La Terre pollueuse?

mars 5, 2010 on 8:06 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les écologistes recyclent la bonne vieille théorie marxiste du déterminisme historique. A savoir qu’il y a un sens à l’Histoire, et qu’il est vain de tenter d’aller à contre-sens. Les communistes ont soutenu pendant 150 ans que le communisme était l’aboutissement inévitable de notre évolution historique, et que, donc, toute étape qui permettait d’avancer vers le communisme était justifiée par l’Histoire. Y compris les étapes les plus sombres de l’Union Soviétique, qui firent des dizaines de millions de morts.

Maintenant, l’évolution historique inévitable est le réchauffement climatique du fait de l’activité humaine, et, partant, toute personne qui ose se poser des questions ou dire qu’on ne peut quand même pas tout sacrifier à la réduction des gaz à effet de serre se voit invalidée avec la même dose de certitudes purement idéologiques que celle qui disait que le communisme n’était pas la seule issue possible.

Ceci même quand les théories « écologiques » conduisent à de redoutables contre-sens, comme quand les Verts de la planète ont préféré pendant des décennies des centrales brûlant des énergies fossiles, et dégageant force CO², à des centrales nucléaires. Ou quand on s’aperçoit que le rapport du GIEC, pierre angulaire de leur thèse comporte des erreurs factuelles majeures, comme la fonte totale des glaciers himalayens en 2035 et non 2350. Ou quand on trouve la trace d’instructions de détruire tous les rapports mentionnant des faits n’allant pas dans le sens de leurs théories.

Cette semaine livre quelques faits qui mettent perspective certains de leurs dogmes. Ou plutôt les mettraient s’ils avaient l’ouverture d’esprit qui pousse à regarder les faits, tous les faits, avant de se forger une opinion.

Par exemple, un panel mondial de scientifiques conclut de façon certaine que l’extinction des dinosaures, entre autres innombrables espèces, à l’époque du crétacé tertiaire, est due à l’explosion et à l’impact d’un météorite à Chicxulub, au Mexique, il y a 65 millions d’années. Cet événement a représenté l’équivalent d’un milliard de fois l’énergie de la bombe atomique d’Hiroshima. Et il y en a eu 4 autres au moins équivalents dans l’histoire de notre globe. Leur conclusion met un terme à la théorie suivant laquelle cette extinction massive de vie sur Terre était due à une activité volcanique dans le Deccan qui a généré 1.000.000 de kilomètres cubes de lave, soit assez pour remplir deux fois la Mer Noire.

Ce qui montre l’ampleur inimaginable des spasmes que s’inflige elle-même notre planète – et auxquels elle résiste-.

Pendant ce temps-là, d’autres scientifiques se rendent compte que le permafrost sous-marin libère des quantité beaucoup plus importantes que prévu de gaz méthane, trente fois plus actif sur le plan effet de serre que le CO². Et ceci n’est pas du aux carburant fossiles, mais est un phénomène naturel probablement aussi vieux que le permafrost lui-même. Moyennant quoi il faut refaire les calculs avec un modèle « rectifié »…

De son côté, le très sérieux Lawrence Livermore Laboratory estime maintenant que l’impact de l’explosion catastrophique du volcan indonésien Krakatoa en 1883 a eu un impact climatique qui a duré non pas quelques années, comme le pensaient les scientifiques jusqu’ici, mais jusqu’à un siècle… encore un « modèle » à revoir…

Tout ceci n’a pas pour but de dire qu’il ne faut rien faire pour limiter l’émission de gaz à effet de serre, et autres impacts de l’homme sur notre monde. Mais bien plutôt qu’il faut se garder de suivre aveuglément les experts au seul motif qu’ils sont experts. Que ce soit en matière d’écologie, ou en matière de finance, qui connaît aussi ses volcans, tremblement de terre, météorites et autres tsunamis…

Toujours envie de fumer ??

février 25, 2010 on 8:50 | In Coup de gueule, France, Insolite | Commentaires fermés


Plutôt délinquant que riche?

février 25, 2010 on 11:48 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, Poil à gratter | 5 Comments

L’affaire Ali Soumaré est le dernier soubresaut qui agite la classe politique. Comme il s’avère que toutes les condamnations complaisamment étalées par la droite ne sont pas exactes, et que les conditions d’obtentions de ces informations ne sont pas forcément très « catholiques » (copyright George Frèche), la gauche hurle au crime contre la démocratie et se pose en victime d’une UMP ignoble.

Il n’en demeure pas moins qu’Ali Soumaré a bel et bien été condamné à de la prison ferme, ce qui n’est pas exactement le cas de l’immense majorité ni de ses électeurs ni de ses rivaux aux élections. C’est donc ce qu’on appelle « une information ».

Imaginer qu’il faille passer ce fait au rang de « détail de l’Histoire » (copyright Jean-Marie Le Pen) au motif que M. Soumaré est « issu de la diversité » serait ni plus ni moins que du racisme. Il est tout aussi politiquement correct d’en parler que de celui (le casier judiciaire) de Jean-Paul Huchon, tête de liste PS pour l’Ile de France, et lui aussi condamné, mais pas issu de la diversité.

C’est d’ailleurs exactement la même chose que de parler du passé vichyste de François Mitterrand ou trotskyste de Lionel Jospin, de la condamnation d’Alain Juppé, de celles de Jean-Marie Le Pen ou du passé Action Française d’Alain Madelin.

Pourtant, il semblerait à certaines bonnes âmes qu’il ne faille pas parler d’un casier judiciaire qui contient une peine purgée, comme si les électeurs n’avaient pas le droit de savoir pour qui ils vont voter.

Pour certaines élections, la loi fait obligation aux candidats de dévoiler leurs patrimoines, mais pas leur casier judiciaire. Comme si la richesse était un plus gros problème potentiel…

Pour les condamnations, il existe l’amnistie, la grâce présidentielle, et le temps purge les casiers judiciaires. Rien de tout cela pour les riches, qui restent condamnés (?) par l’opinion publique.

Ainsi le PS François Hollande peut-il déclarer qu’il « n’aime pas les riches », mais le même PS refuse à l’UMP le droit de déclarer qu’elle « n’aime pas les condamnés ».

Et tout ceci au nom de la démocratie, de la transparence, et de la morale, bien sûr…

Ali Soumaré

Jean-Paul Huchon

Un peuple de Résistants?

février 23, 2010 on 8:28 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les salariés des raffineries françaises de Total sont en grève, et le pays est menacé de paralysie sous quelques jours. La cause en est l’annonce de la fermeture prochaine de la raffinerie de Dunkerque.

On pourrait, en l’espèce, se croire dans un classique désespoir des employés devant la fermeture à venir de leur entreprise et la perte de leurs emplois. Ce n’est pas le cas, puisque:
- Total a annoncé qu’il n’y aurait aucun licenciement, 100% des employés étant reclassés
- L’activité industrielle sur le site de Dunkerque sera maintenue
- Aucune autre raffinerie du groupe n’est menacée
Le moins qu’on puisse dire, c’est que, par rapport à de très nombreux autres Français, les « menacés de Dunkerque » sont des privilégiés. Et que la décision de Total n’est pas de délocaliser en Hongrie, comme Philips à Dreux, mais de diminuer sa production dans un marché en surcapacité permanente, et dans une activité qui lui « vaut » presque 2 milliards de pertes par an.

Dans le même temps, les contrôleurs du ciel sont en grève, pour protester contre le projet d’intégration européenne. Ce projet est aussi incontestable que celui de Total, avec un accroissement de la productivité et en même temps une amélioration de la sécurité. Il est en outre indispensable pour faire face à l’augmentation prévue du trafic aérien.

Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les contrôleurs aériens sont encore moins menacés que les salariés de Total, et qu’ils pourront garder leur statut et leurs privilèges (travail maximum de 99 jours par an, salaire de fin de carrière équivalent à celui d’un diplômé de l’ENA, etc.) dans la nouvelle organisation.

Pour comprendre ce qui motive ces Français qui n’ont aucune raison d’être désespérés, il suffit de se souvenir de la mythologie française, qui chante la Résistance alors même que la France et son armée se sont effondrées face aux armées nazies. De même, les sportifs français ne sont jamais aussi dangereux que quand ils ne sont pas favoris, comme les footballeurs en 1998 et 2006, ou le XV de rugby en Coupe du Monde face aux All Blacks, tandis que le statut de favori leur est parfois lourd à porter.

C’est dans cette même ligne que le sportif français le plus populaire est Yannick Noah, qui n’a jamais été n°1 mondial, et n’a gagné « que » un seul tournoi du Grand Chelem, alors que d’autres éclaboussaient le monde entier de leur classe, tels Killy, Platini, Tabarly, Prost, Douillet, Longo ou Loeb, sans parler de Zinédine Zidane…

Pourquoi y a-t-il donc dans l’inconscient français plus de gloire à résister qu’à vaincre, ce qui va inévitablement arriver aussi bien pour le contrôle aérien, qui sera bien intégré, n’en déplaise aux contrôleurs, qu’aux raffineries de Total qui seront redimensionnées sur la demande?

C’est que vaincre appartient aux plus forts, alors que tous nous pouvons résister. Le problème, c’est que toutes les résistances ne sont pas la Résistance. Plus encore, et c’est peut-être la clef de cette stance, si l’on demande aux Français, qui a gagné l’affrontement entre Gaulois et Romains, ils seront persuadés que c’est celui qui résiste seul contre tous, le petit village contre l’empire, Astérix contre César.

C’est mignon, attendrissant, même peut-être beau pour un pays qui inspire au poète Alfred de Musset que « les chants désespérés sont les chants les plus beaux ».

Mais c’est oublier que, dans la réalité et non dans la poésie ou la bande dessinée, Vercingétorix a fini battu à Alésia puis étranglé dans sa prison.

Est-ce l’avenir que nous voulons?

Irréel, désarmant

février 22, 2010 on 8:03 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Martine Aubry est en campagne.

La campagne politique, on le voit de plus en plus souvent, peut amener à faire des déclarations qui dépassent les pensées de ceux qui les profèrent, voire l’entendement.

C’est ce que pense JusMurmurandi en écoutant les derniers propos du premier secrétaire du PS.

En visite en Champagne Ardennes, elle a ainsi déclaré « Le parti socialiste est le parti des entreprises de l’économie réelle, de l’économie des innovateurs, et notamment des PME sûrement plus proches de leurs employés que les grands groupes.Il faut réarmer l’Etat pour retrouver une politique industrielle volontariste. »

JusMurmurandi le déclare à son tour tout de go, c’est une découverte.

Parce que si le PS était le parti des entreprises de l’économie réelle, on peut, pour commencer se demander comment et pourquoi elle en est arrivée à faire une loi aussi destructrice d’emplois que celle sur la durée de la semaine de travail à 35 heures, qui a en plus tendu le climat social inutilement dans ces PME dont elle se prétend le défenseur.

Ensuite, cela contredit les propos de Louis Schweitzer, ancien Directeur de Cabinet de Laurent Fabius Premier Ministre qui avait ainsi dit il y a quelques mois que les PME avaient encore du travail à faire quant à la gestion de leurs ressources humaines….Vilvoorde, le suicidogène Technocentre dont il restera le géniteur pour l’Eternité, comme nous l’écrivions, avaient du être oubliés par M. Schweitzer au moment de cette déclaration….qu’il a encore récemment renforcée en demandant que la HALDE ait la possibilité de faire des visites non annoncées dans les entreprises (un peu comme une espèce de deuxième inspection du Travail -mais pourquoi dupliquer alors que le Gouvernement essaye de simplifier et de réduire les coûts DST/RG en DCRI, etc. etc.). A quand une visite surprise au dit Technocentre, M. Schweitzer ??

Mais bon, on voit que l’on n’est pas à une contradiction près au PS.

JusMurmurandi se dit qu’au moment de faire ces déclarations en Champagne Ardennes, Martine Aubry était peut être en train de visiter une cave….

Bref, ce sont des propos à proprement parler….désarmants.

Banksters, ou hommes en or?

février 22, 2010 on 1:11 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, Incongruités, International | Commentaires fermés

C’est le nouveau mot à la mode, constitué de la combinaison de « banquiers » et de « gangsters ». Il est censé désigné ceux des banquiers qui se conduisent comme des gangsters.

Il n’est pas dans l’habitude de JusMurmurandi de hurler avec les loups et de jeter toute un population en pâture au peuple assoiffé de sang, mais là, quand même, ça fait beaucoup.

Il semble que les banques d’affaires, à commencer par la première et la plus riche d’entre elles, Goldman Sachs, se délecte de profits aussi rapides que garantis, en faisant l’inverse de ce que l’on conseille à ses clients de faire.

Ainsi, pendant les années 2008 et 2009, et la descente aux enfers du marché de l’immobilier américain, Lehman Brothers, aujourd’hui disparu, vendait à qui voulait bien les acheter des emprunts immobiliers (les fameux sub-primes), et prenait une commission au passage. Mais, en même temps, le même Lehman Brothers spéculait massivement, et pour son propre compte, que ce marché allait s’effondrer, et, ce faisant, leur faire gagner de l’argent. Pas très catholique tout cela (copyright, George Frèche).

Maintenant, c’est Goldman qui est pris la main dans le Sachs en Grèce. En même temps qu’ils conseillaient le gouvernement grec, moyennant grasses commissions bien sûr, ils conseillaient à leurs autres clients de s’assurer contre la faillite possible de la Grèce, ce qui, évidemment, rendait le refinancement grec plus difficile et coûteux. En même temps, ils auraient été eux-mêmes l’un des principaux acteurs de ce marché de l’assurance de la dette grecque. Bref, Goldman était présent sur tous les tableaux, mêmes incompatibles et contradictoires, et sûr de gagner un maximum.

Il faut simplement se souvenir qu’un banquier est payé pour gagner de l’argent, et que, si la loi et les clients le laissent faire, ils auraient tort de s’en priver. Et que c’est au législateur, régulateurs, et autres clients de tenir le rôle d’un shérif efficace contre les banksters. Le nom « Goldman », ne signifie-t-il pas, après tout, « homme en or?

Heuliez, le Royal grief contre Krief…

février 19, 2010 on 8:38 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Heuliez, vous connaissez? Une entreprise du secteur automobile, située en Poitou-Charentes. Elle a eu son heure de gloire en produisant la première voiture décapotable de grande série avec un toit en « dur » repliable électriquement, ce fut le coup de génie de la Peugeot 206 CC, aujourd’hui copiée dans le monde entier.

Le problème, c’est que Heuliez n’a pas su breveter un système qui lui garantisse une propriété intellectuelle exclusive et, partant, un volume de production satisfaisant. Car le succès même de la formule a fait que les constructeurs ont gardé pour eux ce volume additionnel, au lieu de le sous-traiter à Heuliez. D’où les difficultés de l’entreprise, qui ne peut survivre sans produire de voitures.

Alors, bien sûr, Heuliez a des projets d’avenir pour attirer des repreneurs après son dépôt de bilan. Notamment un projet de voiture électrique. Comme la société emploie des centaines de personnes en Poitou-Charentes, la présidente de la région, Ségolène Royal, se saisit du dossier et s’y engage à fond. Le tribunal de Commerce accorde la reprise au fond spécialisé BKC, entité du groupe Bernard Krief, et à son charismatique patron, Louis Petiet. Ce qui permet à Ségolène Royal de parader devant les caméras en montrant à quel point elle fait tout pour sauver l’emploi chez elle.

Elle fait également pression sur l’État pour obtenir une intervention en fonds propres aux côtés de BKC et de la région. Elle intéresse également la région Pays de Loire, dirigée par un ami PS, et voilà le plan de financement bouclé. 15M€ pour BKC, 10M€ pour le FSI, « fonds souverain à la française », et 5M€ pour la région.

Sauf que BKC, depuis son engagement à apporter cet argent en août 2009, ne l’a toujours pas fait.Mis au pied du mur, Petiet apporte non du cash, mais ce qu’on aurait appelé sous la Révolution un assignat. Un bout de papier qui ne vaut que la confiance qu’on lui accorde. Et comme cela fait 6 mois qu’il ne tient pas ses promesses, ladite confiance n’est pas vraiment au plus haut.

Mais cette fois-ci, promis-juré, il apportera l’argent le 15 mars. Comme par hasard, juste le temps de réussir son introduction en bourse …aujourd’hui. Il peut y avoir plusieurs explications à ce retard. Peut-être Petiet n’a-t-il jamais eu l’intention ou les moyens de payer, car reprendre une entreprise faillie permet de reprendre le stock et le compte clients à vil prix, et à crédit, et de s’en servir pour générer du cash. On peut donc, si tout va bien, se faire de la trésorerie sans en apporter soi-même, et récupérer le contrôle d’une entreprise qu’on n’a pas payée. Il flotte sur Internet des allégations que Petiet et BKC connaissent très bien cette méthode.

Peut-être Petiet voulait-il donner à Bernard Krief une notoriété et une visibilité supplémentaires pour faciliter son entrée en bourse. Peut-être n’a-t-il pas pu trouver les capitaux auxquels il croyait de bonne foi avoir accès.

Toujours est-il que le FSI a refusé de payer tant que BKC n’a pas mis l’argent promis. Une prudence normale entre professionnels. Sauf que la région Poitou-Charentes, elle, a payé tout de suite, pour le plus grand bénéfice médiatique de sa présidente. Laquelle déclare que l’argent a été mis sous séquestre, et ne sera utilisé que si BKC paye enfin. Sans doute ne sait-elle pas qu’en cas de liquidation d’Heuliez, ce séquestre sera sans effet, et que les 5 millions d’argent des contribuables picto-charentais disparaîtront dans la faillite.

A qui sert donc d’avoir versé si tôt un argent qui ne sert à rien sur son séquestre? Tout rapprochement entre le 15 mars, nouvelle date de BKC, et les dates de son entrée en bourse et des élections régionales ne serait que pure malveillance.

Sauf à imaginer que Ségolène, n’étant pas prudente, ou pas professionnelle, ou les deux, se soit fait tout simplement empapaouter. Fort heureusement, le redoutable Philippe Séguin, Président de la Cour des Comptes, et, à ce titre, gendarme du gâchis d’argent public, est mort. Il ne persiflera donc pas avec une formule dont il avait le secret, qu’Heuliez a atteint le record de coût de chaque emploi non sauvé…

Houtreau ou…pas assez

février 18, 2010 on 9:01 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

La profession de magistrat ne pourrait mieux s’y prendre si elle voulait tout à la fois justifier toutes les réformes prévues par Nicolas Sarkozy et pointer du doigt le danger de lui donner l’indépendance totale qu’elle réclame.

C’est bien simple, Fabrice Burgaud vient d’être mis sur la liste des magistrats pouvant être promus. Vous vous souvenez sans doute du juge Burgaud, le juge d’instruction de la sinistre affaire d’Outreau.

Immédiatement après que le scandale ait éclaté, il avait été mis quelque peu au placard en attendant le jugement de ses pairs. Lequel s’est révélé de la plus grande clémence possible, avec tout bonnement un blâme, autrement dit trois fois rien. Vraiment pas cher payé pour un home responsable d’un dossier qui a durablement terni la réputation de la Justice en France, qui a coûté des dizaines de millions d’indemnités à l’État, qui a brisé les vies de plusieurs accusés, dot l’un, innocent comme les autres, s’est tout bonnement pendu de désespoir en prison.

Et maintenant, lui qui n’a jamais exprimé d’avoir commis de faute(s), sortirait dudit placard par la grande porte pour un poste à responsabilités, rémunération et prestige accrus?

C’est tellement scandaleux et offensant qu’il est inévitable de conclure que les magistrats qui sont si indulgents avec lui se sentent désespérément ses obligés. Obligés de l’acheter, par exemple, pour éviter que Burgaud, seul mis en cause pour Outreau, ne clame trop fort, en cas de réelle sanction, qu’il n’était pas seul à avoir mis la main au désastre, puisque des dizaines de juges, oui, des dizaines, ont validé telle ou telle décision au fil de cette affaire, et qu’eux ont été auto-amnistiés par une profession qui fait un bien mauvais usage de son indépendance.

Tant qu’à faire, pourquoi ne pas proposer à la Société Générale de réembaucher Jérôme Kerviel avec arriérés de salaire et méga bonus? Ou Hervé Falciani chez HSBC?
Fabrice Burgaud

Zapatero…Zapatera

février 17, 2010 on 7:58 | In Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, Elections présidentielles 2012, Europe, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Sale temps pour l’Espagne.

Le chômage représente 19% de la population active, la dette nationale dérape à des niveaux incontrôlés, et de plus en plus d’Espagnols ont le sentiment que José Luis Zapatero reste les bras ballants.

Pire, qu’il n’est prêt à aucun courage pour affronter la situation et prendre les mesures énergiques dont le pays a besoin pour se redresser.

Il indique ainsi qu’il ne remettra jamais en cause les protections sociales. Me Salgado, ministre des Finances a déclaré elle, que les impôts ne seraient pas augmentés, que les salaires des fonctionnaires ne seraient pas gelés dans le cadre d’un plan d’austérité destiné à réduire les dépenses publiques de 50 milliards d’Euro.

Parce que tout se rejoint: avec un chômage élevé, les coûts d’indemnisation le sont tout autant, mais comment encourager les entreprises à embaucher lorsque les coûts de licenciement sont parmi les plus élevés en Europe et que l’on déclare ne pas vouloir y apporter de modification ? En suivant, pas d’embauche, croissance ralentie, et par conséquent les déficits publics continuent d’augmenter. On est en plein casse tête chinois…..

Les principaux soutiens à M. Zapatero, élu en 2004, commencent à s’essouffler en attendant désespérément  que celui ci prenne les mesures courageuses dont le pays a cruellement besoin .

En 2007, on avait surnommé Me. Royal Zapatera, à l’image (de l’époque) du premier ministre espagnol.

Au vu du résultat obtenu par Madrid, on peut sérieusement douter qu’elle revendique ce titre aujourd’hui.

Et peut être que les Français, en lisant que la consommation des ménages a augmenté en 2009, que la croissance française est largement supérieure à la moyenne de l’Union Européenne en 2009, vont ils commencer à se dire qu’elle a bien fait de rester en Poitou Charente pour continuer à promouvoir le Chabichou, elle qui demandait à Nicolas Sarkozy de s’excuser pour des propos peu amènes qu’il aurait eu pour Zapatero….

La vérité honteuse sur les retraites, Madoff à la française

février 16, 2010 on 6:46 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Pourquoi le système français de retraites est-il perpétuellement en déficit, et ce malgré une suite ininterrompue de plans de remise à flot?

Les explications officielles font état de l’allongement de la durée de vie, qui entraîne l’allongement de la durée de la retraite, et donc augmente le coût par individu, et du vieillissement de la population.

C’est vrai, mais cela n’explique que le déficit d’une année sur l’autre.

La vérité, c’est que les système par répartition repose sur une gigantesque escroquerie. Comment se fait-il qu’on distribue aujourd’hui les cotisations d’aujourd’hui? Ce qui signifie, en clair, que la cotisation d’un jeune disparaît dans la poche d’un retraité, et suppose qu’un autre jeune, plus tard, portera à son tour le fardeau de la retraite de son aîné.

Mais, alors, où sont passées les cotisations de ses aînés?

Très simplement, quand le système a été créé, le choix du système par répartition a « permis » de distribuer immédiatement des retraites à des gens qui n’avaient pas cotisé, avec les montants prélevés sur ceux qui travaillaient sur le moment et partiraient en retraite plus tard. Ces cotisations des actifs ont donc été confisquées un profit de non-cotisants, en pariant sur l’avenir.

Il a surtout permis à un gouvernement gravement inconséquent de faire le généreux à bon compte, et probablement de se prendre pour une force de progrès…

Ce système est comme un vélo, il tient debout tant qu’on ne s’arrête pas. Le problème, c’est qu’en 1970 il a avait 3 actifs pour un retraité, donc un retraité pesait pour 1/3 sur les épaules d’un actif. En 2020 en revanche, compte tenu de la pyramide des âges, ce sera un actif pour un retraité. Il ne faudra plus alors parler de retraite, mais bien de pension alimentaire. Vous savez, quand on partage moitié-moitié…

Comme par ailleurs les Français n’ont qu’une confiance très relative (mais encore exagérée compte tenu de ce qui les attend) dans la perception de leurs retraites plus tard, ils se caractérisent par l’un des taux d’épargne les plus élevés du monde. Épargne vitale pour éviter la guerre civile (le mot n’est pas trop fort) quand, dans une dizaine d’années, malgré tous les raccommodages, il deviendra évident qu’il est absolument impossible d’assurer plus que la seule subsistance à la fois aux innombrables retraités et aux travailleurs en nombre égal.

De ce point de vue là, parler de repousser l’âge de départ à la retraite est une autre fumisterie. Aujourd’hui, cet âge théorique est de 60 ans, mais l’âge réel est de 58 ans. Ce qui veut dire tout simplement que de nombreux Français partent avec une retraite partielle et non complète. Repousser l’âge ne créera pas le moindre emploi. Donc soit les gens partiront avec une retraite encore plus partielle, soit ils seront inscrits plus longtemps au chômage, soit les deux à la fois.

Oui, vraiment, s’il y a une « exception française », c’est l’immoralité criminelle de notre système d’absence de financement de retraites promises dont on sait à l’avance qu’elles ne seront jamais payées.

Qui s’est rendu célèbre en prélevant de l’argent en faisant de promesses qui ne seront pas tenues? Ah oui, Bernard Madoff… Que faisait-il, si ce n’est de distribuer dès aujourd’hui les droits de ses souscripteurs pour demain? A sa place, au lieu de plaider coupable, JusMurmurandi lui aurait conseillé de plaider qu’il gérait un système par répartition, comme l’État français. J’aurais voulu voir la tête des juges et des journalistes…

Zuma cum laude ?!?

février 15, 2010 on 8:14 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi a suffisamment tempêté contre le Zimbabwe et son abject Président, Robert Mugabe, pour féliciter ceux des dirigeants africains qui le méritent.

Comment ne pas se réjouir des vingt ans depuis lesquels Nelson Mandela est sorti de prison, pour véritablement transformer sa nation.

20 ans que ce grand Homme s’est exprimé et a inscrit ses lettres de noblesse à l’histoire de l’Afrique du Sud, grand, riche et beau pays.

Hélas, après lui les choses semblent se gâter. Après avoir parlé de son successeur, Thabo Mbeki, qui refusait d’accepter le lien entre HIV et SIDA et par conséquent laissait toute une partie de la population en déshérence médicale, c’est au tour de son successeur, Jakob Zuma, de faire parler de lui.

20 c’est le nombre de ses enfants, lui qui est polygame, marié à 3 femmes. Et non content d’en avoir 3 officielles, et une fiancée qu’il épousera bientôt, il a aussi des relations extra maritales.

Si JusMurmurandi ne portera pas un jugement sur les « aventures » d’un chef de l’Etat (après tous nous Français n’avons pas de leçons à donner…), l’arrivée de ce vingtième enfant est l’illustration, une fois de plus, que Zuma donne le mauvais exemple à son peuple en ayant des rapports non protégés…

Dans un pays qui est déjà laminé par le SIDA.

Bref, outre la débauche, c’est un très mauvais message pour les Sud Africains, c’est une très mauvaise image pour le pays qui s’apprête à recevoir la coupe du monde de football.
JusMurmurandi a une pensée émue pour Mandela qui doit être très affecté de voir cette Afrique du Sud pour laquelle il s’est tant battu dont la réputation est ternie.

Lui qui célèbre ses vingt ans de liberté, et s’il avait fait tout cela…en vain ???

Mort pour la bonne cause

février 14, 2010 on 9:05 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, International | Commentaires fermés

Les Jeux Olympiques sont l’évènement le plus « populaire » de la planète. Populaire, ici, étant défini comme regroupant du bon peuple devant leurs écrans de télévision. Ces jeux se déclinent en deux versions la grande, l’été, et la moins grande, l’hiver.

La charte des Jeux porte sur l’affrontement loyal des athlètes entre eux. Mais la réalité est toute autre. Il s’agit de prestige, de nationalisme et surtout de fric.

Le CIO, Comité International Olympique, organisateur autoproclamé, est la plus grosse organisation non imposée au monde. Certes il y a la Croix Rouge, l’ONU, et autres ONG ou instances internationales, mais elles ont des buts qui, d’une façon ou d’une autre aident l’Humanité. Alors que le CIO a avant tout pour but de collecter toujours plus d’argent pour lui-même et ses bienheureux membres.

C’est ainsi que les Jeux font l’objet d’un marketing exceptionnel de talent, de rigueur et de rapacité. Rien à voir avec le discours officiel, bien sûr, qui, lui, dégouline de morale et de bonnes intentions.

Ainsi, les Jeux d’hiver de Vancouver, censés être « verts », c’est-à-dire respectueux de l’environnement, se dérouleront exclusivement sur de la neige apportée par camions depuis des centaines de kilomètres. Difficile de faire plus caricatural.

Chaque pays organisateur des Jeux prend des engagements envers le CIO sur tous les sujets touchant à la morale et au respect des droits. Ainsi les Chinois avaient promis de respecter les Droits de l’Homme pour obtenir les Jeux de Beijing en 2008. Demandez aux Tibétains ou aux Uighurs ce qu’il en a été. Sans que le CIO, certainement désolé, bien sûr, proteste. Les prochains Jeux d’hiver, à Sotchi, en Russie, promettent d’être aussi un sommet en matière de farce sur les Droits de l’Homme. Sotchi, pour ceux qui ne le sauraient pas, est voisine de Rostov-sur-le-Don, capitale des forces russes pour le Caucase, c’est-à-dire la Tchétchénie, le Nagorny-Karabagh, l’Ossétie, l’Ingouchie, et autres lieux « sensibles ».

Chaque pays prend aussi des engagements en matière de coûts, pour éviter que les Jeux n’aient l’apparence d’une gigantesque foire à la la splendeur nationale, toujours plus éclatante, toujours plus inaccessible, toujours plus insultante face à la misère du monde. Ainsi ce critère de « modestie » a-t-il été mis en avant par le Comité pour sélectionner la ville qui aurait le privilège de recevoir les Jeux d’été de 2012. Paris s’en tint au cahier de charges, avec un montant prévu de 2,4 milliards d’euros, ce qui est déjà extravagant pour quinze jours de fiestas, dont il ne reste quasiment rien après. Il n’y a qu’à voir les stades vides de Beijing pour s’en persuader. Mais c’est Londres qui fut choisi, malgré son devis nettement plus élevé, de près de 4 milliards d’euros. Ce qui serait après tout une simple différence d’appréciation sur ce que « priorité » veut dire, sauf que le coût réel du projet de Londres est aujourd’hui estimé à 9 milliards de livres, soit près de 10 milliards d’euros. Pour quinze jours, cela fait 700 millions d’euros par jour. Dans le genre modeste, on a fait mieux.

Mais tout ceci après tout n’est qu’affaire de mensonges, de gros (très gros) sous, et d’irrespect de l’environnement. Comme on dit, il n’y a pas mort d’homme. Sauf que, si, un athlète géorgien s’est tué en luge. Là encore, il pourrait s’agir d’un accident tragique, mais imprévisible. Mais celui-ci a fait ressortir que la piste créée par les Canadiens est la plus rapide du monde, et que les avertissements se sont multipliés contre cette piste et cet excès de vitesse. De plus, les Canadiens n’ont donné qu’un accès extrêmement réduit aux autres délégations pour se familiariser avec cette piste de tous les records, de façon à maximiser l’avantage de leurs propres athlètes, qui, eux, la connaissent à fond.

Mais le plus choquant, le plus cynique, le plus dégoûtant, c’est l’empressement de la Fédération internationale de luge, et, par extension, du CIO, à expliquer en détail que l’accident est exclusivement du à la faute du lugeur géorgien, qui n’a pas maitrisé sa trajectoire. Ceci bien sûr afin de ne pas retarder ou perturber le bon déroulement des épreuves. Lesquelles ne manqueront pas d’attirer maintenant encore plus de spectateurs qu’avant, compte tenu de l’atmosphère de corrida que répand l’odeur du sang du pauvre géorgien.

Car n’oublions pas que la nature universelle des athlètes qui participent aux Jeux fait qu’il est inévitable qu’il y ait des écarts de niveau très importants entre les meilleurs athlètes ultra-entraînés des nations reines d’une discipline et ceux, vrais amateurs, de pays pour qui, suivant Pierre de Coubertin, « l’essentiel est de participer ».

Plus dérisoire encore, pour faire semblant de faire quelque chose, on rehausse un mur ici, on matelasse un pilier là, toutes modifications d’un coût quasi nul, et qui eussent pu être largement être menées à bien avant les épreuves pour peu qu’écouter les avertissements et assurer une certaine sécurité eût été une priorité réelle du CIO, et non une priorité à la même mode que la modestie financière, le respect de l’environnement ou celui des Droits de l’Homme.

Ainsi la glace sera modifiée, les hommes partiront du départ des femmes, plus bas, donc moins rapide, et tous les athlètes pourront faire deux parcours d’entrainement complets. Non pas, dit le COVAN (Comité d’organisation des Jeux de Vancouver) parce que la piste est dangereuse, ce qu’ils affirment qu’elle n’est pas, mais « pour rassurer les athlètes ». Tiens donc, pourquoi donc seraient-ils alors inquiets?

Et on se plaint beaucoup de cet accident, qui fait « tache » sur le panorama, qu’on veut d’une blancheur immaculée, des Jeux d’hiver. Tache de sang, bien sûr. Le Président du COVAN explique d’ailleurs, pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, à quel point il est étranger à ce qui s’est passé: « Je ne suis pas préparé à ce genre de choses. Mon équipe non plus ». JusMurmurandi ne saurait mieux dire.

On imagine sans peine ce que dirait un avocat lors d’un procès en responsabilité civile, voire au pénal pour homicide involontaire, si la partie accusée se défendait en disant: « Je ne suis pas préparé à ce genre de choses. Mon équipe non plus ». Ni responsable, ni coupable, cela va de soi. Pas préparé non plus, c’est nouveau, comme « défense »…

Accident de luge sur la piste des JO

La fessée !

février 11, 2010 on 1:54 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Allez y comprendre quelque chose.

A Vitry les enseignants d’un lycée demandent plus de surveillance parce qu’un enfant a été agressé à l’école la semaine dernière.
Ils réclament le doublement du nombre de surveillants pour les protéger des intrusions des bandes des quartiers avoisinants.

A Paris, une enfant mineure de 14 ans a été mise en garde à vue et aurait été emmenée par la police en pyjama pour avoir été mêlée à une bagarre. Bien évidemment, cela soulève toutes sortes de questions, car l’idée qu’une enfant de 14 ans passe 8 heures au commissariat choque les esprits.

Si vous êtes parent, ne seriez vous pas tout autant choqué si votre enfant était agressé à l’école que si la police venait chez vous pour l’emmener au commissariat afin de lui poser des questions ???

Alors, où est la solution, quelles sont la ou les bonnes mesures pour arriver à trouver un équilibre, qui (nous) permette de vivre un peu (plus) sereinement ?

Car si l’on entend les uns, nous serions dans une société de plus en plus policée, contrôlée et c’est une voie dangereuse.

Et les autres, ceux d’en face, se plaignent que nous serions dans une société de plus en plus laxiste et que le péril n’est pas loin.

Bref, comment faire ?

Une première voie pourrait être que les parents jouent leur rôle, positif comme négatif, et encouragent autant qu’ils punissent. La fessée pourrait elle faire un retour en grâce ?

Pour le reste il faut rester philosophe, afin de trouver le juste milieu.

Car on trouve beaucoup de choses en philosophie.

Comme Bernard Henri Lévy qui, après avoir été remis à sa place pour ses erreurs dans son livre « Le testament de Dieu » par l’historien Pierre Vidal Naquet, a été citer sans le savoir un philosophe qui n’existe pas !!
Jean-Baptiste Botul a été crée de toutes pièces par un journaliste du Canard Enchaîné.
N’est pas philosophe qui veut…

Et ce désaveu cinglant n’est ce justement pas une espèce de…fessée?

Leçon de la Guerre de Troie

février 11, 2010 on 10:30 | In Coup de gueule, Economie, Europe, France, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Je crains les Grecs, surtout s’ils sont porteurs de déficits. Voilà comment sonne la version actualisée de l’Enéide du grand poète latin Virgile….

Alors même que les leaders européens étaient réunis pour tenter de se mettre d’accord pour un plan de soutien à la Grèce, les fonctionnaires de ce beau pays étaient en grève pour manifester leur opposition à toute mesure d’austérité les concernant. Quand on connaît la tradition violemment militante des syndicats grecs, cet avertissement ne saurait être pris à la légère.

Le parallèle est clair avec la France, où ce sont les fonctionnaires qui sont, ici aussi, le plus souvent en grève contre toute mesure qu’ils n’apprécient pas, certains qu’ils sont de bénéficier de la garantie de l’emploi et de l’absence de concurrence.

On voit où cet état de fait peut conduire dans trois exemples tirés du rapport de la Cour des Comptes. Des inspecteurs d’académie d’Ile de France qui n’ont, structurellement aucun travail car celui-ci est dévolu à un autre corps de fonctionnaires. Ce qui ne les empêche pas de percevoir 4.500€ par mois. Une SNCF plombée par les 35 heures, qui ont augmenté ses coûts salariaux de 7,5% sans contrepartie, lequel handicap va jouer face à la concurrence qui va arriver sur les voies françaises.. Des contrôleurs du ciel dont on sait enfin qu’ils travaillent moins de 100 jours par an. Visiblement le stress que provoque la menace d’une grève qui paralyserait les aéroports a été savamment mis à profit par cette profession. Trois dossiers dont chacun a pu contribuer à faire éclater le chagrin et la colère qui ont emporté Philippe Séguin, Président de ladite Cour des Comptes.

Un tel état de fait devrait, de l’avis de JusMurmurandi, faire réfléchir à deux fois un candidat pressenti pour lui succéder. Sauf Anne-Marie Idrac, bien sûr, qui par ses trois postes de secrétaire d’État au Transports, de patron de la RATP puis de la SNCF, connaît bien ce genre de problématique désespérante.

Mais tout ceci doit être bien pire encore en Grèce, à en juger par l’ampleur de leur déficit et de leur dette. Quand on sait à quel point le pays en est arrivé là par un manque de courage endémique maquillé par des mensonges effrontés, on se demande d’ailleurs bien pourquoi les pays européens, eux-mêmes en délicatesse avec leurs finances, vont se révéler secourables.

Le fait est que ce sont avant tout les banques allemandes et, dans une moindre mesure, françaises qui détiennent les titres de dette souveraine grecque, et que ce sont elles qu’il faut protéger d’une faillite du pays. Encore une fois, des banques ont pris des risques pour gagner plus, la dette grecque rapportant plus qu’un placement en bonne vieille dette allemande. Et quand il faut faire face au fait que le risque n’était pas que théorique, on fait appel au contribuable pour payer la note.

Et comment savoir qu’on ne va pas injecter cet argent pour permettre à la Grèce de continuer à vivre au-dessus de ses moyens et à mentir sur sa situation, comme elle a si bien su le faire jusqu’ici?

Ce serait alors s’engager à financer à perpétuité et à fonds perdus. Ce qui reviendrait à tenter de remplir le tonneau des Danaïdes, où à remonter sur la montagne la pierre de Prométhée. Tiens, justement, ces deux mythes qui illustrent des tâches sans fin ni espoir sont justement…. grecs!

Ce qui amuse, malgré tout, JusMurmurandi dans ce dossier, c’est que, pour une fois, ce sont les fonctionnaires, ordinairement à l’abri des convulsions économiques, qui sont le plus exposés. Car, comme le déficit budgétaire représente plus de 50% du budget total grec, s’il ne peut plus être financé par le recours à la dette, cette fois, c’est l’État grec qui ne pourra plus les payer. Ce dont ils ne semblent pas encore avoir pris conscience…

Les zozos de l’Euro: nous sommes tous Grecs!

février 6, 2010 on 8:00 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

Ce serait amusant si ce n’était aussi grave. Il y a des semaines déjà que JusMurmurandi a prédit la chute financière de la Grèce. Mais elle ne chutera pas seule, ayant été incluse par des économistes du monde entier dans un groupe dont l’acronyme est PIIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce, eSpagne), dont tous les membres sont des états sur-endettés et en profond déficit budgétaire.

Ce qui est nouveau avec cette première crise de l’Eurozone est que la monnaie de ces pays, l’Euro, est fixe; Donc toute dévaluation « traditionnelle » est impossible, de même que l’utilisation de la célèbre et si commode « planche à billets ». Moyennant quoi, pour se refinancer, la Grèce par exemple paye deux fois plus pour sa dette souveraine que l’Allemagne (7% au lieu de 3,5%). Ce qui veut dire que ce pays à la dette colossale est aussi celui qui paye le plus cher, et donc que la sévérité de la charge de cette dette est encore alourdie par ce taux d’intérêt punitif.

Ce qui est amusant, c’est que c’est exactement l’inverse de ce que les pays à monnaie faible attendaient de l’Euro, à savoir de profiter de la force la monnaie unique pour payer des taux d’intérêts bas, plus bas que la médiocrité de leur situation financière ne le justifierait si leur monnaie était indépendante.

Moyennant quoi, la Grèce a largement triché et menti sur la réalité de sa situation pour intégrer l’Euro, et ensuite tiré des chèques sans provision sur la monnaie unique avec des déficits énormes requis par des politiques laxistes. En conséquence de quoi l’arrivée de la crise a fait exploser la bulle de la dette souveraine grecque, et celle des petits copains avec.

Autre aspect rigolo et novateur de l’Euro, il est maintenant possible d’emprunter des Euros en payant des taux longs allemands (3,5%) et de les placer, toujours en Euros, mais grecs ou portugais cette fois-c, à 7%. Pas de risque de change, et une marge de 3,5% sans sortir de capital. Tant que la Grèce ne fait pas faillite, c’est un profit garanti…

En attendant, il n’y a aucun scénario de sortie de l’Euro, ses fondateurs ayant sans doute voulu marquer par là que l’entrée dans la monnaie unique, c’était « pour toujours ». Que peut-il donc se passer?

Il est tout simplement possible que la Grèce n’arrive plus à financer son budget, parce qu’il n’y a plus d’acheteurs pour sa dette souveraine. Et, sans planche à billets, puisque celle-ci est pour toute la zone Euro à Francfort, pas de moyen d’échapper. JusMurmurandi voit mal comment les autres pays de l’Eurozone pourraient laisser la Grèce en arriver là, mais enfin le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils n’ont manifesté aucun enthousiasme pour aider, bien au contraire.

Sans compter qu’ils ont tous leurs propres soucis budgétaires, à commencer par la France…

Or il faut bien voir que la seule différence entre la Grèce et la France est une question de taille, d’ancienneté dans les mauvaises habitudes (Raymond Barre avait laissé derrière lui un budget à l’équilibre -en pleine crise du deuxième choc pétrolier!-, et c’est François Mitterrand qui inauguré l’ère des chèques sans provisions), et d’outrance dans le refus de toute contrainte.

Rappelons-nous aussi que les marchés n’aiment rien tant que de transformer un cas isolé en tendance, et, pour des excès grecs, sanctionner tous les pays peu rigoureux. Cela permettrait même d’emprunter à long terme aujourd’hui en euros « français », puis attendre quelques semaines que les taux longs se soient tendus du fait de la crise de confiance dans les dette souverains, et de les reprêter en euros tous aussi « français » à la même échéance. Plus de risque de change, ni de risque de taux, c’est le profit garanti à 100%…

Regardons donc comment les Grecs font en se retrouvant un jour proche ligotés dans la camisole de force de la dépendance budgétaire totale (l’équivalent pour un État de la commission du surendettement pour les particuliers), car JusMurmurandi se dit que cela pourrait être le prochain vêtement à la mode à Paris…

P.S. Je ne résiste pas à donner un lien vers un article du Monde, écrit, par M. Sidéris, maître de conférence à l’Université. D’après lui -et le Monde, quotidien de référence autoproclamé- tout va bien en Grèce, sauf que ce malheureux pays est victime d’une attaque d’infâme spéculateurs de l’ultra-droite pour abattre ce pays « laboratoire du socialisme méditerranéen », ses systèmes sociaux et ses syndicats…. Décidément, il y a des camisoles de force qui se perdent…

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/02/01/la-grece-est-le-banc-d-essai-d-une-attaque-generale-des-systemes-sociaux-europeens-par-georges-sideris_1299695_3232.html

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