Qui porte parole ?

Yann Wehrling, ancien secrétaire national des Verts, et présentement leur porte-parole vient d’être exclu. Son crime: avoir accepté d’être 2e de liste sur la liste du MoDem à Strasbourg, au lieu de 15e sur la liste des Verts.

Face à ce psychodrame, JusMurmurandi se pose quelques questions:

- comment le MoDem peut-il parler d’ouverture dans le cas Wehrling, mais de débauchage avec ses ex-membres partis au Nouveau Centre sarkozyste?

- les Verts, qui se sont singularisés par un score lamentable aux présidentielles et aux législatives n’ont-ils rien de mieux à faire qu’à se déchirer et se fractionner plus encore?

- Mais surtout, quand on vire le porte-parole, comment faire? Wehrling doit-il annoncer son propre renvoi? Ou les Verts sont-ils condamnés au mutisme?

Bertrand Delanoë, la pollution et 3 pintes de bière

Une étude du Dr Henderson affirme que l’alimentation de l’anglais du Moyen Age était beaucoup plus saine qu’aujourd’hui. Beaucoup de légumes et de pain, 300g de poisson, et 3 pintes (1,5l) de bière légère par jour. Tout ceci représente beaucoup plus de calories (3500 à 4000/j) que les 2700 calories moyennes absorbées aujourd’hui. Et permet à cet homme moyennâgeux de faire face à 12 heures de dur labeur physique par jour.

Quand on pense aux recommandations diététiques actuelles, qui sont toutes axées sur un contrôle du nombre maximum de calories quotidiennes, le paradoxe ne peut qu’interpeller. Quand on rapproche la notion de régime « sain » avec la durée de vie moyenne de cet homme médiéval (34 ans), le paradoxe s’accentue. JusMurmurandi se gratte la tête, perdu entre ahurissement et incrédulité, à se demander ce qu’un régime « sain » veut dire avec une durée de vie si courte.
Cela rappelle fortement le discours de Bertrand Delanoë sur la circulation automobile à Paris. La circulation a perdu en vitesse, ce qui allonge les durées de trajet, et, par là, la pollution générée. Mais, alors que la pollution est la mesure fondamentale de la circulation et de son impact environnemental, BD déclare que, malgré les mauvais résultats, la situation est plus « saine ».

Cela fait-il de Bertrand Delanoë un homme du Moyen-Age? Il est vrai que celui-ci ne polluait pas beaucoup…

Ségolène Royal, la Boulangère?

Ségolène Royal sort un livre intitulé « ma plus belle histoire, c’est vous ».

Dans ce livre elle raconte une scène étonnante, surréaliste, où elle est au pied de l’immeuble où vit François Bayrou et demande à monter le voir pour discuter de l’offre qu’elle lui a faite d’être son Premier Ministre. Et Bayrou coince et lui dit passer son chemin.

Tout, dans cette anecdote, est hallucinant. Le fait qu’elle ait offert ce poste à un candidat issu du camp adverse. Le fait qu’elle l’ait fait avant toute discussion programmatique. Le fait qu’elle l’ait fait seule, dans le dos de ses alliés du PS.

Et, montrant ainsi qu’elle n’a rien compris et rien appris, elle dit que Bayrou a refusé « comme un amoureux qui craint la panne ou un adultère risqué ». Le méchant le dispute au vulgaire dans l’humiliation qu’elle lui inflige publiquement.
Bref, avec Ségolène, c’est toujours la faute des autres, et tous ceux qui ne font pas ses 4 volontés sont insultés, humiliés, honnis et responsables d’une défaite dont elle a été longtemps incapable de prononcer même le mot.

Ce faisant, Mme Royal se trompe. Le théâtre de boulevard dont elle donne un si flagrant exemple, a pour but d’être drôle, et elle ne l’est pas. Le théâtre classique doit être dramatique, et elle ne l’est pas.

Cela rappelle une situation comparable à JusMurmurandi, celle du général Boulanger. Celui-ci mena une action qui menaça la IIIe République. Lors d’une marche à Paris en 1889, il y eut une possibilité de prendre d’assaut l’Elysée et la République. Boulanger coinça, et partit en exil. 2 ans plus tard celui-ci se suicide sur la tombe de sa maîtresse, geste qui ne suscita qu’indifférence amusée et cruelle. Comme la défaite de Ségolène

Car, à accuser tous et toutes d’être responsable de sa défaite, c’est bien un suicide politique pour Mme Royal, qui démontre son incapacité à fédérer, et le danger qu’il y a à la fréquenter. Faudra-t-il la surnommer la Boulangère?

Une retraite bien méritée…

N’est ce pas une phrase que l’on entend souvent en entreprise…

Un collaborateur qui a fait une longue et belle carrière dans la société tire sa révérence.

Phénomène de plus en plus rare, les employés « zappant » dans leurs vies professionnelles comme avec leur télévision…

L’important c’est, pour le salarié de pouvoir partir avec toutes ses annuités afin de profiter d’une bonne retraite à taux plein.

Sauf qu’il arrive dans certains cas que l’employé doive partir parce qu’il est mis fin à son contrat de travail, à sa mission, de manière anticipée.

C’est un moment bien difficile, sur le plan purement professionnel, mais aussi quelques fois sur le plan émotionnel.

Et devoir passer le flambeau à son successeur devient une vraie gageure, presque une torture.

On en voit même qui essuient une larme de temps en temps, comme aujourd’hui.

Suivant les « recommandations » de son oncle Sam, le petit Pervez a ainsi décidé d’abandonner ses galons pour revenir à la vie civile, après quarante ans sous les drapeaux.

Mais bon, il reste quand même Chef de l’Etat d’une nation de 160 millions d’habitants, le Pakistan….

Le petit Pervez et son successeur

Quand la Chine polluera….

La main d’oeuvre chinoise est incomparablement meilleur marché que la main d’oeuvre européenne, ce qui fait que des emplois par milliers quittent le sol de l’UE pour aller vers l’empire du milieu.Ces nouveaux emplois sont crées dans des entreprises qui sont beaucoup moins réglementées que les entreprises européennes (code du travail, environnement, directive REACH, ISO 9001 et 14001 etc.). Ce qui signifie que la production chinoise est génératrice d’une pollution nettement supérieure à celle crée chez nous.

Cet afflux de nouveaux emplois est créateur de millions d’emplois d’un côté, et d’une croissance que l’on ne sait précisément mesurer (on hésite pour savoir si elle se situait à 9 ou à 13% du PNB en 2006).
De l’autre, il crée autant de chômeurs; on ne sait pas non plus quantifier la croissance des principaux partenaires de l’UE, à ceci près que c’est pour savoir si elle se situera à 1,9% ou à 2,1%. Petite différence.
Alors on pourrait imaginer que du haut de leur succès économique étincelant, les Chinois auraient à coeur de s’acheter une conduite et de consacrer quelques uns des fruits de sa croissance à produire de façon plus propre, alors que le monde bruisse de questions environnementales à l’échelle planétaire.

Mais pas seule…Non contente de voir ses emplois partir et de ce fait d’augmenter la pollution planétaire, l’Union Européenne a décidé de verse 500 millions d’Euro de nos impôts à la Chine pour l’aider à combattre les changements climatiques, en somme pour l’aider à nous concurrencer plus « proprement ».

Bref, quand la Chine pue, l’Europe paie.

Allo, Bruxelles, il y a (encore) quelqu’un ????

R2D2 ne fait pas grève !

Tout le monde se souvient de la Guerre des Etoiles de George Lucas, film emblématique des années 80.

Et par conséquent du robot R2D2, si sympathique.

Et JusMurmurandi le trouve en effet particulièrement avenant.

Rappelons pourquoi.

R2D2 ne fait jamais grève.

R2D2 travaille 24 heures sur 24.

R2D2 travaille 7 jours sur 7.

R2D2 travaille 365 jours par an.

R2D2 ne revendique pas d’augmentation de salaire.

R2D2 ne sabote pas son outil de travail.

R2D2 ne part pas à la retraite.

R2D2 ne bénéficie par conséquent pas d’un régime de retraite spécial.

Pourquoi cette litanie de qualités nous direz vous, quel rapport avec la choucroute ?

Imaginez donc que l’on lise:

La RATP ne fait jamais grève.

La RATP travaille 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an etc.

Eh bien oui, Mesdames et Messieurs, c’est possible.

Vous en rêvez ? La RATP l’a fait ! Paris l’a, la RATP l’a, nous l’avons !

R2D2 des transports, c’est la ligne 14 du métro, qui va de Saint Lazare jusqu’aux Olympiades ; elle n’a jamais cessé de fonctionner pendant tous ces jours derniers.

Chaque fois que l’on cherche à savoir comment circulent les lignes des transports parisiens, invariablement la ligne 14 marche normalement.

Alors, qu’est ce que l’on attend pour automatiser les autres lignes de métro ???

Chiche !

Lubricator ?

Le conflit social n’en finit pas d’en finir.

JusMurmurandi s’est déjà penché sur la question, y consacrant une série de « perles de grève ».

Mais pour que les Français voient le bout du tunnel, il serait peut être bon de faire appel au Superman des négociations périlleuses avec les syndicats, celui en charge de « fluidifier le dialogue social », Denis Gautier Sauvagnac, alias Lubricator.

Car depuis qu’il a démissionné de son poste à l’UIMM, poste pour lequel se sont derechef présentés des candidats pour lui succéder la dépouille de Lubricator étant encore chaude, il faut remarquer que tout le monde s’y met. Cheminots SNCF, passagers comme fret, RATP, fonctionnaires, étudiants, enseignants. Comme si l’on avait perdu les clés du coffre.
Mais heureusement pour lui, le MEDEF a décidé de ne pas se porter partie civile. « Il faut laisser la police faire son boulot ; l’UIMM est une fédération adhérente, ce n’est pas une filiale que je contrôle. » déclare ainsi Laurence Parisot.

Faut-il rappeler que le lubrifiant, ça tache, et cela pourrait même entacher la réputation de son prédécesseur, Ernest-Antoine Seillière, décidément bien discret sur ces fonds secrets.

Il est vrai que parmi les patrons, avec son conglomérat Wendel à l’activité florissante, c’est une huile.

Lider Minimo

Si le surnom de Lider Maximo est connu pour être celui attribué à Fidel Castro, JusMurmurandi attribue celui de Lider Minimo à Hugo Chavez après son passage à Paris.

« J’arrive avec des preuves de vie d’Ingrid Betancourt ». « J’apporte de bonnes nouvelles à Nicolas Sarkozy » avait clamé le Président vénézuélien.

Que nenni. Il est venu les mains vides.

Tromperie sur la marchandise.

Que reste t il de cette visite ? Le passage d’un chef d’Etat aux « amitiés » sulfureuses en passe de transformer son pays en dictature.

Ainsi il qualifie l’iranien Mahmoud Ahmadinejad, celui-là même qui prône l’éradication d’Israël, d’être humain extraordinaire ; Fidel Castro de père compagnon et maître; le Zimbabwéen sanguinaire Robert Mugabe de combattant de la liberté.

Chavez est reparti. Et comme il est venu les mains vides, la France ne lui doit rien.

Ouf !

Nico qui se raidit… ou Kissraidi ?

Dans un domaine un peu paillard, le nom de Rocco Siffredi évoquera peut être quelque chose à certains de nos lecteurs, le bouillant italien étant effectivement une star d’un 7ème art un peu particulier, la pornographie.

Et dans l’exercice de cet art, la raideur est un atout majeur.

Il semblerait qu’il en soit de même dans l’art de la politique, où il est quelque fois temps de sonner la fin de la récréation.

C’est visiblement ce qu’a souhaité faire le chef de l’Etat aujourd’hui avec le discours prononcé lors du congrès des maires de France.

Et on le comprend. Légitimement élu sur la base d’un programme électoral précis, des engagements clairs, contrairement à nombre de ses prédécesseurs, il fait ce qu’il dit, ne se contentant pas de dire ce qu’il ferait.

Une nouveauté qui ne semble pas venir seule, puisque face à ce conflit qui affecte quotidiennement des millions de nos concitoyens, 69% des Français ne souhaitent pas que le gouvernement cède face aux syndicats dans un sondage réalisé du 17 au 19 novembre.

Plus important encore, 40% d’entre eux estiment que le gouvernement est ouvert au dialogue, contre 17% qui créditent les syndicats d’ouverture à cette même discussion.

Et 50% mettent ce conflit social sur le dos des syndicats contre 33% sur celui du gouvernement.

Avec de tels chiffres, qui montrent clairement que les Français ne les soutiennent pas, les syndicats sont peut être en train de perdre une bataille majeure.

Et si divorce il y a d’avec la population active, ils risquent d’en prendre plein la figure et de la trouver plus raide encore à l’avenir.

Taisez vous, Elkabbach !!

C’était hier le dixième anniversaire de la disparition de Georges Marchais, personnage historique du Parti Communiste français dont il fut le secrétaire général pendant presque vingt ans.Homme à l’histoire douteuse, avec à son passage comme STO chez Messerchmitt en Allemagne en 1940, il marquera la politique française par son mode de discours bien à lui, n’hésitant pas à invectiver les journalistes qui l’interrogent ; cela permit à certains humoristes de se pencher sur son cas de manière spirituelle (voir ci-dessous).

Il eut de longues et parfois houleuses relations avec les socialistes, le plus souvent en la personne de François Mitterrand.

Mais on ne peut nier qu’il obtint un grand succès en ayant quatre ministres communistes au gouvernement de Pierre Mauroy en 1981.

Lorsqu’il quitte la tête du PCF en 1994, c’est à dire 5 ans après la chute du mur de Berlin, nombreux sont ceux qui disent que Marchais n’a pas compris l’évolution de la société.

Il y a donc treize ans que Marchais ne dirige plus le PCF, et le score de ce dernier ne cesse de baisser aux élections nationales, Marie George Buffet n’obtenant que 2% des voix en avril dernier.

N’en déplaise à ses détracteurs, ce n’est donc pas une question de personne, mais de vision du monde offerte par le parti, désormais bien seul entre Moscou qui ne le soutient plus, et un débordement à sa gauche par le parti du facteur de Neuilly sur Seine, le poupin Besancenot.

Et entretemps, les chars soviétiques étant rentrés au garage, nous avons tous perdu l’occasion de rire en écoutant un homme politique.

Georges Marchais face à Jean Pierre Elkabbach

http://www.dailymotion.com/video/xwywe_taisezvous-elkabbach_news

http://www.dailymotion.com/tag/Thierry/video/x3c8sr_thierry-le-luron-le-veritometre_fun

Habillés pour l’hiver

Les premiers frimas sont là et il est nécessaire de se couvrir.

Les dirigeants du PS ne sont pas une exception.

Heureusement, un pilier du socialisme historique français s’en est occupé pour eux. Danièlle Mitterrand, l’épouse de l’ancien Président de la République, rien de moins.

Dans une interview publiée dans un quotidien aujourd’hui, elle déclare que « depuis plusieurs années, les dirigeants socialistes n’ont pas la tripe socialiste ».

C’est aussi Me. Mitterrand qui affirma que « Castro était le dernier socialiste vivant, qu’il n’a rien d’un dictateur, et que le régime cubain avait réalisé le summum de ce que le socialisme pouvait faire. »

Quel éloge.

Mais comme chacun sait, de la triperie à la boucherie, il n’y a qu’un pas.

Car Castro est incontestablement un des derniers bouchers totalitaires que porte, pour combien de temps encore, la terre, avec nombre de prisonniers politiques torturés dans ses prisons (Armando Valladarès par exemple, en témoigne) et une population entretenue dans un mélange de pauvreté et de terreur épouvantable.

Alors après de telles déclarations sur Castro, n’est ce pas le plus beau compliment que dire à François Hollande et consorts qu’ils n’ont justement pas la tripe socialiste ? Ils doivent se sentir bien au chaud….

Rentre Avec Tes Pieds

La RATP se paie aujourd’hui le luxe d’une pleine page de publicité dans un quotidien national où elle motive son utilisation par le fait que c’est une façon de moins polluer.

Lisons plutôt : « Avec nous, choisir les transports en commun c’est choisir de produire 10 fois moins de gaz à effets de serre et consommer 5 fois moins d’énergie que si vous utilisiez votre voiture. »
C’est peut être vrai.
Cela le sera obligatoirement (et non plus un choix) le 14 novembre prochain, jour où la RATP se joindra au mouvement de grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraite en faillite.

Il est certain que lorsque l’on fait grève, on ne pollue pas (l’atmosphère en tout cas !).
Il y a des jours où le service de communication d’une entreprise publique devrait réfléchir avant de publier des provocations de ce genre.

La grève est faite de grains de sable et arrosée par les vagues

Qu’est ce qu’une grève? C’est un bord de mer fait de sable et de gravier (source:http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/greve/).

Que veulent ceux qui se mettent en grève aujourd’hui? On peut citer les personnels des entreprises de transport (SNCF, RATP, Air France), les pêcheurs, les officiers de police, les étudiants, les internes en médecine, les fonctionnaires, les professeurs. Peut-être d’autres encore.

C’est assez simple. Ils font savoir qu’ils sont autant de graviers qui grattent et irritent, ou même des grains de sable qui bloquent la mécanique de la France. Et que, pour que tout revienne dans l’ordre et que la mer soit calme, il suffit de quelques vagues d’avantages divers pour bien les arroser.
Peu importe que leurs revendications soient totalement hétéroclites, entre le droit d’installation là où on n’a pas besoin d’eux pour les internes en médecine, la poursuite de la retraite à taux plein à 50 ans pour les conducteurs de train, le coût du logement des étudiants, ou la baisse des taxes pour permettre aux pêcheurs d’ignorer la hausse du prix du pétrole qui frappe le monde entier.

Tout ces grains de sable sont unis dans la grève, et déterminés à prouver que sur cette grève, la vague qui a porté Sarkozy au pouvoir va se briser. Et qu’ils veulent non des vagues qui battent la grève, mais des vagues qui arrosent.

Toujours est-il que sur les grèves, on ne trouve pas de pauvres. De chômeurs. De SDF. Il faut de l’argent pour aller à la mer. Il semble que les grèves soient le terrain de jeux de ceux qui ont déjà, et qui veulent plus encore.

Ils feraient bien de se souvenir que même des grèves de granit sont usées par le flux incessant des vagues. Et de regarder les sondages qui montrent que, cette fois-ci, 84% des Français souhaitent que Sarkozy ne cède pas. Tout ce qu’il faut pour que les vagues usent la grève, c’est un peu de temps. Comme le sablier qui fait disparaitre les grains de sable.

Les visiteurs

L’IGAS, inspection générale des affaires sociales, a publié le rapport concernant l’information des médecins généralistes sur le médicament.

Les chiffres sont impressionnants: chaque année, l’industrie dépense 25.000 Euro par médecin, soit près de 40% du revenu moyen net d’un généraliste. Sans parler que le temps que les médecins passent à accueillir les visiteurs, ils ne le passent pas à faire leur travail de consultation.

En d’autres termes, le montant consacré à la visite médicale représente 285 heures de consultation !

La répartition du temps dévolu aux visiteurs est tout aussi intéressant.

20% des docteurs ont reçu plus de 40 visiteurs par mois et les 45% suivants de 11 à 40 visites.

Pendant ce temps, une étude menée auprès des généralistes montre qu’une visite n’est jugée importante que par 55% des médecins, qui estiment en revanche à 70% que les vraies sources primordiales sont la Haute Autorité de la santé ou l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Car les visiteurs ne sont pas des informateurs désintéressés, et il n’est pas rare que certains risques soient minimisés ou que des dérapages sur les indications apparaissent.

A l’heure où les dépenses de santé sont en croissance continue et non maîtrisée, ou de nouveaux défis telle la maladie d’Alzheimer apparaissent, les industriels feraient sans doute mieux de réorienter leurs dépenses.

A moins qu’ils ne l’aient déjà oublié….