L’été de tous les dangers ?

juillet 5, 2009 on 3:20 | In Best of, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Une petite phrase a glacé les sangs de JusMurmurandi.

Nous n’avons jamais pris les Américains pour des grands stratèges pour ce qui concerne la politique étrangère.
Rappelez vous, dès le début du 20ème siècle, le Président Woodrow Wilson, qui avait aidé l’alliance franco-britannique, avait insisté afin de participer au redécoupage de l’Europe, bref au charcutage de l’Allemagne vaincue au travers du Traité de Versailles.

Les conséquences furent le canal de Dantzig qui sépara l’Allemagne en deux; ce fut le ferment qui alimenta, entre autre, Hitler afin d’opérer une réunification et oublier cette séparation infâmante.

Mais ce n’est qu’un exemple. Le Vietnam, où ils entrèrent malgré les recommandations de de Gaulle qui avait connu la chienlit en Indochine, et tout récemment bien sûr, l’Irak, où l’on se demande ce que George W. Bush est allé faire, si ce n’est prouver à son père qu’il avait le « courage » d’aller là où Bush senior avait, plein de raison, arrêté son effort militaire à temps.

Les conséquences de cette invasion sont incommensurables.

Il faut resituer l’Irak dans la carte globale du Moyen Orient et rappeler que son ennemi héréditaire, c’est l’Iran, dont le pouvoir allié des Etats Unis en la personne du Shah de Perse fut abandonné en rase campagne il y a maintenant trente ans.

Or en affaiblissant l’Irak, on a naturellement renforcé l’Iran dont on est à peu près certain qu’il alimente/finance ce que l’on appelle poliment les insurgés en Irak, dont les plus « efficaces » pour reprendre la terminologie hitlérienne de Bernie Ecclestone, font disparaître jusqu’à 72 personnes avec une seule bombe comme on l’a vu récemment.

Bref, l’Iran est plus fort que jamais, continue de développer l’énergie nucléaire à des fins militaires et non civiles, dans le brouhaha général, mais cacophonie qui fondamentalement ne change pas le cours des choses pour Téhéran qui continue comme si de rien n’était.

Sauf que Joseph Biden, vice-Président des Etats Unis, vient de lâcher une petite phrase dont il a le secret.

Et on ne peut imaginer qu’il ait prononcé ces mots sans l’accord de son patron, le sémillant Barack Hussein Obama.

Il a déclaré à la chaîne de télévision ABC que les Etats Unis ne feraient pas obstacle à Israël si cet état voulait éliminer la menace nucléaire iranienne. En d’autres termes, il a donné le feu vert à Tel Aviv pour mener une attaque sur les sites nucléaires iraniens.

Or il faut rappeler qu’Israël n’attend que cela, comme l’annonçait la presse américaine il y a déjà un an (http://www.nytimes.com/2008/06/20/washington/20iran.html?_r=1&scp=10&sq=israel%20air%20force&st=cse). Plus de cent avions avaient alors participé à un exercice grandeur nature, qui les amena jusqu’en Grèce, afin d’effectuer tous les essais nécessaires dans le cas d’une attaque contre Téhéran.

La manière dont Ahmadinejad a d’abord triché pour se maintenir au pouvoir puis maté ceux qui ont voulu manifester leur désaccord publiquement face à ces manipulations prouve s’il en était besoin que la mollahcratie est prête à tout pour se maintenir au pouvoir.

Mais aussi qu’une intervention extérieure pourrait être une manne afin de resouder le peuple iranien face à une attaque étrangère.

Bref, la situation est complexe  et dangereuse.

Et pendant ce temps là, les JT nous gavent de grippe aviaire et autres « banalités » alors que se prépare peut être un conflit nucléaire.

Dormez tranquille, la CIA veille sur vous.

Bientôt un Grand Prix de Formule 1 à Téhéran ou à Pyongyang ??

juillet 4, 2009 on 5:11 | In Coup de gueule, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

On savait que la formule 1 avait des relents particulièrement putrides après que Max Mosley, Président de la FIA a été pris sur le vif en train de s’adonner à des jeux sexuels en tenue nazie.

Mais visiblement, il est en bonne compagnie.

Bernie Ecclestone, gourou de la Formule 1, donne aujourd’hui une interview au journal anglais Times dans lequel il critique les limites de la démocratie; de plus, il est admiratif de l’efficacité d’Adolf Hitler (« he got things done »).

Six millions de Juifs, Roumains, Tziganes sont là pour en témoigner.

Churchill disait que de tous les mauvais systèmes, la démocratie est le moins mauvais.

M. Ecclestone, 24ème fortune britannique, pense lui que les démocraties sont pénalisées parce que le personnel politique pense trop aux élections.

Quittera t il l’Angleterre pour aller vivre dans une de ces dictatures si enviables comme le Myanmar ou la Corée du Nord ?

Compte t il bientôt organiser un grand prix à Téhéran ?

Max Mosley, son vieux complice, doit se sentir moins seul après des déclarations aussi fumeuses..

Bernie Ecclestone, fan dHitler ?

Bernie Ecclestone, fan d'Hitler ?

I had a dream…

juillet 2, 2009 on 6:27 | In Economie, Incongruités, Insolite, International | 2 Comments

Et si….la crise était finie?

J’entends déjà les appels frénétiques au numéro d’urgence psychiatrique: « JusMurmurandi est devenu fou, venez, il faut l’empêcher de nous conduire tous au suicide ». Mais certains faits sont là:

- le marché automobile français est, sur le premier semestre, en HAUSSE par rapport à l’année dernière. Et cette comparaison se fait avec une période pas encore marquée par l’effondrement, qui n’est intervenu qu’au deuxième semestre. Bien sûr, ce niveau de ventes est soutenu par la prime à la casse, mais à cheval donné on ne regarde pas les dents. Constructeurs et équipementiers peuvent se réjouir de cet oasis de bonne santé dans un panorama dévasté.

- le marché immobilier français a lui aussi redémarré, et montre des niveaux d’activité non seulement très supérieurs au second semestre 2008, mais aussi au premier semestre 2008 dans certains cas. La cause en est double: baisse des prix, de 10% en moyenne donc plus forte dans de nombreux cas, et baisse des taux d’intérêts. Ceci permet de remettre en état d’acheter des gens que la hausse des prix et des taux avait rendus incapables de financer leur achat faute de pouvoir rembourser un éventuel emprunt. Et comme les banques ne manquent pas d’argent pour prêter, le marché repart.

Vous me direz que je ne parle que de la France, et vous aurez raison. La Grande-Bretagne, l’Italie, l’Espagne sont beaucoup plus mal en point, sans même parler de l’Europe centrale et orientale. Ainsi l’Ukraine a vu son PNB fondre de 20% au premier semestre!

Il n’empêche qu’aux Etats-Unis aussi, il n’y a plus de « nouvelles mauvaise nouvelles », mais seulement l’accomplissement (faillites, pertes d’emplois) des mauvaises nouvelles déjà connues.

Ces signes sont interprétés comme des promesses de lendemains qui chantent par les marchés boursiers qui ne sont plus à leur plus bas niveau, mais quelques 20% au-dessus. Quant aux matières premières, la hausse de leurs prix est tout simplement énorme (le pétrole, à plus de 70$ le baril, est au DOUBLE de son minimum de décembre dernier), et incompréhensible sauf dans un contexte d’anticipation de reprise.

Et si, septembre venu, au lieu de vivre dans la crainte de mauvaises nouvelles, nous vivions dans l’espoir du redressement?

JusMurmurandi, qui a été l’un des premiers à annoncer l’ampleur de la crise, sera-t-il aussi l’un des premiers à pressentir le retournement positif à l’automne 2009?

Mad – off ou Mad – on ??

juin 29, 2009 on 7:45 | In Best of, Coup de gueule, Economie, International, Poil à gratter | 2 Comments

Le verdict est tombé, l’escroc du siècle écope d’une peine de 150 ans de prison.

En sachant qu’il a 71 ans et que les progrès attendus de la médecine ne sont pas tels que l’on l’imagine excéder beaucoup l’âge moyen des Américains à savoir 83 ans, il est plus que probable qu’il mourra les fers aux pieds.

C’est la fin d’une vraie folie qui a vu se dilapider, se disperser des dizaines de milliards de dollars, plumant riches comme pauvres, jeunes et vieux, actifs ou retraités.

Par conséquent, JusMurmurandi n’est pas véritablement triste que la folie soit finie, maintenant que la justice américaine a fait son travail rapidement (on pense par comparaison au procès AZF qui se déroule en ce moment en France pour des faits qui remontent à 2001…).

Bref, c’est mad – off.

Mais l’est-ce vraiment ??

Parce qu’en parallèle, c’est une autre folie qui redémarre, celles des salaires exorbitants, des bonus vertigineux dans les organismes bancaires.

Ce que JusMurmurandi avait craint est en train de se passer sous nos yeux.

Alors que le « gâteau » a réduit de taille, c’est un nombre de banques beaucoup plus réduit qui est là pour le « servir ».

Citons le cas de Goldman Sachs, qui a annoncé avoir « mis de côté » la moitié de son profit réalisé au premier trimestre, soit 1.2 milliard de Dollars, afin de le verser sous forme de bonus à ses employés.

Ou encore Citigroup qui fait « encore mieux ». Les bonus étant minces, ce sont les salaires qui vont augmenter, et ce jusqu’à 50% pour « compenser » la baisse des bonus. Pourquoi est-ce « encore mieux » ??

Parce que les bonus sont une partie variable de la rémunération qui dépend de l’activité.

Le salaire est un fixe. Ce qui signifie que lorsque l’on augmente les salaires, on augmente les charges fixes de l’entreprise, que la conjoncture soit bonne ou mauvaise.

Ce qui a pour conséquence que si les résultats de Citi sont mauvais, la variable d’ajustement devient ipso facto les emplois et non un ajustement automatique venu de la baisse d’activité.

Rassurez vous Citigroup n’est pas seule, la rumeur veut qu’elle soit en bonne compagnie avec Bank of America, Morgan Stanley ou encore la suisse UBS, percluse de dettes.

Alors n’est ce pas fou, pas mad – on, tout cela ??

Où est la régulation annoncée par Barack Obama pendant la campagne électorale ? Partie en fumée comme la fermeture de Guantanamo, tandis qu’il vide certaines cellules en se débarrassant de certains détenus qui sont envoyés dans des pays « amis » ?

Le système est il en train de devenir…Obamad ?

Selon que vous serez blanc ou noir…

juin 26, 2009 on 6:43 | In Incongruités, Insolite, International | 1 Comment

Farrah Fawcett était plus qu’un très belle femme. Elle avait ce rayonnement spécial qui faisait que, lorsqu’elle apparaissait, on ne voyait qu’elle. Sa chevelure bouclée suffisait à la faire reconnaître. Loin de la controverse comme des grands succès à l’écran, elle laisse l’image magnifique d’une drôle de dame, qui avait annoncé il y a 3 ans être atteinte d’un cancer de l’intestin, et se battait sous l’œil des caméras pour que son combat serve à l’éducation du plus grand nombre. Elle s’est éteinte à 62 ans hier.

Michaël Jackson était extrême en tout. Extrême jeunesse quand il devient une star à 5 ans avec les Jackson Five. Extrême succès, avec 750 millions de disques vendus. Extrême polémique avec ses innombrables opérations de chirurgie esthétique pour se refaire entièrement un visage plus à sa convenance et se doter d’une peau moins noire et plus blanche. Extrême scandale par les affaires de pédophilie supposée qui lui ont collé à la peau. Extrêmes dettes, car, malgré ses revenus, il laisserait derrière lui un trou de 500 millions de dollars. Il s’est éteint hier extrêmement soudainement à 50 ans.

A tous les jeunes qui aspirent à toute force à ressembler à leurs idoles du show-biz, peut-être Farrah Fawcett n’a-t-elle pas brillé autant que Michaël Jackson. Elle n’a pas eu de succès planétaire, de groupes de fans en délire, de contrats pharamineux (on a envie d’écrire: farrahmineux). Mais qui a été la plus heureuse: celle qui a eu un mariage de 32 ans avec Ryan O’Neal, ou celui qui, au sommet de sa gloire planétaire, secouait en le tenant par les pieds et la tête en bas au balcon d’un palace de Londres son jeune enfant né d’un improbable mariage dont les termes étaient couverts d’un secret garanti par des centaines de pages de contrat et des millions de dollars d’indemnités?

R.I.P Farrah Fawcett, et Michaël Jackson

Farrah Fawcett

Michaël Jackson

Les premiers seront les derniers

juin 25, 2009 on 7:09 | In Coup de gueule, Economie, Incongruités, International, Poil à gratter | 2 Comments

La crise mondiale nous vient des États-Unis. Les plus fortes chutes du marché immobilier sont aux mêmes États-Unis: -38% en moyenne!. Les plus gros impayés sur crédits à la consommation sont aux États-Unis. Il procède de tout ceci que les plus fortes pertes bancaires sont aussi aux États-Unis. Ainsi que les plus fortes recapitalisations d’État.

D’où la surprise (le mot est faible) de JusMurmurandi à la lecture du classement des banques mondiales les plus solides établies par la très sérieuse revue britannique The Banker. Banque la plus solide au monde: JP Morgan, suivie de Bank of America; Citigroup complète le trio américain parmi les quatre banques les plus solides au monde.

Ironie particulière: c’est au moment même où Citigroup apparaît à cette flatteuse quatrième place mondiale (même si, en des temps plus fastes, sa place a été plus prestigieuse encore) que son action est purement et simplement retiré de l’indice boursier Dow Jones des 30 grandes valeurs américaines les plus représentatives. Retirée pour cause de problèmes massifs entraînant une restructuration tout aussi massive.

Autre ironie, deux des trois « champions » américains ont échoué au fameux « stress test » mené par la Réserve Fédérale américaine pour vérifier par simulation la solidité des banques en cas d’aggravation de la crise économique. Et les autorités ont enjoint à ces deux banques (Bank of America et Citigroup) d’augmenter au plus vite leurs capital de plusieurs dizaines de milliards de dollars chacune.

Comment peut-on mettre au sommet de la pyramide bancaire mondiale des banques qui auraient fait faillite sans l’intervention massive de l’État américain? Tout simplement parce que c’est aux États-Unis que l’attitude de tous a été la plus radicale pour appréhender les conséquences de la crise bancaire et les traiter en profondeur.

Alors qu’en Europe continentale les banques et les États ont conspiré pour ne traiter le problème qu’a minima, prenant ainsi le risque d’une asthénie durable à la japonaise, avec des actifs douteux dans les comptes qui empêchent une activité de crédit saine et vigoureuse.

Évidemment, traiter le problème à fond eût exigé plus de pertes affichées, plus de capitaux d’État, donc plus de déficits, ce devant quoi n’ont pas reculé les Américains. Cela eût exigé aussi de virer les dirigeants responsables de ces désastres et de mettre les autres sous tutelle, un chagrin jugé excessif en Europe.

Il est à noter d’ailleurs que les banques américaines qui le peuvent s’empressent de rembourser les avances du Trésor afin de pouvoir s’émanciper d’un joug qui interdit les ultra-bonus et autres avantages largement tenus pour responsables des excès et dérives qui ont causé la crise actuelle.

Alors, en fonction de ce qui précède, JusMurmurandi pose deux questions

- à votre avis, la reprise sera-t-elle plus précoce et vigoureuse en Amérique ou en Europe?

- croyez-vous que les causes de la crise actuelle vont être traitées de façon à ne pas pouvoir se reproduire?

Il y a vraiment des jours où commenter l’actualité est plus fort que de fumer Dieu sait quel champignon hallucinogène…

L’AF 447 a disparu…

juin 20, 2009 on 10:59 | In Coup de gueule, Economie, France, Insolite, International, Poil à gratter | 2 Comments

Il aura fallu trois semaines pour que l’on ne parle plus dans la presse du vol Air France 447 qui a disparu entre le Brésil et la France.

Trois semaines pour que l’on entende les plus folles idées quant aux raisons qui ont pu faire disparaître un avion qui pèse plus de 230 tonnes au décollage sans que l’on dise quoi que ce soit sur les causes, tout en nous disant qu’on nous en dirait plus dans quelques semaines….

D’abord la tempête, la foudre, puis des sondes qui gèlent et qui ne permettraient plus aux pilotes de connaître leur vitesse.

Car on sait certaines choses maintenant.

On sait, pour avoir vu nous mêmes les photos, que l’accident a eu lieu de manière très soudaine parce que l’on n’a pas trouvé de personnels navigants commerciaux attachés sur la banquette qui a été repêchée. Signe que l’équipage était en train de circuler dans l’avion quelque part. Or lorsque les conditions climatiques se dégradent, le commandant donne d’abord l’ordre aux passagers puis à l’équipage de s’attacher (dans ce dernier cas uniquement si les secousses attendues sont vraiment violentes car ils sont entraînés à subir de petites secousses). Donc s’il n’était pas attaché, la tempête si tempête il y avait, ce que contredit Météo France,  ne devait pas être tellement extraordinaire.

On sait, d’après ce qui nous a été dit, en particulier rapporté par le journal brésilien O Globo, que les passagers sont tombés de haut, raison pour laquelle certains étaient dévêtus, du fait de la longue chute et de la dépressurisation, mais aussi qu’ils avaient un nombre limité de fractures, ce qui n’est pas le cas lorsque l’avion percute la mer comme lors de l’accident d’Egyptair au large de New York.

On sait aussi, et il faut toujours le rappeler, que 600 appareils du modèle A330 d’Airbus ont été livrés et volent, et que c’est le premier accident de cet avion lors d’un vol commercial. Remarquable au bout de 15 ans de carrière et 13 millions d’heures de vol.

Ce qui nous amène au contexte économique.

L’accident a eu lieu juste avant le salon aéronautique du Bourget qui se déroule uniquement tous les deux ans, et dans une période où les deux constructeurs principaux d’avions civils chassent désespérément les commandes. Ces dernières se comptent sur les doigts de la main depuis le début de l’année, là où Airbus ou Boeing en comptait plusieurs centaines à la même époque l’année dernière.

Bref, il serait justifiable au moins politiquement et économiquement de mettre le couvercle sur les recherches afin que les visiteurs du salon susceptibles de passer des commandes aient les idées ailleurs que sur la dernière dépêche relative à la catastrophe.

Et cela semble d’ailleurs avoir marché.

Alors que le millésime était annoncé comme catastrophique, Airbus a tout de même engrangé plus de douze milliards d’Euro de commandes, y compris pour des A 330 vendus à la compagnie Turkish Airlines.

Si la France a dépêché un sous marin pour faire des recherches, ce serait, selon une hypothèse de JusMurmurandi, aussi parce que les militaires sont soumis au secret défense. Et si l’on trouve les boîtes noires par ce biais, on peut beaucoup mieux contrôler l’annonce.

Bref, il pourrait y avoir du nouveau la semaine prochaine, dernière semaine théorique d’émission de signaux par les balises des enregistreurs, et le Bourget ayant fermé ses portes.

On pourrait alors peut être comprendre s’il s’agit d’une erreur (volontaire ou involontaire) de pilotage, par exemple en apprenant qui était aux commandes des trois navigants techniques, s’il s’agit d’une erreur de maintenance ayant conduit à la catastrophe (perte d’un pare brise par exemple) ou encore d’une bombe même si les corps retrouvés ne comportent pas de trace de brûlures suivant ce qui nous a été communiqué, ou en fait quel a été l’enchaînement d’évènements qui ont abouti à ce drame.

Entre temps, on a bien entendu quelques paroles bredouillées par Air France, illustration une fois de plus que, depuis le départ de Christian Blanc, on n’est plus un client, mais un simple usager, comme à l’EDF ou la poste. Car aujourd’hui même à la SNCF on s’excuse.

Pour le reste, c’est toujours le silence radio…

Tout est bon, comme dans le cochon !

juin 20, 2009 on 5:33 | In Incongruités, International, Poil à gratter | 1 Comment

Eine Schweinerei !!

Angela Merkel est furieuse.

Le magnifique chateau de Meseberg, qui accueillit Bush ou Chirac, et sert par conséquent de lieu d’accueil pour les chefs d’Etats étrangers venant en République Fédérale allemande, est menacé.

Remis en état à grand frais par la fondation Messerschmidt, voici qu’un agriculteur voisin menace d’installer à portée de chevrotines une porcherie avec plus d’un millier de cochons.

Le problème c’est que ces animaux ne viennent jamais seuls.

Ils sont précédés par leurs odeurs, leurs grognements et accompagnés par des milliers de mouches .

On voit déjà les visiteurs de la chancelière en train de se pincer le nez ou de chasser nerveusement les insectes venant de l’élevage voisin.

A ce train là, Silvio Berlusconi, et ses célèbres bidets qu’il présentait à Jacques Chirac comme ayant accueilli nombre de croupes aux formes callipyges, aura plus de succès pour faire venir des invités prestigieux dans sa villa en Sardaigne….

le Château de Meseberg

le Château de Meseberg

Ahmadinejad et les 40 voleurs

juin 15, 2009 on 3:39 | In Best of, Coup de gueule, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le résultat officiel des élections présidentielles iraniennes est tombé. Le Président sortant Ahmadinejad est déclaré réélu dès le premier tour avec plus de 60% des voix. Son principal opposant, le réformateur Moussavi, est battu avec plus de 30% des voix, et 2 autres candidats atteignent des scores infimes, autour du pour cent.

Il suffit d’un regard superficiel pour comprendre l’ampleur de la fraude. Alors qu’à l’élection précédente, seuls 17% des Iraniens avaient voté pour Ahmadinejad, cette fois-ci son score a quasiment été multiplié par quatre. Pendant ce temps-là, celui de ses opposants s’est effondré. C’est d’autant moins crédible que ces scores sont extrêmement homogènes à travers tout le pays, alors même que les allégeances tribales y sont souvent plus fortes que les convictions politiques. Et donc que voir des candidats très populaires dans leurs provinces y faire 1% des voix est pour le moins surprenant.

De même, si Ahmadinejad est, semble-t-il, populaire dans les petits villages, Moussavi l’est dans les grandes villes, à commencer par Téhéran. Sauf que les scores sont les mêmes que partout ailleurs, sans aucune différence entre provinces, ou entre zones urbaines et rurales. Et totalement au rebours de ce qu’on a observé dans toutes les élections présidentielles précédentes en Iran.

L’affaire est donc claire, il s’agit de triche à grande échelle. Ce qui rappelle une autre histoire à JusMurmurandi. Non, pas celle des autres chefs d’État qui ont volé le résultat des élections, comme Robert Mugabe au Zimbabwe. Ni le fait que, comme par hasard, les protestations contre la proclamation des résultats se soient accompagnées de suspension des réseaux de téléphone portables, de sites Internet d’opposition, d’arrestations, de suspension des visas de journalistes occidentaux, bref de la panoplie des régimes illégitimes et autoritaires.

Non, ce à quoi pense JusMurmurandi, c’est la traduction du Coran que vient de publier Malek Chebel, qui l’a voulue « compréhensible par tous », et qu’il a accompagnée d’un dictionnaire encyclopédique. Quand un journaliste de radio lui a dit que, quand même, il y avait des mots « durs » dans le Coran, notamment les appels à la guerre sainte, M. Chebel a répondu que le mot « jihad » ne figurait pas dans le Coran.

Et la préconisation de fraude électorale, M. Chebel, est-elle coranique? En fait, cette question est de pure rhétorique, tant sa réponse est évidente. Et les qualificatifs de ceux qui la perpètrent au nom de l’Islam le sont aussi.

Les 40 voleurs, compagnons d’Ali Baba, opéraient suivant la légende dans le califat de Bagdad. Il semble qu’ils aient des collègues à Téhéran.

Mahmoud Ahmadinejad

L’Europe, c’est quoi? Barroso, c’est qui? Les élections, à quoi bon?

juin 14, 2009 on 2:32 | In Coup de gueule, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 1 Comment

Les élections européennes ne sont pas sitôt passées que, déjà, les habitudes reprennent comme si rien ne s’était passé.

Le parti socialiste et la gauche veulent boycotter le discours de Nicolas Sarkozy devant le Congrès à Versailles comme si une opposition pouvait leur tenir lieu de programme.

Les Verts oublient que le score de la liste Cohn-Bendit est aussi dû à la très faible attractivité, à gauche, du PS, et à un rassemblement qui est aux antipodes de leurs querelles picrocholines.

Mais surtout, les chefs d’Etat « qui comptent » soutiennent la candidature à un nouveau mandat de Président de la Commission de José Manuel Durao Barroso.

Qui peut citer une seule politique que le ci-devant Président ait portée? Une seule décision? Une seule avancée?

Qui peut citer des cas où la Commission et son Président étaient aux abonnés absents? JusMurmurandi le peut!

- les plans de relance pour minimiser les effets catastrophiques de la crise, tous élaborés au plan national, avec une Commission étrangement passive

- la sortie de l’UE de la crise institutionnelle née du rejet de la Constitution européenne s’est faite sous l’impulsion des chefs d’Etat, et notamment de Nicolas Sarkozy, pour aboutir au Traité de Lisbonne, avec une Commission étrangement passive

- les négociations (ou non) pour l’entrée (ou non) de la Turquie dans l’UE se font au niveau des États, avec une Commission étrangement passive

- même la libération des infirmières bulgares s’est faite aux forceps par un Chef d’État et non au niveau européen

Il en ressort clairement que, si les chefs d’ État, Sarkozy et Merkel en tête, veulent reconduire M. Barroso, c’est que sa passivité et sa docilité leur conviennent à merveille

Et que peu leur chaut que nul, en Europe, ne se sente ni inspiré, ni motivé, ni représenté par cet homme si passif.

Étonnez-vous après cela qu’il y ait eu un si faible taux de participation électorale. Le plus étonnant, en fait, est l’inverse. Pourquoi donc qui que ce soit est-il allé voter pour une élection où l’élu n’était pas candidat, et où un mauvais bilan est un gage de reconduction ?

José-Manuel Durao Barroso

La fin du capitalisme ??

juin 13, 2009 on 7:59 | In Coup de gueule, Economie, Europe, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les élections européennes apportent un éclairage qui a amené JusMurmurandi à prendre un peu de recul par rapport aux seuls résultats franco Français.

Contexte.

Crise économique mondiale, tout le monde parle de la faillite du capitalisme, qu’il faut soit refonder, soit enterrer suivant les intervenants.

Mais là n’est pas le débat.

Ce qui intéresse JusMurmurandi c’est que ces élections européennes sont le plus beau sondage en grandeur nature et à l’instant T dans toute l’UE dont on puisse « rêver » pour essayer de comprendre ce que les électeurs pensent et comment ils jugent les hommes et femmes politiques en place.

Nous ne reviendrons pas sur ce qui s’est passé en France où après avoir appelé le vote sanction et à barrer la route à Nicolas Sarkozy, le parti de ce dernier a obtenu un résultat plus que favorable, en rappelant toutefois une participation historiquement faible.

Car cette « votation » européenne est une occasion pour envoyer des messages forts, soit pour conforter un pouvoir en place soit au contraire pour lui signifier son désir de le voir partir.

Que constate t on donc ?

Qu’il n’y a aucune uniformité en ce que certains hommes politiques au pouvoir ont reçu une fessée comme leur parti n’en a pas connu depuis plus de cent ans (Gordon Brown en Grande Bretagne), ou d’autres ont été confortés alors même que l’on trouvait leur autorité, compétence, légitimité douteuses (Merkel, Berlusconi, ou Sarkozy bien sûr).

Mais attendez, ces trois derniers, et la défaite de Brown face au parti Tory ont un grand point commun.

Bon sang, mais c’est bien sûr comme aurait dit le commissaire Bourrel, interprété par l’inoubliable Raymond Souplex.

Ces quatre résultats font la part belle à ceux qui sont pour la libre économie, ceux qui affirment qu’il faut refonder le capitalisme, pas le jeter aux orties.

Pas à ceux qui prétendent qu’il faut interdire les licenciements etc. revenant à jeter le bébé avec l’eau du bain (Besancenot/Buffet/Mélenchon).

Où sont donc les électeurs qui soutiennent ces thèses qui n’ont gagné dans aucun des quatre pays majeurs de l’Union Européenne ?

En particulier, cette idée que la France serait à la veille d’une nouvelle révolution tant les masses populaires sont excédées a, pour l’instant fait long feu.

Nous en voulons pour preuve le taux de participation impressionnant aux manifestations d’aujourd’hui samedi.

Impressionnant par sa faiblesse, tellement bas que les syndicats l’ont eux même reconnue.

Comme si, en France, seules les grèves qui génèrent des journées chômées seraient intéressantes par rapport aux manifs du samedi qui viennent empiéter sur le repos du week end (le samedi, pas le dimanche, on sait trop bien chez les syndicats que le repos dominical impose que les manifs de fin de semaine se déroulent le samedi :-) ).

Bon dimanche !!

le commissaire Bourrel alias Raymond Souplex

le commissaire Bourrel alias Raymond Souplex

Il était une fois…

juin 10, 2009 on 9:43 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Une belle histoire d’amour

28 après avoir été trahi en rase campagne par un Jacques Chirac plein de mépris, Valéry Giscard d’Estaing s’est finalement vengé.

Premier Ministre de ce dernier à son élection en 1974, Jacques Chirac claque la porte en 1976, et fera tout pour saborder la présidence de Giscard.

Y compris jusqu’à appeler à voter pour Mitterrand en 1981, lorsque l’on appelle le RPR au téléphone pour demander les consignes de vote pour le deuxième tour (NDLR RPR = ancêtre de l’UMP).

Alors qu’un journaliste humoristique avait affirmé dans un quotidien il y a quelques semaines que les séances du Conseil Constitutionnel étaient assez houleuses, à l’image des rapports tendus entre les deux hommes, Valéry Giscard d’Estaing s’était fendu d’un droit de réponse pour affirmer que ses rapports avec Chirac étaient cordiaux.

C’est très certainement pour cette raison qu’à la disparition du Président du Gabon, Omar Bongo, Giscard s’est empressé de dire que le dernier « sage » de l’Afrique (s’il en est ou était…) avait financé la campagne de Chirac en 1981….Et Chirac de répondre, qu’il n’en était rien, au lieu d’avoir l’humour de dire, par exmple, que Bongo avait aussi financé celle de Giscard….

Entre ces deux là, la haine est ineffaçable….

Une belle histoire de fesses

Le procès de Cécile Brossard s’ouvre, assassin présumé d’Edouard Stern, 38 ème fortune française et gendre de Michel David Weil, ancien patron de la Banque Lazard.

Tout allait bien entre les deux tourtereaux, jusqu’au jour lui ayant promis un million de Dollars, il lui aurait lancé à la figure « Un million de Dollars, c’est beaucoup pour une pute ! »

Et rappelle à JusMurmurandi une belle histoire attribuée à Winston Churchill.

Ce dernier soupe à côté d’une jolie femme et lui demande si pour une somme équivalente à l’époque à celle promise par Edouard Stern à Me. Brossard, elle accepterait de se livrer à un commerce intime avec lui. Et la jeune femme d’accepter.

A la fin du repas, il lui redemande si elle serait prête à passer un moment très intime avec lui, cette fois pour une Livre.

Vexée, la jeune femme se cabre et lui demande s’il la prend pour une prostituée.

Churchill, goguenard, lui répond que ce fait est déjà établi, et qu’il ne s’agit plus que de fixer le prix de la « prestation »…

Une belle histoire d’argent

Tout va bien dans le milieu bancaire américain. 10 banques ont ainsi annoncé leur sortie du programme d’aide gouvernemental.

Leur objectif  de rembourser prochainement (et beaucoup plus vite qu’initialement prévu) l’Etat américain la somme rondelette de plus de 68 milliards de Dollars est quasiment atteint.

Est ce uniquement une bonne nouvelle ?

Car à y regarder de près, cela signifie aussi que toutes les conditions attachées à ces prêts, et en particulier les limitations des bonus vont de facto sauter.

Plus ça change, plus c’est la même chose….on prend vraiment les contribuables pour des truffes…

Une belle histoire…à dormir debout

Martine Aubry est à la tête du PS depuis novembre dernier.

Après avoir promis de mettre le parti au travail (JusMurmurandi se demande quelle crédibilité elle pouvait avoir, elle qui a mis la France en « RTT ») accouchant finalement d’un programme ultra limité (tout sauf Sarkozy aux européennes), le parti vient de se prendre une belle fessée à ces élections.

Elle se donne maintenant six mois (NDLR supplémentaires) pour remettre le parti sur les rails, le « transformer ».

JusMurmurandi demande d’abord ce qui fera que cela marchera alors que cet échec, en partie au moins le sien, écorne donc son autorité.

Mais surtout, avec l’arrivée des Verts juste derrière le PS aux européennes, la dislocation du PS est avérée.

Voulant toujours une synthèse impossible entre les Mélenchon qui fricotent avec les anti capitalistes, et les socio démocrates proches d’un Tony Blair ou d’un Zapatero à l’autre extrême, le Parti part à vau l’eau et son électorat avec. Impossible grand écart. Quadrature du cercle irréaliste.

Et fait le lit de Ségolène Royal, dont JusMurmurandi prédit que la discrétion médiatique actuelle est toute temporaire.

Sans parler de l’affaire Dray/Touche pas à mon American Express/SOS Racisme qui pointe le nez.

A quand SOS PS/Il faut sauver Aubry ?

Car tel est notre bon plaisir !

juin 7, 2009 on 6:10 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 2 Comments

Mais qu’est ce que Barack H. Obama est bien venu faire à Paris ?

C’est la question que se pose JusMurmurandi lorsqu’il regarde le programme détaillé des activités du Président des Etats Unis depuis qu’il a posé le pied à l’aéroport d’Orly vendredi soir.

Ne souhaitant pas, selon la presse française, un accueil protocolaire, c’est donc le ministre des Affaires Étrangères qui l’attend au pied de la passerelle, et non le premier ministre ou le chef de l’État comme le veut le protocole en cas d’une visite dite d’Etat.

Il se rend aussitôt à l’ambassade des États Unis, 41 faubourg Saint Honoré pour une dîner familial. Et on ne le revoit plus de la soirée.

Maman et les chatons étant arrivée avant, ils ont eu droit à une visite spéciale de la Tour Eiffel.

Samedi, au travail, mais en fin de matinée seulement, Barack H. Obama fait un petit tour en avion pour se rendre au lieu de débarquement des GIs le 6 août 1955, consacre 45 minutes d’entretien à son hôte suivi d’un déjeuner « de travail », le tout achevé par un beau discours. On compte grosso modo 4 à 5 heures de « dur » labeur.

Retour à Paris, pour une visite à la cathédrale Notre Dame, puis dîner privé dans un des plus anciens restaurants de Paris dans le 7ème arrondissement. On ne citera pas le nom afin d’éviter de contribuer à l’inflation des prix, baisse de la TVA ou pas, comme cela fut le cas chez l’ami Louis à la suite du dîner Clinton Chirac.

Ce matin est prévue une visite d’un musée, probablement d’art moderne, celui dont les mauvaises langues disent qu’il est la plus belle raffinerie construite à l’intérieur d’une ville (une raffinerie ? cela ressemblerait plus au Texas et à George W. Bush :-) ).

Et retour à Washington dans la journée, maman et les chatons restant à notre charge pendant encore 24 heures.

Bref, on a vraiment l’impression que M. le Président des États Unis est avant tout venu faire du tourisme, ou encore qu’il a tout fait pour éviter une rencontre parisienne avec Nicolas Sarkozy.

Crainte de se faire instrumentaliser en plein débat européen avec les élections qui se déroulent aujourd’hui, mauvaise humeur à la suite de la tempête (dans un verre d’eau) la Reine d’Angleterre n’ayant pas été invitée, désaccord sur la Turquie quant à son entrée au sein de l’Union Européenne, ou tout simplement mépris pour le vieux continent on n’en saura pas plus.

Mais ce qui agace franchement JusMurmurandi, c’est cette espèce de d’indifférence, de désinvolture voire de dédain.

Comment peut il déclarer à la télévision qu’il devra attendre sa retraite pour flâner sur les rives de Seine etc. quand il n’a finalement fait que du tourisme à Paris. Ce comportement nous rappelle les remarques cinglantes de Donald Rumsfeld sur la « vieille » Europe lorsque Jacques Chirac avait refusé l’engagement de troupes aux côtés des Américains en Irak, débâcle s’il en fut.

On est tout juste bons à être visités, un petit coup de pub avec la visite d’un restaurant comme les Américains les aiment (le bon vieux cliché du « French bistrot »), on montre la tour Eiffel et Notre Dame aux enfants tant que l’on y est, mais pour le reste, rien à fiche.

Barack H. Obama ayant pris fait et cause contre le réchauffement climatique, cela semble assez peu compatible avec le déploiement colossal d’énergie à tous les niveaux que nécessite un déplacement présidentiel américain. Trois avions de transport de passagers, hélicoptères, avions de transport de marchandises pour le véhicule de M. le Président sans parler des contorsions que doit faire le pays invitant pour assurer sa sécurité (aéroport d’Orly partiellement fermé, GIGN, RAID, périmètres de sécurité et j’en passe…).

Bref, si c’est pour venir voir Quasimodo et Beaubourg, merci pour votre considération, M. Obama.

Et rappelle étrangement une coupe de cheveux que Bill Clinton s’était fait faire avant de décoller de Los Angeles en mai 1993, qui sema le trouble au sein du contrôle aérien de l’aéroport (http://www.nytimes.com/1993/05/21/us/haircut-grounded-clinton-while-the-price-took-off.html). Mais ceci se déroula sur le territoire des Etats Unis, pas chez un pays ami comme dans le cas qui nous intéresse !

Il est vrai que l’économie des Etats Unis est en tellement bon état, à l’heure où par exemple, General Motors vient de se mettre sous la protection de la loi, une petite visite touristique s’imposait, alors que l’économie mondiale paie pour les inconséquences, les folies, du monde bancaire américain et ses « subprimes ».

So long, Mister President.

Barack H. Obama arrivée à Paris juin 2009

Barack H. Obama à son arrivée à Paris en juin 2009

Vous avez dit absurde?

juin 4, 2009 on 5:08 | In Coup de gueule, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | 2 Comments

Le tout nouveau Président de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, s’illustre dès le début de son mandat. Jugez-en:

« Le ralentissement économique aura des conséquences sur le rythme auquel notre pays sera capable de relever les défis économiques et sociaux » « Mais cela n’aura pas d’incidence sur nos objectifs en matière de développement ». Et de promettre de créer 500.000 emplois d’ici la fin de l’année, alors que le pays est entré en récession, et que les économistes attendent 250.000 destructions. Décidément, la proximité avec le Zimbabwe est plus que seulement géographique.

La France, pays où Courteline rencontre Alfred Jarry, n’a pas laissé passé sa chance de figurer à cet inventaire de l’absurde: ainsi le maire de Rauzan refuse de célébrer un mariage entre une française et un algérien en situation irrégulière, arguant d’un soupçon de mariage blanc, lequel lui vaudrait immédiatement un titre de séjour et de travail. Mais le Parquet lui intime l’ordre de le faire, arguant que la situation irrégulière du candidat au mariage n’est pas un motif de refus. Et le Tribunal a donné raison aux plaignants, accordant à la femme une provision de 200€ pour préjudice moral.

Le problème, c’est qu’entre temps, le candidat a été expulsé, et qu’il lui faudrait un visa pour revenir, lequel visa n’est pas accordé aux expulsés…

La France toujours, où Christian Lacroix fait état de sa « grosse colère » née de la cessation de paiement de la société qui porte son nom. Il argue que les actionnaires et l’équipe ne lui ont pas donné les moyens de promouvoir son nom et sa marque. M. Lacroix oublie de mentionner que la société qu’il a créée avec l’argent de LVMH n’a jamais été rentable, raison pour laquelle elle fut vendue au groupe Falic, qui jette aujourd’hui l’éponge, compte tenu de la poursuite des pertes. Peut-être M. Lacroix devrait-il s’interroger sur sa responsabilité dans ces pertes, même quand la gestion était assurée par le groupe de luxe le plus rentable au monde et même quand toutes les marques de luxe accumulaient les profits. Car aujourd’hui, ne pas voir cette responsabilité et se mettre en grosse colère. C’est plus qu’absurde, ingrat ou égomaniaque, c’est de l’autisme.

La France encore: le mouvement de grève avec occupation des universités des étudiants en solidarité avec les enseignants chercheurs a pris fin hier. La dernière université a été ré-ouverte à Toulouse, après l’évacuation par les forces de l’ordre des derniers grévistes-occupants-bloqueurs. Ils étaient apparemment trente. Grâce auxquels les étudiants de cette université pourront passer leurs vacances d’été à préparer leurs examens de septembre. Parodiant Corneille: « Ils partirent trois mille, mais par un lent désoeuvrement, ne furent plus que trente en arrivant au port ». Faute d’être Le Cid, ces trente peuvent toujours rêver d’être les Daniel Cohn-Bendit ou Harlem Désir de demain. Tête de liste de gauche aux européennes, c’est toujours ça, et ils pourront apporter 30 voix….

Air France 447, qui veut vraiment savoir ?

juin 3, 2009 on 7:38 | In Best of, Economie, Europe, France, Insolite, International, Poil à gratter | 2 Comments

La tragédie de l’avion d’Air France qui a disparu en vol dimanche nous a tous peinés et nous adressons toutes nos pensées aux familles qui ont perdu un être cher.

Mais en poil à gratter, JusMurmurandi se doit de prendre de la distance par rapport aux évènements et partager son analyse avec ses lecteurs.

Que se passe t il à bord de l’avion entre Rio et Paris ?

S’agit il de conditions climatiques extrêmes qui ont brisé l’avion ? Voici un site qui fournit une étude de la météo qui est intéressante.

http://www.weathergraphics.com/tim/af447/

A t il subi une avarie suite aux orages dans la zone de vol ?

Le cas d’un Airbus A330 de la compagnie Qantas qui, à la suite de la défaillance d’un instrument de mesure, se mit à faire des cabrioles en plein vol en octobre dernier est également pertinent.(http://en.wikipedia.org/wiki/Qantas_Flight_72). Curieusement, personne n’en parle même s’il s’agit d’un évènement récent avec le même modèle d’avion.

On peut également citer l’exemple de l’avion de Lauda Air, un Boeing 767, dont l’un des moteurs se mit en « reverse » en plein air ce qui envoya plus de 200 personnes au tapis.

Là encore, on est dans le cas d’un avion qui a eu un incident en plein vol, ce qui est une chose assez rare, et comme dans le cas de l’Airbus les communications ont été aussi brutalement interrompues que l’inverseur de poussée de l’un des moteurs s’est mis en action.

http://en.wikipedia.org/wiki/Lauda_Air_Flight_004

Si c’est un attentat, comme ce qui a touché la France avec le DC 10 d’UTA que les Etats Unis avec le 747 de Pan Am, cela a amené une disparition brutale de l’aéronef avec un grand éparpillement des différentes parties, l’accident intervenant à haute altitude.

Bref, sans entrer dans trop de considérations historiques, l’histoire étant comme le disait Tocqueville une galerie de tableaux avec nombreuses copies et peu d’originaux, il est probable que ce qui a conduit à l’accident de l’Air France 447 est une combinaison de ce qui s’est déjà produit lors d’un autre accident.

Mais pas certain.

Car si c’est une dislocation suite à une météo déchaînée, cela revient à dire que les normes de résistance des appareils sont insuffisamment exigeantes. Airbus et Boeing compris.

Car si c’est une panne électrique totale consécutive à un foudroiement, cela reviendrait à remettre en cause tous les développements technologiques des 20 dernières années visant à transformer les commandes mécaniques ou hydrauliques en commandes électriques sur les avions civils. Airbus et Boeing compris.

Car si c’est un attentat, cela signifierait que tous les efforts accomplis en terme de sécurité après le 11 septembre et les queues interminables que les millions de passagers quotidiens doivent faire ne nous protègent pas. Et serait susceptible d’affoler les clients d’un pan important de l’économie alors que le monde est en pleine crise économique.

Ne faut il pas s’étonner que l’on parle si peu du procès AZF qui a lieu en ce moment ? Qu’aucun journaliste ne soit allé voir ce qui s’est vraiment passé dans le tunnel sous la Manche le 11 septembre 2008, par exemple ?

Ces jours derniers, il n’est de média qui explique que même si l’on retrouve assez précisément où l’avion est tombé, il y a fort peu de chance que l’on retrouve les enregistreurs de vol (voix et données). Et qu’ils cesseront d’émettre au bout de 30 jours après l’accident; et que même si on les retrouve, ils ne marcheront probablement pas.

Bref, cela ne marchera jamais.

Entre les compagnies aériennes qui craindraient de voir leur activité baisser encore, les gouvernements qui verraient mise à nu la faiblesse de la cuirasse censée protéger les citoyens ou les constructeurs d’avion dont les choix technologiques pourraient être remis en cause, qui a donc véritablement intérêt que l’on sache pourquoi l’AF 447 a péri ?

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