Histoire de Paulson

octobre 26, 2008 on 7:43 | In Coup de gueule, Economie, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Les latins disaient « nomen est omen », le nom est en quelque sorte un augure de ce que sera la vie de celui qui le porte. Prenons un nom américain, Paulson par exemple, et deux personnes connues qui le portent, Henry « Hank » Paulson et John Paulson.

Le premier est le Secrétaire au Trésor américain, ancien patron de la première banque d’affaires du monde, Goldman Sachs, et l’auteur du plan de 700 milliards de dollars de refinancement des banques américaines. Son salaire est de 200.000 dollars par an, soit 5% de ce qu’il était chez Goldman Sachs.

Pendant ce temps-là, John Paulson, surnommé le « Sultan des subprimes » a gagné à titre personnel 3 milliards de dollars en 2007 en pariant massivement (le mot est faible) contre l’immobilier américain et ses conséquences financières. Et ne va semble-t-il pas connaître une mauvaise année 2008 car son fonds, Paulson & Co. a été repéré avec une position à découvert d’un milliard de dollars contre 4 grandes banques anglaises au pire moment de leur effondrement boursier, effondrement qu’il aurait donc largement contribué à accentuer.

Donc Hank Paulson le fonctionnaire gagne 5% de ce que gagnait le même Hank Paulson banquier, qui lui-même ne gagnait qu’à peine plus de 1% de ce que gagne John Paulson, premier spéculateur du monde.

On peut toujours se dire que John Pauson va connaître un jour de mauvaises années, alors que le job de patron de Goldman Sachs, et plus encore celui de Secrétaire au Trésor seront toujours là avec leur salaire garanti, ce qui compense le fait que la carrière de Hank Paulson n’est pas aussi risquée que celle de John Paulson, qui peut tout perdre, revenus, clients et entreprise s’il « lit » les marchés à contre temps ou à contre sens.

Sauf que l’élection présidentielle américaine est dans 12 jours, et la nouvelle équipe prendra ses fonctions en janvier. Et il est donc sûr et sans risques d’anticiper que Hank Paulson ne conservera pas son poste en février. Alors que John Paulson, si…

Décidément, le risque n’est plus ce qu’il était…

Hank Paulson

John Paulson

Faute!

octobre 24, 2008 on 2:07 | In C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Un rapport d’audit de la concession du stade de tennis de Roland-Garros épingle la gestion de la municipalité de Bertrand Delanoë, plus que jamais dure aux contribuables mais douce aux électeurs bobo.

Car s’il y a un repaire de bobos, c’est bien le tournoi de tennis de Roland-Garros qui se déroule dans un stade dont le terrain est à la ville de Paris.

Et c’est là que -surprise!-, le rapport de la Ville de Paris elle-même, comme cela BD ne pourra pas en attribuer l’origine ou les conclusions à une quelconque manoeuvre, révèle que la Ville se « contente » de percevoir 1,5 millions d’euros par an de la fédération française de tennis, alors que sa norme actuelle la mènerait à toucher 19 millions annuels compte tenu du chiffre d’affaires généré au profit de la fédération par le tournoi. Cette différence de 17,5 millions est un manque à gagner pur et simple, et sans contrepartie.

Et ce en faveur d’une fédération très riche, puisque le tournoi a dégagé des bénéfice de 48 millions en 2006, donc largement de quoi payer sa juste part.

Il est à noter que ce manquement n’est pas le seul, puisque la fédération n’assure plus la formation au tennis pour les jeunes de Boulogne comme cela est prévu dans la convention, ou qu’il lui est arrivé -par erreur sans doute- de ne pas solliciter l’accord de la Ville pour des travaux, et de la mettre ainsi devant le fait accompli.

A noter aussi que la FFT, non contente de payer cette aumone (124% du chiffre d’affaires au lieu de 15%), demande à la Ville de Paris de participer à hauteur de 20 milions d’euros à la construction d’un nouveau court couvert, à la place d’un stade public. Comme cela, la Ville de Paris investirait l’équivalent de près de 15 ans de revenus, ou, dit autrement, ne toucherait rien de Roland Garros pendant 15 ans. Plus généreux, tu meurs…

Quand on sait que le Président de la Fédération Française de Tennis, Christian Bîmes passera en correctionnelle pour prise illégale d’intérêts et abus de confiance, on voit quel usage a -peut-être, et sous réserve de condamnation par le Tribunal- été fait de l’argent des contribuables par le truchement des largesses du gentil Bertrand.

Quand on pense que celui-ci a fait toute sa campagne sur la lutte contre les mauvaises moeurs qu’il attribuait aux habitudes de l’équipe Chirac-Tibéri en matières de finances, il n’est pas besoin de le condamner pour cette nouvelle « faute » de gestion révélée.

Il suffit de montrer qu’il poursuit les pratiques qu’il condamnait. Au tennis, quand on fait « faute! » on perd le point.

Et que « rectifier » ce genre de « faute » de gestion permettrait de revenir sur l’augmentation de 12% de leurs impôts qu’il inflige aux Parisiens en pleine période de crise.
Bertrand Delanoë, le compréhensif

Dis moi qui te finance, je te dirai quel Président tu seras

octobre 22, 2008 on 7:17 | In Insolite, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Dis moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es.

Voici le proverbe dont s’est inspiré JusMurmurandi pour le titre de cet article, afin d’aborder le financement des candidats à l’élection présidentielle américaine.

Deux choix se présentent à ceux qui veulent être le locataire de la Maison Blanche pour les quatre prochaines années.

Soit un financement public, donc financé par le contribuable, mais plafonné, soit un financement privé, illimité.

Le montant du financement public est plafonné.

Bien entendu, il pose la question de savoir s’il est « normal » de faire appel aux contribuables pour faire campagne.

Mais il a pour contrainte le fait qu’il est limité.

Le financement privé est plus « propre », en ce qu’il ne fait appel qu’à des donateurs privés, qui contrairement aux contribuables, ne financent donc pas les candidats « à l’insu de leur plein gré ».

Pas question pour JusMurmurandi de porter un jugement sur le choix de l’un et l’autre candidat, ou encore de se poser en juge sur les réponses proposées par l’un et l’autre quant aux défis de l’Amérique (voir http://iftheworldcouldvote.com/).

Lorsque l’on regarde la campagne qui se déroule en ce moment et qui va bientôt s’achever, les sommes atteintes sont impressionnantes.

Non, rassurez vous, nous n’en sommes bien sûr pas aux montants abyssaux atteints par les capitalisations boursières parties en fumée en quelques jours ces dernières semaines, ni même les provisions pour créances irrecouvrables que les banques américaines puis européennes ont du passer à leurs bilans.

Venons en donc aux chiffres.

John Mac Cain a donc décidé de faire appel au financement public et dispose d’un trésor de guerre maximum de 84 millions de Dollars.

Barack Obama a préféré faire appel au soutien privé et a recueilli pas moins de 604 millions de dollars aux dernières estimations.

Soit plus de 7 fois le montant à la disposition de Mac Cain.

Il est important de savoir qu’il ne s’agit pas uniquement de versements de personnes américaines mais aussi d’étrangers.

Et il n’existe pas d’obligation de donner de détail pour les versements inférieurs à 200 dollars, qui peuvent aussi venir par internet.

C’est là que les choses se compliquent. Car qui peut imaginer que les uns et les autres versent sans arrière pensée.

On se remet à penser, par exemple, au célèbre discours d’Eisenhower qui met en garde le pays contre le complexe militaro industriel.(http://www.youtube.com/watch?v=8y06NSBBRtY)

Bref, vous nous aurez compris, il n’y aura pas un Président des Etats Unis à la Maison Blanche…mais plusieurs dizaines, centaines, milliers (??!!) qui, forts de leur soutien, viendront frapper à la porte de « leur candidat » pour se rappeler à son bon souvenir, et demander des faveurs en l’échange des fonds mis à sa disposition.

Et moi, et moi, et moi…..

Les RATS!

octobre 22, 2008 on 6:21 | In Coup de gueule, Economie, France, International, La Cour des Mécomptes | 2 Comments

Qu’est-ce qu’un RAT? C’est un rongeur peu sympathique. C’est aussi un raccourci pour un « radin », ou RATdin, c’est à dire un RATpiat, un grigou, un avare.

Qui sont les RATS dénoncés par JusMurmurandi?

M. Pauget, directeur général du Crédit Agricole, et Président de la Fédération Bancaire Française (FBF), a dit que les banques françaises affecteraient les 10,5 milliards d’euros reçus de l’Etat à offrir des facilités d’affacturage. Ou d’affactuRATge.

Car l’affacturage est un système peu répandu en France, par lequel une banque rachète les créances de ses clients. Ce système est peu populaire pour plusieurs raisons.

D’abord parce que l’entreprise perd, en vendant ses factures, tout contrôle sur son compte client.
Notamment, si un de ses clients a besoin d’un délai de paiement, ce qui, par les temps qui courent peut se comprendre, il n’y a plus moyen de le lui accorder, car c’est la banque qui décide.

Ensuite, parce que l’affacturage est toujours vendu avec toute une série d’autres services, dont l’assurance-crédit, ce qui le rend très cher.

Enfin parce que la banque peut toujours refuser de racheter toute facture qui ne répond pas à ses critères, quels qu’ils soient, notamment au motif que l’assurance crédit la refuse.

Sans compter que la vente du compte clients fait peur aux autres créanciers (banquiers qui font du vrai crédit, fournisseurs), qui n’auront que leurs yeux pour pleurer en cas de dépôt de bilan.

En revanche, c’est un très bon système pour la banque, qui vend de multiples services, et qui bénéficie avec la facture d’une excellente garantie aux fonds qu’elle fournit à l’entreprise.

En d’autres termes, si l’on en croit les propos de M. Pauget, les banques françaises, qui ont un besoin vital de se recapitaliser pour survivre et recommencer à inspirer confiance, qui ont réussi à obtenir de l’Etat non pas des actions, qui eussent donné à l’Etat un droit de vote et dilué leurs actionnaires, mais des prêts qui ne donnent aucun droit, ne veulent pas jouer le jeu.

Pas question de réouvrir le robinet du crédit. Car l’affacturage, ce n’est pas du crédit, quoi qu’en disent les banquiers. Il suffit de regarder un bilan de société affacturée: pas de dettes, et pas de compte clients non plus. Donc pas de crédit pour l’entreprise, et pas de risque pour la banque non plus, mais de grasses commissions.

M. Pauget ne s’en cache pas, d’ailleurs, indiquant qu’il trouve légitime que les banques ne prennent pas de risques, de peur qu’on ne le leur reproche plus tard, après ceux qu’ils ont déjà pris, avec les résultats qu’on connaît.

Son arithmétique est d’ailleurs surprenante, puisqu’il parle à la fois de 400 millions d’euros de revenu annuel pour l’Etat en rémunération de ces prêts, qui porteront intérêt au taux de 8%. Alors, est-ce 4% et 400 millions, ou 8% et 800 millions? Ou M. Pauget annonce-t-il 8% alors que c’est 4%, de façon à justifier le taux élevé des crédits que consentirait le Crédit Agricole?

Car M. Pauget dit aussi que les 3 milliards d’argent public que va recevoir sa banque vont lui permettre de faire « grosso modo une dizaine de fois plus de crédits ». Ce qui sous-entend que le Crédit Agricole n’affectait plus que 300 millions à faire du crédit à sa clientèle?  Ce qui voudrait dire qu’il s’agirait d’un banque financée à 90% par de capitaux publics?

Bref, on le voit bien, M. Pauget raconte n’importe quoi pour masquer la réalité. La réalité, c’est que les banques ont, au plan mondial, engendré une crise sans précédent dont seul un effort tout aussi sans précédent des contribuables leur évitera une ignominieuse faillite en série.

Et, en contrepartie de ces milliards, que vont faire les banques françaises pour relancer l’économie? Rien, sauf acheter des factures sans risques tout en prenant de grasses commissions.

Comment appelle-t-on des gens qui ont un comportement aussi cynique et contraire à l’intérêt général?

Dans le dictionnaire, JusMumurandi a trouvé le mot « scéléRATS ». Comme dans « c’est les RATS »?

Délit de fuite ou chronique d’une disparition annoncée ?

octobre 15, 2008 on 5:39 | In Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

JusMurmurandi voudrait rappeler à ceux de ses lecteurs qui l’auraient oublié qu’il y a une opposition politique en France.

Son principal parti, encore une fois pour ceux qui auraient des trous de mémoire, s’appelle le Parti Socialiste.

Car il est vrai que l’on n’en entend plus beaucoup parler ces derniers temps

La crise qu’il traverse ressemble en effet à une tempête dans un verre d’eau par rapport à la tempête du monde financier qui est en train de se traduire en ralentissement économique planétaire.

Et si l’on regarde ou écoute quelles ont été les prises de position de ses illustres dirigeants, elles sont palpitantes.

Didier Migaud, Président de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale (poste qu’il occupe par la bonne grâce du Président de la République, nota bene) est prompt à déclarer que les déficits ne seront pas tenus à cause de la mise en place du plan de garantie des banques. Comme si c’était le souci du moment.

Ségolène Royal souhaite « que la crise soit une chance pour que la finance soit au service de l’économie ». Encore des belles paroles. Recueillons-nous et célébrons tous ensemble la fraternité économico-financière.

Mais fondamentalement, lorsqu’il s’est agi de voter un plan d’urgence pour tenter d’endiguer la spirale de chute de la confiance illustrée par l’effondrement, le PS est aux abonnés absents.

Est-ce parce que ses différents membres ne sont pas d’accord, les uns trouvant que le plan ne va pas assez loin, d’autres trop loin, ou encore ceux qui sont des anti-sarkozystes par principe, quoi qu’il en soit alors que le monde occidental et par conséquent la France traversent une période d’une extraordinaire difficulté, le PS, tel une tortue, rentre dans sa coquille et se retire de la scène politique.

Alors que l’Europe se réunit autour de la présidence française pour présenter un front uni, à son échelle réduite, le PS en est incapable, choisissant une fois de plus de faire passer ses propres contraintes avant l’intérêt national.

On avait déjà connu cela lorsqu’au début du siècle dernier, lorsque la seule posture des socialistes français face à l’agresseur prussien aux portes du pays avait été de déclarer la grève nationale….Courage, intérêt supérieur de la Nation, quand tu nous tiens !

Avec quelques années d’écart, on pourrait presque célébrer le centenaire de leur couardise.

Aujourd’hui cela va jusqu’à ne pas savoir si l’on va changer les dates du congrès de Reims. Et de nouveau l’angoisse paralysante, entre ceux qui veulent maintenir la date même si ou parce que cela permettra de passer les divergences sous silence, et ceux qui veulent la changer pour tenter d’être sous les feux de la rampe…

Pendant ce temps, même François Bayrou a voté le plan de relance. C’est dire…

Délit de fuite, posture prémonitoire d’une disparition annoncée, ce n’est pas JusMurmurandi qui sera tenté de lancer un avis de recherche….

RGPP, mon amour

octobre 13, 2008 on 9:04 | In Coup de gueule, Economie, Europe, France, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

On ne sait plus qui croire.

Après une semaine où chaque jour qui passe les indices des bourses mondiales tombent, chutent, s’effondrent, on ne sait plus à quel saint se vouer.

Un vrai yoyo.

George Bush intervient-il dans le courant de la semaine qu’aussitôt après les indices américains perdent 8% dans la foulée.

Preuve que le politique ne peut pas faire grand-chose pour corriger les erreurs démesurées du monde économique – mais en revanche peut accentuer encore une situation désastreuse.

Bref, chaque jour on est pendu qui à la radio, la télévision ou encore l’internet pour savoir quelle est la tendance.

Tokyo ouvre-t-il en hausse comme indicateur de ce que sera le début de journée en Europe ?

New York ouvre-t-il en baisse, influençant ainsi la clôture du vieux continent ?

Bref, si l’on a perdu de la visibilité depuis le 11 septembre 2001, les dernières semaines ont encore troublé le jeu au point que l’on pourrait s’imaginer dans un épais brouillard où l’on ne sait pas si l’on avance, recule …

Un peu comme la météo.

Un jour il pleut, le lendemain il fait beau, et son contraire. Et on ne comprend jamais vraiment bien pourquoi ni comment.

Comme pour la finance, les indications données nous font penser que nos baromètres domestiques sont à la limite plus fiables, que nous devrions peut être nous tourner vers l’élevage de grenouilles pour voir si elles montent ou descendent de l’échelle et nous aider à prévoir le temps qu’il fera demain.

Car les grenouilles ne coûtent pas le prix des super calculateurs mis à la disposition de Météo France, pour le médiocre résultat précité.

A ceci près qu’aujourd’hui, il ne fait plus aussi bon être à Météo France…Sale temps pour la météo car dans le cadre des RGPP (Révision générale des politiques publiques), le gouvernement a décidé de réduire la voilure et de supprimer 1.500 postes dans les centres départementaux.

Ce qui a bien entendu suscité une grève qui n’aurait été suivie, aux dires de Météo France, que par 15% des salariés.

Car finalement, que l’on fasse des économies sur un service qui n’en est pas un, même le personnel semble avoir compris que cela n’attirera pas le chaland.

Que le soleil continuera de se lever le lendemain, quoi qu’il arrive. Un peu comme dans la finance…

Somme toute, si c’est cela la sanction de la RGPP lorsque l’on n’atteint pas ses objectifs, JusMurmurandi la soutient sans ambages.

Et pose juste une question. Une toute petite question.

Quand est ce qu’enfin on va faire la même chose dans la finance pour tous ces pontes surpayés et inutiles à qui les mêmes rémunérations indécentes continuent à être versées ?

Il n’y a pas de RGPP dans la finance ????

Ne croyez pas ce qu’on vous dit, tout-va-bien !

octobre 10, 2008 on 8:38 | In Best of, Economie, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | 2 Comments

Mais oui tout va bien. Passons en revue quelques professions pour s’en convaincre.

Pour commencer, la restauration.

Puissamment soutenue par Fortis, la restauration ! Au bord du gouffre, sa direction n’a pas hésité à s’engouffrer dans un trois étoiles monégasque pour faire un repas gargantuesque à 150.000 Euro pour cinquante personnes. Un vrai remake de la « Grande Bouffe », à n’en point douter.

L’hôtellerie ? Bien épaulée par AIG ! Dès que la décision du gouvernement a été prise de la soutenir avec des dizaines de milliards du contribuable américain, un groupe de cadres dirigeants s’en est allé se faire faire des papouilles dans un « spa » californien. Massages, thalassothérapies, rien ne fut assez beau pour les participants qui laissèrent derrière eux une petite facture de…400.000 dollars !

Tout-va-bien, pour les avocats. Imaginons le giga procès qui devait avoir lieu entre Citigroup et Wells Fargo pour ramasser la quatrième banque américaine. Non contente que W-F lui prenne Wachovia à son nez et sa barbe, Citigroup démarrait un procès en dommages et intérêts pour 50 milliards de dollars…A se demander pourquoi ne pas avoir mis un peu plus sur la table en premier lieu et ne pas enrichir cette profession qui a tellement mauvaise réputation aux Etats Unis.

Tout-va-bien pour les médecins qui verront un plus grand nombre de patients déprimés, en mal d’anxiolitiques,

Tout-va-bien pour les psychothérapeutes, qui accueilleront toujours davantage de personnes à la recherche d’un Graal plus éloigné, pour les conseillers/coach qui continueront à prodiguer la bonne parole, à « conseiller ».

Et pour finir, le pétrole continue de baisser et l’Euro aussi face au dollar, gage d’un redémarrage économique qui ne saurait se faire attendre….

Mais peut-être n’êtes vous pas restaurateur, hôtelier, médecin ou encore psychothérapeute ?

Vous voyez avec anxiété les mauvaises nouvelles déferler sans véritablement comprendre l’étendue du désastre, la durée nécessaire à se relever, mais parfaitement conscient qu’il faudra du temps, beaucoup de travail pour se relever, alors que finalement vous n’y êtes pas pour grand chose.

Alors pour vous, JusMurmurandi a décidé de mettre en ligne deux petites histoires, afin que, l’espace d’un instant, vous vous amusiez.

Merci de votre fidélité.

Conseil d’une amie banquière:

Messieurs, faites vous tatouer un Euro sur le sexe!

Ceci vous procurer quatre avantages qu’aucun autre produit financier ne peut vous offrir :

1) Vous ferez croître facilement votre investissement…
2) Vous prendrez plaisir à toucher votre argent.
3) Vous serez le seul à décidez où vous le placez.
4) Vous ne verrez pas d’inconvénient à ce que votre femme vous pompe vos économies.

Votre conseiller en placement.

Et surtout le proverbe du moment d’Anne Roumanoff
« Mieux vaut avoir des bourses en action, que des actions en bourse ! »

Monkey business

octobre 9, 2008 on 5:04 | In Economie, Insolite, La Cour des Mécomptes | 2 Comments

Il était une fois un village où grouillaient des singes.

Un homme apparut et annonça aux habitants qu’il était prêt à acheter ces singes au prix de 10 dollars l’unité. Les villageois, voyant que ces derniers étaient très nombreux, sautèrent sur l’occasion et se mirent à les chasser.

Tandis que l’homme en acheta des milliers à 10 dollars, l’offre commença à baisser et les singes devinrent plus difficiles à attraper; par conséquent les chasseurs arrêtèrent leur course poursuite.

A ce moment là, l’acheteur annonça qu’il paierait désormais 20 dollars l’unité, ce qui eut pour effet de renouveler l’ardeur des villageois qui se remirent en chasse.

Mais pour un temps seulement car le nombre de singes diminua toujours plus, ces derniers devenant toujours plus difficiles à attraper.

Les villageois retournèrent donc à leurs travaux habituels, en laissant de côté cette mission particulière.

L’homme augmenta la prime à 25 dollars et le nombre baissa à nouveau au point qu’il devint difficile de voir un singe, sans même parler d’en capturer un.

L’homme porta son prix à 50 dollars !

Toutefois, devant s’absenter, ce serait désormais son assistant qui serait en charge des achats.

Tandis que l’homme était parti, l’assistant dit aux villageois la chose suivante: « regardez tous ces singes en cage que l’homme a achetés. Je vous les vends à 35 dollars et lorsque l’homme reviendra, vous pourrez les lui vendre à 50 Dollars ».

Les villageois réunirent toutes leurs économies et achetèrent tous les singes.

Ce fut la dernière fois qu’ils entendirent parler de l’homme ou de son assistant, tandis qu’il y eut à nouveau une prolifération de singes….

A présent, vous avez une meilleure compréhension de la manière dont fonctionne la bourse…. 

Alea jacta est !

octobre 8, 2008 on 7:11 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Alors que l’économie mondiale est balayée par un véritable tsunami, les Français, auparavant préoccupés par leur pouvoir d’achat, s’attendent à une aide de l’Etat. Et ils ont raison.

Jogging de l’Etat obèse [voir notre article sur le sujet] ou autre RGPP [Révision Générale des Politiques Publiques], chacun s’attend à ce que l’Etat fasse des efforts afin de réduire l’endettement ou en tout cas de ne pas l’alourdir.

Tout le monde espère que de nouvelles taxes, de nouveaux impôts ne seront pas crées, alors que sont déjà sortis du cerveau fécond de nos politiques le financement du RSA ou encore la taxe poisson.

C’est le souhait de chacun que les prix n’augmentent pas, alors que les matières premières semblent vouloir baisser. Il faut au passage saluer la baisse du baril de pétrole, repassé temporairement au moins sous la barre des 90 Dollars alors qu’il dépassait allègrement les 145 durant la période estivale.

Nous voulons tous un Euro qui nous permette d’être concurrentiels à l’exportation sans pour autant nous pénaliser lors de nos importations. On saluera ici encore le fait que la monnaie européenne, qui a plafonné à 1.60 Dollar cet été, a franchi le seuil de 1.34 Dollar à la baisse cette semaine.

Nous prions tous que l’immobilier, les actions ou autres actifs en notre possession ne perdent pas trop de valeur, alors que nous avons travaillé dur pour mettre des économies de côté.

Bref, en ces jours de tourmente, nous invoquons les cieux, nous ne savons plus à quel saint nous vouer, alors que nous sentons le sol se dérober sous nos pieds.

Heureusement, il est une valeur sûre, sur laquelle les Parisiens voient une fois de plus qu’ils peuvent s’appuyer.

Car ce ne sont pas que de simples mots qu’a prononcé le sémillant maire de Paris; il passe aux actes pour tenir sa parole.

En des temps autrement meilleurs, il avait promis que les impôts locaux augmenteraient sensiblement en 2009.

Aujourd’hui il honore ses engagements. Le sort en est jeté.

Rien de tel pour aider à faire repartir l’économie que la première ville de France, la capitale, augmente massivement sa taxation locale. 9% sur un an, excusez du peu.

A l’heure où Bertrand Delanoë ne sait plus comment divertir les Parisiens avec toutes ses fêtes, nous savons désormais ce qui est sa première priorité entre revoir sa copie pour venir en aide à des Parisiens assaillis de mauvaises nouvelles et sa volonté de ne pas revoir un train de vie en complet décalage avec la réalité.

Beau programme pour le candidat à la tête du deuxième parti de France, tout étourdi qu’il est dans sa quête du pouvoir.

Si les Parisiens dansaient, ils vont à présent vite déchanter…

Quand ADP ferait mieux de…s’écraser

juillet 10, 2008 on 7:47 | In Economie, France, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Même si elle fait l’actualité avec des débordements qui sont aussi exagérés qu’ils en deviennent insignifiants, JusMurmurandi ne va prendre le célèbre « gagnant, gagnant » de Ségolène Royal à contrepied dans cet article.

Mais plutôt penser une fois de plus aux vacanciers qui prennent l’avion pour partir en vacances, tandis que la Cour des Comptes publie un rapport accablant sur Aéroports de Paris.

Pour commencer, avant d’entrer dans certains détails croustillants du rapport, le cabinet JDPA classe Orly et Roissy CDG respectivement 66ème et 68 ème sur les 76 principaux aéroports internationaux que compte la planète.

La bonne nouvelle, c’est bien entendu que le potentiel d’amélioration est quasiment illimité, face à cette calamiteuse performance….Mais quelle claque, quelle humiliation alors que la France occupe le premier rang au monde pour le nombre de visiteurs étrangers.

Comme le note la Cour, « les hausses tarifaires consenties par l’Etat sur les redevances payées par les passagers n’ont pas eu comme contrepartie une amélioration suffisante de la qualité de service »; en clair les passagers n’en ont pas pour leur argent tandis qu’assis sur son monopole, ADP continue d’augmenter ses tarifs, sans contrepartie pour ses clients (désolé, le mot « usager » ne fait pas partie du vocabulaire de JusMurmurandi).

Continuons; « En matière de qualité de service, les objectifs poursuivis devraient être plus exigeants »; en d’autres termes, on ressent une fois de plus l’effet pervers du monopole aéroportuaire.

Bref, c’est un zéro pointé pour la première porte d’entrée de la France, comme JusMurmurandi a maintes fois eu l’occasion de le dire.

Car chercher un point de croissance, c’est aussi sanctionner ceux qui ne fournissent pas les efforts nécessaires alors qu’ils sont en position privilégiée pour y contribuer.

Déclarer que « Le monde entier est notre invité », c’est bien. Mais pour qu’il continue d’accepter notre invitation, il faut avant tout qu’il ait toujours envie de venir.

Si ADP ne revoit pas sa copie, c’est la France qui risque de se voir poser un lapin par ses invités. Et de voir ses ambitions…s’effondrer comme en d’autres temps l’aérogare E.

adp aerogare E

Pendant la faillite, les affaires (et les cagades!) continuent

juillet 1, 2008 on 7:55 | In Economie, Elections municipales 2008, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

La gauche a pris à la droite le pouvoir au sein de la communauté urbaine de Marseille, dénommée MPM (Marseille Provence Métropole). C’est d’autant plus surprenant que c’est la droite qui est majoritaire, et que seules des défections (ou désertions?) au sein de la droite ont pu aboutir à ce résultat qu’à Marseille on ne peut appeler qu’une cagade.

C’est d’autant plus curieux de voir la gauche se jeter sur la MPM comme la misère sur un pays du tiers-monde que la malheureuse MPM est en grande détresse financière. Ainsi son membre PS André Bizaillon parle de constat de faillite financière.

Pour autant, quelle décision fait voter Eugène Caselli, le président (PS) dès la première session? Celle d’augmenter ses indemnités et celles des 33 vice-présidents (33 vice-présidents, quelle armée mexicaine!), de 52%!

Voilà qui rappelle, mais cette fois-ci à titre individuel, la hausse vertigineuse des impôts régionaux imposée dès leur prise de pouvoir par les exécutifs socialistes là où ils venaient de prendre le pouvoir.

Mais quand même, quelle cagade!
Eugène Caselli

Turbulences désormais payantes chez Air France

juin 26, 2008 on 7:29 | In Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

On a depuis de longues années entendu parler des niches fiscales, et encore dernièrement alors que le gouvernement cherche à réduire le déficit. Ces « niches » représenteraient quelque 50 milliards d’Euro.

Mais on n’avait pas encore parlé en tant que telles des niches dites « sociales ». Si elles existent depuis longtemps et ont été pointées du doigt par quelqu’un comme François de Closets avec ses livres « Toujours plus », ou « Plus encore », rien ne semblait bouger quant à leur réduction.

On avait bien vu la remise en ordre des retraites des régimes dits « spéciaux », mais rien en ce qui concerne les avantages qui passaient au travers des mailles du filet de l’Urssaf. Comme s’ils passaient en dessous du faisceau radar.

Les choses là aussi sont en train de changer, et un bel exemple va se voir taxé à partir du mois de juillet prochain (autrement dit mardi).

Les billets à tarif réduit mis à disposition des salariés d’Air France par leur employeur vont ainsi se voir taxés en tant qu’avantage en nature, et imposés comme tels, tant en ce qui concerne l’entreprise que ses salariés qui devront payer des cotisations sociales et mentionner ces avantages sur leur déclaration d’impôt.

Car pour une niche, elle est belle. Les employés (encore en fonction ou en retraite, ascendants et descendants des dits salariés) bénéficiaient non seulement de billets à des prix incroyablement bon marché (jusqu’à dix pour cent de la valeur faciale hors taxes d’aéroport etc.), mais aussi sans que l’Etat ne prélève sa dîme, et donc en franchise de charge ou d’impôt.

Quant on sait que les salariés du privé « normal » doivent déclarer véhicule de fonction bien évidemment mais aussi téléphone portable ou encore ordinateur nomade en tant qu’avantages en nature, JusMurmurandi s’étrangle à l’idée qu’ un Paris New York à environ 150€ puisse passer entre les mailles du filet de Bercy.

Mais bon, on sait que les efforts, l’égalité,  c’est toujours pour les autres et les syndicats ont tôt fait de monter au créneau pour désigner ces GP (acronyme pour billets à gratuité partielle) comme faisant partie des acquis sociaux essentiels.

Car un précédent comme celui d’Air France pourrait ouvrir des chantiers équivalents à la SNCF, EDF par exemple, transformant ce léger trou d’air en turbulences majeures pour les syndicats.

Pour le personnel d’Air France qui se vante dans sa publicité de faire du ciel le plus bel endroit de la terre, le retour à la réalité risque d’être bien plus dur qu’un « kiss landing ».

Les salariés d’Air France ne vont plus croire au Père Noël…

L’horreur de toutes les couleurs, ou la fin du règne de la mauvaise conscience

avril 18, 2008 on 1:19 | In Best of, Elections municipales 2008, Europe, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

La révulsion que soulève la répression exercée au Tibet a ceci de nouveau que ce n’est pas, comme toujours, le schéma classique d’un pays riche et blanc oppressant un pays pauvre et non-blanc

Cette fois-ci, peut-être pour le première fois, c’est un pays asiatique et pas encore riche qui est la cible de la réprobation mondiale. Car, ne nous y trompons pas, si la Chine impressionne par ses prouesses industrielles et sa croissance endiablée, elle est encore très loin d’être un pays riche en termes de revenu par habitant. Rappelons que 80% de sa population est encore agricole.

Et, historiquement, la Chine a 2 « atouts » historiques majeurs qui eussent du l’empêcher d’être trop critiquée: elle a été la victime de pays plus forts qu’elle (les occidentaux et leur politique des canonnières, imposant des traités inégaux au vieil empire, les japonais commettant des atrocités comme le « sac de Nankin », qui fit 250.000 morts civiles, pendant la seconde guerre mondiale), et elle est un pays de gauche, gouverné par un parti communiste.

La mauvaise conscience occidentale, notamment envers tout ce qui a des relents de crimes colonialistes qu’ils ont commis, et la supériorité morale que s’auto-attribuent les régimes de gauche ont longtemps fonctionné comme autant d’excuses « en blanc » décernées aux pays qui se conduisaient mal. Comme ces pays avaient été mal traités, il était excusable qu’ils se conduisent mal à leur tour. Cela semble périmé avec la Chine. peut-être leur réussite est-elle trop voyante pour leur chercher des excuses…

Il reste cependant un dernier tabou à lever: que des Blancs puissent librement condamner des Noirs sans que leur mauvaise conscience leur revienne et leur soit renvoyée en pleine figure. Et évidemment que des Noirs se condamnent sans référence immédiate à la colonisation.

Il y aurait pourtant un très bon sujet d’indignation internationale: le Zimbabwe. Voilà un pays anciennement riche qui a atteint 100.000% d’inflation. Un pays où moins d’un quart de la population « active » a encore un emploi. Un pays où les résultats de l’élection présidentielle du mois dernier n’ont pas été publiés, tant il est devenu clair que le président sortant, le vieux Robert Mugabe, ne les a pas gagnées, même avec les méthodes (monopole de l’information, intimidation et interdiction de l’opposition, manipulation des résultats) qui lui ont permis de s’afficher vainqueur des élections précédentes).

Il se trouve que c’est l’Afrique du Sud, pays « frère » en apartheid, dont le président Mbeki est le « médiateur » chargé depuis des années de trouver des solutions à l’impasse sanglante et affamée du Zimbabwe. Or Mbeki n’arrive pas à critiquer le pays frère, le poids de l’histoire servant, ici encore de mot d’excuse.

Un exemple: alors que le Zimbabwe meurt de faim (15% des Zimbabwéens ont du s’exiler dans les pays voisins, faute de trouver à manger chez eux, malgré l’aide internationale massive qui fait vivre 40% de la population), un navire chinois (tiens, encore eux!), le An Yue Jiang, a abordé au port sud-africain de Durban, avec un chargement d’armements pour le Zimbabwe.

De nombreux pays, au niveau gouvernemental, demandent à l’Afrique du Sud de ne pas laisser passer sur son sol ces armes chinoises, destinées à une armée qui réprime ses propres citoyens avec une extrême violence. Et l’Afrique du Sud répond « qu’elle ne peut rien faire » pour s’y opposer…

Ce qui rend la juxtaposition intéressante entre la Chine et l’Afrique du Sud, c’est que, après les Jeux Olympiques de Beijing en 2008, le prochain évènement sportif mondial sera la Coupe du Monde de football de 2010. Et elle se tiendra en Afrique du Sud

A quand un appel au boycott de l’Afrique du Sud pour protester contre leur politique vis-à-vis du Zimbabwe?

Ah, non, j’oubliais. Nous aurions trop mauvaise conscience…

Mugabe et Mbeki

Faim dans le monde: Jacques Chirac perd le Nord ??

avril 16, 2008 on 9:36 | In Best of, C'est ça, Paris?, Economie, France, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | 2 Comments

Notre Président de la République en retraite, Jacques Chirac, prend la plume dans le Monde d’aujourd’hui au sortir de sa convalescence suite à la pose de sa prothèse cardiaque. Son article porte sa signature, et son titre, Président…de la fondation Chirac. Passons, ne demandons pas de détail pour ne pas vexer.

Il se veut l’ardent défenseur de la cause de la faim dans le monde et s’inquiète des récentes crises dues au renchérissement des prix des denrées alimentaires.

Il préconise comme d’habitude la prise en charge des pays du Sud par ceux du Nord. Hélas, à ceux qui ont faim, il vaut mieux apprendre à pêcher, que de donner du poisson qui se retrouve immanquablement dans les mêmes poches de présidents vénaux et véreux entretenus à grands frais par les pays dits développés.

Il suggère que les pays d’Afrique voient leur financement assuré par les fonds souverains…il oublie que la Chine met à la disposition de ces mêmes pays des prisonniers de droit commun pour construire leurs infrastructures en échange de matières premières dont elle a besoin pour assurer sa croissance économique à deux chiffres…et accorde des remises de peine à ces condamnés. On est loin du mécénat à la papa proposé par Chirac.

Las, avec le ton incantatoire que l’on lui connait, son texte est donc tout aussi vide que le bilan de ses deux mandats présidentiels. Pour ceux qui voudraient en avoir le cœur net, JusMurmurandi leur laisse le soin d’aller voir par eux mêmes.

http://www.lemonde.fr/organisations-internationales/article/2008/04/16/crise-alimentaire-des-solutions-existent-par-jacques-chirac_1034929_3220.html#ens_id=1031034http://www.lemonde.fr/organisations-internationales/article/2008/04/16/crise-alimentaire-des-solutions-existent-par-jacques-chirac_1034929_3220.html#ens_id=1031034

Mais ce qui fait sourire JusMurmurandi, malgré le côté grave de la situation, c’est que c’est ce même Chirac, connu pour un appétit d’ogre, célèbre pour un coup de fourchette pantagruélique, fameux pour son goût démesuré pour les cuisines les plus roboratives, qui prend la défense de ceux qui ont faim.

Heureusement que ceux qui souffrent n’ont pas autant besoin de s’alimenter autant que lui, qui fut poursuivi par la Justice pour ses « frais de bouche » pharaoniques pendant ses nombreux mandats à la Mairie de Paris….

La dysfonction publique et la Cour des Mécomptes

avril 9, 2008 on 1:08 | In Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Il y a des chiffres qui laissent sans voix.

Comme le fait qu’au sein du noble Quai d’Orsay, 1 fonctionnaire sur 4 ayant rang d’ambassadeur n’a pas aujourd’hui d’affectation. En d’autres termes, que 25% des ambassadeurs sont payés à ne rien faire. Pourtant, malgré la reconnaissance de tel ou tel nouvel Etat, comme le Kossovo, le nombre de pays où la France doit être excellemment représenté n’a aucune chance d’augmenter assez vite pour absorber un tel trop-plein. Plus même, dans le cadre de la réforme de l’Etat, la France va réduire sa représentation diplomatique. A quoi bon, si cela se transforme par l’augmentation du nombre de fonctionnaires payés à ne rien faire? A réduire la note de petits fours?

Un autre chiffre fait bouillir le sang de JusMurmurandi. Quand on demande à André Santini si un jour le licenciement d’un fonctionnaire sera possible, celui-ci, secrétaire d’Etat à la Fonction Publique, répond qu’il est déjà possible de licencier un fonctionnaire pour insuffisance professionnelle. Pour preuve, 20 fonctionnaires ont été sanctionnés de la sorte en 2006. Oui, mais 20 sur 5.000.000. Autant dire, rien. Comment est-ce possible quand on compare ce chiffre avec les licenciements pour incompétence dans le privé, où il est plus de 10.000 fois plus élevé. Oui, dix mille fois plus.
Est-ce le privé qui licencie pour incompétence des employés modèle? Est-ce l’Etat qui ne recrute que des perles en matière de compétence et d’ardeur au travail? Ou bien est-ce que la fameuse possibilité de licencier n’existe sur papier que pour être mieux ignorée en réalité?

Car comment par exemple évaluer la compétence d’un ambassadeur laissé sans aucun travail?

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