La tentation suicidaire de la droite
octobre 29, 2009 on 11:24 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | 2 CommentsLes ressemblances ne manquent pas entre Nicolas Sarkozy et Valéry Gsicard d’Estaing. Deux hommes de droite, élus très jeunes à la Présidence de la République, arrivés avec une envie de réforme en profondeur, et ce contre les Gaullistes historiques de leur propre camp. Si on ajoute le fait que les deux ont du affronter une tornde économique planétaire (pour Giscard le premier choc pétrolier), on voit que les similitudes sont légion.
Maintenant, en tentant de se projeter en 2012, il peut être utile de se remémorer 1981 et la défaite historique de Giscard. Ce n’est pas Mitterrand qui a gagné, mais bien la droite qui a perdu. Le Programme Commun de la Gauche, passé si près de la victoire en 1974, avait entre temps volé en éclat. L’alliance socialistes-communistes avait révélé son pur contenu électoraliste, et le champion de la gauche avait 7 ans et deux défaites de plus qu’en 1974.
Alors, pourquoi Giscard a-t-il perdu? Pour trois raisons principales. Les mauvais résultats économiques, la démotivation et la désunion de son propre camp, et des problèmes de style personnel
Quand on regarde le début de la présidence Sarkozy, que voit-on? De mauvais résultats économiques, même s’il n’y est pour rien. La démotivation de son propre camp, déstabilisé par des mesures comme la taxe carbone, le RSA jeunes, la suppression de la taxe professionnelle, ou la réforme des collectivités territoriales. Des problèmes de style personnel, que ce soit avec le bling-bling, le « casse-toi pauvre con! » ou la tentative avortée de porter son fils à la présidence de l’EPAD.
Ne manque plus pour obtenir une copie parfaite du cocktail qui a défait Giscard qu’un reître destiné à l’abattre quitte à faire perdre son camp. Il est déjà tout trouvé avec un Dominique de Villepin déterminé à suivre l’exemple de son maître Chirac y compris dans la trahison de son camp.
Il ne manque plus qu’un champion crédible à gauche. Comment traduit-on Obama en français?
Le Tout Petit Timonier
octobre 26, 2009 on 1:26 | In Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 2 CommentsFidel Castro est surnommé le « Lider Maximo », Kim Il Sung était le « Grand Leader » de la Corée du Nord, Mao Zedong le « Grand Timonier » de la Chine, et Ceaucescu le « Génie des Carpates ». Ces surnoms avaient pour but d’encenser les dirigeants, et de montrer au peuple leur infaillible intelligence. Ce qui faisait que même les échecs étaient en fait des succès.
C’est pourquoi il semble à JusMurmurandi qu’il est temps de décerner un tel surnom à Nicolas Sarkozy. Voici pourquoi.
Comme n’importe quel dirigeant, il traverse des bonnes et des mauvaises passes. En ce moment, la masse serait plutôt mauvaise, entre l’affaire de son fils à la présidence de l’EPAD, les accusations contre Frédéric Mitterrand, les foucades de Rama Yade, la résistance de ses propres troupes devant tant la réforme des collectivités locales que la disparition de la taxe professionnelle, et, bien, sûr, d’abord, le mauvais contexte économique et social.
Mais, et c’est là qu’on reconnaît les grands dirigeants comme ceux qui ont reçu les prestigieux surnoms que j’ai listés, quel est le résultat?
C’est que, pour les élections régionales de début 2010, l’opposition, qu’on disait mourante, et qui devait perdre de nombreuses régions au profit de l’UMP, se sent toute requinquée.
Partant de là, les Verts se sentent capables d’aller en campagne tout seuls plutôt qu’alliés aux socialistes. Les communistes s’allient au Parti de Gauche pour faire un front commun plutôt que de rejoindre leurs alliés historiques du PS. Le MoDem qui, lui, aurait bien voulu s’allier, trouve partout porte close.
En d’autres termes, la faiblesse perçue du clan sarkozyen a conduit à un émiettement plus grand encore de l’opposition. Cela rappelle la bataille d’Azincourt, où la noblesse française à cheval fut massacrée par les archers Anglais parce que chaque grand seigneur voulut avoir la gloire d’avoir été le premier à attaquer, ce qui a conduit au plus grand désordre, tout le contraire de ce qu’une charge équestre doit être pour être efficace.
C’est pourquoi, voyant comment la suite d’erreurs présidentielles se transformer en une configuration gagnante, JusMurmurandi ne peut que comparer cette suprême habileté à celle des autres grands dirigeants.
Ne reste plus qu’à trouver à Nicolas Sarkozy le surnom qui le fera entrer dans ce club très sélect. Comme Mao Zedong était le « Grand Timonier », et Deng, son successeur, le « Petit Timonier », pour quoi ne pas appeler notre Président, dont la grandeur n’est pas la qualité première, le « Tout Petit Timonier »?
Dans « oPPoSitionS », il y a de quoi faire 2 PS
octobre 20, 2009 on 6:13 | In Elections présidentielles 2012, France, Poil à gratter | Commentaires fermésMartine Aubry a, pour le PS, des alliés naturels, les partis avec lesquels le PS a formé régulièrement des alliances depuis le Programme Commun des années 70: le communistes et les radicaux de gauche. Le problème, c’est que, dans l’état actuel des choses, c’est très loin de faire une coalition suffisante pour prétendre remporter des élections, qu’elles soient régionales ou nationales. Il faut donc aller chercher plus loin.
Chercher plus loin donne trois directions possibles à Martine Aubry: les partis les plus à gauche (NPA, Parti de Gauche), les Verts, et le MoDem. Le problème, c’est que les Verts de veulent pas d’alliance avec le PS, se trouvant mieux tous seuls pour être mieux placés pour le deuxième tour des régionales qu’en coalition négociée à l’avance avec les socialistes, qui ne sont pas tendres avec leurs « alliés » dans de telles négociations. Le second problème est que et la gauche et le MoDem pourraient être ouverts à des négociations, mais sont tout à fait incompatibles être eux. Le MoDem après tout est issu de l’UDF, composante la plus conservatrice de la droite classique, et on le voit mal cohabiter avec les anticapitalistes de Besancenot.
Pour compliquer encore un peu la tâche de Martine Aubry, qui, comme on l’a vu, n’en a pas besoin vu qu’elle l’est déjà, des sondages indiquent que la majorité des militants PS penchent vers une alliance à gauche. Or elle sait très bien que, sans Verts au moins, et de préférence sans Verts et MoDem va pencher trop à gauche pour séduire suffisamment d’électeurs de ce centre qui a toujours fait les victoires électorales en France.
Il y a une autre solution. Un recette éprouvée, génératrice de succès pour qui l’applique et de désarroi pour les adversaires. Cela s’appelle l’ouverture. Les Français indiquent aux sondeurs que, pour eux, le meilleur opposant à Nicolas Sarkozy est Dominique de Villepin. Il faut donc que Martine Aubry joue l’Ouverture vers les déçus du sarkozysme. Jégo, Boutin, Santini.
Le problème, ce n’est pas que Martine Aubry rejette les soutiens et les appuis, d’où qu’ils viennent. Et que fractionner l’UMP par une judicieuse ouverture, c’est leur faire le coup de l’arroseur arrosé. C’est qu’en tête de ses nouveaux alliés, il y aurait Dominique de Villepin, qui tel le grand vizir Iznogoud, ne rêve que d’une chose, c’est d’être calife à la place du calife.
Et que, pour cette fonction-là, le PS a déjà pléthore de candidats.
TOTALement inconséquents, les écolos affameraient le Tiers Monde si on les laissait faire
octobre 20, 2009 on 6:05 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésIl serait plaisant de souligner les incroyables contorsions idéologiques auxquels les Verts se soumettent et prétendent soumettre le reste de la planète, au motif, très marxiste qu’ils sont ceux à qui l’Avenir et l’Histoire donneront raison. Sauf que le sujet n’a rien de drôle quand on pense aux conséquences.
JusMurmurandi a déjà conté plusieurs fois comment la lutte anti-nucléaire à tous crins des Verts de tous pays a stoppé de multiples centrales nucléaires et a empêché d’en construire de nouvelles. Ce qui s’est traduit par l’utilisation, en substitution, de gaz et de pétrole, et donc des émissions supplémentaires de gaz à effet de serre, dont le danger est autrement plus pressant que celui des déchets nucléaires.
Autre exemple, l’opposition dogmatique aux OGM, incarnée par José Bové, empêche la mise en production d’un coton qui fournit autant de fibre que les espèces actuelles, mais qui fournirait, en outre, et gratuitement, une huile de qualité alimentaire en quantité suffisante pour nourrir des centaines de millions de gens. Au moment ou il se lit qu’un milliard de personnes souffrent de faim, allez leur parler de principe de précaution…
Voici un nouvel avatar de l’inconséquence verte. Greenpeace mène une campagne contre Total, au motif que cette société exploite des schistes bitumineux au Canada, ce qui donne, selon Greenpeance le « pétrole le plus sale du monde », puisque son extraction produirait 5 fois plus de gaz à effet de serre que le pétrole plus traditionnel.
Sans vouloir entrer dans la polémique de savoir si « 5 fois plus », c’est beaucoup ou non, et donc significatif à l’échelle de la planète, ce qui serait le début d’un commencement d’argument scientifique et non simplement incantatoire, JusMurmurandi voudrait poser une question simple aux génies greenpeaciens.
Les ressources en pétrole et gaz classiques sont en train de s’épuiser. De ce fait, une très forte hausse de leur prix est inévitable, avec à court terme des niveaux plus hauts encore que ceux d’aout 2008 (147$/baril). Si l’on développe des ressources, qu’on peut appeler alternatives ou complémentaires, tels le pétrole extrait des sables bitumineux ou le gaz de schistes, cette « nouvelle » production permettra de modérer la hausse de prix et d’étaler dans le temps la gigantesque reconversion de notre monde sur un modèle pauvre en hydrocarbures.
Mais qui seraient les premiers et principaux perdants d’un pétrole et d’un gaz chers? Pas les pays riches, qui devront certes se serrer un peu plus la ceinture, mais qui, pour se faire, se contenteront de réduire leur superflu et leur niveau de confort. Mais les pays du Tiers Monde, eux, n’ont pas de superflu à réduire, pas de confort à diminuer. Ils ont besoin de chaque centime de ressource pour survivre. Et ce seront eux les premières victimes des hausses de prix de l’énergie, avec des conséquences directes et immédiates en termes de famine.
Contrairement aux théories de Greenpeace, ceci est concret et immédiat, parce qu’on l’a déjà constaté en 2007-2008 lors de la flambée des prix de l’énergie fossile. Soit dit en passant, c’est aussi ce qu’on a constaté quand la mode de l’éthanol, carburant plus vert que le pétrole, a capté de vastes terres agricoles, poussant, par raréfaction, les prix du blé à des sommets sans précédents. Les victimes? Les pauvres des pays qui étaient devenus exportateurs d’éthanol au lieu de nourrir leur population, tels le Mexique, le Brésil, l’Indonésie.
Alors, Greenpeace, contents d’affamer les pauvres? Satisfaits d’expliquer que ce n’est pas de votre faute mais le résultat d’un système mondial injuste et cruel? Et satisfaits de cette rhétorique abstraite pendant que plus de gens souffrent de malnutrition et meurent de faim?
Qu’attendons-nous pour devenir banquiers ?
octobre 18, 2009 on 7:17 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 1 CommentL’image de « pourfendeur planétaire des bonus boursiers » que s’est donné Nicolas Sarkozy peut surprendre de la part d’un homme que la gauche présente comme ultra-libéral, et qui en craint pas d’afficher ses amitiés avec des milliardaires (Bouygues, Arnault, Lagardère, Bolloré.
Mais les chiffres qui viennent de sortit révèlent qu’en l’occurrence c’est lui qui a vu juste: les bonus bancaires sont un scandale. Pas parce que ces derniers sont « trop payés » à la mode gaucho-moralisatrice de ceux qui « n’aiment pas les riches » (dixit François Hollande). Ce n’est d’ailleurs pas l’orientation de JusMurmurandi, qui laisse ce discours à Olivier Besancenot.
Tout en étant favorable à un capitalisme qui récompense les succès et leurs auteurs, et parce que nous sommes favorables à cela, il faut dénoncer le vol proprement dit des rémunérations bancaires. On ne peut qualifier autrement les chiffres publiés concernant les vingt trois plus grandes institutions fianncières américaines. Bonus 2007 (comptabilisé en 2007, payés en 2008): 130 milliards de dollars (valeur record). Compte tenu que les profits bancaires sont atteint, cette année-là des valeurs record, il n’est pas scandaleux, en soi, d’atteindre ces niveaux, sauf si on n’est pas capitaliste. Libre aux États ensuite, s’ils le souhaitent de taxer lourdement ces rémunérations pour les redistribuer ou les investir.
En 2009, il est d’ores et déjà prévu que ces rémunérations atteignent 140 milliards de dollars, soit un nouveau record. Là, on commence à se dire que le système est déréglé au point d’être devenu fou, car la plupart des banques américaines, à commencer par les plus grandes (Citgroup, Goldman Sachs, Bank of America, JP Morgan Chase) n’ont survécu à 2008 qu’avec des injections massives d’argent public et des baisses de taux vertigineuses de la Fed. Donc se rémunérer vertigineusement quand on n’a pas suffisamment de fonds propres pour survivre seul et gagner de l’argent en empruntant virtuellement à coût zéro pour le reprêter sans aucun risque avec une marge confortable n’est pas illégal, mais pas vraiment le genre d’exploit qui pourrait justifier de payer chaque minute de virtuose des marchés autant qu’une année de footballeur vedette (ce qui n’est déjà pas rien…).
Mais là où le scandale explose, c’est avec la lecture des chiffres de 2008, comptabilisés en 2008 et payés en 2009: 117 milliards. Soit à peine moins de 10% de baisse par rapport à l’année record de 2007!!! En d’autres termes, contrairement au Titanic, auquel a ressemblé notre système financier planétaire, les rémunérations bancaires, elles, étaient véritablement insubmersibles. Dans une annus horribilis qui a dépassé toutes les prédictions, mêmes les plus noires, elles baissent d’à peine plus de 10% par rapport aux niveaux record de l’année précédente.
Des rémunérations qui battent des records alors même que l’industrie affiche des profits artificiels gonflés par des risques démentiels, une légère baisse quand la catastrophe étreint le monde, un nouveau record l’année suivante alors même que le métier bancaire est sous perfusion et l’économie mondiale en glaciation? Oui, vraiment, nous voudrions tous être de tels banquiers…
Le Roi Jean
octobre 14, 2009 on 5:11 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 4 CommentsL’Europe a déjà connu le roi Jean sans Terre, un Plantagenêt des 12e et 13e siècles, et Jean sans Peur un puissant duc de Bourgone au 15e siècle, mais il semble qu’elle ne connaîtra pas de Jean sans Défense.
En effet, alors que son fils Jean n’est encore que Jean sans Diplôme (il est en deuxième année de droit à 23 ans, ce qui fait mettre en doute ceux qui affirment qu’il est « précoce comme son père »), il semble que Nicolas Sarkozy va voir son fils devenir président de l’EPAD, établissement public de la Défense, le plus grand quartier d’affaires d’Europe.
Le tout-politique et tout-médiatique s’émeut de ce qui apparaît comme un abus manifeste à caractère népotico-dynastique.
Il y a pourtant de nombreux précédents. Jacques Chirac a une fille, Claude, qui a été à l’Élysée l’omnipotente conseillère de son père à la communication avant d’être casée, toujours à la communication, chez son meilleur ami, le milliardaire François Pinault, pendant que sa femme est conseillère générale de Corrèze. François Mitterrand a eu deux fils, l’un, Gilbert a été député PS, l’autre, Jean-Christophe, conseiller de son père à l’Élysée pour les affaires africaines, et, à ce titre, surnommé « papamadi ». Un fils de Valéry Giscard d’Estaing, Louis, lui aussi est député. On voit donc que l’affaire, pour malodorante qu’elle soit, a des précédents.
JusMurmurandi n’ayant pas, comme on dit, tenu la chandelle, vous n’aurez pas de scoop sur ce qui s’est vraiment passé. Pourtant il y a une version qui est très convaincante, contrairement aux explications de Dominique de Villepin au procès Clearstream.
Nicolas Sarkozy est très aimé des époux Balkany, d’origine hongroise comme lui du côté de son père, et très influents dans le 92 (Patrick Balkany, repris de justice, est maire de Levallois, une des communes sur lesquels s’étend la Défense). Patrick Devedjian, actuel président de l’EPAD, a accepté moyennant un maroquin ministériel que Jean Sarkozy lui succède comme leader de la majorité au Conseil Général du 92.
Voilà ces trois courtisans assidus, qui cherchent comment faire plaisir au souverain. C’est d’autant plus facile que le poste de Président de l’EPAD n’est qu’en apparence un fromage de la République.
Car, s’il fallait une preuve que c’est en fait le Directeur Général qui commande réellement, c’est simple, le Président n’est pas rémunéré. C’est un poste bénévole. Où a-t-on vu en France un fromage sans avantages sonnants et trébuchants? Donc les trois compères s’entendent pour faire avoir au fils du Roi un siège prestigieux et ronflant, au cœur de l’un des grands projets paternels, mais qui ne les prive de rien ni ne leur coûte rien. Ils en font part au fils, ravi, et le fuitent à le presse, pour rendre le cadeau définitif et inrefusable.
Et voilà que c’est le père, qui n’y est pour rien, sauf d’avoir autour de lui des courtisans trop soucieux de plaire pour récolter la faveur royale, qui prend le choc en retour de la nomination du fils.
Lequel aura, pour remplacer son titre caduc de Jean sans Défense, celui de Jean sans Vergogne.
Quand la Générale aide la Police
octobre 13, 2009 on 7:12 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, Europe, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésIl ne s’agit pas d’une erreur de frappe ou d’orthographe.
Il ne s’agit pas non plus de l’aide procurée par un ou une militaire aux forces de l’ordre civil.
Non, tout simplement la Société Générale qui a dénoncé un de ses clients de longue date aux forces de police au motif que ses papiers n’étaient pas en règle.
Venu retirer de l’argent le samedi 3 octobre dernier, un client mauritanien est ressorti de l’agence de sa banque avec les bracelets et accompagné par les forces de police, le guichetier ayant fermé l’agence et appelé ces dernières après avoir constaté que les papiers de son client n’étaient pas en règle.
JusMurmurandi propose d’ériger ce guichetier en modèle.
Modèle qui pourrait être transposé au siège de la Société Générale où sont bien trop rares les collaborateurs qui pensent à dénoncer les positions abusives, les gens qui commettent des actes irréguliers etc.
Modèle qui pourrait être aussi mis en avant sur la façon de traiter les clients de la Société Générale.
Rappelez vous la campagne publicitaire de la banque en début d’année .
La Générale est là pour vous aider….à aller au trou???
Cagnotte, bonus et crédit revolving
octobre 13, 2009 on 7:35 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésQuelques établissements d’enseignement professionnel envisagent de donner à leurs élèves des bonus de fin d’année, sous une forme ou une autre, pour récompenser les plus assidus dans des filières où l’absentéisme est généralisé.
Dans le même temps, face au nombre croissant de ménages sur-endettés, des voix s’élèvent pour demander qu’on empêche ce sur-endettement, le plus souvent associé au crédit revolving, cette « réserve d’argent » que des sociétés de crédit mettent à disposition en quelques jours et avec des formalités réduites au minimum, mais un coût souvent maximum et de très nombreux cas de surendettement.
Enfin, et comme depuis un an, le feuilleton des bonus continue de scandaliser une opinion publique mondiale choquée que ceux-là mêmes qui ont été au cœur du crash n’en soient pas aussi punis que les humbles et les modestes qui n’y étaient pour rien.
Quel rapport entre ces 3 sujets? C’est qu’en fait, c’est de modèle de société qu’il s’agit. A quel point les élèves sont-ils « en droit » de ne pas venir aux cours et de « préférer » une vie commencée sans le moindre diplôme ou bagage scolaire? A quel point les consommateurs sont-ils « en droit » de contracter des crédits que des prêteurs leur consentent avec gourmandise, quitte à risquer de se retrouver en difficulté pour rembourser? A quel point les banques sont-elles « en droit » de réserver une fraction importante de leurs bénéfices pour des rémunérations variables colossales à des employés jugés stratégiques, ce au risque de faire payer toute la société pour la casse qu’ils causent?
En fait, il existe des solutions simples à ces différents sujets problématiques, car ils ont tous un point commun. Ce sont des bonus pour lesquels il n’existe pas de malus, contrairement à l’assurance automobile. En voiture, chaque conducteur est bien conscient de ce que lui coûterait un comportement inconscient. Alors, pour moraliser et rééquilibrer les bonus des traders, il suffit, et c’est le sens de l’initiative française, de créer un malus.
On pourrait même commencer par demander que les homme politiques donnent le bon exemple, et subissent un malus quand ils ont conduit le pays ou leur parti dans des ornières. Comme ils n’ont pas assez d’argent pour compenser le tort fait au pays, la Justice n’aurait qu’à les condamner à des Travaux d’Intérêt Général. Comme ça, au moins, on aurait enfin de nombreux politiciens en train de travailler à l’intérêt général. Encore une nouveauté due à JusMurmurandi!
Tous les prix Nobel à Vaclav Klaus!
octobre 10, 2009 on 8:35 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 2 CommentsLe Président tchèque Vaclas Klaus refuse obstinément de signer le Traité de Lisbonne. Peu lui chaut que son pays, dûment représenté par ses institutions, l’ait négocié et ratifié, cette légitimité lui est indifférente. Avec lui, c’est « ne », c’est-à-dire « non » en tchèque.
Le dernier lapin qu’il vient de sortir de son chapeau est particulièrement méprisable. Il a indiqué qu’il était prêt à signer le Traité pour peu (si l’on peut dire) qu’il lui soit ajouté deux notes de bas de page. S’il n’a pas donné le contenu exact de ces deux notes censées faire quelques lignes tout au plus, leur sens est clair. Il s’agit d’éviter, selon lui, que le Traité ne puisse servir de base à une remise en cause des « décrets Benes » d’après-guerre.
Ces décrets, qui ne sont pas la page la plus glorieuse ou honorable de l’histoire tchèque, ont conduit à l’expropriation et à l’expulsion de 3 millions de citoyens tchéco-slovaques d’origine allemande en 1945-1946. Certes, on peut comprendre le ressentiment (le mot est faible, le pays ayant été martyrisé par les nazis commandés par l’abominable Heydrich, et plus encore après pour venger sa liquidation par des résistants) des Tchèques vis-à-vis des Allemands, mais les expulser alors que certains y habitaient depuis des siècles en fonction de leur origine n’est ni plus ni moins que ce qu’avaient fait les nazis, qui s’appelle aujourd’hui de la purification ethnique, et se condamne aujourd’hui au TPI de La Haye.
Alors pourquoi soulever ce point si lamentable? Parce que, ce faisant, le Président Klaus fait d’une pierre plusieurs coups. Il tente de montrer que son opposition n’est pas doctrinaire, mais qu’il veut « plus » pour son pays, comme l’ont eu les Irlandais par exemple. Il flatte le nationalisme tchèque dont il se fait le défenseur. Il ravive les craintes de tous ceux qui jouissent aujourd’hui de ces biens que leur pays a si mal acquis. Il donne des idées à tous ceux qui pourraient avoir « envie » de soulever des questions identiques. Et en Europe, cela concerne rien moins qu’un partie de l’Allemagne, de la Pologne, de la République tchèque, de la Biélorussie, tous les Balkans, et j’en passe. Excusez du peu.
Donc, comme l’indique le titre, ce faisant, le Président Klaus a mérité à lui seul tous les prix Nobel. Prix Nobel de mathématique pour avoir soulevé un problème à la solution proprement incalculable. Prix Nobel de physique pour avoir démontré qu’un homme seul peut en bloquer des centaines de millions. Prix Nobel de chimie pour avoir trouvé un si puissant catalyseur de haines mal éteintes. Prix Nobel de littérature pour l’écriture d’un tel feuilleton. Prix Nobel d’économie pour tenter d’effacer en quelques lignes ce qui est en équité une dette tchèque colossale.
Et surtout, prix Nobel de la Paix pour faire tout ceci au nom de la consolidation du statu quo pacifique, au lieu de la résurrection des luttes fratricides inter-européennes.
Qui pourrait après un tel exploit, douter encore que le Président Klaus soit de la même origine que l’écrivain du cauchemar Franz Kafka ???
Quand la précaution interdit toute réparation…
octobre 8, 2009 on 8:11 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésL’impact des téléphones mobiles sur la santé fait débat. Certains pensent que les ondes émises par ce nouveau meilleur ami de l’homme moderne sont nocives. Et, si aucune étude n’a pu prouver quoi que ce soit au niveau des terminaux, l’inquiétude est plus vive pour ceux qui habitent à proximité des antennes émettrices, beaucoup plus puissantes.
Ainsi le seuil légal de radiation est de 41 volts par mètre en sortie d’antenne, alors que certaines associations exigent que l’Afsett (agence française de sécurité sanitaire et du travail) le ramène à 0,6V par mètre.
L’estimation du coût de ce changement de seuil varie de 3,6 milliards à 7 milliards d’euros selon l’exacte mesure de puissance retenue. Il est évident que ce serait, in fine, le consommateur qui devrait payer pour cette mesure de précaution contre un mal dont on n’a jamais prouvé la moindre existence statistique.
Mais le but de JusMurmurandi n’est pas de s’immiscer dans ce débat scientifico-médical, mais plutôt d’attirer l’attention des détracteurs des antennes sur le résultat de leurs actions.
Ils ont réussi à obtenir l’application par de multiples tribunaux du principe de précaution pour interdire l’érection d’antennes de transmission. Or la baisse de puissance des antennes existantes exigerait, pour maintenir le réseau, une très forte démultiplication du nombre d’antennes, celles même dont ils ont obtenu le gel.
Donc, concrètement, pour baisser la puissance des antennes, il faut en augmenter le nombre. Mais comme ce lobby a réussi à faire peur, personne, ni riverains ni tribunaux, ne veut de nouvelles antennes.
C’est Courteline qui se heurte au Père Ubu…
La b. anale
octobre 7, 2009 on 11:48 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésLes services de sécurité s’émeuvent: un terroriste prétendument repenti a réussi à approcher un membre éminent de la famille royale saoudienne haut placé dans la lutte contre les fanatiques islamistes, et, là, s’est fait exploser dans le but de le tuer. Sauf que l’attentat n’a réussi qu’à moitié: le terroriste est mort, mais pas la cible saoudienne, qui n’a été que légèrement blessée.
Mais cette nouvelle méthode inquiète, vu qu’il n’existe aucun dispositif actuellement en place dans les « endroits sensibles » (aéroports etc…) pour détecter les explosifs à l’intérieur du corps d’une personne. Il semble que la seule méthode pour introduire les explosifs dans le corps soit, aussi, par la « voie sensible ». Ce qui en fait donc, tel un suppositoire, une bombe anale, dont les autorités craignent qu’elle ne devienne banale.
Alors bien sûr il ne faut pas exagérer et noircir le tableau en imaginant que des terroristes kamikaze se feront sauter aussi joyeusement que des enfants crèvent des ballons à une fête d’anniversaire.
D’abord, l’approche par suppositoire limite la taille des bombes possibles. A moins de commencer par des mois d’entraînement très spécial, mal compatible avec le Coran…
Ensuite, il faut trouver un moyen de le faire exploser. Il semble que le terroriste saoudien ait usé d’un téléphone portable, relativement facile à neutraliser. On pourrait, bien sûr imaginer des déclencheurs ne nécessitant pas d’intervention manuelle, mais ils prendraient encore plus de place au détriment des explosifs, déjà de format réduit. Si l’on allait trop loin dans cette voie, on aurait une bombe parfaite, mais tellement peu puissante qu’on ne la distinguerait pas des suites d’une absorption excessive de flageolets. Sauf pour le porteur bien sûr…
Car il ne faut pas oublier que, dans cette affaire, la bombe humaine est sûre de se faire déchiqueter. C’est ce qu’on appelle vulgairement « l’avoir dans le cul »…
AF 447: rien de nouveau ?
octobre 4, 2009 on 3:42 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésUn trimestre s’est écoulé et la thèse officielle veut que nous ne sachions toujours rien.
JusMurmurandi pense en fait que la réalité semble assez claire, mais qu’elle doit gêner beaucoup de monde.
L’important pour arriver à cette conclusion est surtout de ne pas partir du seul vol 447, mais de voir ce qu’on fait les autres avions traversant le pot au noir ce soir là.
Et tous se effectuent un détour. Sauf un. L’AF 447.
Or quel est un des phénomènes qui risque de se produire lorsque l’on fonce dans une tempête du type que l’on trouve au large du Brésil ?
Le dysfonctionnement des sondes de vitesse.
Qui entrainent l’arrêt des automanettes (l’accélérateur automatique en quelque sorte) et du pilotage automatique.
Mais ce n’est pas le fait que les sondes n’indiquent plus la vitesse de vol à l’équipage qui fait tomber un avion.
C’est plutôt le fait que les pilotes privés de cette indication n’arriveraient pas à le faire voler dans une enveloppe de vitesse à la marge réduite (voir un de nos articles précédents sur le sujet).
Et du fait de cette incapacité, l’avion, dans le cas de l’A447, volerait trop lentement et tombe comme un caillou, comme l’indiqueraient les différents morceaux de l’aménagement intérieur qui ont été retrouvés.
Bref, il y a au moins deux raisons qui sont murmurées dans les couloirs de la compagnie.
Pourquoi l’équipage n’aurait t il pas fait un détour, comme le font quasiment tous les vols traversant la région ? Pourquoi n’aurait ils pas su, ou pu, ou voulu utiliser le radar afin de choisir une voie plus sûre ?
Et surtout, lorsque les sondes de Pitot se seraient trouvées inopérantes, pourquoi l’équipage n’aurait t il su piloter sans indication de vitesse ?
Les syndicats de pilotes sont tout aussi impliqués que la compagnie ou le constructeur à se dédouaner, et affirment ainsi aujourd’hui que, si les sondes de vitesse avaient marché, l’accident n’aurait en tout état de cause pas eu lieu.
De la même manière, si les pilotes avaient fait un détour, les sondes ne se seraient probablement mises hors fonction.
Beaucoup de si, dans cette affaire.
Il serait de bon aloi, pour une foi, que chaque partie impliquée assume ses responsabilités.
Pas comme dans le tragique accident du Mont Saint Odile dont les suites juridiques viennent de s’achever en queue de poisson à la cour de cassation 17 ans après les faits.
Cave canem !
octobre 4, 2009 on 3:42 | In France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésTrois anciens ténors de la classe politique des « seventies », Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac et Edouard Balladur ont de nombreuses choses en commun.
Par exemple, d’avoir justement eu une longue carrière déjà entamée du temps du Général de Gaulle et/ou de George Pompidou.
D’autre part, comme la plupart des hommes politiques, d’avoir un animal de compagnie.
On se souvient du labrador de Giscard d’Estaing ou encore plus récemment du bichon maltais de Jacques Chirac, Sumo.
Enfin, et c’est en rapport avec l’actualité, chacun sort un livre en ce moment.
Balladur, sur la cohabitation avec François Mitterrand, Giscard d’Estaing, sur une relation putative entre un chef de l’Etat français et une princesse étrangère, narration croustillante qui attira sur lui un grand intérêt des média.
Enfin, Chirac, dont les lignes se font encore attendre, pour cause de modification de photo, la stérilisation anti tabac retardant la publication.
Là où l’affaire se corse, c’est que le bichon maltais du dernier Président est devenu mauvais depuis son départ de l’Elysée.
Hospitalisé une première fois en janvier à la suite d’une morsure, Chirac s’en est finalement séparé à la troisième attaque pour éviter de courir de trop grands dangers avec son quadrupède, lui qui a déjà 76 printemps.
Au dires de son ex-maître, il se serait ennuyé dans l’appartement des Hariri.
Doit on supposer que, tels les Français, Sumo s’est, lui aussi, lassé de Chirac, passé le confort des ors de la République ?
Le Petit Nicolas
octobre 3, 2009 on 10:35 | In France, Insolite, Poil à gratter | 1 CommentOn en parlait depuis longtemps, on le connaissait bien, mais on ne l’avait encore jamais vu comme cela.
On se demandait ce qu’il ferait lorsqu’il se présenterait à nous sous cette nouvelle forme.
Son entourage, qu’il nous avait présenté, semblait lui correspondre, mais le connaissions nous vraiment ?
Ses positions un peu surannées par certains côtés, tout aussi progressistes d’un autre, passeraient elles auprès des Français ?
Celle nouvelle dimension lui permettrait elle de prendre de l’envergure, ou au contraire le ferait elle disparaître dans la masse, voir le faire apparaître sous un jour moins amène ?
Car il représentait un symbole important.
Des parents dissemblables, et pourtant réunis, un charme certain, et une tranche de la « vie »‘ de la France qui nous était familière et en même temps qui commençait à entrer dans l’histoire.
Bref, les attentes étaient nombreuses et variées, et JusMurmurandi voulut en avoir le cœur net.
Au terme d’une seule soirée, JusMurmurandi vous recommande d’aller voir le Petit Nicolas….. au cinéma

Le petit Nicolas
Ouyapascours
septembre 27, 2009 on 5:02 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésCela devait arriver, c’est là.
Un site internet, ouyapascours.fr, vient de voir le jour, sous la houlette d’un syndicat de parents, afin de recenser les enseignants qui sont absent sans être remplacés.
L’accès est libre et permet à tout un chacun de mettre en ligne les absents, qui comme chacun sait ont toujours tort.
Combien de temps sera t il autorisé à durer ?
S’agit il, comme le dit le FCPE de faire pression sur les académies, ou tout simplement de mettre en lumière certains abus ?
Ces question méritent d’être posées, tant l’absentéisme est répandu dans le milieu enseignant, pour toutes sortes de raisons d’ailleurs.
Aura t on bientôt, aussi, un site intitulé « ouyapasdecontroleaerien.fr » dédié à l’espace aérien français, où les contrôleurs jouiraient de « clairances » faisant passer leur temps de travail officiel de 24h à un temps réel de…12h ??
P.S. A l’heure où JusMurmurandi écrit ces lignes, les premières lignes du site ouyapascours.fr affichent une belle faute de grammaire, confondant infinitif et participe passé. N’est ce pas encore un signe que l’Education Nationale a des progrès à faire ???