-surveillance, qui aurait des pudeurs de jeune fille à demander à des candidats à l’immigration des échantillons d’ADN pour établir la réalité de liens familiaux improuvables par ailleurs…

Crise ? Quelle crise ? Devinette !

septembre 16, 2009 on 6:50 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

Alors que les ravages du ralentissement économique se font toujours sentir, et que l’on prévoit de mesurer l’amélioration des performances des différents états en unités de bonheur et plus en points de PIB, JusMurmurandi peut, enfin, annoncer une nouvelle positive.

Car si même le secteur du luxe n’est pas épargné, il en est un dont les résultats 2008 se comparent tout à fait favorablement avec ceux de 2007.

Et ce sont les Américains, qui ont tant souffert de la gabegie bancaire qui tirent leur épingle du jeu, tandis que leur archi concurrents sur ce segment voient leur part de marché décliner fortement.

Ce marché, dont la valeur était de 55 milliards de Dollars en 2008, n’a décliné que de 7,6% par rapport à l’année précédente.

Pas si mal, lorsque l’on voit des entreprises de certains secteurs avoir des baisses d’activité allant jusqu’à 50 ou 60% (pour celles qui ne disparaissent pas purement et simplement, bien sûr).

Et la part des Etats Unis est passée, en valeur de 25.4 milliards de Dollars à 37.8 milliards. Belle performance, n’est ce pas ?

Le deuxième pays, l’Italie, arrive à….3.7 milliards de « chiffre d’affaires »; autant dire que Washington domine la partie de manière insolente.

Une plainte à l’OMC devrait peut être être envisagée ?

Si l’on regarde les choses de plus près, sur ces 55 milliards de Dollars de ventes, 42 ont été réalisées avec des pays en voie de développement.

Alors, JusMurmurandi a t il épuisé votre patience tandis qu’il a aiguisé votre curiosité pour savoir de quel produit il s’agit, qui peut si bien affronter la crise tandis qu’il se vend majoritairement aux pays moins riches ?

Il s’agit des vente d’armes dans le monde…

Toujours aussi bonne, la nouvelle ?

Ne soyons pas sectaires !

septembre 15, 2009 on 9:04 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités | 3 Comments

Alors que l’on n’en finit pas de parler de l’éternel problème de cette classe politique qui n’arrive pas à faire sa transition du monde analogique à l’ère numérique, oubliant qu’à chaque instant, une caméra, un téléphone mobile peut se trouver à l’affût d’une « bonne » image, d’un scoop, on voit un phénomène autrement plus inquiétant se profiler.

Celui du sectarisme, qui nous menace tous.

D’un danger comparable au racisme, il semble gangréner la société française. Comme si cette dernière fermait les yeux, voulait devenir sectaire.

Qui a par exemple oublié ces tragiques morts du Temple Solaire à la frontière suisse, suicidés collectifs ?

Le danger semble omniprésent.

Dernière illustration ? Une modification à la dernière minute d’une loi, qui empêcherait la dissolution de l’église de scientologie à la suie du procès qu’elle pourrait perdre.

Mise en avant par Tom Cruise ou encore John Travolta, elle était probablement destinée à être rayée de la carte en France.

Mais quelqu’un a malencontreusement modifié la loi juste à temps pour que cette dissolution ne puisse avoir lieu….

Qui ? Quand ? Comment ? On l’ignore.

Qui bono, à qui cela profite t il, comme disaient les Latins ?

Non, JusMurmurandi ne veut pas devenir sectaire !

Des morts incomparables…

septembre 13, 2009 on 6:28 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Poil à gratter | Commentaires fermés

Loin de JusMurmurandi l’idée de trivialiser les décès ou de les considérer seulement sous l’angle d’une statistique. Mais, pour autant, faut-il les instrumentaliser pour dessiner une réalité déformée?

La presse nous en donne quelques exemples. Le plus frappant est celui de la grippe A. Chaque mort est rapportée, disséquée, mise sous le feu des projecteurs des plus grands journaux télévisés. Pourtant, jusqu’ici, cette funeste grippe A « n’a tué que » quelques concitoyens. « Pas même » une vingtaine, dont la très grande majorité souffraient d’autres pathologies lourdes.

Rien, bien sûr, de faux à rapporter ces décès, avec leur charge de drame et de déchirement. Mais peut-être faudrait-il préciser pour créer un contexte que la grippe ordinaire tue chaque année en France 5000 personnes, soit, à aujourd’hui, deux cent cinquante fois plus. Et ce dans le silence le plus total des média.

Ceci rappelle le douloureux souvenir de la « maladie de la vache folle ». Après avoir semé la panique dans toute la population, et causé l’effondrement le la vente de viande de bœuf, cette maladie « n’a tué qu’un » tout petit nombre de dizaines de personnes, et ce avec un recul suffisant (plus de 15 ans) pour savoir que ce chiffre restera valide.

Sait-on que, dans le même temps, beaucoup plus d’éleveurs de bovins, totalement ruinés par les conséquences de la psychose, se sont suicidés dans l’indifférence générale?

Ainsi la presse rapporte le détail de chaque mort de soldat français en Afghanistan, et il est juste de rendre un dernier hommage à ces jeunes qui donnent leur vie pour la France, mais dont c’est le « métier ».Face à ces 31 morts « célébrés », comment expliquer que 100 français perdent la vie chaque mois de vacance par noyade? Autant de morts aussi inutiles et dérisoires que les autres peuvent être pleines de sens et de valeur.

Ainsi l’Etat, en la personne de Nicolas Sarkozy alors ministre de l’Intérieur, a-t-il enfin pris à bras le corps le problème de la surmortalité routière, et, au risque d’une forte impopularité, obtenu des formidables résultats. Des milliers de morts en moins chaque année, sans compter les blessés, les veufs et veuves, les orphelins, et le bénéfice pour tous d’une conduite apaisée et moins dangereuse. JusMurmurandi n’a pas le souvenir d’une seule action gouvernementale récente qui ait eu un tel impact sur le bien-être des Français.

Mais, alors que les média commentent chaque mois le chiffre des tués sur nos routes, que dire du silence qui entoure les décès, plus de 10 fois plus nombreux, par alcoolisme? Et ceux du tabagisme?

L’actualité récente nous met sous les yeux des suicides sur le lieu de travail d’employés apparemment désespérés, notamment aujourd’hui chez France Telecom après avoir été il y a peu chez Renault ou Peugeot. Lesquels suicides sont mis sur le compte de restructurations qui pourraient être pour certains terrifiantes.

Et pendant ce temps, qui parle du suicide des jeunes, qui frappe et tue cent fois plus ?

Et si ces suicides de ceux qui devraient porter l’avenir et les espoirs de notre monde provenaient notamment du désespoir où la seule chose qui les attend soit le choix entre la maladie de la vache folle et la grippe A, entre la crise économico-financière et les cataclysmes du réchauffement climatique, entre le chômage et le sur-endettement?

Alors que, dans l’indifférence générale, les Français gagnent 3 mois d’espérance de vie chaque année, ce qui montre une qualité de santé et de validité sans précédent dans l’histoire humaine….

Andy Warhol disait que nous aurions droit, chacun d’entre nous, à notre quart d’heure de gloire. C’est certainement vrai pour certains d’entre nous au moment de notre mort, relatée par les média comme une forme de télé-réalité. Faut-il croire que, pour les média comme chez Hegel, les moments heureux sont des pages blanches?

Taxe carbone et Lehman Brothers: les effets indirects

septembre 12, 2009 on 6:50 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il y a un an disparaissait la banque d’affaires Lehman Brothers, dont la faillite déclencha une réaction en chaîne de panique qui menaça, avant que les gouvernements des grandes puissances ne prennent des mesures sans précédent, l’ensemble du système financier et, par voie de conséquence, économique, de la planète. L’opinion générale est que laisser arriver cette faillite fut une énorme erreur, pis, une faute, due plus à des problèmes d’ego et des considérations de fric qu’à une analyse froide et intelligente de ses conséquences.

Un article remarquable du International Herald Tribune éclaire cet évènement d’une nouvelle lumière en arguant « qu’il fallait que Lehman mourût afin que Wall Street puisse survivre ». En l’occurrence, que seule la panique déclenchée par la faillite de Lehman et ses répercussions précipita le Congrès américain dans l’action, avec le vote d’un plan de sauvetage des banques de 700 milliards de dollars, qui se révéla la première étape vers la stabilisation du système financier mondial. L’article est d’ailleurs très clair sur le fait que les décideurs de cette faillite, Henry « Hank » Paulson ou Ben Bernanke, n’ont pas exécuté ce scénario par talent, mais simplement par erreur. Erreur qui, en l’occurrence, et si on suit l’article et non l’opinion générale, se termina favorablement.

Quel rapport, me direz-vous, avec la taxe carbone? Autant qu’entre Hank Paulson et un contorsionniste de cirque, c’est-à-dire aucun, bien sûr, en apparence. Sauf que…

Il est clair que la contribution française à la réduction des émissions de gaz à effet de serre est dérisoire à l’échelle planétaire. Réduire les émissions françaises, déjà très réduites, comparativement parlant, grâce à l’importance du parc nucléaire, ne se montera pas à grand chose par rapport à l’enjeu de la croissance chinoise ou indienne ou au gaspillage américain.

Donc ce nouvel impôt, qui, de plus, sera encore une fois une usine à gaz d’une complexité que seuls les Français peuvent oser imaginer, semble dirigé tout droit vers le Panthéon des désastres/cauchemars administratifs nationaux qui nous valent d’avoir 3 SMIC grâce aux 35 heures, ou les feuilles de paie les plus longues du monde parce que les plus complexes. Bref, une catastrophe comparable, en transposant librement, à la faillite de Lehman.

Mais si cette catastrophe se révélait payante?

Car il ne faut pas oublier qu’il y a 13 mois à peine, et malgré une récession qui avait déjà commencé à étreindre le monde, non pas du fait de Lehman mais des subprimes, le pétrole coûtait 145$ le baril. Aujourd’hui, au milieu d’une sévère « correction » économique, il coûte encore plus de 70$. Il ne faut qu’un redémarrage de la demande pour que ses prix redécollent, d’autant que les investissements d’exploration ont été partout réduits. Il est inévitable, vu le déséquilibre entre la consommation et les nouvelles ressources, que nous entrions dans une phase de prix de plus en plus élevés des hydrocarbures.

Comme la taxe carbone va, à l’instar des autres mesures punitives ou incitatives, comme le bonus/malus écologique sur les ventes de voitures neuves, pousser les Français dans des voies modérant leur consommation directe et indirecte de pétrole et de gaz, la France sera d’autant moins touchée par la future hausse du pétrole et du gaz qu’elle en consommera moins.

Ce qui sera indiscutablement un effet très positif, tout en n’ayant absolument rien à voir avec l’argumentation sarkozo-fillonnienne sur le sujet.

Évidemment cet effet indirect n’aurait aucune chance d’arriver si la recommandation des Verts de taxer aussi la consommation d’électricité avait été suivie. Elle montre bien à quel point ceux-ci sont ataviquement opposés à l’industrie nucléaire, dans une lutte qui a été leur pain quotidien pendant 40 ans et leur a fait complètement manquer le grand combat écologique urgent, celui contre le réchauffement climatique, qu’ils ont aggravé par leur politique de fermeture des centrales à énergie atomique, remplacées par des centrales à fioul et à gaz.

Il faut dire que JusMurmurandi prend un plaisir qui confine à la jouissance à regarder les contorsions des socialistes et autres personnalités de gauche pour dénigrer totalement la taxe carbone qu’ils eussent applaudie à tout rompre si elle avait été mise en œuvre par tout autre que Sarkozy.

Lesquelles contorsions à faire pâlir de jalousie les invraisemblables artistes de cirque représentent une débauche d’énergie qui ne peut que contribuer au réchauffement planétaire.

Henry

Contorsionniste

Comme les comptes sont secrets, on peut dire n’importe quoi…

septembre 10, 2009 on 1:21 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Eric Woerth n’a pas la réputation d’un rigolo, ce qui vaut d’ailleurs mieux pour un ministre du budget. Pourtant ses déclarations sur la fameuse « liste des 3000″ ne font pas sérieux.

Il détiendrait ces 3000 noms de fraudeurs de leurs banques qui les auraient cédées à l’État à la suite d’un contrôle fiscal. Et le Crédit Suisse serait une des 3 banques. Or, si le Crédit Suisse, qui le nie formellement, ou toute autre banque de ce beau -et discret- pays faisait ou avait fait ce que suggère Eric Woerth, il violerait la loi suisse sur le secret bancaire. Inutile de dire qu’aucune banque suisse ne s’aventurerait sur cette voie suicidaire. Les récentes négociations entre l’UBS et le gouvernement américain ont bien montré les limites des concessions que l’Etat suisse autorise ses banques à faire, sauf pour elles à ruiner tout un pan de l’économie nationale.

Alors, Eric Woerth bluffe-t-il purement et simplement? Comme deux députés ont eu le privilège de voir la fameuse liste, du moins l’affirment-ils, on peut penser que non. Simplement, il ne dit pas toute la vérité, ou peut-être la dit-il de la façon qui l’arrange le plus pour tenter de faire peur et de ramener des fraudeurs dans le droit chemin.

Il est clair que les filiales françaises des banques suisses sont assujetties à la loi française, pour laquelle il n’y pas de secret bancaire. Et donc, qu’une demande de Bercy des noms de tous les particuliers et entreprises ayant transféré de l’argent en Suisse doit être satisfaite. Que la banque qui reçoit cette demande soit suisse, française ou autre.

Donc on peut, sans tomber dans le fantasme dont foisonne ce sujet, supposer que Bercy a la liste de 3000 français ayant transféré de l’argent en Suisse par simple virement, et qu’il va leur en demander la cause, et la justification.

Inutile de dire que tout conseiller fiscal un peu sérieux et toute banque un peu prudente ne peuvent que déconseiller une telle méthode de fraude, qui, si elle existe, est le propre des âmes simples, innocentes, et mal conseillées. Bref, du menu fretin.

C’est d’ailleurs ce qui transparaît dans les rares chiffres donnés par Bercy. La cellule dite de régularisation aurait récupéré un demi million d’euros sur les vingt premiers (vingt, une misère!) dossiers volontairement régularisés par les fraudeurs. Soit vingt cinq mille euros en moyenne par dossier. La encore, une misère par rapport aux trois mille milliards d’euros de cible visée par le ministre: 0,0000015%, ou à peu près…

Non, si le Ministre du Budget voulait faire autre chose que de la gesticulation populiste pour montrer qu’il est aussi inlassable dans sa chasse aux gros fraudeurs riches que Raymond Domenech à l’est se déclarer satisfait des matches nuls de l’Équipe de France de foot-ball, il pourrait se demander quoi faire pour rapatrier ces capitaux.

Et s’inspirer des exemples belges ou italiens, qui moyennant une « punition » limitée à 15% et 20% des capitaux rapatriés ont réintroduit des sommes significatives dans leurs économies et rempli un peu les caisses du pays. Ce qui serait, c’est le moins que l’on puisse dire, utile en période de déficit budgétaire et d’asthénie économique.

Mais, vous l’aurez compris, faire cela, ce serait faire de l’économie au détriment de la politique.

Alors que toute l’histoire de la France depuis le départ du regretté Raymond Barre, c’est faire de la politique -pour autant que l’on puisse appeler politique de dépenser plus, puis beaucoup plus, puis infiniment plus que les recettes- au détriment de l’économie…

Eric Woerth

Se faire prendre la main dans l’urne…

septembre 9, 2009 on 1:31 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 2 Comments

Depuis l’élection très contestée de George W. Bush à la présidence des États-Unis en 2000, contester le résultat des élections est devenu une pratique aussi planétaire que systématique. Aujourd’hui, on conteste les résultats avant même qu’ils ne soient publiés, comme au Gabon, ou en Afghanistan. L’exemple le plus notoire d’une élection « volée » par de la fraude électorale reste néanmoins l’Iran, avec son président prétendument élu Ahmadinejad.

De ce point de vue-là, l’élection présidentielle française aura été une exception on ne peut mieux venue, personne n’ayant contesté sa validité. Et d’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement dans un pays moderne, où la tradition démocratique est une référence internationale?

Donc non, un président aussi mal élu que M. Ahmadinejad, c’est une réalité iranienne que nous n’importerons pas.

Sauf qu’il semble que ce soit déjà fait.

Un livre vient de sortir, appelé « Hold-uPS, arnaques et trahisons », qui affirme que l’élection de Martine Aubry au poste de premier secrétaire du PS n’a été obtenue qu’à l’aide de méthodes frauduleuses, dont de bons vieux bourrages d’urnes.

Pour une fois, Ségolène Royal, qui se plaint constamment d’être victime de tout et de tous, aura un vrai motif de le faire.

JusMurmurandi se demande aussi ce que peut penser de ce malodorant pataquès l’honnête Jacques Delors, père de Martine Aubry.

En attendant, le PS se retrouve avec un Premier Secrétaire qui tient compagnie à MM. Ahmadinejad, Karzaï, Bongo, et autres Mugabe. Pas terrible…

Qu’est-ce qui est le plus triste dans cette histoire: que de telles méthodes soient utilisées (il semble que ce soit le cas depuis longtemps et que tout le monde soit plus ou moins au courant), ou de s’être fait prendre la main dans le sac, ou plutôt dans l’urne?

Martine Aubry, tout sourire

Bonus or no bonus, that is the question !

septembre 7, 2009 on 10:54 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Poil à gratter | 2 Comments

Tout le monde parle de la grippe A.

Tout le monde parle des bonus du monde de la finance.

Personne, ou presque, ne parle de l’endettement de l’Etat qui atteint des proportions absolument inimaginables.

Rappel :  en 2007 le candidat Sarkozy annonce un train de mesures qui devrait aboutir selon lui à un retour à l’orthodoxie financière d’ici à 2012 (non renouvellement d’un fonctionnaire partant à la retraite sur deux etc.).

Survient la crise financière, dont on n’a pas fini de payer les conséquences dévastatrices (emploi etc.)

Et le seul remède que trouvent les Etats, France comprise, c’est de se substituer à l’économie privée et d’investir afin de remettre la machine économique en marche.

Grands projets, nouveaux investissements, new New Deal, tous les titres les plus ronflants sont bons pour justifier l’intervention de l’Etat (sous toutes ses formes, et sur tous les continents) dans une économie en état de choc.

Aujourd’hui, la communication de l’Etat se résumerait elle à un langage soporifique, en faisant appel à la peur collective d’un virus qui ne mute pas et qui nous a déjà coûté 1,5 milliards d’Euro?

La relance de l’économie passe t elle vraiment, par exemple, par la dynamisation du secteur parapharmaceutique avec l’explosion des ventes de solutions hydro-alcooliques ? :-)

Le renflouement de l’Etat sera t il assuré par le rapatriement des 3 milliards d’Euro dont on aurait prétendument trouvé la trace au pays du Gruyère ? (cela rappelle furieusement le discours de Pierre Bérégovoy à l’Assemblée Nationale lors de son arrivée à Matignon…pas brillant).

Car soit dit en passant, la droite qui se veut moralisatrice mais pétant de trouille à l’idée de faire un cadeau à ses électeurs devant une gauche qui n’attend que cela avec son gourdin médiatique, passe à côté de la plaque. Berlusconi, au delà de ses défauts, a été autrement plus pragmatique dans les mêmes circonstances; et ce ne sont pas trois mais cinquante milliards d’Euro qui ont été réinjectés dans l’économie transalpine. Excusez du peu. Alors avec trois milliards, nous, Français, pouvons aller nous rhabiller.

 Parce que même taxés à un taux élevé à l’ISF, cela ne rapporterait que….120 millions d’Euro annuels environ (taux de 4% pris à titre d’exemple). Et 120 millions face à 120 milliards, ce n’est pas sérieux. Il y a beaucoup « mieux » à faire du côté de la TVA ou du travail non déclaré.

Non, JusMurmurandi a une idée plus créative, plus « poil à gratter ».

Car le vrai problème est que l’on cherche désespérément de l’argent pour renflouer les caisses.

Par conséquent, est ce vraiment le moment de plafonner les bonus, donc plafonner les impôts, et recréer une deuxième sorte de bouclier fiscal ???

Vive la liberté, vive le désendettement, vivent les bonus :-)

Chiche !!

Légitimer le crime d’Etat?

septembre 2, 2009 on 7:14 | In Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International | 2 Comments

Qui connaît le docteur A. Q. Khan? C’est le savant qui a monté toute la filière nucléaire pakistanaise. Et, à ce titre, conféré à ce pays pauvre et instable, qui vit quelque chose qui tient à la fois de la paix armée et de la guerre froide avec son pays-frère l’Inde, une dangerosité maximum.

Mais ce qui rend le docteur Khan particulièrement « sensible », c’est que c’est sa filière qui a vendu, en violation de tous les traités de non prolifération nucléaire, de quoi monter des armes nucléaires en Corée du Nord, en Libye, et en Iran.

Or le docteur Khan n’a jamais été véritablement inquiété par son pays, le Pakistan, où il est considéré comme un héros national. Tout au plus, comme un geste fait vers la communauté internationale indignée et furieuse de l’activité de supermarché de l’atome militaire du savant, a-t-il été mis aux arrêts domiciliaires.

Mais ces arrêts domiciliaires viennent d’être levés, sur décision de justice, et le docteur Khan est maintenant libre comme l’air. Quand on sait l’interprétation qui a déjà faite de sa liberté avec certains des régimes les plus scabreux de la planète, on ne peut qu’être inquiet.

C’est pourquoi JusMurmurandi, ordinairement si attaché à l’exercice rigoureux du droit se demande si le monde ne serait un endroit un tant soit peu plus sûr si le docteur Khan se trouvait avoir un malencontreux accident de santé… ou autre…

Le docteur A. Q. Khan

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