Vie publique, vie privée?

décembre 23, 2008 on 6:02 | In Coup de gueule, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Les ennuis de Julien Dray sont sur la place publique. Pas ce qui va lui arriver, car personne n’en sait rien. Ce que la police lui reprocherait à savoir d’éventuels détournements de fonds au détriment de la FIDL (gros syndicat étudiant) et des Parrains de SOS Racisme est « du » à une fuite pour le moins imprécise, mais déjà assassine.

Ce qui intéresse JusMurmurandi dans cette affaire est la réaction du PS. Alors que l’UMP, par la voix de son porte-parole, Frédéric Lefevre, dénonce le déchaînement contre Dray, le PS s’est longuement -et significativement- tu. Quelques personnalités socialistes ont rappelé qu’il bénéficie de la présomption d’innocence, comme Jack Lang, mais celui-ci n’a « pas réussi à le joindre » pour lui témoigner quoi que ce soit de plus tangible et racontable.

Mais hier, ce silence chaque jour plus assourdissant a pris fin par la voix de Benoît Hamon, porte-parole du PS. Contrairement à son homologue UMP qui déplore les « moments difficiles » que traverse l’élu socialiste, là, rien de personnel. « C’est une enquête préliminaire, on ne sait rien, il n’est pas mis en examen », assène Benoît Hamon. Comme soutien, on fait mieux.

Evidemment, on ne peut que se poser la question « à qui profite le crime? ».

A savoir se demander qui a intrumentalisé la « fuite » contre Dray, sachant que la presse ne manquerait pas de le lyncher. Et de ressortir au passage que celui-ci avait déjà été visé par une enquête sur des achats de montres très coûteuses, dont une, la plus chère, réglée largement en liquide, affaire pour laquelle il n’avait pas été poursuivi.

Il est tentant de dire que le « crime » profite aux sarkozyens au moment où s’agite un milieu lycéen dont Dray est l’interlocuteur au PS, et ce depuis de nombreuses années. Il est tout aussi tentant de remarquer que Dray a été l’un des soutiens les plus vigoureux de Ségolène Royal au PS, où elle n’en avait pas tant que cela au sein de l’appareil, et que ses ennuis ne doivent pas attrister tant que cela Martine Aubry, surtout s’ils finissaient par éliminer l’un des piliers du système de son opposante interne.

Mais le plus piquant est la phrase de Hamon suivant laquelle « c’est un dossier privé ». Privé, alors qu’il s’agit -le cas échéant- d’argent d’organisations on ne peut plus liées à l’activité politique de Julien Dray? Alors, les billets d’avion payés en liquide par Jacques Chirac, c’est privé aussi. Privé l’usage de l’appartement pharaonique de l’éphémère ministre des finances, Hervé Gaymard.

Bref, les fonctions et leurs avantages, c’est public, mais les « petits arrangements » et leur cortège d’éventuels ennuis, c’est privé.

Tant qu’à faire, une petite leçon d’histoire pour M. Hamon qui en est licencié. Celle de Joseph Caillaux, emblématique ministre socialiste des finances, crédité -si l’on peut dire- d’avoir inventé pour les Français l’impôt sur le revenu pour financer la guerre de 14.

Une série d’articles du Figaro a attaqué Caillaux très violemment, puis promis de dévoiler une correspondance très privée, tant et si mal (on ne peut écrire tant et si bien) que Mme Caillaux, poussée à bout, finit par pistoléter à mort son rédacteur en chef, Léon Calmettes. Ce pour quoi elle fut, d’ailleurs, acquitée dans un verdict pour le moins surprenant.

Alors, cela aussi, c’était privé, M. Hamon ?
Julien Dray

Vladimir Poutine est il Pierre Mauroy ?

décembre 22, 2008 on 9:12 | In Best of, Economie, Insolite, International | Commentaires fermés

Nos emplettes sont nos emplois.

Il faut se rappeler de ce slogan du milieu des années 90, né afin de soutenir l’économie française, alors que la mondialisation était inexorablement en route.

Ou encore « la reconquête du marché intérieur », prônée par Pierre Mauroy au début des années 80, alors que la France s’enfonce dans le marasme, et sa balance commerciale en particulier.

Eh bien Vladimir Poutine vient de le mettre au goût du jour en Russie.

La bourse de Moscou n’a t elle pas perdu près de 70% depuis le début de l’année ? L’effondrement du pétrole ne va t il pas appauvrir l’économie russe ?

Qu’à cela ne tienne, il est temps de rappeler aux citoyens qu’il faut acheter des produits nationaux.

Et en particulier des voitures, issues d’une industrie lourde par excellence.

« Alors que nos usines sont obligées de réduire leur production, je crois qu’il est absolument inacceptable de dépenser son argent à acquérir des voitures importées » déclare l’ex Président désormais Premier Ministre (pour l’instant en tout cas).

Car l’industrie automobile russe n’est pas épargnée par le ralentissement économique occidental, la baisse des ventes entre août et novembre étant de 30% !

Il est vrai que les voitures russes sont pleines d’attraits

Voici par exemple la Gaz

ou une Avtovaz (anciennement, très anciennement Lada)

Bref, lorsque l’on connait la force de conviction d’un Poutine, incomparable à celle de Pierre Mauroy, peut être serait il bon, si l’on ne veut pas rouler en voiture nationale, de se rappeler au bon souvenir des transports en commun ?

Le sourire convaincant de Vladimir Poutine

Le sourire convaincant de Vladimir Poutine

Les petits cochons, les canards et le père Noël

décembre 21, 2008 on 10:32 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités | Commentaires fermés

Jusmurmurandi a déjà souligné l’étonnante coïncidence entre la soudaine et imprévisible apparition de subventions américaines massives aux banques et la confession par les constructeurs automobiles de difficultés gravissimes. Comme si la possibilité de faire payer l’Oncle Sam avait eu un quelconque rapport avec le minutage de cette révélation. Comme si l’odeur de l’argent avait attisé les convoitises.

La mise en oeuvre du FSI français (Fonds stratégique d’investissements) nous donne un exemple du même tonneau. Le groupe Thomson serait en tête de liste pour bénéficier de son intervention. Sa situation est effectivement difficile, avec une trésorerie très tendue, et des activités déficitaires.

Le problème est que les difficultés de Thomson ne sont pas dues à la crise, elles datent de bien avant. Cette entreprise semble en permanence en train de repenser sa stratégie pour mieux en changer. Elle est sortie de toute une série d’activités, parmi lesquelles la fabrication de postes de télévision, dont elle fut le premier fabricant mondial, et qu’elle a cédée au chinois TCL, qui n’a pas l’air de s’en sortir très bien non plus d’ailleurs.

Aujourd’hui Thomson mélange les activités autour de la télédiffusion professionnelle, les « box » pour particuliers, et les revenus de très nombreux brevets. Un mélange corsé par 19 acquisitions en 3 ans, mais qui ne fait pas une mayonnaise homogène et goûteuse.

Bref, le FSI doit soutenir les entreprises, mais cela s’étend-il à celles qui sont en crise de leur propre fait? Car si les fabricants américains de voitures sont largement responsables, eux aussi, de leur déliquescence, au moins peuvent-ils faire valoir que la baisse de 40% du marché mettrait n’importe quel fabricant à genoux en quelques mois, y compris Toyota, qui annonce qu’il fera les premières pertes de son existence (en 67 ans…).

De ce point de vue là, JusMurmurandi ne voudrait pas être à la place de Gilles Michel, nouveau directeur général du FSI, qui va être le nouveau Père Noël, avec des euros plein sa hotte. Sauf que, de même que celui-ci n’exauce pas les voeux des enfants qui n’ont pas été sages, il ne devra pas non plus soutenir les entreprises qui n’auront d’autre mérite à faire valoir que leurs besoins.

Comme les deux petits cochons qui, ayant construit leurs demeures en paille et en bois pour se les voir souffler par le grand méchant loup, ont du demander asile au troisième cochon, qui avait bâti en « dur » sans autre mérite que celui de risquer de se faire manger. Et se transforment instantanément en cochons pleins d’une ardeur retrouvée qui se ruent sur l’auge pleine.

Car l’auge n’est pleine que du revenu de nos impôts futurs, et il ne faudrait donc pas se tromper d’espèce d’animal à nourrir. Car, si tout est bon dans le cochon, tel n’est pas le cas avec le canard, surtout quand il boîte.

Faut il croire au Père Noël ?

décembre 21, 2008 on 7:34 | In Economie, France, Insolite, International | Commentaires fermés

JusMurmurandi a pour objectif de traiter toute l’information, quelle que soit sa nature.

Qu’elle soit grave ou légère, il n’y pas de sujet que nous souhaitions laisser de côté.

Quelle que soit leur importance, nos articles se veulent, à l’image de Jacqueline Maillan dans « Papy fait de la résistance », « solennels sans être pesants », lorsqu’elle parle du petit vin blanc…

En cette période de fin d’année, il nous semble donc d’actualité de reposer cette sempiternelle question de savoir si le Père Noël existe. Tenter de donner une réponse à ceux qui, comme JusMurmurandi, tentent de garder une fraïcheur d’enfant quand ils regardent le monde extérieur et ses vicissitudes.

Faut il par exemple imaginer, telle Martine Aubry, que Ségolène Royal, au Zénith en été est maintenant au crépuscule?

Que la perquisition chez Julien Dray est infondée et qu’il sera innocenté comme en 1999 lorsque l’on aurait trouvé sa trace chez un bijoutier de la place Vendôme pour l’achat d’une montre à plusieurs dizaines de milliers d’Euro?

Faut il rêver comme Nicolas Sarkozy que l’on peut continuer les réformes alors que l’endettement ne peut monter jusqu’au ciel et que les mauvais esprits parlent (déjà?) de chiraquisation alors que la réforme de l’enseignement est retirée de la circulation comme si de rien n’était ?

A l’inverse, les syndicalistes peuvent ils imaginer l’arrivée du grand soir dont rêve le facteur de Neuilly (sur Seine) alors qu’une fois de plus les élections prud’homales illustrent de façon brutale le désintérêt de la population active pour les syndicats avec une baisse de 7% de la participation ?

Faut il croire qu’en trois mois les dirigeants de General Motors et Chrysler vont arriver à retourner la situation et rendre les entreprises qu’ils dirigent profitables, alors que cela fait des années que les nuages s’amoncellent ?

Bref, faut il croire au Père Noël ?

Eh bien des gens très sérieux y croient, si cela peut vous aider à renforcer vos convictions dans ce sens.

Le commandement de la défense aérospatiale américaine, le NORAD, y croit. Et dur comme fer.

A telle enseigne qu’ils vont suivre ses déplacements à l’aide de ses radars et satellites, tandis qu’il se dirige du Pôle Nord au Pôle Sud.

Vous n’y croyez toujours pas ?

Alors connectez vous à http://www.noradsanta.org/fr/home.html.

Joyeux Noël !

Robert Mugabe: les salauds lui disent merci!

décembre 20, 2008 on 7:23 | In Coup de gueule, Incongruités, International | Commentaires fermés

Le Zimbabwe n’en finit plus de s’enfoncer dans le néant. Chaque semaine JusMurmurandi trouve dans cette sombre actualité des raisons d’écrire un nouveau chapitre dans la sinistre chronique d’un pays où Ubu règne.

Ainsi Robert Mugabe vient-il de faire 2 déclarations qui laissent sans voix.. L’une, en parlant de l’épidémie de choléra qui touche des dizaines de milliers de zimbabwéens et en a déjà tué plus de mille, quand il en attribue l’origine à l’emploi délibéré de ce bacille comme d’une arme bactériologique par Gordon Brown, dans le seul but de l’abattre, lui, Robert Mugabe. Il déclare d’ailleurs immédiatement après qu’il n’y a plus de choléra au Zimbabwe, donc que les ennemis du pays ne peuvent plus utiliser ce prétexte pour le renverser. Plus de choléra au Zimbabwe, quand il n’y pas de médicaments pour malades et mourants, pas d’eau potable, pas de médecins ou d’infirmières qui travaillent encore dans un pays où l’inflation a atteint des centaines de millions de pourcents et où les revenus d’un travail sont sans valeur?

Autre déclaration, hier: « le Zimbabwe est à moi, je suis le Zimbabwe », pour expliquer sa volonté de maintien à tout prix (prix payé par les zimabawéens, bien sûr, pas par lui-même)

Ce qui choque, c’est le crédit qui est encore fait à Mugabe d’avoir mené le combat contre l’apartheid dans ce qui était encore la Rhodésie. Intrinsèquement, ce combat était exemplaire, voire héroïque. Ou plus exactement, l’eût été s’il avait conduit, comme tous l’espéraient sans doute, à un avenir meilleur. Des droits égaux pour tous et une meilleure redistribution d’une richesse monopolisée jusque là par les blancs. Le progrès par le mérite et non par la couleur de la peau.

Sauf que là, l’avenir n’a pas été meilleur. Les droits ont été donnés à tous sur papier, mais voter pour tout autre parti que le Zanu-PF de Mugabe pouvait entraîner toutes les punitions possibles, violentes y compris. Les blancs ne monopolisent plus les richesses puisqu’il n’y en a plus, ni de blancs ni de richesses. Pourtant le Zimbabwe était riche d’une agriculture prospère et d’un sous-sol aussi généreux que celui de son voisin sud-africain.

Aujourd’hui, trente pourcent de la population sont partis se réfugier en Afrique du Sud pour tenter de survivre, ce qui, au Zimbabwe, est devenu une lutte au quotidien au moins aussi dure que celle contre le régime blanc.

Mais le souvenir de l’apartheid est tellement fondateur de la mauvaise conscience des blancs et des droits des noirs qu’il semble pétrifier tous les acteurs régionaux, qui n’arrivent même pas à condamner dans leur ensemble le sinistre tyran. Cette incapacité à dépasser le passé pour se préoccuper du présent pendant que les gens meurent par dizaines de milliers est criminelle. Elle fait écho à la mort de centaines de milliers de sud-africains du SIDA avec un président, Thabo Mbeki, qui préférait douter de sa relation de cause à effet avec les relations sexuelles non protégées, et soigner par des remèdes africains à base de plantes, plutôt que d’adopter les conclusions et les méthodes des blancs. Afrique du Sud qui a le triste privilège du triple record du pourcentage de meurtres, de viol et de SIDA.

On ne peut qualifier ces positions idéologiques envers et contre la réalité, en fonction de la seule couleur de peu, que de racistes. Racistes à l’envers peut-être, mais racistes. Un racisme qui ne tue pas, mais qui laisse mourir, ce qui n’est pas si différent. Un racisme qui sert de malencontreuse « preuve » à ceux qui veulent démontrer que des noirs sont incapables de diriger leur pays vers autre chose que toujours plus de misère.

Il est plus que temps que l’Afrique australe se trouve des hommes politiques compétents pour autre chose qu’instrumentaliser le souvenir d’un combat vieux de 4 décennies. Qu’importe que certains d’entre eux soient, par exemple, à moitié blancs.

N’est-ce pas, M. Obama?

C’est Noël!

décembre 18, 2008 on 6:16 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

Voici venu le temps de Noël. Un temps où il est de tradition de parler de cadeaux, de voeux, de festin et de joie.

Vous voudrez bien excuser JusMurmurandi de ne pas participer à cette liesse de commande, car les nouvelles ne s’y prêtent vraiment pas. Si la Réserve Fédérale américaine a baissé ses taux à 0, fait sans précédent, pour tenter de stimuler l’activité économique, c’est que celle-ci est tombée à un niveau de grave faiblesse.

Un marché automobile en baisse de 40%. C’est la deuxième industrie manufacturière américaine.

Des mises en chantier de logements neufs en baisse de 80%. C’est la première industrie du pays.

Toutes les usines Chrysler sont à l’arrêt au moins jusqu’au 19 janvier. Ainsi que 20 usines General Motors. Sans compter Ford, les sous-traitants, etc…

Pour inquiétant que cela soit, le plus frappant n’est pas là. C’est que, bien que les taux d’intérêts soient nuls, il n’y a pas d’acheteurs, ceux qui le pourraient n’arrivant pas à obtenir de crédit de la part de banques qui ne peuvent ni ne savent plus prêter. Et ceux qui pourraient acheter sans crédit sont trop occupés à se désendetter ou à se constituer une épargne de précaution pour le faire.

Cela veut dire que la baisse de taux d’intérêts n’aura quasiment aucun effet, et cela s’appelle la trappe à liquidité. Et, si on suit la théorie keynesienne, elle peut devenir sans fond.

Autre exemple de l’atonie: l’Opep, dont les revenus du pétrole auront été divisés par plus de 3 en moins de 6 mois, annonce une réduction drastique de sa production: 2,2 millions de barils par jour, la plus forte jamais mise en oeuvre. Résultat: après quelques heures de hausse, le pétrole clôture sous les 40 dollars le baril, pour la première fois depuis 2004. Comment mieux toucher du doigt que nul ne croit à un rétablissement?

Bref, de nombreux signes pointent, en ce temps de Noël, vers une récession longue, dure, profonde.

Souvenons-nous que Jésus est né dans une étable, entre un boeuf et un âne, comme un SDF. Et qu’il a fallu attendre des années pour que, baptisé par Jean, il devienne le Christ et diffuse vers ceux qui croyaient en lui le message que le monde était sauvé.

Si la crise qui nous frappe adopte le même profil, avec des SDF et des années à attendre pour être sauvés, alors, oui, cela aura vraiment été Noël!

Tous ensemble, tous ensemble !

décembre 17, 2008 on 8:29 | In Best of, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Pour JusMurmurandi il était vraiment temps de ressortir ce magnifique slogan de la campagne victorieuse de Ségolène Royal à la présidentielle de 2007.

Mais tous ensemble pour quoi ?

Pour sortir de la crise ? Volontiers, mais on y est encore et a priori pour un bout de temps.

Pour manifester contre Darcos et son projet d’ajout d’une heure de scolarité en seconde ? Non, nous ne ferons pas comme les syndicats qui continuent de vouloir manifester alors que Darcos a renvoyé son projet aux Calendes grecques.

Pour se réjouir de l’élection de Barack Obama ? Les Américains s’en chargent.

En fait, c’est pour vous proposer une rendez vous, tous ensemble.

Il faut que absolument que nous unissions nos forces afin de changer le champ énergétique de la Terre dans un même instant où nous créerons un sursaut d’énergie humaine, biologique, mentale et spirituelle ».

Le rendez vous est fixé au 21 décembre prochain à 12:04 GMT pendant deux heures pour accomplir cette mission destinée à sauver la planète

C’est ce que propose l’association de l’Orgasme Global Annuel pour la Paix (troisième du nom).

Vous êtes libre ?

http://www.globalorgasm.org/

De Marx en Astérix

décembre 17, 2008 on 8:22 | In Best of, France, Incongruités, Insolite | 6 Comments

Longtemps la gauche française a été marxiste. Le passé trotskyste de Lionel Jospin, la déclaration de François Hollande qui « n’aime pas les riches », le refus, seul en Europe, du PS de voter le sauvetage des banques françaises montrent assez les sources d’inspiration du Parti Socialiste. Et son affaiblissement idéologique coïncide avec l’effondrement de la crédibilité du modèle étatique que le PS a élevé au rang de parangon.

On aurait pu penser que la crise brutale d’un système financier international qui a poussé trop loin la création et l’usage d’instruments de transfert du risque, et qui en a profité pour transgresser trop de règles de prudence avait de quoi requinquer la base idéologique du PS. Il n’en est rien, car, après Marx, c’est chez Astérix que celui-ci va chercher son inspiration.

Ainsi Bertrand Delanoë est-il seul contre tous à augmenter les impôts -et le Maire de Paris n’y va pas avec le dos de la cuiller quand il applique une hausse de 9% plus une nouvelle taxe de 3%- quand tous les autres, Etats et régions, misent tout sur la nécessaire relance.

Alors, bien sûr, il peut être tentant d’adopter la position du village d’Astérix le Gaulois, entouré de camps romains, et qui leur résiste vaillamment. Oublierait-il au passage que, face à une crise de la demande, maintenir l’orthodoxie financière est la recette des plus libéraux, donc de la droite « dure », et non de la gauche, acquise depuis 70 ans à la relance keynesienne. Amusant, quand même, de voir le Maire de Paris plus à droite que la si orthodoxe Angela Merkel. Et qu’Astérix, pour résister aux Romains, bénéficiait avant tout, outre son courage, de la célèbre potion magique. Qui, si Bertrand Delanoë en disposait, lui eût permis d’éviter la double défaite de la candidature de Paris aux Jeux Olympiques et de la sienne propre au premier secrétariat du PS.

Autre exemple: la loi sur la suppression de la publicité dans l’audiovisuel public. Voilà a priori un texte que la gauche eût du elle-même promouvoir. La sortie des chaînes publiques du carcan de l’audimat, du corset de la publicité, de la tyrannie du marché eût du être chantée par Jack Lang, encensée par Ségolène Royal, démontrée par Martine Aubry, haranguée par Arnaud Montebourg, théorisée par Michel Rocard, et votée par Jean-Marc Ayrault. Notamment pour trois raisons. Le retour de l’Etat face aux intérêts privés de l’actionnariat et des annonceurs. Le retour de la qualité face à la télé-poubelle de l’audimat. L’indépendance des chaînes publiques, gage de pluralité. Sans compter l’exemple remarquable de la BBC britannique, à la fois populaire et de qualité.

Et que voit-on? La gauche dépose 4000 amendements contre ce texte. Le coeur de sa préoccupation? Que la suppression de la publicité sur les chaînes publiques représente une absence de celles-ci sur le marché publicitaire, qui sera de fait exclusivement au bénéfice des chaînes privées, à commencer par TF1. C’est le célèbre « cadeau à son ami Bouygues ». Une incroyable contorsion idéologique pour refuser de reconnaître que, pour une fois, la droite porte un texte en accord avec les idées de la gauche. Et, du coup, une posture en accord avec les pratiques de Berlusconi, qui veut diluer le service public italien dans les intérêts de marché pour mieux les privatiser.

Comment ne pas voir le service public s’affranchir de contraintes qui ne lui correspondent pas au travers de cette décision , et porter enfin une politique éditoriale alternative à celle que dicte la maximisation de l’audience l’équivalent de nos Gaulois qui ligotent et bâillonnent leur barde Assurancetourix en lui disant « non, tu ne chanteras pas! »?

Oui, mais voilà, Astérix, c’est une bande dessinée et pas une politique. Les Romains ont gagné contre les Gaulois, notamment, comme le note César, en raison des divisions de ceux-ci (encore une leçon que n’a pas retenue le PS, alors même que Benoît Hamon, licencié en histoire eût pu les en aviser). Et l’Europe ne s’est pas si mal portée de leur apport de civilisation dans tous les coins de l’Empire.

Tiens, c’est curieux. Le moment où le PS, normalement très européen, prend modèle sur les tribus gauloises est justement celui où Sarkozy, précédemment frileux sur ce terrain comme il est de règle pour le parti gaulliste, peut se targuer d’avoir véritablement remis l’Europe en marche au pas de charge.

Alors qu’attendent les socialistes pour traiter Sarkozy de nouveau César?

L’argent de poche

décembre 16, 2008 on 8:15 | In Coup de gueule, Economie, France, International | Commentaires fermés

L’argent de poche est souvent le moyen par lequel les parents initient leurs enfants à la valeur et au bon emploi de l’argent, et au besoin qu’il y a de le mériter pour le gagner.

Le problème que pose l’argent de poche, quand il est lié aux résultats scolaires, est le suivant: si un élève travaille bien, il aura de bonnes notes, mais un peu plus tard, le temps que ses efforts aient été transformés en copies de contrôle corrigées et restituées. Disons, deux à trois semaines plus tard. Et si, entre temps, il s’est mis au repos, il aura ses bonnes notes quand en fait il ne travaillera pas. L’inverse peut aussi se produire: notre élève, après sa période de fumiste, se remet au travail, mais c’est justement à ce moment que les mauvaises notes dues à sa paresse passée arrivent.

Et l’élève ne voit pas la justice du système qui lui donne de bonnes notes quand il paresse, mais des mauvaises quand il se remet au travail.

C’est ce qui est en train de nous arriver. Nous avons vécu à crédit pendant trop longtemps. Acheté des maisons et des voitures à crédit, avec un crédit bancaire exagéré par rapport aux ressources des emprunteurs et aux fonds propres des banques.

Et c’est maintenant que nous recevons les mauvaises notes, et que notre argent de poche va diminuer.

Car, malgré l’impression que nous avons d’être plongés dans la crise depuis des mois, ce n’est « que » maintenant que les entreprises annoncent des grands plans de suppressions d’emploi. 50.000 emplois chez Citigroup ou Bank of America, 18.000 chez Sony, 14.000 chez Arcelor Mittal, 14.000 chez Rio Tinto, pour n’en citer que quelques uns. S’ajoutent à cela toutes les suppressions de postes d’intérimaires, les CDD non renouvelés, les chômages partiels dans des usines automobiles fermées pour plusieurs semaines, le temps d’espérer résorber des stocks pour lesquels il n’y a pas de clients.

Ces plans ne produiront leurs effets « que » dans quelques mois, après les délais de mise en oeuvre, qui peuvent être très longs notamment en Allemagne ou en France. C’est en 2009 que nous passerons donc du mal de tête donné par les mauvaises nouvelles au vrai mal de portefeuille. L’année prochaine nous montrera la différence entre avoir peur, et avoir mal.

Mais le délai entre « dérapage », inertie, mauvaises nouvelles, et punition varie suivant les activités. Dans certains cas, ce délai peut être long. Ainsi, cela fait des années que le Parti Socialiste ne travaille plus à un programme structuré et solide dont il voudrait convaincre les Français. Mais, pendant ce temps, il encaisse quand même le produit du travail passé sous forme de victoires aux élections régionales et municipales. Dans combien de temps va-t-il payer le prix de l’inertie de la période Hollande et des errements de la guerre sororicide entre Aubry et Royal?

C’est simple: ce sera en 2012.

Faut pas rêver !

décembre 15, 2008 on 8:07 | In Best of, C'est ça, Paris?, France, Insolite, International | Commentaires fermés

Dans un précédent article intitulé « Ils l’ont fait » (http://www.jusmurmurandi.com/?p=1332), JusMurmurandi abordait la question du BEOS, ou technique développée en Inde dans la province de Maharashtra pour établir un lien entre les émotions ressenties pendant les rêves et les oscillations enregistrées par un encéphalogramme.

Il semblerait que l’on soit allé plus loin au Japon.

Autour d’une équipe, le chercheur nippon Yukiyasu Kamitani aurait réussi à visualiser les rêves, NOS REVES, sur une télévision !!

On a pu pour la première fois visualiser ce que les gens voient, directement en fonction de l’activité de leur cerveau (en présumant qu’il y en ait une bien sûr…).

L’étape suivant déclare l’institut de rechercher serait d’enregistrer et de rejouer des images subjectives perçues comme des rêves.

Laissons un instant gambader l’imagination de JusMurmurandi.

Si c’était Nicolas Sarkozy, ne rêverait il pas que le traité de Lisbonne soit voté et qu’il devienne président de l’Union européenne ?

A son tour, on se représenterait François Bayrou en train d’entrer à l’Elysée sous les ovations.

Ou encore Bertrand Delanoë, devenu Maire à vie de Paris, qui rêverait d’une inauguration des Jeux Olympiques dans la capitale en 2020.

Ou bien Martine Aubry qui récupèrerait les voix de Ségolène Royal pour devenir Première Secrétaire de tout les PS et non de la seule frange de gauche, tandis que les autres franges s’étiolent et se désagrègent au gré des petites remarques assassines des uns et des autres.

Pour ce qui concerne Ségolène, M. Kamitani se déclarerait capot, car bien en peine de pouvoir interpréter ses rêves, sa machine ne fonctionnant qu’à partir du moment où elle peut déceler une quelconque activité cérébrale.

Enfin, la morale nous interdit formellement de parler des rêves de Dominique Strauss Kahn…

Yukiyasu Kamitani

Yukiyasu Kamitani

Coup de Pied de l’âne

décembre 14, 2008 on 11:15 | In Coup de gueule, Insolite, International | 3 Comments

George W. Bush se rendait en Irak aujourd’hui en visite d’adieu.

Visite qui n’a pas été appréciée par un des journalistes présents lors de la conférence de presse.

Mais une bonne vidéo vaut mieux qu’un long article….

Madoff, plus fort que Kerviel!

décembre 14, 2008 on 8:20 | In France | Commentaires fermés

Jérôme Kerviel ne sait pas si la nouvelle est bonne ou mauvaise pour lui. De même qu’il avait éclipsé Nick Leeson, le trader qui, à lui seul, avait ruiné la banque anglaise Baring’s, les quelques 5 milliards de pertes que Kerviel a fait subir à la Société Générale sont peu de chose par rapport aux quelques 50 milliards de dollars qu’aurait flambés Bernard Madoff.

L’affaire est très étrange, et, à aujourd’hui, repose entièrement sur les déclarations en forme de confessions de Madoff. Celles notamment qu’il aurait faites à ses fils, qui se seraient empressés d’aller à la police dénoncer leur père…

Madoff avait monté une entreprise de gestion de fonds, tant pour des entreprises que pour des grandes fortunes, laquelle entreprise avait semblé prospérer. Tant et si bien que Madoff, un self-made man qui a commencé sa carrière comme maître-nageur, s’est retrouvé élu président du Nasdaq, la bourse américaine des valeurs technologiques.

Apparemment, en marge de la société « apparente », qui gérait quelques 17 milliards de dollars pour moins de 25 clients (on voit ici que Madoff ne traitait pas avec le menu fretin), il y aurait eu une société dissimulée qui aurait fait de lourdes pertes. Et Madoff utilisait semble-t-il les fonds qu’on lui confiait pour combler ces pertes. Cela s’appelle un système de Ponzi, ou une pyramide. Qui fonctionne très bien tant que de nouveaux déposants apportent assez de fonds pour servir des intérêts faramineux aux déposants précédents. Mais ça s’effondre quand ce n’est plus le cas.

Jusqu’au moment où, la crise financière venue, les demandes de retrait de fonds ont dépassé ce qui lui restait en caisse.

Cette affaire, à supposer qu’elle soit effectivement ce qu’on croit en voir aujourd’hui, car les déclarations de Madoff sont pour le moins étranges, pose de nombreuses questions.

D’abord, que faisait était la société d’audit qui certifiait les comptes de Madoff? Qu’elle était toute petite et peu connue n’était pas très bon signe, mais, quand on se souvient c’est la -alors- toute puissante Arthur Andersen qui certifiait les comptes d’Enron et de Worldcom, on ne peut en tirer d’enseignement définitif.

Ensuite, comment les banques qui traitaient avec Madoff ont-elles géré leur risque de contrepartie? Parce que 50 milliards de pertes, cela requiert de prendre de sacrées positions. Ou alors, les contreparties de Madoff étaient-elles toutes prises par Lehman Brothers?

Enfin, comment les déposants de si gros montants ont-ils pu oublier que toute rémunération élevée, telle que servie par Madoff, est en contrepartie d’un risque élevé, et que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel? Sauf que là, ce n’était pas un risque, mais une arnaque.

Et que faute d’avoir fait monter ses clients au ciel, Madoff va aller en enfer. Après le somptueux appartement sur la 5e avenue et Central Park, un petit 6m² en bail emphytéotique.

JusMurmurandi ne peut s’empêcher d’être fasciné par ces chutes vertigineuses d’hommes venus de nulle part (Bernie Ebbers, l’homme qui a monté MCI-WorldCom, société devenue gigantesque, de la taille de France Télécom, était auparavant professeur d’éducation physique).

Est-ce à celà que pensera Dominique Galouzeau de Villepin, qui sera passé des lambris dorés de l’hôtel Matignon au banc des accusés du Tribunal Correctionnel?
Bermard Madoff

Une information qui va cartonner

décembre 13, 2008 on 7:06 | In Coup de gueule, Economie, France, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Eco emballages, vous connaissez ?

« Eco-Emballages est investie depuis 1992 d’une mission d’intérêt général : organiser, superviser et accompagner le tri des emballages ménagers en France. » C’est ce que l’on peut lire sur le site internet de Eco emballages, association à but non lucratif mise en place pour aider les collectivités locales dans leur effort de tri sélectif.

Et ça marche fort, Eco emballages, JusMurmurandi dirait même, ça cartonne.

A telle enseigne que l’association s’est trouvé à la tête d’une trésorerie généreuse.

Des sommes tellement importantes qu’il a fallu les placer.

Mais visiblement, les responsables de l’association n’ont pas regardé d’assez près sur où ils investissaient leurs fonds. Emballés par des taux de rendement élevés, ils n’ont pas vu que les placements partaient aux îles Caïman….

Jean-Louis Borloo le ministre de tutelle, parle pudiquement de « risque de perte lié à des placements non sécurisés dans des paradis fiscaux » dans sa déclaration de mardi dernier. Pour un montant de 55 à 60 millions d’Euro.

Bref, c’est le grand déballage. Car pendant que nombreuses collectivités territoriales perdent de l’argent pour collecter les conditionnements, l’association investit sans contrôle une trésorerie pléthorique issue de la collectivité dans des paradis fiscaux.

Une fois de plus, on ne pourra que répéter la phrase de Nicolas Sarkozy, « mais qu’est ce qu’ils sont allés f…. là bas ???? »

Les jusqu’au-bushistes

décembre 12, 2008 on 8:30 | In Economie, France, International, La Cour des Mécomptes | 5 Comments

La présidence de George W. Bush aura été marquée par la calamité jusqu’au bout. Ou plutôt jusqu’au Bush.

Alors qu’une négociation bi-partisane (républicains et démocrates) avaient permis de mettre au point un plan de « sauvetage » de deux des trois géants de l’automobile américaine, General Motors et Chrysler, en leur accordant un prêt fédéral de 14 milliards de dollars, ce plan, voté par la Chambre des représentants, a été rejeté par le Sénat.

Les Sénateurs républicains exigeaient un accord des syndicats pour une réduction des salaires payés par les fabricants américains au niveau, plus faible, payé par les entreprises japonaises installées aux USA (Toyota, Honda, Nissan). Celles-ci sont installés dans le sud, où les salaires sont plus bas, et leurs employés ne sont pas syndiqués, contrairement aux fabricants américains. D’où une double couche d’écart de salaire. Mais le plus important n’est pas là, mais dans les dépenses médicales. Car les « Big 3″ ont garanti par des contrats signés pendant les années de prospérité que leurs retraités bénéficieraient d’une couverture médicale. Et vu leur pyramide des ages, beaucoup plus ancienne que celles des firmes japonaises implantées beaucoup plus tard, cela créé une différence de coût très importante.

Mais même quand on rapporte cette différence à un montant par voiture produite (de l’ordre de 2000$, soit quelques 10% du prix moyen d’un véhicule), cela ne suffit pas à expliquer les pertes abyssales des fabricants américains quand les Japonais gagnent encore de l’argent.

Le problème, c’est tout simplement la désaffection des clients pour les produits de Detroit, qu’il faut alors brader pour parvenir à les écouler. Ce qui donne à l’argument républicain qui consiste à refuser le plan et blâmer les syndicats qui s’accrochent à leurs avantages acquis une odeur de cuisine politicienne. D’autant que, ce faisant, ils ne suivent pas les instructions du Président issu de leur propre parti, qui, lui, soutient le plan. Le coup de pied de l’âne pour un Président finissant.

Faut-il en déduire que les Républicains ont raison de laisser couler l’un au moins des géants américains, et que c’est le meilleur moyen de parvenir à une plus grande santé du secteur? JusMurmurandi se souvient que c’est exactement l’argument qui a conduit à ne pas sauver Lehman Brothers. Et à mettre 700 milliards de dollars sur la table pour en compenser les conséquences.

En attendant, la présidence Bush aura coïncidé avec la perte de nombreux symboles. Les tours jumelles, l’habeas corpus, la toute puissance américaine, Lehman, l’automobile. Voilà ce qui se passe quand on met l’idéologie avant le pragmatisme.

A ce propos, que dit le PS dans la crise actuelle? Ah oui, « à gauche toute ». Voilà qui ressemble plus furieusement à de l’idéologie qu’à du pragmatisme. JusMurmurandi voit déjà la similitude avec les jumelles du PS qui se sont tant battues qu’elle pourraient tomber. Mais les traiter de « tours » manquerait aux règles de la courtoisie…

Septembre noir

décembre 11, 2008 on 7:50 | In Coup de gueule, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

JusMurmurandi ne va pas parler du massacre de Palestiniens par l’armée jordanienne en 1970 et du groupe d’action qui en suivit.

Mais reprendre un évènement majeur de notre vie quotidienne, un mystère visiblement insoluble dont personne ne parle, ou presque, dans la presse française tout du moins.

Il y a maintenant trois mois, un incendie aux conséquences dévastatrices sur le plan matériel s’est déroulé dans un ouvrage d’art majeur, le Tunnel sous la Manche.

Pour l’essentiel, la presse hexagonale se borne à reprendre une partie mineure du communiqué de presse publié aujourd’hui par Eurotunnel qui annonce la reprise entière de l’activité « normale » en février prochain.

Mais cette même presse, Jean-François Kahn compris, s’abstient de se pencher sur une autre partie du dit communiqué qui nous informe qu’en dépit du temps écoulé depuis qu’il a eu lieu, malgré le fait que 85 ingénieurs travaillent sans relâche à sa reconstruction, on n’a toujours pas trouvé les causes de l’incendie qui a ravagé l’un des tunnels.

Qu’il se soit propagé sur un camion au bout de 40 kilomètres du tunnel qui en compte 50, prétendument sur les freins d’un poids lourd, n’éveille pas l’inquiétude de nos si chers journalistes, alors que l’incendie a causé des dégâts de plus de 50 millions d’Euro.

Car pour qui a pris le tunnel en voiture, il ou elle saura que l’on ne monte quasiment jamais dans les wagons dès l’arrivée au point de départ du Shuttle. Que donc les freins des camions ont eu tout loisir de refroidir avant que de monter dans les wagons de transport.

Ce qui fait au contraire bouillir JusMurmurandi, ce sont les explications de Jacques Gounon, Président d’Eurotunnel, qui déclare: « Ce qui est certain c’est que dès lors que l’on a 14 millions de camions qui ont transité par le tunnel depuis son ouverture, un accident fait malheureusement partie des statistiques. »

Il y a juste une « petite » coïncidence qui n’a pas été abordée, comme pour d’autres accidents qui en restent là dès lors que c’est l’hexagone qui est touché.

Comme les rayonnement de Tchernobyl en 1986, mystérieusement arrêtés à la frontière, tandis que les Allemands reçoivent l’ordre d’arrêter de manger de la salade. Et que l’on vient rechercher…20ans plus tard le responsable de l’IPSN, le Professeur Pellerin.

Ou encore la catastrophe AZF de Toulouse en septembre 2001 où la thèse terroriste n’a pas été abordée.

Ce petit détail, c’est que cette catastrophe, à l’instar d’autres tragédies comme les tours du World Trade Center, est justement survenue en septembre.

Le 11 septembre 2008 pour être précis.

« Page précédentePage suivante »