La vérité sort par la bouche des enfants

juillet 11, 2012 on 9:23 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections législatives 2012, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, International, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Depuis quelque temps, JusMurmurandi observe ce qui se passe, avec intérêt mais tout autant d’incrédulité.

Sur le plan des grandes déclarations, on assiste aux premières reculades.

On a ainsi vu une Nicole Bricq qui a changé de ministère avec autant de célérité que l’on imagine celle de Shell de téléphoner à l’Elysée ou à Matignon pour les forages au large de la Guyane.

Manuel Valls se couche déjà devant les syndicats pour la distribution de tickets lors des contrôles de police, jusqu’alors soutenue y compris par le premier ministre au micro de la presse.

Après avoir déclaré ne pas aimer les riches et mettre en place les découragements qui vont avec, on assiste au plaidoyer afin que les patrons de PME, qui sont les premières créatrices d’emploi en France, fassent justement ce pourquoi ils sont les meilleurs et aident à faire remonter ces statistiques du chômage dont il ne sera pas éternellement possible de les mettre sur le dos du prédécesseur.

Et après ce tour de vis fiscal, on assistera probablement à un tour de vis social afin de casser le thermomètre de la compétitivité.

La nasse se sera ainsi totalement refermée sur les premiers créateurs de richesse du pays, richesse crée aussi pour eux mais avant tout pour le pays.

Nous aurons sans aucun doute de nombreuses occasions de revenir sur les inconséquences et autres incohérences d’Hollande.

Ce qui nous fait rire aux éclats ce soir, et être totalement déconfit tout en même temps, c’est le Tweetergate.

Rire aux éclats parce que celui qui déclama haut et fort lors du débat entre lui et Sarkozy qu’il ne mêlerait pas sa vie privée à la vie publique s’est déjà planté. Il n’aura même pas fallu deux mois.

Sarkozy doit être goguenard et triste à la fois.

Car l’affaire devient pathétique et donne une image de la France qui nous déprime.

On a ainsi vu son fils aîné prendre la parole aujourd’hui devant l’AFP pour confirmer qu’il ne voulait plus voir Me Trierweiler, dont il ne comprenait pas qu’elle reste journaliste à Paris Match tout en ayant un cabinet, payé par vous et moi, au Palais de l’Elysée.
Il est plein de bon sens ce jeune homme.

Il a aussi ajouté que sa mère aurait peut être bientôt un ministère au motif que l’on n’est jamais fini en politique.

Il est plein d’illusion ce jeune homme.

Il a tenu à s’exprimer devant l’AFP car ce qu’il aurait raconté à un journaliste du Point n’est pas une interview officielle. Thomas Hollande ferait bien d’apprendre que l’ « off » n’existe pas.

Enfin, il affirme que l’affaire du Tweet a détruit toute l’image de « normalité » de François Hollande.

JusMurmurandi ne saurait applaudir assez fort ces propos pleins de vérité.

D’une part, JusMurmurandi n’a jamais considéré qu’Hollande puisse être un candidat « normal », lui qui affirma ne rien foutre et être généreusement payé pour cela à la Cour des Comptes, qui se donna en spectacle dans Ussel en se faisant tirer par des chiens de traîneau.

Mais surtout, cela confirme ce que JusMurmurandi pense depuis longtemps.

En dehors de l’image, qui est en train de se briser tel un miroir, quelques semaines seulement après sa prise de fonction, il y a fort peu de substance chez cet homme là.

La vérité sort effectivement de la bouche des enfants…

Pauvre France, ou pauvre Hollande?

juin 30, 2012 on 2:01 | In Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

La France est pauvre. Pauvre d’avoir follement dépensé plus qu’elle n’avait. Pauvre de devoir non seulement cesser de le faire, ce qui est toujours douloureux, mais de le faire dans un contexte économique déprimé, ce qui double la peine.

Pauvre Hollande, qui aurait tant voulu être un autre Mitterrand, et qui se dirige tout droit vers le pire de Sarkozy. Celui-ci a perdu, symboliquement, sa réélection pour le Fouquet’s du jour de son élection et autres spasmes de sa vie privée, et pour n’avoir pas tenu sa promesse emblématique de permettre aux Français de « travailler plus pour gagner plus ».

Il n’y a pas deux mois que Hollande a été élu, son Parlement n’a pas encore voté un seul texte, et il a déjà réussi l’intrusion des spasmes (pardon, des tweets) de sa vie privée dans son action, et sa promesse d’être le Président de la croissance est aussi moribonde que cette dernière.

Car il faut, enfin, regarder les choses en face. La croissance en France est à zéro avant les mesures que s’apprête à prendre l’équipe de Hollande. A savoir une hausse des impôts sans précédent, et une restriction elle aussi sans précédent des dépenses de l’État. C’est-à-dire que le recours habituel vers lequel les Français se tournent quand ils n’ont pas ce qu’ils veulent sera désormais aux abonnés absents. Pire encore, il va ajouter à la douleur collective.

Hollande, pour autant, a un avantage sur Sarkozy, c’est d’être de gauche, ce qui veut dire qu’il n’aura pas cette même gauche dans la rue contre lui au moment où il prend des mesures qui lui vaudront, et c’est déjà commencé, une descente aux enfers de l’impopularité.

Mitterrand avait eu deux ans de griserie de dépenses avant de devoir imposer la rigueur, c’est-à-dire une austérité qui ne disait pas son nom. Sarkozy a eu de mai 2007 à décembre avant que sa popularité ne troque les sommets pour les abîmes. Hollande, qui a perdu 7 points en un mois, et son Premier ministre Jean-Marc Ayrault avec lui, n’aura eu qu’un mois et demie.

Car les Français vont découvrir l’écart entre les promesses du candidat, où les lendemains chantent, et la réalité, où les usines ferment. Comme celle qu’on annonce, de Citroën à Aulnay, emblématique à bien des égards.

Il reste à souhaiter que Hollande reste ferme pendant ces temps de disette et de mécontentement, se disant qu’un quinquennat, c’est long, et comptant que la croissance revenant avant les prochaines élections,  les Français lui sauront gré de son action vertueuse et courageuse face à l’adversité pour préparer un avenir nettoyé des scories du passé.

Tiens, c’est curieux. J’aurais pu faire la même phrase en remplaçant Hollande par Sarkozy et 2012 par 2008. Comme si l’un était le successeur de l’autre de beaucoup plus de façons que qui que ce soit eût pu l’imaginer….

Prostitution?

juin 28, 2012 on 6:09 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Najat Vallaud-Belkacem, la toute nouvelle ministre des droits de la femme, veut éradiquer la prostitution en France. Pour ce faire, elle compte pénaliser les clients. C’est typique de la pensée socialiste du moment: quand ils n’aiment pas quelque chose, ils le suppriment, et non par l’élaboration d’une meilleure alternative, mais par l’autoritarisme de l’État.

Ainsi par exemple, ils n’aiment pas le fait que les loyers soient trop chers, alors ils bloquent leur hausse. Peu importe que ce blocage mette la construction de logements locatifs en coma dépassé, avec des dizaines de milliers d’emplois qui vont être perdus. Ou que cela cause une plus grande difficulté pour trouver un logement à louer, sauf à payer des dessous de table comme dans la France d’après-guerre ou dans une république bananière.

Ainsi par exemple, ils n’aiment pas le fait que certains employeurs choisissent de fermer des sites industriels non rentables, ou pas assez rentables, pour les délocaliser. Alors ils vont les acheter de force, comme (là encore) dans une république bananière. Peu importe que cela va faire fuir plus vite encore les entreprises d’un pays où la puissance publique peut, à tout moment décider que votre technologie, vs machines, vos brevets, vos modèles sont liés non plus au propriétaire, mais au site, et que, donc, vouloir fermer un site français, c’est se faire dépouiller de tout ce qu’un entreprise a de plus précieux, c’est-à-dire sa propriété intellectuelle. Quand M. Chavez fait cela au Vénézuela, ou M. Mugabe au Zimbabwe, JusMurmurandi se dit que ce sont des dirigeants dont on ne peut attendre que le pire. Mais la France?

Ainsi par exemple, les riches, que M. Hollande n’aime pas. Alors on va les supprimer en leur prenant les sources de leur richesse. En triplant l’impôt sur la fortune, et en mentant sur le fait que ce n’est qu’un rétablissement de la baisse décidée par Sarkozy. Parce que Sarkozy avait augmenté en compensation les droits de succession et de donation pour que sa réforme n’augmente ni ne diminue l’impôt, alors que les socialistes vont annuler la baisse sans annuler les hausses. Que M. Hollande se rassure, les riches, qui le gênent visiblement, ne vont pas le faire longtemps. Les agents immobiliers de Londres, Genève, Lausanne et Bruxelles se frottent les mains, la Longue Marche des Français riches vers la Terre Promise, c’est-à-dire une terre où ils ne seront plus à la fois tondus et stigmatisés, a commencé.

Il est intéressant de voir que la même ministre qui veut supprimer la prostitution est aussi une élue locale lyonnaise qui vote depuis des années des subventions à des associations qui veulent donner un statut aux prostituées.

Il est intéressant de voir que le même gouvernement qui bloque les loyers veut plus de logements pour les Français, sans comprendre qu’on ne construira de logements locatifs que quand cette location sera rentable

Il est intéressant de voir que le même gouvernement qui vient de décider une hausse de impôts de 7,9 milliards d’euros d’impôts pour le reste de 2012, soit 19 milliards d’euros, la plus forte hausse jamais décidée, veut plus de croissance, sans comprendre que l’argent qu’on donne en plus à l’État est autant de moins pour la consommation et l’épargne.

Pendant ce temps-là, et pendant ces très intéressants débats franco-français, c’est sur un autre théâtre que va se jouer un pan décisif de notre avenir, à savoir le sommet européen. Comme l’Italie et l’Espagne sont en grande difficulté, faute d’avoir fait assez et assez vite, ce qui est somme toute exactement la politique de Hollande, soit on trouve un accord courageux, soit tout explose. Cette explosion serait causée par la défiance des marchés vis-à-vis d’États qui ont trop longtemps voulu supprimer ce qui ne leur plaisait pas, comme la discipline budgétaire.

On sait déjà que « la finance, voilà mon ennemi » pérorait le candidat Hollande. Il n’a plus que deux solutions. Soit la supprimer, suivant la politique socialiste, sauf que là ça ne marche pas, car il faut bien trouver des prêteurs volontaires pour financer nos gigantesques déficits. Soit s’incliner devant leurs desiderata et ceux de la vertueuse et puritaine Mme Merkel. Et, comme ceci implique une politique qu’il déteste, et à l’opposé de celle qu’il a promise, se coucher devant les marchés et la chancelière allemande serait, pour M. Hollande, rien moins que de la prostitution.

Ce qui lui vaudrait bien sûr les foudres de Mme Najat Vallaud-Belkacem….

Le marteau-pilon!

juin 21, 2012 on 5:47 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi se souvient de 1981. François Mitterrand devenait le premier Président de gauche sous la Ve République, élu sur la base d’un programme commun avec le Parti Communiste Français. Lequel programme contenait des mesures révolutionnaires, comme la nationalisation de toutes les banques sauf les plus petites, des 11 plus grandes entre prises françaises, etc… Le tout exécuté par un Gouvernement qui comprenait 4 ministres communistes.

L’élection n’était pas tant due à un regain de popularité de Mitterrand, candidat vieillissant et fatigué par sa défaite de 1974, ni au programme, qui n’était qu’un raccommodage opportuniste de la plate-forme de 1974, qu’à une lutte interne à la droite, avec des chiraquiens plus avides d’éliminer Giscard d’Estaing qu’intéressés par quoique ce soit d’autre. Et qui pensaient qu’ils pourraient gagner les législatives qui suivraient l’élection présidentielle. Mais que, même si la droite les perdait, « ce ne serait pas si grave que cela », parce que Mitterrand, de toute façon, n’appliquerait pas son programme, qui était manifestement inapplicable, dangereux, grotesque, uniquement calculé pour être élu….

JusMurmurandi se souvient du choc de ces beaux esprits qui avaient choisi avant tout de faire choir un Président quitte à voter contre leur camp, quand leurs adversaires se mirent à exécuter leur programme, un chapitre après l’autre. Choc devant les ministres communistes, en pleine guerre froide. Choc devant la nationalisation de toutes les banques et de 11 groupes industriels. Choc devant l’impôt sur les grandes fortunes. Et ainsi de suite.

2012 sera pareil. Beaucoup ont voulu écarter Nicolas Sarkozy, un Président qui a déplu. Le résultat est que la France, politiquement à droite, s’est donnée un Président à gauche, qui dispose de tous les relais du pouvoir à la fois. Il va appliquer son programme, et, pour commencer, le chapitre des recettes. Ce sera le coup de massue fiscal. Nous y aurons tous droit. Entreprises, particuliers, familles, riches (beaucoup), classes moyennes, classes ouvrières, nous passerons à la casserole.

Comment expliquer en effet que le PS ne veut taxer que les riches mais supprimera les exonérations sur les heures supplémentaires? Sont-ce des riches qui touchent des heures sup’? Le calcul socialiste dit que cela rapportera 4 milliards à l’État, mais, comme toujours, ce calcul est faux, parce qu’il suppose que les acteurs économique ne changeront pas de comportement. Qui peut croire que les entreprises continueront à donner autant de travail en heures supplémentaires quand leur coût aura augmenté de 30, 40 ou 50%? Bien sûr que non. Certaines commandes ne seront plus rentables, donc plus acceptées. Certains ouvriers ne voudront plus faire cet effort en plus quand il rapportera moins, et, là encore, l’entreprise réduira la voilure.

Ce sera la même chose avec les riches. Quand ils devront payer plus d’impôts, certains partiront, accueillis « sur tapis rouge » par nos voisins anglais (dixit le Premier Ministre David Cameron). D’autres réduiront leur revenu, parce que payer 83%, c’est grotesque (75% plus la CSG et autres). D’autres réduiront leur consommation, parce qu’on ne peut pas à la fois payer plus d’impôts et dépenser autant sur le reste.

Et évidemment, tout ceci réduira l’activité économique et les recettes fiscales (TVA, impôt sur les sociétés, impôt sur le revenu) et les objectifs d’augmentation de recettes ne seront pas atteints. C’est le syndrome « à la grecque »: plus on impose, moins ça rapporte. Quand à la croissance, censément l’objectif de ce Président et de son Gouvernement, autant rêver. Ceci d’autant plus que les mesures de relance des investissements et de soutien à la recherche, la création de la Banque d’État, et autre prendront beaucoup de temps à mettre en œuvre, tandis que le coup de massue fiscal et son effet sur la consommation, qui est le seul moteur de notre économie maintenant que les exportations sont minées par la perte de compétitivité de l’économie française, sera instantané.

Eh oui, chers Français, vous avez voulu vous débarrasser de votre Président pour en élire un qui soit « normal », cela paraissait plus important que de regarder ce qu’il proposait. Vous vous êtes offert cette satisfaction superficielle et affective. Maintenant, il va falloir payer l’addition…

Pour le reste, le Figaro vient de dévoiler que les plans des socialistes, conformes à la promesse du Président, de ne pas augmenter le nombre de fonctionnaires, tout en créant des postes notamment de professeurs, va se traduire par des coupes sombres dans les effectifs des autres ministères. Alors que Sarkozy était vilipendé pour avoir institué le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, avec l’approche Hollande, ce seront deux fonctionnaires sur trois qui ne seraient pas remplacés. Les syndicats, dont la fonction publique est le seule fonds de commerce restant,  sont pétrifiés, vent debout, devant cette politique, où leur champion se révèle plus « hard » que leur ennemi mortel…

Les déçus du hollandisme, c’est maintenant!

Election maudite en 2007, bénite en 2012 ?

juin 18, 2012 on 10:45 | In Economie, Elections législatives 2012, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Voilà, c’est fait, les trois gagnants du premier tour de la Présidentielle de 2007 ont mordu la poussière en 2012. Leur éminence de 2007 ne leur a pas porté chance dans la durée.

Royal a été incroyablement humiliée à La Rochelle, n’atteignant même pas 40% des voix, malgré le soutien appuyé du Président, du Premier Ministre, du Premier Secrétaire du PS. Elle a été battue par une combinaison de facteurs. D’abord ses propres suffisance et arrogance. Comment pouvait-elle imaginer réussir un parachutage quand elle, qui avait fait campagne sur la « démocratie participative », et qui avait dû d’être la candidate PS à sa victoire aux primaires de 2006, exigeait, la seule de France, d’ être investie en refusant le vote des militants? Évidemment, le fait d’être l’ex, et pourchassée par l’actuelle d’une stupéfiante vindicte, n’a pas aidé…

Bayrou aussi s’est fait piétiner par les électeurs de son fief béarnais de Pau. Ayant voté Hollande par grief personnel contre Sarkozy, comme nombre de Français, il a vu avant les autres ce que vaut la gratitude du PS: la porte!

Perdants aussi, ceux qui n’ont pas osé y aller, de peur de perdre. Notamment Christiane Taubira, et Najat Vallaud-Belkacem, qui ont perdu une belle occasion d’aller au charbon et de faire confiance à la « vaque rose » pour les porter.

Autres perdants de ces Législatives: Mélenchon et Marine Le Pen, après s’être vus l’un et l’autre pendant un temps élus à Hénin-Beaumont, ont été battus par un « local » (comme Royal, comme Lang, comme Guéant, décidément beaucoup de parachutes ont du être mal pliés, car ils ne se sont pas ouverts). Tous deux vont devoir faire ce que Royal et Bayrou n’ont pas fait depuis 2007: admettre leur défaite, au lieu de penser que les voix obtenues dans le passé, mais sans siège, leur garantit un rôle pour l’avenir.

C’est aussi ce que va devoir faire l’UMP, qui a perdu les deux bastions qu’elle tenait encore début 2012: l’Élysée et l’Assemblée, tous les autres étant déjà aux mains de la gauche. Mais cette défaite porte en elle des promesses: à chaque fois que la droite a perdu contre la gauche, en 1981, en 1988, en 1997, elle a rebondi plus fort aux élections suivantes: la vague bleue de 1986, celle de 1993, la victoire de Chirac contre Le Pen en 2002.

Car la gauche a maintenant tous les leviers du pouvoir en mains. La Présidence, l’Assemblée, le Sénat, les régions les départements, les grandes villes. C’est sans précédent sous la Ve République.  Elle a aussi un plan de marche, puisqu’elle a annoncé sa stratégie: trouver de la croissance par la relance tout en augmentant les impôts pour financer les nouvelles dépenses et résorber les déficits colossaux de l’économie française. Elle arrive au pouvoir en pleine tourmente, mais elle ne pourra pas dire ce que Sarkozy n’a pas réussi à présenter comme défense, à savoir que la crise, arrivée en 2008 mais imprévue pendant la campagne de 2007, avait bouleversé la donne. Le PS sait tout ce qu’il y a à savoir: la Grèce, Merkel, l’Espagne, l’euro, les banques, la stagnation, les déficits…

C’en est à tel point que JusMurmurandi se demande comment et pourquoi, face à une telle conjoncture, la gauche n’a pas choisi de perdre plutôt que de s’atteler à une tâche aussi herculéenne et impopulaire. Il faut croire que l’appétit du pouvoir a des raisons que la raison ne connaît pas…

La fête des pères

juin 17, 2012 on 7:47 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections législatives 2012, Europe, France, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Dimanche 17 juin, c’est la fête des pères.
Par extension, on imaginera que celle-ci a non seulement lieu en France mais simultanément dans quelques autres pays.

David Cameron s’est rendu dans un pub avec sa femme et ses enfants. Repartant dans deux véhicules séparés, les parents ne se sont pas rendus compte que leur petite fille de 8 ans était restée en arrière, seule, oubliée. JusMurmurandi suppose que papa n’aura pas eu de dessin ou de collier de nouilles en ce 17 juin…

Mélenchon et Bayrou ne sont pas à la fête non plus ce soir. Si le premier, battu comme le second, peut au moins se réjouir de voir la majorité qu’il soutient victorieuse, Bayrou, le Judas du Béarn, voit sa progression politique sérieusement stoppée. Pas bonne, la fête des pères pour François Bayrou.

François Hollande ne doit pas non plus être à la fête ce soir. La mère de ses enfants doit être folle de rage d’avoir été battue par un candidat qui non seulement a eu l’audace de se maintenir alors qu’elle était parachutée mais qui a en plus été ouvertement soutenue par sa remplaçante dans le lit de son ex compagnon.
Adieu Assemblée Nationale, perchoir et autre hôtel de Lassay avec tous les avantages qui s’y rattachent.
Repliée sur la position stratégique de Présidente du Chabichou, et rien d’autre, elle doit ruminer une vengeance, par enfants interposés le cas échéant. De quoi faire de l’ombre à la fête de François.

Olivier Falorni, lui, doit être tout content. Peu lui chaut que Martine Aubry lui ferme les portes du PS, méprisant ainsi le choix des électeurs, l’Assemblée Nationale se fera un plaisir de l’accueillir très bientôt.

Plus heureux que Jack Lang dont l’ennième parachutage après Blois, Boulogne sur Mer a finalement échoué dans les Vosges. Lui non plus ne sera pas, comme Ségolène, le premier volatil de l’Etat. Devra t il se replier sur la Place des Vosges avec DSK et Anne Sinclair ???

Mais JusMurmurandi pense surtout à tous ces pères qui dès demain vont déchanter en prendre plein la figure. Tous ceux qui sont à la fois « riches » et par conséquent pas aimés suivant les critères de François Hollande (on avait dit 4.000 Euro mensuels) et qui en même temps constituent le vivier considérable des nouveaux imposables de Martine Aubry. Bref, déjà pas aimés, et bientôt encore plus pressés comme des citrons.
C’est ainsi qu’en ont décidé les Français en donnant ce qui semble être une majorité absolue au PS à l’Assemblée Nationale (même si le PS n’aurait à cette heure pas la majorité des trois cinquièmes nécessaire à une révision constitutionnelle….).
A tous ces pères donc, qui doivent être inquiets pour leur avenir tandis que le pays continuera de traverser une crise économique aux conséquences imprévisibles, JusMurmurandi adresse sa plus vive sympathie.
Cinq ans, cela va être bien long.

Les 100 premiers jours

juin 15, 2012 on 5:00 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections législatives 2012, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il est de tradition lors de l’élection américaine que l’on fasse un premier bilan, une première évaluation, 100 jours après la prise de fonction du nouveau POTUS (President of the United States).

Cela fait aujourd’hui un mois exactement que François Hollande a pris ses fonctions, et, de l’avis de JusMurmurandi il n’est pas nécessaire, ni même utile, d’attendre pour tirer nos premières conclusions.

Rappelons que la campagne de Hollande s’est fermement située en creux du mandat de Nicolas Sarkozy.
Pas de Bling Bling, une présidence « normale », qui en particulier ne confond pas la vie privée et la vie publique.
Peu importe le fond, toute la comm’ hollandaise est fondée sur la forme qui se doit de s’opposer à ce qui a été fait au cours des cinq années écoulées.

Soir de l’élection, quatre jets privés l’attendent pour le ramener lui et sa suite, à Paris.
Jour de la prise de fonction, où il se comporte avec une rudesse malséante avec son prédécesseur, il nomme deux ministres qui ont eu maille à partir avec la justice. Lorsqu’un troisième sera condamné quelques jours plus tard, il pourra tout de même rester car ce n’est pas « grave ».

Les coups de canif dans les promesses toutes fraîches sont donnés avec joie et bonne humeur, et mis sous le boisseau par une presse complice.

Soir de la prise de fonction, on fait dans la posture en allant réclamer « la croissance à tout prix » à Merkel.
Là débute un chemin de croix que la France emprunte du fait de la présidence Hollande qui préoccupe profondément JusMurmurandi. Merkel dirigeant l’Allemagne qui a fait des sacrifices considérables pour maintenir une économie saine ne voit pas pourquoi la fourmi devrait une fois encore payer pour les cigales.
La France qui sous Nicolas Sarkozy a tout fait pour rester dans le clan fourmi tout en ayant des résultats de fourmigale, bascule dans le camp des cigales.
En d’autres termes, au lieu de rester dans le clan des forts, mais pas en première position, François Hollande préfère prendre la tête du clan des faibles, des « médiocres » selon Angela Merkel.
Tout dans la posture. Comme lorsqu’il prend le train pour aller à Bruxelles, la voiture pour en revenir en pleine nuit. Il n’a vraiment rien de mieux à faire ????

Oubliant qu’il dépasse la limite légale, et pas de peu, lorsqu’il se rend à Caen, il esquive; posture encore lorsqu’il vole avec délice dans Air Sarko One qui a été tellement brocardé, pour se rendre au G8, qu’il qualifiait avant de « club de riches impuissant ».


Le Paris-Caen de Hollande, un trajet pas tout à… par BFMTV

A Chicago pour la réunion de l’OTAN, il arrive en retard et rate le discours de notre allié politique majeur, Barack Obama, après lui avoir expliqué qu’il n’honorerait pas les engagements passés. Posture ou nouvelle maladresse, on ne sait déjà plus trop…

Nous n’en sommes plus à des coups de canif, nous sommes maintenant passés au sabre japonais.

Etape suivante, les problèmes de gestion des ressources humaines.
N’ayant épousé ni Ségolène Royal, l’ex répudiée, ni Valérie Trierweiler, l’actuelle maîtresse, la gestion des relations devient problématique et culmine avec un micro message qui affaiblit son autorité, et ridiculise la France dans toute la presse étrangère.

Dans les relations humaines toujours, pas avare d’humiliation, il reçoit mardi l’opposition de notre premier allié, l’Allemagne, à l’Elysée cette semaine.
Quel message désastreux, quel camouflet pour Angela Merkel!
JusMurmurandi, effaré, atterré, effondré. Comment peut on adresser un message aussi hostile à notre premier allié politique et économique ???

Voilà pourquoi JusMurmurandi pense qu’avec ces quelques exemples (qui ne constituent pas peu s’en faut une liste exaustive), il n’est même pas nécessaire, hélas, d’aller jusqu’à cent jours pour avoir une idée fiable de ce qui nous attend pendant ce mandat dont on frémit à l’idée qu’il pourrait durer cinq ans.

Si parmi nos lecteurs il y avait encore des indécis pour le second tour des élections législatives qui constituent la dernière possibilité de ne pas donner une carte blanche à François Hollande, voici une vidéo pleine d’humour qui viendra compléter celle que nous avions diffusée sur François Hollande à la Cour des Comptes sur le site de l’INA.

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Requiem pour un Riche

juin 6, 2012 on 8:47 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il a été longtemps considéré comme le banquier d’affaires le plus influent de Paris, sinon d’Europe. Il faudrait plus d’un article pour retracer la carrière d’Antoine Bernheim, qui est mort hier à 87 ans. Qu’il suffise de dire que, sans lui, ni LVMH et Bernard Arnault, ni Vincent Bolloré et le groupe qui portent son nom ne seraient ce qu’ils sont aujourd’hui. Il a été tout aussi influent en Italie, avec, notamment la présidence de Generali, le géant de l’assurance, ou la vice-présidence de Mediobanca, la banque d’affaires qui a fait et défait tout ce qui fut important dans la péninsule depuis la guerre.

Vous me direz: pourquoi un article sur la mort d’un vieillard retiré des affaires, qui n’a quand même pas été Steve Jobs? C’est parce qu’Antoine Bernheim a été tout ce que François Hollande n’aime pas, à savoir un concentré de distillat d’essence  de riche. Riche par son propre succès dans l’immobilier, avant de devenir banquier d’affaires. Riche par son succès comme associé de la très riche Banque Lazard, avant que celle-ci ne confie les rênes à Mathieu Pigasse, qui doit faire un grand écart intéressant entre ses clients, qui ne doivent pas exactement partager ses opinions, et ses idées affichées à gauche. Riche par sa clientèle, puisqu’il a été le pivot de l’émergence de deux des plus grandes fortunes capitalistes françaises, Arnault et Bolloré. Deux fortunes qui, soit dit en passant, ont immensément démultiplié les richesses dont la France profite, par les impôts qu’ils payent, par les  milliers d’emplois qu’ils y ont créé, par les commandes qu’ils passent à des sous-traitants français.

Voilà pourquoi JusMurmurandi trouve lamentable la phobie de François Hollande à l’égard des créateurs de richesses tels Arnault et Bolloré. Bien sûr, il est possible que ceci ne soit que du cinéma, comme celui que nous a servi avec un grand talent son maître François Mitterrand, qui aimait tant les beaux livres hors de prix, et ses amis riches Bergé, Pelat ou Rousselet.

Mais il est aujourd’hui impossible de parler à un Belge du milieu des affaires sans entendre sa joie à ce que son pays bénéficie de l’argent de ceux qui sont devenus mal vus en France. Et la joie des banquiers suisses. Et les délices des agents immobiliers des quartiers chics de Londres.

Deux indices glaçants pour illustrer ce propos. L’un, que, avant qu’ils ne deviennent des pays émergents, les pays en voie de développement étaient jugé ainsi avant tout sur un critère essentiel: la fuite de leurs élites, qui, leur compétence en poche, allaient mettre leur talent en valeur ailleurs. Une similitude qui fait froid dans le dos. L’autre, que la Révolution française guillotina le très grand savant français Lavoisier, assassiné d’un aussi péremptoire qu’imbécile « la République n’a pas besoin de savants! »

Alors, respect à Antoine Bernheim, un grand et riche capitaine du capitalisme français et européen, espèce menacée de disparition.

La multiplication des pains?

juin 4, 2012 on 7:01 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

C’est promis, il n’y aura pas de « big-bang » fiscal, c’est-à-dire pas d’augmentation massive des impôts. Promis, juré!

De même, c’est promis, le déficit français sera l’année prochaine contenu à 3% du p.i.b., soit la limite prévue par le traité de Maastricht. Promis, juré!

Si l’on ajoute que la croissance est en panne, pas seulement en France, mais qu’elle ralentit dans le monde entier, y compris les deux plus grade économies mondiales, à savoir les Etats-Unis et la Chine, les recettes fiscales et sociales « ordinaires » ne vont pas être au mieux…

Si l’on ajoute encore les promesses du candidat Hollande (retour à la retraite à 60 ans pour certains, augmentation de l’allocation de rentrée scolaire, etc…

Sans compter les mauvaises qui s’accumulent: dépôt de bilan de Doux, 4500 emplois, de Lohr, 900 emplois, non redémarrage de Mittal Florange pendant encore 6 mois…

L’équation devient impossible….sauf si….

Si le pouvoir en place réduit les dépenses de l’État, ce que recommande vigoureusement un rapport de l’Inspection Générale des Finances. Pour ceux qui ne sauraient pas, l’Inspection des Finances, c’est le corps auquel Hollande n’a pas pu accéder à la sortie de l’ENA. Réduire les dépenses de l’État, alors qu’on n’a cessé de dénoncer Sarkozy quand il le faisait: impossible!

JusMurmurandi ne voit plus que deux solutions.

L’une, comme il y a 2000 ans: la multiplication des pains et des poissons.

Si cela ne marche pas, il faudra (a) ne pas tenir toutes les promesses, et (b) matraquer les contribuables, et pas que les riches, et (c) ne pas atteindre les objectifs de déficit promis.

C’est ça, la gauche, non?

Pour ceux qui trouvent que c’est un procès d’intention fait à la gauche et à François Hollande, il suffit de se souvenir que son maître en tout est François Mitterrand, qui a fait exactement ça.

A tout bien considérer, la multiplication des pains, c’est si difficile que ça?

 

PS (si j’ose écrire, parce que ce n’est pas du parti que le parle, encore que…): pour ceux qui croient que les promesse seront tenues, il suffit de se souvenir que Hollande avait promis-juré qu’il n’y aurait ni inculpé ni condamné au Gouvernement. Non seulement il y en a, mais le Premier Ministre est en tête de liste.

PS2: pour ceux qui ne croient pas à l’absence de matraquage fiscal, le plafonnement des niches et du quotient familial à 10.000€ a déjà été annoncé, la tranche à 83% confirmée.

PS3: pour ceux qui croient qu’on va tenir les déficits annoncés, il suffit de voir que les dépenses nouvelles sont annoncées avant les nouvelles recettes, alors même que la croissance est en berne…

Cause toujours, on ne t’écoute pas

juin 2, 2012 on 8:08 | In Coup de gueule, Economie, Elections législatives 2012, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les préoccupations des Français pour ces élections présidentielles tournent autour de quelques thèmes centraux, l’emploi, le pouvoir d’achat ou encore la dette nationale et l’utilisation des emplois/ressources associés (dépenses et recettes).

Les arbitrages pris depuis le 15 mai nous font écarquiller les yeux.

Le front de l’emploi qui est le plus angoissant s’explique en partie par le surcoût de l’emploi français par rapport à un emploi équivalent en Allemagne. Charges sociales élevées, manque de productivité dû en bonne partie aux 35 heures et j’en passe, bref les causes sont multiples.

Comme les plans sociaux qui, curieusement, ne s’arrêtent pas avec l’arrivée de François Hollande. Juste avant la fin du mandat de Nicolas Sarkozy, nous avions connu Petroplus, Photowatt, Lejaby et quelques autres, et depuis, la vie continuant, les plans sociaux aussi (comme en Allemagne, d’ailleurs qui connait ce matin la plus grosse faillite de l’après guerre avec les magasins Schlecker-14.000 emplois, excusez du peu).

Quelles sont les mesures prises ou les directions engagées depuis lors ?

Discussions avec les syndicats. Que réclament ils, que proposent ils pour protéger l’emploi ?

Exactement le contraire de ce qu’il faudrait, à savoir embauches de fonctionnaires (on en a déjà trop, ce qui accroit la dette, et l’appel d’air de l’Etat au niveau des recettes donc des impôts), coup de pouce au SMIC dont on feint d’ignorer les effets domino.

Car lorsque l’on augmente le SMIC, tous les salariés qui se trouvent à un niveau proche, mais pas au SMIC lui même, « béneficient » du même effet d’aubaine, comme les charges des entreprises, dont on a déjà dit qu’elles étaient surchargées par rapport à leurs concurrentes.

Le gouvernement est il sourd ? On ne le sait pas encore, mais ce que l’on a entendu c’est que mêmes des voix socialistes en dehors de Bruxelles tapent par avance sur les doigts de M. Ayrault. La cour des comptes, dûment représentée par son Président Didier Migaud, ou encore un ex-dirigeant socialiste qui ne mâche pas ses mots. Gerhard Schröder. Il parle du manque de volonté de faire des réformes structurelles, ou encore de l’hérésie de vouloir imposer les hauts revenus à 75%.

Il comprend parfaitement que nous allons dans le mur, et affirme même que si le SPD ne copie pas le programme économique de Hollande, il a de vraies chance de revenir aux affaires l’année prochaine.

Pendant ce temps là, François Hollande distille sa douce musique de président normal, avec un retour en voiture en pleine nuit de Bruxelles, le fait que la personne en charge de sa sécurité soit une femme et autres gadgets afin d’endormir le bon peuple.

Le bon peuple est il en train de se laisser endormir ?

Un chiffre a interpellé JusMurmurandi. Lors de son premier passage à la télévision après son élection, au journal télévisé  (d’Etat,  tout naturellement), François Hollande a réuni 6,23 millions de téléspectateurs (moins que la finale de Koh Lanta !)) . En 2007, lors de sa première intervention, Nicolas Sarkozy était écouté par 11,6 millions de Français.

CQFD.

Gratitude socialiste!

mai 30, 2012 on 5:47 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il ne fait pas bon ne plus avoir de valeur marchande au PS, et attendre des remerciements
pour services rendus.
François Bayrou s’en rend bien compte. Lui, qui a férocement critiqué le quinquennat de
Nicolas Sarkozy, avait néanmoins reçu de l’UMP la « faveur » qu’il ne lui soit pas opposé
d’adversaire aux législatives de Pau, où il est député sortant. Bayrou reçoit cette offre avec
dérision en parlant de tentative magouilleuse, et appelle à voter Hollande.
Et maintenant, les sondages le donnent largement battu par le candidat PS. Bayrou ne
rigole plus du tout, parle de scandale. L’UMP se marre franchement. Et la socialiste Annick
Lepetit remporte le prix du faux-cul en déclarant que « la voix de Bayrou manquera à l’Assemblée… »

Autre exemple de gratitude: le député PS René Dosière a, pendant 5 ans, minutieusement
épluché les comptes de l’Elysée pour distiller un rapport contenant tout ce qui pouvait
être reproché à l’emploi des deniers publics sous Sarko. Des rapports qui n’ont pas peu
contribué à fonder une mauvaise et dispendieuse image du Président.
Maintenant que Hollande a gagné, on se demande si Dosière va continuer à jouer les
mouches du coche. Eh bien non, puisque le PS a tout simplement refusé de l’investir.
Dosière, plus député, n’aura aucun moyen de critiquer Hollande. Quoi de plus normal?

D’autres exemples? Jean-Pierre Kucheida, député du Nord. Accusé par un ex-socialiste
d’être au cœur d’une « mafia rose » de financement occulte du PS, tout va bien pour lui.
Mais, qu’il soit l’objet d’une enquête de la Justice pour avoir fait payer un train de vie
privée luxueux par un Office HLM, et donc sous une telle surveillance qu’il ne pouvait plus
servir de relais financier, si l’on en croit son accusateur, Gérard Dalongeville, et Kucheida
se retrouve viré du PS.

Virée aussi Anne Mansouret. La mère de Tristane Banon avait dissuadé sa fille pendant des
années de porter plainte contre DSK pour tentative de viol. Après le scandale de New-York,
la plainte est finalement déposée. Anne Mansouret, n’ayant plus de silence à monnayer, a
fini de servir, elle aussi est virée du PS.

Un tel comportement, où Hollande viole sa première promesse majeure quelques heures
après son investiture, en nommant Jean-Marc Ayrault à Matignon, puis écarte avec
cynisme tous ceux qui espéraient de la gratitude, a un précédent à l’Elysée. Un homme
qui a eu une profonde influence sur l’actuel Président. Lui aussi s’appelait François. Et si
Hollande pousse jusqu’au cynisme le mimétisme avec Mitterrand, JusMurmurandi n’a pas
fini de dénoncer l’affairisme et les scandales….

Qu’est-ce qu’on n’a pas -ou plus- le droit de dire?

mai 28, 2012 on 10:03 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Christine Lagarde en a eu marre d’entendre les Grecs vilipender le FMI, dont elle est directrice générale, au motif qu’ils trouvent que la potion d’austérité qu’elle les force à avaler en contre partie des centaines de milliards de cadeaux qu’ils reçoivent, est trop amère. Les cadeaux, ils veulent bien, sous forme d’abandon de créances, c’est-à-dire de dettes qu’ils ont contracté et qu’ils sont autorisés à ne jamais rembourser, mais l’austérité, non!

Alors elle leur a dit qu’il  était temps qu’ils prennent leur destin en main au lieu de faire de leur protestation vertu. Et, pour commencer, qu’ils payent leurs impôts au lieu de tout faire pour l’éviter, comme depuis toujours. En quelque sorte l’application de la vieille maxime de La Fontaine: « aide-toi et le Ciel t’aidera! ». Et elle rajoute qu’en matière de compassion, car c’est à cela que les Grecs font appel, il y a plus malheureux qu’eux, les enfant affamés d’Afrique par exemple.

Depuis, les Grecs, jamais à court de se sentir victimes, proclame qu’elles les a humiliés, et la gauche française réclame sa démission.

Les faits, pourtant, sont clairement en ligne avec les déclarations de Mme Lagarde.

La moitié à peu près du PIB grec est de l’économie souterraine, donc sans aucun impôt. Les armateurs ont réussi à faire inscrire leur totale exonération d’impôts dans la constitution. Comme si cela ne suffisait pas, ils ne déclarent les salaires de leurs marins que pour 20% de leur valeur réelle, afin de ne pas payer de charges sociales non plus. La très riche Église orthodoxe grecque ne paye aucun impôt. Et il n’y a pas de cadastre sur lequel fonder un impôt immobilier. Des réformes ont été promises sur tous ces sujets, mais elles tardent tant à se concrétiser que la réelle volonté de la Grèce de les mettre en œuvre n’est pas évidente. De plus, craignant la sortie de leur pays de la zone Euro, les Grecs retirent maintenant massivement leur épargne des banques grecques pour la mettre à l’abri à l’étranger. On comprend que ce soit leur souhait de ne pas être lessivés par un retour à la drachme. Mais en se protégeant individuellement, ils affaiblissent collectivement leurs banques et leur pays, qui n’en a vraiment pas besoin. il est vrai que le mot « civisme » pour montrer ce dont ils manquent cruellement vient du latin, et non du grec…

Et les Grecs finiront par constater que, s’ils sont lâchés par le FMI et l’Union Européenne, la réalité de leur situation sera bien pire encore. Il n’y avait qu’à voir ce week-end l’excellent reportage sur l’Argentine, pays cité sans arrêt en exemple par Arnaud Montebourg pour avoir réussi en choisissant la croissance plutôt que l’austérité du FMI. Les subventions sociales ont été multipliées par 10 en 20 ans, sauf que l’État n’a plus d’argent pour soutenir ce fardeau insoutenable. Et l’économie et la monnaie sont dans un tel état que le secteur le plus florissant de l’économie, aujourd’hui, est le troc…

Tout ceci non pas pour enfoncer plus encore les Grecs, mais pour montrer que Lagarde avait largement le droit de dire ce qu’elle a dit, voire le devoir de le faire.

Mais cela ne suffit à nos chers socialistes, dont le porte-parole, la charmante et si photogénico-médiatique Najat Vallaut-Belkacem, affirme que « nous n’avons pas de leçons à donner aux Grecs ».

Eh si, nous en avons, parce que la France a les plus gros engagements envers la Grèce, et que, si les Grecs continuent de faire les cons, pour parler poliment, c’est nous qui allons dérouiller. C’en est à se demander si les socialistes comprennent même qu’ils ont en Grèce les intérêts français à défendre. Au lieu de tenter de marquer des points de politique intérieure en montrant comme dans la « Ferme des Animaux » d’Orwell que « Croissance = Bien, Rigueur = Mal ».

 

Autre exemple de ce qu’on n’a pas le droit de dire: Eric Zemmour, quand il affirme que Taubira a déjà choisi son camp, celui des femmes et des mineurs, et que les hommes blancs n’en font pas partie. Il semble que ce soit « la provocation de trop », et qu’il soit viré de l’antenne en septembre. Pour un nouveau pouvoir qui a tant critiqué Sarkozy, et qui en fait un tableau apocalyptique quand il osait attaquer un journaliste, ils ont la peau bien tendre, s’ils s’émeuvent de si peu alors qu’ils trouvaient normal de tant balancer quand ils étaient dans l’opposition.

Et où sont passées, la pluralité, la liberté de la Presse et la liberté d’expression? Autant de valeurs qui ne sont pas, semble-t-il donc, des « valeurs de la République » (copyright Jean-Marc Ayrault), puisqu’on peut manifestement les fouler aux pieds sans conséquences…

Cassons le thermomètre…

mai 21, 2012 on 3:09 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Ça n’a pas traîné… La gauche, bien connue dans le passé pour son angélisme en matières de traitement des « mauvaises nouvelles » et des problèmes, montre qu’elle n’a rien appris et rien compris.

Rien que trois exemples. Pour une semaine de pouvoir, ce n’est pas mal…

Christiane Taubira, nouveau Garde des Sceaux, annonce qu’elle va supprimer les tribunaux pénaux pour mineurs. Quand on sait à quel point il y a aujourd’hui une délinquance « dure » de mineurs multirécidivistes, supprimer ces tribunaux et les renvoyer pour un simple rappel à la loi est tout simplement refuser de regarder la vérité en face, comme si cela allait suffire à régler le problème.

Vincent Peillon, nouveau Ministre de la Réussite scolaire, a décidé que les résultats des évaluations, qui commencent aujourd’hui pour les élèves de CE1 et de CM2. Évidemment, ces évaluations, décidées par la droite en 2009, n’étaient pas populaires, car elles forçaient à toucher du doigt le nombre colossal d’échecs scolaires de notre Éducation Nationale, malgré Jules Ferry et le fait que ce soit le premier poste de dépense du budget national. Alors, « transmettre les résultats ne sera plus obligatoire ». Ce qui permettra de transmettre les bons résultats, et d’oublier les mauvais, et évitera de compiler des statistiques nationales qui montreraient l’arriération de la France en matière d’éducation, la priorité des priorités de notre nouveau Président. Ne plus regarder les faits en face. Comme si cela allait faire aller mieux les choses….

Cécile Duflot, ministre du Logement, va travailler sur les textes qui vont bloquer les loyers. Il y a une crise du logement en France, en particulier dans les grandes villes. Il y en a trop peu, alors les loyers sont trop chers. Bloquer les loyers va décourager la construction de logements destinés à a location, donc aggraver cette crise.  Ceci n’est pas de la théorie, parce que le nombre de logements locatifs mis en chantier cette année est déjà en baisse de 30% sur l’année dernière, les propriétaires n’étant pas masochistes, et souhaitant n’investir que si il peuvent toucher réellement des loyers au prix du marché.

Mais, d’ici là, le Gouvernement aura montré, avant les élections législatives, qu’il est actif  « aux côtés du peuple de gauche ».

Après le 17 juin le déluge…

L’Amérique pour les nuls

mai 19, 2012 on 6:34 | In Best of, Ca m'énerve, Economie, Elections municipales 2014, Europe, France, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Tout va bien dans le Nouveau Monde.

François Hollande a tenu sa première conférence de presse avec son nouveau meilleur ami, Barack Obama.

Que s’est il dit ?

Soucieux de ne pas froisser le nouvel élu, Obama est allé dans le sens de Hollande pour réaffirmer que la relance, la croissance européennes étaient importantes.

Qui aurait pensé le contraire ?

D’une part, petit rappel aux nuls en géographie, Maastricht, c’est en Europe (comme on sait que le Japon est dans l’hémisphère sud pour la ministre Cécile Duflot, on s’est dit que ce petit rappel ne serait pas inutile pour tous…).

Ce qui signifie que les critères de convergence devant ramener les différentes économies à un déficit budgétaire en dessous de 3% ne concerne, n’engagent que les pays européens.

On se souviendra de notre billet dans lequel, abasourdis, nous avions cité Tim Geithner, le « ministre des finances » de l’équipe Obama, soucieux de pousser les européens à augmenter leur déficit pour faire redémarrer la machine économique à la fin 2011.

Parce que les Américains sont accros à la dette. Que ce soit les ménages ou l’Etat fédéral.

Le déficit de Washington est abyssal, et à plusieurs reprises déjà, le Président a « fermé » le gouvernement en attendant que le Congrès autorise le « sur-élèvement » du plafond maximum de l’endettement fédéral. Inimaginable en Europe.

Surtout lorsque l’on sait que ceux qui font les fins de mois de l’Amérique sont aussi son premier fournisseur, l’Asie, et que toute relance européenne par la consommation, à la mode typiquement française de Hollande, sera une relance des importations et donc une aide à nos frais à l’économie américaine, alors que la relance allemande, vertueuse, se fait par la compétitivité et donc par les exportations, notamment vers les USA. On comprend donc que l’équipe au pouvoir aux États-Unis préfère Hollande à Merkel.

Autre épiphénomène qui nous a intrigué en ce passage présidentiel aux Etats Unis, l’introduction en bourse de Facebook.

8 ans d’existence et l’entreprise (si l’on peut appeler Facebook une entreprise) pèse 100 milliards de Dollars. Son introduction en bourse a eu lieu vendredi, jour de l’arrivée de Hollande aux États Unis.

En quelques heures, ce qui n’était que valorisation virtuelle a consacré 224.000 nouveaux emplois dans « l’écosystème Facebook », et 1.750 nouveaux millionnaires, ceux que François Hollande « n’aime pas »….

Gageons que ni Obama et encore moins Hollande n’aura amené le sujet dans la conversation, ce dernier s’apprêtant à renforcer l’impôt sur la fortune et introduire un taux marginal de 75% pour les revenus les plus élevés.

Zuckerberg serait il resté en France sous François Hollande avec des taux pareils, à votre avis ?

Citons ce que dit Will Smith de passage à Paris pour assurer la promotion de « Men in Black » 3. « God bless America!! » (« que Dieu bénisse l’Amérique ») s’est il exclamé en entendant ce nouveau tour de vis fiscal, en comparaison de ce qu’il paye comme impôt outre-Atlantique.

L’Amérique c’est aussi une expérience violente de la vie, comme certains Français en ont fait l’expérience.

On peut imaginer que de voir le président d’un pays allié comme la France en aura fait sourciller quelques uns, lorsque Hollande est arrivé avec la « first-girl-friend-qui-n’est-pas-une-potiche ».

Heureusement, elle a apporté des cadeaux corréziens à Michelle Obama. Pour rappeler que même si son « compagnon » n’a pas voulu d’un ministère du tourisme pour l’équipe Ayraut alors que la France accueille plus de visiteurs qu’elle ne compte d’habitants, il était de bon ton de faire la promo de l’hexagone, et pourquoi pas de la région de prédilection de Hollande.

Ce dernier, de passage rapide aux Etats Unis, n’a probablement pas voulu s’arrêter dans la grande pomme, New York, pour le premier anniversaire de l’arrestation de DSK.

Parce que s’il a connu beaucoup de chance avec les femmes françaises qui l’ont entouré, Ségolène, Valérie, il en est une, américaine celle-là, qui lui a apporté un coup de pouce décisif.

Nafissatou Diallo.

Moi, Président

mai 19, 2012 on 7:20 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi est comblé.

En moins d’une semaine, voici notre besace qui déborde de petites pensées croustillantes sur le nouveau président et sa fine équipe.

Une présidence exemplaire… c’est ce qu’il a annoncé.

On commence par rire pour la remontée des Champs Elysées. Tout le monde loue la traversée en voiture hybride, dont la batterie a été dûment rechargée afin que le moteur à explosion ne soit pas actionné. Avec de l’électricité nucléaire ?

Personne ne demande combien polluent les motos et voitures de sécurité qui ondulent le long du convoi…Un président socialiste qui roule en Citroën et Nicolas Sarkozy qui a passé la majeure partie de son mandat en Renault, cela aussi cela nous fait sourire.

Le plus triste dans tout cela, c’est quand même que l’on parle de sobriété. Parce que franchement, si l’on est vraiment en crise, n’était il tout simplement pas plus « normal » de se mettre au boulot tout de suite au lieu d’aller se faire tremper sur la plus belle avenue du monde où il n’y avait de toute façon que quelques badauds ???

Revenons à nos ministres.

Combien ont eu maille à partir avec la justice ? Trois ? Quatre ? et le secrétaire de l’Elysée qui s’est fait taper sur les doigts en tant que directeur de Paris Habitat par la CNIL pour avoir voulu ficher les occupants de HLM « en ne respectant pas la vie privée »…

On se réjouit de voir ceux qui renoncent déjà à se présenter aux prochaines élections, Ayrault ayant annoncé que les battus ne retourneraient pas à leur maroquins. Najat Vallaud Belkacem a déjà annoncé son retrait. Qui sera le/la suivant(e) ? Madame Taubira, dont on se souviendra, au PS, avec émotion, que sa candidature a contribué avec celle de Chevènement par exemple, à faire échouer Jospin en 2002.

Cécile Duflot, au ministère du logement, travaille activement. Elle a déjà un succès à son actif… sa consœur nommée à la justice, Delphine Batho, qui occupait un logement du parc social, a annoncé qu’elle va laisser à ceux qui en ont vraiment besoin….Cette brave madame Batho qui n’était rien de moins qu’une des porte parole du candidat socialiste.

Une équipe ministérielle restreinte….exactement aussi nombreuse que celle qui vient de quitter ses bureaux, et bien plus nombreuse que la première équipe Fillon de 2007. Si c’est aussi un point de départ, on restera de marbre quant aux réductions de salaire.

En effet, l’effet d’annonce est gravé sur tous les écrans de télévision. 30% de réduction. Impressionnant. Le Président gagnera ainsi 14.000 Euro par mois. 10.000 de plus que le seuil de richesse que François Hollande a déclamé « ne pas aimer ».

Lui qui a dû bien se contorsionner pour que son patrimoine n’atteigne pas le seuil fatidique de 1.3 million d’Euros afin qu’il ne doive pas s’acquitter de l’impôt sur la fortune. Ça ferait tache.

Et on se demande encore pourquoi il n’épousera pas Valérie Trierweiller, qui ne veut pas « être une potiche », mais se fait un plaisir d’accompagner Hollande aux États Unis et passer du temps avec Michelle Obama ???

C’est vrai, en cette fin de semaine ils se sont rendus à Washington.

Dans Air Sarko One, le fameux Airbus A 330 de dix ans d’âge qui a fait couler tellement d’encre.

Si toute la presse faisait vrombir les motos pour l’accompagner à Villacoublay mardi pour son premier coup de foudre avec Angela Merkel après le bain de foule du matin, là, tout est calme. Rien sur le vol dans le gros avion qui, comme le reste avait été conspué.

Rien non plus sur le fait que François Hollande allait se rendre au G8, qu’il avait si élégamment qualifié de « club de riches impuissant ».

C’est lorsque l’on lui pose la question sur sa présence que l’on a la réponse à toutes nos questions ci-dessus, il répond avec ce que les journalistes appellent de l’humour « la différence, c’est que j’y suis maintenant ».

"la différence, c'est que j'y suis maintenant"

 

 

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