Au secours, les Rouges sont de retour !!!
novembre 4, 2010 on 6:01 | In Best of, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésLéonid Brejnev, un des nombreux premiers secrétaires du Parti Socialiste soviétique invite sa mère au Kremlin.
Soucieux de faire bonne impression, il lui montre le palais, ses salles de réunions immenses avec leurs très impressionnantes hauteurs sous plafond, le garage avec un parc automobile pléthorique (Brejnev aimait beaucoup les voitures et reçut même une légendaire Citroën SM du président Pompidou).
Brejneva mère ne pipe mot.
Agacé, il prend son avion de fonction et l’emmène voir sa datcha sur les bords de la mer Noire, avec tout le luxe disponible.
De retour à Moscou, elle ne dit toujours rien.
Surpris, Leonid lui demande son opinion.
Impavide, elle lui tient les propos suivants : « Mon petit Léonid, pourvu que les Rouges ne reviennent pas !…. »
Cette petite histoire vient de se reproduire…mais cette fois aux Etats Unis.
Les Rouges ne sont pas les Bolcheviks mais…les ultra conservateurs.
C’est une occasion de plus pour JusMurmurandi de faire son miel des différents commentaires de la presse ce matin.
Défaite, déculottée même pour Barack Obama, qui est instantanément non seulement cloué au pilori mais simultanément devenu l’otage des Républicains.
Tout le monde se presse pour crier à l’hallali, annoncer sa défaite dans deux ans et citer les commentaires sinistres de certains appartenant au parti de la victoire, qui « ne comprennent pas qu’Obama soit toujours vivant ». Sic ! Ou plutôt sick, very sick (malade, même gravement malade).
Parce qu’il est toujours difficile d’être le gouvernant pendant une période de crise économique, Obama rejoint la longue liste de ceux qui ont pris un avertissement en cours de mandat.
En fin de mandat, cela eut été le débarquement assuré, à la Gordon Brown.
Mais prisonnier des Républicains?
Comme si Mitterrand avait été prisonnier durant ses deux cohabitations (en fait oui, de la maladie lors de la deuxième …), ou Chirac qui laissa Jospin monter au front tandis qu’il jouait les rois fainéants pendant cinq ans.
Les deux de se faire réélire à leur terme.
Bref, il est bien trop tôt pour dire ce qui va se passer dans deux ans.
Ou encore en France en mai 2012.
Les sondages sont très mauvais pour Sarkozy, qui paie entre autre les plaies du ralentissement brutal de l’économie.
La vraie question pour l’un comme pour l’autre sera de savoir ce qu’ils vont faire du temps qu’il leur reste.
Obama va t il se laisser porter par les Républicains qui lui permettront de passer pour une victime, ayant les mains liées par cette nouvelle majorité qui lui est opposée?
Même si cela n’intéresse pas les Français outre mesure, qui Sarkozy nommera-t-il à Matignon, tandis que l’on entend Fillon ne pas se laisser enterrer trop vite?
En jouant les agents provocateurs,imaginons, par exemple, que ce soit René Ricol, qui joua habilement le défenseur des entreprises en 2008-9 face aux doigts crochus des banquiers qui nous avaient mis dans le fossé ?
On parie?
Incroyable Amérique!
novembre 4, 2010 on 9:29 | In Economie, France, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésEn 2008, avec le monde au bord d’une implosion financière d’une ampleur incalculable, l’Oncle Sam tire sa dernière cartouche, le TARP, un plan par lequel il injecte 308 milliards de dollars dans ses grandes banques malades de leurs prises de risques insensés. Au passage, la plupart des plus grandes banques américaines sont nationalisées de fait, un évènement proprement inimaginable au pays qui personnifie (à tort) le libéralisme économique, et par l’Administration Bush en plus…
2 ans plus tard, et malgré les critiques violentes des uns, qui mettent en cause ce soutien massif aux banques mais pas aux millions d’Américains qui ont perdu leur maison dans la tourmente, et des autres, qui trouvent que l’État n’en fait pas assez pour sortir les États-Unis de la crise, on fait les comptes. Eh bien, l’argent que l’Oncle Sam a investi à travers le TARP a rapporté plus que n’importe quel investissement « classique », soit 8,2% en deux ans. Pas bête l’Oncle Sam! Reste à savoir à combien il eût fallu tarifer la prime de risque, qui était, c’est le moins qu’on puisse dire, élevé!
A l’avis de JusMurmurandi, quel qu’ait été le profit tiré de cette « aide », ce n’était pas assez. Voir les banques américaines distribuer des bonus record en 2010, si peu de temps après, est extrêmement choquant.
Par comparaison, le mini-plan français a lui aussi rapporté de l’argent à l’État, et plus que les intérêts « normaux ». Et la BNP-Paribas affiche un profit de 1,9 milliard d’euros en un seul trimestre. Comme s’il ne s’était rien passé…
Autre sujet, la Réserve Fédérale américaine va injecter 600milliards de dollars, soit deux TARP, ou encore presque 100 Kerviel, dans l’économie américaine. La raison? La croissance, à 2% est jugée beaucoup trop faible. Quand on pense que les hommes politique européens défailliraient de bonheur à ces mêmes 2%, on mesure la différence de culture entre les versants de l’Atlantique…
Trop bien élu pour être…
novembre 3, 2010 on 7:50 | In Elections présidentielles 2012, Insolite, International | Commentaires fermésJusMurmurandi l’avait dit. Même s’il avait marché sur l’eau, Barack Obama n’avait aucun espoir de jamais satisfaire les incroyables attentes que le peuple américain avait placé en lui. Ajoutez à cela le lamentable héritage que lui a laissé l’Administration Bush, avec deux guerres très mal engagées et une crise financière d’une ampleur colossale, et le cocktail est explosif.
D’où notre totale absence de surprise à la victoire des républicains aux élections de mi-mandat, et la majorité à la Chambre des Représentants, ce qui va obliger les politiciens des deux bords à travailler ensemble s’il veulent accomplir quoi que ce soit. Cela s’appelle le bipartisme, et la France pourrait s’en inspirer pour en apprendre quelques leçons fort utiles.
Il faut noter aussi que l’essentiel du l’énergie républicaine, outre leur force de frappe financière, bien supérieure à celle des démocrates, vient du Tea Party, une aile droitière, conservatrice et religieuse, subtile réincarnation des néoconservateurs discrédités par l’ère Bush. Ce qui fait dire à JusMurmurandi que la réélection d’Obama est dans la poche pour 2012. Les républicains se dirigent vers une primaire fratricide, avec un candidat du Tea Party, populiste, démagogue et inéligible, contre un candidat plus traditionnel, et éligible, mais moins mobilisateur…
Mais JusMurmurandi ne peut que se dire que, finalement, susciter trop d’attentes lors de son élection n’est pas un cadeau, tant il est devenu difficile dans nos société complexes d’apporter suffisamment de changement en quelques mois, ici en 2 ans, pour donner aux électeurs, le sentiment d’avoir changé d’époque. Obama lui-même a souvent été comparé à John Kennedy, qui avait lui donné ce sentiment aux Américains. Ce serait oublier qu’il a été très mal élu, l’emportant de justesse contre Richard Nixon, notamment, semble-t-il, grâce aux voix que son père avait acheté cash à ses anciens collègues de la mafia. Donner très peu d’attentes, c’est en quelque sorte se garantir contre la déception et se laisser avant tout un champ de bonnes surprises à venir.
Autre exemple, avec Angela Merkel, qui a commencé son exercidc de Chancelière à la tête d’une coalition, n’ayant pas reçu de majorité à elle seule, ou avec le très récent Premier Ministre britannique David Cameron, qui, à la tête d’une improbable coalition, mène un vrai programme de rupture. La scène politique française ne dit pas autre chose. François Mitterrand, lui aussi, avait suscité pour ses électeurs l’espoir de « changer la vie », et on connait la suite. Chirac et le « fracture sociale » ont connu le même chemin. Et, bien sûr, les espoirs qu’avaient fait naître Nicolas Sarkozy et sa « rupture » sont directement à l’origine de son impopularité d’aujourd’hui.
NB pour ceux qui confondent impopularité et résultats des élections, Mitterrand et Chirac ont été réélus…
Quelques conseils de Bill Gates aux « jeunes ».
octobre 24, 2010 on 12:07 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Insolite, International, Poil à gratter | 2 CommentsMicrosoft a beau s’être fait dépasser par Apple au dernier trimestre exprimé en terme de chiffre d’affaires annualisé, Bill Gates n’en reste pas moins un génie du marketing, et un mécène remarquable avec sa fondation.
Alors que certains étudiants désœuvrés hantent les rues de notre beau pays parce qu’ils pensent qu’ils n’ont rien de mieux à faire avec leur temps, voici une suite de recommandations données par Gates à des étudiants américains, en anglais dans le texte.
RULE 1
Life is not fair – get used to it.
RULE 2
The world won’t care about your self-esteem. The world
will expect you to accomplish something BEFORE you feel
good about yourself.
RULE 3
You will NOT make 40 thousand dollars a year right out
of high school. You won’t be a vice president with
car phone, until you earn both.
RULE 4
If you think your teacher is tough, wait till you get a
boss. He doesn’t have tenure.
RULE 5
Flipping burgers is not beneath your dignity. Your
grandparents had a different word for burger flipping
they
called it Opportunity.
RULE 6
If you mess up,it’s not your parents’ fault, so don’t
whine about your mistakes, learn from them.
RULE 7
Before you were born, your parents weren’t as boring as
they are now. They got that way from paying your bills,
cleaning your clothes and listening to you talk about
how cool you are. So before you save the rain forest
from the parasites of your parent’s generation, try
delousing the closet in your own room.
RULE 8
Your school may have done away with winners and losers,
but life has not. In some schools they have abolished
failing grades and they’ll give you as many times as
you want to get the right answer. This doesn’t bear the
slightest resemblance to ANYTHING in real life.
RULE 9
Life is not divided into semesters. You don’t get
summers off and very few employers are interested in
helping you find yourself. Do that on your own time.
RULE 10
Television is NOT real life. In real life people
actually have to leave the coffee shop and go to jobs.
RULE 11
Be nice to nerds. Chances are you’ll end up working for
one.
Le Grand Soir
octobre 22, 2010 on 11:14 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésJusMurmurandi suit l’actualité française avec gourmandise ces jours derniers.
Qu’il est délicieux d’entendre les hommes et femmes politiques de ces trente dernières années inviter le gouvernement qui à mettre à plat la réforme des retraites, qui à lâcher du mou, bref à faire comme eux-mêmes ont fait, c’est à dire mettre un genou à terre face à une minorité factieuse.
Tout ceci pendant que le gouvernement, respectueux de la démocratie et par conséquent du bon droit de la majorité, fait face et tient bon.
Qu’il est savoureux d’entendre des excités irresponsables qui empêchent l’économie de fonctionner librement hurler à la mort tels des cochons que l’on égorgerait, qui parce l’on bafouerait le droit de grève, qui parce que les laisser entraver la liberté des hommes et des biens de circuler serait acceptable dans une démocratie digne de ce nom.
Tout ceci pendant que le gouvernement n’a besoin que de 50 policiers, pour dégager, par exemple, la raffinerie de Grandpuits, gardée d’ailleurs par plus (ou moins peu) de cheminots (que venaient-ils faire là, y aurait-il eu déficit de militants chez Total?) qu’autre chose… Grandes déclarations, mais peu de détermination de la part de ces apprentis révolutionnaires. Qui se complaisent dans une « information » qui tient de ce qui s’appelait du temps de Staline, de « l’agitprop », ou combinaison d’agitation et de propagande, dont le Komintern s’était fait une spécialité. Pour exemple, il y a 8 jours, grande journée d’action. A Marseille, les manifestants se comptent 300.000, tandis que la police les déclare être 24.500. JusMurmurandi, bonne pâte, se dit que la vérité doit être quelque part entre les deux. Eh bien, pas du tout, car des observateurs indépendants ont, eux, compté entre 18.500 et 21.500 manifestants. Ce qui n’a pas empêché toute la presse de reprendre le chiffre 3.000.000 de personnes dans les rues, en « oubliant » de décompter les Marseillais fantômes. Et ceci au lieu d’user du minimum de scepticisme que leur déontologie devrait leur suggérer vis-à-vis des chiffres produits par les mêmes organisations pour le reste du pays.
On a même entendu le mot de « rafle » dans la bouche de certains extrémistes, comme le postier de Neuilly sur Seine….
Parce que ce sont justement ceux-là que l’on entend en ce moment, avec les syndicalistes.
On entend beaucoup moins les socialistes, qui sont pris entre leur souhait de soutenir les agitateurs anti réforme et affirmer leur opposition aveugle anti Sarkozy, mais coincés aux entournures parce qu’ils se rendent bien compte que cette prise en otage agace profondément les Français….et être du côté de ceux qui énervent, cela va laisser des mauvais souvenirs.
Bref, nous sommes peut être à la veille d’un Grand Soir, en France.
Pas celui dont rêve Besancenot.
Celui, tant attendu, où l’on va enfin faire comprendre à une petite minorité nantie et surprotégée que le gouvernement démocratiquement élu fait voter ses lois au Parlement et avance sans mollir, tandis que le service minimum joue son effet positif et évite la débâcle politique de 1995.
Un Grand Soir, en plus doux, comme celui qui s’est passé aux États-Unis avec Ronald Reagan qui s’agaça lui aussi des tempérances des 15.000 contrôleurs aériens devenus incontrôlés et les licencia tous du jour au lendemain.
Ou encore Margaret Thatcher en Grande Bretagne, qui mena un dur mais décisif combat contre les syndicats anglais.
Avec 7% de part de marché, donc en chute libre, les syndicalistes ont sans s’en rendre compte perdu la bataille, enivrés qu’ils étaient de leur succès passés, la lâcheté des gouvernements successifs les ayant aveuglés.
JusMurmurandi se dit qu’une fois cette réforme votée, même si elle n’est pas parfaite et beaucoup plus timorée que ce qui est par exemple imposé aux Britanniques, aux Grecs, la France aura peut-être fait un grand pas vers la démocratie. La vraie.
So British !
octobre 22, 2010 on 12:08 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésDavid Cameron a été élu il y a peu Premier Ministre de Grande Bretagne et déjà il annonce un remède de cheval.
Si le déficit de l’Etat a augmenté de manière vertigineuse ces dernières années, Cameron a prévu de le faire redescendre de manière aussi brutale.
Prévu pour atteindre 10,1% du PIB cette année (en rappelant que le Royaume Uni n’est pas dans la zone Euro et par conséquent hors d’atteinte des 3% bruxellois « obligatoires ») il doit retomber à 1.1% en 2015 !
Ministère de la Défense qui perdra 8% de son budget, 490.000 emplois publics supprimés dans les cinq prochaines années, hausse probable de la TVA, autant de mesures spectaculaires, courageuses.
D’autant plus impressionnantes lorsque l’on voit la montée de bouclier de nos syndicats qui s’égosillent pour ce qui n’est que de la roupie de sansonnet par comparaison.
Parce que ce qui laisse JusMurmurandi sans voix, ce n’est pas la vigueur de ce remède, mais la réaction du peuple britannique.
Manifestation dans la rue, saccages, étudiants-couillons qui vont jouer aux révolutionnaires de pacotille ??
Rien de tout cela.
So British.
Il est vrai aussi que l’opposition travailliste ne les invite pas non plus à faire ce que recommande Me. Royal et autres dirigeants de l’opposition.
On a, de part et d’autre, la classe politique que l’on mérite.
La peste ou le choléra?
octobre 19, 2010 on 9:53 | In Economie, Europe, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésEnfin! Il va enfin y avoir un mécanisme de véritable convergence économique entre les pays de la zone Euro, à savoir un dispositif coercitif pour forcer les pays qui ont des déficits budgétaires excessifs à les réduire, et vite, ou à subir des pénalités effrayantes.
Cette percée majeure, portée largement par la France et soutenu par l’axe franco-allemand, est issue de la volonté commune d’éviter de devoir « mettre au pot » comme ce fut le cas pour soutenir la Grèce, menée à l’extrême bord du précipice par des années de dépenses extravagantes, aussi clientélistes qu’inconséquentes.
C’est donc une réelle avancée en matière de gouvernance économique, car plus personne ne croit à la stabilité de la zone Euro sans convergence, sous une forme ou une autre des politiques économiques et financières des ses membres.
C’est d’autant plus important que la phrase « des années de dépenses extravagantes, aussi clientélistes qu’inconséquentes » s’applique à beaucoup d’autres pays que la Grèce, même au delà du club des mauvais élèves, ou PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne), et même à notre belle France.
Il y a donc matière à se réjouir, si ce mécanisme impose enfin des barrières aux volontés (ou lâchetés) de nos politiques de dépenser notre argent avant même que nous ne l’ayons donné, et ce pour des générations et des générations.
Ce qui crispe malgré tout JusMurmurandi est que ce gendarme soit Bruxelles. Une Union Européenne dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’est pas, et n’a jamais été d’ailleurs, un modèle de bonne gouvernance et de courage, bien au contraire. Une recherche permanente de consensus, et une volonté politique d’aller de l’avant au mépris des chiffres ont produit des effets souvent toxiques. Tout le monde savait que les Grecs avaient maquillé leurs chiffres pour donner l’apparence nécessaire à leur adhésion à l’Euro…
Alors, la bouteille est-elle à moitié vide ou à moitié pleine?
Dites 33
octobre 13, 2010 on 8:57 | In Best of, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésC’est un vrai miracle.
Le Chili est en train de gagner son pari, et de libérer les 33 mineurs prisonniers au fond de la mine.
Le plus extraordinaire, en dehors du fait que cela se passe bien, c’est d’une part que l’on est en avance sur le calendrier mais aussi que les trois mineurs qui sont déjà sortis ont l’air en forme. Surtout pour des personnes qui ont passé deux mois sans savoir s’ils allaient ressortir de ce trou, et si oui, vivants.
Lorsque l’on voit le mini tube par lequel on leur a fait passer vivres et boissons, aliments préparés avec l’aide la NASA, spécialiste des conditions de vie « différentes » comme à bord de la station spatiale internationale, JusMurmurandi est vraiment émerveillé.
Pensez, on nous avait annoncé qu’ils ne ressortiraient pas avant Noël (et ce sans garantie, le perçage du tunnel étant très risqué en cas de recontre d’une nappe d’eau en chemin) !!
Le sourire rayonnant du président chilien Pinero fait plaisir à voir, en dépit du fait qu’embrasser des hommes qui sont restés deux mois sans prendre de douche doit déclencher des sensations olfactives inconnues jusqu’alors….
Le politique n’est jamais loin lors d’un événement de ce type.
C’est exactement ce que doivent penser les chefs des syndicats français ce matin.
Pas de presse écrite, pour cause de grève hier, et les journaux télévisés du matin qui diffusent des images en boucle en provenance du continent sud-américain. 33 mineurs et 15 minutes par remontée, ils vont y avoir droit toute la journée, et même peut être encore demain !!!
On est loin des manifestants battant le pavé contre la réforme des retraites.
En plus,ils ne peuvent même pas accuser Sarkozy d’y être pour quelque chose, comme lors de réunions internationales organisées par lui précisément au moment de faire passer une reforme délicate. Cette fois ci il n’y peut rien, et la grève se retourne contre eux avec l’absence de journaux….
Au niveau de la communication, ils doivent avoir le moral ….au fond de la mine.
Nicolas Sarkozy, lui, qui constate que le mouvement plafonne tandis que la météo est encore clémente, ne doit pas bouder son plaisir en affirmant sa fermeté.
Et se sentir un peu chilien, comme il s’était senti bulgare lors de la libération des infirmières de Libye ou encore colombien à la sortie d’Ingrid Betancourt de la jungle…
7 sur 7
octobre 5, 2010 on 9:46 | In France, International | Commentaires fermésNon, il ne s’agit pas du nom du magazine de reportage de TF1, de se rappeler les sept merveilles du monde, de compter les sept ans de malheur quand on casse du verre blanc, de savoir si les sept nains sont tous là, ou de travailler tous les jours de la semaine, quand même Dieu se reposa le septième jour.
Non, il s’agit du septième titre mondial de Sébatien Loeb, qui s’impose, avec son copilote, compère et complice Daniel Elena, comme le plus grand pilote de rallye de tous les temps, ayant explosé au passage tous les records de victoires et dominé des adversaires de très haut niveau, qui doivent maudire d’être nés dans la même génération que ce véritable extra-terrestre, qui, seul, a pu les empêcher de faire la carrière que leur talent eût mérité.
Il faut aussi associer à ce triomphe Citroën, qui lui a fourni les voitures qui ont permis à son talent de régner si longtemps en maître incontesté du rallye, aux quatre coins de la planète, que ce soit sur route, sur terre, sur neige, sur glace ou dans la boue.
Sébastien Loeb, est, en outre, un super-champion qui ne se la joue pas, qui se déplace sans une armée de gardes du corps, qui signe des autographes, qui donne des interviews en français ou en anglais, qui sourit, et qui ne fait pas la grève de l’entrainement.
Bravo Seb!!!
20 ans d’Histoire
octobre 4, 2010 on 10:56 | In Europe, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermésC’était il y a 20 ans: les deux Allemagne ne faisaient plus qu’une, c’était la réunification. La géographie de l’Europe, coupée en deux pendant 45 ans prenait un nouveau visage, proche de celui d’avant les Nazis, et les Européens faisaient et vivaient l’Histoire en temps réel.
Il y a eu, bien sûr des épisodes incroyablement heureux, des familles réunifiées, la liberté pour les Allemands de l’Est, leur accès à la prospérité. Des épisodes comiques, notamment à Berlin où les deux côtés avaient chacun leur rue Bach, ou Goethe, ce qui pimentait la vie des taxis berlinois. Des épisodes financiers, avec des transferts de richesse incroyables de l’Ouest vers les Länder pauvres de l’Est, dont le rattrapage a été beaucoup plus lent, douloureux et coûteux que prévu.
Toujours est-il qu’aujourd’hui le dossier semble bel et bien clos. Les Allemands de l’Est, appelés Ossis par leurs frères de l’Ouest avec une condescendance teintée de mépris, ont maintenant l’une des leurs à la Chancellerie de leur nouvelle capitale, Berlin, métamorphosée, dynamique et bourgeonnante, dont le Reichstag, brûlé sur ordre des Nazis et reconstruit en mêlant l’ancien et le moderne, est le symbole. Et l’Allemagne aligne une croissance qui laisse les observateurs stupéfaits, tirée par le rang de premier exportateur mondial.
Presque au même moment, la Corée du Nord, autre « demi-pays », puisque la Corée aussi a été divisée en deux, met en branle l’accession au pouvoir suprême d’un garçon de 27 ans qui a pour principal mérite d’être le fils du dictateur actuel, lui-même fils du dictateur précédent, lui-même fils du dictateur précédent. Si, en tant qu’Etat, la Corée du Nord est un échec spectaculaire, avec des citoyens qui meurent de faim par dizaines ou centaines de milliers, en tant que dictature héréditaire, elle se porte bien, merci, et la famille Kim va rentrer dans le livre Guinness des records.
Et Angela Merkel ne peut espérer en faire autant: elle n’a pas d’enfant, reflétant bien cette insigne faiblesse allemande (la seule?), sa très faible natalité.
Ryanair est elle une compagnie « low cost? »
octobre 2, 2010 on 2:51 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermésLe « low cost », initié dans le transport aérien par le génial Herb Kelleher, fondateur de Southwest Airways, se répand quasiment comme un nom commun. Pourtant tout n’est pas « low cost, loin s’en faut, et l’appellation est souvent mal comprise.
D’abord, le « low cost » n’est pas du « discount ». Le « discount » consiste à vendre moins cher que « normalement » la même chose que « normalement ». Ainsi, des soldes, ou des promotions sont du « discount ». Quand Air France vend des billets pas chers sans changer sa structure de coût, c’est du « discount ». L’une des bases du « discount », c’est qu’on ne peut pas le faire sur tout ce qu’on vend toute l’année, sinon on fait faillite, comme l’a prouvé la scandaleuse histoire d’Air Liberté sous Jean-Charles Corbet.
Donc le « low cost », comme son nom l’indique, consiste à avoir des coûts bas pour pouvoir offrir des prix bas. Ainsi Southwest Airways assure-t-il une rotation de Boeing 737 en quinze minutes (temps entre l’arrivée et le départ) quand ses concurrents en mettent quarante. L’économie est patente, au sens où ils ne paient pas un avion et son équipage à ne rien faire pendant vingt cinq minutes. De même, le fait de n’avoir qu’un seul type d’avion dans sa flotte (Southwest, toujours) est-il nettement moins cher que d’en avoir plusieurs, car tout est standardisé, la formation des personnels, les pièces détachées et la maintenance, etc…
Mais il y a un troisième facteur dont on parle très peu, c’est ce qu’on pourrait appeler, toujours en anglais, le « pay less », le fait de payer moins cher. Quand Southwest négocie avec Boeing des prix d’achat très bas, parce qu’il achète des centaines d’avion en choisissant juste un moment de faiblesse de la conjoncture, ou les constructeurs ont très besoin de commandes, ce n’est pas à proprement parler une économie de coût, mais plutôt un transfert de la poche du constructeur d’avions vers celle de la compagnie aérienne. Libre à celle-ci de transférer à son tour cette économie dans celle de ses clients en vendant ses billets encore moins cher. Il en va de même avec une compagnie aérienne qui affiche des tarifs très bas, mais qui vous fait payer tout en supplément, y compris votre bagage enregistré si vous en avez un.
On voit donc clairement que le « low cost » est un avantage économique, parce que les coûts sont bas, mais que le pay less ne l’est pas, parce qu’il consiste simplement en un transfert d’argent d’un acteur économique vers un autre.
Il semble que Ryanair se fasse une spécialité de ce « pay less », puisque la compagnie irlandaise à bas tarifs vend à ses clients des billets à des tarifs très attractifs, mais au contenu le plus dépouillé possible. Et ils viennent d’être mis en examen pour travail dissimulé à Marseille, où ils employaient 120 personnes à plein temps avec des contrats de travail de droit irlandais, beaucoup moins onéreux en charges sociales.
Ryanair, chez qui ce comportement est habituel, menace de quitter la plate-forme de Marseille si elle est condamnée. Si elle le faisait, cela voudrait dire que ce n’est pas une compagnie « low cost », mais seulement une compagnie « pay less », car une « low cost » pourrait gagner contre Air France, certes pas un modèle d’efficacité économique, même sans violer la loi. Sauf si payer moins est le seul atout de Ryanair pour vendre moins cher, et, là, il faut se demander si c’est un avantage pour l’économie française d’avoir des emplois « pay less » ou ultra-TEPA.
En attendant, on va voir si M. O’Leary, patron de Ryanair met sa menace à exécution. Comme c’est une grande gueule et un sempiternel donneur de leçons, ce sera intéressant de voir s’il est capable de s’aligner à conditions égales….
Chiche!
Quand c’est la Pomme qui croque….ses concurrents
septembre 25, 2010 on 6:09 | In Economie, France, International | 2 CommentsVoilà, la société à la Pomme, Apple, est devenu la deuxième capitalisation boursière du monde.
Les Mac, Ipod, iPhone et autres iPad ont propulsé les ventes, les bénéfices et donc les actions Apple au firmament.
Apple vaut plus cher en bourse aujourd’hui que n’importe quelle autre société au monde excepté le géant pétrolier américain Exxon-Mobil, mais cela ne durera pas toujours sauf si la société californienne dirigée par Steve Jobs maintient sa croissance météorique.
Cela veut dire qu’Apple vaut plus cher que Dell, roi déchu du PC, que HP, plus grosse société technologique au monde, que Nokia, dont la part de marché mondial en téléphone mobiles fait toujours rêver (27%…), et qu’IBM le colosse qui est leur grand-père à tous.
Mais aussi que Microsoft, qui a longtemps été N°1, avec un tel monopole qu’on pensait son rang invulnérable.
Ce qui est intéressant de noter, c’est que ce même Apple était en très mauvais état avant de faire revenir, à force de millions de stock-options, son fondateur légendaire et génial.
Une leçon à méditer pour ceux qui trouvent que les fortes rémunérations des dirigeants sont scandaleuses.
Il a enrichi son entreprise, ses actionnaires, ses employés, son pays, et lui-même.
Comme certains aimeraient que ce genre de capitaine d’industrie enrichisse tout le monde et paye de gigantesques impôts pour se faire pardonner de réussir mieux que les autres, ce qui permet à ces mêmes politiciens de se faire réélire en distribuant cet argent qu’eux-mêmes n’ont jamais gagné, n’ayant été toute leur vie que des fonctionnaires à l’abri d’un statut ultra-protecteur, mais sans s’enrichir eux-mêmes de montants aussi vertigineux que leur réussite.
Sauf que Steve Jobs est capitaliste, et pas l’abbé Pierre, et que chacun d’eux est une figure de légende dans son pays. Et c’est pourquoi les États-Unis ont engendré Apple, et la France les Compagnons d’Emmaüs.
Religieusement correct…
septembre 23, 2010 on 4:07 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermésPartout fusent des critiques favorables au film français « Des hommes et des dieux », qui dépeint les derniers mois des 7 moines français du monastère algérien de Tibéhirine, dont seules les têtes ont été retrouvées après leur enlèvement et leur mort.
Bien sûr, il est politiquement correct d’applaudir ce film qui décrit des hommes de paix au milieu de la folie d’une guerre civile.
JusMurmurandi, toujours méfiant devant cette démagogie d’un autre genre, se dit qu’on peut aussi voir ce film sous un autre jour: celui de « gentils Chrétiens » prônant la paix et l’amour des pauvres au milieu des « méchants Musulmans » en guerre les uns contre les autres, et qui ont fini par les massacrer.
Là, on est beaucoup moins religieusement correct…
Il se dit aussi que ce film pourrait représenter la France dans la course aux Oscars.
Compte tenu du fort courant anti-Musulman qui règne outre-Atlantique, JusMurmurandi craint que ce film n’y ait toutes ses chances…
Bâle III: combler un trou en attendant qu’un autre s’ouvre
septembre 21, 2010 on 12:37 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésDire que rien n’a changé depuis la crise financière de 2008 est désormais impossible, le paquet de règles dit « Bâle III » est maintenant connu, et il apporte des changements majeurs par rapport à la situation précédente.
Fondamentalement, là où, avec Bâle II, les banques devaient avoir un minimum de 2% de leurs engagements en réserves « dures », c’est à dire immédiatement liquides et de valeur garantie, elles devront passer graduellement à 7%. Ce qui veut dire que, pour prêter de l’argent, elles devront tripler le montant de leurs réserves, ce qui constituera, dans l’esprit des régulateurs, un matelas de sécurité triple de ce qu’il était avant. Le but de ce matelas étant bien sûr de permettre à une banque de faire face sans risque de faillite, à des non-remboursements de crédits, ce qui arrive toujours en cas de récession. Et qui évitera, nous l’espérons tous, à la prochaine récession de se transformer, comme en 2008, en crise.
Évidemment, la réponse simpliste serait de dire que toujours plus de fonds propres bancaires rendraient le système encore plus stable et sûr, alors pourquoi s’arrêter à 7%? C’est que, plus ce ratio est élevé, moins, à fonds propres constants, une banque peut prêter. Donc à trop élever ce ratio, on limite les crédits qu’une banque peut consentir, et on étrangle l’activité économique.
Il suffirait donc en théorie que les banques lèvent de nouveaux fonds propres et augmentent leur capital pour concilier ratio élevé et forte activité, mais il faudrait rémunérer ces nouveaux fonds propres, et comme ils ne généreraient pas d’activité économique supplémentaire, cela ne pourrait se faire que par un renchérissement du coût du crédit.
On voit donc qu’il faut essayer, avec finesse, de trouver le bon compromis entre sécurité et activité économique.
Le problème, c’est que la crise de 2008 est arrivée sans que les sauvegardes déjà présentes fonctionnent. Et ce, avant tout, parce que de nouveaux instruments financiers, appartenant à la catégorie parfois fort complexe des produits dérivés, n’existaient pas au moment où Bâle II avait créé ces sauvegardes, et n’étaient tout simplement pas pris en compte en termes de risque. On sait ce que cela a donné. Une bulle économique, et notamment immobilière, portant sur des actifs très risqués, et puis un crash.
Les normes de Bâle III vont-t-elles empêcher la répétition de 2008? D’abord il faudrait que les banques américaines les adoptent, ce qui n’est, et c’est un euphémisme, pas gagné d’avance, puisqu’elles seraient les plus « bridées », ayant été, justement, les plus « débridées » en 2004-2008. Ensuite, il faudra s’occuper d’encadrer les hedge funds, ce qui est en cours, et de réformer les agences de notation, et il y a des discussions et des propositions sur ce chapitre aussi.
Mais le problème principal, c’est que la finance est un terrain d’innovation constante et rapide, alimentée par beaucoup des plus brillants cerveaux issus des universités mondiales, attirés par des fortes rémunérations. Et, en période faste, il est aussi clair qu’avant que la banque qui aura trouvé le moyen de prêter plus d’argent sans violer Bâle III fera beaucoup plus de bénéfices que ses consœurs plus conservatrices, ou moins modernes.
Ce n’est donc qu’une question de temps jusqu’à ce que l’invention des financiers ne trouve le moyen « légal » de contourner cette nouvelle barrière, et qu’une nouvelle bulle de crédit, suivie comme toujours de son douloureux éclatement, ne s’ajoute à la longue liste des périodes où les hommes ont cru, comme avec les tulipes hollandaises, que les arbres pouvaient sans dommage monter jusqu’au ciel…
Se mêler de ses affaires
septembre 19, 2010 on 6:59 | In Ca m'énerve, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermésVoici une expression que JusMurmurandi souhaite revisiter au vu d’événements récents.
Exemple.
L’administration Obama, soucieuse de parler des autres avant de balayer devant sa propre porte, rappelle qu’il est important que les Roms soient bien traités.
Elle a raison.
Tout comme les Mexicains et autres sud américains qui s’introduisent, légalement mais aussi illégalement sur le territoire américain, et que les autorités expulsent sans ménagement.
Sans parler de ce territoire de non droit qu’est l’île de Guantanamo sur laquelle, aux dires des Etats Unis, aucune juridiction ne s’applique….
Pas comme pour les Roms en France dont l’expulsion est ordonnée par une décision de justice.
Obama, n’ayant toujours pas démantelé Guantanamo quasiment deux ans après son élection, et heureux d’avoir eu l’accord de certains pays européens afin d’extrader quelques un de ces détenus sur l’Europe (JusMurmurandi n’ose utiliser l’expression déporter….), accepterait il de prendre quelques Roms à Guantanamo, voir sur le sol de la « métropole » américaine ?
Chiche!