Sarkolène et les Eléphants: un sonnet de poésie dans un monde de brutes

février 25, 2007 on 4:14 | In Best of, Elections présidentielles 2007, France | 1 Comment

Décidément, tout est poésie dans cette campagne électorale. En ce moment, ce sont les poètes romantiques du XIXe qui sont à la mode, et notamment Leconte de Lisle et José-Maria de Hérédia. Non, ceci n’est pas une allusion à François Bayrou, que ses goûts portent plustôt vers Saint-John Perse, mais à Ségolène Royal, qui a en commun avec les deux poètes son goût pour les éléphants. Et tant qu’à faire, mettons-y aussi une pincée de Sarkozy…
Outre que les initiales de José-Maria de Hérédia sont JMH, soit Jospin, Mauroy, Hollande, épine dorsale éléphantesque de l’équipe de Ségolène, celui-ci a écrit un sonnet que JusMurmurandi ne résiste pas à vous rappeler, en version « sarkolènisée ».
Combat électoral

L’aube d’un jour sinistre a blanchi les herbages.
Le camp s’éveille. En bas roule et gronde le fleuve
Où l’escadron léger des militants s’abreuve.
Partout résonnent les tendances et les sondages.

Car malgré Chirac, les augures menteurs,
Villepin débordé, et qu’il vente et qu’il pleuve,
Sarkozy Candidat, fier de sa gloire neuve,
A fait donner la télé et la cour aux électeurs.

Rougissant le ciel noir de flamboîments lugubres,
A l’horizon, brûlaient les banlieues insalubres ;
On entendait au loin barrir un éléphant.

Et là-bas, sous le pont, adossé contre une arche,
Nicolas écoutait, pensif et triomphant,
Le piétinement sourd des légions en marche.

Il y a 5 ans…

février 23, 2007 on 10:28 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Pour ceux qui estiment que la campagne pour l’élection présidentielle est déjà jouée, JusMurmurandi voudrait rappeler quelques souvenirs.

A pareille époque en 2002, les sondages donnaient le classement suivant: 1: Chirac 2: Jospin 3: Chevènement 4: Laguiller 5: Le Pen.  Bref, pas vraiment ce qui est sorti des urnes 60 jours plus tard.

JusMurmurandi en tire les enseignement suivants:

- beaucoup de Français soit n’ont pas encore décidé pour qui ils voteront, soit ils peuvent encore changer. Et tout porte à croire que la volatilité cette année sera encore plus forte qu’avant.

- le mythe du « 3e homme » a décidément la vie dure. De Gaston Deferre en 1965, à Chevènement en 2002 et Bayrou aujourd’hui, en étant passé par Tapie et autres Coluche, c’est un thème récurrent de notre vie politique. Notamment parce que cela donne du piment à une campagne, ce à quoi s’efforcent les media. Sauf que jusqu’ici cela n’a jamais marché, et les « 3e hommes » sont partis en fumée. François Bayrou devait y songer avant de déclarer qu’il ne se ralliera jamais, ce qui, dans notre système politique à 2 tours, est l’équivalent de « vaincre ou mourir ».

- les instituts de sondage sous-estiment systématiquement le vote Le pen
Alors, qui fait le (la) fier (fière) maintenant?

Total, EDF, BNP, profits pourris, ou profits Youpi!

février 22, 2007 on 7:18 | In Economie, Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Un certain nombre de très grandes entreprises françaises ont annoncé des profits record au titre de l’exercice 2006: Total et EDF dans l’énergie, BNP-Paribas ou la Société Générale dans la banque, entre autres. Beaucoup s’en sont déclarés choqués, et estiment qu’il faudrait les « surtaxer »

Outre qu’il est toujours plus facile de surtaxer les profits des autres que de générer les siens, comme il est plus facile de dépenser l’argent des autres que de gagner le sien, et que les politiciens qui parlent de surtaxe espèrent de cette manière se faire une « cagnotte » pour tenir leurs folle promesses électoralistes, que faut-il en penser?

- d’abord que les profits sont déjà taxés. Et je ne vois personne, hormis les services de MM Breton et Copé pour se réjouir -légitimement- de cette augmentation des rentrées fiscales sans nouveaux impôts. Baisse du déficit, sans impôts nouveaux, rien que du bon.

- ensuite que la part non taxée des profits revient aux actionnaires. Elle-même en deux parts, celle qui est réinvestie, et celle qui est distribuée. Celle qui est réinvestie permet à ces entreprises de poser les bases de profits futurs encore plus élevés, tant pour l’Etat taxeur que pour les actionaires. Ainsi Total pourra reconstituer ses réserves de pétrole, un problème de plus en plus difficile, et EDF pourra remplacer ses centrales nucléaires vieillissantes. Même la gauche socialiste admet l’utilité économique de cet investissement, qui créé à son tour activité économique et emploi

- la part distribuée sous forme de dividendes aux actionnaires est la plus vilipendée: ce seraient des profits qu’on fait « en dormant », par opposition aux profits faits « en travaillant ». Mais ces actionnaires, qui sont-ils? Ce sont en majorité des Français: d’abord les employés de ces entreprises, qui ont pour la plupart acheté des actions au moment de la privatisation de leur entreprise, et puis tous ceux qui préparent leur retraite sous forme d’épargne en actions. Que ce soit sous forme directe, ou indirecte comme de l’assurance-vie. Bref, là encore, même les socialistes concèdent que l’intéressement des employés aux profits d’une entreprise, ainsi que l’épargne-retraite sont de bonnes choses

- enfin, il y a un autre effet dû à ces super-profits: la montée des cours des actions des sociétés concernées en Bourse. Cela augmente le patrimoine des actionnaires, et, grâce à cette augmentation de patrimoine, ils peuvent dépenser plus ou acheter plus. C’est l’effet de richesse, si puissant aux Etats-Unis où l’actionnariat est tellement plus développé qu’en France.

Alors, puisque chaque composant économique de ces super-profits est utile, que reste-t-il comme argument à gauche pour hurler au loup de l’impôt? Serait-ce qu’ils n’aiment tout simplement pas l’argent? Après tout, on pourrait le comprendre de la part de leur électorat souvent fonctionnaire, compte tenu que ceux-ci, qui ne prennent aucun risque, puissent s’irriter que ceux qui en prennent en empochent le fruit. Mais on dit souvent que ce problème avec l’argent est la marque des sociétés catholiques, par opposition aux sociétés protestantes du Nord de l’Europe.

Si c’est le cas, en plus d’avoir la gauche la plus laïque du monde, JusMurmurandi se demande si nous n’aurions pas aussi la plus catholique?

Paroles et paroles, Ségolène au pays des merveilles…

février 20, 2007 on 1:20 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Belle prestation de forme de Me. Royal. Mais….
Aux questions fondamentales, si elles ont été abordées,

  • du désendettement,
  • de la politique fiscale,
  • des 35 heures (tiens mais où est donc passée cette question pendant plus de deux heures de « débat »),
  • de la défense,
  • de la justice,
  • de la politique étrangère (du débat, comme les 35 heures)

que des banalités sans aucune réponse concrète.Aucune mention de l’évaluation et du financement de ces mesures; on a l’impression de réentendre le passage de SG au grand jury RTL de novembre dernier, où la seule réponse était que l’état de grâce suite à son arrivée à l’Elysée générerait de la croissance etc. etc.

On croirait entendre la fée Clochette…à moins que ce ne soit les électeurs, qui feraient confiance à ses paroles….

Je m’y voyais déjà…la roche tarpéïenne et le Mont Olympe

février 19, 2007 on 6:04 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Dans la mythologie grecque, on se souvient que le Mont Olympe était le lieu de résidence des Dieux, tandis que la roche tarpéienne était l’endroit d’où l’on jetait ceux ou celles dont on n’avait plus besoin. Et que ces deux endroits sont extrêmement proches…
JusMurmurandi souhaite rappeler à ces candidats ou candidates qui se voient déjà locataire de la rue du Faubourg Saint Honoré pour un bail éventuellement renouvelable de cinq ans que leur dossier est pour l’instant uniquement en cours d’évaluation par les propriétaires [le peuple français].

Et qu’à cet égard il est bon de se souvenir qu’en février 1995, à titre d’exemple, le premier ministre Edouard Balladur caracolait en tête des sondages, tandis que le Maire de Paris et futur Président de la République, Jacques Chirac, était la lanterne rouge des instituts sensés refléter l’opinion des Français.

Une semaine est un long moment en politique disait Harold Mac Millan, ancien Premier Ministre britannique.

Que personne ne l’oublie…

Où est passée l’Europe?

février 19, 2007 on 11:50 | In Elections présidentielles 2007, Europe, France | Commentaires fermés

JusMurmurandi a trop protesté contre les abus de langage dans cette campagne électorale, depuis les mots qui n’existent pas jusqu’aux expressions vides de sens, pour ne pas protester contre l’absence d’un mot clef de notre univers politique: l’Europe
- Alors que 60% des textes de lois votés en France sont la simple transcription de lois et directives de Bruxelles, la seule mention de l’Europe dans cette campagne est « il faudra renégocier avec Bruxelles ». Comme si l’Europe, ce n’était qu’un empêchement de faire ce que nous, bons Français, voudrions faire…
- A ceux qui attribuent par exemple à l’Euro une accélération de l’inflation, JusMurmurandi rappelle que la monnaie en elle-même n’est pas un agent économique. Que, si donc inflation il y a, ce sont des entreprises et des consommateurs qui en profitent ou en pâtissent. Et que donc l’Euro et l’Europe sont à mettre au centre de nos préoccupations.

- A ceux qui trouvent que la France n’a plus l’influence d’auparavant au sein des institutions européennes, JusMurmurandi rappelle que les partis et eurodéputés français ont choisi l’exception française de ne pas appartenir aux grandes formations de députés européens puissantes au Parlement européen, préférant faire à Strasbourg de la politique franco-française, et de faire des élections européennes des tests électoraux franco-français

- A ceux qui pensent que la phase de construction européenne est largement achevée, JusMurmurandi rappelle que l’échec de la ratification du traité de constitution européenne laisse l’Europe avec un ensemble institutionnel très peu efficace, et pas adapté à une Union de près de 30 pays membres.

- A ceux qui pensent que l’Europe n’est plus un thème électoral populaire, JusMurmurandi rappelle que c’est la conséquence d’avoir fait de l’Europe le bouc émissaire de tous les soucis français des 30 dernières années.
Combien de temps faudra-t-il attendre pour qu’un enfant français demande: « dis-moi, papa, c’est où, l’Europe? »

Déjà l’après-2007?

février 19, 2007 on 11:30 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

A voir les socialistes se déchirer, notamment autour de « l’affaire Besson », JusMurmurandi se demande s’ils ne sont pas plus préoccupés de leurs querelles internes que de gagner la Présidentielle. Comme si l’enjeu était le contrôle du PS et non pas du Gouvernement. Décidément, la campagne de 2012 a déjà commencé…

Trahir, oui, mais qui?

février 19, 2007 on 10:54 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Un commentaire attire l’attention de JusMurmurandi sur ce que l’auteur appelle les trahisons de Nicolas Sarkozy à l’égard de Pasqua, puis Chirac.

Cela confirme ce que dit JusMurmurandi dans l’article précédent: trahir des alliés politiques, ce qui est allégué contre NS, peut éventuellement payer,mais trahir ses électeurs se paie comptant.

Sauver les apparences, jusqu’à la pusillanimité ?

février 19, 2007 on 10:30 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Alain Duhamel, chroniqueur respecté et actuellement employé par France Télévision et RTL, a été suspendu de ses fonctions par ses employeurs pour avoir énoncé son choix pour un candidat aux prochaines élections présidentielles lors d’une rencontre informelle [en novembre dernier mais mis en ligne sur internet il y a dix jours].

De la même façon, deux présentatrices de journal télévisé vont prochainement quitter, temporairement, leurs fonctions car elles vivent l’une et l’autre avec un ministre en exercice.

Faut il donc, lorsque l’on est journaliste à la télévision et/ou à la radio, que sa vie privée influence, décrédibilise à ce point sa vie professionnelle que l’on voie sa parole coupée, sa mission interrompue, avant même le début de la campagne électorale officielle?
Ces mêmes journalistes ne se privent-ils pas de teinter de leur opinion, souvent de manière à peine voilée, l’information qu’ils ont la charge de restituer lorsqu’aucune sacro sainte campagne n’est ouverte…

Et qui intervient alors? Personne. Circulez, ils peuvent dire ce qu’ils veulent, on ne veut des castrats « exemplaires » que pendant les campagnes officielles.

Ainsi donc, seule la télévision et la radio seraient tenues à une telle obligation de neutralité, en n’employant que des présentateurs ayant fait vœu d’abstinence d’opinion, sous peine de se voir couper le micro ?

Bien piètre image donnée de la presse écrite qui n’est, elle, soumise à aucune censure de ce type.

Cela voudrait-il dire, en établissant la comparaison avec les présentateurs de la télévision, que les typographes devraient observer la même neutralité lors de la composition de leurs journaux?

JusMurmurandi rappelle que cette presse écrite est au contraire encouragée à être critique, et subventionnée ad nauseam.

Qui a injecté des fonds pour remettre à flot l’Humanité si ce n’est le Grand Capitaliste Lagardère, et Libération, soutenu à bout de bras par un héritier Rothschild?

Quant à dire que neutraliser des chroniqueurs ou des présentateurs rehaussera le niveau général du débat, JusMurmurandi en doute…si ce n’est de donner bonne conscience aux coupeurs…de micros.

Santini meilleur traître que Bayrou

février 19, 2007 on 10:29 | In Elections présidentielles 2007, France | 1 Comment

François Bayrou, l’actuel homme en forme des sondages ferait bien de se méfier. Il est professeur de lettres, et non professeur d’histoire. S’il avait étudié l’histoire de la Ve République, il aurait constaté que

- quand un homme politique trahit ses alliés (on n’ose dire ses amis), cela peut très bien payer (Chirac trahissant Messmer et Chaban en 1974, ou Giscard en 1981)

- quand un homme politique trahit ses électeurs en faisant un alliance ou une politique très différente de ce pour quoi il a été élu, cela se paye cash: Mitterrand paye ainsi en 1986 la rigueur imposée alors qu’il a été élu sur un programme opposé, Chirac élu en 1995 sur la fracture sociale paie par une dissolution calamiteuse en 1997 la politique trop rigoureuse d’Alain Juppé, Laurent Fabius, porté par le courant social-démocrate du PS, se fait marginaliser quand il devient, à l’opposé, le chantre de l’altermondialisme.

Aujourd’hui, François Bayrou, élu sur le positionnement historique UDF de co-opération électorale systématique avec le parti gaulliste (aujourd’hui l’UMP ) a fait un virage complet puisqu’il est aujourd’hui un opposant qui vote contre le gouvernement. Il a donc trahi ses électeurs. Ils pourraient bien le lui faire payer, quoi qu’en disent les sondages. Un vote de protestation à la présidentielle ne doit pas être pris pour un mandat d’action, et FB pourrait consulter Laurent Fabius sur ce sujet. Et sans allié majeur, l’UDF n’aura plus un seul député aux législatives. Pour éviter ce désastre, Bayrou pourrait être contraint à un deuxième demi-tour…
En revanche, André Santini, élu UDF très populaire, mis en demeure de trahir ses électeurs en suivant Bayrou, ou de trahir Bayrou en soutenant Sarkozy, a choisi de trahir son allié. Comme l’histoire le montre, cela devrait payer.

Bayroù es-tu ?

février 19, 2007 on 10:06 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Un interview télévisé fait savoir que François Bayrou pourrait choisir un Premier Ministre de gauche. Les insitutions étant ce qu’elles sont, le futur Président de la République, que ce soit lui ou non, devra d’abord regarder le résultat des élections législatives qui suivront immédiatement la présidentielle. Car il ne faudrait pas oublier que le pouvoir législatif appartient au Parlement et non au Président. Et que choisir un Premier Ministre qui n’ait pas de majorité parlementaire n’a pas de sens. Comme JusMurmurandi n’imagine pas que François Bayrou ignore ce fondement de la Ve République, il sait très bien que sa déclaration n’a aucune chance de se réaliser telle que.

Donc il recherche un autre but, outre le choc que sa déclaration doit représenter pour les électeurs UDf « historiques ». Qui ne peut être que le débauchage des électeurs socialistes déçus du ségolisme. Il leur dit en substance: « votez pour moi, vous aurez du socialisme sans Ségolène, qui n’a pas la stature de la fonction ». Comme on voit fleurir des sites Internet socialistes pour changer de candidat ou faire revenir DSK, Bayrou leur propose le « socialisme nouveau ».

JusMurmurandi rappelle que Bayrou, qui a grandi en politique comme ministre de la très BCBG UDF giscardienne, a déjà changé une fois de positionnement, et pourrait donc le faire encore. Après tout, n’est-il pas le Béarnais le plus connu aujourd’hui, après Henri IV, dont François Bayrou a écrit une biographie, qui déclara « Paris vaut bien une messe! » avant de changer (une fois de plus) de religion.

Comment et pourquoi la France de Ségolène est une république bananière

février 17, 2007 on 7:49 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Acte 1: Hier, un texte signé de Ségolène Royal est envoyé à un journal pour publication sous forme d’interview. Il contient des critiques acerbes contre la politique africaine de Jacques Chirac, accusé d’avoir préféré ses amitiés personnelles pour certains des chefs d’Etat de ce continent à l’intérêt de leurs populations. Ce texte est ensuite « rappelé » par l’état-major de la candidate pour en empêcher la publication, au motif que Mme Royal ne l’a pas agréé.
Acte 2: Eric Besson, le responsable aux affaires économiques du PS démissionne de son poste au service de la campagne de Ségolène Royal

Conclusion de JusMurmurandi: Eric Besson a été « démissionné » pour avoir commis sans autorisation l’article au vitriol sur l’Afrique. Mais, quand il s’occupait de cela, qui donc se chargeait à sa  place des aspects économiques de la campagne de Ségolène? La réponse coule de source: le spécialiste des affaires africaines! Comment s’étonner des aspects de république bananière des finances publiques de la France si elle était élue et mettait ce programme en application?

Recherche électeurs, désespérément…

février 15, 2007 on 12:39 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

A Villepinte on espérait Tony Blair, on a eu Buffet.

On attendait Bayrou, on a vu Besancenot.

Toute coincée qu’elle est dans les sondages, entre un François Bayrou qui, telle la petite bête, monte inlassablement et un nombre croissant de candidats à l’extrême gauche, Ségolène Royal a choisi de se marquer à gauche.

Plus important que le chiffrage impossible de son projet, plus grave que l’éloignement de l’assainissement des finances publiques, c’est en fait un projet de société qui nous a été présenté.

Car le message essentiel qui a été envoyé aux Français, c’est celui qu’avec elle, l’Etat augmenterait encore et toujours le niveau d’assistance aux citoyens.

Le discours d’hier affirme que l’Etat est là pour donner encore et toujours plus de poisson aux Français et non, en particulier pour les jeunes générations, pour leur apprendre à pêcher.

Allo Downing Street, avez-vous du temps pour donner des cours du soir, dear Tony?

Demandez capital, emplois…

février 11, 2007 on 12:43 | In Economie, Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Christian Saint-Etienne, économiste de renom, a écrit un rapport très intéressant que JusMurmurandi a étudié.

Dans la partie qui se rapporte à l’impôt de solidarité sur la fortune, M. Saint-Etienne, connaisseur en matière de concurrence fiscale, estime qu’en 15 ans, ce sont 10.000 (dix mille) chefs d’entreprise qui sont partis, emmenant avec eux entre 70 à 100 milliards d’Euro de capital (soit entre deux et trois fois le déficit budgétaire 2006 de l’Etat français).

Ceci aurait coûté à la Nation 500.000 emplois (environ un quart du chômage total à fin 2006).

Allo, la rue de Solférino, les lumières sont allumées, mais y a-t-il vraiment quelqu’un ?
« Croissance Equitable et concurrence fiscale » Christian Saint-Etienne et Jacques Le Cacheux

http://www.cae.gouv.fr/

Fayite de l’aurtograffe! A ki la Fôte?

février 10, 2007 on 10:01 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Un excellent article du Monde du 8 février fait frémir JusMumurmurandi. Le niveau moyen en ortographe des élèves de 5e en 2005 est tombé au même niveau que celui des élèves de CM2 de 1987! Consternant! Un constat de faillite totale. Et ce malgré une dépense moyenne par élève parmi les plus élevées au monde, et une baisse importante du nombre moyen d’élèves par classe, élément jugé déterminant par les syndicats d’enseignants pour permettre des cours de qualité.

Lequel des nombreux anciens ministres de l’Education Nationale ou de l’Enseignement reconnaîtra avoir participé à ce monumental échec? François Bayrou? Gilles de Robien? Claude Allègre? Jack Lang? Ségolène Royal? Tous les autres?

Quel directeur de ministère, voire quel professeur osera demander aux élèves dont les chances auront ainsi été diminuées?

Quel candidat osera mettre ce chantier en priorité?

Faut-il, faute de savoir mettre les élèves au niveau de la langue, mettre la langue au niveau des élèves, comme voulut le faire Michel Rocard?

Car qu’on ne raconte pas à JusMurmurandi que l’ortographe n’a aucune importance. D’abord comme gymnastique formatrice pour l’esprit. Ensuite comme discipline dans un monde de jeunes qui en manque si souvent. Enfin comme élément de la communauté nationale. Sans parler d’élément distinctif au moment de la concurrence professionnelle.
ALO? Ya Qqun? Cé ki ki commande ici? Mais raipondez, enfaim?

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