Décidément tout va pour le mieux!

La lamentable affaire du pédophile présumé qui a avoué, à peine sorti de prison, avoir enlevé et molesté un jeune enfant prend un tour de plus en plus ahurissant. Il aurait été pris en possession de Viagra, et a dit que c’était le médecin chargé de son suivi judiciaire qui le lui aurait prescrit.

Sans préjuger de la réalité de ces faits, JusMurmurandi voudrait poser une question au Syndicat de la Magistature, syndicat qui a jugé intolérable toute opinion d’un syndicat de policiers concernant l’action d’un juge qui a laissé en liberté un criminel sexuel qui a avoué. S’il était avéré que c’est effectivement un médecin au courant de son passé pédophile qui a prescrit du Viagra, est-ce que le SM considèrera comme normal que personne, ni policier ni magistrat, n’exprime d’opinion sur la prescription de ce médecin? Après tout, si on n’a pas le droit de critiquer les magistrats, pourquoi l’aurait-on de critiquer les médecins?

Et surtout, est-ce que tous ces silences « obligés » si l’on en croit la doctrine du SM font avancer la cause de la Justice, des victimes, et des citoyens qui veulent éviter de le devenir?

Le Monde sur une autre planète

Dans un article du 17 aout dernier du quotidien Le Monde disponible sur le site Internet du journal, Frédéric Lemaître compare la SNCF et la Deutsche Bahn allemande. L’impression qui se dégage de cet article est que, en fin de compte la SNCF n’est pas ridicule compte tenu des efforts faits sous la présidence de Louis Gallois. En particulier les résultats financiers (exploitation, diminution de l’endettement) redonnent à la vieille dame du transport ferroviaire une nouvelle jeunesse et des marges de manoeuvre.

Là où JusMurmurandi hoche la tête, perdu entre incrédulité et ahurissement, c’est que dans tout l’article, long de 10 paragraphes, à aucun moment le mot de subvention publique n’est mentionné. Or, sans ces subventions, il y a beau temps que la SNCF serait morte. Et en fait de désendettement, c’est tout bonnement l’Etat qui a repris 28 milliards d’euros de dettes à son compte en créant RFF, Réseau Ferré de France, pour décharger la SNCF. JusMurmurandi espère que cet effort de l’Etat n’a pas été trop pénible pour les malheureux cheminots.

Quant aux subventions, il faut remonter à 2001 pour trouver des données chiffrées officielles disponibles (source: Sénat). Elles sont éloquentes:

Globalement, ces contributions à hauteur de 65 milliards de francs environ se répartissent en 40 milliards de francs versés à la SNCF et 25 milliards de francs versés à RFF, comme le montre le tableau ci-après, qui tente de faire un bilan pour les années 2000 et 2001 (les subventions globales ressortent à environ 67 milliards de francs).

Contributions au secteur ferroviaire *

Mille euros par Français et par an en 2001 !!! Il n’y a aucune raison que cela ait baissé depuis, au contraire. On peut débattre de l’intérêt de poursuivre ou de réformer ce système. Mais faire un article de fond sans mentionner cet aspect est proprement abracadabrantesque. Et faire passer des messages politiques au mépris si évident des faits est inqualifiable de la part du quotidien qui s’auto-proclame « de référence ».

Quand au réseau ferré de référence, que le tout-puissant Monde veuille bien excuser le modeste JusMurmurandi de lui faire la leçon. En matière de densité de réseau, de densité de trains, de trains à grande vitesse, de prix de billets, de ponctualité, de service, le pays de référence, ce n’est pas l’Allemagne, c’est le Japon. Toute personne qui y a voyagé sait à quel point ce service y est remarquable, autorisant des correspondances entre 2 trains à la même minute (donc avec battement 0!) tant le respect des horaires et des quais est total.

Pour le savoir, encore faut-il y avoir été, ce que ne permettent peut-être plus les finances du Monde, faute pour ce journal d’avoir reçu autant de subventions que la SNCF.

Peut-être est-ce justement la faiblesse de ses finances qui interdit au Monde de parler « des choses qui fâchent », au risque de se voir couper le vital « robinet à finances »….

L’aveu

Il a fallu attendre plus d’un an pour le savoir.

On avait entendu toutes sortes d’interprétations pour découvrir ce qui s’était dit.

Des spécialistes en lecture labiale du Brésil avaient même été mis à contribution.

La vérité vient d’être révélée.

Marco Materazzi, victime du « coup de boule » de Zinedine Zidane en coupe du monde de football en 2008, a avoué avoir insulté la soeur du célèbre joueur de l’équipe de France, expliquant ainsi le geste brutal du membre de l’équipe tricolore.

Coup de pied de l’âne, cela prouve que ce qui restera de cette fameuse coupe du monde n’est pas que l’Italie fut victorieuse, mais que ce fut celle pendant laquelle Zidane donna le célèbre et désormais expliqué coup de tête….

La vérité aux mille visages

L’information qui est disponible sur internet n’est aussi vraie que ce que le lecteur ou la lectrice de la dite information veut bien le croire…

Ainsi, on apprend que la célèbre bibliothèque de l’information qu’est sensé être le site Wikipédia a été « visité » par le Vatican ou la CIA.

Les agents des Etats pontificaux auraient ainsi pris la liberté de modifier le curriculum du très médiatique catholique irlandais Gerry Adams, à son avantage comme par hasard. Ses liens potentiels avec un double meurtre auraient ainsi été dissous dans le cyberespace, comme par enchantement. Pas très catholique tout cela, direz-vous.

D’autres « nettoyages » du même type ont ainsi affecté George W. Bush, ou encore Tony Blair.

Rassurez-vous en revanche, sur JusMurmurandi, tout est vrai…ou presque.

Du rififi chez les Khadafi!

C’est feuilleton de l’été, et c’est sur toutes les chaines de télé: la libération des infirmières bulgares. Après la saison 1: la condamnation, la saison 2: la prison, la saison 3: les conséquences. Et comme dans une bonne série télévisée, il faut développer des histoires et des personnages secondaires pour en faire des histoires et des personnages principaux. Cette fois-ci, ce ne sont pas les Sarkozy, ce sont les Khadafi.

La fils « préféré » du « Guide » , le colonel Khadafi, multiplie les déclarations contradictoires. Un jour, il affirme qu’il y a eu des contreparties à la libération, notamment le contrat d’armement. Comme cela embarrasse son « allié » Nicolas Sarkozy, qui dément et prouve que le contrat a été autorisé bien avant la libération par l’équipe Chirac-Villepin, il dément à son tour qu’il y ait eu des contreparties.

Maintenant, les infirmières racontent qu’elles ont été torturées, notamment à l’électricité pour les faire avouer. Et Saïf al-Islam, le fils Khadafi, décidément très en verve, confirme l’usage de la torture à l’électricité! Voilà qui porte un mauvais coup à l’image du régime qui veut se normaliser…

D’où la lettre très mécontente du père à son fils, où le colonel Khadafi lui explique qu’il a « aidé des criminels et des ennemis de la Libye ».

JusMurmurandi félicite les auteurs de ce scénario plein de rebondissements, et attend avec intérêt les saisons suivantes. Peut-être une aventure romanesque entre l’une des filles de Cécila et Saïf al-Islam? Ou bien ce dernier participera-t-il à Secret Story? Après tout, la Libye, cela sonne exactement comme l’alibi, non?

Des Vélib’ qui ne coutent rien, M. Delanoë invente un nouveau système?

Décidément, il est des « vérités » qu’il faut rectifier. Fort de la réelle popularité des Vélib’, M. Delanoë se flatte que « cela ne coûte pas un centime aux Parisiens ».

Pourtant, cela coute bel et bien à la société Decaux: les vélos eux-mêmes, leur entretien, l’entretien des bornes, les camionnettes pour les remonter en haut des pentes, les réparations, le remplacements des centaines de vélos volés, etc… Comme il n’y a pas de publicité sur les vélos, le système ne génère aucun revenu, hormis le très faible montant des locations au-delà d’une demie-heure.

Pas de revenus, mais des coûts pour la société Decaux, et ce la ne coûte rien aux contribuables? Decaux ferait-il dans le mécènat vélocypèdique ? Dans la philanthropie? Dans la Delanoëmania ? Pas du tout, fidèle à sa tradition, Decaux fait dans le business de gagner de l’argent en négociant des contrats avec les municipalités. JusMurmurandi vous révèle comment ça marche:

En fait, la Ville de Paris a lancé un appel d’offres pour des panneaux publicitaires. En contrepartie du droit d’utiliser ses panneaux, les sociétés comme Decaux ou son concurrent Clear Channel devaient payer une royaltie à la ville de Paris, comme une forme de loyer. Sauf que cette fois-ci M. Delanoë a inclus dans le cahier de charges qu’il fallait non seulement payer, mais aussi mettre en place et faire fonctionner Vélib’. Evidemment, Decaux & Co ont offert nettement moins d’argent à la ville compte tenu de ce qu’allait leur coûter Vélib’. Voilà comment le système se finance. Il n’y au demeurant rien d’illégal à cela.

Ce qui choque en revanche, c’est quand M. Delanoë dit que cela ne coute rien aux Parisiens, faisant l’omission des sommes que la Ville aurait du toucher et aurait touchées sans Vélib’.

C’est bel et bien un cout.

Mais cette présentation a plusieurs avantages. D’abord, M. Delanoë passe pour un homme habile, soucieux du bien-être des ses administrés sans pour autant dépenser leur argent. Ensuite, nul ne sait combien coute Vélib’, puisque c’est absorbé et masqué dans le contat de panneaux publicitaires de Decaux. Donc pas de critiques possibles, notamment de ceux qui ne sont pas cyclistes et qui n’apprécieraient pas de subventionner les vélos. Puis, pas de contrôle des dépenses, puisque c’est Decaux qui banque.

Le plus navrant, c’est que, du coup, il n’y a pas eu d’appel d’offres séparé, ni pour les panneaux publicitaires, ni pour les Véilb’. Qui a dit que le meilleur opérateur de panneaux publicitaires serait automatiquement le meilleur opérateur de Vélib’? C’est la technique du « tout compris », dont les détails sont rarement favorables aux clients. En outre, curieusement, seule une société, Decaux, a été en état de répondre au cahier de charges, ce qui n’est pas véritablement une garantie de concurrence en faveur des clients, ici les contribuables assujettis à M. Delanoë.

Mais, comme « cela ne coute rien aux Parisiens », quelle importance?

SOS un parti à la mer !

Me. Buffet, secrétaire national du Parti Communiste français a réclamé vendredi dans un communiqué un « changement radical de politique » en raison de la crise financière actuelle.

Après les résultats « brillants » lors de l’élection présidentielle (1,93% des voix) et aux élections législatives, le PC se trouve désormais dans une situation financière des plus critiques.

JusMurmurandi regarde avec attention « le changement radical de politique » qu’opère le PCF pour se sauver du naufrage financier…..

La plage du vide

Paris plage ferme ses portes en ce moment, et il est l’heure… de ne pas faire de bilan pour Bertrand Delaplagenoë.

Si l’année dernière il avait été bon ton de claironner le chiffre de 3,8 millions de visiteurs cette année, son adjointe Anne Hidalgo, ancienne inspectrice du travail, préfère donner dans le modeste, voir même s’excuser de continuer à déverser du sable sur les quais de Seine. Aucun chiffre.
« C’est quand même un succès ». « Je crois que ça continue à se justifier », indique t elle dans une interview diffusée par RTL.

Ce que JusMurmurandi n’oublie pas par contre c’est le chiffre du coût de un million d’Euro supporté par la mairie, tandis que, comme le rappelle JusMurmurandi dans son article Ohé, de l’âne ! les mal logés continuent de l’être dans l’indifférence de notre premier édile national (http://www.jusmurmurandi.com/?p=477).

L’opération Paris plage revient à cinquante centimes d’Euro par parisien se réjouit la sémillante Me. Hidalgo, ce qu’elle qualifie de raisonnable.

JusMurmurandi ne peut s’empêcher de faire la comparaison avec la contribution des mêmes cinquante centimes envisagée par acte médical ou par boîte de médicaments afin de tenter de rétablir les finances de la sécurité sociale, et qui, lui, sont jugés insupportables par les mêmes socialistes.

Cinquante centimes pour sauver la Sécu, c’est non, mais pour le sable des parisiens, oui ??? L’humour du PS ne manque jamais de faire rire JusMurmurandi.
En attendant, l’insuccès de Paris plage sera t il le premier grain de sable pour Bertrand Delanoë et la campagne des élections municipales de 2008 ?

Rien à voir? Ah, vous croyez? répondent les policiers aux magistrats

Il y a quelques jours à peine, JusMurmurandi (voir l’article: Rien à voir, circulez! disent les magistrats aux policiers) désapprouvait fortement la condamnation par l’Union Syndicale des Magistrats des commentaires très négatifs faits par un syndicat de police d’une décision de simple contrôle judiciaire prise à l’encontre d’un pédophile présumé, qui a avoué et dont l’ordinateur recelait les preuves d’une activité pluriennale. L’USM estimait en termes très durs que la police n’a qu’à faire son travail et se taire sur celui, auguste, des magistrats, protégés de toute critique par la séparation des pouvoirs.

Tragiquement, il se pourrait que l’actualité n’ait laissé que peu de jours avant de donner à cette déclaration un gout de pourriture avancée. Un jeune garçon de 5 ans a été enlevé, et violenté. L’agresseur présumé, qui a déjà en partie reconnu les faits, serait un récidiviste récemment sorti de prison. Il devait se soumettre « en raison de sa dangerosité et du risque de récidive » à un contrôle judiciaire, dont il n’a respecté aucun terme.
Ceci, si cela devait être avéré, suffit à montrer que les décisions de justice ne sont pas à l’abri de conséquences gravissimes, bien au contraire. Que va dire le juge ou la juge aux parents du petit garçon dont la vie est si tragiquement marquée dès sa tendre enfance? Que le magistrat a cru bien faire? Que le manque de moyens excuse tout? Que le coupable n’a pas joué le jeu? Que la prison ne prépare pas à la ré insertion? JusMurmurandi ne pense pas que ces facteurs soient de nature à calmer la souffrance et la colère des parents, ou à redonner à l’enfant une jeunesse apaisée.

Et en attendant, n’en déplaise aux magistrats, c’est la police qui, en seulement 10 heures, a retrouvé l’enfant et mis fin à son enfer. Dans cette affaire, ce sont le pouvoir de la police et l’impuissance de la justice qui sont nettement séparés.

Et de deux…

Tandis que les Français sont encore en majorité en vacances, le Conseil Constitutionnel travaille.

Il travaille même vite, sous la nouvelle présidence de Jean-Louis Debré, nommé par Jacques Chirac juste avant la fin de son mandat.

Lui qui pourfendait Nicolas Sarkozy et n’hésitait pas à le corriger n’a rien trouvé, avec les autres membres dudit Conseil, à redire au regard de la Constitution à deux des quatre lois déjà votées pendant la nouvelle législature, à savoir le « paquet » fiscal (pour l’essentiel) et la loi sur le service minimum dans les transports.

Pendant ce temps là, cette dernière loi est jugée « inutile inefficace et dangereuse » par la CGT et le PS estime le « paquet » fiscal uniquement destiné aux riches.

Et tout ceci pendant que, comme le commentait JusMurmurandi, les sondages approuvent en grande majorité ces nouvelles lois issues du projet présidentiel….

Cela doit être dû à la trêve des vacances, personne ne doit lire les journaux ni à la CGT ni au PS….

Série noire pour Chine rouge

C’est la loi des séries. La Chine, forte de sa croissance exceptionnelle, la Chine qui prend à la l’Allemagne la place de 3e économie mondiale, la Chine qui accumule les excédents commerciaux record et les réserves en devises, la Chine qui se prépare à accueillir les Jeux Olympiques, cette Chine n’est pas aussi parfaite qu’on pourrait le penser à la lecture de ce qui précède.

- Un pont s’effondre, tuant 39 personnes, sans compter 30 disparus, alors qu’il n’était pas encore mis en service.

- La police libère 178 esclaves forcés à travailler 18 heures par jour dans une briqueterie

- Mattel rappelle 18 millions de jouets potentiellement dangereux fabriqués en Chine, pour cause de peinture au plomb et d’aimants mal fixés.

- La Chine prend aux Etats-Unis la place de plus gros producteur au monde de CO², le principal gaz à effet de serre.

Sans compter la corruption (voir l’article de JusMurmurandi: la Chine avec un C, comme corruption), les milliers de morts des mines de charbon, les plus dangereuses du monde, l’embargo américain sur les médicaments et certains aliments chinois pour cause de toxicité potentielle.

Bref, la Chine n’a pas qu’un seul visage triomphant. Comme le disait Confucius, la vérité a mille visages, et la Chine aussi.

Rien à voir, circulez! disent les magistrats aux policiers.

La magistrature ne se trompe jamais, c’est bien connu. En tout cas en France, malgré des affaires comme celle d’Outreau, où, rappelons-le, il y avait plusieurs juges impliqués pour créer ce qu’on a appelé un « désastre judiciaire ».

C’est pourquoi JusMurmurandi trouve fort de café de voir l’Union Syndicale des Magistrats hurler que les critiques d’un syndicat de police « bafouent l’autorité judiciaire ». Et d’ajouter qu »Il est inacceptable qu’un syndicat de policiers se permette de commenter une décision de justice ».

Les magistrats français revendiqueraient-ils le même statut que les dictateurs, dont toute critique est interdite? Faut-il leur élever des statues comme au « dear leader », Kim-Jong-Il de Corée du Nord? Veulent-ils que tout écrit d’un magistrat français soit déclaré infaillible comme une déclaration du Pape? Sans compter que les magistrats, dans leurs attendus, ne se privent pas, le cas échéant, de critiquer vertement le travail de police quand ils estiment qu’il a été mal fait.

D’autant que les faits, à savoir la remise en liberté surveillée d’un pédophile pris en flagrant délit, et dont l’ordinateur a livré des photos prouvant non seulement ses goûts, mais aussi ses actes, actes qu’il a reconnus, ne sont pas vraiment de nature à se passer de toute explication.

JusMurmurandi rappelle à l’USM que Nicolas Sarkozy, alors candidat à la Présidence, avait estimé que les magistrats devaient pouvoir être tenus pour responsables en cas de faute personnelle (de faute, pas de simple erreur), ce qui est vécu par beaucoup de magistrats comme un drame. Demander de la sorte une absence de toute critique est-il bien le moyen d’entamer cette difficile négotiation avec un Président par ailleurs ancien Ministre de l’Intérieur, proche de sa police, et fort d’un soutien très majoritaire de l’opinion dans sa campagne pour plus de sévérité judiciaire?

Cécilia, arme secrète anti-socialiste de Nicolas?

C’est à n’y rien comprendre. La campagne pour les élections présidentielles françaises est terminée depuis plus de 3 mois. On pourrait penser que les politiques en ont tiré les enseignements utiles. Eh bien, ce n’est pas si sûr.

Le contraste entre Nicolas Sarkozy et les autres candidats pendant cette campagne était frappant. Lui ne parlait que d’idées et de programme, tandis que ses adversaires essayaient avant tout de fédérer l’opposition à sa personne. Allant jusqu’à l’inviter à se présenter aux élections en Hongrie, ou à prédire que son élection serait le prélude à un fascisme à la française.

Que constate-t-on 3 mois après? Que Nicolas Sarkozy avance rapidement sur le terrain des idées et des projets de lois. Qu’il annonce encore une accélération à la rentrée, un approfondissement de l’ouverture vers les socialistes, des remaniements ministériels pour remplacer les ministres non performants.

Et l’opposition, que dit-elle? Que Cecilia Sarkozy devra s’expliquer sur son rôle dans la libération des infirmières bulgares (MM. Glavany et Moscovici) en particulier et sur son rôle en général. Et que Nicolas Sarkozy devra expliquer qui paye ses vacances. Bref, des questions de personnes et rien que des questions de personnes. De celles qui ont si nettement mené les socialistes à la défaite.

Pourtant, il y aurait beaucoup à dire pour les socialistes, s’ils voulaient s’en occuper, comme le rôle des banques, des compagnies d’assurance et des fonds, dans la crise financière qui secoue le monde occidental à partir du marché immobilier américain. Ou la modestie de la croissance française et européenne, qui ne va pas arranger les affaires budgétaires de la France.
C’en est à tel point que l’on peut se demander si Nicolas Sarkozy ne demande pas à sa femme de se livrer à quelques actes inattendus exprès, en sachant que cela va fasciner les socialistes comme la lumière fascine les papillons de nuit. Et que pendant ce temps-là, il aura la voie libre sur le terrain des idées. A moins que les socialistes n’aient perdu les seuls experts (Eric Besson, Dominique Strauss-Kahn) capables de parler intelligemment d’économie, pour ne garder que leurs experts people.

JusMurmurandi attend avec intérêt comment ce contraste va se développer pour les élections municipales de 2008. A ce train-là, il faudrait que Cecilia remplace Françoise de Panafieu comme candidate UMP à Paris. Pendant que les socialistes seraient en train de hurler à son incompétence, aux abus du couple présidentiel et à ses robes Prada, la victoire de l’UMP serait certaine…:-)

Sale temps pour sales types (2)

Décidément, il y a des semaines comme ça. Après celles où nous ont quitté Serrault, Bergman, Antonioni et Lustiger (voir dans JusMurmurandi: « sales temps pour grands talents »), hier commençait une semaine avec la démission de 3 hommes politiques particulièrement durs et détestés. Et JusMurmurandi écrivait: et encore, nous ne sommes que lundi.

Voilà qu’aujourd’hui intervient le décès de Heintz Barth, lieutenant SS de la division délite « Das Reich », qui a participé au massacre d’Oradour-sur Glane: 642 civils, dont 247 enfants en juin 1944.

Si ceci ne suffit pas à le faire entrer dans la définition de « sale type », alors JusMurmurandi ne sait plus ce que c’est qu’un sale type.

Et nous ne sommes encore que mardi matin…

Sale temps pour sales types

Karl Rove, le très controversé conseiller de George W. Bush, a annoncé qu’il quitterait son poste à la fin du mois. Accusé par ses adversaires d’être tout à la fois son inspirateur le plus dur sur le plan idéologique, et l’homme responsable de tous les coups bas qu’il aurait porté à ses adversaires, Karl Rove était probablement l’homme le plus détesté et le plus craint de tout Washington.

Les jumeaux Kaczysnki, respectivement Président et Premier Ministre polonais ont annoncé la fin de leur coalition de gouvernement avec 2 autres partis, et le renvoi des ministres desdits autres partis. Des élections anticipées seront organisés à l’automne pour redonner un gouvernement qu’on espère stable à la Pologne. Quand on connaît la dureté idéologique, les provocations, les outrances et le goût de la confrontation des 2 jumeaux, on peut dire qu’ils étaient les hommes politiques les plus craints et les plus détestés de toute l’Europe.

 Et nous ne sommes encore que lundi…