Ahurissements de campagne (8)

Ségolène Royal veut faire reculer « ce système qui dresse les gens les uns contre les autres, les fonctionnaires contre ceux qui ne le sont pas et qui sont désignés du doigt, les grévistes contre ceux qui ne le sont pas et qui sont désignés du doigt, ceux qui auront le droit de faire des heures supplémentaires et ceux qui ne l’auront pas, ceux qui pourront continuer d’accéder à la santé et ceux qui ne le pourront plus, ceux qui vont bénéficier des allégements fiscaux en haut de l’échelle et ceux qui seront obligés de payer de leur précarité les nouveaux cadeaux fiscaux  »

Mais là où JusMurmurandi hoche la tête, perdu entre incrédulité et ahurissement, c’est en se demandant comment Ségolène Royal va éviter de dresser les uns contre les autres ceux qui devront payer les nouveaux impôts et ceux qui bénéficeront des nouveaux avantages qu’elle va distribuer. Ceux qui seront d’accord avec elle et ceux qui lui seront opposés…

A moins qu’elle ne se rallie à François Bayrou pour gouverner avec la droite. Là, il n’y aurait effectivement plus d’opposition. Est-ce ce qu’elle avait en tête, ce jour là à Carmaux ? Il est permis à JusMurmurandi d’en douter…

Les ultra-gaulliens

Une analyse des discours des candidats révèle que 2 candidats emploient le mot « je » 6 fois plus souvent que le Général de Gaulle. 6 fois plus!
Or le moins que l’on puisse dire, c’est que ce dernier ne manquait ni de volonté, ni d’énergie, ni d’une vision personnelle de l’exercice du pouvoir. Il avait même été taxé de « dictateur » par François Mitterrand, qui lui reprochait sa dérive « monarchique ». Donc le mot « je » figurait déjà abondamment dans la panoplie du Général. Qui sont donc ces 2 candidats tellement plus « volontaires » et « personnels » que lui ?

Il est facile d’imaginer que l’un des 2 est Nicolas Sarkozy, ce qui correspond bien à son image, et c’est exact. Mais qui est l’autre?

Jean-Marie Le Pen ? Philippe de Villiers ? Perdu! C’est la championne de la démocratie participative et l’élève de François Mitterrand, Ségolène Royal.
La trouver sur le même mode d’expression que Nicolas Sarkozy explique peut-être pourquoi l’un d’entre eux fait le plein de son électorat et l’autre pas….

Syndicats contre les droit acquis des salariés

Ce dimanche, la plus grande zone commerciale d’Europe, à Plan-de-Campagne, à côté de Marseille, reste ouverte en dépit d’une décision de justice. Ceci grâce à des dérogations accordées par les maires des communes concernées, qui peuvent en accorder un total de 5 par an, ce qui garantit l’ouverture jusqu’au 06 mai.

Oui, mais après ?

Ce sont les syndicats CGT et CFDT qui sont les plaignants qui exigent la fermeture le dimanche.

Peu leur importe que cela coûtera plus de 1000 emplois.

Peu leur importe que de nombreux salariés aient besoin de l’ouverture le dimanche pour boucler leur budget. Peu leur importe que cette zone soit ouverte depuis 40 ans, ce qui, pour les salariés, représente un droit manifestement acquis.

Peu leur importe que la majorité des clients viennent de loin, ce qui ne se conçoit que le week-end.

Ils n’en veulent pas, et la justice leur a donné raison contre les employés, les employeurs et les consommateurs. Mais les Français ne s’y trompent pas, dont seuls 8% sont syndiqués.

Car ils sentent bien, eux, qu’une situation sabotée contre l’union des entreprises, des salariés et des consommateurs, est l’oeuvre d’un syndicalisme d’un autre âge.

Un syndicalisme tellement incapable de survivre par lui-même que c’est l’Etat qui doit en faire les fins de mois.

JusMurmurandi interroge Ségolène Royal qui compte instaurer l’obligation de se syndiquer pour tous, pour savoir si elle aussi, compte être élue contre les entreprises, les salariés et les consommateurs.

Après tout, ce n’est peut-être pas un hasard si cette zone porte le nom de Plan-de-Campagne (électorale)…

Le discours de la méthode.

JusMurmurandi s’est déjà longuement penché sur les détails du « contrat de première chance » de Ségolène Royal.

Plus important encore semble t il c’est sa conception, sa préparation pour aboutir à une confusion qui ne cesse d’impressionner JusMurmurandi.

Car ce projet illustre la méthode de campagne, et possiblement de gouvernement si elle devait être élue, de la candidate socialiste.

Certains qui la connaissent de près la décrivent comme autoritaire, autocrate, décidant seule, alors qu’elle même parle fièrement de sa « méthode participative », où tout un chacun peut être associé.

Ce que l’on voit rapporté çà et là, c’est qu’en fait, elle et elle seule est aux commandes par choix et non pas, comme JusMurmurandi l’avait imaginé, abandonnée en rase campagne par les éléphants et leurs équipes de spécialistes.

Elle décide, le plus souvent sans préparation, lorsqu’elle sent souffler le vent de l’opportunité porté par les sondages.

Et à ses équipes de ramasser la ou les patates chaudes….

Le CPC est il un contrat à durée déterminée ou indéterminée, son coût est il de un ou deux milliards d’Euro, sera t il imposé ou négocié avec les syndicats et autres organisations patronales, quelles seront ses méthodes de financement, local ou national?

Veuillez patienter, un correspondant va vous parler…Ségolène Royal n’est pas Ministre du Travail….

Les réponses attendront…les électeurs, c’est moins sûr.

Vous avez dit solidarité?

Lassés de ce qui devenait un squat, les légitimes propriétaires ont fait évacuer le 9e collectif des sans-papiers, qui occupait illégalement la Bourse du travail depuis début février, soit près de 2 mois.

Les propriétaires parlent d’un évacuation dans l’ordre. Le collectif, lui, décrit une évacuation musclée et dénonce la procédure. JusMurmurandi a l’habitude de ces versions contradictoires, comme l’est aussi le comptage des manifestants entre la police et les syndicats.
Dans ces cas-là, on voit toujours les syndicats prendre fait et cause pour les sans-papiers. Dénoncer les violences policières et les services d’ordre extra-policiers. Vilipender le Ministre de l’Intérieur et le Gouvernement. Mais pas cette fois-ci.

Parce que cette fois-ci l’évacuation a été faite à l’initiative de la CGT, de la CFDT, de FO. Qui ont dû, pour une fois, se dire que la loi et l’ordre, finalement, ce n’est pas si mal. Et la solidarité, pas toujours aussi belle en pratique qu’en théorie.
JusMurmurandi attend avec intérêt leur ralliement à la candidature de Nicolas Sarkozy

Ah, vous dirais-je Maman ?

Nicolas Sarkozy le sait, il a quelques faiblesses dans sa couverture de l’électorat français. Les femmes, d’abord. Celles et ceux qui le considèrent comme un agité ensuite. Ou comme un autoritaire primaire. Ou comme un traître au gaullisme en général et à Chirac en particulier.

C’est pourquoi, en un seul meeting, il a joué sur tous ces tableaux à la fois, avec une seule rencontre de soutien. Celle d’une femme, d’une femme connue et aimée de Français. D’une femme sereine, aux racines françaises aussi profondes que celles de Sarkozy sont récentes. D’une femme au sens politique rarement pris en défaut. D’une femme aussi loyalement chiraquienne qu’il est possible, puisqu’il s’agit de…Bernadette Chirac.

Que ce sont-ils dit ? On peut imaginer que, se connaissant depuis tant d’années, ils aient déjà épuisé les sujets de conversation. Alors, pour ce moment de communion, une petite romance ? Un rondo, comme Mozart les faisait si bien ? Il y en a justement un qui correspond parfaitement à ce que Nicolas Sarkozy a pu dire à Bernadette Chirac, pour lui dire sa gratitude et lui demander conseil tout à a fois. Son titre: « Ah, vous dirais-je, Maman ? »

Où est la logique dans écologique ?

Pourquoi, au moment où on n’a jamais parlé autant d’écologie que maintenant, où tous les partis majeurs intégrent cette préoccupation dans leurs programmes, où 10 candidats sur 12 ont signé le pacte écologique de Nicolas Hulot, les Verts sont-ils scotchés au score dérisoire de 2% qui menace Dominique Voynet, et met en péril la survie du Parti ?

Ce n’est pas le trop grand nombre de candidats se réclamant de l’écologie qui explique ce chiffre, Dominique Voynet étant la seule de cette catégorie, Corinne Lepage, Antoine Waechter et autres Brice Lalonde n’étant pas candidats.

Ce ne sont pas non plus les luttes intestines des Verts qui ont conduit à une candidature d’un inconnu. Dominique Voynet a depuis des années une stature nationale.

JusMurmurandi voit 3 causes à ce désastre annoncé.

- les Verts ont un comportement marxiste totalitaire. Ils se disent seuls à détenir la Vérité, et que cette Vérité est la seule qui doive préoccuper les Français. Pas l’emploi, les retraites, ou la sécurité, ou le pouvoir d’achat. Cette attitude de « quiconque n’est pas avec moi à 100% est contre moi » donne le résultat prévisible: alors même qu’une vaste majorité de Français sont sensibles aux problèmes de l’environnement, 98% d’entre eux vont voter non-Vert.

- les experts ne sont pas d’accord entre eux sur l’état réel de la Planète, ce qui donne au grand public une vision cacophonique de l’écologie. Ainsi, l’Union Européenne a créé un marché des « droits à produire du CO²″, pour obliger les trop-pollueurs à acheter des droits à polluer, et donc les inciter à en produire moins. Le prix de la tonne de CO², initialement coté à 22€ ne vaut même plus 1€. Les experts s’étaient trompé sur le tonnage produit. La France ne produit pas 155 Millions de tonnes, mais 118. Alors voter pour ça….

- les Verts proposent une vision uniquement répressive de l’écologie. Des interdictions, des impôts, des obligations. A titre d’exemple, la politique anti-voiture à Paris menée par Denis Beaupin et avalisée par Bertrand Delanoë est révélatrice de l’écologie dont les Français ne veulent pas: on asphyxie la circulation automobile sans améliorer l’offre alternative des transports en commun.

Le plus triste, c’est qu’au lieu de faire leur mea-culpa, en reconnaissant par exemple que leur lutte anti-nucléaire aggrave l’effet de serre, les Verts refusent de regarder la vérité en face, et attribuent leur mauvais score au fait que « l’élection présidentielle ne leur est pas favorable », ou que les média ne leur prêtent aucune attention…
JusMurmurandi, chroniqueur désabusé de ce désastre annoncé, se demande juqu’à quand le mot « logique » figurera dans le mot écologique tel qu’illustré par les Verts qui sombrent.

Tapie à Sarko: Bercy meaucoup !

Bernard Tapie a choisi: pour lui, c’est Sarkozy. Bien sûr cela pourrait être du à la très mauvaise opinion qu’il a de Ségolène Royal. Ou à son amitié pour Jean-Louis Borloo, qui, lui aussi, s’est rallié à Sarko.
JusMurmurandi préfère rappeler que, du temps où il était Ministre des Finances à Bercy, Nicolas Sarkozy avait mené une médiation entre l’homme d’affaires en faillite et le Crédit Lyonnais. Loin de toute idéologie, la solution Sarko a failli aboutir, butant en finale sur la volonté de Tapie de négocier toujours un peu plus. Mais pas sans remarquer les qualités de son adversaire/partenaire de négotiation.

C’est pourquoi, dans le soutien de Tapie,  JusMurmurandi entend d’ici le mot de remerciement: Bercy meaucoup!

Une grève malodorante…

Les conflits sociaux semblent augmenter en nombre tandis que la campagne présidentielle arrive à sa fin.

On voit maintenant les éboueurs de la Sita entamer une grève depuis 4 jours.

La raison évoquée par les grévistes est ici comme ailleurs le niveau des salaires.

Trois arrondissements parisiens, 180 communes d’Ile de France sont en ce moment privés de ce service.

PSA, dernier en date, a vu la visite médiatique de trois candidats, Besancenot, Buffet et Royal.

JusMurmurandi observe avec attention pour voir si les ramasseurs de nos déchets ménagers, ô combien importants pour notre bien être quotidien, pour la salubrité publique recevront le même soutien de ces candidats…

Demandez le contrat!!

Depuis le contrat de nouvelle embauche (CNE), puis de première embauche (CPE), on constate un raidissement certain de la part des syndicats lorsque les candidats proposent de nouveaux cadres juridiques pour règlementer les relations employés employeurs.

Ségolène Royal, qui a dans un premier temps refusé d’appliquer le CNE dans la région qu’elle préside puis dans un deuxième temps contribué à l’abattage du CPE veut maintenant introduire le contrat dit de première chance qui ferait prendre en charge par les régions l’embauche par des petites entreprises d’une personne arrivant sur le marché de l’emploi après ses études.

Cependant, malgré entre autres son soutien récent aux grévistes de PSA de la candidate du parti socialiste, les syndicats de gauche, le parti communiste, les organisations étudiantes sont unanimement vent debout contre ce projet.

Serait ce le contrat de la dernière chance pour Ségolène Royal?

Une grève pour Ségolène ?

JusMurmurandi a déjà attiré l’attention de ses lecteurs sur la mulitiplication des grèves en cette période électorale, et sur le soutien que trouvent les grévistes chez Ségolène Royal, qui les visite assidument (Airbus, PSA en particulier).

Maintenant, une grève se déclare chez Clear Channel France autour de revendications salariales, à l’initiative de la CGT, déjà en pointe dans le mouvement de grève qui a bloqué le Port Autonome de Marseille.

Ségolène Royal montrera-t-elle sa compréhension habituelle à l’égard des revendications salariales quand elle comprendra que cette grève, si elle devait se poursuivre, se traduirait par l’absence d’affiches électorales montrant son beau visage aux Français ?

Ahurissements de campagne (7)

Un candidat a dit: « tous les mercredis, les ministres me rendront compte de ce qu’ils ont fait pendant les 7 jours précédents ». Peste! On se croirait à l’école primaire, avec un Président-maître d’école. JusMurmurandi voit d’ici ce candidat réclamer carnet de notes et mots d’excuses signés du Premier Ministre. Voilà un candidat Président qui croit à la centralisation du pouvoir, avec un contrôle inflexible au sommet pour que tout lui remonte.
Qui est ce candidat ? Le professeur Bayrou ? L’omniprésent Sarkozy ? Le hiérarque Le Pen?
Un candidat a dit « je réduirai le côté monarchique de l’exercice du pouvoir en France ». Voilà un candidat favorable à la délégation, voire à la décentralisation.
Qui est ce candidat ? Le libertaire Bové ? Le chasseur Nihous ? Le modeste Bayrou ?

Perdu! Dans les 2 cas, c’est le même, c’est Ségolène Royal. Qui veut à la fois réduire le côté monarchique de l’Etat et maîtriser au jour le jour l’action de tous ses ministres. Vous me direz: il est toujours possible de trouver des contradictions entre une partie d’une déclaration d’un candidat à un moment sur un sujet, et une autre à un autre auditoire.

Mais là où JusMurmandi hoche la tête, perdu entre incrédulité et ahurissement, c’est que ces 2 déclarations si contradictoires et incompatibles font partie de la même partie d’un seul entretien à l’Express…

Ordre juste?

A voir comment Ségolène Royal continue son combat contre les entreprises, PSA, le secteur bancaire, elle doit se prendre pour la liberté guidant le peuple du célèbre peintre Delacroix.

Pour ce qui concerne PSA, JusMurmurandi regarde avec qui elle s’associe, la CGT, pour prendre parti pour les 10% de salariés qui empêchent les 90% restant de travailler.

Car au même moment sort un énième rapport de la Cour des Comptes sur la gestion du comité d’entreprise d’EDF GDF, « géré » par la CGT.

Rappelons tout d’abord que son comité d’entreprise reçoit un budget de 1% du chiffre d’affaires et non de la masse salariale , comme c’est la loi et ainsi que nous l’avions dit dans un précédent article.

32% de ce budget sont consacrés au fonctionnement du comité (!!)
Alors qu’il a la charge des repas d’entreprise, ces derniers sont deux fois plus chers à produire que ceux des autres entreprises.

Il finance indument aussi, à hauteur de 400.000 Euro la fête de l’Humanité.Etc. Etc.

Voici donc les personnes auxquelles Ségolène Royal, après Olivier Besancenot et Marie George Buffet, apporte son soutien, cautionne de sa présence, dans une entreprise privée ou une minorité de salariés prend la majorité en otage, au grand dam de la liberté de travailler.

Est ce cela la version de l’ordre juste de Mme. Royal ? Pour JusMurmurandi, c’est juste du désordre.

Ahurissements de campagne (6)

Ségolène Royal dit, dans un entretien à l’Express,: « Heureusement pour moi, l’élection de Michelle Bachelet au Chili et celle d’Angela Merkel en Allemagne ont donné, déjà, un peu de visibilité à l’exercice du pouvoir au féminin ».

JusMurmurandi voudrait rappeler que l’exercice du pouvoir au féminin ne commence pas au XXIe siècle, ni aux seules femmes chef d’Etat ou de Gouvernement qui auront eu le privilège d’une Royal visite, ni surtout à celles dont la citation peut être politiquement utile à la candidate PS

Parmi les femmes ayant donné de la visibilité à l’exercice du pouvoir au féminin, JusMumurandi voudrait en citer quelques unes qui, sans vouloir minimiser le rôle de la Présidente du Chili ou de la Chancelière d’Allemagne, ont un rayonnement historique universel:
- Cléopâtre, Impératrice d’Egypte

- Elisabeth Ie, reine d’Angleterre

- Catherine II, Tsarine de Russie (appelée: la Grande Catherine)

- Victoria, reine d’Angleterre et Impératrice des Indes

plus récemment:

- Golda Meir, Premier Ministre d’Israël

- Indira Gandhi, Premier Ministre d’Inde

- Benazir Bhutto, Premier Ministre du Pakistan

- Margaret Thatcher, Premier Ministre de Grande-Bretagne

Mais là ou Ségolène Royal laisse JusMurmurandi perdu entre incrédulité et ahurissement, c’est dans « l’oubli » qu’elle fait du premier Premier Ministre féminin français: Edith Cresson. Pourtant Mme Cresson est issue du même PS que Mme Royal. Cet « oubli », s’il avait été le fait d’un homme, eût incontestablement été qualifié de machiste et de mufle. Que dire quand il est le fait d’une femme? Que le politiquement utile justifie l’amnésie et la déloyauté ?

Comité Consultatif Constituant ?

Ségolène Royal s’engage, en matière de réformes institutionnelles, à créer un Comité Consultatif Constituant sous l’autorité du Premier Ministre
Toute la réthorique de la campagne de la candidate PS est dans cette formule pour le moins compliquée:

- d’un Comité Constituant, on devrait attendre qu’il écrive une Constitution, celle de la VIe République. Or elle ne dit pas ce que serait cette République, seulement qu’il y aura un Comité de la VIe République. Cela permet à chacun d’y voir ce qu’il veut…
- un organe Constituant a une tâche régalienne. Or Ségolène Royal le met sous la tutelle du Premier Ministre. A quoi sert donc le Président de la République si l’action de dessiner une nouvelle Constitution ne lui revient pas ?

- dans ce Comité, on trouvera : »des représentants du Conseil économique et social, des élus locaux, des constitutionnalistes, ainsi qu’un jury de citoyens tirés au sort ». Bref, toutes les catégories sont représentées. En voilà des gens qui seront contents….

- de toute façon, ce Comité sera consultatif, ce qui permettra d’enterrer toute recommandation qui n’aurait pas le bonheur de plaire…

Mais là où Ségolène Royal laisse JusMurmurandi perdu, entre incrédulité et ahurissement, c’est qu’elle introduit le passage sur ce nouveau Comité qui se rajoute à tous les organismes existants, qui ne dépend pas du vrai décisionnaire, qui regroupe des catégories de gens hétéroclites, par une formule lapidaire: »Il faut aller au plus simple et au plus rapide »

Si ce Comité est le plus simple et le plus rapide qu’elle puisse concevoir, JusMurmurandi comprend pourquoi François Bayrou propose la suppression de l’E.N.A. dont est issue Ségolène Royal.