Sous le signe de la Justice!

mai 16, 2012 on 5:34 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande l’avait annoncé, il ‘a fait! Il avait dit, et il le martèle, l’un des critères les plus importants de son quinquennat sera sa recherche permanente de la Justice. Il a donc choisi le Premier ministre le plus qualifié pour cela, selon lui.

Car Jean-Marc Ayrault connaît la Justice, qui l’a condamné à 6 mois de prison avec sursis.

Il a, depuis, été réhabilité. Ce qui ne veut pas dire gracié, ou amnistié, ce qui supposerait que quelqu’un, par exemple le Président de la République, ait jugé que la Justice n’avait pas bien fait pris certains paramètres en compte, et que le condamné « méritait », d’une façon ou d’une autre, de se voir dispensé de peine ou lavé de sa condamnation. Non, la condamnation de Jean-Marc Ayrault a été lavée par le temps, purgée de tout casier judiciaire, sans la moindre reconnaissance qu’elle n’ait pas été Juste. Ayrault d’ailleurs, n’a pas fait appel et n’a pas contesté les faits, contrairement à Jean-Paul Huchon, qui a été en appel puis en Cassation pour tenter d’éviter à tout prix une condamnation qu’il juge injuste. A tout prendre, l’attitude de Jean-Marc Ayrault est plus digne et honorable (pour un condamné, s’entend).

Plus sérieusement, François Hollande nous a fait tout un plat de son désir de République exemplaire. Sans préjuger des qualités de Jean-Marc Ayrault, dont une Presse en pleine adoration nous explique par exemple que c’est un signal fort adressé aux Allemands puisqu’il parle allemand (c’est normal quand même, son métier est professeur d’allemand), JusMurmurandi est atterré.

Comment François Hollande ne comprend-il pas que violer de façon si spectaculaire une promesse majeure si peu de temps après sa prise de fonctions (quelques heures) est un signe catastrophique?

Comment François Hollande ne comprend-il pas qu’un homme qui a été condamné pour quelque raison que ce soit ne peut être donné en exemple comme un Premier minsitre doit l’être? Il devrait se familiariser avec l’épisode de « la femme de César, qui doit être insoupçonnable ». De César, il a peut-être l’appétit du pouvoir, mais il devrait se souvenir que, si l’on se débarrasse des contraintes qui vont avec, on peut devenir Néron.

Comment François Hollande ne comprend-il pas que cette pratique française est perçue de manière catastrophique à l’étranger? Il y a pourtant des précédents, avec Guy Drut au CIO et surtout Jacques Barrot à la Commission de l’Union Européenne. Mais, tout à sa nouvelle Présidence, FH n’en a cure. JusMurmurandi pense presqu’avec tendresse à Eva Joly, ancienne juge d’instruction et pourfendeuse de délinquants en col blanc, apprenant que son parti souhaitait faire partie d’un Gouvernement mené par un condamné (Jean-marc Ayrault n’est pas que cela, bien sûr, mais quand même…).

Comment François Hollande ne comprend-il pas le signal donné à tous les jeunes Français que la Justice menace, pour tenter de les faire rester dans le cadre de la loi, en leur expliquant tout ce qu’entraîne une condamnation? Ils répondront que cela mène tout droit à Matignon.

Enfin, et c’est de l’avis de JusMurmurandi le pire, comment François Hollande ne comprend-il pas que le scandale n’est pas de nommer Jean-Marc Ayrault Premier Ministre, mais qu’il n’ait pas, dès sa condamnation, et donc bien avant toute notion de réhabilitation, perdu ses mandats au PS. C’eût été normal pour un parti qui se fût voulu intègre. Encore eût-il fallu qu’il eût un Premier Secrétaire qui exigeât l’intégrité des élus du peuple. Qui donc était ce Premier Secrétaire qui n’exigea rien, soucieux de ne pas sacrifier un homme qui sut se faire élire, et donc contribuer au Parti Socialiste? Le même qui toléra Guérini dans les Bouches du Rhône, et Kucheida dans le Pas-de Calais, et Huchon en région Ile-de-France, et les élections à sa succession où les militants votèrent pour Ségolène Royal, mais dont Martine Aubry sortit élue?

Ah oui, tiens, il s’appelait François Hollande… Lequel se réclame comme fils spirituel de François Mitterrand, l’homme dont le meilleur ami commit un délit d’initié majeur, l’homme qui fit de Bernard Tapie un ministre, l’homme qui monta de toute pièce le faux attentat de l’Observatoire pour se poser en victime, l’homme qui fit l’un de ses fils député et l’autre conseiller à l’Elysée.

Effectivement, avec un tel exemple en tête, le choix de François Hollande se comprend. JusMurmurandi se demande même comment on a pu penser qu’il en serait autrement. Oui, vraiment, François Hollande, le changement, c’est maintenant…

François Hollande, Président de la République Juste

Un seul être vous manque…

mai 13, 2012 on 7:12 | In Best of, Economie, Elections législatives 2012, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Insolite, Poil à gratter | 2 Comments

Voici une semaine que les Français ont choisi de renvoyer Nicolas Sarkozy dans ses pénates et de mettre François Hollande à la tête du pays pour les cinq prochaines années.

Une semaine, c’est peu, mais c’est aussi beaucoup.

Souvenez vous, la première semaine, que dis-je la première soirée passée dans un restaurant parisien, a été répétée à l’envi pour entacher à tout jamais le mandat de Sarkozy en 2007.

Que s’est il donc passé cette première semaine de 2012?

Une préparation active pour la seconde, tout d’abord.

Entrée en fonction mardi matin, visites inutiles l’après-midi (sur la tombe de Marie Curie par exemple, on se demande pourquoi), et dîner avec Angela Merkel à Berlin.

Ce sera un premier test.

Les ténors du parti socialiste se sont évertués à clamer que l’Allemagne devait céder, allait céder.
On a l’impression de se retrouver au début du siècle dernier lorsque l’on clamait à l’identique « l’Allemagne paiera !! » (NDLR la dette due à l’issue du traité de Versailles réglant sa défaite).
L’Allemagne n’a pas payé, et à vouloir la mettre trop à genoux, on a eu le national socialisme (les Nazis, pour prendre un raccourci que préfèreront certainement les joyeux drilles de la rue de Solférino).

Bref, on verra dès mardi soir si Hollande arrivera à faire plier la chancelière.

C’est un test important, d’une part parce que l’Allemagne ne veut pas, et on la comprend, financer une relance pour faire plaisir aux autres qui n’ont pas ou plus les moyens de la financer (France comprise, ne parlons pas de la Grèce et des autres); elle ne veut pas non plus affaiblir trop l’Europe en apparaissant s’éloigner de la France, Europe dont le sort est de plus en plus celui d’un continent de deuxième zone tandis que la Chine, entre autres, bombe le torse.

Rappelons tout de même que le gouvernement d’Angela Merkel se prend avertissement après avertissement dans les élections locales mais qu’elle a aussi accordé 6% d’augmentation de salaire aux fonctionnaires en 2012…
Par conséquent, le dîner de mardi sera très intéressant sur le fond,aussi parce qu’il pourra influencer le vote des Français aux élections législatives qui arrivent à grand pas.

Mais aussi sur la forme.
Comment Hollande se rendra t il à Berlin ? En Scénic comme pour aller de Tulle à Brives, en jet privé, comme pour aller de Brives à Paris, dans les avions de la République, comme Sarkozy, ou encore en train comme il l’avait annoncé ??

Après quelques heures de repos, on remet le couvert pour aller aux Etats Unis, réunion du G8, à Camp David et de l’Otan à Chicago.
Un bon tempo pour se mettre en jambes…avec un vol de ligne ou en avion de la République ??

Là encore, on verra quel sera la nature et le nombre de son entourage.

Enfin on écoutera avec attention afin de savoir celui ou celle qu’il nommera à Matignon, la mère des 35 heures qui fera frémir les patrons (en rappelant qu’elle n’hésita pas à « faire compter » les voix comme il fallait pour battre Ségolène afin de prendre la tête du parti), Jean-Marc Ayrault dont les « amis » du PS on ressorti la condamnation d’il y a quinze ans (méfies toi de tes amis, mes ennemis je m’en occupe) ou encore un autre.
Probablement pas Rocard qu’il a déjà dû désavouer pour son déplacement à Téhéran…

Le plus intéressant dans tout cela, ce sera de voir jusqu’à quelle point cette presse qui se comporta en majorité de façon abjecte avec Nicolas Sarkozy sera soucieuse de rapporter l’information, ne parlons pas de la commenter. On rappellera juste qu’un récent sondage réalisé au centre de formation des journalistes donna….100% des voix à Hollande dans le cadre du scrutin présidentiel. Dormons tranquille, la pluralité est assurée, et plus encore, sa relève future…

On sait déjà que les blagues coquines ne sont pas goûtées, soit directement, soit indirectement pour faire plaisir au Prince. Pierre Salviac en à fait l’expérience pour un seul petit « tweet » malheureux.

On en sait donc déjà beaucoup au bout d’une semaine, suffisamment pour savoir que Nicolas Sarkozy va nous manquer….

L’état de Grèce?

mai 11, 2012 on 5:56 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Poil à gratter | 1 Comment

Quand un nouveau dirigeant entre en fonctions, il bénéficie d’habitude de ce que l’on appelle un « état de grâce », c’est-à-dire une période ou la presse et son électorat, sous le charme de sa victoire,  lui font crédit de tout ce qu’il fait de bien, et lui pardonnent toutes ses erreurs. Après vient le temps où commence la critique.  Un peu comme la lune de miel de nouveaux mariés.

François Hollande -mais il a tant voulu être Président que JusMurmurandi ne va quand même pas le plaindre- n’aura bénéficié que de 3 jours d’état de grâce, car hier le merdier a commencé.

Et d’abord en Grèce. Les Grecs ont voté contre l’austérité, en élisant un Parlement ingouvernable, où le consensus précédent sur le fait qu’il fallait absorber, coûte que coûte, l’amère potion prescrite largement par le Dr Merkel, n’existe plus. Ce qu’ils veulent, pour éviter l’austérité extrême, c’est de la croissance. Et ils crient que c’est exactement ce que veulent les Français, puisqu’ils ont élu François Hollande sur ce programme (ou cette illusion, comme on voudra).

Et ça, c’est exactement ce dont François Hollande n’avait pas besoin. Car les Grecs personnifient tout ce qu’ils ne faut pas faire. Mentir sur ses chiffres pour faire partie de la zone Euro. Dépenser sans compter de l’argent qu’on n’a pas. Ne pas payer l’impôt en cumulant niches fiscales, absence de recouvrement et économie parallèle. Faire semblant de mettre en place des réformes, mais sans le faire vraiment. Et, maintenant, se plaindre qu’on les étrangle, pour obtenir, une fois de plus, de continuer à vivre telle la cigale de La Fontaine.

Alors que Hollande veut lui aussi dépenser beaucoup pour éviter toute austérité quelle qu’elle soit,  et ce avec de l’argent que la France non plus n’a pas, mais il veut aussi être pris au sérieux comme le dirigeant « raisonnable » d’un pays « raisonnable » qui va bientôt -c’est promis!- retrouver la voie de l’équilibre budgétaire après 40 ans de laxisme.

Inutile de dire que les cris des Grecs appelant Hollande au secours, et disant au Allemands qu’il faut leur permettre ce que les Français ont aussi choisi, la croissance à crédit, ne pouvaient plus mal tomber pour celui qui va devoir tenter d’infléchir dans ce sens la Chancelière de Fer! Et ce, 3 jours après son élection! Il ne pouvaient pas se taire, ces maudits Grecs?

Mais ce n’est pas tout. Le nouveau Président avait aussi promis une République irréprochable. JusMurmurandi, nous l’avouons, n’y croyait pas vraiment, FH ayant toléré les turpitudes du PS quand il en était le Premier Secrétaire, notamment Guérini et Kuchéida, ou le vol du résultat des élections pour lui succéder par Martine Aubry. Mais bon, il a promis que  « pas un seul membre du Gouvernement n’aura fait l’objet d’une condamnation ». Et voilà que celui qui est (ou était) donné favori au poste de Premier Ministre, l’intègre député-maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, a été condamné il y a 15 ans à 6 mois de prison avec sursis et 4.600 Euro d’amende pour favoritisme. Ce qui ne l’a visiblement pas gêné pour faire carrière au PS.

Alors, FH va-t-il violer sa promesse sur l’irréprochabilité pour sauver le soldat Ayrault? Lequel, bien sûr, affirme que sa condamnation n’entache en rien son absolue probité. A l’opposé d’une condamnation d’un homme de droite, qui, elle est infamante, bien sûr. Ah, il ne pouvaient pas se taire, ces maudits journalistes de droite qui ont ressorti l’affaire des placards de l’Histoire?

Enfin les nouvelles ne sont pas bonnes sur le front économique. La croissance serait en fait nulle au deuxième trimestre, ce qui annonce une poursuite de la hausse du chômage pour plusieurs mois, et le marché de la construction de logements neufs est en pleine déroute: -35% de baisse sur l’année précédente-, les acheteurs potentiels étant incertains de leur avenir, et les investisseurs tétanisés par la promesse de Hollande de bloquer les loyers. Ah, ils ne pouvaient se taire, ces maudits statisticiens?

Bienvenue au pouvoir, M. le Président!

L’UMP reprend la Mairie de Paris !

mai 4, 2012 on 6:33 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections municipales 2014, Elections présidentielles 2012, Europe, France, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Pour que l’équipe de France de football se qualifie pour la phase finale de la Coupe du Monde de 1994, il lui suffisait de prendre 1 point en 2 matches, à jouer contre Israël et la Bulgarie. Un objectif plus que facile compte tenu de son parcours jusque là. Mais voilà, les Français, sans doute trop sûrs de leur résultat à venir, ont laissé filer le premier match. Puis le second, à la toute fin de la partie. D’où le lendemain, ce titre historique: Coupe du Monde: « la France se qualifie pour 1998! », car la France, éliminée sans gloire pour 1994  mais pays organisateur en 1998, n’avait pas besoin de se qualifier, l’étant d’office.

Il en est de même sur la scène politique française. Nicolas Sarkozy a joué sa dernière carte, celle du débat avec François Hollande, et il n’a pas gagné. C’est donc Hollande qui sera élu Président de la République le 6 mai. Il est évident que le PS, avec ou sans ses alliés Verts et du Front de Gauche, gagnera les législatives qui suivront. Et d’après JusMurmurandi, les gagnera largement, le nombre élevé de triangulaires PS-UMP-FN se transformera en machine à faire élire des socialistes. Ce qui est, bien sûr, l’objectif secret de Marine Le Pen.

Donc, au mois de juin, les socialistes auront tous les pouvoirs, la Présidence, la Chambre, le Sénat, les régions, les départements, les villes. Comme on connaît leur frénésie de revanche, leur appétit insatiable à la dépense, et leur instinct vengeur de lever de nouveaux impôts, car, pour eux, plus on impose les riches, plus on est « juste », ça ne va pas rigoler.

Comme, dans le même temps, la France est le plus gros emprunteur de la zone Euro, il ne va pas falloir longtemps pour constater le grand écart entre une France politique cigale de La Fontaine « à gauche toute » et une France emprunteuse que les marchés veulent fourmi. D’autant que, comme Mme Merkel ne va pas faire de cadeau -elle ignore le sens du mot- sur son exigence de rigueur dans la gestion des finances publiques, et que de nombreuses entreprises ont retardé des plans sociaux jusqu’à après les élections, tandis que personne ne sera surpris de voir les Français riches et entreprenants partir qui en Belgique qui en Suisse, le clash est certain et sera brutal.

Ceci va conduire l’équipe Hollande dans le même mur que celui dans lequel François Mitterrand a conduit la France la tête la première de 1981 à 1983. Là, comme l’équipe Mitterrand, l’équipe Hollande devra soit choisir une voie « à la mode Argentine », en faisant un bras d’honneur à ses dettes, partenaires et engagements, en sortant de la zone euro et de l’UE, ou bien manger son chapeau et instaurer la rigueur. Rigueur d’autant plus forte qu’il faudra payer pour les folies du passé plus les nouvelles du présent.

C’est ce que JusMurmurandi prédit que choisira Hollande, qui n’est quand même pas aussi fou que Mélenchon.

Dès lors, les Français vont voir que se débarrasser, par un réflexe épidermique, de Sarkozy ne les a pas débarrassés des problèmes, et que, à tout prendre, la rigueur de droite est quand même plus cohérente que d’avoir une équipe de gauche qui se fait élire que des promesses de Noël tous les jours et instaure carême et ramadan à l’année.

Les Français seront donc furieux, et vont, comme à chaque fois, le manifester aux élections intermédiaires.

Le PS va perdre les prochaines élections, qui seront les municipales de 2014. Paris va repasser à droite après 2 mandats Delanoë. C’est comme si c’était fait.

JusMurmurandi trouve juste que le prix à payer pour cette victoire de la droite est un peu élevé….

Trente et un ans après…

avril 17, 2012 on 8:37 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi se demandait il y a un an à quoi ressemblerait la campagne électorale pour la Présidentielle de 2012. C’est maintenant relativement clair, c’est à celle de 1981.

A savoir un Président sortant qui subit une triple peine.

L’une, dont il est responsable, avoir eu une attitude qui n’est pas celle que les Français attendent de leur Président. Si c’est caricaturé à l’excès avec le désormais célèbre tandem Fouquet’s-yacht de Bolloré, qui ne pèsent comme l’a dit Sarkozy lui-même, que deux heures et deux jours sur 5 ans, il est un fait que son comportement du début de quinquennat lui a collé une image dont il n’a pu se défaire malgré l’inflexion des trois dernières années. Les Français n’avaient pas digéré le côté monarcho-populiste de Giscard, dont il se disait qu’il descendait  de Louis XV, et qui ralentissait, car tel était son bon plaisir, le rythme de la Marseillaise, tout en invitant des éboueurs à l’Élysée,  ou en s’invitant à dîner chez des Français « normaux ». Ils n’ont pas plus apprécié un Président qui dit « casse-toi, pauvre con! »

La deuxième, c’est d’avoir été le Président d’un choc économique majeur, dont il n’est bien évidemment pas responsable, et qu’il a, comme son prédécesseur, remarquablement combattu. JusMurmurandi frémit à la pensée de ce qu’eut été le sort de la France si Mitterrand avait présidé durant les deux premiers chocs pétroliers, ou Royal pendant la crise de 2008 et suivantes. Il n’empêche, les crises, même si on n’y est pour rien, et même si on les combat bien, rendent impopulaire, et Nicolas Sarkozy n’échappe pas à cette malédiction, comme Giscard en son temps.

La troisième, c’est d’avoir été pilonné sans relâche par la quasi-totalité de la presse pendant toute la durée de son mandat. Idéologiquement de gauche, fâchée de voir un Président qui, au lieu de la courtiser, lui disait à l’occasion ses quatre vérités, mercantile en exploitant un filon qui faisait vendre, la presse aura une fois de plus trahi sa mission d’information au profit de celle de propagande. JusMurmurandi se souvient dans la même veine de l’affaire claironnée contre Giscard des « diamants de Bokassa », qui valaient des clopinettes, alors que la même presse passait sous silence les cadavres des placards de Mitterrand, sa francisque donnée par Pétain, ou ses frasques extra-conjugales. L’absence de toute critique de la même presse contre DSK, qui eût du être le candidat socialiste à cette élection, alors que ses dérives personnelles, autrement incompatibles avec la fonction présidentielle qu’une invective, étaient connues, montre que celle-ci n’ont rien appris ni retenu de leurs promesses de l’ère Mitterrand, à savoir qu’on ne les y reprendrait plus » à être indulgents jusqu’à l’aveuglement avec un candidat simplement parce qu’il a la double « qualité » d’être de gauche et d’être en état de battre la droite.

Aujourd’hui un ami affirme que Jacques Chirac s’apprête à voter Hollande, contre son propre parti. Faut-il rappeler que, s’il avait déclaré « voter, à titre personnel, pour VGE », son parti, discrètement mais efficacement, appelait à voter Mitterrand?

Et quand, dans quelques semaines ou quelques mois, les conséquences d’avoir élu un candidat dont tout le passé montre la singulière médiocrité, la constante recherche de n’importe quel compromis pour peu qu’il évite un conflit, d’un homme tellement peu enclin à s’engager qu’il n’a même pas épousé la femme avec qui il a vécu 20 ans et avec qui il a eu 4 enfants, la presse et les Français verront le coût d’avoir voté non pas pour élire un homme qui ne les attire pas mais pour rejeter quelqu’un qui leur a déplu.

Jules César, dans sa guerre des Gaules, disait que la victoire de Rome était due avant tout aux bagarres internes entre tribus batailleuses et querelleuses. La conquête de la Gaule, supérieure en puissance, mais trop encline à écouter des antipathies et ses humeurs , par une Rome unie et organisée, en avait été la conséquence.

Fasse qu’Angela Merkel ne soit pas notre Jules César moderne…

 

Robin des Bois

avril 10, 2012 on 8:42 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Ça y est la campagne est lancée, les spots ou clips officiels, comme on voudra, sont distillés sur les chaînes de télévision.

Franchement, en dehors d’Eva Joly, qui a troqué ses besicles rouges pour des vertes pour sa vidéo plus créative que les autres, personne n’a inventé le fil à couper le beurre.

Vous allez dire, toujours la même rengaine, mais ce qui nous a le plus frappé, c’est le clip du candidat par défaut du PS.
D’abord, il ne parle pas, il vocifère, il tempête, il hurle tout au long de la durée du clip.

Pas étonnant qu’il soit déjà aphone…

Quant à vouloir sortir de sa posture de Flanby parce qu’il s’égosille, ce n’est pas en gesticulant que l’on se forge une image de vertébré.
Enfin, cela contraste avec le discours tempéré du candidat sortant, dont on n’a eu de cesse de dire qu’il était agité….

Passons.

Car le pire, ce n’est pas la forme, c’est le fond.
Terrifiant.

La France ce serait l’égalité. Serait on revenu aux temps de la Révolution et de ses coupeurs de tête, ressortis en 1981 par Paul Quilès alias Robespaul (« il ne faut pas dire les têtes vont tomber, mais lesquelles et tout de suite »)?

En tout cas Hollande nous donne la prise de à Bastille en exemple.

Puis, c’est le tour du Front Popu et ses congés. On oublie qu’il a fait le lit d’Adolph, ça simplifie les choses.

Ensuite, et pourquoi pas, il se propulse descendant de de Gaulle, autre égalitariste selon lui avec la création de la Sécu.

Heureusement que le socialiste qu’il tente d’incarner, Mitterrand, à traité le Général de Caudillo, Duce ou Führer….

Et pourquoi pas Dieu tant qu’il y est ?

On sent bien les grandes œillades aux électeurs de Mélenchon avec son discours sur l’égalité.

On est dans la droite ligne du taux d’imposition marginal à 75%.

On coupe tout ce qui dépasse.

On comprend mieux les « idoles » de gauche comme Patrick Bruel qui déclare « Ma sensibilité a toujours été de gauche mais, être de gauche, aujourd’hui, c’est très compliqué. Ou juste triste. »

N’est pas Robin des bois qui veut.

Et en cette période de résurrection, ne tentons pas de ranimer Robespierre ou Danton…

A nous, les petites Anglaises

mars 29, 2012 on 6:25 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les quadras qui nous lisent se souviendront certainement de ce film intitulé « A nous les petites Anglaises », au sujet d’étudiants français qui traversent la Manche pour aller apprendre la langue de Shakespeare.

Alors que ce qui reste du corps du terroriste fou vient d’être porté en terre en France, après avoir « élégamment » été refusé par l’Algérie, il est temps de revenir à un thème important de la campagne électorale, à savoir l’économie.

Et en particulier, ceux qui la font.

Dans un premier temps, on a entendu Hollande vouloir tirer à lui la couverture médiatique en décrétant qu’il allait créer une nouvelle tranche d’impôt sur les revenus à 75%, ce qui est bien évidemment un non sens, comme l’a confirmé Laurent Fabius en voulant immédiatement instaurer une nouvelle version du bouclier fiscal…à 85%. Travailler à 85% pour l’Etat et 15% pour soi, comme motivation, on a vu mieux, même si JusMurmurandi est tout à fait d’accord pour dire que certaines rémunérations sont exagérées (dans le milieu des affaires, comme dans celui…du sport ou encore du spectacle, n’en déplaise à certains).

Dans un deuxième temps, Nicolas Sarkozy ne voulant pas être en reste a voulu décréter l’halali sur les « exilés fiscaux », les Français qui iraient vivre à l’étranger parce que les impôts y sont inférieurs. Tel le Tchétchène que Vladimir Poutine voulait aller chercher « jusque dans les chiottes (sic), on irait trouver ceux qui considèrent que la fiscalité est une raison suffisante pour déplacer son domicile et changer son mode de vie.

Comme Yannick Noah, par exemple, en dépit du fait qu’il ne se gêne pas pour soutenir François Hollande, ce dernier n’ayant pas le moindre scrupule à être soutenu par l’exilé fiscal de première classe que Noah représente d’ailleurs.

Pendant ce temps, on attend désespérément les mesures qui permettront aux 46% de Français qui paient l’impôt sur le revenu pour les 54% de ménages restants de voir leur argent mieux utilisé…à commencer par conséquent par les mesures d’économie proposées que l’on attend toujours, comme d’autres attendent encore Godot.

Simultanément, un dirigeant européen d’un pays hors de la zone Euro ne se prive pas de sourire et de faire des grandes oeillades à ces candidats au départ.

Le chef de l’Etat suisse ? Vous n’y êtes pas. Le dirigeant belge, un socialiste ? point encore.Ne parlons pas du Liechtenstein ou de Monaco qui n’ont pas besoin du moindre coup de pub’.

Non il s’agit de la perfide Albion, encore elle, en la personne de David Cameron qui vient de baisser le taux marginal de l’impôt sur le revenu de 50 à 45%, montrant donc qu’un état peut se dire tout de même correctement « rémunéré » alors que les bienheureux qui gagnent beaucoup d’argent travaillent davantage pour eux que pour l’Etat britannique.

A nous les petites Anglaises?

Fraise des bois

mars 12, 2012 on 1:38 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

L’homme est incontestablement intelligent.

Ancien premier ministre, il y a 26 ans, sa carrière a visiblement été éphémère.

Lors de son débat avec Nicolas Sarkozy, la description qui convient le mieux à son attitude est la suivante:  « J’ai trouvé le débat à la fois intéressant et incomplet. Il a fait preuve d’une agressivité doucereuse. Il a passé son temps à casser du sucre sur le dos des … »

Le plus drôle, c’est que les paroles qui sont rapportées ci-dessus sont celles de Fabius au sujet de Nicolas Sarkozy après le débat en question, alors que lui même a tenté, sans succès, d’interrompre sans arrêt son opposant après avoir monopolisé la parole.

Malheureusement pour lui cela n’a pas marché.

Le plus cruel, comme pour tous les autres accourus autour de François Hollande, c’est de rappeler le florilège de gentillesses et autres délicatesses qu’ils lui envoyaient.

Car l’odeur du maroquin est forte, et c’est ce qui les fait marcher.

Moscovici, par exemple, ancien lieutenant de DSK, est aux ordres du candidat sorti des cendres, et jamais à court d’une critique. Pour Sarkozy. Autocritique? Humilité face au désastre Strauss Kahnien ? C’est du passé. C’est en Angleterre, à Cambridge, que l’on nous rappelle que l’idole d’hier a des casseroles aux fesses. Comme si de rien n’était, DSK continue à vouloir donner des conférences.Car il se sent tout de même bien traqué.

Les journalistes ? « Tous des salauds !! » Anne Sinclair appréciera…

Revenons donc à Laurent Fabius qui ne gouta pas de se voir rappelé de n’avoir pas fait un certain nombre d’avancées, clamées à l’avance, et réalisées par Nicolas Sarkozy, comme la réforme des retraites ou la question prioritaire de constitutionnalité.

Parce qu’en fait, quelle a été sa stratégie pendant ce débat, comme celle des socialistes, pendant la campagne.

Répéter à l’envi l’épisode du Fouquets qui a duré deux heures sur cinq ans, alors même que François Hollande déjeune en pleine campagne chez Laurent, quelques numéros plus bas sur l’avenue éponyme. Sans parler de la démangeaison qu’éprouve JusMurmurandi de répéter DSK DSK DSK….

Et alors ? C’est cela l’enjeu de la campagne ?

Ou la menace nucléaire iranienne, l’effondrement financier de la Grèce, la baisse du chômage, ou encore le nucléaire français pour les vingt prochaines années ?

Car marquer son opposant à la culotte c’est bien, tout critiquer, pourquoi pas.

Mais à un moment, il faut bien aussi rappeler ce que les socialistes ont fait pendant les cinq dernières années.

Cela tient en quatre lettres.

Rien.

A part le ministère de la parole et le refus systématique de voter la moindre loi, la plus petite réforme, R I E N. Merci tout de même à Jack Lang d’avoir voté la réforme de la Constitution, qui limite le nombre de quinquennats à deux, qui institue la question prioritaire de constitutionnalité et autres avancées démocratiques, soutenues par un Président réputé « obsédé par le pouvoir ».

Alors c’est certain que dans ces conditions, on a beau jeu de critiquer l’adversaire. Aux innocents, les mains pleines.

Bref, bilan médiocre de Fabius pour ce débat, comme pour la campagne socialiste.

Mais bon, lorsque l’on n’a rien fait, et par conséquent rien à revendiquer, et qu’il ne reste que la critique, est il surprenant que Laurent Fabius se soit fait plaisir, dans un moment de mélancolie bucolique n’en doutons pas, en traitant François Hollande de « fraise des bois »?

 

Personne ne pourra dire « je ne savais pas, je ne croyais pas »…

mars 10, 2012 on 10:34 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Qui se souvient de mai 1981? Un Président sortant, Valéry Giscard d’Estaing, qui avait dû affronter deux chocs pétroliers, et qui avait choisi, avec son Premier Ministre Raymond Barre, et contrairement à tous ses successeurs de droite comme de gauche, de ne pas obérer les finances publiques avec du déficit et de la dette. Un style personnel mal vécu par les Français, qui trouvaient « curieux » des « gadgets » comme d’inviter les éboueurs à petit-déjeuner avec le Président, ou de ralentir le rythme de la Marseillaise. Des « affaires », comme ces lamentables diamants de pacotille offerts par l’affreux Bokassa, et montés en épingle par une presse quasi-unanimement opposée à la réélection de VGE. Pire encore, la haine personnelle accumulée entre lui et Jacques Chirac conduira ce dernier à préférer la politique du pire, c’est-à-dire a défaite de son camp, pour assurer la suprématie à droite de son parti, avec lui en tête.

En face, Mitterrand était moins flambard qu’en 1974. D’abord avec 7 ans et une défaite de plus, ou même deux si l’on compte les législatives de 1978. Ensuite avec une alliance avec le Parti Communiste en lambeaux, rafistolée à des fins exclusivement électorales. Enfin un programme directement issu de celui de 1974, alors même que les deux chocs pétroliers avaient changé le monde, mais la gauche française ne voulait pas le voir, préférant  fanfaronner sur la possibilité dorée d’une « autre logique ».

Le résultat? Alors que la droite était majoritaire dans le pays, elle a perdu. Beaucoup d’électeurs de ce camp sont restés chez eux, voire ont carrément voté Mitterrand à l’appel discret du RPR, pour assurer la perte du président impopulaire. Et beaucoup, parmi ceux qui n’ont pas voté pour le candidat de leur camp ne croyaient pas que Mitterrand mettrait en œuvre son programme radical, avec nationalisations massives, imposition massive, contrôle des prix et des salaires, réduction du temps de travail, ministres communistes etc…

Et ils se sont sentis mal à l’aise quand ils ont vu se matérialiser un programme si radical, conforme aux promesses, et si ruineux qu’il faudra dévaluer trois fois en trois ans. Mais ils avaient préféré se faire plaisir à voter utile, et c’est un plaisir très coûteux.

 

Quel rapport avec 2012? Il est évident. La droite est majoritaire en France. Même Bayrou battrait Hollande au deuxième tour, à en croire les sondages. Hollande est un candidat faible, sans expérience autre que d’avoir présidé le Conseil Général d’un département qu’il a conduit au rang infamant de plus endetté de France, et d’avoir été premier secrétaire du PS pendant 12 ans de défaites électorales. Pourtant les sondages le donnent largement favori…

Son programme est incroyablement passéiste, avec blocage du prix de l’essence et des loyers, avec des prélèvements massifs pour financer des emplois publics ou assistés, une chasse idéologique aux riches comme si ceux-ci n’étaient pas utiles à la communauté nationale (les 1,5% de Français les plus riches payent déjà 40% de l’impôt sur le revenu, contrairement à ce que raconte Hollande qui trouve que notre système n’est pas assez « juste » et ne redistribue pas assez). Une volonté de ne pas honorer les traités internationaux signés par la France, qui fait que pas un des leaders de nos partenaires européens ne daigne recevoir ce trublion qui ne croit pas au respect de la parole donnée. Pourtant les sondages le donnent largement favori…

Ceci parce qu’en face, Nicolas Sarkozy a, lui aussi, un style personnel mal vécu, notamment au début de son quinquennat. Et une presse qui, après l’avoir pilonné pendant 5 ans sans relâche, travaille activement à justifier sa propre prédiction qu’il sera battu.

Élément révélateur: 65% des Français souhaitent que Hollande intègre des ministres du Modem, contre moins de 40% pour des ministres du Front de Gauche et du Parti Communiste. Ce qui signifie en termes simples, qu’une majorité souhaiterait être débarrassé de Sarkozy, donc élit Hollande parce que c’est le seul capable de le faire, mais souhaite qu’il oublie ne route son programme de gauche pour gouverner au centre… Et JusMurmurandi qui croyait qu’il fallait être adulte pour voter, c’est-à-dire ne pas croire aux contes pour enfants…

 

Mais, cette fois-ci, contrairement à 1981, personne ne pourra dire, à droite, si, par malheur, il arrivait que François Hollande soit élu, parce qu’il aurait paru plus important de voter sur le style que sur le fond, et de régler le compte d’un homme atypique, que ce serait surprenant de voir Hollande et le PS mettre en œuvre leur programme lamentable. Ils l’ont dit, s’ils sont élus, ils le feront, confits dans leurs certitudes totalement découplées de toute réalité, et nantis d’une assurance tous risques.

Celle qu’en cas d’élection, puis de désastre politico-économique, ce ne seront pas eux qui paieraient la note, mais nous, les Français. Alors, à un jeu où ce sont les autres qui payent pour nos échecs, on comprend qu’ils auraient tort de ne pas dire n’importe quoi si cela leur permet de gagner…

Hollande nous refait le coup des 35 heures

mars 4, 2012 on 10:29 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les 35 heures, vous vous souvenez? Cette fantastique avancée française, tellement formidable que, non seulement aucun pays ne nous a suivi, mais beaucoup d’entre eux sont allés en sens inverse pour augmenter leur compétitivité quand nous avions si obligeamment réduit la nôtre.

Tout montre que François Hollande n’a pas compris et veut nous refaire le même coup, simplement packagé un peu autrement.

Car le fondement des 35 heures, c’est de considérer que la quantité de travail disponible est fixe, et que le législateur a imposé de répartir cette quantité fixe en plus de parts plus petites, pour que, chacun travaillant moins, il y ait plus de gens au travail, pour arriver à un bilan à somme nulle.  C’eût été à la limite imaginable en imposant une réduction de salaire avec la réduction d’horaire, sauf que la démagogie socialiste a imposé les 35 heures sans réduction de salaire.

Le résultat ne s’est pas fait attendre: la compétitivité française a plongé, notamment contre ses concurrents de la zone Euro, et l’Allemagne en particulier, où tous les acteurs économiques et sociaux considèrent la compétitivité nationale comme la prunelle de leurs yeux. Et ne comprennent pas comment les Français, des gens qui se croient très intelligents, ont pu faire le choix inverse pour leur offrir leurs emplois sur un plateau.

Or qu’annonce François Hollande? De nouvelles tranches d’impôts, à 45% et 75%. La suppression de nombreuses niches fiscales, comme le quotient familial, ou la détaxation de l’assurance-vie, ou la détaxation des heures supplémentaires, le rétablissement de la pleine rigueur de l’ISF. Ce qui représente, in fine, une énorme augmentation d’impôts. Ceci est imaginable si l’on veut s’occuper pour de bon de réduire le déficit des finances publiques. Il n’y manque que de freiner les dépenses en dérapage non contrôlé des collectivités locales et des régimes sociaux, et voilà une politique fiscale efficace.

Sauf que ce n’est pas du tout ce que veut faire François Hollande. Il veut collecter beaucoup plus pour pouvoir redistribuer plus, et ceci sous l’appellation de « justice ». Il redistribue en augmentant le nombre de professeurs, en créant des emplois subventionnés pour les jeunes, des contrats d’association entre seniors et jeunes. En d’autres termes, rien pour la compétitivité. Aucune mesure pour freiner les collectivités locales, dont il faut dire qu’elles sont gérées majoritairement par ses amis. Le département dont le Conseil Général est présidé par Hollande lui-même étant d’ailleurs le pus endetté de France. Rien pour les régimes sociaux, dont les déficits devront bien trouver une réponse un jour.

Donc Hollande a renoncé, comme Jospin, DSK et Aubry avant lui, à travailler sur la taille du gâteau, c’est-à-dire à générer de la croissance. Elle ne se décrète manifestement pas, d’après eux, ce qui ne les empêche pas de reprocher à Sarkozy de ne pas en avoir trouvé assez. Tout ce qu’il peut faire, c’est prendre à Pierre pour distribuer à Paul, ce qui est « juste ».

Sauf que c’est une énormité économique. La compétitivité d’une économie, cela existe. Avant l’euro, on dévaluait pour restaurer la sienne, ce que Mitterrand avait fait trois fois en trois ans, et ce dont les Grecs sont aujourd’hui empêchés, de même que Hollande demain, sauf à appliquer ce qui est le programme de Marine Le Pen, ce qui serait quand même un comble pour un socialiste.

En fait la quantité de richesse n’est pas fixe du tout. Ainsi le libre-échange augmente-t-il la quantité de richesse globale, alors que le protectionnisme la diminue. Voilà une chose que Pascal Lamy pourrait expliquer à son ami Hollande, lui qui a été pendant des années le patron de l’Organisation Mondiale du Commerce et a tenté sans succès de boucler un nouveau round planétaire de libéralisation des échanges, qui eût enrichi la planète.

Mais, pour cela, encore faudrait-il que François Hollande entendît les leçons de l’Histoire, ou les conseils qui lui sont prodigués. Mais, tout à son ivresse de prendre demain, il le croit déjà, sa revanche de sa carrière de médiocre de la politique, il n »écoute plus personne et ne prévient même pas ses propres lieutenants des annonces qu’il s’apprête à faire à grand tapage à la télévision. Ce qui rappelle à JusMurmurandi très exactement le comportement de Ségolène Royal en 2007. Pas vraiment étonnant quand on sait qu’ils ont vécu si longtemps ensemble. Et quand les chefs de gouvernement des grands pays européens lui font passer des messages défiance à l’égard d’un programme si manifestement voué à nous précipiter dans le mur, il se lance dans des effets de manche sur l’indépendance de la France.

Il ferait mieux de se souvenir que, si son rêve est de ressembler à son modèle, l’idole socialiste de 1981, il ne faudrait pas pousser la ressemblance trop loin, sinon lui aussi devra, toute honte et humiliation bues, manger son chapeau comme Mitterrand dès 1983.

Ce n’est pas l’approche proposée par Hollande qui est juste, c’est sa compétence qui est vraiment trop juste…

 

François Hollande est il François Mitterrand ?

mars 4, 2012 on 7:17 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il est des moments de la journée où, franchement, JusMurmurandi se gondole à donf.

Vous répondrez probablement que ce style est peu présidentiel, mais JusMurmurandi n’est pas non plus candidat à la magistrature suprême.

Nous nous gondolons donc disais-je, en écoutant Laurent Gerra et en particulier lorsqu’il fait échanger François Hollande avec son potentiel prédécesseur, François Mitterrand. Si vous ne l’avez jamais écouté, vous ratez quelque chose (« est-ce toi, François ? Oui c’est moi François, François ! »)

Il est clair pour JusMurmurandi que le candidat Hollande rêve d’enfiler les chaussures de son prédécesseur, seul président de la Vème République à avoir achevé deux septennats. Sauf à ce qu’il y ait un revirement constitutionnel, il restera dans l’Histoire au moins pour cela au niveau de sa présidence.

Car François Hollande voudrait bien rester dans le flou, manier l’ambiguïté comme Mitterrand.

Un exemple qui irrite particulièrement JusMurmurandi est tout le sujet de l’immigration et la grande manipulation de la gauche sur le sujet.

Remontons le temps et rappelons nous que jusqu’à ce que Mitterrand devienne locataire longue durée rue du Faubourg Saint Honoré, le Front National et ses thèses extrêmes se cantonnaient dans des pourcentages réduits.

C’est Mitterrand qui est allé agiter le sujet en donnant tout le temps de parole nécessaire à Jean-Marie le Pen pour énoncer ses propos xénophobes.

C’est Mitterrand qui est allé modifier le mode de scrutin pour introduire la proportionnelle pour les élections de 1986, faisant par la même entrer 35 députés FN à l’Assemblée nationale.

C’est Mitterrand qui est allé ouvertement soutenir « SOS Racisme » dans le seul but de diviser la droite et dont on voit aujourd’hui les descendants en première ligne du Parti Socialiste (Harlem Désir, ancien condamné de la justice française pour recel d’abus de bien sociaux à 18 mois de prison avec sursis) .

C’est Mitterrand qui a érigé toute alliance de la droite classique avec le FN en anathème tandis que l’alliance qu’il avait lui établie avec le parti Communiste français, héritier des 50 millions de morts staliniens, et dirigé à l’époque par un ancien collaborateur de l’occupant allemand, Georges Marchais, ne le gênait pas.

Alors aujourd’hui voir François Hollande enfiler les vêtements de Mitterrand, cela nous fait frémir.

En dehors des élucubrations économiques sur lesquelles nous n’avons pas fini de nous étendre, rappelons nous les 14 années d’hypocrisie, de malhonnêteté intellectuelle, de sacrifice de l’intérêt supérieur de la Nation à des manœuvres politiciennes de bas étage.

Il n’est pas supportable d’entendre les socialistes vouloir se draper les yeux comme s’ils n’avaient aucun passé et que seules les cinq dernières années politiques étaient celles qu’ils pouvaient se permettre de juger, en devenant soudain amnésiques sur le double mandat mitterrandien et le quinquennat à Matignon de Lionel Jospin.

Il est affligeant d’entendre des socialistes que JusMurmurandi croyaient lucides comme Manuel Valls se déchaîner contre Nicolas Sarkozy, lui qui disait il y a encore quelques mois que l’antisarkozysme primaire ne mènerait pas le PS à la victoire.

Il est insupportable d’entendre Martine Aubry demander de la modération pour la campagne présidentielle à Nicolas Sarkozy lorsqu’elle même l’a traité de Madoff, son porte parole de président de la triche ou Najat Belkacem de mélange de Poutine et de Berlusconi.

Il est insupportable de voir Hollande récupérer sans sourciller tous les soutiens de DSK, qui voulaient porter à la Présidence un homme dont ils connaissaient pourtant les incroyables fautes et faiblesses, jugeant sans doute, en bons élèves de Machiavel, que « la fin justifie les moyens ».

Et c’est là que l’on voit qu’effectivement sur ce plan là, François Hollande n’est pas François Mitterrand.

Il n’en a pas l’habileté, et de loin, et il est bien mal entouré.

Exactement ce que dit Laurent Gerra lorsqu’il suggère à Hollande par la bouche de Mitterrand de se rapprocher de Séguéla en lui offrant une Rolex, jugeant les conseillers du candidat PS des incapables.

Dis moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es.

Les pilotes et leur syndicat viennent de tuer Air France!

février 29, 2012 on 10:09 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Air France sera-t-il la prochaine entreprise tuée par ses syndicats? Déjà SeaFrance, qui partage avec la compagnie aérienne d’être dans les transports et d’avoir été longtemps une entreprise nationale avait été envoyée au cimetière avec ses personnels par son syndicat CFDT qui a refusé de même rencontrer un repreneur prêt à embaucher 600 de ses employés, alors qu’aujourd’hui il n’en a repris que moins de 200.

Quel rapport avec Air France, qui n’est pas en règlement judiciaire, encore moins en liquidation? D’abord que la compagnie anciennement « nationale » a de vrais soucis de rentabilité. Face aux low cost, comme Ryanair ou Easyjet, bien sûr, qui grignotent sa part de marché, mais aussi, et c’est beaucoup plus inquiétant, face à ses concurrents directs et comparables, comme Lufthansa et British Airways-Iberia, qui sont tous deux rentables quand Air France-KLM affiche des pertes importantes.

Ensuite que le Gouvernement veut mettre en place ce qui fonctionne dans les transports terrestres, pour éviter une prise en otage systématiques des usagers partant en vacances par des grèves pour des revendications catégorielles. Il s’agit d’obliger les personnels de se déclarer individuellement 48 heures à l’avance comme « grévistes » ou « non-grévistes », ce qui permet à l’entreprise de se réorganiser et de prévenir ses passagers pour minimiser les perturbations. Ce projet de loi a vu les personnels Air France se mettre en grève pendant 4 jours le mois dernier.

Mais où est donc la condamnation à mort dont parle cet article? C’est que le SNPL, le syndicat national des pilotes de ligne, majoritaire, vient d’obtenir de la Compagnie (c’est comme cela qu’on appelle Air France « de l’intérieur ») un accord qui fait que les plannings individuels des pilotes ne sont révisables « qu’avec leur accord individuel, quelles que soient les circonstances, sans exception ».

Les pilotes d’Air France peuvent être en mission, en vacances, en congé de maladie, ou en réserve. Le fait que les plannings, jusqu’ici révisables, deviennent fixes, fait que tous les pilotes « en réserve » pourront se déclarer non-grévistes -et, soit dit en passant, être payés- tout en refusant tout changement de planning qui leur ferait assurer un vol menacé d’annulation par la grève. Inutile de dire à quel point ce texte va à l’encontre de l’intention du législateur, qui voulait minimiser les entraves au bon acheminement des passagers.

Mais il y a beaucoup plus grave. Ce texte introduit un invraisemblable accroissement de la rigidité de fonctionnement de la Compagnie, puisque l’accord s’applique aussi quand la Compagnie pourrait avoir besoin de flexibilité en temps normal. Qui dit rigidité dit augmentation des coûts et diminution de la performance. Est-ce ce qu’il faut faire dans une entreprise menacée de mort par sa non-compétitivité?

Bien sûr, le syndicat SNPL, majoritaire, a habilement profité du contexte de campagne électorale, et de l’arrivée d’un nouveau patron, Alexandre de Juniac, parachuté politique (il était directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy), pour « obtenir » un « avantage désormais acquis ». JusMurmurandi ne peut que constater avec consternation qu’outre que cet accord vide le texte de loi de l’essentiel de son efficacité, il augmente les coûts de la Compagnie sans avantage pour qui que ce soit, ce qui représente le bilan le plus nul qui soit.

Air France et le ministre des Transports le savent très bien, qui bafouillent qu’il s’agit d’un accord « pour sauver la paix sociale », et le ministre d’ajouter avec un évident dépit: « Air France est une compagnie nationale qui est dans une situation préoccupante. Est-ce que tout le monde en a conscience? »

Visiblement les dangers qui menacent la survie même d’Air France ne semblent pas concerner les pilotes, volant sans doute à trop haute altitude pour s’intéresser à de simples problèmes de chiffres. Et très habitués avant la privatisation à être secourus par des quantités illimitées d’argent public pour combler les trous.

Sauf que le monde a changé. De l’argent public, il n’y en a plus, et le droit pour un État d’aider sa compagnie nationale, Bruxelles ne veut pas en entendre parler. D’où la faillite de Sabena ou de Swissair, les Air France belge et suisse, repartis après le naufrage, mais beaucoup plus petits, donc avec beaucoup moins de ces « chers pilotes ». Quant à Malev, l’Air France hongroise, ses avions sont désormais au sol.

JusMurmurandi, qui a parfois l’esprit mal tourné, se dit que le hasard est coquin, qui fait que le SNPL d’Air France s’est choisi un porte-parole dont le nom est « Jobard », mot qui d’après le Dictionnaire de l’Académie Française, a pour synonymes: « simple d’esprit, crédule, niais »…

Peut-être les syndicats d’Air France devraient-ils mieux regarder le dossier SeaFrance?

L’Organisation Collective des Débiteurs Excessifs?

février 26, 2012 on 7:53 | In Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Poil à gratter | Commentaires fermés

L’OCDE, vous connaissez? C’est l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques. Une organisation internationales dont les prévisions sont unanimement saluées pour leur sérieux.

L’OCDE vient de brosser le portrait des différents pays d’Europe pour 2012. La France devrait connaître une très faible croissance, de l’ordre de 0,2%. C’est à peine moins bien que l’Allemagne, créditée de 0,3%. C’est dramatiquement mieux que l’Italie, en récession profonde, avec -1,7%, ou, encore pire, de l’Espagne, avec -2,2%. La charité nous fait passer sous silence la prévision pour la Grèce, encore plus calamiteuse.

Donc la France est quasiment au même score que le champion d’Europe, l’Allemagne, et fait beaucoup mieux que la moyenne européenne, de -0,5%. Rappelons-nous que la croissance est la clef de l’emploi, et des recettes fiscales, donc de l’équilibre des finances publiques, tous domaines où le leadership allemand est flagrant.

JusMurmurandi comprend facilement le souhait de Nicolas Sarkozy d’arrimer le navire français au paquebot allemand, et de lui emprunter ses recettes gagnantes. On comprend aussi l’appréciation que cette approche suscite chez la chancelière Merkel.

Que propose François Hollande sur ce sujet critique, puisqu’il détient la clef de nos emplois et pouvoir d’achat futurs? Non seulement il ne veut pas imiter les Allemands, mais il veut « renégocier » les accords pris avec eux par la France, pour qu’elle, l’Allemagne qui réussit, emprunte à l’Europe du Sud qui est en situation d’échec, ses recettes et méthodes. Il veut permettre aux pays déjà surendettés, comme la Grèce, de s’endetter plus encore, par le biais d’Eurobonds, c’est à dire d’obligations européennes, dont nous serions, nous tous européens, solidairement responsables.  Responsables des dettes grecques, alors qu’ils se conduisent, même maintenant, de façon irresponsable, on voit bien que François Hollande n’a jamais été responsable que du PS, qu’il n’a d’ailleurs jamais mené à la victoire électorale suprême.

Comme disent ses « amis » du PS, François Hollande est l’homme dont ni Mitterrand, qui a eu 6 Premiers Ministres socialistes en 14 ans de présidence, ni Jospin, qui a été lui-même 5 ans à Matignon n’ont voulu comme ministre de quoi que ce soit.

JusMurmurandi comprend pourquoi Angela Merkel va participer à la campagne électorale de Nicolas Sarkozy, et pas à celle de Hollande. C’est que, pour elle et Sarkozy, OCDE doit toujours signifier Organisation de Coopération et de Développement Économiques, alors que pour Hollande, elle deviendrait Organisation Collective des Débiteurs Excessifs…

Le mensonge permanent.

février 21, 2012 on 3:56 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Personne n’a oublié ce torrent d’insultes et de mensonges écrit par François Mitterrand au début des années 60, lorsqu’en mal de reconnaissance il comparait le général de Gaulle à un caudillo, un duce ou…un Führer.
L’étape suivante fut de monter un attentat bidon dont on connut ultérieurement les tenants et les aboutissants.

Aujourd’hui en écoutant les ténors du PS, on a cette même impression de permanence, quant au mensonge.

Le point qui frappe JusMurmurandi dans la campagne qui s’est ouverte officiellement avec la candidature de Nicolas Sarkozy, c’est que ce dernier soit l’étalon permanent.

Après avoir été la cible tout au long de son mandat de toutes les insultes possibles, lire notre précédent billet, il ne peut même pas critiquer son concurrent sans être jugé violent…
Chaque fois, qu’il propose une réforme ou entame l’esquisse d’une propositions avant de lancer son programme au complet, ce sont immédiatement les picadors du PS qui montent au front.

C’est particulièrement croustillant alors qu’il est félicité à l’extérieur et reconnu comme le meilleur candidat.
Adoubé par le Times, reconnu par le New York Times, encouragé par Merkel, soutenu par Cameron, décoré par Juan Carlos tout au long des dernières semaines, Sarkozy sert de bête noire au parti socialiste.
Pendant ce temps là l’envoyé spécial du PS en Chine, le sémillant Laurent Fabius, est obligé de quitter la Chine la queue entre les jambes et en avance sur le programme prévu, n’ayant été reçu par aucun dirigeant…(peut être est ce parce que Hollande a déclaré qu’il n’y avait plus de communistes en France???)

JusMurmurandi se demande bien pourquoi donc, Hollande et ses lieutenants tirent à boulets rouges sur Sarkozy, parlant de lui sans cesse, alors que chacun sait que la première règle d’un bon commercial est de ne jamais mentionner son concurrent pour ne pas lui faire de publicité.

Est ce donc pour masquer la vacuité de son programme que François Hollande voudrait la jouer hautaine, à la Mitterrand?
Lui qui a proposé l’embauche de 60.000 fonctionnaires de plus lorsque les finances de la France ne le permettent pas.
Lui qui a signé un accord avec les verts qui suppose la fermeture de 24 centrales nucléaires lorsque les Allemands redémarrent les leurs lors du grand froid, que les Américains en mettent eux deux nouvelles en chantier.
Lui qui érige la Corrèze en région modèle parce qu’il la dirige alors qu’elle est la plus endettée de France.
Lui qui a pris les Anglais à rebrousse poil en déclarant la finance son « ennemi » ou les Allemands en crânant de pouvoir renégocier l’accord franco allemand avec Merkel.

Ou enfin parce qu’il propose des mesure de soutien à l’emploi alors que tous les experts se sont mis d’accord pour affirmer qu’elle était irréaliste.

Il a tout compris cet homme là.

Bref, tenterait il la technique du contre feu, pour cacher ses propres faiblesses quantiques?

À moins que cette démarche pleine d’esbroufe ne serve en fait qu’à masquer la pénible situation du parti du nord au sud.

Deux ténors sont rattrapés par leur passé, avec DSK, idole d’hier, mis aujourd’hui en garde à vue à Lille, pour des questions de complicité de proxénétisme et d’abus de bien social, tandis qu’au sud la situation marseillaise se complique pour M. Guerini.

Dans ces conditions, on comprend mieux pourquoi il faut faire feu de tout bois, mensonges compris, pour détourner l’attention des Français…..

Que se passe-t-il en Grèce?

février 16, 2012 on 9:58 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Le plan de secours à la Grèce, de 130 milliards d’euros, n’en finit pas de ne pas être mis en place. Il a été annoncé de multiples fois, ainsi que de multiples plans d’austérité grecs, requis par les prêteurs pour que le pays failli « y ait droit ».

Mais les conditions des plans d’austérité ne sont jamais vraiment remplies, et les fonds ne sont jamais débloqués non plus, et la date où la Grèce ne pourra plus payer s’approche, puisque c’est dans un mois.

En même temps, tous les signes d’une intense souffrance du peuple grec sont visibles, avec une baisse du salaire minimum de 22%,des manifestations monstres, violentes, et d’innombrables exemples de gens honnêtes et honorables précipité dans la tourmente, avec perte d’emploi et de logement.

Alors, qu’en est-il vraiment? Qui fait sa part du travail, et qui ne la fait pas?

 

Quelques faits, d’abord. Si la Grèce en est là, c’est qu’elle s’est livrée à une véritable orgie jusqu’ici que n’auraient pas désavouée ses dieux et rois de l’Antiquité. 22% de baisse du salaire minimum, c’est dur, très  dur. Mais sait-on qu’il était 30% et 20% plus élevé que ceux d’Espagne et du Portugal, pays autrement développés et productifs? Sait-on qu’il avait doublé en 10 ans, quand il ne progressait que de 35% dans le reste de l’Union Européenne? Comment s’étonner, alors de l’effondrement de la compétitivité grecque, pays qui n’a plus eu d’autre ressource que l’emprunt, un mont Olympe d’emprunt?

Alors, pourquoi ces mesures ne suffisent-elles pas aux prêteurs pour qu’ils libèrent les fonds? C’est qu’il y a la classe politique grecque, dont le vainqueur attendu pour les élections anticipées de mars a d’ores et déjà annoncé qu’il renégociera sitôt élu. C’est-à-dire qu’il dit, avant même d’avoir reçu les fonds: « la Grèce ne paiera pas » le remboursement des 130 milliards. Et que les préteurs se sont rendu compte, après enquête, que les fonds structurels européens mis à la disposition de la Grèce ont été fort mal employés, plus souvent distribués aux copains qu’aux projets porteurs d’avenir. Ambiance…

Et les réformes promises sont toutes mises en œuvre, toutes, sauf celles qui toucheraient la classe politique et leur clientèle. Les parlementaires grecs votent les plans d’austérité, mais pas pour eux-mêmes, pourtant mieux payés que leurs homologues italiens ou espagnols. La chasse à la fraude fiscale est, au mieux, bien timide. Ce qui peut se comprendre quand on sait les liens qui unissent les politiques et les notables grecs, et le peu d’entrain à les pourchasser de fonctionnaires dont les effectifs et les  salaires ont été amputés à la hache.

Ce qui conduit les prêteurs à ne pas avoir confiance, c’est le moins qu’on puisse dire. Et pendant ce temps, chaque semaine qui passe augmente le trou à combler, aggravant le risque que le plan, calibré il y a déjà plusieurs mois, soit, finalement, trop peu et trop tard.

 

Toute la question est maintenant de savoir ce que les Grecs ont retenu de leur prodigieux passé? La pensée de Socrate, Platon et Aristote, et la sagesse de Solon d’Athènes? Ou les tragédies d’Eschyle, Sophocle et Euripide?

 

Quant à la France, dont JusMurmurandi a déjà dit à quel point elle est à l’antichambre de la Grèce, le choix qu’elle va devoir faire est simple, car en France aussi, les dépenses ont augmenté beaucoup plus vite que chez nos voisins. Un candidat dit qu’il est temps de faire le ménage avant qu’il ne soit trop tard, et l’autre, qu’il suffit de taxer les riches et de supprimer les niches fiscales, ce qui est la même chose, pour pouvoir continuer comme ils ont toujours fait, la distribution d’un argent emprunté parce que pas gagné…

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