Perette et le casse-dette!
août 10, 2011 on 11:21 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésOui, je sais, le jeu de mot est facile. Pourtant, le fait est là: le problème de la dette française (et européenne et mondiale) est devenu brûlant à une vitesse inimaginable. La cause de cette flambée de panique est simple. Les chiffres de la croissance mondiale sont mauvais. Or la croissance est la seule solution simple, vertueuse et indolore au problème de la montagne de dettes que les États ont accumulé par des années de lâcheté politique. Lâcheté plébiscitée par des électeurs trop souvent enclins à voter pour le candidat le plus généreux en promesses.
Ceci, conjugué au déclassement de la dette américaine, qui perd son emblématique AAA parce que ses politiciens ont préféré leurs positions et leurs combats idéologiques à l’intérêt du pays, et au flou qui perdure sur le plan européen d’aide à la Grèce, a suffi pour embraser les marchés comme un incendie d’été ravage une garrigue trop sèche.
La conséquence de cette panique boursière (à un moment, aujourd’hui, l’action société Générale perdait 22% de sa valeur!) est que les politiques français vont faire assaut de propositions pour réduire dette et déficit. Quand on sait à quel point le programme socialiste était fondé sur la bonne vieille recette mitterrandienne des promesses, ce programme est déjà totalement dépassé. Plus question de 300.000 nouveaux emplois aidés, bien au contraire, l’actualité est à la réduction des niches fiscales et autres avantages. Il va donc être assez cocasse de voir MM Hollande, Aubry et autres Royal affirmer qu’ils sont mieux armés que qui que ce soit pour réduire le déficit alors qu’ils ont systématiquement critiqué vigoureusement et voté contre toutes les mesures d’économie accumulées par Sarkozy pendant plus de 4 ans…
Sarkozy de son côté n’a pas non plus été un ange de vertu budgétaire; son bilan sur ce plan-là est contrasté. Certes il a réduit pour la première fois le nombre de fonctionnaires avec la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire pour deux départs à la retraite, certes il a redessiné les cartes militaire, judiciaire et sanitaire, regroupé police et gendarmerie, renseignements généraux et DST, mis fin à la retraite à 60 ans, mais il a aussi accru le déficit avec des mesures comme la défiscalisation des heures supplémentaires, le renforcement du bouclier fiscal ou la baisse de la TVA sur la restauration.
Évidemment, la tentation sera forte de dire que « tout est de la faute des banquiers ». Sauf que ce ne sont pas les banquiers qui ont accumulé dettes et déficits. On pourra aussi dire que « c’est la faute de Bruxelles et de l’Union Européenne », comme le feront Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Sauf que c’est le traité de création de l’Euro qui a tenté de mettre un plafond au déficit public, le fameux 3% du p.i.b., malheureusement pas respecté, sinon le désordre actuel ne serait jamais arrivé.
Enfin, comme un malheur ne vient jamais seul, la forte baisse des marchés se traduit par des pertes pour les épargnants, les banques et les assureurs, c’est-à-dire tous ceux qui détiennent des actions. Ces pertes vont limiter le crédit que banquiers et assureurs vont pouvoir accorder, tandis qu’elles vont pousser les particuliers à épargner plus et à dépenser moins. Ce qui va faire plonger la croissance, l’emploi, et les recettes fiscales…
Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est plus temps de jouer les Perette et de dépenser dès maintenant le produit des bonnes nouvelles futures, ou de jouer les cigales et de danser au lieu de travailler telle la fourmi. JusMurmurandi connaît des acteurs de la scène politique qui viennent de perdre là leur plus bau rôle, celui qui leur a valu leurs plus beaux succès…. Il reste à espérer pour eux qu’ils sachent jouer plus que ce seul texte…
Ahurissements…
août 9, 2011 on 6:53 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésDans un monde secoué par un nouvel épisode de la crise financière, un tabou est tombé: les États-Unis ont perdu leur notation AAA, soit la meilleure du monde. Un élément important ayant conduit à cette dégradation est l’incapacité des élus républicains et démocrates à s’entendre sur un programme de réelle réduction du déficit budgétaire américain. On aurait pu penser que cette sanction par l’agence de notation Standard & Poors allait produite un électrochoc et pousser les politiques à dépasser les divisions partisanes pour sortir le pays de l’ornière. Pas du tout, le Président Obama, bien loin des attentes historiques soulevées par son élection, a déclaré aux Américains que « les États-Unis seraient toujours un pays AAA »… Sans doute AAA comme Aveuglement Authentique et Approfondi.
En pleine pré-campagne électorale pour la Présidentielle française, des dizaines de sangliers sont retrouvé morts dans une baie de Bretagne où « fleurissent » de trop nombreuses algues vertes. Celles-ci sont censément générées par les engrais dont l’agriculture fait un usage intensif en Bretagne, et elles dégagent un gaz nocif, qui aurait asphyxié les sangliers. Voilà apparemment une cause toute trouvée pour les écologistes, qui choisissent toujours la préservation de la faune et de la flore au développement économique. Mais, à la grande surprise de JusMurmurandi, Eva Joly, candidate à la Présidentielle pour la plus grande formation écologiste, déclare « ce n’est pas la faute des paysans ». Comme s’ils étaient forcés d’utiliser les fameux engrais en trop grand quantité « à l’insu de leur plein gré ». Il est vrai que ces pollueurs vont voter, et qu’après tout, c’est bien connu, un vote n’a pas d’odeur, donc surtout pas celle du gaz dégagé par les algues vertes…
Les ventes de logements neufs ont baissé de 19% par rapport à l’an dernier. Les acteurs économiques de cette filière dénoncent comme cause principale de cette forte baisse, si contraire aux promesses électorales de Nicolas Sarkozy, et à la fois cause et conséquence d’une forte hausse des prix de l’immobilier, le « coup de rabot » donné au dispositif Scellier, c’est-à-dire à l’avantage fiscal consenti par l’État aux acheteurs de biens immobiliers destinés à la location. Ainsi ce sont ceux qui ont assez d’argent pour faire construire qui sont les principaux bénéficiaires de ce dispositif, puisqu’ils ont représenté l’an dernier plus de 60% des ventes de logements neufs. En d’autres termes, plus d’un logement neuf sur deux a été subventionné l’an dernier par le dispositif Scellier. Si l’on ajoute à cela les HLM, eux aussi aidés, et les diverses aides de type APL et autres, y a-t-il encore un seul Français assez « bête » pour se loger sans subvention? Et on s’étonne de l’ampleur du déficit des finances publiques?
Ségolène Royal n’y va pas de main-morte. En retard dans les sondages sur les rivaux Hollande et Aubry pour la primaire PS, il lui faut séduire à tout prix. Et c’est là qu’elle fait son annonce fracassante, en pleine crise de la dette: « je n’augmenterai pas les impôts ». Comme il faut dans le même temps réduire dramatiquement le déficit, sauf à finir comme les Grecs, et que le programme socialiste prévoit, entre autres dépenses nouvelles non financées, 300.000 emplois aidés, Ségolène va avoir besoin de comptables publics singulièrement créatifs…
Des acrobates de haut vol
août 5, 2011 on 8:31 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésCela fait quelque temps que le rapport du Bureau Enquête et Analyses a sorti son rapport sur l’accident du vol AF 447 et on commence enfin à comprendre ce qui s’est passé.
Tout d’abord, sachons que le rapport qui a été publié il y a quelques jours n’est pas le rapport définitif, même s’il apport un éclairage déterminant sur ce qui s’est passé pendant les dernières heures du vol (et non pas uniquement les quatre dernières minutes….
Premier point, la trajectoire choisie par l’équipage aux commandes.
Le rapport de la fin juillet ne revient pas dessus parce que cela a déjà été évoqué précédemment, mais c’est un élément très important pour comprendre ce qui s’est passé.
Parmi 6 vols présentés sur une courte animation (et pas moins de quatre vols AF sur ces six) seul le vol 447 prend la direction d’ »affronter » directement les cumulo nimbus, normalement redoutés par les pilotes.
En voici l’illustration :
http://www.bea.aero/fr/enquetes/vol.af.447/trajectoires/trajectoires010609.html
Par conséquent, le choix du pilote en fonction de traverser la formation nuageuse et non de la contourner comme tous ses confrères est très significative.
Un quotidien affirme même aujourd’hui que l’intégralité des enregistrements du cockpit, non dévoilée par le BEA et réclamée sans succès par les familles des victimes au juge chargé de l’enquête, révèle le peu d’importance qu’attache l’équipage à ce choix.
Deuxième point, lorsque l’on lit le rapport en détail, les causes de l’accident deviennent assez claires.
Reprenons les faits issus de l’étude des enregistrements.
La sonde de vitesse du pilote en fonction et celle de secours givrent et n’affichent donc plus une vitesse fiable.
Conséquence du « système » Airbus, le pilote automatique et le « régulateur de vitesse » de l’avion se désengagent.
A partir de là, l’équipage va s’enfermer dans un cercle vicieux qui va les emmener directement à la catastrophe.
En effet, pour des raisons diverses et variées qui incluent la formation qu’ils ont reçue et certains choix techniques du constructeur, il vont croire l’avion en sur-vitesse et non en sous vitesse, amenant l’avion à tomber comme une pierre à la vitesse de 180km/h.
C’est par conséquent pour cette raison, alors que l’incident des sondes de Pitot n’aura duré en tout et pour tour qu’une cinquantaine de secondes, que le plus jeune des pilotes va donner principalement « l’ordre à cabrer » pour ralentir l’avion pendant l’essentiel des quatre minutes qu’il aura fallu pour que l’avion s’abime dans l’océan.
Comme il le dit lui même, suivant la partie de l’enregistrement sonore publié, il ne comprend rien à ce qui se passe. Et ni le deuxième copilote ni le commandant, arrivé une minute et vingt six secondes après le début du problème, ne contrediront la thèse émise par le pilote en fonction.
Certes, JusMurmurandi ne peut juger la manière dont il a été été formé par son employeur, Air France, mais que cette formation n’ait pas permis de faire voler l’avion dans un mode dégradé, certes le fait que l’alarme décrochage ne sonne plus lorsque l’avion se déplace à une vitesse au sol inférieure à 60 miles nautiques (environ 100km/h) parce que le constructeur, Airbus estimant qu’à ces vitesses l’avion est au sol, certes que l’avion vole et de nuit et dans des turbulences constituent des éléments modérateurs de l’incapacité à piloter l’avion dans des circonstances « anormales ».
On assiste à des violations de procédures (les deux pilotes donnant des ordres à l’avion en même temps par exemple) similaires à celles rencontrées lors de l’accident du Concorde où le commandant et le copilote ne sont pas d’accord pour retourner à CDG ou pour se poser au Bourget.
La conclusion que tire JusMurmurandi dans cet accident tragique, c’est que cet équipage dès qu’il a été confronté à la nécessité de faire voler l’avion en mode moins que tout automatique, s’est trouvé complètement désarmé et désarçonné.
Là où cela donne des boutons à JusMurmurandi, c’est lorsque l’on entend la compagnie défendre son équipage mordicus, que l’on voit le principal syndicat le SNPL se retirer de l’enquête au motif que le BEA a retiré une recommandation destinée au constructeur et qui, à ses yeux aurait participé à l’exercice d’exonération de ses ouailles. Un exercice de haut vol, certes.
Comme Air France qui avait « oublié » de remettre les enregistreurs d’un vol de novembre 2009 venant aussi du Brésil dans un A330 et ayant subi des turbulences similaires. JusMurmurandi l’avait déjà dit à l’époque, Air France faisait redécoller l’avion illico presto sur l’Inde effaçant ainsi des informations aussi potentiellement utiles que néfastes.
Enfin pour clore cet article, rappelons que la question des sondes Pitot, qu’Air France a mis plus de temps que certaines de ses consœurs à renouveler de Thalès modèle A en B voire en Goodrich n’explique pas l’accident.
Air Caraïbes, compagnie ô combien plus modeste qu’Air France possède elle aussi des A330.
Qui ont eux aussi subi des avaries de sondes.
Mais sans incident les pilotes étant mieux formés, et en les changeant autrement plus vite lorsque le modèle initialement installé s’est retrouvé mis en question.
Mais bon, tout va bien dans le petit monde d’Air France.
Ne vient on pas de renouveler son dirigeant à la publication de ce rapport et pendant une énième grève des navigants savamment étouffée médiatiquement au pire moment de l’année pour ses clients, tandis que le comité d’entreprise continue de sombrer financièrement dans l’indifférence la plus totale ?
Où va le fric (et nous avec)?
août 5, 2011 on 11:43 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésLa crise de la dette s’étend dans le monde entier, parce que les États du monde entier sont surendettés. États-Unis, Japon, Grande-Bretagne, France, Italie, Espagne, notamment. Quasiment tous les grands pays à l’exception de la Chine et de l’Allemagne.
Il y a 3 moyens de « régler » cette dette.
D’abord, la méthode traditionnelle, comme celle que les banques attendent de leurs emprunteurs, à savoir qu’ils mettent de côté une partie de leurs revenus pour payer les intérêts et rembourser le capital. Pour donner une idée d’à quel point cette méthode est irréaliste, le déficit de l’État français (et il n’est pas le pire) atteint de l’ordre de 50% du budget. Il faudrait donc doubler tous les impôts , oui, j’ai bien écrit doubler tous les impôts pour ne serait-ce qu’équilibrer les comptes, sans parler de rembourser, pour un jour être débarrassés de ce poison. Sauf que même cela ne « marcherait pas » parce que, par exemple, une TVA à 39,2% ferait s’effondrer la consommation, et donc les rentrées fiscales. C’est un peu le cercle vicieux dans lequel sont enfermés (mais en moins « hard ») les Grecs.
Ensuite, on peut faire défaut, et ne pas rembourser, ou pas tout. Presque tous les pays d’Amérique centrale et latine l’ont fait, la Russie aussi. Alors, pourquoi pas nous? Le problème c’est que cela ruinerait les prêteurs, c’est-à-dire des centaines de millions d’épargnants qui comptent sur cet argent pour leur retraite. Mais cela ruinerait aussi les banques et la compagnies d’assurance dont les bilans sont pleins de ces dettes dites « souveraines », parce que théoriquement moins risquées que de la dette privée. Et si on ruine les banques et les compagnies d’assurance, l’économie mondiale s’effondre, comme elle a bien failli le faire en 2008, n’en déplaise à ceux qui pensent que les plans qui ont été mis en œuvre étaient (je schématise) des cadeaux à ces *!x***!!! de banquiers. Deuxième impasse.
Enfin, il y a une méthode qui a très bien marché dans le passé, c’est l’inflation. Une bonne poussée d’inflation, disons 7% annuels, pendant une dizaine d’années, et votre dette, en termes réels, est réduite de moitié. C’est ce qui « devrait » se passer, puisque c’est la seule solution possible. Elle est encore facilitée par la masse de liquidités créée par les banques centrales, et notamment la Federal Reserve, et à laquelle il faut attribuer la forte hausse des matières premières alors même que l’économie mondiale est au ralenti dans les deux continents les plus importants (Amérique du Nord et Europe).
Car les États, en enchaînant les déficits comme M. Strauss-Kahn les conquêtes féminines, ont purement et simplement distribué de l’argent créé à partir de rien, sans contre partie, ce qui est la base même de l’inflation. Celle-ci ne s’est pas manifestée parce que, pur hasard, les gigantesques montants des profits accumulés par les entreprises et de l’épargne privée de pays de « fourmis », tels la Chine, le Japon ou la France, ont absorbé ces liquidités orphelines et apatrides sous forme justement de cette dette d’État empoisonnée. Sans ces vases communicants, c’est la culbute!
Or la crise de confiance actuelle a fait chuter les marchés d’actions de 15% en un mois. Ceci grève les bilans des banques et donc l’activité économique au plus mauvais moment. Mais cela fait aussi qu’il va se poser une question aux épargnants: que faire de leur argent? Les actions, en chute? Les obligations de pays « douteux »? Le marché monétaire qui en dollars yen ou euros rapporte moins de 2% par an? Les matières premières qui sont déjà très, et peut-être trop chères?
Là aussi, c’est l’impasse. On voit bien que toutes les principales classes d’actifs où caser son épargne ne sont pas attrayantes. Mais il va pourtant falloir faire quelque chose de ces immenses masses d’argent.
Et de ce que vont en faire les épargnants, à travers les organismes financiers qui les gèrent pour eux, dépend rien moins que notre avenir financier à court et moyen terme.
La Punition!
août 1, 2011 on 11:37 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésJean-Marie Le Pen, sans doute frustré de voir sa fille occuper seule le devant de la scène FN en faisant si peu de cas de son propre père (propre, enfin façon de parler), se rappelle au bon souvenir de tous (bon, enfin façon de parler) en disant que la Norvège était responsable du massacre perpétré par l’autre connard. En d’autres termes, ce qui est arrivé aux Norvégiens est juste une punition, une juste punition….
Nicolas Hulot, sur qui Eva Hulot a tapé à bras raccourcis pendant la primaire écologiste tant au-dessus qu’en-dessous de la ceinture, dit sa douleur, sa déception et sa rancœur. Il semble tout à fait improbable qu’il s’associe à leurs efforts futurs, mais possible qu’il aille même jusqu’à rejoindre camp de Jean-Louis Borloo. Que croyaient les Verts? Que Hulot allait servir la soupe à celles et ceux qui lui avaient servi la cigüe? Eh non, ils constatent que, quand on a été méchant avec un petit camarade, on récolte… une punition!
La France, sur le plan football, n’est plus tête de série. De ce fait, au tirage au sort pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2014 au Brésil, elle a hérité de l’adversaire que tous souhaitaient éviter, le champion du monde et d’Europe en titre, l’Espagne, ce qui rend leur qualification directe sinon hors de portée, au moins très hypothétique. C’est que, quand on maintient en place un entraîneur comme Raymond Domenech, et quand on se conduit comme les joueurs grévistes à Knysna, tout ce que les joueurs et les pontes de la Fédération méritent, c’est une bonne punition.
Maintenant, question punition, il y a deux questions qui dominent les autres. A court terme, d’abord, celle qui attend -ou pas- Dominique Strauss-Kahn. Nul, hormis lui et Nafissatou Diallo, ne saura jamais ce qui s’est vraiment passé dans la fameuse suite du Sofitel. Il est même possible que, venant de deux mondes où les relations hommes-femmes sont si fondamentalement différentes, chacun des deux croie en toute bonne fois à sa version des faits, même s’il n’y en a qu’une que la loi puisse valider. Il n’empêche que, si DSK voit une condamnation judiciaire s’ajouter à celle qu’il a déjà irrémédiablement subi sur le triple plan professionnel, politique et social, il ne pourra pas dire qu’il n’aura pas été puni par où il a péché…
La dernière question est celle de l’élection présidentielle de 2012. Manifestement, il n’y a pas un candidat qui soulève quelque enthousiasme que ce soit. Ce ne sera pas la lutte de deux champions pour désigner celui ou celle qui va gagner, mais un combat pour savoir qui les Français rejettent le moins. En d’autres termes, si les Socialistes, qui n’ont que deux arguments à leur programme, à savoir défaire tout ce qu’a fait Sarkozy et contre lequel ils ont voté avec un systématisme parfois aveugle, et dépenser sans frein ni peur de devenir Grecs, doivent être punis pour cette insigne faiblesse.
Ou si Sarkozy doit être puni pour les fautes de caractère et de style qui ont marqué si négativement le début de son quinquennat, avant que les crises successives ne viennent rebattre les cartes. Sera-t-il récompensé là où il a tant et tant travaillé, ou puni d’avoir eu le mauvais goût d’être un vilain petit canard? Là réside la clef de l’élection.
En tout cas, les Français, qui ont, et pas forcément à raison, le sentiment que la vie les punit injustement avec la mondialisation, le chômage, la crise, etc…, ce qui fait d’eux les recordmen du moral dans les chaussettes, sont bien aise de passer, au moment des élections, du rôle de victime à celui de celui qui donne la punition…
Le bal des faux-culs (3)
juillet 27, 2011 on 12:57 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésLa dette est devenue, des deux côtés de l’Atlantique, le sujet majeur qui occupe hommes politiques et acteurs des marchés financiers. Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy veut inscrire la maîtrise de celle-ci dans la Constitution. Il a besoin pour cela de quelques dizaines de voix de députés et/ou de sénateurs de l’opposition. Laquelle opposition lui répond par un « pas question » clair et ferme.
Les arguments des uns et des autres sont intéressants. Martine Aubry recommande le « non » au motif que, selon elle, Sarkozy serait totalement disqualifié pour la maitrise de la dette, parce qu’elle a fortement augmenté sous sa présidence, et donc qu’il est mal placé pour jouer aujourd’hui les vertueux. L’argument est fallacieux, parce que Martine Aubry et le PS se sont opposés à TOUTES les mesures de Sarkozy, absolument toutes. Que ce soit le plan de soutien aux banques pour leur éviter de couler en 2008, le plan de relance en 2009, les réformes des retraites ou de la carte judiciaire, la suppression de la publicité sur la télévision de service public, la défiscalisation des heures supplémentaires, il y a toujours « quelque chose qui ne va pas » qui fait que les socialistes votent contre, toujours quelque chose qui disqualifie Sarkozy. Sans doute est-ce sa victoire de 2007…
François Hollande, lui dit que voter « pour » en 2011 n’aurait aucun sens, qu’il faudra s’attaquer à la dette après 2012, et que toute mesure annoncée d’ici là serait « uniquement de l’affichage ». Intéressant. Cela veut dire que tout ce qui est annoncé à partir de maintenant n’a de valeur qu’à des fins purement électorales, et que les choses « sérieuses », ou « réelles » ne commenceront qu’après la victoire. Comment mieux avouer que les promesses n’engageront,selon la formule de Charles Pasqua, « que les cons qui y croiront »?
Quand à Nicolas Sarkozy, il est de fait qu’il a présidé à une période de déficits sans précédent. Évidemment, la crise de 2008 était aussi sans précédent, et il était facile pour l’opposition de critiquer sans avoir à assumer. Mais lui non plus n’avait pas montré, avant, plus que l’empressement minimum pour réduire dette et déficits. Bien au contraire, fidèle en cela à la tradition française de Mitterrand à Chirac, les dépenses catégorielles l’ont toujours attiré, et aussi les baisses d’impôts alors même que les comptes de l’État étaient déjà fortement déficitaires. Par exemple, c’est lui qui a finalement obtenu ce que Chirac avait promis, à savoir la baisse de la T.V.A. sur la restauration, alors même qu’il était clair que le coût en termes de déficit, plus de deux milliards par an, n’était pas justifié, sauf par les promesses des restaurateurs. Promesses, qui, selon la formule de Charles Pasqua….
C’est pourquoi, en l’occurrence, JusMurmurandi décerne à tous, gauche et droite ensemble, un Prix Exceptionnel du Jury, pour prestations de faux-culs extraordinaires. Sarkozy n’a aucune envie de se voir contraint à la rigueur économique, et la gauche n’a qu’une seule recette dont elle pense qu’elle la mènera au pouvoir, celle de François Mitterrand en 1981, des promesses de dépenses presque sans limites. Donc Sarkozy veut priver préventivement la gauche de cette possibilité, en les traitant de financièrement irresponsables (et il aurait raison), et Martine Aubry le devance avec le même argument (et elle a raison aussi).
Une chose est sûre. Les Français vont un jour devoir payer, comme les Grecs. Et les dépenses passées qui ont mené à accumuler cette montagne de dette leur paraîtront alors bien frivoles. Que disait La Fontaine? La cigale, ayant chanté tout l’été… Justement, c’est l’été, alors chantons. Car, à l’automne, nous déchanterons…
La dette américaine en billets de 100$
juillet 24, 2011 on 11:07 | In Economie, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 CommentsÇa laisse rêveur, en ce dimanche matin…
La trêve grecque
juillet 22, 2011 on 2:12 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésLes Jeux olympiques étaient ce temps où les villes grecques, qui étaient autant d’États indépendants, laissaient tomber leurs guerres intestines quasi-permanentes, et déclaraient un trêve. Le temps que leurs meilleurs athlètes s’affrontent, chacun pour la plus grande gloire de sa ville.
Maintenant, ce sont les Jeux Olympiques de la finance qui ont déclaré une trêve. Une trêve à 156 milliards d’euros, mais une trêve quand même. Parce qu’avant, c’était vraiment génial. Ceux qui prêtaient à la Grèce encaissaient des taux d’intérêts colossaux, y compris supérieurs à 20% sur certaines maturités, avec un risque de change zéro, compte tenu que c’est une dette libellée en euros. C’était génial pour la Grèce, qui finançait des finances publiques parmi les pires au monde à des taux d’intérêts parmi les plus bas au monde.
Maintenant la fête est finie, car le paquet financier contient un « effort » fait par tous les créanciers, terme poli pour dire que la Grèce ne remboursera pas tout. Comme après une faillite….
De cet accord, il y a plusieurs enseignements à tirer.
D’abord que c’est une fois de plus le couple franco-allemand dont l’entente a été le moteur de cet accord. C’est d’autant plus remarquable qu’il y a un total manque d’atomes crochus personnels entre la physicienne fille de pasteur est-allemande, femme austère, froide et rigoureuse, et l’avocat français, activiste, affectif, et juif méditerranéen par sa mère. De notoriété publique, ces deux-là ne s’aiment pas. Quand on voit combien ils réussissent malgré tout à s’entendre et à accomplir, depuis le traité de Lisbonne au début du quinquennat de Sarkozy, on se demande jusqu’où ils iraient si en plus il y avait affinité…
Ensuite, il est clair que cet accord met un point final à l’égalité de traitement qui, trop longtemps, a été consenti à tous les États de la zone euro. Les plus endettés, les plus dépensiers paieront plus. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour la France, qui fait partie des deux catégories. Plus que jamais la politique française va être dominée par le budget et la dette. D’autant, et c’est une ironie cruelle, que nous allons aussi devoir payer en partie pour les folies grecques, comme si nous n’avions pas assez des nôtres…
Enfin, parce qu’il faut qu’il y en ait pour tous les goûts, comment ne pas citer Harlem Désir, qui fait l’intérim de François Hollande à la tête du PS? Il déclare que c’est bien qu’il y ait un accord, mais que ce n’est pas suffisant car « les Grecs ne sont pas encore sortis de l’austérité ». Que veut le PS par la bouche de M. Désir (oui, je sais, le jeu de mots est facile)? Que les Grecs, qui ont dépensé plus qu’ils n’avaient pendant des décennies, qui ont menti pour entrer dans l’euro, qui font aujourd’hui payer par d’autres (le secteur privé et les contribuables européens) le fait qu’ils ne peuvent pas faire face aux dettes qu’ils ont accumulées, continuent sans rien changer? Pauvres petits Grecs, qui, en dépit de leurs fautes, ne doivent pas souffrir si peu que ce soit. JusMurmurandi se dit que vraiment il est tentant de voir dans cet aveuglement que M. Désir prend ses… envies pour des réalités. Et notamment, que si les socialistes reviennent au pouvoir en 2012, qu’ils puissent, eux aussi, faire payer les autres pour ne pas être obligés de se restreindre si peu que ce soit, même le temps d’une trêve…
Le Bal des Faux-Culs (2)
juillet 18, 2011 on 10:54 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésIls ont de l’estomac, les candidats à la Présidentielle!
Ceux qui n’ont pas arrêté de dépenser plus quand ils étaient au pouvoir, de dire qu’il eût fallu dépenser plus quand ils étaient dans l’opposition, de promettre de dépenser plus s’ils reviennent ou se maintiennent au pouvoir, eh bien tous ceux-là promettent maintenant de réduire le déficit public plus vite que Lucky Luke ne pouvait tirer une balle, lui qui tirait pourtant plus vite que son ombre!
Il faut reconnaître qu’il y a un candidat qui n’a pas, lui au moins, changé de chanson sur ce sujet, c’est François Bayrou, qui faisait de la dette l’un de ses principaux thèmes de campagne de 2007. Pas de titre de Faux-Cul pour lui…
Il faut reconnaître aussi que Sarkozy s’est essayé à une certaine modération des dépenses de l’État, au rabotage des niches fiscales et à la multiplication de taxes diverses, toutes démarches aussi impopulaires que salutaires du point de vue de la dette. Mais son vrai tropisme interventionniste l’a vite rattrapé dès lors que la crise financière puis économique a frappé. Et le résultat chiffré n’a pas tardé à le montrer, avec un déficit record. Ses budgets futurs montrent plus de réduction due à une croissance espérée, mais loin d’être garantie, qu’à une action vigoureuse. Et encore faudrait-il que, pour que cela serve à quelque chose, il s’abstienne de dépenser en mesures catégorielles, en bon élève de Chirac. Donc, un Prix Spécial du « Faites Ce Que Je Dis, Pas Ce Que Je Fais » pour Nicolas Sarkozy!
Mais là où JusMurmurandi s’en est étranglé de stupéfaction, c’est d’entendre Hollande et Aubry faire assaut de vertu déficito-réductrice! Dès 2014 à 3% dit l’une, non en 2013, surenchérit l’autre!
Car, pour avoir le moindre espoir de tenir cette promesse, il leur faudra des ressources fiscales massives. Compte tenu que l’équipe Sarkozy a déjà incorporé dans ses chiffres une croissance soutenue, il n’y a rien à « gratter » de ce côté-là, le seul qui soit indolore. JusMurmurandi n’imagine pas une seconde qu’un Président socialiste fraîchement élu réduise les dépenses d’un État déjà mis à une diète modérée pendant 4 ans. Donc, là, rien non plus. Restent, bien sûr, comme toujours, les hausses d’impôts. Que peut-on imaginer?
D’abord que tous les « cadeaux fiscaux » soient annulés. Plus de défiscalisation des heures supplémentaires. Le rétablissement du taux de l’ISF à ce qu’il était avant le « paquet » de 2011, sans rétablissement des contre-parties (droits de donation, bouclier fiscal etc…). Ensuite une poursuite du rabotage des « niches », notamment toutes celles qui peuvent en quoi que ce soit « avantager les riches », notamment la déduction des emplois à domicile, ou le paiement de l’ISF sous forme d’investissement dans les PME innovantes. Sans compter, évidemment, la renonciation à l’annulation, pourtant maintes fois promise, de toutes les mesures d’économie de l’ère Sarkozy…
Mais tout ceci n’est pas ce qui scandalise JusMurmurandi et vaut à tous ces candidats en carton-pâte une invitation nominative au Bal des Faux-Culs. C’est que, si réduction du déficit et maîtrise de la dette il y a, ce ne seront pas les politiciens qui feront les efforts, mais les Français. Il est donc un mensonge scandaleux de dire « je réduirai le déficit », quand leur seule contribution (non fiscale celle-là) sera de faire voter une loi. Il faut dire « vous réduirez le déficit! ».
Ça, ce serait une promesse à laquelle les Français croiraient. Et pour cause, les effets de manches pour les politiciens et les efforts pour les Français, c’est une histoire qu’ils connaissent par cœur…
Le tsunami de la dette
juillet 14, 2011 on 8:19 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésLes pays qui ont souffert de la crise de 2008 se sont endettés pour s’en sortir. Tous. Le problème, c’est que ceux qui avaient déjà un budget fortement déficitaire se sont trouvés avec un abîme sous leurs pieds. Et ceux qui, en plus, ou plutôt, en moins, avaient déjà une dette publique importante, constituée d’années de déficits cumulés, se sont trouvés face à une montagne qu’ils ne pouvaient pas rembourser. Voilà pour la photo.
Mais, si on regarde la situation avec une vue dynamique, le film est pire. Parce que ces États ont bénéficié, jusqu’ici, de taux d’intérêts extraordinairement bas. Si tel n’avait pas été le cas, les déficits eussent été encore bien pire, et leur incapacité à rembourser de même.
Vous pensez que je suis en train de vous bassiner, pour la nième fois, de la crise grecque. Eh bien non. Le sort des Grecs est déjà scellé, ils sont bel et bien faillite, et ce sont les créanciers, lire les grands argentiers européens, qui fixent maintenant les efforts à faire de la part du pays exsangue. Pour vous donner une ordre de grandeur, la Grèce verra son économie se contracter de 4% en 2011 du fait de l’austérité requise pour passer d’un giga-déficit structurel à un déficit modeste. On est encore loin du moindre espoir de remboursement de quoi que ce soit.
Alors quel est ce pays menacé? L’Irlande? Non, son sort est aussi réglé que celui des Grecs. Non, je vous parle aujourd’hui de deux groupes de pays. L’Espagne et l’Italie d’une part, la France et les États-Unis de l’autre.
L’Espagne et l’Italie se débattent pour ne pas en arriver là où sont les Grecs. Ainsi Berlusconi, dont toute idée de vertu budgétaire s’accorde mal avec la fibre populo-électoraliste, vient de voter un plan d’austérité de 47 milliards d’euros pour « rassurer les marchés ». Et l’Espagne de même est à la diète.
Alors, pourquoi la France et les États-Unis? Justement par ce qu’ils ne font rien quand les autres font tout pour ne pas succomber. Les Etas-Unis ont un déficit abyssal, constitué grosso modo de phénoménales baisses d’impôts pour les riches votées par Bush et de hausses des dépenses votées par Obama, cumulées avec les effets et méfaits de la crise. Le problème, c’est que les Républicains tiennent le pouvoir législatif et les Démocrates le pouvoir exécutif, et qu’il faut un compromis pour arriver à faire quoi que ce soit. Et de compromis, pour le moment, il n’y a pas trace. Bien au contraire. Les Républicains refusent toute hausse d’impôts, si minime soit-elle, comme la suppression de la niche fiscale pour les avions d’affaires, et exigent que tout vienne d’une réduction des dépenses, notamment des programmes sociaux. Ce qui est exactement le contraire de ce que veulent les Démocrates. Et, comme on en est là, le pays va toucher bientôt le plafond de la dette nationale qui est autorisé par le législateur, et, là, ce sera le chaos si aucune solution n’est trouvée avant, quand l’État sera au point mort, sans services publics, ni fonctionnaires. Les agences de notation l’ont bien compris, qui ont menacé de retirer le fameux AAA, signe d’une solidité financière maximale à un pays si mal géré. Et il ne faudra pas s’en prendre aux agences si la terre tremble dans la planète finance ce jour là.
El la France? Elle avance gaillardement vers un séisme de même nature. Les efforts réels de l’équipe Sarkozy pour réduire les dépenses de l’État ne doivent pas être minimisés, tant ils lui coûtent électoralement, et tant ils sont contraires aux dépenses sans frein des décennies précédentes. Mais ce n’est pas, loin s’en faut, à la hauteur des enjeux. Nicolas Sarkozy le sait, qui avance sur la ligne de crête du « maximum possible », comme il l’a fait avec la réforme, très insuffisante, des retraites. C’est pourquoi il met les socialistes au pied du mur. Du mur de la dette bien sûr, en mettant sur la table la « règle d’or », et son inscription dans la Constitution, qui impose un retour à l’équilibre budgétaire. Pour cela, il faut à la droite au moins 40 voix de gauche. Laquelle gauche n’a aucune intention de voter une telle réforme. Surtout au moment où droite et gauche entament la périodes des cadeaux d’année électorale.
On verra à ce moment-là, qui se soucie sérieusement de ce problème terrifiant, et qui se satisfait de gagner les élections d’aujourd’hui. Qui veut éviter à son pays d’être la Grèce de demain, mais en bien pire, parce que l’Allemagne a les moyens de payer la faillite grecque, mais pas la faillite française, qui aura sans doute été entre temps précédée de l’Italie et/ou de l’Espagne, mais pas la faillite française. A ce moment là, il sera facile de blâmer tel ou tel. Les agences de notation, bien sûr. Les banques aussi. Les hommes politiques enfin. Mais ce serait comme blâmer les dirigeants qui ont concédé la capitulation de Munich face à Hitler? Que pouvaient-ils faire, face un peuple français qui ne voulait à aucune prix se battre?
Quant à inscrire dans la Constitution le principe qu’on ne peut dépenser de l’argent qu’on n’a pas, quelle cruelle et lamentable ironie qu’il n’y ait pas assez de députés et sénateurs courageux, alors même qu’ils se sont bousculés pour voter le « principe de précaution ». Comme si accumuler une telle dette et risquer une telle faillite était le signe de la moindre précaution…
C’est pourquoi, vers 2014-2015, JusMurmurandi changera son nom en « JusMurmurandis ». Cela fera plus Grec…
Les retards de la SNCF qui ont de l’avance
juillet 12, 2011 on 8:52 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésTout le monde les connait, chacun en parle, tous s’en plaignent.
Les clients (désolé, JusMurmurandi ne se résout pas à les ravaler au rang d’usagers) de la SNCF les subissent tantôt avec agressivité tantôt avec stoïcisme ; les retards laissent rarement indifférent.
Leur dernière manifestation est d’ailleurs particulièrement croustillante.
Le Président de la société annonce, en avance de phase, que les trains vont avoir du retard. Pendant des années. Comme si c’était quelque chose de nouveau.
En général lorsque les trains n’arrivent pas à l’heure prévue, on ne le sait qu’après l’évènement.
C’est par conséquent une nouveauté que l’on sache en avance que l’on va être en retard. C’est révolutionnaire, même.
Quelle est la raison invoquée, cette fois ci ? Les rails de nombreuses lignes doivent être rénovés.
Bref, nous sommes au 21 ème siècle, et l’on n’est même pas capable de prendre les mesures qui faut pour préserver le service au client d’une fonction aussi vitale que le transport d’un point à un autre.
Pour une entreprise qui a mission de service public.
Entreprise qui a profité pendant des décennies des infusions de cash des contribuables tellement elle était chroniquement en déficit.
Bref, on officialise son incapacité à faire face aux aléas de la modernisation.
Comme si l’on ne pouvait pas organiser le travail de telle façon à ce qu’il soit fait pendant des heures où il y a moins de trafic.
Même si cet assaut de franchise peut avoir une certaine valeur, c’est surtout l’aveu de son incompétence qui afflige JusMurmurandi.
Mais le retard n’est il pas la marque de fabrique de tout un chacun à la SNCF ?
La question mérite d’être posée lorsque l’on voit un de ses salariés qui dépose une plainte aux prud’hommes pour avoir été obligé par son chef d’enterrer ceux des « restes » d’un collaborateur écrasé qui n’avaient pas été évacués par les services de police lors d’un accident avec un TGV.
Pourquoi citer ces faits macabres en conclusion d’un article sur les retards, direz vous?
Parce que nous sommes en 2011 et que les faits remontent….à 1997 !
Banquiers responsables?
juillet 8, 2011 on 3:19 | In Economie, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermésOui, je sais, ça ressemble furieusement à une contradiction. Banques et banquiers sont bien présents pour encaisser profits et bonus extravagants quand tout va bien. Mais, que vienne le coup de tabac, et toute menace sur la pérennité des établissements financiers amène les pouvoirs publics de chaque État à prendre le « problème » (lire, les pertes colossales) à sa charge, et le faire payer, non aux banques qui l’ont causé, mais aux contribuables.
C’est exactement le scénario de 2008, sauf en France, où les banques n’ayant pas, sauf deux, sombré dans les plus scabreuses extravagances, n’ont pas eu recours à un « sauvetage d’État », mais bien à des prêts aujourd’hui remboursés et à des taux qui n’avaient rien d’un cadeau.
C’est encore le scénario de la Grèce, que les autres pays de l’Union Européenne vont refinancer. Pas parce que le pays le « mérite », mais parce que ne pas le faire couterait trop cher aux banques européennes qui se sont gorgées de dette grecque, plus rentable que de la dette de meilleure qualité, comme la dette allemande ou française.
Prendre les profits, et repasser les pertes à d’autres, ne voilà-t-il pas une recette parfaite. Faut-il s’étonner que les banquiers recommencent à appliquer une formule qui les sert si bien ainsi que leurs employeurs?
Sauf que, là, quelque chose va changer. La FDIC, organisme public américain qui assure les dépôts et déposants, jusqu’à un certain montant, contre la faillite des banques, vient de faire passer une nouvelle règle. Les dirigeants des banques pourront être tenus responsables, en cas de faillite, sur les salaires et autres rémunérations qu’ils auront touchés. En d’autre termes, s’ils sont jugés coupables de négligence, de défaut d’attention, de prudence ou de compétence, ils pourront être forcés de rembourser tout ce qu’ils auront touché pendant les années mises en cause.
Bien sûr, il ne faut pas attendre que cette seule règle fasse des miracles. D’abord parce que son initiatrice, Sheila Bair, nommée 2e femme la plus puissante du monde en 2008 au cours de la crise financière, quitte le poste auquel elle a été nommée par George Bush. Et ne sera donc pas là pour voir si la FDIC poursuit effectivement les banquiers trop avides de risques aux dépens des autres.
Mais, pour autant, c’est un pas dans la bonne direction. Un principe simple, équitable, et qui pourrait, si elle était importe chez nous, mettre un terme, en France, à la stupide polémique sur les super-rémunérations. Car personne ne conteste qu’une personne dont la performance a immensément contribué à la prospérité générale, via la société qu’il ou elle dirige, soit immensément rémunérée. Ce qui choque, c’est que les rémunérations soient énormes quand les performances sont médiocres, voire tragiques. Et là, le risque de devoir rembourser rendra à la fois les dirigeants moins prompts au risque, et leur rémunération plus justifiée parce que liée à la bonne fin économique de leur entreprise.
Le scandale de dirigeants riches parmi des contribuables pauvres aura pris fin. Merci, Mme Bair!
La très sondable légèreté de l’être politique
juin 11, 2011 on 5:49 | In Economie, Elections présidentielles 2012, France, Poil à gratter | 3 CommentsCela a commencé comme un point d’interrogation. Cécile Duflot a choisi de soutenir Nicolas Hulot plutôt qu’Eva Joly dans la primaire entre candidats écologistes. Choix a priori étrange puisque Hulot, au même moment, révélait qu’il y aurait, ou aurait eu des convergences entre lui et Jean-Louis Borloo. Lequel, pour la majorité des Verts, est politiquement inacceptable puisqu’ayant fait partie pendant des années de l’UMP et du gouvernement Fillon.
Il faut dire que le choix alternatif, à savoir Eva Joly, c’est pas très attractif, avec son offre d’une austérité systématiquement critique, amère et moralisante. Une approche tellement peu appétissante que ses propres « amis », au moment où il semblait qu’elle se dirigeait vers une investiture sans primaires, l’avaient surnommée « Eva-dans-le-mur », c’est-à-dire ce qu’on appelle une « candidate de témoignage » pour mettre un sens acceptable sur une déroute électorale.
Là où cela devient plus curieux, c’est quand José Bové, à son tour, soutient Nicolas Hulot. José Bové, l’ayatollah du principe de précaution, l’anti-tout, l’homme de tous les combats de gauche au point d’avoir été le candidat à la candidature unique pour rassembler toutes les forces de l’ultra-gauche pour l’élection de 2007. Et non seulement Bové soutient Hulot, mais il reprend à son compte la vision de « l’écologie positive, et pas seulement restrictive » que propose Hulot, c’est-à-dire l’opposé de ce qu’il avait toujours prêché et prôné, et accompli, y compris par la violence quand il démontait des restaurant McDonalds et fauchait des champs d’OGM.
Alors, comment expliquer ces ralliements si manifestement contre-nature.
Une première explication simple est que les deux, Duflot et Bové, détestent encore plus la juge norvégienne qu’ils n’apprécient Hulot. C’est fréquent chez les écologistes,e t en particulier chez les Verts, où les querelles de personnes et d’appareil ont souvent étouffé l’action politique.
Mais Bové dit aussi que « plus de 10% des voix, ce serait très bien… ». En d’autres termes, qu’il est important de se rallier au candidat qui pourra offrir à l’écologie le poids électoral le plus fort.
Le côté positif, c’est que l’écologie semble, si c’est une tendance qui se généralise, sortir de son ghetto idéologique pour entrer dans le monde réel, où il faut -aussi- compter et attirer, et pas seulement rêver et contraindre.
Le côté moins positif, c’est que ce sont les sondages qui donnent à Hulot sa capacité supposée d’attraction, et ce avant même qu’il ait fait ou dit quoi que ce soit. On connait deux exemples de cette démarche, l’une aboutie, et l’autre non. La première fois, c’était la primaire socialiste pour 2007. Le PS s’est donné à Ségolène Royal, madone des sondages, alors même que que son discours était, pour un socialiste classique, souvent iconoclaste. La deuxième fois était quand le PS, pour 2012, allait se donner à DSK, lui aussi chéri des sondages, alors même que rien chez l’économiste, le grand bourgeois, le directeur du FMI, ne respire vraiment la gauche.
On sait comment Ségolène a fini en 2007, et comment DSK s’est planté pour 2012. Attendons de voir Hulot face à la même configuration…
PS qui n’a rien à voir (copyright: Delfeil de Ton). Des savants mexicains ont réussi, deux mois après leurs homologues chinois, à cloner une vache génétiquement modifiée pour donner du lait identique à du lait humain, plus riche que du lait de vache. Ce lait « humanisé » pourrait sauver des vies par centaines de milliers dans les pays du tiers-monde, quand des bébés n’ont pas toujours accès à du vrai lait humain. Sauf que, pour le faire, il faut accepter une vache génétiquement modifiée, alors que les écolos français de tous poils ont toujours dépeints les OGM comme les inventions du diable.
Alors, MM Duflot, Joly, Bové, Hulot, faut-il sauver les bébés, ou refuser les OGM? Et, au passage, si la réponse est « oui », ne faut-il pas regretter l’absence, dont vous êtes cause, de l’industrie française dans ce nouveau créneau à la fois économique et humanitaire?
La course au populisme
juin 8, 2011 on 1:05 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 CommentsDans moins d’un an, des centaines de députés UMP vont faire face à leurs électeurs. Et compte tenu de la faible popularité (c’est le mot qui est faible) de Nicolas Sarkozy dans les sondages, ils craignent pour leur siège et leur gagne-pain.
Alors les voilà qui s’évertuent à tenter de faire passer des lois pour éliminer tout ce qui peut fâcher si peu que ce soit leur électorat. Ils ont réussi à réduire la difficulté pour que les mauvais conducteurs récupèrent leurs points de permis. Ils ont voulu que le gouvernement arrête d’enlever les panneaux avertissant de la présence de radars fixes. Maintenant ils ont essayé d’obtenir que le gouvernement inclue les œuvres d’art dans assiette de l’ISF.
C’est aussi lâche que dérisoire. Lâche, parce que, dans ces cas, ils sont purement et simplement à la remorque de revendications catégorielles (les conducteurs qui veulent continuer à conduire trop vite, protégés par les avertisseurs de radar et les panneaux annonciateurs) ou d’actions emblématiques pour réduire la critique, par exemple, que « le gouvernement gouverne pour les riches ».
Dérisoire parce que qui peut croire que d’inclure les œuvres d’art dans l’assiette de l’ISF va, à soi seul, rapporter une seule voix à l’UMP? En revanche, de même que l’ISF a fait partir des centaines de milliards d’euros et leurs propriétaires de France vers la Suisse, la Grande-Bretagne et la Belgique, l’inclusion des œuvres d’art fera partir des collections sur les mêmes chemins. Comme, par définition, un tableau ancien ne rapporte rien, l’ISF qui lui serait appliqué ferait de la France le seul pays où il faudrait payer chaque année pour en conserver la propriété.
JusMurmurandi se dit que décidément, ce n’est pas seulement François Hollande qui « n’aime pas les riches », ou Jean-Luc Mélenchon qui « veut tout leur prendre ». Ce sont les Français qui n’aiment pas leurs riches, comme la guerre a montré qu’ils n’aimaient pas vraiment beaucoup leurs juifs. Il y a bien sûr dans les deux cas de nombreuses exceptions.
Faut-il penser, comme la Révolution qui a dit pour tenter de justifier l’exécution de Lavoisier que « la France n’a pas besoin de savants », que la France du XXIe siècle « n’a pas besoin de riches »?
Les Grecs pensaient que « la Grèce n’a pas besoin de contribuables », et on voit où ils en sont réduits, après des décennies où payer des impôts était réservé aux simples d’esprit.
Il faut pourtant être simple d’esprit, alors même que les Français se veulent un des peuples les plus intelligents du monde, pour ne pas voir le lien entre riches et contribuables. Plus de riches, plus de contribuables. Donc plus de recettes fiscales. Donc plus de salaires de fonctionnaires ou de prestations sociales. Et ce qui est amusant, c’est que le mot « plus » peut signifier la disparition, quand le « s » final est muet, ou au contraire l’accroissement, quand le « s » final est prononcé. Et les équations de JusMurmurandi marchent dans les deux cas.
Faire fuir les riches, cela s’appelle tuer la poule aux œufs d’or. Mais la politique française, au niveau que veulent lui faire atteindre les députés apeurés de la majorité d’aujourd’hui, cela oscille entre la politique de Gribouille et les rêves de Perrette…
Indécence(s)
mai 31, 2011 on 2:13 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésRoland Dumas et Jaques Vergès ont annoncé leur intention de porter plainte contre Nicolas Sarkozy pour « crime contre l’Humanité » en Côte d’Ivoire, pour avoir aidé les troupes d’Alassane Ouattara à vaincre celles de Laurent Gbagbo. Il est clair que cette intervention armée ne s’est pas faite sans victimes civiles. Si de tels faits sont constitutifs de crimes contre l’Humanité, alors toute intervention armée le sera aussi. Faut-il alors tolérer des dictateurs tels que Gbagbo, qui a tenté de voler le résultat des élections qu’il a perdues, au motif qu’on ne peut pas le renverser au profit du candidat démocratiquement élu sans commettre de crime contre l’Humanité? Inutile de dire tout le mépris qu’une telle procédure soulève chez JusMurmurandi, mépris des deux avocats payés par et pour une si mauvaise cause. Prendre l’argent de Gbagbo, pour un ancien ministre et Président du Conseil Constitutionnel, ce n’est franchement pas joli, joli, même si le dictateur ivoirien a été jusqu’à la fin un grand ami des socialistes français. François Mitterrand, qui l’a fait ministre au même titre que Bernard Tapie et Dominique Strauss-Kahn, doit bien en rire, de là où il est. N’avait-il pas prédit que le PS retournerait après lui là où il l’avait trouvé: dans le ruisseau.
La Grèce n’en finit pas de demander à ses partenaires financiers, Union Européenne et Fonds Monétaire International, de faire ses fins de mois, alors même qu’elle ne tient pas ses engagements budgétaires visant à assainir, enfin, ses finances publiques. Payer encore et encore pour que les Grecs continuent à danser le sirtaki des comptes faux et des promesses non tenues irrite les Allemands au plus haut point. JusMurmurandi les comprend. D’autant qu’il n’est pas inutile de se souvenir que, sous la tenue traditionnelle grecque, la fustanelle, sorte de jupe pour hommes, le mâle grec porte les mêmes sous-vêtements qu’un Écossais sous son kilt, à savoir uniquement ce dont la Nature l’a doté… bref, les Grecs sont aussi nus que DSK sortant de sa douche. Et il faudrait se laisser faire au nom du fait que nous l’avons toléré pendant des années?
Les attaques contre Christine Lagarde continuent. Après une procédure pour avoir osé choisir dans l’affaire Tapie un arbitrage plutôt qu’un procès, voici qu’elle est attaquée pour une cession d’une participation de 25% dans une filiale de GDF-Suez à la Caisse des Dépôts. Bientôt, elle sera aussi attaquée quand il manquera du papier toilettes dans une perception de province… Il est amusant et révélateur que la droite a « fait » la nomination de DSK, pourtant un adversaire politique, au poste de directeur général du FMI, au motif qu’un tel poste détenu par un Français est un avantage pour notre pays, et que la gauche fait tout pour éviter que Lagarde ne lui succède, préférant la défaite d’une adversaire à une victoire nationale….
Les agriculteurs français ont peur que la sécheresse qui s’annonce ne leur soit défavorable. On les comprend. Alors ils se tournent vers leur soutien de toujours: l’Etat, pour demander encore plus d’aide. On les comprend. Ce que JusMurmurandi comprend moins c’est pourquoi, quand les pétroliers font de profits extravagants dus à la hausse des prix du brut, on les taxe de manière exceptionnelle, quand les banques font des profits extravagants, même chose. Mais quand les prix des denrées alimentaires explosent, et les profits de certaines catégories d’agriculteurs aussi (les céréaliers par exemple), il ne vient à l’idée de personne de voir en eux la source évidente et légitime d’une vraie solidarité avec leurs collègues moins favorisés….
Le président Karzaï, dont le régime afghan est l’un des plus corrompus au monde, qui a été porté au pouvoir par une coalition internationale menée par les Américains qui en ont chassé les Taliban, et qui est depuis financé par ces mêmes Américains, les a traités de « force d’occupation ». JusMurmurandi se demande s’il faut compter le temps que durera le régime Karzaï en mois, en semaines, ou en jours, sitôt les « forces d’occupation » reparties, ce qui ne manquera pas d’arriver, surtout maintenant que Bin Laden est mort. Et là on verra non pas qui occupera l’Afghanistan, mais qui s’occupera de Karzaï. Et si, à choisir, ce dernier ne trouverait pas, a posteriori, du bon à être occupé…
La FIFA, fédération internationale de football, s’entredéchire. Les accusations de corruption volent dans tous les sens. C’est peu dire, quand son « propre » (si l’on ose dire) secrétaire général, Jérôle Valcke, accuse par écrit, le président de l’AFC, section asiatique de la FIFA, d’avoir « volé » l’attribution de la coupe du Monde 2022 au profit de son pays, le Qatar. Lequel président, Mohamed Bin Hammam, a annoncé sa candidature à la présidence de la FIFA contre le sortant, Sepp Blatter, 75 ans. L’argumentation de Bin Hammam: la lutte contre la corruption du régime Blatter. Depuis, Bin Hammam a lui-même été suspendu pour des accusations de corruption, et Blatter sera le seul candidat à sa propre succession. Quand on pense au fric par centaines de millions que brasse la FIFA en toute franchise d’impôts, JusMurmurandi se dit que ledit Blatter, à la FIFA depuis 36 ans, dépasse en longévité les Moubarak, BenAli et autres Khadafi dont le monde a tant de mal à se débarrasser.
Et si un putsch devait y parvenir, Me Dumas et Vergès porteront-ils aussi plainte pour « crime contre l’Humanité »?