L’Amérique pour les nuls

mai 19, 2012 on 6:34 | In Best of, Ca m'énerve, Economie, Elections municipales 2014, Europe, France, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Tout va bien dans le Nouveau Monde.

François Hollande a tenu sa première conférence de presse avec son nouveau meilleur ami, Barack Obama.

Que s’est il dit ?

Soucieux de ne pas froisser le nouvel élu, Obama est allé dans le sens de Hollande pour réaffirmer que la relance, la croissance européennes étaient importantes.

Qui aurait pensé le contraire ?

D’une part, petit rappel aux nuls en géographie, Maastricht, c’est en Europe (comme on sait que le Japon est dans l’hémisphère sud pour la ministre Cécile Duflot, on s’est dit que ce petit rappel ne serait pas inutile pour tous…).

Ce qui signifie que les critères de convergence devant ramener les différentes économies à un déficit budgétaire en dessous de 3% ne concerne, n’engagent que les pays européens.

On se souviendra de notre billet dans lequel, abasourdis, nous avions cité Tim Geithner, le « ministre des finances » de l’équipe Obama, soucieux de pousser les européens à augmenter leur déficit pour faire redémarrer la machine économique à la fin 2011.

Parce que les Américains sont accros à la dette. Que ce soit les ménages ou l’Etat fédéral.

Le déficit de Washington est abyssal, et à plusieurs reprises déjà, le Président a « fermé » le gouvernement en attendant que le Congrès autorise le « sur-élèvement » du plafond maximum de l’endettement fédéral. Inimaginable en Europe.

Surtout lorsque l’on sait que ceux qui font les fins de mois de l’Amérique sont aussi son premier fournisseur, l’Asie, et que toute relance européenne par la consommation, à la mode typiquement française de Hollande, sera une relance des importations et donc une aide à nos frais à l’économie américaine, alors que la relance allemande, vertueuse, se fait par la compétitivité et donc par les exportations, notamment vers les USA. On comprend donc que l’équipe au pouvoir aux États-Unis préfère Hollande à Merkel.

Autre épiphénomène qui nous a intrigué en ce passage présidentiel aux Etats Unis, l’introduction en bourse de Facebook.

8 ans d’existence et l’entreprise (si l’on peut appeler Facebook une entreprise) pèse 100 milliards de Dollars. Son introduction en bourse a eu lieu vendredi, jour de l’arrivée de Hollande aux États Unis.

En quelques heures, ce qui n’était que valorisation virtuelle a consacré 224.000 nouveaux emplois dans « l’écosystème Facebook », et 1.750 nouveaux millionnaires, ceux que François Hollande « n’aime pas »….

Gageons que ni Obama et encore moins Hollande n’aura amené le sujet dans la conversation, ce dernier s’apprêtant à renforcer l’impôt sur la fortune et introduire un taux marginal de 75% pour les revenus les plus élevés.

Zuckerberg serait il resté en France sous François Hollande avec des taux pareils, à votre avis ?

Citons ce que dit Will Smith de passage à Paris pour assurer la promotion de « Men in Black » 3. « God bless America!! » (« que Dieu bénisse l’Amérique ») s’est il exclamé en entendant ce nouveau tour de vis fiscal, en comparaison de ce qu’il paye comme impôt outre-Atlantique.

L’Amérique c’est aussi une expérience violente de la vie, comme certains Français en ont fait l’expérience.

On peut imaginer que de voir le président d’un pays allié comme la France en aura fait sourciller quelques uns, lorsque Hollande est arrivé avec la « first-girl-friend-qui-n’est-pas-une-potiche ».

Heureusement, elle a apporté des cadeaux corréziens à Michelle Obama. Pour rappeler que même si son « compagnon » n’a pas voulu d’un ministère du tourisme pour l’équipe Ayraut alors que la France accueille plus de visiteurs qu’elle ne compte d’habitants, il était de bon ton de faire la promo de l’hexagone, et pourquoi pas de la région de prédilection de Hollande.

Ce dernier, de passage rapide aux Etats Unis, n’a probablement pas voulu s’arrêter dans la grande pomme, New York, pour le premier anniversaire de l’arrestation de DSK.

Parce que s’il a connu beaucoup de chance avec les femmes françaises qui l’ont entouré, Ségolène, Valérie, il en est une, américaine celle-là, qui lui a apporté un coup de pouce décisif.

Nafissatou Diallo.

Moi, Président

mai 19, 2012 on 7:20 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi est comblé.

En moins d’une semaine, voici notre besace qui déborde de petites pensées croustillantes sur le nouveau président et sa fine équipe.

Une présidence exemplaire… c’est ce qu’il a annoncé.

On commence par rire pour la remontée des Champs Elysées. Tout le monde loue la traversée en voiture hybride, dont la batterie a été dûment rechargée afin que le moteur à explosion ne soit pas actionné. Avec de l’électricité nucléaire ?

Personne ne demande combien polluent les motos et voitures de sécurité qui ondulent le long du convoi…Un président socialiste qui roule en Citroën et Nicolas Sarkozy qui a passé la majeure partie de son mandat en Renault, cela aussi cela nous fait sourire.

Le plus triste dans tout cela, c’est quand même que l’on parle de sobriété. Parce que franchement, si l’on est vraiment en crise, n’était il tout simplement pas plus « normal » de se mettre au boulot tout de suite au lieu d’aller se faire tremper sur la plus belle avenue du monde où il n’y avait de toute façon que quelques badauds ???

Revenons à nos ministres.

Combien ont eu maille à partir avec la justice ? Trois ? Quatre ? et le secrétaire de l’Elysée qui s’est fait taper sur les doigts en tant que directeur de Paris Habitat par la CNIL pour avoir voulu ficher les occupants de HLM « en ne respectant pas la vie privée »…

On se réjouit de voir ceux qui renoncent déjà à se présenter aux prochaines élections, Ayrault ayant annoncé que les battus ne retourneraient pas à leur maroquins. Najat Vallaud Belkacem a déjà annoncé son retrait. Qui sera le/la suivant(e) ? Madame Taubira, dont on se souviendra, au PS, avec émotion, que sa candidature a contribué avec celle de Chevènement par exemple, à faire échouer Jospin en 2002.

Cécile Duflot, au ministère du logement, travaille activement. Elle a déjà un succès à son actif… sa consœur nommée à la justice, Delphine Batho, qui occupait un logement du parc social, a annoncé qu’elle va laisser à ceux qui en ont vraiment besoin….Cette brave madame Batho qui n’était rien de moins qu’une des porte parole du candidat socialiste.

Une équipe ministérielle restreinte….exactement aussi nombreuse que celle qui vient de quitter ses bureaux, et bien plus nombreuse que la première équipe Fillon de 2007. Si c’est aussi un point de départ, on restera de marbre quant aux réductions de salaire.

En effet, l’effet d’annonce est gravé sur tous les écrans de télévision. 30% de réduction. Impressionnant. Le Président gagnera ainsi 14.000 Euro par mois. 10.000 de plus que le seuil de richesse que François Hollande a déclamé « ne pas aimer ».

Lui qui a dû bien se contorsionner pour que son patrimoine n’atteigne pas le seuil fatidique de 1.3 million d’Euros afin qu’il ne doive pas s’acquitter de l’impôt sur la fortune. Ça ferait tache.

Et on se demande encore pourquoi il n’épousera pas Valérie Trierweiller, qui ne veut pas « être une potiche », mais se fait un plaisir d’accompagner Hollande aux États Unis et passer du temps avec Michelle Obama ???

C’est vrai, en cette fin de semaine ils se sont rendus à Washington.

Dans Air Sarko One, le fameux Airbus A 330 de dix ans d’âge qui a fait couler tellement d’encre.

Si toute la presse faisait vrombir les motos pour l’accompagner à Villacoublay mardi pour son premier coup de foudre avec Angela Merkel après le bain de foule du matin, là, tout est calme. Rien sur le vol dans le gros avion qui, comme le reste avait été conspué.

Rien non plus sur le fait que François Hollande allait se rendre au G8, qu’il avait si élégamment qualifié de « club de riches impuissant ».

C’est lorsque l’on lui pose la question sur sa présence que l’on a la réponse à toutes nos questions ci-dessus, il répond avec ce que les journalistes appellent de l’humour « la différence, c’est que j’y suis maintenant ».

"la différence, c'est que j'y suis maintenant"

 

 

Pauvre Hollande!

mai 14, 2012 on 10:15 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 1 Comment

Il n’est pas encore Président que déjà il doit faire face à toutes les grandes et petites difficultés de sa nouvelle fonction, quand tout ce que vous faites ou dites prend sens, quand tout ce que celles et ceux qui sont autour de vous font ou disent prend sens. La vitesse à laquelle cela va donnera peut-être déjà plus d’indulgence au nouveau Président pour l’ancien qui lui remettra sa fonction demain.

Quelques exemples: Valérie Trieweiler a interdit Julien Dray de quartier général du PS, pour cause d’invitation à son anniversaire de DSK. A quoi pensait Dray? Et quelle image donne Trierweiler? Celle d’une irascible dominatrice? On n’ose écrire d’un chien de garde de son compagnon, tant cela ressemble à un jeu de mots cruel fait par un député de l’UMP.

Jean-Marc Ayrault était candidat à une éminente fonction ministérielle, alors que François Hollande avait promis de n’attribuer aucun poste à un homme ou une femme condamnés par le justice. Mais justement, Ayrault ayant été réhabilité en 2007, ne tombe pas dans cette catégorie. JusMurmurandi connaissait les graciés, les amnistiés, mais pas encore les réhabilités. Mais de là à faire croire à tous les Français que la réhabilitation « fait qu’il ne s’est rien passé », il y a une marge. Voulez-vous parier qu’ils vont y voir encore un signe qu’il y a une justice des riches et une justice des pauvres? Pardon, puisque c’est la gauche, ce ne sont pas les riches qui sont au pouvoir. Alors disons que Javert a été réhabilité et Valjean envoyé aux galères. Euh, non, encore une comparaison qui fâche.  Dieu que c’est devenu difficile! Que dire? Que visiblement, la réhabilitation ce n’est pas pour tous? En quelque sorte. Et on verra bien si Ayrault fait partie du Gouvernement…

Enfin, et c’est vraiment drôle, « l’affaire » Jules Ferry. François Hollande a décidé que la jeunesse et l’éducation seront l’une de ses deux priorités absolues. On peut ne pas être d’accord avec les moyens qu’il veut mettre en œuvre, notamment avec sa conviction qu’il suffit de mettre plus de professeurs en place pour éduquer mieux, ce qui est le contraire de ce qui s’est vérifié en France ces 30 dernières années, mais bon, le but est louable.

Il choisit donc d’honorer Jules Ferry le jour de son investiture, qui fut l’homme de l’école obligatoire et gratuite.

Là où ça devient hilarant, c’est quand Luc Ferry, son homonyme, un temps ministre de l’Éducation Nationale de Nicolas Sarkozy et François Fillon, qui, il y a quelques semaines se rallia au vote Hollande, souligne que Jules Ferry n’était pas seulement le grand ministre que Hollande veut évoquer, mais bien aussi un homme qui croyait et appelait à appliquer dans nos colonies des théories furieusement racistes!

Que n’aurait-on écrit si c’était Sarkozy qui l’avait fait, lui qui a été traité de suppôt de Pétain? Qu’il voulait l’apartheid en France? Mais, comme Hollande est de gauche, il est comme l’homme naturel, le « bon sauvage » de Jean-Jacques Rousseau, naturellement bon, et ne voyant le mal nulle part….

Oui vraiment, pauvre Hollande!

Un seul être vous manque…

mai 13, 2012 on 7:12 | In Best of, Economie, Elections législatives 2012, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Insolite, Poil à gratter | 2 Comments

Voici une semaine que les Français ont choisi de renvoyer Nicolas Sarkozy dans ses pénates et de mettre François Hollande à la tête du pays pour les cinq prochaines années.

Une semaine, c’est peu, mais c’est aussi beaucoup.

Souvenez vous, la première semaine, que dis-je la première soirée passée dans un restaurant parisien, a été répétée à l’envi pour entacher à tout jamais le mandat de Sarkozy en 2007.

Que s’est il donc passé cette première semaine de 2012?

Une préparation active pour la seconde, tout d’abord.

Entrée en fonction mardi matin, visites inutiles l’après-midi (sur la tombe de Marie Curie par exemple, on se demande pourquoi), et dîner avec Angela Merkel à Berlin.

Ce sera un premier test.

Les ténors du parti socialiste se sont évertués à clamer que l’Allemagne devait céder, allait céder.
On a l’impression de se retrouver au début du siècle dernier lorsque l’on clamait à l’identique « l’Allemagne paiera !! » (NDLR la dette due à l’issue du traité de Versailles réglant sa défaite).
L’Allemagne n’a pas payé, et à vouloir la mettre trop à genoux, on a eu le national socialisme (les Nazis, pour prendre un raccourci que préfèreront certainement les joyeux drilles de la rue de Solférino).

Bref, on verra dès mardi soir si Hollande arrivera à faire plier la chancelière.

C’est un test important, d’une part parce que l’Allemagne ne veut pas, et on la comprend, financer une relance pour faire plaisir aux autres qui n’ont pas ou plus les moyens de la financer (France comprise, ne parlons pas de la Grèce et des autres); elle ne veut pas non plus affaiblir trop l’Europe en apparaissant s’éloigner de la France, Europe dont le sort est de plus en plus celui d’un continent de deuxième zone tandis que la Chine, entre autres, bombe le torse.

Rappelons tout de même que le gouvernement d’Angela Merkel se prend avertissement après avertissement dans les élections locales mais qu’elle a aussi accordé 6% d’augmentation de salaire aux fonctionnaires en 2012…
Par conséquent, le dîner de mardi sera très intéressant sur le fond,aussi parce qu’il pourra influencer le vote des Français aux élections législatives qui arrivent à grand pas.

Mais aussi sur la forme.
Comment Hollande se rendra t il à Berlin ? En Scénic comme pour aller de Tulle à Brives, en jet privé, comme pour aller de Brives à Paris, dans les avions de la République, comme Sarkozy, ou encore en train comme il l’avait annoncé ??

Après quelques heures de repos, on remet le couvert pour aller aux Etats Unis, réunion du G8, à Camp David et de l’Otan à Chicago.
Un bon tempo pour se mettre en jambes…avec un vol de ligne ou en avion de la République ??

Là encore, on verra quel sera la nature et le nombre de son entourage.

Enfin on écoutera avec attention afin de savoir celui ou celle qu’il nommera à Matignon, la mère des 35 heures qui fera frémir les patrons (en rappelant qu’elle n’hésita pas à « faire compter » les voix comme il fallait pour battre Ségolène afin de prendre la tête du parti), Jean-Marc Ayrault dont les « amis » du PS on ressorti la condamnation d’il y a quinze ans (méfies toi de tes amis, mes ennemis je m’en occupe) ou encore un autre.
Probablement pas Rocard qu’il a déjà dû désavouer pour son déplacement à Téhéran…

Le plus intéressant dans tout cela, ce sera de voir jusqu’à quelle point cette presse qui se comporta en majorité de façon abjecte avec Nicolas Sarkozy sera soucieuse de rapporter l’information, ne parlons pas de la commenter. On rappellera juste qu’un récent sondage réalisé au centre de formation des journalistes donna….100% des voix à Hollande dans le cadre du scrutin présidentiel. Dormons tranquille, la pluralité est assurée, et plus encore, sa relève future…

On sait déjà que les blagues coquines ne sont pas goûtées, soit directement, soit indirectement pour faire plaisir au Prince. Pierre Salviac en à fait l’expérience pour un seul petit « tweet » malheureux.

On en sait donc déjà beaucoup au bout d’une semaine, suffisamment pour savoir que Nicolas Sarkozy va nous manquer….

Ça commence !

mai 10, 2012 on 7:34 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 Comment

 

Il n’aura pas fallu longtemps à François Hollande pour ne pas tenir les premières de ses promesses. JusMurmurandi se souvient du candidat modeste qui critiquait l’usage coûteux des avions privés par Nicolas Sarkozy, alors que lui, plus soucieux de réduire les dépenses de l’État quand elles ne sont pas indispensables, allait, comme les Français « normaux », prendre le train.

On attendait donc avec intérêt comment le Président allait mettre en pratique cette promesse du candidat. Hélas, trois fois hélas, ayant choisi d’être dans sa ville de Tulle pour accueillir les résultats de l’élection, François Hollande a dû ensuite remonter à Paris. En train, bien entendu, comme promis ?

 

Eh bien non, en avion privé. Et pas un avion privé, ni deux, mais quatre, compte tenu de tout son entourage qui devait lui aussi remonter séance tenante à Paris… Combien cela fait-il de journées de location du yacht de Bolloré et de petits fours du Fouquet’s? Les 200.000 euros que cela a coûté au contribuable font beaucoup plus que la soirée et les deux jours tant reprochés à son prédécesseur, mais ce n’est pas grave, puisque, c’est bien connu, la gauche est morale et généreuse, alors que la droite est obsédée par le profit et l’argent….

 

Quand on sait que le Président a annoncé que toute nouvelle dépense serait conditionnée à un rapport de la Cour des Comptes sur l’état des finances de la France, JusMurmurandi se dit que ceux qui ont cru à ses promesses ne vont pas tarder à déchanter. Il suffit de prédire que le rapport montrera des finances plus dégradées que les socialistes ne le croyaient, de dire que la faute en revient au régime précédent et à l’affreux Sarkozy, et le tour sera joué. De la patience, que diable, il faut d’abord remédier aux fautes de nos prédécesseurs. Nous raserons gratis, comme promis, mais pas tout de suite…

 

Fort heureusement, ce rapport est attendu pour le 15 juin, c’est à dire deux jours avant le deuxième tour des élections législatives. Ce qui veut dire que les mauvaises nouvelles attendront que le PS ait obtenu la majorité à la chambre qu’il espère.

 

Enfin, le cas de François Bayrou. Nicolas Sarkozy, sur qui le béarnais n’a cessé de dire des horreurs pendant 5 ans, avait indiqué que l’UMP n’alignerait pas de candidat contre lui aux législatives de Pau, pour lui permettre de représenter ses électeurs et son courant de pensée à l’Assemblée. François Bayrou, tout à sa détestation personnelle du Président sortant, et en anticipant la décomposition attendue de l’UMP, dont il voulait recomposer l’aile progressiste à son profit, vote Hollande.

 

Que pensez-vous qu’il arriva, Que le nouveau Président décide lui aussi que les électeurs du MoDem et leur leader méritent un siège à l’Assemblée, compte tenu de surcroit qu’il a annoncé un retour à la proportionnelle ? Retour qui, soit dit en passant, garantit des députés du Front National à l’Assemblée, comme l’avait fait avant lui François Mitterrand en 1986. Eh bien non ! Le PS, soucieux de montrer qu’il n’y a pas de « renvoi d’ascenseur » politicien avec Bayrou, alignera un candidat contre lui.

 

Maintenant une promesse que François Hollande n’a pas encore annoncé qu’il ne tiendrait pas: celle du blocage du prix des carburants. Le « problème » (pour lui) est que celui-ci baisse depuis 3 semaines, et que les bloquer, c’est, bien sûr, les empêcher de monter, mais aussi de baisser, comme eût dit M. de la Palice. Empêcher les carburants de baisser, voilà bien une drôle d’idée! A moins bien sûr de renoncer à tenir sa promesse…. car JusMurmurandi n’imagine pas une seconde M. Hollande indiquer que sa promesse était aussi démagogique qu’électorale…

Qui a dit « les promesses n’engagent que ceux qui y croient »? Il semble que le dernier en date soit notre nouveau Président!

Qui est « normal »?

avril 28, 2012 on 9:01 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

La probable défaite de Nicolas Sarkozy valide l’idée que les Français ont tellement marre de ce Président hyperactif qu’ils souhaitent le remplacer par un homme dont la caractéristique est d’être « normal ».

Voyons donc qui est le plus normal des deux.

François Hollande est contre le cumul des mandats, mais ne s’applique pas cette règle qu’il prêche aux autres, puisqu’il est à a fois maire et Président de Conseil Général. Nicolas Sarkozy s’est toujours appliqué ce qu’il a prêché. Notamment quand il a parlé de travailler plus, car il a travaillé plus en un seul mandat de 5 ans que Chirac en 2 de 12 ans et Mitterrand en deux de 14 ans. Faire ce que l’on dit, n’est-ce pas « normal »?

François Hollande accuse Sarkozy d’être le Président des riches, alors que lui est celui du peuple. Sauf que Hollande, lui vient d’une famille très bourgeoise alors que Sarkozy a été élevé par une mère abandonnée, devant travailler pour nourrir ses 3 fils. Qui est le riche là-dedans ?

Sarkozy a augmenté le traitement de Président de la République à 20.000€ par mois, ce qui a fait hurler la gauche et la presse. Pendant ce temps-là, Hollande trouve « normal » de gagner 30.000€ par mois (source: Cour des Comptes). Ne serait-il pas « normal » que celui qui a annoncé vouloir baisser le traitement du Président et des ministres de 30% commence par se l’appliquer à lui-même?

François Hollande ne cesse d’attaquer Nicolas Sarkozy sur son bilan, ce qui est « normal ».
Quel est le sien? Avoir été « oublié » quand plus de 125 socialistes devenaient ministres ou secrétaires d’État? Avoir dirigé un PS abonné sous sa direction aux défaites électorales? Présider le département le plus endetté de France?

François Hollande qui trouve « normal » de n’avoir rien su des folies sexuelles de DSK, pourtant personnalité majeure du PS, ou des « histoires » financières de Guérini, pourtant Président du Conseil Général des Bouches du Rhône et de la plus puissante fédération du PS.

Le candidat Hollande qui veut absolument moraliser la République n’aurait-il pas trouvé « normal » de montrer qu’il pouvait et savait moraliser le PS, dont son successeur, Martine Aubry, a volé le résultat des élections à son ex-compagne, Ségolène Royal?

Mais voilà, François Hollande, le candidat « normal » va être élu.

Ce qui prouve que JusMurmurandi n’a rien compris. C’est, en France, « fais ce que je dis, pas ce que je fais », qui est considéré comme « normal ». En attendant que cela devienne: « je fais ce que je veux, et pas ce que j’ai dit ». Cela aussi, avant Sarkozy, était « normal ».

Ce qui montre que Hollande a raison. Sarkozy n’est vraiment pas normal….

François Hollande

L’homme à abattre

avril 21, 2012 on 2:16 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

La campagne présidentielle touche à sa fin, au moins celle du premier tour.
Le mot d’ordre de neuf candidats sur dix a été simple et facile. Abattre Nicolas Sarkozy.

Le bilan ? Un boulet.
La crise ? Fouquet’s et Bolloré.
Les réformes que personne hormis la majorité n’a votées ? Bling Bling.
Le programme de l’opposition si elle est élue ? Le changement, c’est maintenant.
Et avec cela une presse à la botte de la gauche comme on ne l’a jamais vue.

Mitterrand avait bien menti sur sa santé et son cancer.

Menti sur sa relation extra conjugale, sur sa fille extra conjugale.

La presse avait juré, 13 ans plus tard, en 1994, que l’on ne l’y reprendrait plus.

Las. Comment peut on imaginer Jacques Chirac si fatigué en 2012 qu’il ne put même se rendre au salon de l’agriculture pour caresser le cul des vaches, s’il n’avait pas été mis hors d’état de diriger le pays dès son « accident » de 2005. Mais non, la presse toujours complaisante avec ceux qu’elle aime se tint coite.

Tout le contraire avec Nicolas Sarkozy.
Prenez le journal de France 2 cette semaine où l’on voit Eva Joly parader devant l’ancien appartement de Sarkozy à Neuilly pour semer ce qui dans son esprit n’est même pas un doute.

Se rendre ensuite, avec une cohorte de pisse-copies devant chez Me. Bettencourt. Et de lâcher des accusations sans aucune preuve. Bel exemple pour une personne qui eut le pouvoir heureusement révolu de mettre des citoyens derrière les barreaux. Et France 2 de dérouler ce « morceau choisi » de campagne en plein JT.
Comme Arnaud Montebourg qui n’hésite pas à parler des rendez vous judiciaires du Président, une fois qu’il ne le serait plus.
Bel exemple de présomption d’innocence, lui qui parlait du point faible de Me. Royal lorsqu’il pensait à François Hollande. Sans oublier tous les rendez vous passés ou à venir des ténors de gauche, de façon certaine ceux là, avec la justice.

Comme c’est bizarre cet acharnement sur des sujets qui ont 10 ou 15 ans.

C’est maintenant, en 2012 que l’on va gratter qui pour des évènements de 95 pour la campagne d’Edouard Balladur, qui pour ceux de 2002 à Karachi avec l’attentat qui couta des vies à des employés de la DCN.

Comme si la presse voulait se faire une virginité soudaine, sur le dos du candidat président dont les sondages sont comme par hasard simultanément mauvais.

L’homme semble déjà à terre, profitons de la curée.

Lui que l’on a accusé de diviser les Français, personne ne semble dérangé par cette division qui est suscitée par Mélenchon qui exhorte à crier « sus aux riches ». Comme si l’on était riche (ou pauvre) avant d’être Français.[lire http://www.lesechos.fr/opinions/points_vue/0202011391035-lettre-ouverte-d-un-exile-libre-a-jean-luc-melenchon-313103.php]

Comme si les « riches » étaient la raison de tous les maux de la société française. Lui qui n’hésite pas à dire que « Cuba n’est pas une dictature » (!) ne recule devant rien pour monter les  Français les uns contre les autres.

Personne ne remarque que dimanche dernier à la Concorde ce sont des drapeaux tricolores qui ont été brandis , tandis que ce sont ceux du parti socialiste à Vincennes….

Les journalistes quant à eux continuent autant à cirer les pompes des socialistes que ceux qui ont profité de l’ouverture pour se mettre sous les feux de la rampe, histoire d’aller à la soupe.

Eric Besson reste un traître [pour Hollande] tandis que Fadela Amara et Martin Hirsch profitent du moment bien choisi pour mettre leur préférence électorale en avant, avec la complicité de la presse bienveillante.

Cette même presse franco française qui ferme les yeux sur les déboires de François Hollande avec son chauffeur.

Comme Marc Blondel, l’homme au cigares de Force ouvrière, qui fut condamné à payer 88.594 Euro à son chauffeur pour horaires dépassés en 2001, ou encore Ségolène Royal avec deux collaboratrices qui gagnèrent contre elle pour les mêmes motifs, Mollande semble être en délicatesse avec un de ses ex collaborateurs.

Comme le rapporte Matthew Campbell dans le Sunday Times de dimanche dernier [http://www.slideshare.net/lemalpensant/article-du-sunday-time-sur-franois-hollande-et-son-chauffeur]. Mais ceci n’apparait pas dans la presse française, d’aucun bord.

Il y a un tout petit grain de sable dans cette belle mécanique. Si petit que l’on n’ose vous en parler.

La semaine prochaine, huit maillons faibles de cette campagne présidentielle seront sortis par les électeurs.

Hollande va se retrouver face à un débatteur professionnel, qui aura cinquante pour cent du temps de parole et non plus un dixième. Pour expliquer un curriculum politique d’une durée et d’une vacuité de 30 ans, à la tête du département le plus endetté de la France.

Sarkozy, lui, n’aura plus, en dehors de la presse, qu’un seul concurrent au lieu de neuf acharnés contre lui. Avec une majorité de voix qui semblent être « à droite ».

L’homme à abattre n’a pas dit son dernier mot.

 

Trente et un ans après…

avril 17, 2012 on 8:37 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi se demandait il y a un an à quoi ressemblerait la campagne électorale pour la Présidentielle de 2012. C’est maintenant relativement clair, c’est à celle de 1981.

A savoir un Président sortant qui subit une triple peine.

L’une, dont il est responsable, avoir eu une attitude qui n’est pas celle que les Français attendent de leur Président. Si c’est caricaturé à l’excès avec le désormais célèbre tandem Fouquet’s-yacht de Bolloré, qui ne pèsent comme l’a dit Sarkozy lui-même, que deux heures et deux jours sur 5 ans, il est un fait que son comportement du début de quinquennat lui a collé une image dont il n’a pu se défaire malgré l’inflexion des trois dernières années. Les Français n’avaient pas digéré le côté monarcho-populiste de Giscard, dont il se disait qu’il descendait  de Louis XV, et qui ralentissait, car tel était son bon plaisir, le rythme de la Marseillaise, tout en invitant des éboueurs à l’Élysée,  ou en s’invitant à dîner chez des Français « normaux ». Ils n’ont pas plus apprécié un Président qui dit « casse-toi, pauvre con! »

La deuxième, c’est d’avoir été le Président d’un choc économique majeur, dont il n’est bien évidemment pas responsable, et qu’il a, comme son prédécesseur, remarquablement combattu. JusMurmurandi frémit à la pensée de ce qu’eut été le sort de la France si Mitterrand avait présidé durant les deux premiers chocs pétroliers, ou Royal pendant la crise de 2008 et suivantes. Il n’empêche, les crises, même si on n’y est pour rien, et même si on les combat bien, rendent impopulaire, et Nicolas Sarkozy n’échappe pas à cette malédiction, comme Giscard en son temps.

La troisième, c’est d’avoir été pilonné sans relâche par la quasi-totalité de la presse pendant toute la durée de son mandat. Idéologiquement de gauche, fâchée de voir un Président qui, au lieu de la courtiser, lui disait à l’occasion ses quatre vérités, mercantile en exploitant un filon qui faisait vendre, la presse aura une fois de plus trahi sa mission d’information au profit de celle de propagande. JusMurmurandi se souvient dans la même veine de l’affaire claironnée contre Giscard des « diamants de Bokassa », qui valaient des clopinettes, alors que la même presse passait sous silence les cadavres des placards de Mitterrand, sa francisque donnée par Pétain, ou ses frasques extra-conjugales. L’absence de toute critique de la même presse contre DSK, qui eût du être le candidat socialiste à cette élection, alors que ses dérives personnelles, autrement incompatibles avec la fonction présidentielle qu’une invective, étaient connues, montre que celle-ci n’ont rien appris ni retenu de leurs promesses de l’ère Mitterrand, à savoir qu’on ne les y reprendrait plus » à être indulgents jusqu’à l’aveuglement avec un candidat simplement parce qu’il a la double « qualité » d’être de gauche et d’être en état de battre la droite.

Aujourd’hui un ami affirme que Jacques Chirac s’apprête à voter Hollande, contre son propre parti. Faut-il rappeler que, s’il avait déclaré « voter, à titre personnel, pour VGE », son parti, discrètement mais efficacement, appelait à voter Mitterrand?

Et quand, dans quelques semaines ou quelques mois, les conséquences d’avoir élu un candidat dont tout le passé montre la singulière médiocrité, la constante recherche de n’importe quel compromis pour peu qu’il évite un conflit, d’un homme tellement peu enclin à s’engager qu’il n’a même pas épousé la femme avec qui il a vécu 20 ans et avec qui il a eu 4 enfants, la presse et les Français verront le coût d’avoir voté non pas pour élire un homme qui ne les attire pas mais pour rejeter quelqu’un qui leur a déplu.

Jules César, dans sa guerre des Gaules, disait que la victoire de Rome était due avant tout aux bagarres internes entre tribus batailleuses et querelleuses. La conquête de la Gaule, supérieure en puissance, mais trop encline à écouter des antipathies et ses humeurs , par une Rome unie et organisée, en avait été la conséquence.

Fasse qu’Angela Merkel ne soit pas notre Jules César moderne…

 

La malédiction de la gauche

mars 26, 2012 on 9:10 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Avouons-le, le bilan présidentiel de la gauche est calamiteux. Ils ont perdu en 1958, en 1965, en 1969 (même pas au second tour), en 1974, en 1995, en 2002 (même pas au second tour), en 2007. En fait, ils n’ont gagné qu’avec un seul candidat en 54 ans, François Mitterrand.

Comme si cela ne suffisait pas, ce dernier était d’une gauche vraiment « autre », avec son passé et ses amitiés d’extrême-droite et affairistes, son rapport à l’argent, au secret, au mensonge, sa conversion à la rigueur…

Alors, bien sûr, il est possible d’en déduire que la France est structurellement de droite, et qu’il faut une conjonction de circonstances exceptionnelles pour que la gauche passe. Comme en 1981, quand Chirac, deux fois, fit battre son propre camp pour abattre un concurrent gênant (Giscard, puis Barre).

Mais JusMurmurandi, tout à l’observation de la campagne actuelle, se pose une question simple, mais iconoclaste. Et si c’était simplement une question de candidat? Et si la gauche perdait parce qu’elle ne choisit pas (ou ne dispose pas, allez savoir) de candidat de qualité?

Car, soyons franc, en 2002, elle ne pouvait pas perdre face à un Chirac vieillissant, démonétisé par d’une part et de l’autre les affaires, et par un désastre électoral ayant conduit à une cohabitation de 5 ans sur les 7 ans de son mandat. Face à lui, un Premier Ministre intègre, et doté d’un bilan reconnu par les Français. Mais qui fit une campagne si fade, et truffée de quelques retentissantes erreurs, qu’il fut éliminé dès le premier tour. Ce malgré des sondages qui l’avaient longtemps donné vainqueur au second tour.

Et, de même, la situation de la gauche en 2007 aurait difficilement pu être plus favorable. Une France lassée de 12 ans de présidence d’un Chirac largement immobile. Une droite dont le candidat, petit, moche et métèque, avec une solide réputation d’agité, était honni par toute la partie chiraquienne de son propre camp. Et qui, malgré des sondages longtemps annonciateurs du triomphe de son adversaire, la battit à plate couture. Car, il faut bien le dire, Ségolène Royal se révéla tellement faible qu’on se demanda même si elle était tout à fait capable (et le terme est modéré).

Nous voici en 2012. Sarkozy est toujours aussi petit, moche, et métèque. Sa vie privée pèse sur son image (et le terme est modéré), il a perdu l’attrait de la nouveauté, son bilan de 5 ans limite sa crédibilité à faire à l’avenir ce qu’il n’a pas fait dans le passé, et il a du affronter quatre ans de crise grave et profonde sur les 5 ans de son mandat.

Avec tout ça, le candidat de gauche devrait gagner sans même avoir à vraiment livrer bataille. C’est bien ce qu’il essaye de faire, se cantonnant à des envolées lyriques, et critiquant sans relâche le Président en lieu et place de propositions. Mais la mayonnaise ne prend pas. Sa cote flanche lentement, et l’odeur de la victoire annoncée ne génère pas de l’enthousiasme, mais seulement de l’appétit.

Le problème, c’est bel et bien le candidat. Il n’aurait pas du l’être, la place étant promise à un autre, beaucoup plus expérimenté, crédible, et brillant. Mais qui a explosé en vol sur une histoire personnelle. Histoire sur laquelle gauche et journalistes ont fermé les yeux pour ne pas voir ce qui aurait sinon signifié la fin de la carrière de leur supposé champion. Comme avec Mitterrand avant lui. Il (le candidat) n’a aucun passé ministériel, les gouvernements de 1981, 1983, 1988, 1991, 1992, 1993, 1997 ayant tous souhaité faire l’économie de ses talents. Ses propres amis le traitent de « fraise des bois » ou de « capitaine de pédalo », et affirment « qu’il n’a jamais travaillé de sa vie ».

De plus, son positionnement idéologique et politique est tout aussi flou que celui de Mitterrand, chassant à gauche de son électorat de gauche, alors que tout son passé et ses amis démontrent qu’il est à la droite de cette gauche.

Les Français n’aiment pas Sarkozy, toutes les enquêtes le montrent. La façon dont il a osé dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas, à savoir que « François Hollande est nul », ne va pas améliorer cette cote d’amour, en montrant une fois de plus le côté direct, cru, sans indulgence, d’un Président qu’ils préféreraient en paladin médiéval, plein du sens de l’honneur de son nom.

Vont-ils, ces Français, élire un Président auquel ils ne croient pas pour se débarrasser d’un Président qu’ils n’aiment pas?

JusMurmurandi se dit que la gauche risque de devoir choisir entre deux malédictions. L’une, qu’elle perde de nouveau une élection imperdable. L’autre, qu’elle la gagne avec un candidat inéligible.

L’invertébré

mars 13, 2012 on 7:08 | In Best of, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi a déjà cité Ségolène Royal dans sa plus belle phrase pendant les primaires au sujet de François Hollande (NDLR « Les Français peuvent ils citer une décision, une seule, prise par François Hollande, en trente ans de carrière politique ? »). Quel magnifique esprit de synthèse.

On savait aussi que le candidat socialiste était un spécialiste du ménagement de la chèvre et du chou. Tristane Banon s’en souvient avec émotion. DSK surtout.

A peine le parti socialiste signe t il un accord avec les Verts pour la suppression de 24 centrales nucléaires en accordant force sièges pour les prochaines élections législatives que François Hollande se retourne vers les 250.00 salariés de cette filière phare française pour affirmer que seule le vieille centrale de Fessenheim serait fermée.

Quelle souplesse dans la langue de bois.

Ensuite, c’est autour de la finance d’être son « ennemi ». Comme rassembleur, on fait mieux. Allez lui expliquer ensuite pourquoi les Anglais sont impatients de ne pas le recevoir. Même en Pologne, le premier ministre a mieux à faire !

Mais là où cela devient abracadabrantesque, c’est lorsqu’il s’agit des riches.

Dans un débat désormais très célèbre, il déclare qu’il « n’aime pas les riches » (au passage selon que vous serez riches ou pauvres, le candidat vous aimera ou non. Merci la division de la population française).

Petit rappel

Hier soir, voici notre sémillant candidat qui vient déclarer sur le plateau de M6 « qu’il n’a rien contre les riches ».

En quelques jours, il fait donc un 180°, juste après avoir annoncé une taxation punitive contre tous ceux qui ont des revenus élevés, amenant même certains à avoir des revenus négatifs, ce qui serait…inconstitutionnel.

Pour ou contre, allez comprendre.

Ce qui semble clair, c’est qu’il est tellement prêt à tout pour draguer tant les Verts que les électeurs de Mélenchon dont les sondages s’améliorent au fil des jours que Hollande n’a même plus peur de passer pour un…invertébré.

Bon sang, mais c’est bien sûr !! Une fraise des bois (copyright son « ami » Laurent Fabius!), cela n’a pas de colonne vertébrale !!!

La gauche soupe aux choux?

février 28, 2012 on 7:28 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

François Hollande a raison! On a assez critiqué ce qu’il est convenu d’appeler la « gauche caviar », c’est-à-dire ces gens qui professent d’être de gauche tout en profitant à fond de tout ce que la richesse et la fortune autorisent.

Ainsi, nul doute que le candidat PS lui-même a dû dire à Bernard-Henri Lévy qu’il allait mettre un terme à ses pratiques quand il se laissait inviter à déjeuner dans le très chic et très cher restaurant Laurent par le très riche et très de gauche Pierre Bergé.

Mais François Hollande vient de siffler la fin de la récré pour les riches. Tous les revenus de plus de 1 million d’euros par an seront taxés à 75%, sans compter l’ISF en plus. Autant dire que les riches devront choisir entre leur richesse et résider en France.

On se croirait revenu en 1981 en pire, car même François Mitterrand n’avait pas osé une mesure aussi stupidement démagogique. Bien sûr, cela « fait du bien » à l’image de gauche du candidat. Mais dans les faits, François Hollande se rend-il compte de ce qu’il fait?

Il vise clairement les patrons du CAC 40, mais en fait il touche une cible bien plus large:

Plus aucun footballeur de haut niveau ne touche moins d’un million par an. Adieu les stars du ballon rond, la Ligue 1 va devenir la Ligue 2. Idem pour les autres sportifs. Voilà qui va faire plaisir à tous ceux qui suivent le football avec passion, même, et peut-être surtout quand ils ne sont pas riches, mais veulent rêver.

Les stars du petit écran vont disparaître, car tous les présentateurs et animateurs touchent plus que ce seuil que François hollande « ne veut plus voir »

Adieu les grands avocats et autres professeurs de de médecine, eux aussi voués à la disparition comme les dinosaures

Adieu les comédiens, chanteurs et autres vedettes, les Gérard Depardieu et Yannick Noah. Ah, non, Noah, lui, fervent soutien de la gauche, est parti à l’étranger depuis longtemps déjà, et peut donc donner tous les conseils qu’il veut puisque cela ne le concerne pas.

Bien sûr, adieu à « The Artist », parce que Jean Dujardin, Thomas Langmann, Michel Hazanavicius ont tous touché plus d’un million. Adieu aussi aux Ch’tis et aux Intouchables. Qui voudra faire en France des films qu’on peut aussi facilement faire à l’étranger et faire projeter en France, mais en payant beaucoup moins d’impôts?

 

Adieu aux patrons éclairés, aux créateurs de start-ups et autres grands professionnels? Croit-on que John Leahy, légendaire vendeur d’Airbus aux quatre coins de la planète voudra travailler les trois quarts de son temps pour les impôts, sans compter la stigmatisation morale en plus? Croit-on que Roland Moreno aurait mis en France les brevets de sa carte à puce s’il avait su que l’État allait tout lui prendre? Croit-on que Carlos Ghosn aurait permis à Renault de reprendre Nissan alors au creux de la vague, et de créer pour les actionnaires de Renault une plus-value en dizaine de milliards, s’il n’avait pas trouvé en France une vie fiscalement acceptable?

Adieu aussi à ces industries françaises que le monde entier nous envie, comme la gastronomie et le luxe, qui ne resteront pas dans le seul pays où le talent ne sera pas récompensé.

Adieu à tous les programmes comme Master Chef, la Sta’Ac ou Master Chef, puisque la réussite n’est plus le but de toute activité professionnelle, et qu’un disque qui marche ou un contrat publicitaire rapporte vite le fatal million d’euros.

Adieu à tous ceux qui ont fait de la France le N°2 mondial du software, parce que la création d’un programme à succès international, qu’il s’agisse de conception assistée par ordinateur, où Dassault Systèmes est N°1 mondial, ou de jeu vidéo, où brillent Ubisoft et autres, rapporte beaucoup plus qu’un million. Adieu aussi à tous les grands créateurs de publicité, et autres communicants, comme Ramzy Khiroun, qui a si publiquement fait profiter DSK alors encore potentiellement candidat, de sa magnifique Porsche Panamera. En voilà qui, en conseillant la gauche, vont se retrouver comme l’arroseur arrosé.

Adieu enfin à tous ceux que cette clientèle de riches fait vivre. Ouvriers des chantiers Bénéteau, aujourd’hui encore premier au monde pour les bateaux de plaisance. Employés des palaces et des grands restaurants, comme justement Laurent qu’affectionne le candidat. Artisans de mode et de décoration, ouvriers exceptionnels d’Hermès et de Vuitton. Pertes pour Air France, donc les avions seront les seuls au monde à ne plus avoir de clientèle haut de gamme, indispensable à sa survie.

Adieu bien sûr à toutes les rentrées fiscales et sociales de ces gros salaires et de l’activité qu’ils entraînent. Les Belges, Britanniques et autres Suisses doivent déjà se frotter les mains, eux qui font leur miel de ces riches que les socialistes ont vomi depuis 30 ans avec leur impôt sur la fortune que la France est le seul pays à n’avoir pas encore supprimé comme anti-économique.

La Révolution française est tristement célèbre pour avoir, entre mille autres, guillotiné le chimiste, philosophe et économiste Lavoisier, condamné d’un lapidaire « la République n’a pas besoin de savants! »

Voilà que, 220 après, Hollande, tout à son désir frénétique d’être élu et de prendre sa revanche sur tous ceux qui gagnent plus que lui, invente une formule, elle aussi aussi bête que méchante: « la République n’a pas besoin de riches! »

François Hollande

 

Violent, vous avez dit violent?

février 21, 2012 on 9:00 | In Best of, Elections présidentielles 2012 | Commentaires fermés

Nicolas Sarkozy n’est pas sitôt entré en campagne qu’il est immédiatement accusé par les socialistes et François Hollande d’être « violent », et le candidat PS de tenter de montrer que rien, de son côté, ne participe de cette « violence ».

JusMurmurandi pensant avoir tout vu et tout entendu, mais là, nous sommes tombés de notre chaise.

Depuis 5 ans l’opposition empile les insultes à l’encontre du Président de la République comme d’autres enfilent les perles. La presse, quasi-unanimement anti-Sarko, a multiplié les unes le traitant de « voyou », de « dangereux », de « Sarkoléon », de larbin de Merkel, de Madoff, de président de la triche, et j’en passe.

Dans la campagne actuelle, tous les candidats unanimes tapent sur lui à bras raccourcis.

Même maintenant que l’affiche officielle du candidat UMP est sortie, avec son slogan « la France forte », elle est parodiée avec « la France morte ». Des petits malins remarquent que le corps de cette affiche, habilement découpé, permet de faire « Francfort », montrant une prétendue soumission à l’Allemagne (dont Francfort, soit dit en passant n’est pas et n’a jamais été la capitale).

Hier, des « fuites », comme la presse sait si bien nous en servir, ont évoqué une passation de présidence à la tête de Veolia en faveur de Jean-Louis Borloo, avec Sarkozy en diabolique marionnettiste. Sauf que, qui peut l’imaginer téléphonant lui-même à l’actionnaire qatari (comme la presse l’affirme) pour monter un putsch certain de soulever une tempête médiatique en pleine campagne? Lui que, malgré leurs désirs frénétiques, ni Chirac, ni Villepin, ni les socialistes n’ont jamais pu prendre la main dans le sac de quoi que ce soit.

N’importe, crachez, il en reste toujours quelques chose.

Alors, quand Nicolas Sarkozy traite Hollande de « menteur », et que les socialistes hurlent comme si on égorgeait leur candidat, c’est hôpital qui se moque de la charité.

Pendant ce temps-là, le candidat UMP a dit quelque chose d’autrement intéressant. Il a parlé d’introduire de la proportionnelle aux législatives. Pas assez pour bouleverser la stabilité d’un scrutin majoritaire, sans laquelle ce serait le retour à la désastreuse IVe République. Mais assez pour que le Front National, le Front de Gauche, le Modem entre autres, aient quelques députés. Je n’y ajoute pas les Verts, qui, eux, ont déjà négocié une alliance avec le PS qui leur a concédé des circonscriptions « gagnables » en échange d’un bon accord électoral.

Si Sarkozy veut mettre ce système en place pour la prochaine élection législative, cela risque d’être intéressant, car cela serait une promesse qui pourrait séduire les électeurs de Bayrou et Le Pen, et, qui, en plus améliorerait la représentativité du Parlement, en y faisant entrer des formations, qui, ensemble, font plus d’un tiers des intentions de vote à aujourd’hui.

Ce changement-là, s’il était proposé en urgence à la présente Assemblée Nationale,mettrait la socialistes devant un choix pour le moins pénible. Voter « pour », et donner une victoire considérable à Sarkozy à un moment décisif. Voter « contre », comme ils l’ont systématiquement fait depuis 5 ans, et s’aliéner au moins une partie des électeurs de ces trois partis, ce qui pourrait suffire à inverser le résultat de la Présidentielle.

Oui, les socialistes ont raison, cette perspective-là, de se retrouver une fois de plus dans l’opposition après avoir eu une avance énorme dans les sondages, ça, c’est violent!

La frénésie de justice et d’égalité

février 10, 2012 on 11:03 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Quoi de plus juste que d’être juste?  c’est la question que se pose JusMurmurandi, compte tenu de la fréquence avec laquelle le candidat socialiste se vante de rechercher en tout la justice.

Ce qui mérite bien que soit posée la question: qu’est-ce que la justice?

Si on croit François Hollande, être juste, c’est prendre aux riches pour donner aux pauvres. Ce qui équivaut à dire qu’être pauvre, ce n’est pas juste. Sauf peut être si tout le monde est pauvre, parce que les riches ont été appauvris.

Ceci ferait de l’égalité la mesure de la justice. Si nous étions tous égaux, alors cela « prouverait » que notre société serait juste. Ceci est encore renforcé par le fait que « égalité » est l’un des trois mots inscrits au fronton de tous les bâtiments publics.

 

Tout ceci est un grand n’importe quoi. Un hold-up idéologique de la gauche, qui ne se souvient même plus que ce qu’elle proclame est l’essence même de ce que publiait Karl Marx, avec les conséquences que l’on sait.

 

Comment prétendre que nous sommes égaux quand nous sommes si différents depuis la naissance? Pourquoi un bébé meurt-il, ce qui est une injustice absolue, quand tous les autres vivent? Pourquoi certains sont-ils grands, forts et beaux, quand les autres sont petits et moches?

 

Pourquoi certains deviennent-ils Steve Jobs ou Mark Zuckerberg quand les autres rêvent de travailler à la Sécu ou à la SNCF?

 

Il semble que ces évidences soient infiniment douloureuses pour les socialistes. Il suffit d’entendre leurs cris d’horreur quand Claude Guéant a déclaré que « toutes les civilisations ne se valaient pas », ce qui est la même chose que de dire qu’elles ne sont pas égales.

 

C’est pourtant une évidence. Doit-on dire que les civilisations de cannibales et de sacrifices humains sont égales aux civilisations issues des Lumières? Comment un socialiste peut-il ne pas voir la contradiction flagrante entre s’enorgueillir d’avoir supprimé la peine de mort, et trouver que toutes les civilisations sont égales? Si elles le sont, alors la civilisation chinoise moderne vaut bien la nôtre, malgré la dictature, la corruption, les dénis de droits, les milliers d’exécutions…

 

Comment ne pas voir que ce que revendiquent les socialistes, à savoir le « progrès social », c’est justement qu’un progrès, c’est ce qui fait qu’après, c’est mieux qu’avant.? Pas égal à avant, mais mieux….

 

Et c’est bien là la clef de François Hollande, celui qui se revendique « candidat normal », c’est-à-dire égal. Qui veut supprimer la CJR et une bonne partie de l’immunité présidentielle, au motif que ce sont autant d’inégalités. Qui s’attaque au quotient familial, parce que cela créé des inégalités entre les familles qui ont beaucoup d’enfants et celles qui en ont moins ou pas du tout, entre celles qui ont beaucoup de revenus et celles qui en ont moins.

 

Peut-être devrait-il se demander si ce que veulent les Français, ce n’est pas un Président qui soit égal, c’est-à-dire exactement comme eux, mais le meilleur d’entre eux? Peut-être, sans jamais oser se l’avouer, les socialistes et François Hollande savent-ils que l’égalité, c’est le seul critère sur lequel François Hollande excelle vraiment?

 

Ooooups! Je n’ai décidément rien compris. Voilà encore que je crois qu’il faut exceller en quelque chose pour mériter d’être « le premier des Français ». Non, avec François Hollande il n’y aurait plus de « Premier des Français », juste un égal. Et les mots exceller, et mériter doivent aussi être bannis du vocabulaire.

 

De ce point de vue, la confrontation avec Nicolas Sarkozy sera exemplaire, frontale, totale. Car s’il y en a un qui n’est pas comme tout le monde, c’est bien le Président. Anormalement actif. Anormalement ambitieux. Anormalement exigeant.

Comme s’il lui fallait, comme Napoléon avant lui, compenser le fait d’être petit, moche, et métèque. Ce qui n’est vraiment pas juste.

Et c’est vraiment hilarant de voir les mêmes socialistes lui reprocher de déshonorer la fonction quand il est « normal », comme de répondre quand on l’insulte…

 

 

Quant à JusMurmurandi, notre conception de la justice et de l’égalité est simple. Egalité des droits pour tous. Egalité des devoirs. Egalité de traitement par la Justice. Et liberté pour chacun de faire sa vie comme il l’entend. Comme un actif ou comme un paresseux, comme un suractif ou un contemplatif. Cette possibilité de choix qui nous différencient, cela s’appelle la liberté.

 

Et, pour JusMurmurandi, la liberté est plus importante que l’égalité. Souvent, il a fallu que des héros se sacrifient pour que vive la liberté. Mais la seule civilisation qui a mis l’égalité avant tout, c’est celle qui prônait la dictature du prolétariat.

 

Et, n’en déplaise à tous ceux qui ne savent même pas ce qu’ils éructent, comme ce député PS qui a parlé de « nazisme », et que ses collègues refusent de désavouer, la civilisation du Goulag, avec son cortège funèbre et lamentable de 50 millions de morts, a largement prouvé que toutes les civilisations ne sont pas égales. Et que vivre esclave du communisme, alors que d’autres sont libres, ce n’est pas juste.

L’homme qui voulait réformer les moulins à vent

janvier 23, 2012 on 8:30 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 Comment

Vous vous souvenez de Don Quichotte, qui chargeait sur sa malheureuse jument Rossinante, d’inoffensifs moulins à vent, qu’ils prenait pour de redoutables adversaires ?

François Hollande, lui, promet de réformer le prix de l’essence, la finance internationale, et les relations franco-allemandes. On le comprend, car ces adversaires là sont aussi inoffensifs que les moulins de Don Quichotte. En effet, comme aucun de ces trois sujets ne dépend de lui, à supposer qu’il soit élu Président, il aura beau jeu de ne pas réussir sans que cela soit de sa faute.

Le prix de l’essence, il veut simplement le bloquer. Comme en 1981, dont on sait comment ça a fini. Sauf que chacun sait que le prix de l’essence dépend des raffineurs, et que ceux-ci perdent déjà de l’argent, au point que personne ne veut reprendre la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne. Si le prix de l’essence est bloqué, les raffineurs arrêteront de raffiner… casser le thermomètre n’a jamais fait baisser la température.

C’est ce qu’il veut faire aussi avec le logement. Bloquer les loyers, ce qui va dégoûter les propriétaires et stopper la construction, et mettre les terrains contrôlés par l’État à la disposition des collectivités. Soit ces terrains sont vendus au prix de marché, et il n’y aura pas de baisse des prix, soit ils seront bradés, et c’est le patrimoine des Français qui s’envole, le mettant entre les mains des collectivités locales dont on sait le bon usage qu’elles en font quand elles ont la haute main sur les bénéficiaires d’appartements très demandés.

Un nouveau traité franco-allemand, pour rapprocher les deux pays. Outre que c’est ce que fait Nicolas Sarkozy à marche forcée et contre le PS d’aujourd’hui, il est intéressant de voir la réaction d’Angela Merkel à un traité dont Hollande fait la promesse sans la consulter

Enfin, son adversaire, c’est la finance. Quand on sait à quel point le mot « finance » rime avec « confiance », désigner une industrie où la France excelle et dont elle a tant besoin pour financer ses dettes accumulées comme un adversaire, c’est autrement plus redoutable que de s’en prendre à des moulins.

Quant à la grande banque d’État qui va faire ce que les autres banques devraient faire mais ne veulent pas faire, on sait ce que ça a donné, parce que les Français se souviennent des pertes abyssales du Crédit Lyonnais, cette banque qui finançait les amis du pouvoir socialiste. Accessoirement, pour la créer, il va falloir la doter de capital. Avec quel argent?

Et il ne faut pas oublier qu’à la fin de la guerre contre les moulins, un bras de ces machines finit par balayer Don Quichotte de sa selle, et le faire tomber le nez dans la boue…

François Hollande

Le sort des dinosaures

janvier 19, 2012 on 7:43 | In Best of, Economie, Elections présidentielles 2012, France, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

La terre a tremblé aujourd’hui dans le monde de l’entreprise et celui de la photo en particulier.

Un des plus beaux noms, historique, et considéré comme insubmersible il y a encore une décennie, est en train de subir le même sort que le Costa Concordia.

Kodak, société originaire de l’est des Etats Unis à Rochester, s’est mise sous la protection du chapitre 11, ce qui revient à dire, pour les Français qu’elle est en cessation de paiements.

Parmi ceux qui sont un peu moins jeunes, qui n’a pas connu la série des appareils Instamatic, destinés au grand public avec une facilité d’utilisation aussi grande que leur prix était raisonnable.

A l’intérieur, un rouleau de film…Kodak naturellement.

Kodacolor, Kodachrome ou autre Tmax, ceux qui ont fait de la photo analogique ne peuvent qu’être familiers de la petite boîte jaune orangée, contenant un rouleau de 24 ou 36 poses, sur lesquels venaient se coucher nos bons ou moins bons souvenirs.

C’est ainsi qu’il advient des entreprises qui ne savent pas gérer les virages historiques, comme la machine à vapeur face à l’électricité ou encore la machine à écrire confrontée à la montée du traitement de texte sur ordinateur personnel.

C’est également ainsi qu’il advient des idées politiques qui ont vécu, comme le socialisme « traditionnel » et collectiviste.

La démondialisation, la surembauche de fonctionnaires ou encore presser encore plus tels des citrons les 50% de Français qui paient l’impôt sur le revenu pour les 50¨% restants qui n’en paient pas, au nom d’un chimérique partage prétendument « juste », autant d’idées qui sont, quelques fois à l’insu du plein gré de ceux qui les soutiennent, déjà au cimetière des fantasmes.

C’est probablement pour cela que François Hollande a dû tenter de reprendre la main et faire un « léger recadrage » à la mode d’Omar Sy dans les Intouchables.

Car sinon il sait que c’est lui même qui finira dans ce même cimetière des candidats éphémères, où il retrouvera, entre autre….Ségolène Royal.

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