Une agression peut en cacher une autre

janvier 14, 2009 on 8:36 | In C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités | Commentaires fermés

Une fois de plus les cheminots de la SNCF se sont distingués. Une grève « spontanée » a causé la fermeture de la gare St Lazare pendant la journée d’hier, et rendu misérable le transit de centaines de milliers de passagers (on n’ose dire usagers, encore moins clients). Sans compter les automobilistes coincés dans les encombrements qui en ont résulté.

La raison de cette grève: une agression sur un conducteur du RER A. Quel rapport avec les lignes de train de St Lazare? On se le demande encore. Sauf que, comme par hasard, un conflit durait à St Lazare depuis un mois. Et que les déclarations syndicales indiquant que l’agression du RER était liée à l’insatisfaction des usagers de St Lazare est fausse, et donc un mensonge éhonté et effronté. L’occasion était trop belle. Et la méthode choisie, créant délibérément un maximum de perturbation, met la direction de la SNCF sous un maximum de pression pour régler le problème à chaud. En lâchant, comme par hasard, des avantages sonnants et trébuchants aux grévistes.

Toute relation avec les élections professionnelles à venir à St Lazare en mars n’est que pure coïncidence, n’est-ce pas?

Toute ressemblance avec la technique russe de renégociation du prix du gaz vers l’Ukraine, entre les méthodes de Gazprom et Vladimir Poutine d’un côté et les syndicats SUD-Rail n’est que pure coïncidence, n’est-ce pas?

Sauf que le modus operandi est le même. Sauf que tous ont été formés aux méthodes marxistes de la lutte des classes.

Il ne manque plus que l’habituel concert de commentaires indiquant que distribuer des avantages aux cheminots grévistes, c’est à tout prendre bon pour le pouvoir d’achat et la relance, et donc bon pour le pays.

A noter que, ce matin encore, les encombrements sont énormes en région parisienne, tant les voyageurs échaudés hier font peu confiance aux cheminots pour tenir leurs engagements de reprendre le travail.

Quand on sait qu’une grève de 59 minutes pour une journée coûte à un cheminot 10 euros de revenus mais désorganise le service pour la journée, on voit l’attrait du système. Il se dit même que certains petits malins feraient grève de 59 minutes le matin pour être appelés en renfort et en heures supplémentaires payées cher à l’heure de pointe du soir, ce qui leur ferait gagner de l’argent en net, on comprend les malheureux chômeurs du matin, si enclins à un version très originale du « travailler plus pour gagner plus ».

Tant que dureront ces pratiques, les passagers se sentiront comme des mètre-cubes de gaz qu’on transfère ou non par des pipe-lines en fonction de combats politico-financiers. On se demande comment les Verts et leur allié Bertand Delanoë espèrent convaincre les automobilistes d’abandonner leur voiture si c’est pour tomber dans de tels guet-apens.

Tiens, aujourd’hui ce sont les transports en commun de la ville de Marseille qui sont en grève à la suite d’une agression contre un conducteur. Et les usagers, n’ont-ils pas le droit de se sentir agressés, eux aussi?

Qui se ressemble s’assemble

janvier 10, 2009 on 9:14 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, Europe, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Toute la presse hexagonale annonce à renfort d’articles le rapprochement entre ce qui reste d’Alitalia et le groupe Air France KLM, devenu un des deux premiers transporteurs aériens mondiaux.

Tout au long de ces derniers mois, on a longuement décrit Alitalia comme un grand européen dont il ne reste que quelques (mauvais) souvenirs, tant la concurrence, la mauvaise gestion et la faiblesse permanente des gouvernements successifs face aux oukases syndicaux.

En parallèle, les Français se rengorgent du succès de l’alliance Air France avec KLM, avec bons chiffres à l’appui.

Pour JusMurmurandi, la réalité est bien différente.

Si la taille des deux entreprises est clairement à la faveur des Français, bien des mauvaises pratiques si facilement décriées chez la compagnie transalpine se retrouvent chez nous.

Syndicats outranciers et personnels trop gâtés: si les pilotes Italiens se font toujours chercher par leur employeur en voiture à leur domicile pour se rendre au pied de l’avion, avantage négocié dans les années 70, qui a oublié toutes les grèves historiques d’Air France, y compris à la veille de la coupe du monde de football en 1998 ?

Ou encore les pilotes d’Air Inter, seuls au monde qui réclamaient le pilotage de l’Airbus A 320 à trois ?

Ou récemment encore, la grève pour s’opposer à la faculté qui serait accordée à ces pilotes qui souhaitent retarder leur départ en retraite ?

Sans parler de ce qui avait fait l’objet d’un article particulier de JusMurmurandi, le formidable fromage des GP (gratuits personnel) qui n’étaient soumis ni à l’impôt ni aux charges sociales ??

Le soutien public au détriment de la concurrence.:  combien de milliards ont été gaspillés chez Alitalia, y compris récemment par Berlusconi, qui, encore candidat, s’opposait avec véhémence à un rapprochement franco italien?

Combien de manœuvres ont été accomplies afin que la France reste le seul pays majeur d’Europe qui ne compte pas une compagnie à coûts réduits pour les moyens courriers comme on les connait en Allemagne (German Wings, Air Berlin), en Espagne (Vueling, Clickair), Grande Bretagne (BMI, FlyBe, Ryanair, easyJet, Jet2…), Italie (Volareweb, Meridiana) ?

Ah si, il y en a bien une, c’est Transavia…qui est une ancienne filiale de KLM relancée par le nouveau groupe. Et pendant qu’Air France facture avec une audace sans pareil 50 Euro la possibilité de s’asseoir à côté d’une issue de secours pour avoir plus de place, elle vend des billets à 65 Euro pour faire l’aller retour Paris Porto. Allez comprendre. Ainsi, combien d’emplois n’ont pas été crées au seul bénéfice de protéger Air France ?

Une flotte surannée: Si Alitalia se débarrasse de ses vieux clous, DC 9 et autres MD 80 qui sont très gourmands, les premiers A 320-100 d’Air France, qui ont plus de 20 ans volent toujours. On les reconnait facilement, ils n’ont pas de saumon ou « winglet » au bout des ailes. Heureusement, le tableau est plus favorable pour les longs courriers où Air France a fait la part belle à Boeing et son 777.

Sur les lignes internationales américaines, où elle est seule avec son alliée Delta (Miami par exemple), vous paierez en classe économique deux, trois fois le prix que proposent certains concurrents pour des destinations équivalentes dans des conditions de transport comparables à la classe affaires.

Ahurissant, mais vrai. Tout au profit de la compagnie, tout au détriment du client. Pardon du passager.

Si le carburant a beaucoup baissé (plus que les taxes, surtaxes du même nom d’ailleurs), le nombre de passagers va suivre la même tendance avec le ralentissement économique et il va falloir être vigoureux. Bon moment pour passer la main comme le fait Spinetta à Gourgeon pour Air France…

Bref, à l’heure où tout le monde semble se réjouir de ce rapprochement, en particulier parce qu’il empêche Lufthansa ou British Airways de mettre la main sur Alitalia, gageons qu’il n’y aura pas de choc de cultures d’entreprises. Tout ce petit monde se retrouvera en pays de connaissance.

Dis moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es…

Agapes de fin d’année

décembre 31, 2008 on 7:25 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

La fin de l’année est, de par le vaste monde, l’occasion de festivités et de réjouissances alimentaires. Si nombre d’entre elles sont traditionnelles, gastronomiques ou familiales, certaines sont inhabituelles ou incongrues. En voici 3 qui ont retenu l’attention de JusMurmurandi.

A Milan,les autorités ont saisi 40 kg de caviar beluga de contrebande, d’une valeur de 400.000 euros. Après que des tests aient démontré la comestibilité du produit de la saisie, ce caviar, le plus raffiné qui soit, a été distribué aux abris, foyers, hospices, et autres cantines pour pauvres. Peut-être, pour éviter de perdre la tête, Marie-Antoinette eût-elle dû suggérer que les affamés en manque de pain mangeassent non de la brioche, mais du caviar?

Autre lieux, autres moeurs. Les forces occidentales s’efforcent de garder le contrôle de l’Afghanistan qu’ils ont conquis militairement. Et cela passe par l’adhésion des nombreux chefs de tribus qui sont l’épine dorsale du pays. Pour s’acquérir le soutien de certains d’entre eux, un peu vieillissants, mais n’ayant pas renoncé au plaisir d’épouses beaucoup plus jeunes, la CIA a trouvé un argument choc: leur fournir du viagra. Il semble qu’une deuxième visite, quelques jours après le petit cadeau bleu, ait montré des chefs infiniment bien disposés à l’endroit des donateurs américains. Après tout, l’Afghanistan, premier producteur mondial de pavot à opium et héroïne n’ignore rien des substances qui provoquent la dépendance. Le tout était de trouver la bonne.

Au coeur de notre bonne société parisienne, une dame en rendez-vous d’affaires se fait voler son sac à main avec tout son contenu (clefs, argent, papiers, cartes de crédit, téléphone) dans un salon de thé très huppé des Champs-Elysées dont elle est une habituée. Revenue du choc et de la peu agréable visite au commissariat qui lui dit que, désolé, c’est un évènement banal parce que fréquent, elle tente de trouver dans ledit salon de thé un abri contre la pluie glacée qui tombe en ce jour où tout va mal pour elle, en attendant qu’un membre de sa famille lui apporte un double de ses clefs de voiture. Elle a même la malencontreuse idée de demander un verre d’eau et un thé pour se réchauffer. La direction du salon de thé pèse sa demande à l’aune du fait que c’est quand même chez eux que le vol a eu lieu, et que la cliente y est connue. Elle a eu droit à un chaise et à un verre d’eau. Mais le serveur n’a même pas laissé la carafe sur la table.

Il y a des jours où il vaut mieux être pauvre à Milan ou chef de tribu afghane que femme d’affaires à Paris.

Faut pas rêver !

décembre 15, 2008 on 8:07 | In Best of, C'est ça, Paris?, France, Insolite, International | Commentaires fermés

Dans un précédent article intitulé « Ils l’ont fait » (http://www.jusmurmurandi.com/?p=1332), JusMurmurandi abordait la question du BEOS, ou technique développée en Inde dans la province de Maharashtra pour établir un lien entre les émotions ressenties pendant les rêves et les oscillations enregistrées par un encéphalogramme.

Il semblerait que l’on soit allé plus loin au Japon.

Autour d’une équipe, le chercheur nippon Yukiyasu Kamitani aurait réussi à visualiser les rêves, NOS REVES, sur une télévision !!

On a pu pour la première fois visualiser ce que les gens voient, directement en fonction de l’activité de leur cerveau (en présumant qu’il y en ait une bien sûr…).

L’étape suivant déclare l’institut de rechercher serait d’enregistrer et de rejouer des images subjectives perçues comme des rêves.

Laissons un instant gambader l’imagination de JusMurmurandi.

Si c’était Nicolas Sarkozy, ne rêverait il pas que le traité de Lisbonne soit voté et qu’il devienne président de l’Union européenne ?

A son tour, on se représenterait François Bayrou en train d’entrer à l’Elysée sous les ovations.

Ou encore Bertrand Delanoë, devenu Maire à vie de Paris, qui rêverait d’une inauguration des Jeux Olympiques dans la capitale en 2020.

Ou bien Martine Aubry qui récupèrerait les voix de Ségolène Royal pour devenir Première Secrétaire de tout les PS et non de la seule frange de gauche, tandis que les autres franges s’étiolent et se désagrègent au gré des petites remarques assassines des uns et des autres.

Pour ce qui concerne Ségolène, M. Kamitani se déclarerait capot, car bien en peine de pouvoir interpréter ses rêves, sa machine ne fonctionnant qu’à partir du moment où elle peut déceler une quelconque activité cérébrale.

Enfin, la morale nous interdit formellement de parler des rêves de Dominique Strauss Kahn…

Yukiyasu Kamitani

Yukiyasu Kamitani

Poulidor, Maire de la Capitule ?

novembre 18, 2008 on 7:19 | In Best of, C'est ça, Paris?, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Raymond Poulidor, vous vous souvenez? Cet excellent coureur cycliste, dont la longue carrière est jalonnée d’efforts intenses, de luttes épuisantes et héroïques en dépit desquelles il n’a jamais gagné le Tour de France. D’abord par la « faute » de Jacques Anquetil, dit « Maître Jacques », une légende du sport, l’homme aux 5 victoires au Tour de France, puis du « règne » d’Eddy Merckx, dit « le Cannibale », qui, lui aussi, gagne 5 Tours de France.

Mais la façon si noble, si élégante, si sportive, loin des manoeuvres, des combines et des rancunes qu’avait Poulidor d’arriver 2e lui ont ouvert le cœur des Français, qui l’ont élu leur favori. Et il est certain que si la victoire au Tour de France avait été décidée par un vote des militants ou sympathisants du vélo, Raymond Poulidor eût été élu à une large majorité.

Mais la première qualité d’un sportif, c’est de ne jamais capituler. Perdre, peut-être, mais en donnant tout ce qu’on a, jusqu’au bout, même quand la victoire est impossible, même quand les places d’honneur sont hors d’atteinte. Lutter non seulement parce que c’est la clef de la victoire, mais parce que c’est la manière d’être et de vivre des champions. Et le pire, c’est de craquer, de coincer, de baisser les bras, de jeter l’éponge, d’abandonner, de capituler.

Parce que capituler, même une fois, c’est afficher, pour vous, vos concurrents, vos supporters, que, quand ça devient chaud, très chaud, il n’y a plus personne. Et cette faiblesse que vous dévoilez, on ne vous la pardonnera pas. Ni vos supporters qui attendaient de vous que vous portiez fièrement leurs couleurs au lieu de vous laisser couler avec. Ni vos adversaires qui sauront désormais où se trouve votre faille et comment en jouer pour bloquer désormais toute nouvelle tentative.

Les votes des militants socialistes ont porté Bertrand Delanoë à la deuxième place pour le congrès de Reims. Le problème, comme en sport, c’est qu’il n’y a qu’une place de vainqueur. Fort de la détestation que Ségolène Royal provoque chez de nombreux socialistes, le Maire de la capitale pensait pouvoir fédérer contre elle sur son nom, lui, le deuxième. Son évocation de sa différence d’avec sa concurrente, pour un parti de militants et non de supporters, ne manquait d’ailleurs ni de justesse ni de grandeur.

Oui, mais voilà, le ralliement n’a pas eu lieu. Le tour de France des fédérations socialistes ne se joue pas à Paris, et Martine Aubry l’avait compris. Et ce n’est pas une personnalité isolée qui peut gagner face à une équipe regroupant ses partisans, des fabiusiens et des strauss-kahniens.

Faute de ralliement, on eut l’affrontement. Aucun des 3 candidats, Aubry, Delanoë, Hamon, ne voulut céder, et on allait tout droit au vote des militants, laissant derrière un parti déchiré, à l’image en lambeaux.

Sauf que Delanoë n’a pas perdu ce vote, comme il a perdu celui pour les Jeux Olympiques, en arrivant, là aussi, deuxième derrière Londres, parce qu’il a capitulé avant. Non seulement il a jeté l’éponge avant le dernier combat, mais il a annoncé ne pas donner de consigne de vote. Sauf que, 48 heures après, toute honte bue et tout amour-propre jeté à la rivière, il appelle à voter pour Martine Aubry, ayant donc compris comment ce qui était impossible à Reims ne l’était plus à Paris. Et perdant au passage le bénéfice, le dernier qui lui restât, celui d’avoir été le candidat qui avait préféré éviter au parti socialiste encore plus de division et de lutte fratricide et partisane.

Sauf que, comme nul n’aime les capitulards, de nombreuses voix s’élèvent dans son propre fief pour dire leur dégoût de sa consigne de vote et lui préférer le vote Royal.

Une chose est sûre. Non, pas le nom du prochain ou de la prochaine premier secrétaire du PS.

Mais que Raymond Poulidor, lui, n’aurait jamais, ah non jamais! capitulé.

Bertrand Delanoë

Les Jeux Olympiques du Parti Socialiste

novembre 7, 2008 on 10:27 | In Best of, C'est ça, Paris?, France, Insolite | Commentaires fermés

Citius, Altius, Fortius. Plus vite, plus haut, plus fort, tel est le but des athlètes olympiques. Tous savent qu’ils ne gagneront pas nécessairement. Certains, la majorité des compétiteurs, savent qu’ils ne gagneront certainement pas. Mais participer leur semble important. D’autant qu’ils n’auront la chance de participer que tous les 4 ans.

C’est pourquoi la course actuelle au poste de Premier Secrétaire du Parti Socialiste ressemble tant à une finale olympique. Après des années de préparation, arriver plus vite à une coalition gagnante. Monter plus haut dans les sondages. S’opposer plus fort à Nicolas Sarkozy.

Évidemment, il y a aussi un côté cruel aux Jeux Olympiques. Car, à côté du triomphe du vainqueur, sous l’oeil des caméras du monde entier, il y a la détresse des perdants instantanément replongés dans l’anonymat, malgré des années d’efforts, de sacrifices et d’espoir.

C’est ce que doivent ressentir aujourd’hui les perdants des votes des militants du Parti Socialiste. Qui sont-ils?

Certes, Ségolène Royal peut se prévaloir d’avoir eu le plus grand nombre de voix, mais comparé à son score des primaires de la Présidentielle, face à ces ténors que sont Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, son score est en forte baisse. Elle avait réuni 60% des voix, et aujourd’hui un peu moins de la moitié.

Certes Martine Aubry peut se prévaloir d’avoir émergé du purgatoire où l’avait plongé, pour toujours semblait-il, le rôle de Madone des 35 heures. Mais, pour la fille de Jacques Delors, qui a passé son temps à labourer le terroir des fédérations socialistes et qui s’est alliée aux grands féodaux du parti, c’est un score modeste, et, en tout état de choses, inférieur à celui, déjà en baisse, de l’adversaire honni, la Royal.

Certes Bertrand Delanoë peut se prévaloir de partager le deuxième place à égalité avec Martine Aubry et d’être bien placé pour les négociations qui vont s’ouvrir maintenant. Mais faire un quart des voix quand on s’est fait soutenir par le Premier Secrétaire sortant, qu’on est le Maire de Paris et que les sondages vous désignent comme meilleur candidat socialiste au poste de Président de la République, c’est fort peu, et cela fait de vous, d’ores et déjà le grand perdant. BD semble frappé par le même syndrôme que John Mc Cain. Son choix de Sarah Palin comme colistière a montré que son positionnement d’électron libre de centre-droit n’a pas résisté au comptage des voix, et qu’il a traité avec les durs à la droite du parti pour se les inféoder. De même, en se faisant soutenir par François Hollande, qui représente tout ce qui n’a pas marché pendant 10 ans au PS, Bertrand Delanoë a troqué son habit de modernisateur pour celui d’héritier d’un pouvoir qui a échoué en 1995, échoué en 2002, et échoué encore en 2007.

Mais après tout, peut-être est-ce cela qui a réuni Bertrand Delanoë et François Hollande, car le Maire de Paris aussi a l’expérience d’avoir perdu aux Jeux Olympiques. Qui devaient, suivant son plan, se dérouler à Paris l’année de son triomphe prévu, mais qui n’aura pas lieu. En 2012.

Mais ce n’est pas grave pour Bertrand Delanoë. Car, pour avoir mené le dossier perdant de la candidature de Paris aux Jeux Olympiques, battu pour 2008 par Beijing puis pour 2012 par Londres, il connaît bien la maxime du fondateur des Jeux modernes, que le baron de Coubertin semble avoir écrite rien que pour lui.

L’important n’est pas de gagner, mais de participer.

Paris est-elle Varsovie, Santiago, Caracas ou La Havane ??

novembre 1, 2008 on 7:16 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, International | Commentaires fermés

« Grève irresponsable ! »

« Bataille purement corporatiste pour empêcher la réduction des effectifs du syndicat, qui a été désavoué par sa fédération ».

« Grève minoritaire hors de toute norme syndicale ou du droit syndical »

« Les grévistes utilisent la force et la violence, n’hésitant pas à menacer physiquement et à casser. »

Les camions sont attaqués, les personnes qui distribuent sont en danger ».

Voici un florilège de citations qui relatent un évènement « historique ».

Et où se passe tout ceci ?

Au Vénézuéla d’Hugo Chavez, à Cuba sous Castro, au Chili sous Allende, en Pologne sous Jaruzelski ?

Non, tout simplement en France, en 2008 s’il vous plaît.

Cette semaine pour être précis.

Aux Messageries parisiennes (« NMPP »), bastion CGT puisque, fait unique en France, il faut être syndiqué à la CGT, dans sa branche livres pour pouvoir y travailler, comme depuis des décennies, au mépris de la liberté individuelle.

Les NMPP ont décidé de faire un plan pour améliorer la productivité et donc de réduire les effectifs.

Mais sur une base du volontariat, et en accordant une Indemnité de départ à ceux qui sont volontaires allant de 200.000 à 300.000 Euro par salarié (on se croirait dans la finance américaine – voir notre article intitulé « Le sida bancaire »).

Mais comme le syndicat monopoliste ne supporte pas de voir le nombre de ses adhérents baisser, il est prêt à tout. Même à la violence.

Dans l’indifférence totale, si ce n’est la présence de la police lorsqu’un des « adhérents » à commencé à s’attaquer à l’immeuble des NMPP à la masse pour briser les vitres….

Mais que font la police et la justice ?????

Faute!

octobre 24, 2008 on 2:07 | In C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Un rapport d’audit de la concession du stade de tennis de Roland-Garros épingle la gestion de la municipalité de Bertrand Delanoë, plus que jamais dure aux contribuables mais douce aux électeurs bobo.

Car s’il y a un repaire de bobos, c’est bien le tournoi de tennis de Roland-Garros qui se déroule dans un stade dont le terrain est à la ville de Paris.

Et c’est là que -surprise!-, le rapport de la Ville de Paris elle-même, comme cela BD ne pourra pas en attribuer l’origine ou les conclusions à une quelconque manoeuvre, révèle que la Ville se « contente » de percevoir 1,5 millions d’euros par an de la fédération française de tennis, alors que sa norme actuelle la mènerait à toucher 19 millions annuels compte tenu du chiffre d’affaires généré au profit de la fédération par le tournoi. Cette différence de 17,5 millions est un manque à gagner pur et simple, et sans contrepartie.

Et ce en faveur d’une fédération très riche, puisque le tournoi a dégagé des bénéfice de 48 millions en 2006, donc largement de quoi payer sa juste part.

Il est à noter que ce manquement n’est pas le seul, puisque la fédération n’assure plus la formation au tennis pour les jeunes de Boulogne comme cela est prévu dans la convention, ou qu’il lui est arrivé -par erreur sans doute- de ne pas solliciter l’accord de la Ville pour des travaux, et de la mettre ainsi devant le fait accompli.

A noter aussi que la FFT, non contente de payer cette aumone (124% du chiffre d’affaires au lieu de 15%), demande à la Ville de Paris de participer à hauteur de 20 milions d’euros à la construction d’un nouveau court couvert, à la place d’un stade public. Comme cela, la Ville de Paris investirait l’équivalent de près de 15 ans de revenus, ou, dit autrement, ne toucherait rien de Roland Garros pendant 15 ans. Plus généreux, tu meurs…

Quand on sait que le Président de la Fédération Française de Tennis, Christian Bîmes passera en correctionnelle pour prise illégale d’intérêts et abus de confiance, on voit quel usage a -peut-être, et sous réserve de condamnation par le Tribunal- été fait de l’argent des contribuables par le truchement des largesses du gentil Bertrand.

Quand on pense que celui-ci a fait toute sa campagne sur la lutte contre les mauvaises moeurs qu’il attribuait aux habitudes de l’équipe Chirac-Tibéri en matières de finances, il n’est pas besoin de le condamner pour cette nouvelle « faute » de gestion révélée.

Il suffit de montrer qu’il poursuit les pratiques qu’il condamnait. Au tennis, quand on fait « faute! » on perd le point.

Et que « rectifier » ce genre de « faute » de gestion permettrait de revenir sur l’augmentation de 12% de leurs impôts qu’il inflige aux Parisiens en pleine période de crise.
Bertrand Delanoë, le compréhensif

L’argent du miracle

octobre 21, 2008 on 7:23 | In C'est ça, Paris?, Economie, France | Commentaires fermés

Comme le temps qui passe peut, parfois, changer les choses! Il y a tout juste quelques mois, François Fillon se déclarait « Premier Ministre d’un pays en faillite ». Il ne le savait pas encore, mais ce n’était pas un constat qu’il faisait, mais une prédiction!

Car, depuis, deux problèmes sont venus abîmer encore plus les finances publiques (abîmer, c’est-à-dire plonger dans un abîme).

D’une part le formidable ralentissement économique, avec sa perspective de croissance quasi-nulle pendant un an et demie ( six mois de 2008 et l’année 2009, sans préjuger de la suite) va amputer les recettes fiscales de façon cruelle. Que ce soient la T.V.A. ou l’impôt sur les bénéfices des entreprises, sans parler des droits de mutation sur un immobilier à l’électroencéphalogramme aujourd’hui plat, ce sont des dizaines de milliards d’euros qui manqueront à l’appel.

Sans compter le même effet sur les régimes sociaux. Moins de cotisations sociales, car moins d’emplois, et plus d’ayant-droit aux allocations chômage. Encore des milliards par dizaines.

D’autre part, il va bien falloir recapitaliser les banques et autres compagnies d’assurances.

Parlant d’assurances, JusMurmurandi a bien entendu les assurances du gouvernement selon lequel les 360 milliards promis pour rassurer les marchés et redémarrer le crédit ne coûteraient pas un centime aux contribuables. Et l’assurance des banquiers déclarant que leur banque n’avait pas besoin de fonds propres supplémentaires.

Mais voilà, maintenant le loup est sorti bu bois, car il a sorti l’odeur de l’argent. Du vrai, pas de la fumée. De la fraîche, de l’artiche, du flouze, du blé, du cash, des biftons, de la monnaie. Bref, du fric.

Et là, du fric, il y en a. 10,5 milliards d’euros pour les banques françaises dans un premier temps. Car ces sommes sont très faibles, voire dérisoires, par rapport à ce qu’engagent nos voisins. 45 milliards de livres en Grande-Bretagne, 60 milliards d’euros en Allemagne.

Il est utile d’ajouter que « donner » cet argent (quel que soit le nom dont celui-ci baptisera cette opération et les conditions qu’il y attachera, c’est bien de cela qu’il s’agit. On a bel et bien trouvé de l’argent pou elles, dont la seule vertu est d’avoir un rôle trop important pour qu’on puisse laisser le marché leur donnée la fessée qu’elles ont si richement méritée) aux banques va rendre intenable la position du gouvernement face aux demandes dont, comme tout gouvernement, il est en permanence assailli.

Donner dix milliards aux banques, et pas un petit milliard aux pauvres, aux déshérités, aux exclus, aux expulsés, à la recherche médicale, à l’éducation, aux chômeurs, aux retraités, aux vieux, etc…?

Face à cela, le gouvernement n’a pas 36 solutions pour trouver des recettes.

Première voie: ne rien faire, et laisser les déficits filer. Outre que Bruxelles finira par se réveiller de son coma concernant les critères de Maastricht, cela ferait courir le risque que la France soit la prochaine Islande, voire la prochaine Lehman Brothers.

Deuxième voie: augmenter les impôts. Personne ne l’a encore annoncé, car une ponction sur un pays en pleine marasme contribue à peser sur une activité déjà en berne. Pourtant, il faudra bien en passer par là. Même si ce sera maqué sous les doux noms de « chasse aux fraudeurs », de redéploiement de l’aide de l’Etat, ou de plafonnement des niches fiscales, JusMurmurandi prédit que ce passage-là est tout ce qu’il y a d’obligé.

D’ailleurs, à Paris, Bertrand Delanoë l’a annoncé avec une ampleur (9% d’un coup, plus 3% d’un autre, peste!) et une absence de tout émoi qui sont une vraie leçon de cynisme et de realpolitik. Ce faisant, il rend un sacré service à la droite, qui aura beau jeu de se prévaloir que l’opposition en fait au moins autant. C’est si évident qu’il y a lieu de se demander si l’annonce de cette hausse d’impôts à Paris n’est pas une bonne manière de BD à Nicolas Sarkozy. Comme a pu l’être le choix de la part de Sarko le choix de Françoise de Panafieu, candidate faible, aux municipales parisiennes face à Bertrand le fêtard.

La troisième voie serait de croire au miracle. A un redécollage rapide de l’économie alimenté par les centaines de milliards injectés, par la baisse du prix des matières premières et le redressement du dollar. Un vrai miracle!

Ainsi la France ruinée pourrait demander qu’on prie pour elle comme pour les déshérités, les malades, les exclus. Le malheur, c’est que Soeur Emmanuelle, si éloquente et émouvante pour plaider leur cause, vient de mourir. Et que sa messe de requiem à Notre-Dame, avec un faste si peu à propos, a toute chance de réunir Nicolas Sarkozy et Bertrand Delanoë.

Et si c’était cela, le miracle dont la France ait besoin, celui qu’une soeur Emmanuelle pourrait, même à titre posthume, faire aboutir?

Dictionnaire de crise

octobre 20, 2008 on 3:10 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Avec la crise financière et économique s’ouvre un nouveau monde, dont a priori la seule chose que nous sachions est qu’il ne sera pas le même que celui qui vient de finir sans gloire à l’image de l’Islande s’enfonçant toute entière dans les flots glacés d’une insolvabilité sans précédent.

Ce nouveau monde a besoin d’un nouveau dictionnaire qui donne le sens soit des nouveaux mots, soit le nouveau sens des mots.

- Etat: anciennement, reflétait la condition d’une chose (en bon état, en mauvais état, état stable ou stationnaire, état solide ou état liquide, tiers état). Aujourd’hui, l’Etat, c’est tout simplement le dernier recours. Quand l’état des lieux inspire l’inquiétude, quand les banques sont en mauvais état, quand l’économie est en état de catastrophe artificielle, quand la confiance est en état critique… alors vient le temps de l’Etat…

- Confiance: anciennement, s’accordait, inspirait, ou se demandait. Aujourd’hui, elle disparait, revient, s’évapore, manque ou s’effondre. Bref, elle n’arrête pas de changer d’état, sans jamais passer par le stable.

- Croissance: anciennement, mesure du bonheur, qui ne pouvait être qualifiée que positivement (forte croissance), sauf si elle venait à manquer (déficit de croissance, hormone de croissance). Aujourd’hui, elle peut concerner tant des sujets positifs (le PNB) que négatifs (croissance des déficits). Elle peut même se retourner (croissance négative). Elle est à géométrie variable. Ce qui manque le plus: la croissance de la confiance, pour retrouver confiance en la croissance. Mais, vu l’état de la confiance et l’état de la croissance…

- Crise: anciennement, état temporaire d’une donnée particulière (crise de croissance, crise de confiance, crise de l’Etat, état de crise). Aujourd’hui, c’est un environnement général, auquel on s’adapte (management de crise, gestion de crise, budget de crise). Il va sans dire qu’un budget de crise de la part de l’Etat a pour but de ramener la confiance et la croissance.

- Delanoë: anciennement, Maire de Paris qui se vantait de faire toujours plus de fêtes sans augmenter les impôts. Aujourd’hui, Maire de Paris qui augmente les impôts de 9% et crée une taxe foncière départementale de 3% au moment où ses administrés doivent faire face à la crise. Comme eût dit La Fontaine: la cigale ayant fort dépensé les recettes du « boom » immobilier, se trouva fort dépourvue quand la crise fut venue…
Delanoë face à sa crise budgétaire

Bertrand Delanoë est il un hors la loi ?

octobre 18, 2008 on 7:03 | In C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités | Commentaires fermés

Le dernier ouvrage du Maire de Paris avait fait couler beaucoup d’encre, consommer tout autant de salive entre autre de la part de ses concurrents du PS, et sourire encore autant JusMurmurandi.

En effet, Bertrand Delanoë s’y déclare « libéral ».

JusMurmurandi pouffe rien qu’en le rappelant.

Car qui a décidé d’augmenter les impôts locaux de 9% en 2009 et vraisemblablement aussi en 2010 si ce n’est Delanoë ?

Milton Friedman doit avoir les cheveux qui se dressent sur la tête à l’idée que l’on puisse se revendiquer libéral tout en augmentant à tel point les impôts d’un an sur l’autre.

Et les Parisiens qui ont voté sur lui doivent être bien heureux de voir le Maire leur « venir en aide » alors que le ralentissement économique qui se profile est sans précédent.

Mais JusMurmurandi en a déjà parlé, même s’il est toujours bon de rappeler les faits d’armes de ceux que l’on apprécie particulièrement.

Non ce qui est à l’origine de cet article ci, c’est le fait que la Mairie de Paris s’est déclarée incompétente pour mettre en place le service minimum pour l’accueil des enfants lors des jours de grève dans l’enseignement public.

Or cet accueil a fait l’objet d’une loi, votée au Parlement en début d’année 2008.

Ne pas appliquer une loi, pour quelque motif que ce soit, n’est ce pas se mettre…hors la loi ??

«Nous ne transigerons pas et nous ne mettrons pas les enfants en otage d’une loi mal ficelée» déclare l’adjoint chargé de la vie scolaire.

En bref, les lois qui nous conviennent, nous les appliquons, pour le reste, vous pouvez aller vous faire voir.  Et si les Parisiens faisaient de même avec l’augmentation d’impôts exigée par le Maire ?

Mais le fond de la question, c’est l’intérêt des Parisiens dans leur majorité.

Augmenter les impôts, est-ce montrer que Delanoë est à l’écoute de leurs préoccupations, alors que leur train de vie va baisser ?

Refuser de prendre en charge les enfants de ceux qui sont confrontés à la grève d’une minorité, est ce aller dans le sens des Parisiens ?

Assurément non.

Ce n’est que faire preuve de libéralité vis à vis du budget de la Mairie au détriment de ses habitants, vis à vis d’une minorité de grévistes au détriment des parents des enfants parisiens.

Prenons en bonne note.

Alea jacta est !

octobre 8, 2008 on 7:11 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Alors que l’économie mondiale est balayée par un véritable tsunami, les Français, auparavant préoccupés par leur pouvoir d’achat, s’attendent à une aide de l’Etat. Et ils ont raison.

Jogging de l’Etat obèse [voir notre article sur le sujet] ou autre RGPP [Révision Générale des Politiques Publiques], chacun s’attend à ce que l’Etat fasse des efforts afin de réduire l’endettement ou en tout cas de ne pas l’alourdir.

Tout le monde espère que de nouvelles taxes, de nouveaux impôts ne seront pas crées, alors que sont déjà sortis du cerveau fécond de nos politiques le financement du RSA ou encore la taxe poisson.

C’est le souhait de chacun que les prix n’augmentent pas, alors que les matières premières semblent vouloir baisser. Il faut au passage saluer la baisse du baril de pétrole, repassé temporairement au moins sous la barre des 90 Dollars alors qu’il dépassait allègrement les 145 durant la période estivale.

Nous voulons tous un Euro qui nous permette d’être concurrentiels à l’exportation sans pour autant nous pénaliser lors de nos importations. On saluera ici encore le fait que la monnaie européenne, qui a plafonné à 1.60 Dollar cet été, a franchi le seuil de 1.34 Dollar à la baisse cette semaine.

Nous prions tous que l’immobilier, les actions ou autres actifs en notre possession ne perdent pas trop de valeur, alors que nous avons travaillé dur pour mettre des économies de côté.

Bref, en ces jours de tourmente, nous invoquons les cieux, nous ne savons plus à quel saint nous vouer, alors que nous sentons le sol se dérober sous nos pieds.

Heureusement, il est une valeur sûre, sur laquelle les Parisiens voient une fois de plus qu’ils peuvent s’appuyer.

Car ce ne sont pas que de simples mots qu’a prononcé le sémillant maire de Paris; il passe aux actes pour tenir sa parole.

En des temps autrement meilleurs, il avait promis que les impôts locaux augmenteraient sensiblement en 2009.

Aujourd’hui il honore ses engagements. Le sort en est jeté.

Rien de tel pour aider à faire repartir l’économie que la première ville de France, la capitale, augmente massivement sa taxation locale. 9% sur un an, excusez du peu.

A l’heure où Bertrand Delanoë ne sait plus comment divertir les Parisiens avec toutes ses fêtes, nous savons désormais ce qui est sa première priorité entre revoir sa copie pour venir en aide à des Parisiens assaillis de mauvaises nouvelles et sa volonté de ne pas revoir un train de vie en complet décalage avec la réalité.

Beau programme pour le candidat à la tête du deuxième parti de France, tout étourdi qu’il est dans sa quête du pouvoir.

Si les Parisiens dansaient, ils vont à présent vite déchanter…

Le tour des socialistes

septembre 26, 2008 on 12:58 | In C'est ça, Paris?, Coup de gueule, France | Commentaires fermés

Englués dans leurs problèmes de personnes pour les diriger, les socialistes semblent n’avoir qu’une seule idée en tête: que vienne, après celui de la droite, enfin, leur tour. Ils ont raison. Il y a déjà 13 ans que la droite occupe la présidence de la République. A la fin du mandat de Nicolas Sarkozy, cela fera 17 ans, une longévité exceptionnelle, atypique, qui donne toutes ses chances à une alternative de gauche.

En attendant, pour ne pas attendre trop longtemps son tour, Bertrand Delanoë, l’ambitieux maire de Paris, a décidé de doter la capitale de sa tour. Une tour de 200 mètres de haut à côté du parc des expositions de la porte de Versailles.

Une telle construction, après 3 décennies sans nouveaux immeubles de grande hauteur à Paris, peut surprendre de la part d’un homme qui a toujours professé préférer pour la ville qu’il administre et ses citoyens la qualité de vie à la croissance.

Ce changement montre que le rusé Delanoë a plus d’un tour dans son sac. Empêché de construire par son alliance avec les Verts lors de son premier mandat, sitôt son indépendance retrouvée lors de son second mandat, vue la calamiteuse prestation électorale verte, il s’empresse de leur jouer un tour de sa façon, et adore ce qu’il brûlait il y a peu.

Car Delanoë n’a pas le choix. Son succès jusqu’ici a été très largement financé par la forte croissance du marché immobilier, dont les transactions faisaient tomber chaque année des centaines de millions d’euros dans les caisses municipales. Sauf que la conjoncture lui joue un sale tour, en donnant un brutal coup d’arrêt à cette recette en même temps qu’au marché immobilier.

Donc, pour avoir les moyens futurs de tenir ses promesses passées, le maire de Paris, qui, faute d’avoir pu médailler Paris de l’or olympique, n’a comme réalisation marquante que d’être, par le projet Vélib, Bertrand le Pédaleur, veut devenir maintenant Bertrand le Batisseur. Et d’affirmer que, si tout se passe bien, ce n’est pas une tour qu’il fera édifier, mais bien 6.

Peu lui importe que celles-ci griffent un ciel parisien, qui, contrairement à tant d’autres capitales modernes, n’était barré que 3 fois, par la tour Montparnasse, par la tour du Concorde la Fayette, et par le groupe de tours du front de Seine. Peu lui importe aussi qu’il ait promis qu’il ne le ferait jamais. Delanoë en est réduit au cri rauque d’Harpagon: ma cassette, ma cassette!

Mais évidemment, il y a une autre porte de sortie pour le maire de Paris, et on comprend qu’il s’active à ce point pour y accéder. C’est celle de premier secrétaire du parti socialiste. Ce qui lui conférerait la qualité de premier opposant à Nicolas Sarkozy. Là, au lieu de devoir tenir ses promesses, il pourrait de délecter de voir le Président à son tour ne pas tenir les siennes.

Seulement, pour arriver à ce poste convoité Bertrand le Batisseur doit encore arriver à fédérer, malgré les haines et les crocs-en-jambe, les différentes personnalités et sensibilités du PS, qui n’arrivent plus à parler le même langage depuis longtemps.

Ce qui fait du PS une vraie tour de Babel, dont on notera sur les photos ci-dessous, la ressemblance avec la tour qu’il veut construire.
Tour de Babel
Tour du Batisseur

Jeux Olympiques, politiques, athlétiques ou…Panoramix?

août 27, 2008 on 7:48 | In C'est ça, Paris?, Economie, Elections présidentielles 2007, Europe, Insolite, International | Commentaires fermés

Pour conclure notre série d’articles sur les JO auxquels nous aurons consacré une large part de nos récentes rédactions, il y a un sujet que nous voudrions voir aborder, une éloge que nous souhaitons faire.

Avant d’être Olympiques, les Jeux de Pékin ont commencé par être politiques.

Pour nombreuses personnalités de la classe politique nationale, la Chine a été l’occasion de se faire une place au soleil, avec jérémiades, élucubrations et autres vitupérations, qui ont activement contribué à écorner l’image de la France en Chine. Mais comme les donneurs de (bonnes??) leçons ne paient pas les conséquences de leurs propos, comme les salariés des entreprises françaises qui perdent des contrats, pourquoi ne pas continuer à pérorer à tout va ?

Après avoir été politiques, sont ils un court instant devenus…Olympiques, c’est à dire athlétiques ?

JusMurmurandi en doute, en fait.

Car les performances de certains athlètes ont tellement progressé d’un jour à l’autre, qui augmentant ses performances de plus de 10 secondes un jour, et de quatre le lendemain, que JusMurmurandi pense qu’il est temps de rendre à César ce qui lui revient.

Pour JusMurmurandi, il est manifeste que des participants, à la vue basse et pour aucune autre raison, ont du faire des confusions au niveau des boissons ou autres liquides, à « l’insu de leur plein gré » comme le veut l’expression consacrée de Richard Virenque.

Et ont en fait, fièrement défendu la capacité de leurs industries pharmaceutiques respectives à fabriquer des produits susceptibles d’améliorer de façon tout aussi significative que théoriquement illégale leurs résultats.

Il était donc temps que l’on s’incline devant les performances atteintes à l’aide des décoctions de la dite industrie, qui a permis de tellement faire progresser les performances des athlètes. Panoramix, le célèbre druide d’Astérix et créateur de la potion magique ? Pas mort !!

Mais pas seulement des athlètes.

Leurs montures aussi. Pour preuve, quatre chevaux participant à des courses d’obstacles ont été disqualifiés pour ingestion de produits dopants.

On n’arrête pas le progrès…

Si tant est que cela en soit, bien sûr.

Pour aller plus avant dans sa réflexion, JusMurmurandi compte en parler prochainement…à son cheval.

Les JEUX olympiques de Pékin

août 3, 2008 on 11:29 | In C'est ça, Paris?, France, Insolite | Commentaires fermés

A-t-on vraiment tout dit sur ces Jeux Chinois?

Rappelons-nous, on a parlé de la Chine, en tant que pays, en tant que symbole politique avec son régime communiste que tout le monde semble aujourd’hui prêt à décrier.

Le Tibet aura également eu sa part de feux de la rampe, car même si la région fait partie de la nation chinoise depuis longtemps, il en reste toujours pour défendre  un régime théocratique prêt à faire pression sur les paysans pour se nourrir, les moines tibétains n’étant pas auto-suffisants.

L’Irak aura lui aussi retenu l’attention des média pour savoir si ses quatre malheureux joueurs seraient eux aussi retenus par le CIO, dont le chef, Jacques Rogge, n’hésite pas à parler d’argent quand il pense aux Jeux (à moins qu’il ne pense argent quand il parle des Jeux ??)

Nicolas Sarkozy, Président de la République et président de l’Union européenne depuis le premier juillet aura lui aussi entretenu le suspense, et été au centre des débats pour son éventuelle participation à la cérémonie d’inauguration. On se souviendra en particulier de l’invective bruyante et violente, comme Daniel Cohn Bendit sait les délivrer, lors du passage de Sarkozy à Strasbourg.

Daniel Cohn Bendit, ce membre des Verts, eux mêmes alliés du Parti Socialiste qui a bien évidemment dénoncé la participation du Président français.

Mais il y avait une seule chose dont on n’avait pas parlé, du sport, des vrais jeux.

Heureusement, une personne est là pour nous rappeler que ces Jeux sont d’abord et avant tout du sport, et qu’il faut par conséquent soutenir nos sportifs français pour les quels Bernard Laporte vise « au moins » quarante médailles.

Une personne va disions nous être là pour nos sportifs, pour leur donner le soutien moral dont ils ont assurément besoin, alors que la Chine semble bien fâchée avec notre petit pays, en particulier depuis la remise de la médaille d’honneur de la ville de Paris au Dalaï Lama par Bertrand Delanoë.

Il sera là pour accompagner les sportifs franciliens, et uniquement pour cela. « Pas question de cautionner le régime chinois ». Et profitera de son périple « pour dire deux ou trois choses ».

Allez, on ne va pas vous faire piaffer davantage.

Unissons nous tous pour remercier Jean-Paul Huchon, Président PS de la région Ile de France, pour son esprit « sportif ».

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