Les seniors en danger….

octobre 31, 2010 on 8:56 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Ce qui frappe, dans le débat sur l’augmentation de l’âge de la retraite, c’est que la cause principale de ce report est avant tout une bonne nouvelle, à savoir l’augmentation de la durée de vie des Français. Quand le retraite a été créée, en 1945, un retraité vivait en moyenne 2 ans. Aujourd’hui, c’est nettement plus de 15 ans, et cela continue de grimper d’un trimestre tous les ans. C’est extraordinaire, et pourtant les Français ne sont pas sensibles à ce formidable progrès, non seulement médical mais aussi social.

Au contraire, ils ont perdu le symbole de la retraite à 60 ans comme un déchirement. Il y a une raison simple à cela, et c’est la détermination de toutes les entreprises françaises, avec non seulement la bénédiction mais avec le soutien actif de tous les gouvernements successifs, à faire une chasse implacable aux seniors. Pendant des décennies, mettre des seniors en pré-retraite dès 56-57 ans a été le meilleur moyen pour qu’ils ne figurent pas sur les listes et statistiques de chômeurs.

Cette chasse a fait que le taux d’emploi des seniors en France est exceptionnellement bas, et que cette population se sent, et à juste raison, menacée dans son employabilité quand on sait qu’un CV qui commence par un « 4″ pour le chiffre « âge » est souvent orienté directement vers la poubelle, sans parler d’un « 5″ ou d’un « 6″.

Donc la retraite, c’est en quelque sorte la seule solution pour un senior de ne pas être chômeur. On conçoit leur inquiétude quand on leur remet deux ans de plus de risque maximum…

Ce qui est curieux, c’est que ceci, qui n’est ni de droite ni de gauche, tant les deux blocs ont eu exactement la même attitude sur le sujet, n’a jamais fait l’objet du moindre débat. Seulement maintenant, quand la loi a été votée, quelques voix s’élèvent-elles pour parler timidement de mesures d’accompagnement pour les jeunes (victimes du même scénario) et les seniors.

Car on peut toujours allonger l’âge de départ à le retraite, cela ne créé pas d’emploi. Donc à emploi constant, cela ne créé pas de recettes. Comment donc cela améliore-t-il les comptes des organismes sociaux? Tout simplement parce que moins de Français arriveront en fin de carrière avec des droits pleins. C’est simple comme une arithmétique d’école primaire.

Primaire. Comme le niveau du débat que les politiciens de tous bords nous ont servi. Comment s’étonner après que la popularité de Sarkozy chute dans l’opinion sans que les socialistes en tirent le moindre bénéfice?

La seule garantie qu’aient les Français, qui viennent de perdre la garantie de l’âge de la retraite, c’est la garantie que ce débat est loin, très loin d’être terminé.

Quelques conseils de Bill Gates aux « jeunes ».

octobre 24, 2010 on 12:07 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Insolite, International, Poil à gratter | 2 Comments

Microsoft a beau s’être fait dépasser par Apple au dernier trimestre exprimé en terme de chiffre d’affaires annualisé, Bill Gates n’en reste pas moins un génie du marketing, et un mécène remarquable avec sa fondation.

Alors que certains étudiants désœuvrés hantent les rues de notre beau pays parce qu’ils pensent qu’ils n’ont rien de mieux à faire avec leur temps, voici une suite de recommandations données par Gates à des étudiants américains, en anglais dans le texte.

RULE 1
Life is not fair – get used to it.

RULE 2
The world won’t care about your self-esteem. The world
will expect you to accomplish something BEFORE you feel
good about yourself.

RULE 3
You will NOT make 40 thousand dollars a year right out
of high school. You won’t be a vice president with
car phone, until you earn both.

RULE 4
If you think your teacher is tough, wait till you get a
boss. He doesn’t have tenure.

RULE 5
Flipping burgers is not beneath your dignity. Your
grandparents had a different word for burger flipping
they
called it Opportunity.

RULE 6
If you mess up,it’s not your parents’ fault, so don’t
whine about your mistakes, learn from them.

RULE 7
Before you were born, your parents weren’t as boring as
they are now. They got that way from paying your bills,
cleaning your clothes and listening to you talk about
how cool you are. So before you save the rain forest
from the parasites of your parent’s generation, try
delousing the closet in your own room.

RULE 8
Your school may have done away with winners and losers,
but life has not. In some schools they have abolished
failing grades and they’ll give you as many times as
you want to get the right answer. This doesn’t bear the
slightest resemblance to ANYTHING in real life.

RULE 9
Life is not divided into semesters. You don’t get
summers off and very few employers are interested in
helping you find yourself. Do that on your own time.

RULE 10
Television is NOT real life. In real life people
actually have to leave the coffee shop and go to jobs.

RULE 11
Be nice to nerds. Chances are you’ll end up working for
one.

Le Grand Soir

octobre 22, 2010 on 11:14 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi suit l’actualité française avec gourmandise ces jours derniers.

Qu’il est délicieux d’entendre les hommes et femmes politiques de ces trente dernières années inviter le gouvernement qui à mettre à plat la réforme des retraites, qui à lâcher du mou, bref à faire comme eux-mêmes ont fait, c’est à dire mettre un genou à terre face à une minorité factieuse.

Tout ceci pendant que le gouvernement, respectueux de la démocratie et par conséquent du bon droit de la majorité, fait face et tient bon.

Qu’il est savoureux d’entendre des excités irresponsables qui empêchent l’économie de fonctionner librement hurler à la mort tels des cochons que l’on égorgerait, qui parce l’on bafouerait le droit de grève, qui parce que les laisser entraver la liberté des hommes et des biens de circuler serait acceptable dans une démocratie digne de ce nom.

Tout ceci pendant que le gouvernement n’a besoin que de 50 policiers, pour dégager, par exemple, la raffinerie de Grandpuits, gardée d’ailleurs par plus (ou moins peu) de cheminots (que venaient-ils faire là, y aurait-il eu déficit de militants chez Total?) qu’autre chose… Grandes déclarations, mais peu de détermination de la part de ces apprentis révolutionnaires. Qui se complaisent dans une « information » qui tient de ce qui s’appelait du temps de Staline, de « l’agitprop », ou combinaison d’agitation et de propagande, dont le Komintern s’était fait une spécialité. Pour exemple, il y a 8 jours, grande journée d’action. A Marseille, les manifestants se comptent 300.000, tandis que la police les déclare être 24.500. JusMurmurandi, bonne pâte, se dit que la vérité doit être quelque part entre les deux. Eh bien, pas du tout, car des observateurs indépendants ont, eux, compté entre 18.500 et 21.500 manifestants. Ce qui n’a pas empêché toute la presse de reprendre le chiffre 3.000.000 de personnes dans les rues, en « oubliant » de décompter les Marseillais fantômes. Et ceci au lieu d’user du minimum de scepticisme que leur déontologie devrait leur suggérer vis-à-vis des chiffres produits par les mêmes organisations pour le reste du pays.

On a même entendu le mot de « rafle » dans la bouche de certains extrémistes, comme le postier de Neuilly sur Seine….

Parce que ce sont justement ceux-là que l’on entend en ce moment, avec les syndicalistes.

On entend beaucoup moins les socialistes, qui sont pris entre leur souhait de soutenir les agitateurs anti réforme et affirmer leur opposition aveugle anti Sarkozy, mais coincés aux entournures parce qu’ils se rendent bien compte que cette prise en otage agace profondément les Français….et être du côté de ceux qui énervent, cela va laisser des mauvais souvenirs.

Bref, nous sommes peut être à la veille d’un Grand Soir, en France.

Pas celui dont rêve Besancenot.

Celui, tant attendu, où l’on va enfin faire comprendre à une petite minorité nantie et surprotégée que le gouvernement démocratiquement élu fait voter ses lois au Parlement et avance sans mollir, tandis que le service minimum joue son effet positif et évite la débâcle politique de 1995.

Un Grand Soir, en plus doux, comme celui qui s’est passé aux États-Unis avec Ronald Reagan qui s’agaça lui aussi des tempérances des 15.000 contrôleurs aériens devenus incontrôlés et les licencia tous du jour au lendemain.

Ou encore Margaret Thatcher en Grande Bretagne, qui mena un dur mais décisif combat contre les syndicats anglais.

Avec 7% de part de marché, donc en chute libre, les syndicalistes ont sans s’en rendre compte perdu la bataille, enivrés qu’ils étaient de leur succès passés, la lâcheté des gouvernements successifs les ayant aveuglés.

JusMurmurandi se dit qu’une fois cette réforme votée, même si elle n’est pas parfaite et beaucoup plus timorée que ce qui est par exemple imposé aux Britanniques, aux Grecs, la France aura peut-être fait un grand pas vers la démocratie. La vraie.

So British !

octobre 22, 2010 on 12:08 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

David Cameron a été élu il y a peu Premier Ministre de Grande Bretagne et déjà il annonce un remède de cheval.

Si le déficit de l’Etat a augmenté de manière vertigineuse ces dernières années, Cameron a prévu de le faire redescendre de manière aussi brutale.

Prévu pour atteindre 10,1% du PIB cette année (en rappelant que le Royaume Uni n’est pas dans la zone Euro et par conséquent hors d’atteinte des 3% bruxellois « obligatoires ») il doit retomber à 1.1% en 2015 !

Ministère de la Défense qui perdra 8% de son budget, 490.000 emplois publics supprimés dans les cinq prochaines années, hausse probable de la TVA, autant de mesures spectaculaires, courageuses.

D’autant plus impressionnantes lorsque l’on voit la montée de bouclier de nos syndicats qui s’égosillent pour ce qui n’est que de la roupie de sansonnet par comparaison.

Parce que ce qui laisse JusMurmurandi sans voix, ce n’est pas la vigueur de ce remède, mais la réaction du peuple britannique.

Manifestation dans la rue, saccages, étudiants-couillons qui vont jouer aux révolutionnaires de pacotille ??

Rien de tout cela.

So British.

Il est vrai aussi que l’opposition travailliste ne les invite pas non plus à faire ce que recommande Me. Royal et autres dirigeants de l’opposition.

On a, de part et d’autre, la classe politique que l’on mérite.

Dépenser sans compter

octobre 19, 2010 on 1:50 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 Comments

Le budget 2011 de Bruxelles est en préparation.

Une préparation qui tient plus de la chimie explosive, que du médicinal.

Tenez vous bien, cette fameuse commission dont le budget annuel est de 110 milliards d’Euro (à peu près la moitié du budget annuel des Pays Bas….) qui prêche l’orthodoxie financière, rabroue les pays dont le déficit budgétaire est trop élevé, s’apprête à voter un budget en hausse de ….5.9% !! Avec une hausse de 4% rien que pour les frais administratifs !!

Tandis que les gouvernements nationaux font des pieds et des mains pour réduire leurs dépenses, qui en réduisant le nombre de fonctionnaires qui leur rémunération, Bruxelles continue son train train de dépenses et ses augmentations comme si de rien n’était.

Quelques exemples qui font grincer des dents : les « nouveaux » services de Me. Ashton, aux affaires étrangères de l’Europe, vont coûter la bagatelle de 475 millions l’année prochaine; M. Van Rompuy a obtenu 25 millions pour ses services (mot à prendre au sens large :-) ) en 2010.

Et pendant ce temps là, l’essentiel de ces fonctionnaires perçoivent des rémunérations plus élevées que dans les administrations nationales et jouissent de …..niches fiscales particulièrement avantageuses…..

On se croirait dans les régions françaises dont les dépenses ont explosé ou encore à Paris, qui a, JusMurmurandi ne le répétera jamais assez, crée autant de postes de fonctionnaires dans la première mandature Delanoë qu’en compte la ville de Lyon.

On n’est pas près de réconcilier les Européens avec Bruxelles….. et les Français avec leurs impôts locaux.

La peste ou le choléra?

octobre 19, 2010 on 9:53 | In Economie, Europe, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Enfin! Il va enfin y avoir un mécanisme de véritable convergence économique entre les pays de la zone Euro, à savoir un dispositif coercitif pour forcer les pays qui ont des déficits budgétaires excessifs à les réduire, et vite, ou à subir des pénalités effrayantes.

Cette percée majeure, portée largement par la France et soutenu par l’axe franco-allemand, est issue de la volonté commune d’éviter de devoir « mettre au pot » comme ce fut le cas pour soutenir la Grèce, menée à l’extrême bord du précipice par des années de dépenses extravagantes, aussi clientélistes qu’inconséquentes.

C’est donc une réelle avancée en matière de gouvernance économique, car plus personne ne croit à la stabilité de la zone Euro sans convergence, sous une forme ou une autre des politiques économiques et financières des ses membres.

C’est d’autant plus important que la phrase « des années de dépenses extravagantes, aussi clientélistes qu’inconséquentes » s’applique à beaucoup d’autres pays que la Grèce, même au delà du club des mauvais élèves, ou PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne), et même à notre belle France.

Il y a donc matière à se réjouir, si ce mécanisme impose enfin des barrières aux volontés (ou lâchetés) de nos politiques de dépenser notre argent avant même que nous ne l’ayons donné, et ce pour des générations et des générations.

Ce qui crispe malgré tout JusMurmurandi est que ce gendarme soit Bruxelles. Une Union Européenne dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’est pas, et n’a jamais été d’ailleurs, un modèle de bonne gouvernance et de courage, bien au contraire. Une recherche permanente de consensus, et une volonté politique d’aller de l’avant au mépris des chiffres ont produit des effets souvent toxiques. Tout le monde savait que les Grecs avaient maquillé leurs chiffres pour donner l’apparence nécessaire à leur adhésion à l’Euro…

Alors, la bouteille est-elle à moitié vide ou à moitié pleine?

Les Français ne veulent pas travailler jusqu’à 67 ans….

octobre 17, 2010 on 10:08 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 3 Comments

Les sondages et les manifestations, dont la gauche voudrait faire, et ose le dire, une alternative à la légitimité démocratique entre deux élections, nous disent qu’une frange importante de la population française ne veut pas de l’allongement de la durée de cotisation pour les retraites.

Les média parlent de 62 ans comme de l’âge de départ, mais la réalité est de 67 ans pour avoir une retraite à taux plein. On imagine le choc dans la population si tous avaient compris ce chiffre pour ce qu’il est.

Les Français trouvent cela atroce, alors que le monde qui nous entoure constate que c’est une réforme a minima, qui repousse les problèmes plus qu’elle ne les règle, compte tenu de l’évolution de la démographie française, phénomène éminemment prévisible.

La gauche, dans les quelques instants où elle s’écarte de la critique pour se risquer sur le terrain, si rare pour elle, de la proposition, trouve qu’il eût été beaucoup mieux de faire une retraite « à la carte », à la mode des pays scandinaves. Dans ce système, chacun peut partir dès 60 ans, ou au contraire travailler beaucoup plus longtemps, et ce qui change est le montant de la retraite qu’il ou elle touchera.

C’est évidemment un piège à cons de dire que cela préserve la retraite à 60 ans, parce qu’aujourd’hui aussi on peut partir même avant 60 ans, simplement, on touche une retraite furieusement réduite.

L’autre volet possible, évidemment, pour financer une retraite à taux plein sans en repousser la date, est l’impôt. Outre les problèmes de principe que cela pose, il faut alors savoir où trouver l’argent. Et, passé l’argument aussi sempiternel que ridicule sur l’injustice du bouclier fiscal, dont la suppression permettrait de raccourcir la durée de travail d’un jour ou deux, autant dire de rien du tout, il y a deux sources d’impôts encore disponibles. L’une est de faire payer l’impôt sur le revenu à la majorité des foyers qui, pour une raison ou une autre ne le payent pas du tout, pas un centime. Comme cela comprend le gros bataillon des électeurs socialistes, à savoir le bas de la classe moyenne on comprend pourquoi ceux-ci ne s’engagent pas dans cette voie. L’autre est de raboter les niches fiscales, ce que le gouvernement vient de mettre en œuvre, là encore a minima, et là encore devant une furieuse opposition de gauche. On imagine donc ce que diraient les média, déjà si anti-sarkozystes, si la déduction spéciale des journalistes était remise en cause. Je ne parle même pas de remettre en cause les avantages en termes de retraite des fonctionnaires, pour qui elle est calculée sur le salaire moyen des 6 derniers mois de carrière et non, comme pour le reste des Français sur la moyenne des 20 dernières années.

Sauf que, il y a un autre moyen, beaucoup moins « dolore » que ceux-ci. Pas besoin de massacrer le taux des pensions servies, ou d’étirer les nombre d’années de cotisation, d’augmenter les impôts payés ou de diminuer les privilèges.

Alors, quelle est cette ressource quasiment miraculeuse? JusMurmurandi aurait-il un secret d’État digne de lui faire attribuer le prix Nobel d’économie?

Il suffirait que les politiciens aient le courage de s’attaquer vraiment à la baisse des dépenses de l’État, comme les Britanniques le font. Pas à la marge, avec des calculs très politiques, mais en fonction de l’utilité et de la productivité, comme cela se fait dans n’importe qu’elle entreprise ou ménage.

Et, tant qu’à faire, cela devrait concerner aussi les collectivités territoriales, villes, départements, régions, qui ne montrent aucune solidarité avec le reste dela nation qui souffrent, et dépensent comme si l’argent poussait sur les arbres et venait aux Français sans effort.

Oui, je sais, réduire les dépenses publiques pour financer les retraites, ce serait….. une révolution!

Dites 33

octobre 13, 2010 on 8:57 | In Best of, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

C’est un vrai miracle.

Le Chili est en train de gagner son pari, et de libérer les 33 mineurs prisonniers au fond de la mine.

Le plus extraordinaire, en dehors du fait que cela se passe bien, c’est d’une part que l’on est en avance sur le calendrier mais aussi que les trois mineurs qui sont déjà sortis ont l’air en forme. Surtout pour des personnes qui ont passé deux mois sans savoir s’ils allaient ressortir de ce trou, et si oui, vivants.

Lorsque l’on voit le mini tube par lequel on leur a fait passer vivres et boissons, aliments préparés avec l’aide la NASA, spécialiste des conditions de vie « différentes » comme à bord de la station spatiale internationale, JusMurmurandi est vraiment émerveillé.

Pensez, on nous avait annoncé qu’ils ne ressortiraient pas avant Noël (et ce sans garantie, le perçage du tunnel étant très risqué en cas de recontre d’une nappe d’eau en chemin) !!

Le sourire rayonnant du président chilien Pinero fait plaisir à voir, en dépit du fait qu’embrasser des hommes qui sont restés deux mois sans prendre de douche doit déclencher des sensations olfactives inconnues jusqu’alors….

Le politique n’est jamais loin lors d’un événement de ce type.

C’est exactement ce que doivent penser les chefs des syndicats français ce matin.

Pas de presse écrite, pour cause de grève hier, et les journaux télévisés du matin qui diffusent des images en boucle en provenance du continent sud-américain. 33 mineurs et 15 minutes par remontée, ils vont y avoir droit toute la journée, et même peut être encore demain !!!

On est loin des manifestants battant le pavé contre la réforme des retraites.

En plus,ils ne peuvent même pas accuser Sarkozy d’y être pour quelque chose, comme lors de réunions internationales organisées par lui précisément au moment de faire passer une reforme délicate. Cette fois ci il n’y peut rien, et la grève se retourne contre eux avec l’absence de journaux….

Au niveau de la communication, ils doivent avoir le moral ….au fond de la mine.

Nicolas Sarkozy, lui, qui constate que le mouvement plafonne tandis que la météo est encore clémente, ne doit pas bouder son plaisir en affirmant sa fermeté.

Et se sentir un peu chilien, comme il s’était senti bulgare lors de la libération des infirmières de Libye ou encore colombien à la sortie d’Ingrid Betancourt de la jungle…

Liquider l’héritage de 1968

octobre 12, 2010 on 5:42 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 Comments

Nicolas Sarkozy a longtemps professé ce crédo comme ambition programmatique.

Mardi 12 octobre 2010, voici l’heure de voir si on va le liquider ou non.

Il est révolu le temps où on tente d’expliquer à ceux qui ne veulent pas voir la courbe d’âge de la population qu’il y a de moins en moins d’actifs pour payer les retraites de ceux qui ne travaillent plus.

Il est passé le temps où l’on écoute les pleutres suggérer qu’il faut faire un référendum parce qu’ils savent que c’est offrir un enterrement de première classe à une réforme qui est inévitable.

Il n’est plus l’heure de prendre des conseils de ceux qui ont fait rédiger le 55ème rapport sur la question, et l’ont fait prendre la poussière comme tous les prédécesseurs et (presque) tous les successeurs.

Il est révolu le temps où l’on ne respecte pas la démocratie avec un Parlement élu avec une majorité réelle et confortable et où l’on se couche devant une minorité sous prétexte qu’elle bat le pavé.

Il est passé le temps où, une fois de plus, on renforce cette minorité, en lui accordant encore et toujours  une victoire de plus, minorité qui à chaque fois gangrène le pays et renforce la position des concurrents de la France au détriment de notre pays.

Il n’est plus l’heure de se coucher devant des strates entières de population (que JusMurmurandi n’a pas l’audace d’appeler actives!) tellement elles sont pétries d’avantages et de départs en retraite prématurés, et qui sont les premières à débrayer et pénaliser l’ensemble de la population française.

Il est révolu le temps où le pouvoir a des rapports incestueux avec des syndicats à la part de marché en berne qui se refont à chaque automne une santé sur le dos des Français qui travaillent alors que ces derniers les ont rejetés avec une « audience » tombée à 8%.

Liquider l’héritage de 1968, c’est garantir que les réformes  votées par un Parlement démocratiquement élu sont promulguées et suivies de décrets d’application. Au grand dam de tous ceux, élus ou ministres, qui ont baissé culotte avant et qui ne peuvent recommander que la voie misérable et lâche qu’ils ont eux même empruntée.

Alors que les sondages du Président de la République sont au plus bas, il n’y a plus rien à perdre en tenant bon. Mais tout à perdre s’il en vient à faire comme tous ceux qui avant lui ont pris la poudre d’escampette devant la première manifestation.

2012 se joue en bonne partie en ce moment.

Inoubliable Didier Migaud…mais il s’en laisse tout de même…compter

octobre 9, 2010 on 10:50 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Regardez bien, il est le Président de la Cour des Comptes, et il ne connait même pas ses tables de multiplication !!!

Faut il encore une preuve que les socialistes ne savent pas compter ?


Tout est possible

octobre 6, 2010 on 5:31 | In Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Souvenez vous, c’était le slogan de campagne pour les présidentielles 2012 de Nicolas Sarkozy.
Bien entendu, avec un leitmotiv pareil, on peut tout imaginer.
Comme par exemple le fait que même la crise qui nous accable depuis de longs mois était prévisible.
Mais il faut maintenant se tourner vers l’avenir.
Penser, comme le font de très nombreux hommes et femmes politiques,à la prochaine étape électorale importante, à savoir les élections présidentielles de 2012.
Pour celles là aussi tout est possible.
En effet, lorsque l’on pense aux candidats putatifs, tant à droite qu’à gauche, on imagine presque une foule.
Ils s’y voient tous déjà, au moins en train de concourir. Il suffit par exemple d’entendre Bartolone (non, JusMurmurandi n’écoute pas Bartolone, il se contente de l’entendre :-) ) annoncer que le PS sera représenté par Strauss Khan ou Aubry, ou encore Aubry ou Strauss Khan (sic !) pour que les Fabius, Royal, Peillon et autres Valls commencent à avoir des torticolis dans les narines à l’idée de ne pas figurer parmi les éligibles.
A droite, on entend François Fillon qui joue avec la langue française, tandis que la presse l’enterre déjà et ouvre les paris sur qui sera son successeur à Matignon.
La vraie question pour 2012 est en fait de savoir qui représentera l’UMP.
Tout est possible, y compris que Sarkozy ne se représente pas.
On pourrait alors avoir un duel Fillon avec Aubry par exemple, alors que les instituts de sondage ont fait le choix de se concentrer sur Sarkozy.
Mais pour en arriver là, il faut déjà finir la mandature en cours, durant laquelle tout est encore et toujours possible.
Cela signifie faire passer une réforme du système des retraites pour être en adéquation avec la courbe démographique, que même le PS ne peut infléchir…
Tout est possible donc, y compris de voir un gouvernement ne pas mettre le genou à terre et baisser culotte devant la rue qui ne compte, même aux dires des syndicats, que 5% de la population, pour mener à bien une réforme qui est incontournable.
Certains syndicats viennent de jouer le va-tout en décidant la grève reconductible, qui est un pari.
Surtout si l’on considère qu’ils ont pour l’instant joui d’une météo favorable.
Manifester lorsqu’il fait beau, c’est une chose.
Lorsqu’il pleut cela en est une autre, surtout lorsque la fin d’année approche et que chaque sou viendra à être compté pour remplir les sabots de Noël.
Sauf évidemment pour les personnels de la SNCF et de la RATP, non concernés par la réforme, et cependant, comme toujours, les premiers à cesser le travail, et pénaliser ceux qui veulent continuer leur activité professionnelle.
En France, tout est possible….

Un jugement qui donne des Bouton?

octobre 6, 2010 on 11:39 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

La question qui se pose n’est pas « Kerviel est-il coupable? », mais bien « faut-il le condamner? ». Car sa culpabilité, au moins sur la base des documents parus dans la presse, ne fait aucun doute.

Mais, si, comme le soutient encore le condamné de ce matin, toute la culture de la Société Générale était favorable aux transgressions des instructions et des limites dès lors que cela rapportait de l’argent, que plusieurs autres employés de la SocGen étaient au courant, et que les actions de Kerviel n’étaient pas uniques, sauf en ce qui concerne leur invraisemblable magnitude, alors la question de sa condamnation se pose véritablement.

L’autre leçon de ce matin est, toujours si l’on en croit ce qu’ont rapporté les média, le choc de Kerviel après sa condamnation. Comme s’il n’avait pas compris ce qu’il a fait, ou que, quand on a fait ce qu’il a fait, il y a un vrai risque d’être condamné.

Évidemment, il y a une tentation de clamer qu’il n’est que le lampiste et le bouc émissaire de l’affaire. Comme les banques ne sont pas exactement en odeur de sainteté côté moralité de leurs actions, qui ont joué un rôle déterminant dans la survenance de la crise mondiale de 200-2009, faire de Kerviel la victime expiatoire des fautes du système est facile.

Sans rentrer dans ce débat-là (ou déballage), le minimum qu’on peut mettre à charge de la Générale est qu’il a finalement été très facile à un individu pas forcément exceptionnellement doué d’engager en son nom une cinquantaine de milliards de dollars. Et ça, rien que ça, suffit à faire froid dans le dos. Comme en outre un certain nombre d’avertissements à la banque n’ont rien donné, JusMurmurandi trouve que la responsabilité de l’établissement bancaire est bien quelque peu engagée, ne serait-ce qu’au niveau négligence.

Bien sûr, la banque nous dit maintenant que tout ceci ne saurait en aucun cas se reproduire, que toutes les mesures ont été prises… mais pourraient-ils dire autre chose?

Et pour un Kerviel mis à nu parce que des circonstances exceptionnelles ont généré une perte gigantesque, combien sont restés inconnus du grand public, soit parce qu’ils étaient gagnants, soit parce que le débouclage, meurtrier dans le cas des opérations du jeune trader, a pu se faire dans de meilleures conditions?

Bref, beaucoup de questions sans réponses, qui sèment le doute et le trouble.

Et que Kerviel soit le seul à porter le chapeau, puisque le tribunal l’a condamné à rembourser la banque, paraît vraiment n’être que la partie émergée de l’iceberg. Ce qui correspondrait, en gros, à 90% de l’affaire qui resteraient bien cachés.

Quand à voir Jérôme Kerviel rembourser la somme astronomique qu’il doit désormais, il faudrait qu’il travaille 170.000 ans pour y arriver. A l’heure où le Parti Socialiste veut revenir à la retraite à 60 ans, le contraste est saisissant. A moins, bien sûr, que Kerviel, pour y parvenir, ne se remette à son ancien métier, avec les mêmes abus extravagants pour lesquels il a été condamné, et qu’il n’ait une « main » gagnante du même montant. Mais, non, c’était juste pour rire…

D’autant plus qu’à bien y regarder, un Kerviel, ça ne fait qu’à peine cinq Banier…

Jérôme Kerviel

Ryanair est elle une compagnie « low cost? »

octobre 2, 2010 on 2:51 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le « low cost », initié dans le transport aérien par le génial Herb Kelleher, fondateur de Southwest Airways, se répand quasiment comme un nom commun. Pourtant tout n’est pas « low cost, loin s’en faut, et l’appellation est souvent mal comprise.

D’abord, le « low cost » n’est pas du « discount ». Le « discount » consiste à vendre moins cher que « normalement » la même chose que « normalement ». Ainsi, des soldes, ou des promotions sont du « discount ». Quand Air France vend des billets pas chers sans changer sa structure de coût, c’est du « discount ». L’une des bases du « discount », c’est qu’on ne peut pas le faire sur tout ce qu’on vend toute l’année, sinon on fait faillite, comme l’a prouvé la scandaleuse histoire d’Air Liberté sous Jean-Charles Corbet.

Donc le « low cost », comme son nom l’indique, consiste à avoir des coûts bas pour pouvoir offrir des prix bas. Ainsi Southwest Airways assure-t-il une rotation de Boeing 737 en quinze minutes (temps entre l’arrivée et le départ) quand ses concurrents en mettent quarante. L’économie est patente, au sens où ils ne paient pas un avion et son équipage à ne rien faire pendant vingt cinq minutes. De même, le fait de n’avoir qu’un seul type d’avion dans sa flotte (Southwest, toujours) est-il nettement moins cher que d’en avoir plusieurs, car tout est standardisé, la formation des personnels, les pièces détachées et la maintenance, etc…

Mais il y a un troisième facteur dont on parle très peu, c’est ce qu’on pourrait appeler, toujours en anglais, le « pay less », le fait de payer moins cher. Quand Southwest négocie avec Boeing des prix d’achat très bas, parce qu’il achète des centaines d’avion en choisissant juste un moment de faiblesse de la conjoncture, ou les constructeurs ont très besoin de commandes, ce n’est pas à proprement parler une économie de coût, mais plutôt un transfert de la poche du constructeur d’avions vers celle de la compagnie aérienne. Libre à celle-ci de transférer à son tour cette économie dans celle de ses clients en vendant ses billets encore moins cher. Il en va de même avec une compagnie aérienne qui affiche des tarifs très bas, mais qui vous fait payer tout en supplément, y compris votre bagage enregistré si vous en avez un.

On voit donc clairement que le « low cost » est un avantage économique, parce que les coûts sont bas, mais que le pay less ne l’est pas, parce qu’il consiste simplement en un transfert d’argent d’un acteur économique vers un autre.

Il semble que Ryanair se fasse une spécialité de ce « pay less », puisque la compagnie irlandaise à bas tarifs vend à ses clients des billets à des tarifs très attractifs, mais au contenu le plus dépouillé possible. Et ils viennent d’être mis en examen pour travail dissimulé à Marseille, où ils employaient 120 personnes à plein temps avec des contrats de travail de droit irlandais, beaucoup moins onéreux en charges sociales.

Ryanair, chez qui ce comportement est habituel, menace de quitter la plate-forme de Marseille si elle est condamnée. Si elle le faisait, cela voudrait dire que ce n’est pas une compagnie « low cost », mais seulement une compagnie « pay less », car une « low cost » pourrait gagner contre Air France, certes pas un modèle d’efficacité économique, même sans violer la loi. Sauf si payer moins est le seul atout de Ryanair pour vendre moins cher, et, là, il faut se demander si c’est un avantage pour l’économie française d’avoir des emplois « pay less » ou ultra-TEPA.

En attendant, on va voir si M. O’Leary, patron de Ryanair met sa menace à exécution. Comme c’est une grande gueule et un sempiternel donneur de leçons, ce sera intéressant de voir s’il est capable de s’aligner à conditions égales….

Chiche!

Ryanair

Parlez, Hamon, ma tête est malade!

septembre 30, 2010 on 10:49 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 Comment

Il y a toujours un danger à avoir un porte-parole dont le nom de famille est « Hamon ». C’était le cas du Général de Gaulle, avec son ministre Léo Hamon. Un jour qu’il ne se sentait pas de parler, il utilisa cette formule qui rappelait son humour militaire: « parlez Hamon, ma tête est malade! »
Mais le PS a ignoré ce précédent quand il a nommé Benoît Hamon porte-parole. Avec, pour résulta,t que, quand ce dernier profère une vraie bêtise, JusMurmurandi est tenté de refaire usage de la vieille formule du Général.

Il faut dire que, déjà avec la réforme des retraites, les socialistes ont montré qu’ils était fâchés avec les compte et les chiffres, sauf quand il pouvaient leur faire dire n’importe quoi, comme Jérôme Cahuzac, Président de la Commission des finances.

Et Benoît Hamon en remet une couche dans son commentaire sur le budget. Il indique que « ce dernier est fondamentalement injuste parce que l’essentiel de l’effort vient de la réduction des dépenses de l’État en réduisant, encore une fois, le nombre de fonctionnaires ».

Il faudrait que quelqu’un se charge d’expliquer à celui qui porte si bien le doux prénom de Benoît que la suppression de 31.000 postes de fonctionnaires, à supposer qu’elle soit effectivement exécutée, ce qui n’a pas toujours été le cas, porte sur beaucoup moins d’argent que les 9,5 milliards de « coup de rabot » sur les niches fiscales. Ce n’est pas difficile à comprendre, si on calcule que la France compte 5 millions de fonctionnaires d’État. Si le calcul de M. Hamon était exact, ceux-ci coûteraient à la collectivité quelques 1600 milliards d’euros par an, un montant grotesque.

Il faudrait aussi que quelqu’un explique à M. Hamon que ces 9,5 milliards de diminution des niches fiscales ne touchent pas la moitié des foyers français qui ne paient aucun impôt sur le revenu, donc pas vraiment les pauvres, donc le taxer (si l’on peut dire) d’être injuste revient à donner une nouvelle et originale définition de la justice sociale. Jaurès doit se retourner dans sa tombe. En particulier, les 3 milliards d’euros ponctionnés sur les assurances vie le sont sur des revenus financiers que le parti de M. Hamon a toujours stigmatisés comme trop peu taxés. Mais peut-être M. Hamon n’est-il pas au courant…

En attendant, l’élection de présidentielle de 2012 paraît on ne peut plus incertaine. D’un côté, Nicolas Sarkozy maléficie (on ne peut dire « bénéficie » avec les chiffres actuels) d’un popularité très faible. Mais, de l’autre, les socialistes montrent, dès qu’ils ouvrent la bouche, comme encore Ségolène Royal quand elle a dit que le niveau d’alerte anti-terroriste était une manœuvre politique, ou quand ils se bousculent pour tous être LE ou LA candidat(e), que faire gagner la droite semble être leur priorité à tous….Benoït Hamon

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