Osama Bin Laden et Maddie Mc Cann ?
septembre 11, 2007 on 9:54 | In Best of, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermésQuel rapport entre la fillette anglaise et le vieux saoudien? Entre l’enfant innocent et le chef terroriste? Entre la haute silhouette voutée et le bout de chou?
C’est que tous les 2 sont activement recherchés sans succès. A l’âge des téléphone portables avec appareil photo, des satellites, des caméras de surveillance omniprésentes, nous avons l’impression qu’aucun évènement ne nous échappe. Nous avons des images sur tout. Quand un politique dérape, quand un avion a un accident, quand une star du show-biz pète les plombs, nous avons des images détaillées.
Alors comment se fait-il que la première puissance mondiale, les Etats-Unis, et leurs alliés n’aient pas pu retrouver Bin Laden en 6 ans d’efforts depuis le 11 septembre? Serait-ce plus difficile que d’aller sur la lune, ce que les Américains ont fait voici bientôt 39 ans? Comment est-il possible que, 6 ans après le 11 septembre, un rapport du Congrès indique que les risques d’attentat sont substantiellement les mêmes?
A propos, 7 jours après sa disparition, et malgré de multiples avions, 4×4 et bateaux à sa recherche, l’aventurier Steve Fossett est lui aussi introuvable. Et Karadzic et Mladic, les chefs politique et militaire de l’épuration ethnique en Yougoslavie, quoique recherchés depuis plus de 10 ans par le TPIY, sont toujours introuvables.
La différence, c’est qu’on espère retrouver Steve Fossett et Maddie Mc Cann vivants au nom de l’avenir, et qu’on espère retrouver Bin Laden, Karadzic et Mladic morts (ou les exécuter, ce qui revient au même) au nom du passé.
Quel Pied!
septembre 9, 2007 on 8:32 | In Best of, C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France | Commentaires fermésBertrand Delanoë se vautre sans retenue dans le succès de Vélib’, « inventé » par le maire de Lyon et mis au point par J-C Decaux, rappelons le. Il faut rendre à César ce qui lui appartient.
JusMurmurandi vous annonçait Pédalib’.
Voici le génie de Pielib’.
Espérons surtout que lors des municipales 2008, les Parisiens voteront avec leurs pieds !
En attendant, voyons si Bertrand Delanoë cherche à faire fermer le site pielib, comme il l’a fait pour delanoe2008.com…
Les dromadaires tombent comme des mouches !
septembre 4, 2007 on 7:36 | In Best of, France, Insolite, International | Commentaires fermésAprès les abeilles, ce sont les dromadaires qui subissent une hécatombe, en Arabie Saoudite cette fois.
Heureusement que ces animaux bossus eux ne servent pas à polliniser nos arbres…
Mais l’épidémie semble sérieuse. En quelques semaines ce sont près de deux mille animaux qui sont morts.
Les autorités sanitaires ne peuvent pas mettre cela sur le compte de la température inhabituellement élevée, comme le firent les ministres français en été 2003, qui entraîna plusieurs milliers de morts chez nos compatriotes : la température est toujours élevée en Arabie Saoudite.
Les symptômes sont assez effrayants, les animaux ont des signes d’agitation, de perte de contrôle de leurs mouvements, puis décèdent brutalement.
Le roi Abdallah Ben Abdel Aziz al-Saoud lui même suivrait l’affaire de près.
Est on devant une épidémie de dromadaires fous, comme nous l’avons connue pour la vache dite folle ?
A moins qu’un original ne se démarque, et provoque une débandade incontrôlée chez les dromadaires, un peu comme Nicolas Sarkozy avec le Parti Socialiste et ses éléphants?
En exclusivité, Pédalib’ !
août 22, 2007 on 9:19 | In Best of, C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France | Commentaires fermésDe Vélib’ il reprend l’idée d’un moyen de transport gratuit en libre service, le pédalo. C’est sympa, c’est gratuit, c’est écolo.
De Paris-plage, il va lancer les pédalos. Bien sûr il faudra interdire la circulation des bateaux sur la Seine, au grand dam des bateaux-Mouche et des mariniers. Mais cela fera plaisir, ce qui est plus important, à son adjoint Vert, Denis Beaupin.
Comme avec Vélib’, il faudra, là aussi, des bateaux pour ramener les pédalos en amont, les parisiens préférant se laisser porter par le courant que de pédaler contre lui.
Et si Pédalib’ marche bien, et s’il est réélu, en 2009 M. Lib’anoë nous prépare un Skilib’ sur les pentes de la Butte Montmartre et des Buttes Chaumont. Ce qui lui permettrait de soumettre la candidature de Paris aux Jeux Olympiques d’Hiver!
Vous reprendrez bien un peu de Viagra ?
août 21, 2007 on 8:00 | In Best of, France, Incongruités | Commentaires fermésJusMurmurandi ne sait pas par où commencer dans cette histoire hallucinante de prescription par le médecin de la prison de Viagra à un criminel sexuel.
- Comment est-il possible qu’un médecin fasse une prescription à un patient sans connaître son histoire? Donc, ici, son casier judiciaire? A noter que la prison de Caen, où cela s’est déroulé, est majoritairement fréquentée par des délinquants sexuels.
- Le Viagra est-il une prescription appropriée dans une prison qui ne dispose pas d’unité de visite familiale, et où le détenu n’était pas bénéficiaire de permission de sortie?
- La prison est-elle un lieu où les détenus doivent bénéficier aux frais de la collectivité de médicaments de confort, car le Viagra ne soigne aucune maladie?
- Pourquoi dit-on d’un détenu « qu’il a effectué la totalité de sa peine » alors qu’il sort de nombreuses années avant la fin arithmétique de sa condamnation?
Enfin, JusMurmurandi note, perdu entre ahurissement et consternation, les propos de Marylise Lebranchu, ancien Garde des Sceaux du gouvernement socialiste de Lionel Jospin. Elle qualifie les mesures annoncées par le Président Sarkozy, pour éviter que se renouvellent ces drames, de « forme de retour à la barbarie ».
JusMurmurandi peut imaginer certains médicaments dont Mme l’ex-Ministre a apparemment plus besoin que l’ex-détenu n’avait besoin de Viagra.
Le jogging de l’Etat obèse
juillet 31, 2007 on 8:37 | In Best of, Economie, France | Commentaires fermésPlaignons François Fillon, qui, selon la presse, a une équation impossible à satisfaire, à savoir le bouclage du budget 2008.
Sans entrer dans les justifications des dépenses ou des recettes, de quoi parle-t’on? D’obtenir, pour la première fois, une croissance zéro en volume des dépenses de l’Etat.
Ce qui choque, c’est l’état d’extrême difficulté que cela représente, que cela soit sans précédent. Certes, il y a des dépenses incompressibles, comme le service de la gigantesque dette publique (en augmentation de 1,5 milliards d’Euros l’année prochaine), ou les charges des fonctionnaires retraités, de plus en plus nombreux.
Mais qui imagine qu’un foyer français soit « obligé » d’augmenter son train de vie tous les ans? Qui imagine qu’un entreprise, confrontée à une crise budgétaire, « ne trouve pas les moyens » de ne pas augmenter ses dépenses? En fait, tant ménages qu’entreprises non seulement n’augmentent pas leurs dépenses, mais les réduisent, voire les réduisent fortement en périodes de vaches maigres.
Alors pourquoi l’Etat ne peut-il pas en faire autant? Sans compter que de nombreux Etats étrangers l’ont fait quand il le fallait, et que donc, le seul qui ne le puisse pas, c’est l’Etat Français, qui grossit, année après année. Le nombre d’élèves diminue, mais pas celui des professeurs. Le nombre d’anciens combattants se réduit, mais pas celui des fonctionnaires qui les suivent. Les services publics s’informatisent, mais la productivité n’augmente pas. Un tel comportement relève de l’obésité, ou carrément de la dépendance à la dépense.
En ces temps où toute publicité télévisée pour des produits alimentaires est contrainte de conseiller aussi la consommation de 5 fruits et légumes par jour, et d’encourager à l’activité physique,
JusMurmurandi conseille à L’Etat exactement ce que l’Etat recommande aux obèses: consommer moins de gras, et bouger plus. Ce n’est pas le Premier Ministre que le Président Sarkozy devrait emmener faire du jogging, c’est tout l’Etat Français.
Ohé! De l’âne!
juillet 28, 2007 on 8:06 | In Best of, C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Incongruités | Commentaires fermésDimanche, une manifestation rappellera les 27 morts dont 11 enfants dans l’incendie de l’hôtel Paris-Opéra, en avril 2005. Cet hôtel, qui, comme beaucoup d’autres, logeait surtout des mal-logés.
Ce recours aux hôtels pour les mal-logés est endémique, puisqu’on estime que 25% de la capacité hotelière de Paris leur est consacrée. Ceci ne se fait pas sans un coût important, puisque, outre la Ville de Paris, l’Etat y consacre 60 millions d’euros par le biais du SAMU social.
Et 2 ans après les 2 drames, rien n’a changé. Les mal-logés sont toujours aussi mal logés à Paris. Les hôtels qui les logent toujours aussi dangereux.
Face à ce drame, la Mairie de Paris construira en 2007 6.000 logements sociaux, alors qu’il y en a 110.000 en demande. Ce qui veut dire que les services de M. Delanoë satisferont environ 5% des attentes.
On comprend mieux dans ces conditions son auto-satisfaction permanente, lui qui affectionne tant de faire la leçon aux autres. Parce que ce n’est pas avec des taux de satisfaction de 5% sur ce dossier qu’on n’ose qualifier de brûlant, que quelque autre que lui sera satisfait de ce qu’on n’ose pas non plus appeler une action.
JusMurmurandi aimerait lui demander comment Paris trouve l’argent de la gay pride, de Paris-Plage, des vélib, du tramway, des diverses fêtes nocturnes, mais que pour les mal-logés, les seules lumières nocturnes soient celles des hôtels sordides qui brûlent.
Si la gauche c’est cela, c’est-à-dire tout pour la frime et les bobos, et M. Delanoë est l’un de ses rares leaders encore populaires, alors la droite est au pouvoir en France pour de très longues années. On comprend que Nicolas Sarkozy, pour traiter les problèmes de l’exclusion, ait préféré faire l’ouverture avec Martin Hirsch, alors dirigeant d’Emmaüs, qu’avec Bertrand Delanoë. Il y a des bonnets d’âne que la gauche doit porter toute seule.
En d’autres temps, voyant une telle impéritie, une institutrice eût dit « il y a des coups de pied au derrière qui se perdent ». Sans doute le coup de pied de l’âne.
Ohé! la Mairie de Paris, il y a quelqu’un?
Une Mnouche Kine pique plus…. ou si peu…
juillet 27, 2007 on 3:55 | In Best of, France | Commentaires fermésAriane Mnouchkine, la très talentueuse femme de théâtre, créatrice du Théâtre du Soleil, est élue professeure associée au Collège de France. Comme depuis 1830, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, entérine cette élection et signe le décret portant sa nomination.
Voilà le 25 juillet que Mme Mnouchkine refuse cette nomination, au motif que, le décret étant signé de Nicolas Sarkozy, « elle ne veut pas apparaître comme la collaboratrice de ce régime », alors même que ce poste lui faisait extrêmement plaisir. Peste! Quelle femme intègre et instransigeante! Elle refuse ce poste pour marquer qu’elle veut mordre la main de Sarkozy, et qu’il serait donc indécent de se laisser nourrir par elle. C’est beau comme du Corneille, avec son classique dilemne entre devoir et plaisir. Et, en héroïne cornélienne, Ariane Mnouchkine choisit le devoir, et sacrifie le plaisir et les honneurs.
Oui, mais voilà. En femme de théâtre, Mme Mnouchkine sait que, la pièce terminée, on éteint les projecteurs et chacun rentre chez soi, reprenant le cours d’une vie qui n’a rien à voir avec le rôle qu’on vient d’interpréter sur scène.
Et le 27 juillet, 2 jours après son fort noble éclat, Mme Mnouchkine accepte ce qu’elle rejetait avec indignation si peu de temps avant. Décidément, ce n’est plus du Corneille, mais de l’Offenbach.
Cela étant, Mme Mnouchkine peint du « régime de Nicolas Sarkozy », avec lequel « elle ne veut pas collaborer », un tableau avec des mots d’habitude réservés à Vichy. Le simple fait que Nicolas Sarkozy signe ce décret et la nomme montre que ce régime n’a rien de totalitaire puisqu’il nomme sans a priori idéologique des gens dont il n’a rien à attendre, comme Mme Mnouchkine justement, sauf des insultes.
Il est vrai que Vichy a rendu célèbres des femmes comme Sylvia Monfort, autre femme de théâtre, décorée par le Général de Gaulle pour faits de Résistance, ou comme Lucie Aubrac. Ces femmes avaient comme avantage, si l’on peut dire, d’avoir eu à combattre une épouvantable tyrannie. C’était pour elles infiniment plus glorieux que d’avoir refusé, pendant 2 jours, la nomination sarkozienne. On a les héroïsmes qu’on peut.
Quo usque tandem abutere, Segolena, patientia nostra
juin 29, 2007 on 8:08 | In Best of, France | 1 CommentLes Catilinaires sont une suite de discours prononcés par Cicéron lors du procès en conspiration de Catilina à Rome, son concurrent aux élections consulaires en 63 avant J-C. A la suite de ce procès, Catilina fut obligé de fuir Rome.
JusMurmurandi s’est inspiré des célèbres Catilinaires de Cicéron pour rappeler l’importance de la patience en politique. « Donner du temps au temps » disait François Mitterrand.
C’est ainsi que peut se résumer la vision des Français vis à vis du Parti Socialiste et de Ségolène Royal au travers d’un sondage paru dans un quotidien aujourd’hui.
Les nouvelles ne sont pas gaies : 68% des Français pensent que le PS n’arrivera pas à se rénover dans les mois qui viennent.
69% des sondés estiment même que le PS mettra plusieurs années à se remettre de ses défaites.
Il s’agira donc que les membres du parti n’abusent pas de la patience des électeurs, à commencer par Ségolène…
Car s’il faut croire le proverbe arabe qui dit que la patience est un arbre dont les racines sont amères et les fruits savoureux, la récolte n’est pas pour demain…
Allégorie fiscale
juin 25, 2007 on 6:56 | In Best of, Economie, France | 1 CommentImaginez que chaque jour, 10 hommes vont au café et leur facture totale de bière atteint 100 €.
S’ils paient comme ils paient leur impôts, ça donne cela:
- Les 4 hommes les plus pauvres ne paieraient rien.
- Le 5eme paierait 1€.
- Le 6eme paierait 3€.
- Le 7eme paierait 7€.
- Le 8eme paierait 12€.
- Le 9eme paierait 18€.
- Le plus riche paierait 59€.
Ils décidèrent de faire ainsi. Au bout d’un moment, le cafetier déclara: « Comme vous venez tous les soirs, j’ai décide de réduire votre facture de 20€. « Les bières vous coûtent maintenant 80€ ».
Afin de répercuter la ristourne le plus justement possible les 10 hommes décidèrent que dorénavant chacun paierait:
- Les 5 hommes les plus pauvres: Rien
- Le 6eme paierait 2€ à la place de 3€ (Réduction de 33%).
- Le 7eme paierait 5€ à la place de 7€ (Réduction de 28%).
- Le 8eme paierait 9€ à la place de 12€ (Réduction de 25%).
- Le 9eme paierait 14€ à la place de 18€ (Réduction de 22%).
- Le plus riche paierait 49€ à la place de 59€ (Réduction de 16%).
Cependant le 6eme homme déclara en montrant l’homme le plus riche: « J’économise seulement 1€ et lui 10€! »
Le 5eme homme renchérit: « C’est vrai il économise 10 fois plus que moi ! «
Le 7eme renchérit a son tour: « Pourquoi aurait-il 10€ quand moi je n’en ai que 2! »
Le soir suivant l’homme le plus riche ne vint pas au café. Les 9 hommes burent leurs bières sans lui.
Au moment de payer ils se rendirent compte de quelque chose d’important: Ils n’avaient pas assez d’argent pour payer la moitié de la facture…
Voila ce qui se passe avec l’évasion fiscale..
A tous ceux qui ne comprennent pas, ou ne veulent pas comprendre en disant, par exemple, qu’ils n’aiment pas les riches, JusMurmurandi tient l’adresse du café où se rendre à leur disposition….
Pour les humains, ou pour les valises ?
juin 4, 2007 on 8:34 | In Best of, France, International | Commentaires fermésLes aéroports américains veulent améliorer leur sécurité. Pour ce faire, les techniciens n’ont rien trouvé de mieux que d’envisager faire porter aux employés des puces électroniques RFID (du même type que celles qui seront collées sur les produits vendus par les grandes surfaces pour permettre une sortie sans manutention par les caissières). Sauf que là, les puces seront implantées directement sur les corps (plus exactement dans les corps) des employés.
Bien évidemment, cette idée matérialise tous les cauchemars des univers totalitaires et de science fiction. Suivre à la trace des individus grâce à une puce implantée dans son corps, Big Brother est dépassé, et de loin !
Plus stupéfiant encore, des employés de l’aéroport de San Antonio, Texas, se sont portés volontaires pour expérimenter cette technologie. Bien entendu, l’aéroport de San Antonio assure qu’il ne suivra les déplacements de ses employés que sur le périmètre de l’aéroport, mais en fait cette technologie fonctionnera où que soient les personnes. Et comme la technologie RFID n’est pas faite pour cela, elle n’est pas à l’abri des interceptions et autres piratages… Mais il est vrai que San Antonio est au Texas, Etat américain qui nous a donné George W. Bush.
Pour illustrer à quel point cette idée est démente, JusMurmurandi simule des situations théoriques possibles si nous portions tous cette puce:
- plus besoin de radars automatiques sur les routes, il suffit de chronométrer ces puces « sans contact »…
- plus de procès en diffamation contre un livre qui affirme que tel responsable politique a une liaison avec une journaliste, au grand dam de sa compagne, qui est aussi camarade de parti et mère de ses enfants. Il suffira d’interroger la puce…
- plus besoin de contrôler les temps de pause au travail. Les pauses-toilette ou pauses-cigarette. Interrogez la puce…
- plus besoin de baby-sitters pour les enfants, ou d’accueil pour le enfants perdus qui attendent leurs parents à l’accueil. Interrogez la puce…
Devant ces perspectives proprement terrifiantes, JusMurmurandi propose aux aéroports d’exploiter la même technologie, mais cette fois-ci au service des passagers. En équipant les bagages de cette puce, on devrait mettre un terme aux valises qui se retrouvent à Singapour au lieu de Nantes. Ou alors, c’est que ce n’est vraiment pas la peine de les greffer sur les employés…
Crac, Boum, Hue ! Et gare à l’arrêt Buffet
mai 24, 2007 on 3:59 | In Best of, France | Commentaires fermésFrançois Hollande vient d’annoncer qu’il ne briguera pas de nouveau mandat à la tête du PS, qu’il vient d’occuper pendant 10 ans.
Compte tenu des derniers résultats électoraux de Ségolène Royal, où la gauche et ses alliés « de gouvernement » de la coalition de 2007 ont atteint 30%, on le comprend. Car un certain nombre de points communs se font jour avec la direction du Parti Communiste Français par Robert Hue
- D’abord la perte de son fondement idéologique, avec des suggestions de changement de nom du parti (suggéré maintenant par Manuel Valls)
- Ensuite la perte de ses intellectuels (Finkielkraut, Glucksmann, etc)
- La perte de ses pays de référence (les socialistes anglais du Labour, espagnols du PSOE ou allemands du SPD ont tous fait la modernisation à laquelle le PS s’est pour le moment refusé)
- l’évidence d’une alternative crédible, autrefois le PS qui a miné le PCF, aujourd’hui François Bayrou, qui ringardise le PS.
Le résultat: Robert Hue fit 3,5% en 2002, un désastre pour le PCF. Aujourd’hui, le PS a fait « crac » avec la majorité plurielle aux Présidentielles, il est prévu par les sondages qu’il fasse « boum » aux législatives. On comprend que François Hollande préfère éviter de faire « Hue » aux prochaines élections.
Et plus encore éviter l’arrêt Buffet après, où Marie-George Buffet a signé l’arrêt de mort du PCF avec 1,5%.
Belle et le Clochard
avril 28, 2007 on 12:31 | In Best of, Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermésIl était une fois une Belle. Elle était Belle car elle avait réussi à attirer 25% des votes du jury du concours de beauté, et à se qualifier pour la finale.
Il était une fois un Clochard. Il était Clochard parce qu’en dépit de ses 18% de votes du jury, il n’était arrivé qu’à la 3e place. La place qui ne qualifie pas pour la finale. La place qu’on appelle parfois « la pire », ou « la plus cruelle ».
Normalement, le Clochard éliminé eût du disparaître du podium pour laisser les finalistes en découdre. Mais il avait l’air tellement malheureux que le coeur de la Belle fut tout ému de tant de désarroi.
Toute Belle qu’elle fût, elle ne pouvait pas le qualifier d’office pour la finale. Alors elle lui offrit un prix de consolation: un dialogue en public sous les feux de la télé. Oh, bien sûr, ce n’était pas la grande télé à l’heure de grande écoute que le Clochard aurait souhaité; c’était une petite télé un samedi matin quand peu de gens regardent. Mais c’était tout ce qu’elle pouvait lui offrir, du fond de son coeur de Belle. Elle n’en espérait pas grand chose en retour, vu qu’il était éliminé. Juste un petit compliment, du genre: « pour moi, c’est toi qui est la plus Belle ».
Quelle ne fut pas sa surprise quand il aborda ce dialogue d’égal à égal, comme s’il avait gagné au moins autant qu’elle. Puis, quand ils abordèrent les importantes questions de budget, il lui fit même la leçon sans tendresse, montrant aux jurés combien elle dépensait en maquillage pour habiller de vilaines rides et une peau un peu flasque… il lui dit sans ambages que ce n’était pas bien de se présenter si maquillée aux jurés, quand tout le monde savait qu’elle n’avait pas les moyens de s’offrir de tels cosmétiques tous les jours.
La réaction de Belle fut à la mesure de son dépit devant ce qu’elle estimait être une trahison: sale clebs! je lui tends la main, et il me mord! Ca m’apprendra à recuellir des chiens errants!
Le coup du père François
avril 21, 2007 on 10:16 | In Best of, Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermésS’il est un livre que tous les Français connaissent c’est bien les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas.
Un des chapitres de ce magnifique ouvrage semble particulièrement contemporain à JusMurmurandi.
Ecoutons Mousqueton, valet de Porthos, parler de son père François au chapitre 25.
« C’était au temps des guerres des catholiques et des huguenots. François Mousqueton voyant les catholiques exterminer les huguenots, et les huguenots exterminer les catholiques, le tout au nom de la religion, il s’était fait une croyance mixte, ce qui lui permettait d’être tantôt catholique, tantôt huguenot.
Or, il se promenait habituellement, son escopette sur l’épaule, derrière les haies qui bordent les chemins, et quand il voyait venir un catholique seul, la religion protestante l’emportait aussitôt dans son esprit. Il abaissait son escopette dans la direction du voyageur ; puis, lorsqu’il était à dix pas de lui, il entamait un dialogue qui finissait presque toujours par l’abandon que le voyageur faisait de sa bourse pour sauver sa vie.
Il va sans dire que lorsqu’il voyait venir un huguenot, il se sentait pris d’un zèle catholique si ardent, qu’il ne comprenait pas comment, un quart d’heure auparavant, il avait pu avoir des doutes sur la supériorité de notre sainte religion.
Car moi, monsieur, je suis catholique, mon père, fidèle à ses principes, ayant fait mon frère aîné huguenot.
- Et comment a fini ce digne homme ? demanda d’Artagnan.
- Oh ! de la façon la plus malheureuse, monsieur. Un jour il s’était trouvé pris dans un chemin creux entre un huguenot et un catholique à qui il avait déjà eu affaire, et qui le reconnurent tous deux ; de sorte qu’ils se réunirent contre lui et le pendirent à un arbre. »
JusMurmurandi rappelle à ceux qui se disent de croyance mixte, ceux qui veulent séduire tout à la fois catholiques et huguenots, ceux qui veulent réunir ce que tout sépare dans le seul but de servir leur propre intérêt qu’au temps des Mousquetaires, ils finissaient en haut du gibet…
Ali Bayrou et les 40 Voleurs
avril 20, 2007 on 3:05 | In Best of, Elections présidentielles 2007, France | 2 CommentsAprès avoir vérifié qu’il était seul et que personne ne l’observait, même de loin, le chef de la bande, Ali Bayrou, entonna la formule magique et secrète: « Nidegoch, nidedroit ». A ces mots cabalistiques, un pan de roche bascula et la caverne s’entrouvrit. Au fond de ladite caverne luisait le butin rassemblé par les féroces voleurs d’Ali Bayrou: des millions de votes.
Car Ali Bayrou s’était fait confier des votes par leurs propriétaires, des conservateurs, jurant de les conserver pour les leur rendre avec intérêt. Mais il les avait détournés pour les stocker dans sa caverne.
Mais là ne se limitait pas le larcin d’Ali Bayrou. Constatant à quel point il était facile de détourner les votes, il se tourna vers les ennemis des conservateurs, les étatiseurs. Il commença par leur jurer qu’il n’était pas conservateur, sinon ils lui auraient fait un mauvais sort. Mais eux savaient très bien qu’il n’était pas étatiseur, sinon, ils l’auraient rencontré depuis longtemps. A leur question, il répondit donc qu’il n’était ni conservateur, ni étatiseur.
Et là, il constata que c’était une très bonne réponse. Sachant la guerre entre conservateurs et étatiseurs, les gens ne savaient pas à qui confier leur vote. S’ils étaient conservateurs, ils avaient peur de se faire voler leur vote par les adversaires héréditaires, les étatiseurs, et inversement.
Mais quand Ali Bayrou leur dit: « ni conservateur, ni étatiseur », et qu’il voulait travailler avec « les meilleurs des deux camps », ils se dirent que cet homme n’avait pas d’ennemi, et lui confièrent leur vote.
Mais voilà, Ali Bayrou savait bien que cela ne pouvait durer qu’un temps. Un jour proche il allait falloir qu’il utilise les votes qu’on lui avait confiés, et s’allier soit à un camp, soit à l’autre. Et là, ses confieurs de vote allaient se sentir floués. D’où sa manoeuvre de détournement de vote pour les enfermer dans sa caverne, protégés par son mot de passe magique…
JusMumurandi précise que ce qui précède est entièrement une oeuvre de fiction, et que toute ressemblance avec la réalité ne saurait être qu’une coïncidence, purement fortuite…:-)