Les 100 premiers jours

juin 15, 2012 on 5:00 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections législatives 2012, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il est de tradition lors de l’élection américaine que l’on fasse un premier bilan, une première évaluation, 100 jours après la prise de fonction du nouveau POTUS (President of the United States).

Cela fait aujourd’hui un mois exactement que François Hollande a pris ses fonctions, et, de l’avis de JusMurmurandi il n’est pas nécessaire, ni même utile, d’attendre pour tirer nos premières conclusions.

Rappelons que la campagne de Hollande s’est fermement située en creux du mandat de Nicolas Sarkozy.
Pas de Bling Bling, une présidence « normale », qui en particulier ne confond pas la vie privée et la vie publique.
Peu importe le fond, toute la comm’ hollandaise est fondée sur la forme qui se doit de s’opposer à ce qui a été fait au cours des cinq années écoulées.

Soir de l’élection, quatre jets privés l’attendent pour le ramener lui et sa suite, à Paris.
Jour de la prise de fonction, où il se comporte avec une rudesse malséante avec son prédécesseur, il nomme deux ministres qui ont eu maille à partir avec la justice. Lorsqu’un troisième sera condamné quelques jours plus tard, il pourra tout de même rester car ce n’est pas « grave ».

Les coups de canif dans les promesses toutes fraîches sont donnés avec joie et bonne humeur, et mis sous le boisseau par une presse complice.

Soir de la prise de fonction, on fait dans la posture en allant réclamer « la croissance à tout prix » à Merkel.
Là débute un chemin de croix que la France emprunte du fait de la présidence Hollande qui préoccupe profondément JusMurmurandi. Merkel dirigeant l’Allemagne qui a fait des sacrifices considérables pour maintenir une économie saine ne voit pas pourquoi la fourmi devrait une fois encore payer pour les cigales.
La France qui sous Nicolas Sarkozy a tout fait pour rester dans le clan fourmi tout en ayant des résultats de fourmigale, bascule dans le camp des cigales.
En d’autres termes, au lieu de rester dans le clan des forts, mais pas en première position, François Hollande préfère prendre la tête du clan des faibles, des « médiocres » selon Angela Merkel.
Tout dans la posture. Comme lorsqu’il prend le train pour aller à Bruxelles, la voiture pour en revenir en pleine nuit. Il n’a vraiment rien de mieux à faire ????

Oubliant qu’il dépasse la limite légale, et pas de peu, lorsqu’il se rend à Caen, il esquive; posture encore lorsqu’il vole avec délice dans Air Sarko One qui a été tellement brocardé, pour se rendre au G8, qu’il qualifiait avant de « club de riches impuissant ».


Le Paris-Caen de Hollande, un trajet pas tout à… par BFMTV

A Chicago pour la réunion de l’OTAN, il arrive en retard et rate le discours de notre allié politique majeur, Barack Obama, après lui avoir expliqué qu’il n’honorerait pas les engagements passés. Posture ou nouvelle maladresse, on ne sait déjà plus trop…

Nous n’en sommes plus à des coups de canif, nous sommes maintenant passés au sabre japonais.

Etape suivante, les problèmes de gestion des ressources humaines.
N’ayant épousé ni Ségolène Royal, l’ex répudiée, ni Valérie Trierweiler, l’actuelle maîtresse, la gestion des relations devient problématique et culmine avec un micro message qui affaiblit son autorité, et ridiculise la France dans toute la presse étrangère.

Dans les relations humaines toujours, pas avare d’humiliation, il reçoit mardi l’opposition de notre premier allié, l’Allemagne, à l’Elysée cette semaine.
Quel message désastreux, quel camouflet pour Angela Merkel!
JusMurmurandi, effaré, atterré, effondré. Comment peut on adresser un message aussi hostile à notre premier allié politique et économique ???

Voilà pourquoi JusMurmurandi pense qu’avec ces quelques exemples (qui ne constituent pas peu s’en faut une liste exaustive), il n’est même pas nécessaire, hélas, d’aller jusqu’à cent jours pour avoir une idée fiable de ce qui nous attend pendant ce mandat dont on frémit à l’idée qu’il pourrait durer cinq ans.

Si parmi nos lecteurs il y avait encore des indécis pour le second tour des élections législatives qui constituent la dernière possibilité de ne pas donner une carte blanche à François Hollande, voici une vidéo pleine d’humour qui viendra compléter celle que nous avions diffusée sur François Hollande à la Cour des Comptes sur le site de l’INA.

;

Le changement, c’est maintenant…

juin 7, 2012 on 7:21 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Moi, Président, Poil à gratter | 1 Comment

On se souvient de la formule gagnante de la campagne électorale de François Hollande: le changement, c’est maintenant. On allait voir ce qu’on allait voir. Les Français y ont cru, et maintenant, ils voient…

Ils voient Cécile Duflot prôner la dépénalisation du cannabis, en contradiction flagrante de la position de François Hollande. Joies de la vie gouvernementale en coalition…

Ils voient la Cour de Cassation interdire la mise en garde à vue des sans-papiers, et que, dès lors, les retrouver pour faire appliquer une mesure d’expulsion sera aussi difficile qu’improbable.

Ils voient, enfin, notre Président « normal », qui fait grand cas du fait qu’il soit allé à Caen en voiture « normale », et non en hélicoptère ou en avion comme son prédécesseur, rouler « pendant de nombreux kilomètres à plus de 160km/h ». Normal, ça, quand la limite est de 130km/h?  Et, ce qui semble sa marque de fabrique, alors que la vitesse d’une voiture ne peut être dissimulée à son passager, quand il est interrogé sur le sujet, il répond: « je ne sais pas. Cela a été signalé? ».

Un Président qui feint de ne rien savoir de tout ce qui fâche, comme l’affaire DSK/Tristane Banon, ou les affaires Guérini et Kucheida, et pour qui ce qui est important, c’est de savoir non pas si cela s’est passé, mais si cela va se savoir…

Oh oui, vraiment, le changement, c’est maintenant

Requiem pour un Riche

juin 6, 2012 on 8:47 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il a été longtemps considéré comme le banquier d’affaires le plus influent de Paris, sinon d’Europe. Il faudrait plus d’un article pour retracer la carrière d’Antoine Bernheim, qui est mort hier à 87 ans. Qu’il suffise de dire que, sans lui, ni LVMH et Bernard Arnault, ni Vincent Bolloré et le groupe qui portent son nom ne seraient ce qu’ils sont aujourd’hui. Il a été tout aussi influent en Italie, avec, notamment la présidence de Generali, le géant de l’assurance, ou la vice-présidence de Mediobanca, la banque d’affaires qui a fait et défait tout ce qui fut important dans la péninsule depuis la guerre.

Vous me direz: pourquoi un article sur la mort d’un vieillard retiré des affaires, qui n’a quand même pas été Steve Jobs? C’est parce qu’Antoine Bernheim a été tout ce que François Hollande n’aime pas, à savoir un concentré de distillat d’essence  de riche. Riche par son propre succès dans l’immobilier, avant de devenir banquier d’affaires. Riche par son succès comme associé de la très riche Banque Lazard, avant que celle-ci ne confie les rênes à Mathieu Pigasse, qui doit faire un grand écart intéressant entre ses clients, qui ne doivent pas exactement partager ses opinions, et ses idées affichées à gauche. Riche par sa clientèle, puisqu’il a été le pivot de l’émergence de deux des plus grandes fortunes capitalistes françaises, Arnault et Bolloré. Deux fortunes qui, soit dit en passant, ont immensément démultiplié les richesses dont la France profite, par les impôts qu’ils payent, par les  milliers d’emplois qu’ils y ont créé, par les commandes qu’ils passent à des sous-traitants français.

Voilà pourquoi JusMurmurandi trouve lamentable la phobie de François Hollande à l’égard des créateurs de richesses tels Arnault et Bolloré. Bien sûr, il est possible que ceci ne soit que du cinéma, comme celui que nous a servi avec un grand talent son maître François Mitterrand, qui aimait tant les beaux livres hors de prix, et ses amis riches Bergé, Pelat ou Rousselet.

Mais il est aujourd’hui impossible de parler à un Belge du milieu des affaires sans entendre sa joie à ce que son pays bénéficie de l’argent de ceux qui sont devenus mal vus en France. Et la joie des banquiers suisses. Et les délices des agents immobiliers des quartiers chics de Londres.

Deux indices glaçants pour illustrer ce propos. L’un, que, avant qu’ils ne deviennent des pays émergents, les pays en voie de développement étaient jugé ainsi avant tout sur un critère essentiel: la fuite de leurs élites, qui, leur compétence en poche, allaient mettre leur talent en valeur ailleurs. Une similitude qui fait froid dans le dos. L’autre, que la Révolution française guillotina le très grand savant français Lavoisier, assassiné d’un aussi péremptoire qu’imbécile « la République n’a pas besoin de savants! »

Alors, respect à Antoine Bernheim, un grand et riche capitaine du capitalisme français et européen, espèce menacée de disparition.

Souriez, le petit oiseau va sortir !

juin 4, 2012 on 7:01 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Incongruités, Insolite, Moi, Président, Poil à gratter | 1 Comment

JusMurmurandi a vraiment l’impression que ce qui guide en bonne partie l’action de François Hollande, c’est de faire le contraire de ce qu’a fait son prédécesseur.

Nous avons déjà eu l’occasion de le souligner, comme de se demander combien de temps les Français considèreraient que cela constitue un programme de gouvernement.

Miterrandolâtre jusqu’au bout des ongles, François Hollande ne se prive pas pour autant d’enfourcher les outils de son prédécesseur dès que cela l’arrange. Son voyage à Camp David pour se rendre au G8, qu’il avait tant décrié, le tout dans Air Sarko One qu’il inaugura avec délectation, il ne rejette donc pas tout.

Lorsque l’on est chef de l’Etat il est un rite auquel on doit se soumettre (en tout cas François Hollande n’a pas décidé de le supprimer), c’est de se faire photographier afin que le portrait du Président soit accroché dans tous les lieux publics. Il était temps, cela va faire bientôt un mois qu’il a été élu…Chaque jour compte.

C’est donc aujourd’hui que la photo officielle de François Hollande a été révélée.

Laissons, avant que de nous exprimer, parler un spécialiste, André Gunthert, maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), qui dirige la plateforme de blogs Culture visuelle (NDLR quel beau programme !!!). Il commente le portrait réalisé par Raymond Depardon.

Que dit il ? Ce que JusMurmurandi…murmure à savoir « L’image frappe par l’extrême simplicité, voire l’aspect « amateur » qu’elle dégage ». « Des éléments qui rappellent la photographie amateur ».

Ce qu’il veut dire, en somme, c’est que la photo est ratée. Nous sommes bien d’accord. C’est une m….e.

Les bras ballants, on se demande ce que Hollande fait là, si ce n’est de ne pas être dans le palais…comme Nicolas Sarkozy.

Pas de drapeau, ni français, ni européen.

Enfin le premier engagement de Tulle c’était la jeunesse; le cliché a été réalisé par un septuagénaire.

Le changement, c’est maintenant ???

Le pire, aux yeux de JusMurmurandi, est justement que la photo est techniquement ratée, avec un arrière plan, brûlé, surexposé.

Surexposition pour un homme « normal » ?? Après avoir été foudroyé, le voici brûlé. Il va être chaud, ce quinquennat.

Après la douche, le bain de soleil ?

 

La multiplication des pains?

juin 4, 2012 on 7:01 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

C’est promis, il n’y aura pas de « big-bang » fiscal, c’est-à-dire pas d’augmentation massive des impôts. Promis, juré!

De même, c’est promis, le déficit français sera l’année prochaine contenu à 3% du p.i.b., soit la limite prévue par le traité de Maastricht. Promis, juré!

Si l’on ajoute que la croissance est en panne, pas seulement en France, mais qu’elle ralentit dans le monde entier, y compris les deux plus grade économies mondiales, à savoir les Etats-Unis et la Chine, les recettes fiscales et sociales « ordinaires » ne vont pas être au mieux…

Si l’on ajoute encore les promesses du candidat Hollande (retour à la retraite à 60 ans pour certains, augmentation de l’allocation de rentrée scolaire, etc…

Sans compter les mauvaises qui s’accumulent: dépôt de bilan de Doux, 4500 emplois, de Lohr, 900 emplois, non redémarrage de Mittal Florange pendant encore 6 mois…

L’équation devient impossible….sauf si….

Si le pouvoir en place réduit les dépenses de l’État, ce que recommande vigoureusement un rapport de l’Inspection Générale des Finances. Pour ceux qui ne sauraient pas, l’Inspection des Finances, c’est le corps auquel Hollande n’a pas pu accéder à la sortie de l’ENA. Réduire les dépenses de l’État, alors qu’on n’a cessé de dénoncer Sarkozy quand il le faisait: impossible!

JusMurmurandi ne voit plus que deux solutions.

L’une, comme il y a 2000 ans: la multiplication des pains et des poissons.

Si cela ne marche pas, il faudra (a) ne pas tenir toutes les promesses, et (b) matraquer les contribuables, et pas que les riches, et (c) ne pas atteindre les objectifs de déficit promis.

C’est ça, la gauche, non?

Pour ceux qui trouvent que c’est un procès d’intention fait à la gauche et à François Hollande, il suffit de se souvenir que son maître en tout est François Mitterrand, qui a fait exactement ça.

A tout bien considérer, la multiplication des pains, c’est si difficile que ça?

 

PS (si j’ose écrire, parce que ce n’est pas du parti que le parle, encore que…): pour ceux qui croient que les promesse seront tenues, il suffit de se souvenir que Hollande avait promis-juré qu’il n’y aurait ni inculpé ni condamné au Gouvernement. Non seulement il y en a, mais le Premier Ministre est en tête de liste.

PS2: pour ceux qui ne croient pas à l’absence de matraquage fiscal, le plafonnement des niches et du quotient familial à 10.000€ a déjà été annoncé, la tranche à 83% confirmée.

PS3: pour ceux qui croient qu’on va tenir les déficits annoncés, il suffit de voir que les dépenses nouvelles sont annoncées avant les nouvelles recettes, alors même que la croissance est en berne…

Cause toujours, on ne t’écoute pas

juin 2, 2012 on 8:08 | In Coup de gueule, Economie, Elections législatives 2012, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les préoccupations des Français pour ces élections présidentielles tournent autour de quelques thèmes centraux, l’emploi, le pouvoir d’achat ou encore la dette nationale et l’utilisation des emplois/ressources associés (dépenses et recettes).

Les arbitrages pris depuis le 15 mai nous font écarquiller les yeux.

Le front de l’emploi qui est le plus angoissant s’explique en partie par le surcoût de l’emploi français par rapport à un emploi équivalent en Allemagne. Charges sociales élevées, manque de productivité dû en bonne partie aux 35 heures et j’en passe, bref les causes sont multiples.

Comme les plans sociaux qui, curieusement, ne s’arrêtent pas avec l’arrivée de François Hollande. Juste avant la fin du mandat de Nicolas Sarkozy, nous avions connu Petroplus, Photowatt, Lejaby et quelques autres, et depuis, la vie continuant, les plans sociaux aussi (comme en Allemagne, d’ailleurs qui connait ce matin la plus grosse faillite de l’après guerre avec les magasins Schlecker-14.000 emplois, excusez du peu).

Quelles sont les mesures prises ou les directions engagées depuis lors ?

Discussions avec les syndicats. Que réclament ils, que proposent ils pour protéger l’emploi ?

Exactement le contraire de ce qu’il faudrait, à savoir embauches de fonctionnaires (on en a déjà trop, ce qui accroit la dette, et l’appel d’air de l’Etat au niveau des recettes donc des impôts), coup de pouce au SMIC dont on feint d’ignorer les effets domino.

Car lorsque l’on augmente le SMIC, tous les salariés qui se trouvent à un niveau proche, mais pas au SMIC lui même, « béneficient » du même effet d’aubaine, comme les charges des entreprises, dont on a déjà dit qu’elles étaient surchargées par rapport à leurs concurrentes.

Le gouvernement est il sourd ? On ne le sait pas encore, mais ce que l’on a entendu c’est que mêmes des voix socialistes en dehors de Bruxelles tapent par avance sur les doigts de M. Ayrault. La cour des comptes, dûment représentée par son Président Didier Migaud, ou encore un ex-dirigeant socialiste qui ne mâche pas ses mots. Gerhard Schröder. Il parle du manque de volonté de faire des réformes structurelles, ou encore de l’hérésie de vouloir imposer les hauts revenus à 75%.

Il comprend parfaitement que nous allons dans le mur, et affirme même que si le SPD ne copie pas le programme économique de Hollande, il a de vraies chance de revenir aux affaires l’année prochaine.

Pendant ce temps là, François Hollande distille sa douce musique de président normal, avec un retour en voiture en pleine nuit de Bruxelles, le fait que la personne en charge de sa sécurité soit une femme et autres gadgets afin d’endormir le bon peuple.

Le bon peuple est il en train de se laisser endormir ?

Un chiffre a interpellé JusMurmurandi. Lors de son premier passage à la télévision après son élection, au journal télévisé  (d’Etat,  tout naturellement), François Hollande a réuni 6,23 millions de téléspectateurs (moins que la finale de Koh Lanta !)) . En 2007, lors de sa première intervention, Nicolas Sarkozy était écouté par 11,6 millions de Français.

CQFD.

La gauche, comme si elle n’avait rien appris, rien compris…

juin 1, 2012 on 6:14 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

On pouvait penser que François Hollande avait appris des défaites de 1995, de 2002 et de 2007, qu’il n’y avait pas d’avenir à une politique de gauche « bisounours », où « tout le monde est beau, tout le monde est gentil ». Pourtant la voilà de retour, y compris là où on était en droit de penser qu’elle ne se logerait pas: au Ministère de l’Intérieur.

La nomination de Manuel Valls pouvait donner à penser que le locataire de la place Beauveau serait « musclé » (pour un homme de gauche, s’entend) afin de ne pas laisser un boulevard à la droite sur le thème de la sécurité, en tout cas, pas avant les Législatives. Et beaucoup attendaient avec intérêt le duo improbable entre un ministre de l’Intérieur « musclé » et une Garde des Sceaux dans une stance plus traditionnelle à gauche, faite de compréhension et de permissivité.

Eh bien, pas du tout, ce n’est pas ce qui se déroule sous nos yeux. C’est Beauveau qui donne l’exemple de la « compréhension ». Les forces de police vont devoir délivrer un récépissé aux gens qui auront subi un contrôle d’identité, ceci afin de que ces contrôles ne soient plus « au faciès ». Derrière ce changement, la revendication d’associations anti-racistes telles le MRAP.

JusMurmurandi aimerait comprendre. Les policiers ne sont-ils pas censés contrôler celles et ceux qui seraient le plus susceptibles d’être en situation irrégulière, pour quelque raison que ce soit? Comme les douaniers contrôlent plutôt les livraisons, colis et passagers susceptibles de fraude? Ou la police routière qui contrôle plus à proximité des boites de nuit, ou les véhicules qui zigzaguent?

Mais, comme il est défendu de dire que la majorité des détenus est d’une origine ethnique plutôt que d’une autre, ce qu’avait fait Eric Zemmour, qui vient d’être viré de RTL, il va être interdit de contrôler plus souvent les catégories, quelles qu’elles soient, auxquelles appartiennent le plus grand nombre de délinquants.

Inutile de dire que, si on appliquait ce principe au Ministère des Finances, il deviendrait interdit de contrôler les contribuables les plus susceptibles de frauder plus souvent que les autres catégories sociales.

Qui veut parier avec JusMurmurandi que la compréhension et la permissivité à l’égard de certaines catégories qui se plaignent d’être trop souvent contrôlées ne s’étendra pas aux contribuables?

Les socialistes, seuls patriotes?

mai 31, 2012 on 8:59 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Incongruités, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il y a quelquechose de très intéressant chez les socialistes. C’est la façon dont, au moment de piétiner les avantages acquis, intangibles pour toute population française sauf « les riches », c’est à dire, avec un vieux vocabulaire marxiste, les « ennemis de classe », ils font appel au « patriotisme » de ces derniers.

Ainsi, quand un journaliste leur dit que leur tranche d’impôts à 75% (en réalité à 83%, puisqu’il faut ajouter la CSG et la CDRS) va faire fuir les gros contribuables, ils répondent qu’ils comptent sur leur patriotisme pour qu’ils restent.

Le même mot de patriotisme revient quand il s’agit d’exiger des patrons d’entreprises publiques qu’ils acceptent des baisses, y compris vertigineuses, de leurs rémunérations.

En d’autres termes, tous ceux qui ne sont ou ne seront pas d’accord avec la quasi-spoliation socialiste ne seraient pas des patriotes, vertu ô combien républicaine dont les socialistes auraient le monopole?

Il en va de même de Pierre-Henri-Gourgeon, ancien patron d’Air France, dont Pierre Moscovici veut qu’il restitue une indemnité de 400.000 euros accordée lors de son éviction en échange de sa non-concurrence. Ce serait « moral » qu’il le rende de lui-même…

JusMurmurandi aimerait bien que les socialistes s’appliquent à toutes les catégories sociales cette même analyse. Et pour commencer que tous les fonctionnaires « patriotes » renoncent à la garantie de l’emploi à vie, permettant que les exigences de productivité, d’efficacité et d’adaptabilité fassent faire un saut quantique au rapport coût/efficacité que la nation reçoit de ces quelques 5 millions de personnes, coût qui est le premier poste de dépenses publiques. Comme les fonctionnaires sont majoritairement des électeurs socialistes, ils devraient être ouverts au discours des nouveaux dirigeants qu’ils ont contribué à donner à la France.

JusMurmurandi aimerait bien aussi que les syndicats renoncent au monopole de représentation du personnel, ce qui permettrait aux 92% d’employés non syndiqués de ne plus être contraints et forcés de l’être par ceux qui n’obtiennent que 8% d’adhésions spontanées (5% dans le privé). Ce serait un progrès de représentativité et de démocratie formidable, qui permettrait à chaque entreprise de nouer des accords appropriés à sa situation et non à d’autres facteurs, notamment politiques, puisque la CGT, premier syndicat en taille, n’a vécu que comme bras séculier armé du Parti Communiste Français.

Et ainsi de suite…

JusMurmurandi aimerait rappeler à nos chers (ou coûteux, c’est comme vous voudrez) dirigeants socialistes que, lors des procès staliniens, les magistrats instructeurs affirmaient aux accusés qu’avouer des crimes comme l’exigeait le Parti (Communiste, bien sûr) était le seul acte « patriote » possible, pour le bien du Peuple et de la Nation. Une comparaison aussi édifiante que glaçante…

Combien voulez-vous parier que, pour les socialistes, le patriotisme, c’est pour les autres?

 

Gratitude socialiste!

mai 30, 2012 on 5:47 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il ne fait pas bon ne plus avoir de valeur marchande au PS, et attendre des remerciements
pour services rendus.
François Bayrou s’en rend bien compte. Lui, qui a férocement critiqué le quinquennat de
Nicolas Sarkozy, avait néanmoins reçu de l’UMP la « faveur » qu’il ne lui soit pas opposé
d’adversaire aux législatives de Pau, où il est député sortant. Bayrou reçoit cette offre avec
dérision en parlant de tentative magouilleuse, et appelle à voter Hollande.
Et maintenant, les sondages le donnent largement battu par le candidat PS. Bayrou ne
rigole plus du tout, parle de scandale. L’UMP se marre franchement. Et la socialiste Annick
Lepetit remporte le prix du faux-cul en déclarant que « la voix de Bayrou manquera à l’Assemblée… »

Autre exemple de gratitude: le député PS René Dosière a, pendant 5 ans, minutieusement
épluché les comptes de l’Elysée pour distiller un rapport contenant tout ce qui pouvait
être reproché à l’emploi des deniers publics sous Sarko. Des rapports qui n’ont pas peu
contribué à fonder une mauvaise et dispendieuse image du Président.
Maintenant que Hollande a gagné, on se demande si Dosière va continuer à jouer les
mouches du coche. Eh bien non, puisque le PS a tout simplement refusé de l’investir.
Dosière, plus député, n’aura aucun moyen de critiquer Hollande. Quoi de plus normal?

D’autres exemples? Jean-Pierre Kucheida, député du Nord. Accusé par un ex-socialiste
d’être au cœur d’une « mafia rose » de financement occulte du PS, tout va bien pour lui.
Mais, qu’il soit l’objet d’une enquête de la Justice pour avoir fait payer un train de vie
privée luxueux par un Office HLM, et donc sous une telle surveillance qu’il ne pouvait plus
servir de relais financier, si l’on en croit son accusateur, Gérard Dalongeville, et Kucheida
se retrouve viré du PS.

Virée aussi Anne Mansouret. La mère de Tristane Banon avait dissuadé sa fille pendant des
années de porter plainte contre DSK pour tentative de viol. Après le scandale de New-York,
la plainte est finalement déposée. Anne Mansouret, n’ayant plus de silence à monnayer, a
fini de servir, elle aussi est virée du PS.

Un tel comportement, où Hollande viole sa première promesse majeure quelques heures
après son investiture, en nommant Jean-Marc Ayrault à Matignon, puis écarte avec
cynisme tous ceux qui espéraient de la gratitude, a un précédent à l’Elysée. Un homme
qui a eu une profonde influence sur l’actuel Président. Lui aussi s’appelait François. Et si
Hollande pousse jusqu’au cynisme le mimétisme avec Mitterrand, JusMurmurandi n’a pas
fini de dénoncer l’affairisme et les scandales….

Qu’est-ce qu’on n’a pas -ou plus- le droit de dire?

mai 28, 2012 on 10:03 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Christine Lagarde en a eu marre d’entendre les Grecs vilipender le FMI, dont elle est directrice générale, au motif qu’ils trouvent que la potion d’austérité qu’elle les force à avaler en contre partie des centaines de milliards de cadeaux qu’ils reçoivent, est trop amère. Les cadeaux, ils veulent bien, sous forme d’abandon de créances, c’est-à-dire de dettes qu’ils ont contracté et qu’ils sont autorisés à ne jamais rembourser, mais l’austérité, non!

Alors elle leur a dit qu’il  était temps qu’ils prennent leur destin en main au lieu de faire de leur protestation vertu. Et, pour commencer, qu’ils payent leurs impôts au lieu de tout faire pour l’éviter, comme depuis toujours. En quelque sorte l’application de la vieille maxime de La Fontaine: « aide-toi et le Ciel t’aidera! ». Et elle rajoute qu’en matière de compassion, car c’est à cela que les Grecs font appel, il y a plus malheureux qu’eux, les enfant affamés d’Afrique par exemple.

Depuis, les Grecs, jamais à court de se sentir victimes, proclame qu’elles les a humiliés, et la gauche française réclame sa démission.

Les faits, pourtant, sont clairement en ligne avec les déclarations de Mme Lagarde.

La moitié à peu près du PIB grec est de l’économie souterraine, donc sans aucun impôt. Les armateurs ont réussi à faire inscrire leur totale exonération d’impôts dans la constitution. Comme si cela ne suffisait pas, ils ne déclarent les salaires de leurs marins que pour 20% de leur valeur réelle, afin de ne pas payer de charges sociales non plus. La très riche Église orthodoxe grecque ne paye aucun impôt. Et il n’y a pas de cadastre sur lequel fonder un impôt immobilier. Des réformes ont été promises sur tous ces sujets, mais elles tardent tant à se concrétiser que la réelle volonté de la Grèce de les mettre en œuvre n’est pas évidente. De plus, craignant la sortie de leur pays de la zone Euro, les Grecs retirent maintenant massivement leur épargne des banques grecques pour la mettre à l’abri à l’étranger. On comprend que ce soit leur souhait de ne pas être lessivés par un retour à la drachme. Mais en se protégeant individuellement, ils affaiblissent collectivement leurs banques et leur pays, qui n’en a vraiment pas besoin. il est vrai que le mot « civisme » pour montrer ce dont ils manquent cruellement vient du latin, et non du grec…

Et les Grecs finiront par constater que, s’ils sont lâchés par le FMI et l’Union Européenne, la réalité de leur situation sera bien pire encore. Il n’y avait qu’à voir ce week-end l’excellent reportage sur l’Argentine, pays cité sans arrêt en exemple par Arnaud Montebourg pour avoir réussi en choisissant la croissance plutôt que l’austérité du FMI. Les subventions sociales ont été multipliées par 10 en 20 ans, sauf que l’État n’a plus d’argent pour soutenir ce fardeau insoutenable. Et l’économie et la monnaie sont dans un tel état que le secteur le plus florissant de l’économie, aujourd’hui, est le troc…

Tout ceci non pas pour enfoncer plus encore les Grecs, mais pour montrer que Lagarde avait largement le droit de dire ce qu’elle a dit, voire le devoir de le faire.

Mais cela ne suffit à nos chers socialistes, dont le porte-parole, la charmante et si photogénico-médiatique Najat Vallaut-Belkacem, affirme que « nous n’avons pas de leçons à donner aux Grecs ».

Eh si, nous en avons, parce que la France a les plus gros engagements envers la Grèce, et que, si les Grecs continuent de faire les cons, pour parler poliment, c’est nous qui allons dérouiller. C’en est à se demander si les socialistes comprennent même qu’ils ont en Grèce les intérêts français à défendre. Au lieu de tenter de marquer des points de politique intérieure en montrant comme dans la « Ferme des Animaux » d’Orwell que « Croissance = Bien, Rigueur = Mal ».

 

Autre exemple de ce qu’on n’a pas le droit de dire: Eric Zemmour, quand il affirme que Taubira a déjà choisi son camp, celui des femmes et des mineurs, et que les hommes blancs n’en font pas partie. Il semble que ce soit « la provocation de trop », et qu’il soit viré de l’antenne en septembre. Pour un nouveau pouvoir qui a tant critiqué Sarkozy, et qui en fait un tableau apocalyptique quand il osait attaquer un journaliste, ils ont la peau bien tendre, s’ils s’émeuvent de si peu alors qu’ils trouvaient normal de tant balancer quand ils étaient dans l’opposition.

Et où sont passées, la pluralité, la liberté de la Presse et la liberté d’expression? Autant de valeurs qui ne sont pas, semble-t-il donc, des « valeurs de la République » (copyright Jean-Marc Ayrault), puisqu’on peut manifestement les fouler aux pieds sans conséquences…

Quand il faut avoir des c…..

mai 27, 2012 on 6:18 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le titre est à prendre au second degré, car il sépare non les hommes des femmes, mais ceux qui en ont de ceux qui n’en ont pas, et l’Histoire est pleine de femmes qui auraient pu en remontrer à beaucoup d’hommes en matière de courage. Rien que chez les politiques, Golda Meir, Indira Gandhi, Benazir Bhutto, Aung Sang Suu Kyi ou Margaret Thatcher en sont autant d’exemples récents.

Mais revenons au sujet. La Syrie du barbare Bachar El-Assad continue de réprimer son opposition en la noyant dans des bains de son propre sang. Encore hier, 114 victimes, dont 32 enfants de moins de 10 ans, selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme. Bien entendu le régime au pouvoir accuses « des terroristes » d’en être la cause.

Ceci porte le nombre total de victimes de la répression à 12.600, dont une grande majorité de civils.

Que fait la communauté internationale? Elle cause. Elle exprime son indignation,  sa peine, sa compassion, et ne fait rien. L’ONU porte comme une croix le droit de veto accordé à tous les pays membres permanents du Conseil de Sécurité, ce qui permet aux Russes de bloquer toute sanction, sans même parler d’une initiative plus brutale.

Et que fait la France là-dedans? Elle condamne, ce que Laurent Fabius semble faire très bien, car il a du vocabulaire. Boucher, assassin, il n’a pas peur des mots.

Mais, pour ce qui est de faire quelque chose, on repassera. Nicolas Sarkozy, en 5 ans, nous avait habitués à l’idée qu’on eut toujours faire quelque chose.  Négocier pour arracher des accords improbables, même aux Russes quand il s’est entremis pour la fin de la guerre russo-géorgienne en 2008. Ou frapper quand il a seul lancé l’offensive armée qui a conduit à la chute du boucher libyen Gaddafi.

Mais, pour cela, il faut oser prendre des risques. Et notamment le risque de déplaire, de confronter, le risque d’échouer. C’est ce qui s’appelle avoir des c…… En période électorale, on comprend que les priorités du tandem Hollande-Ayrault sont ailleurs. Les morts syriens, pays où la France a joué un rôle important, attendront, n’est-ce pas?

François III à l’Elysée?

mai 25, 2012 on 6:03 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Qui se souvient des intrigues de cour de l’Ancien Régime? Les luttes sourdes entre partisans de la reine et ceux de la maîtresse en titre, sans compter ceux qui misaient d’ores et déjà sur la dauphine et donc futur souveraine…

C’est un peu ce à quoi nous avons droit avec François Hollande. Il faut dire qu’il l’a un peu cherché, en n’épousant ni la femme avec laquelle il a eu 4 enfants au cours de 25 ans de cohabitation, ni sa maîtresse ou concubine, c’est selon,  actuelle.

Tout le monde sait que Valérie Trierweiler et Ségolène Royal ne peuvent pas se supporter. Double échec pour Ségolène, non seulement elle n’est pas Présidente, ayant été rondement battue par Nicolas Sarkozy en 2007, mais elle n’a pas non plus ce qu’a Valérie, qui l’a supplantée dans le cœur de leur compagnon commun.

Et elle n’est même pas ministre.

Alors, dans l’espoir d’obtenir quand même un hochet, elle guigne la présidence de l’Assemblée Nationale, appelée aussi le perchoir. D’aucuns diront que c’est un nom qui irait bien avec certains de ses attributs, mais ce serait cruel.

En attendant,  Ségolène, qui n’est pas du Gouvernement,  n’a donc pas du signer la « charte de déontologie » qui stipule de la part de tous solidarité et travail collectif.  Ce qui la laisse libre de faire entendre sa petite musique, et peu importe si elle est, comme souvent, un peu grinçante..

Elle a commencé par recadrer Jean-Pierre Jouyet, dont les dénégations trop molles ont été montées en épingle par la presse comme une confirmation de la nomination à Matignon de Jean-Parc Ayrault, plusieurs heures avant l’annonce officielle.

Maintenant, c’est Vincent Peillon qu’elle rabroue pour avoir préempté le Premier Ministre et annoncé le retour à la semaine de 5 jours dans l’enseignement primaire sans attendre les phases de concertation dont Hollande nous a promis-juré qu’elles précéderaient toute décision importante, à la différence du quinquennat précédent. Sauf que JusMurmurandi se souvient du dernier Gouvernement socialiste, qui avait appelé en concertation les partenaires sociaux sur le projet des 35 heures et l’a néanmoins imposé avec une totale brutalité, montrant ainsi à quoi leur servait la « concertation », à savoir une manipulation de l’opinion publique pour montrer un visage apparemment consensuel alors qu’en fait le désaccord était criant.

Voilà donc François Hollande qui va devoir gérer ses maîtresses, l’une, l’actuelle, qui ferme la porte à qui lui a déplu, l’autre qui remonte les bretelles de qui n’a pas fait ce qu’il fallait. Si on ajoute Martine Aubry qui remâche sa rancœur de n’avoir pas été choisie pour Matignon, JusMurmurandi se dit que le pauvre François va rapidement se dire que Président, ce n’est pas si drôle que cela.

Pourtant il a désespérément besoin de 30 jours -pas plus- de paix pour pouvoir boucler sa majorité parlementaire en gagnant les élections législatives. Mais les aura-t-il? Cette question, iconoclaste il y a encore une semaine, commence à se poser.

D’autant que, cette fois-ci, la détestation de Sarkozy ne pourra plus servir de programme au PS, et que la réalité des intentions socialistes sera pilonnée par l’UMP, comme le mariage gay et l’adoption, l’euthanasie, le blocage des loyers, et, bien sûr les premiers « oublis » des promesses, comme celle d’un Gouvernement dont aucun membre n’aura été -c’est juré- condamné, va se payer cash.

Payer cash et non plus à crédit, c’est justement ce qui va arriver aux Grecs s’ils continuent à faire les cons et arrivent à se faire jeter de la zone Euro. Et ça non plus, ça ne fait pas les affaires du petit François III, bien obligé de lutter sur le terrain d’excellence (les crises internationales) de son prédécesseur, au risque que la comparaison ne lui soit pas, mais alors pas du tout favorable.

C’est injuste, les nouveaux pouvoirs ont d’habitude une période de grâce après leur prise de fonction, quand l’opinion publique leur fait crédit quoi qu’ils fassent. En anglais, cela s’appelle la « lune de miel » avec les électeurs. Ah oui, mais, pour avoir une lune de miel, il faut être mariés…..

Montebourg est un ministre incapable et voyou!

mai 24, 2012 on 6:10 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Moi, Président, Poil à gratter | 2 Comments

Résumons les faits: SeaFrance est une compagnie de ferries minée par une performance désastreuse, une gestion lamentable et des syndicats qui valent une torpille sous la ligne de flottaison pour ses navires. Elle sera liquidée. Mais pas avant qu’Arnaud Montebourg ait traité ses dirigeants d’incapables, de patrons-voyous, d’escrocs. 4 dirigeants portent plainte. Et Montebourg a été condamné. Pas pour le terme d’incapable, ni pour celui de voyou, mais pour celui d’escroc, qui est une injure selon le tribunal.

Voilà qui est intéressant.

Il est donc légalement acceptable de traiter quelqu’un d’incapable. Par exemple Arnaud Montebourg, incapable de se retenir d’injurier…

Il est aussi légal de traiter quelqu’un de voyou, par exemple Arnaud Montebourg, qui injurie les gens, ce qui d’habitude convient mieux aux voyous qu’aux ministres de la République.

François Hollande, souhaitant montrer à quel point il se différencierait de l’affreux Sarkozy, avait promis-juré qu’il n’y aurait autour de lui aucune personne jugée et condamnée. On sait que cette promesse, il l’a tenue au moins 3 heures, avant de nommer Jean-Marc Ayrault à Matignon.

Lequel Ayrault vole au secours de Montebourg -normal, qui se ressemble s’assemble-, en disant que ne seront exclus que les condamnés qui « auraient commis des actes contraires aux valeurs de la République ».

Voilà qui est intéressant.

JusMurmurandi constate que « les valeurs de la République » ne contiennent plus la notion d’innocence, qui a été déniée à  M. Ayrault, à M. Montebourg, à Mme Taubira par trois tribunaux différents.

Les « valeurs de la République » ne contiennent plus non plus la simple notion de dignité, à laquelle M. Montebourg a à l’évidence manqué, en se rendant coupable d’injure.

Les « valeurs de la république », comme on dirait en Bourse, ce sont manifestement des valeurs en baisse….

A noter, concernant M. Montebourg, qu’une coquille du Journal Officiel a transformé son Ministère du Redressement Productif en Ministère du Redressement Progressif. Tout un programme…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’impayable M. Peillon

mai 24, 2012 on 6:48 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Je sais, le Gouvernement est à peine formé, et il faut leur donner du temps. D’autant plus que leur seul objectif est de gagner les élections législatives, après lesquelles il y aura probablement des changements. Notamment de ceux des ministres qui n’auraient pas réussi à être élus, suivant la promesse qui en a été faite, ou ceux qui auront été entre-temps condamnés par la Justice. Ah, non, excusez-nous, cher Lecteur, cette promesse-là du candidat Hollande , qui eût du valoir son au revoir à M. Montebourg, condamné hier pour insultes, a déjà été ignorée par le Président Hollande quand il a nommé M. Ayrault rien moins que Premier Ministre.

Toujours est-il qu’un autre membre du Gouvernement illustre la méthode socialiste, c’est Vincent Peillon, Ministre de l’Éducation Nationale. Sitôt arrivé, il annonce le retour à la semaine de 5 jours dans l’école primaire, qui comprend, outre les jours actuels, le travail du mercredi. Cette annonce immédiate a été critiquée par le Premier Ministre, qui rabroue M. Peillon, qui a fait tout seul (entendez, sans avoir laissé au Premier Ministre le bénéfice politique de cette annonce, et lui avoir grillé la politesse) et a annoncé une mesure sans concertation avec les parties prenantes. Et le Premier Ministre de confirmer la « méthode » de son gouvernement: rien sans concertation préalable.

Et c’est l’impayable M. Peillon qui nous livre le mode d’emploi de cette méthode, en confirmant qu’il sera inflexible sur cette mesure. Il ajoute que le passage à 4 jours (par la droite, donc détestable, au cas où vous en douteriez encore) « a volé les enfants de 40 jours d’apprentissage », puisque les enfants français ont eu 144 jours d’école, soit 40 jours de moins que la moyenne européenne.

Comme si cette accusation grave ne suffisait pas, le ministre en rajoute encore: « C’est le choix le plus juste pour ceux qui aiment les enfants et veulent leur réussite».

Voilà donc la fameuse méthode Hollande, la concertation à la mode socialiste. Annoncer la décision et qu’on sera inflexible là-dessus, puis annoncer qu’on ouvre ladite concertation. Pour quoi faire, puisque la décision est déjà prise? Pour donner au ministre une occasion de plus de faire le beau devant les caméras? Pour lui permettre d’annoncer que sa décision a été prise « après une concertation avec toutes les parties prenantes », alors qu’elle l’a été avant qu’elle n’ait commencé, et que celle-ci n’est donc que du théâtre aux fins de relations publiques?

Les lecteurs se souviendront que c’est exactement ce qu’avait fait Martine Aubry pour mettre en œuvre les 35 heures. Annoncer une vaste concertation sur le sujet avec patronat et syndicats, et,  dès l’ouverture de la première conférence avec le patronat, confronter son Président, Jean Gandois, avec un fait accompli. Celui-ci, homme de caractère, n’accepta d’être joué de la sorte et démissionna de façon fracassante, démontrant à tous que la concertation n’était qu’une farce amère dont il refusait de se faire le complice en échange de quelques sourires et bonnes paroles, et démissionnait immédiatement de sa présidence du Medef. Un éclat particulièrement vif, montrant la brutalité de la méthode Aubry, dont la réputation ne se remit jamais vraiment, et qui lui a peut-être coûté Matignon la semaine dernière.

Mais la brutalité n’est que le premier volet de la méthode socialiste. L’autre est la moralité. C’est ce que dit M. Peillon quand il accuse la droite d’avoir volé 40 jours aux enfants. Ouh, les affreux, les horribles! Voler les enfants, quoi de plus noir! Et d’expliquer que tous ceux qui ne seraient pas d’accord avec lui n’aiment pas les enfants, ne veulent pas leur réussite, et ne sont pas justes. Rien de moins. La correctionnelle attend manifestement tous ces affreux, qui -c’est une coïncidence- se trouvent être de droite. Comment donc s’opposer à l’excellentissime ministre, qui, lui, a le monopole de la justice et de l’amour des enfants?

Avec un gouvernement qui procède de la sorte, le PS va accomplir un exploit donc personne ne l’eût cru capable, et plus vite que nous ne l’imaginez. Faire regretter, par comparaison, Nicolas Sarkozy, et réhabiliter son bilan. François Hollande, aura eu raison. Ce sera bien bien le changement, et ça a commencé maintenant.

 

Le changement, c’est maintenant ???

mai 21, 2012 on 7:48 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Europe, France, Insolite, International, Moi, Président, Poil à gratter | Commentaires fermés

Lors du Congrès de Vienne en 1815, la France est la puissance vaincue.

Son représentant, Talleyrand, représente le pays, après la défaite de l’Empereur.

Il est d’usage que la puissance vaincue soit la dernière à s’assoir autour de la table, la nation victorieuse s’asseyant en premier. Claudiquant, Talleyrand vit le représentant de l’alliance victorieuse, Metternich, se précipiter pour lui tendre une chaise, permettant ainsi au malin Français de marquer un point.

Cet ensemble de règles, d’us et coutumes s’appellent le protocole.

L’art de vivre à la Française est un des trésors de la nation.

JusMurmurandi citera à titre d’exemple une magnifique suite de vidéos (encore?) disponible sur le site internet de l’Élysée qui montre le soin qui est apporté lorsque nous recevons un hôte étranger. Tout y passe, la décoration, les mets etc.

http://www.elysee.fr/visite/#/coulisses/

Depuis l’élection de François Hollande, jamais marié, un nouveau casse tête se présente aux spécialistes du protocole.

Les Américains, premiers à recevoir la compagne présidentielle en visite officielle, l’ont aimablement baptisée la « first girl friend ». Soit.

Mais il est une chose que l’on ne doit jamais faire.

Manquer de respect à ses alliés.

Villepin s’est brûlé les ailes en humiliant les Américains lors de son discours à l’ONU marquant la désolidarisation publique de la France pour le conflit irakien à venir. Ne pas partager les idées, soit, humilier jamais.

Comme Berlusconi qui fit poireauter grossièrement Angela Merkel venue l’accueillir alors qu’il était pendu à son téléphone portable.

Avec Hollande, JusMurmurandi était inquiet dès le premier jour.

D’abord lorsqu’il n’avait même pas eu la courtoisie de raccompagner Sarkozy à sa voiture, puis avec l’arrivée trempé en haut des Champs Elysées, comme si cela faisait présidentiel de se présenter avec un costume comme une serpillière devant la tombe du soldat inconnu, ou encore avec les faux pas sur le tapis rouge avec Merkel . Tout cela le jour de sa prise de fonction.


;

Pour un manque total de savoir vivre, il aura fallu attendre un peu moins d’une semaine pour que ce malheureux Hollande en fasse preuve, en ratant aujourd’hui le discours d’Obama au sommet de l’Otan à Chicago.

Arrivé en retard, il n’a pas pu y assister.

La seule chaise vide était celle de la France. Une honte !

L’entourage présidentiel, Fabius compris qui traitait Hollande il y a encore peu de fraise des bois, s’est tortillé pour trouver des explications, à défaut d’excuse..

Consolons nous en nous disant que sa présence n’aurait pas fait la moindre différence….

« Page précédentePage suivante »