Brèves

avril 12, 2009 on 7:00 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, Insolite, International, Poil à gratter | 1 Comment

Quick, Quick !

C’est la vitesse à laquelle a démissionné un haut responsable de l’activité anti terroriste britannique.

Sortant de sa voiture avec des dossiers confidentiels pour un entretien avec le Premier Ministre Gordon Brown, il a été photographié tenant à la main les détails parfaitement visibles d’un projet d’opération anti terroriste affichant le nom des personnes à arrêter.

L’opération étant éventée, il a fallu avancer son déroulement. Devant le scandale, Bob Quick le maladroit a démissionné sur le champ.

La police anglaise voit une fois de plus sa réputation ternie.

On se souvient de la bavure qui avait valu la remise en cause de Sir Ian Blair avec un jeune brésilien, Charles De Menezes. Lors du G20 des policiers avaient sous les objectifs des caméras bousculé violemment un homme, Ian Tomlinson, qui meurt d’une crise cardiaque peu après.

Pas nous, pas nous !

Blague belge relative à une partie de chasse, c’est hélas ce qui semble être arrivé au large de la Somalie.

La Marine nationale a eu beau prévenir des plaisanciers français d’annuler une étape kenyane, ces derniers ont transgressé les conseils, et ont été pris en otages par les pirates somalis.

Qui sont de plus en plus armés et de mieux formés au fur et à mesure des prises d’otages suivies de paiement de rançons.

Malheureusement dans le cas présent, cela s’est mal passé.

Les Commandos de Marine, hommes surentrainés à l’abri des feux de la rampe, n’ont pu éviter l’accident; si 4 des cinq otages ont été libérés, le possesseur du bateau est mort lors de l’assaut.

Faut il être triste pour la famille, ou exaspéré par celui qui a mis les passagers du bateau (sa famille et des amis) en danger en dépit des conseils, et obligeant la Marine à intervenir, avec tous les dangers collectifs et coûts que cela implique ?

Le Ministre de l’économie

René Monory, homme politique français, nous a quittés hier.

Ayant commencé comme garagiste, c’était un homme qui avait fait sa carrière à la force du poignet, loin des énarchies omnipotentes des années 70.

Un point le rend particulièrement sympathique à JusMurmurandi, son bon sens.

Ministre de l’Economie de 1978 à 1981, il déclara en particulier « il y a 40 ministres de la dépense, et je suis le seul ministre de l’économie ».

Plus de 21.000 Euro de dettes par Français aujourd’hui. Une phrase qui devrait faire réfléchir…

René Monory

René Monory

Signes d’espoir ou grande arnaque?

avril 11, 2009 on 9:07 | In Coup de gueule, Economie, Incongruités, International | Commentaires fermés

Qui ne se souvient des diligences du Far West américain, immortalisées lar les légendes et les films? Il se trouve que, de cette compagnie de diligences est née une banque qui en porte toujours le nom: Wells Fargo, qui est aujourd’hui l’une des 4 grandes banques américaines, ayant notamment acheté en pleine tourmente financière, son concurrent Wachovia.

Après avoir tant souffert des pertes abyssales des banques, tout signe de bonne santé en provenance d’une grande banque américaine devrait être considéré comme bon signe. Le problème, c’est que Wells Fargo a annoncé un profit record pour le premier trimestre 2009, à 3 milliards de dollars. Ce qui veut dire que, manifestement, ils n’ont pas subi de nouvelles dépréciations d’actifs, et c’est une bonne chose pour tout le monde. Mais cela contraste incroyablement avec l’idée qu’on se faisait de banques en faillite maintenues à flot par des injections de montants hallucinants d’argent public. L’autre bonne nouvelle est que ces profits aideront ces banques à prêter davantage à leurs clients, ce qui est leur fonction première, et qui fournira la matière première de la reprise économique qui finira par arriver.

Comment, en effet, expliquer aux contribuables qu’il a fallu soutenir avec leur argent des banques qui gagnent de telles sommes? Circonstances aggravantes: quand une banque gagne beaucoup d’argent, c’est aussi notamment quand la concurrence est restreinte. On peut imaginer sans peine que c’est le cas en ce moment, ce qui veut dire que les banques « profitent » sur le dos des clients, qui, eux, souffrent. Il est aussi plus que probable que, si Wells Fargo a gagné tant d’argent, les autres grandes, Citicorp, Bank of America, JP Morgan Chase ne sont pas très loin. Enfin, Wellls Fargo a dit aussi avoir réalisé un tel bénéfice par ce que sa filiale Wachovia a fait mieux que prévu. Ce qui sous-entend que l’achat à prix cassé pour cause de crise se révèle un billet de loto gagnant. Il y a d’ailleurs d’autres indications qui vont dans le même sens: Citicorp a indiqué dans un memo interne qui a, quasiment à lui seul, amorcé le début de redressement boursier de ces dernières semaines, que le bimestre janvier-février a été très bénéficiaire. Et Barclays’ a enregistré un très fort profit à la suite de son rachat des actifs faillis de Lehman.

Bref, faut-il se réjouir de la meilleure santé que prévu du système financier américain, ou hurler au scandale? Les fonds publics ont-ils joué leur rôle, telle la cavalerie américaine sauvant les diligences de la Wells Fargo, et sauvé le monde, ou avons-nous été victimes d’une grande arnaque? Ou les deux?

Ce qui laisse présager de furieux affrontements quand les profits des uns annonceront la sortie de crise des autres qui seront encore en pleine souffrance. A côté de ce que cela va être, le débat actuel sur les rémunérations des patrons fera figure de simple répétition pour enfants.

En tout cas, vu la forme qu’a prise l’aide publique dans les grands pays (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France notamment), il est clair que, si cette hirondelle conduit effectivement à un printemps des marchés financier, économique et boursier, les Etats sauveurs vont faire des plus-values gigantesques quand ils revendront leurs participations. Ce qui profitera indirectement aux contribuables

Voilà une façon pour eux de réduire leurs déficits abyssaux auxquels nul n’aurait osé croire…

Diligence de la Wells Fargo

Démagogie, démagogie…

avril 10, 2009 on 4:05 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités | 4 Comments

JusMurmurandi a eu trop souvent l’occasion ces temps-ci de dénoncer la démagogie à tout-va de l’opposition pour ne pas saluer la salve dont nous gratifie cette fois-ci la majorité.

Premier tir de cette salve: Heuliez, dont JusMurmurandi vous a déjà entretenu. Le Gouvernement avait subordonné l’entrée au capital d’Heuliez du Fonds d’Investissement Stratégique à la réalisation de 3 conditions. Le bouclage d’un tour de table de 45 millions, l’existence d’un plan stratégique crédible, et l’engagement de la famille actionnaire. 2 de ces 3 conditions ne sont pas remplies: le tour de table n’est pas bouclé, loin s’en faut, et la famille ne veut pas s’engager. Soit dit en passant, comment croire qu’Heuliez mérite de nouveaux investissements et de l’argent public quand l’actionnaire majoritaire s’en défie? Donc avec deux conditions sur trois défaillantes, il allait de soi que l’Etat ne pourrait mettre seul au pot. Eh bien non. Luc Chatel annonce, toute honte bue, que le FSI mettra en tout état de cause au moins dix millions d’euros. Tout et n’importe quoi pour éviter d’être accusé d’avoir laisser couler Heuliez, alors même que 10 millions ne règlent rien et que chacun le sait. Il ne s’agit ni de couler Heuliez ni de le sauver, mais de se repasser le mistigri entre le Gouvernement et la présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal. Le degré zéro du courage.

Deuxième étage de la fusée, le rejet de la loi Hadopi par le Parlement. Il y a des années que les internautes par millions pillent l’industrie du film et de la musique avec des téléchargements illégaux. Ce pillage n’est pas sans conséquence. L’industrie de la musique décline. Faute de moyens, les maisons de disques rééditent des artistes et des titres connus, et la création périclite.
Le Gouvernement a préparé un texte pour y remédier. Pas par des millions de procès, ce qui serait impossible à mener à bien, mais par un système graduel qui, après avertissements multiples, peut amener, faute de « remise en ordre », à interrompre l’accès Internet du »pirate ». Ce qui, vous l’admettrez, n’est pas une sanction bien terrible pour ce qui est qu’on le veuille ou non, un vol. Et montre que les pirates ne sévissent pas qu’au large de la Somalie.
Eh bien le parlement vient de rejeter cette loi. Les parlementaires, dont la majorité est UMP, ont préféré lâchement sacrifier l’industrie et la loi pour ne pas mécontenter le peuple.

En ce temps de Pâques, il y a un précédent où, là aussi, le pouvoir politique, par lâcheté, a cédé pour ne pas mécontenter le peuple. Il vaudrait mieux que, pour la deuxième lecture qui aura lieu bientôt, les députés de la majorité se ressaisissent s’ils ne veulent pas avoir, pour l’avenir, le (mauvais) rôle de Ponce Pilate

La toute-puissance des victimes

avril 9, 2009 on 6:13 | In Coup de gueule, France, Incongruités | Commentaires fermés

C’est à la mode. Les victimes sont les nouveaux notables de notre société. Rien de tel que d’être une victime pour avoir tous les droits. Car être une victime donne droit à des compensations. Et il est terriblement politiquement incorrect de ne pas reconnaître ces droits aux victimes, même quand il y a des abus manifestes, même quand il n’y a absolument aucun lien entre le droit que s’arroge la victime et la cause de son état.

Quelques exemples: en France, le « truc » pour obtenir plus d’argent en cas de licenciement, c’est de séquestrer le patron. Comme ça l’air de marcher, les cas se multiplient, notamment chez Caterpillar. Nicolas Benoît, délégué CGT du comité d’entreprise de Caterpillar, le dit sans ambages: les salariés licenciés sont victimes d’un licenciement. Du coup, il demande 3 mois d’indemnités pour chaque année d’ancienneté. Ce qui fait, pour quelqu’un qui a 20 ans de maison, pas moins de 5 ans de salaire, sans impôts. Même s’il retrouve un emploi le lendemain. Victime, à ce compte là, ce ne serait pas si mal.

De même, Ségolène Royal indique que les salariés licenciés ont le droit de tout faire « pour forcer le barrage de l’injustice absolue ». Et le PS, Martine Aubry et Benoit Hamon en tête, d’approuver les propos de Ségolène Royal.

La définition que donne Wikipedia de « victime » est la suivante: Une victime est une personne qui subit personnellement un dommage. C’est une personne qui subit les mauvais traitements, les injustices d’autrui, ou qui subit les conséquences d’un accident, d’une catastrophe, d’un cataclysme. »

A partir de là, il faut savoir si une personne victime d’un licenciement est victime d’un accident ou d’un mauvais traitement, d’un injustice ou d’une catastrophe.

Vous me direz: quelle importance que ce débat linguistique et sémantique? C’est que, contre les conséquences catastrophes et les accidents, il y a des assurances. Comme la conséquence du licenciement est, au moins transitoirement, le chômage, ce n’est pas par hasard qu’on observe qu’il y a une assurance-chômage.
Mais, s’il y a des mauvais traitements et de l’injustice, alors il y a des dommages et intérêts, et, s’il y a vengeance, des circonstances atténuantes. C’est clairement sur ce terrain-là que se situent les socialistes.

Donc, s’il y a injustice et mauvais traitements, cela veut dire que les patrons et les entreprises sont coupables. Ce qui, évidemment arrange le PS, qui peut les désigner à la vindicte publique et reprendre, sous cette forme modernisée, sa vieille lune de lutte des classes.

Tant qu’à faire, ce sont tous les travailleurs qui sont désignées « victimes de la crise », ce qui permet de revendiquer en leur noms des avantages même quand ils n’ont subi aucun dommage. Car, comme d’habitude en France, ce sont les gens qui ont un emploi qui revendiquent, contribuant à s’attribuer plus d’acquis, au lieu de les voir attribuer à ceux qui n’en ont pas. Il faut dire que les syndicats sont des syndicats de travailleurs et non pas des syndicats de chômeurs. Un exemple: la Guadeloupe et la Martinique, où la principale revendication a été 200€ de plus pour tous les bas salaires. On sait bien que le coût du travail en hausse se traduit par un emploi en baisse. Qu’importe à M. Domota! Ce sera la faute aux békés et à l’Etat, dont les Guadeloupéens seront les victimes, victimes qu’il conviendra donc de dédommager encore plus…

Du point de vue de la victimologie, Nicolas Sarkozy et une vraie bénédiction pour la gauche. Il est tellement facile de se dire victime de Sarkozy, de son activisme, de sa politique, de la crise. Et de s’en servir pour s’attribuer une supériorité morale si chère à la gauche. Un exemple: Ségolène Royal à Dakar.

Elle, qui y est née, trouve que les Africains ont été victimes d’un discours du Président français. Et elle demande pardon aux Africains pour le discours présidentiel, et les assure qu’il ne représente ni la France ni les Français. En quelque sorte, la France et les Français sont victimes de Sarkozy. Évidemment on comprend le bénéfice politique, le succès facile de Ségolène, sous l’œil des caméras. Il est beaucoup plus populaire de « plaindre » les Africains que de les encourager à se prendre en main. Beaucoup plus facile de jouer sur la compassion larmoyante que de les traiter en adultes capables de se débarrasser des tares de le leurs sociétés, mal gouvernées, c’est le moins qu’on puisse dire, par trop de dirigeants autoritaires, corrompus et incompétents.

Il y a d’ailleurs chez Ségolène une constance à se dire attaquée, vilipendée, calomniée. Elle a dit qu’au temps de Jeanne d’Arc, elle eût été brûlée, qu’aucune femme politique n’avait été autant attaquée qu’elle. Autant de tentatives de s’ériger en victime pour en obtenir une position de supériorité morale à partir de laquelle tirer à boulets rouges sur ses contradicteurs, nécessairement vils et infâmes.

Vous n’y croyez toujours pas? Il vous suffirait de lire les commentaires de tout blog sur un thème comme celui-ci, et de constater la supériorité morale que s’arroge la prétendue victime (autoproclamée) de mon post. Pour y arriver, il me suffit de donner quelques exemples bien croustillants, comme la façon dont un Le Pen ou un Dieudonné multiplient sciemment les provocations de façon à être attaqués et condamnés, les élevant ainsi au rôle de martyre de la liberté d’opinion et de parole…

Sauf que, quand toute la France se sera persuadée d’être une victime, quand tous les patrons voyous, c’est à dire tous les patrons, auront été envoyés au bagne de l’Île du Diable, fers aux pieds et aux mains, quand Sarkozy aura été dépossédé de son bureau élyséen, quand nous pourrons tous nous prélasser dans notre supériorité morale, d’où viendra l’argent de nos indemnités?

Shocking – 2

avril 7, 2009 on 5:54 | In Coup de gueule, Elections présidentielles 2007, Europe, Incongruités, International | Commentaires fermés

Après Mister Obaaamaaa à Londres, Silvio Berlusconi se comporte en parfait goujat avec Angela Merkel.
S’il pouvait être pris pour un bouffon précédemment, il est d’une muflerie qui écorne l’image de « l’Italian Lover ».
A moins que ce ne soit encore un cas d’homme politique analogique dans un monde numérique ????


Berlusconi keeps Merkel waiting to take phonecall

Après terroriser les terroristes, surtout ne pas casser les casseurs ?

avril 5, 2009 on 7:28 | In Coup de gueule, Elections présidentielles 2007, Europe, Incongruités, International, Non classé | 4 Comments

JusMurmurandi est en colère – une saine colère, on vous rassure.

Car tous ces temps derniers, on voit, on entend vraiment n’importe quoi sur ces sauvageons de tout crin qui se déchaînent, le tout sous les objectifs des caméras de télévision et les objectifs des photographes travaillant en toute sérénité.

Syndicalistes qui retiennent des dirigeants d’entreprise en otage (la CGT se prend elle pour Josef Fritzl ? Il est vrai qu’elle est soupçonnée depuis longtemps de violer….la loi), casseurs encagoulés qui s’en prennent aux banques à Londres, détruisent des biens en Corse pour manifester contre la justice, ou encore se déchaînent sans autre motif que celui de détruire à Strasbourg, par exemple.

Ministre de l’Intérieur de la première cohabitation mitterrandienne de 1986, Charles Pasqua déclara qu’il fallait terroriser les terroristes, remettant derechef en prison les barbares d’action directe, remis en liberté on ne sait pour quelle raison par le tandem Tonton Badinter en 1981 [RIP le Général Audran et Georges Besse, P-DG de Renault].

Mais il y eut un hic; ce hic s’appela Malik Oussekine, étudiant sous dialyse qui alla manifester et décéda sous les assauts de la police lors de manifestations estudiantines contre le projet du Ministre de l’éducation Alan Devaquet en 1986.

Si l’on peut légitimement se demander si sa place était au sein d’une manifestation alors que sa santé était notoirement déficiente, les conséquences de sa mort, les répliques de ce tremblement politique sont encore perceptibles aujourd’hui.

Car aujourd’hui encore, les gouvernements de droite sont terrorisés par la possibilité d’une « bavure ».

Que n’entend on déjà Martine Aubry dénoncer les fantasmatiques « volontés totalitaires » de Nicolas Sarkozy. Alors imaginez qu’un casseur se fasse casser la tête avant que d’avoir pu lui même…se casser !!

Car lorsqu’un incident arrive, nos démocraties n’en ont pas fini avec l’hypocrisie.

En Italie par exemple, à la suite du G8 de Gênes, un de ces excités se prépare à balancer un extincteur sur un véhicule des forces de l’ordre.

Un représentant des dites forces, du même âge que l’assaillant, et terrorisé fait feu pour se protéger, et tue l’extrémiste.

Aujourd’hui, pour célébrer la mémoire de Carlo Giuliani, l’attaquant à l’extincteur, une stèle a été érigée au sein du parlement italien. Un homme qui s’apprêtait à balancer un extincteur sur un véhicule de police !!!

Alors on comprend mieux que la police laisse séquestrer des dirigeants par des salariés excédés, laisse faire à Londres, en Corse ou encore dans une partie populaire de Strasbourg.

Car plusieurs dizaines de policiers blessés, millions d’Euro de dégâts ne sont rien par rapport au dommage collatéral que serait la mort d’un de ces « sauvageons » comme les appela un Ministre de l’Intérieur….socialiste, J-P Chevènement.

Sauf que l’on ne parle jamais des dégâts supportés par l’image de la France, risée internationale devant la mollesse du Droit dans l’hexagone; on en vient même à inventer un nom, bossnapping, en Angleterre pour parler de la séquestration de dirigeants d’entreprises.

Heureusement si la police ne peut rien ou peu, sur ordre, il nous reste bien heureusement le rempart solide, impartial, inattaquable de la Justice.

Solide, impartial, inattaquable ???

C’est certainement pour cela qu’Eva Joly, en attente de mandat électoral chez les Verts, et ancienne juge très en vue du pôle financier a récemment déclaré à la télévision toute sa compréhension pour les salariés preneurs d’otages lorsqu’elle était interrogée par un journaliste qui ne comprenait pas qu’il puisse y avoir plusieurs interprétations du code pénal.

Bref, pour JusMurmurandi, tout cela ressemble trop à pas assez de police et trop de justices.

Car vue par nos politiques, avec la complicité active des média, bras séculier du « direct » bon ou mauvais, légal ou illégal, la vraie mesure de la démocratie ne semble pas le degré d’ordre qui règne, le calme des citoyens apaisés, mais la possibilité pour les casseurs de s’exprimer tranquillement sans être réprimés.

Très en colère, on vous dit ! :-)

Cynisme et opportunisme Royal

avril 5, 2009 on 5:44 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités | 2 Comments

L’opposition politique, en démocratie, a cet avantage immense qu’elle peut dire ce qu’elle veut parce que qu’elle n’a pas la charge des affaires. Ce qui lui permet de s’en donner à cœur joie sur le registre des « yaka ». Yaka distribuer, yaka sauver, yaka interdire, et j’en passe. Et c’est de bonne guerre.

Mais il y a des limites à ne pas dépasser. Notamment fopa (le négatif de yaka) donner des faux espoirs aux gens, ni utiliser de vraies détresses à des fins politiques.

Or c’est exactement ce que fait Ségolène Royal sur le dossier Heuliez. Heuliez est des plus gros employeurs (1000 emplois directs) de la région qu’elle préside, donc il est légitime qu’elle s’en soucie, car Heuliez est au bord du dépôt de bilan. Ce qui n’est pas vraiment une situation exceptionnelle pour une entreprise automobile dans le monde d’aujourd’hui, où General Motors (GM) et Chrysler ont reçu des ultimatums de 30 et 60 jours de leur bailleur de fonds, l’État américain.

Le problème de Heuliez est simple, et commun au secteur: la baisse de volume. En particulier de leur activité de fabrication de voitures en petites séries. Il leur reste une production de 20 Opel Tigra par jour, et ce pour quelques semaines avant que ce modèle disparaisse. Si ce n’est avant, car Opel est une filiale de GM, et donc un client très vulnérable même à très court terme.

Tout ceci serait un drame industriel malheureusement ordinaire en temps de crise, mais Ségolène Royal a choisi de le traiter à la mode dramatisation-show business dont elle est maintenant friande. Elle explique que le sauvetage de Heuliez est nécessaire en raison de la richesse de cette entreprise en innovation et matière grise. Elle a raison. C’est notamment Heuliez qui a inventé et produit le toit ouvrant métallique repliable qui a fait les beaux jours de la Peugeot 206 CC, et qui s’est généralisé à presque tous les constructeurs automobiles, mais pas toujours produits par Heuliez malheureusement.

Mais là où le débat industriel s’arrête pour céder le pas au crique et à la prestidigitation, c’est quand elle explique que la sauvetage de Heuliez, qui rappelons-le est à des jours ou des semaines de la grande culbute, viendra d’un véhicule électrique « révolutionnaire ».

Sans rentrer dans les détails, aucune voiture électrique n’a réussi à se vendre jusqu’ici, sauf en série minuscule. Les batteries sont lourdes, l’autonomie trop limitée, le rechargement long et peu commode. Et, le volume n’étant pas au rendez-vous, le prix est élevé. Des annonces ont été faites que des nouveaux modèles, fondés sur de nouvelles batteries vont enfin sortir de ce cercle vicieux.

Mais un véhicule qui n’est pas encore en production, comme c’est le cas chez Heuliez, ne sort pas des chaînes de montage (lire: ne donne pas de travail ni de chiffre d’affaires) sur un claquement de doigts, fussent-ils aussi féminins que ceux de la présidente de Poitou-Charentes. Il faut des années pour l’industrialisation, l’homologation, la commercialisation. Il n’y a aujourd’hui ni marché, ni réseau de vente, ni logistique de support, ni produit homologué. Et c’est ça, la solution pour une entreprise qui n’a plus que quelques semaines de trésorerie?

Alors, bien sûr, il est plus payant de se payer le Président de la République devant les caméras en arguant que c’est de sa faute, car son ami Vincent Bolloré va sortir un véhicule électrique auquel celui de Heuliez aurait fait de l’ombre, ombre qu’il faut effacer en laissant le concurrent potentiel sombrer, que de prendre le problème à bras le corps et en travaillant sur des solutions réalistes. Même si elles sont douloureuses, ce qui n’a pas forcément sa place dans l’univers fra-ter-nel et paillettes de la candidate de 2012.

Le problème avec Ségolène, c’est qu’on ne sait jamais, quand elle profère une ânerie, si elle s’en rend compte. Peut-être croit-elle effectivement à la solution qu’elle propose. Mais alors elle est d’une telle ignorance de la moindre réalité industrielle et commerciale qu’elle est plus digne de remplacer la co-animatrice de la Roue de la Fortune sur TF1 que de présider aux destinées de la France.

Ou alors, si elle n’y croit pas, ce dont JusMurmurandi, par égard à la France, à l’ENA dont elle est sortie et aux millions de Français qui ont voté pour elle, la crédite volontiers, et alors elle surfe sur la détresse et fait naître des espoirs totalement factices dans le seul but d’un passage positif à la télé. Et ramène la politique française à sa seule dimension de bac à sable (j’aide mes copains, qui sont pas les tiens, na!), qui est son niveau zéro.

On en viendrait presque à plaindre Martine Aubry, qui, elle, ne fait pas vraiment dans le genre séduction superficielle.

La malédiction afghane

avril 4, 2009 on 11:55 | In Coup de gueule, Elections présidentielles 2007, Incongruités, International | Commentaires fermés

Le vieux diction qui dit que les ennemis de nos ennemis sont nos amis se traduit mal en pashto, la langue de l’ethnie principale d’Afghanistan. Rappelez vous: les Talibans étaient les ennemis des Soviétiques, lesquels étaient les ennemis des Américains. Ce qui a fait, le temps d’une guerre, que les Américains ont aidé, financé, entraîné, armé les Talibans. C’est à cette occasion notamment que la CIA a formé Osama Bin Laden. On connaît la suite.

Il semble que l’histoire adore se répéter. Hamid Karzaï est l’ennemi des Talibans, entre temps devenus nos ennemis (un certain 11 septembre, en particulier, y a beaucoup contribué). Donc il est notre ami, et nous faisons tout pour le maintenir au pouvoir après l’y avoir installé. Le problème, c’est que cet « ami », outre sa grande faiblesse, qui fait que les Talibans progressent dans leur lutte de reconquête de l’Afghanistan, n’est pas forcément fréquentable.

Il vient en effet de signer une loi qui autorise un homme à battre sa femme (si elle lui en a donné un motif, bien entendu, comme toujours, n’est-ce pas?), interdit à sa femme de refuser un rapport sexuel à son mari, et lui interdit de sortir dans la rue non accompagnée. bref, la différence entre Karzaï et les Talibans devient un peu ténue.

Dans le même temps, le Pakistan voisin a « concédé » une région à ses propres Talibans pour avoir la paix. Région qui s’appelle le Swat, à rapprocher du SWAT, ou force d’intervention d’urgence aux Etats-unis.

Évidemment les Talibans ont installé la loi coranique au Swat, au nom de laquelle une femme vient d’être sévèrement fouettée pour être sortie de chez elle accompagnée d’un homme qui n’est pas son mari. Attention, la vidéo n’est pas pour les âmes sensibles.

On voit la similitude des deux situations: l’Afghanistan comme le Pakistan « achètent leur paix » avec les Taliban. Et ceux-ci, en échange, ne font aucune concession.

Comme d’autres intégristes, d’ailleurs, dont l’Eglise catholique a annulé l’excommunication. C’est même le propre de l’intégrisme que de croire tellement fort qu’on a raison qu’il n’y a aucune raison de transiger.

Ce qui était aussi le cas de l’administration Bush. Qui, donc, se retrouvait d’égal à égal avec les Talibans, sur le plan du refus des concessions.

Et merde! JusMurmurandi a osé l’écrire! L’administration Bush aurait-elle eu, en quoi que ce soit, raison dans son approche de la guerre avec les Talibans?

Noté: zéro pointé!

avril 3, 2009 on 6:32 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Incongruités, International, Poil à gratter | 5 Comments

Enfin, le G20 a accouché d’une résolution pertinente. Pas les 1100 milliards de dollars promis pour la relance immédiate, ni les 5000 milliards à terme, ni le quadruplement des ressources du Fonds Monétaire International, quoi que toutes ces mesures soient loin d’être négligeables. Pas les mesures de supervision des hedge funds, quoi que ceci soit certainement une étape dans la bonne direction. Pas l’exigence que tous les pays imposent une supervision des risques des acteurs économiques qui s’y trouvent, mettant ainsi fin aux paradis fiscaux incontrôlés, quoique cela aussi ne puisse que réduire les menaces contre la stabilité du système financier mondial.

Ce que JusMurmurandi a vu avec ravissement, c’est un petit paragraphe de 3 lignes et demie concernant les agences de notation. Car il ne faut pas sous-estimer leur rôle dans la crise actuelle.

C’est parce qu’il existe des agences de notation que des milliards de dollars peuvent être investis dans des actifs auxquels l’investisseur ne comprend rien. Il lui suffit de se fier à la note délivrée par l’agence.

Les autorités locales anglaises, comtés et municipalités ont confié des milliards de livres à des banques islandaises sans avoir jamais mis les pieds en Islande, lesquels milliards sont maintenant menacés de couler avec toute l’économie islandaise. Ils ne l’auraient jamais fait si les banques islandaises n’avaient pas été bien notées par les agences de notation.

Le marché des CDS, ou credit default swaps, n’aurait pas atteint le niveau faramineux de dizaine de milliers de milliards de dollars (il n’existe pas de chiffre précis et concordants sur le sujet!) si les agences n’avaient pas béni le fait que ces CDS permettaient de se débarrasser d’un risque trop important. Demandez donc à Lehman ou à AIG si ça a vraiment fonctionné comme ça…

Le marché de la titrisation n’aurait jamais permis de disperser des actifs au quatre coins du monde financier si ces actifs titrisés n’avaient pas bénéficié de bonnes notes des agences, suscitant une confiance dont les événements ont montré ce qu’elle valait.

Les crédits subprimes ne se serait jamais développé si les agences n’avaient pas noté au mieux des paquets de ces crédits simplement parce qu’ils avaient été garantis par la signature d’un assureur en tant que réhausseur de crédit. A preuve qu’il ne reste plus un seul réhausseur de crédit important aux États-unis qui n’ait été sauvé par l’État, à commencer par les gigantesques -et indispensables- Fanny Mae et Freddie Mac.

Bref, les agences qui ont régné sur un monde où leurs notes faisaient la pluie et le beau temps, ces agences ont mérité un zéro pointé. Un peu comme si les restaurants notés « trois étoiles » par le guide Michelin ou « 19/20″ par le Gault et Millau avaient servi de la viande tellement avariée que des centaines de clients se soient retrouvés aux urgences, en réanimation et en unité de soins intensifs.

Et pourtant, quel pouvoir a été le leur! Tous les PDG devaient servilement suivre la politique préconisée par tel ou tel analyste pour espérer continuer à bénéficier d’une bonne note. Ce sont les agences qui ont imposé les normes de bénéfice, voire carrément les plans de restructuration. Et oser différer, se cabrer, c’était se faire sabrer, et voir sa note dégradée, comme un officier dégradé devant le front des troupes. L’humiliation et le rétrogradation totales, signe évident pour un Conseil d’administration de l’échec du PDG. Qui devait donc aller à Canossa et ramper aux pieds de l’analyste tout-puissant.

Le plus hallucinant de tout le montage, c’est que c’étaient les entreprises qui devaient payer les agences qui les notaient. Imaginez que ce soient les parents d’élèves qui payent directement le professeur de leurs enfants… On appelle cela poliment un conflit d’intérêt. JusMurmurandi, à qui ces agences n’inspirent pas forcément une grande charité chrétienne, rappelle simplement qu’Enron a bénéficié de la meilleure note possible jusqu’à peine quelques semaines avant sa retentissante faillite. Note sans aucun rapport, on s’en doute avec le fait qu’Enron avait rapporté gros aux agences qui le notaient si bien…

Il est donc essentiel que le G20 impose enfin un code de transparence et de régulation à ces agences.

Et qu’elles commencent non seulement à noter des comptes, mais aussi à en rendre. JusMurmurandi attend avec impatience de voir ces entreprises jusqu’ici si arrogantes, les Standard & Poors, Moody et autres Fitch devoir se justifier.

Cela ressemblera à certains enseignants-chercheurs qui veulent bien noter les travaux de leurs étudiants, mais absolument pas qu’ils soient eux-mêmes notés.

Ah, non! Voilà que JusMurmurandi fait maintenant du mauvais esprit. Cela n’a rien à voir, bien sûr…

Bras de fer, ou …..??

mars 30, 2009 on 9:10 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, Europe, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Bras de fer ou chantage – définition

Didier Le Reste, tête de pont de la CGT déclare dans les Echos du jour « le rapport de force ne vaut que s’il est mis au service de la négociation ».

Question : y a t il encore négociation quand il y a rapport de force ????

Deuxio : à votre avis, qui va trinquer avec la CGT en syndicat majoritaire à la SNCF ?

Réponse : Syndicat 1 – citoyens voyageurs 0.

Bras de fer ou gaspillage – définition

Mettez un groupe de pays ayant besoin d’un avion militaire, ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre :-)

En face, mettez un groupe d’industriels, avec d’un côté un fabricant de cellule et de l’autre un groupe pour créer un nouveau moteur.

Agiter, puis essayer de laisser reposer.

Le résultat est un avion militaire qui tout en n’ayant jamais décollé, risque même de s’écraser !

Pour le plus grand bonheur des fabricants américains et russes.

A tous les hommes politiques européens, et français en particulier, qui donnent des leçons aux patrons, en voici une qui va, encore une fois, nous coûter cher – même si le programme A 400M décolle un jour.

Bras de fer ou piège à cons – définition

Encore deux navires capturés au large de la Somalie en 24 heures en fin de semaine dernière.

Un navire grec de 9.000 tonnes avec 19 membres d’équipage et un bateau norvégien de 23.000 tonnes avec 27 personnes.

Plus on paye les rançons, plus on équipe les pirates.

Plus on équipe les pirates, plus ils saisissent nos navires.

Plus ils saisissent de navires, plus on paye les rançons.

Plus on paye les rançons etc. etc. etc.

Rançon, piège à cons.

Bras de fer – ou prisonnier

Une à une, chaque grande ville, région etc. « est acculée à la rigueur budgétaire » nous livrent encore les Echos ce jour.

Après Paris et ses 9%, voici Marseille avec 4.9%.

« Les impôts sont notre seule variable d’ajustement » déclare ainsi l’adjoint aux finances de la ville phocéenne.

« Nous devons tout faire pour poursuivre l’élan engagé depuis 1995 à Marseille ».

A le lire JusMurmurandi pense plutôt que les finances de la ville vont dans le mur et qu’au lieu de prendre des décisions courageuses en réduisant le train de vie de la ville  d’autant que les recettes baissent, on préfère tondre le contribuable.

A cette classe politique qui conspue tant les chefs d’entreprise, rappelons que ces derniers lorsqu’ils sont mandataires sociaux sont révocables « ad nutum ». Cela veut dire virables dans l’instant.

Comme Christian Streiff, Président de PSA remplacé ce week end par le conseil d’administration.

A quand des politiques soumis au même régime ?

Quant aux socialistes qui réclament à cor et à cri plus de décentralisation, on vous aura prévenu, Cher Lecteur.

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil…

Sauf chez JusMurmurandi !

On n’a rien demandé à personne. « On » a juste demandé aux futurs subventionnés s’ils voulaient bien l’être.

Résultat : avec 61% de votes exprimés, les Mahorais vont nous coûter « 200 millions d’Euro par an pour atteindre l’intégration complète…. d’ici 20 à 25 ans. » Dixit Yves Jego, le Secrétaire d’Etat à l’Outre mer. Et on entend les Comoriens, jusqu’en Métropole qui disent « Et nous, et nous, et nous !!! ».

Heureusement Jégo déclare aussi « Mayotte peut servir de modèle, y compris pour la métropole ».

Ouf, JusMurmurandi est rassuré…

Ah bon ?? Pas vous  ???

Le profit qui tue! Vive les Yaka!

mars 30, 2009 on 9:16 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

La Maison Blanche a, comme condition à la poursuite du renflouement du géant malade de l’automobile américaine, demandé la tête du patron de General Motors, Rick Waggoner, qui vient donc de démissionner. Le motif: il n’a pas fait assez pour restructurer l’entreprise, raison pour laquelle elle se retrouve en si piètre posture.

On peut comprendre que l’équipe Obama ne fasse pas confiance au patron qui, depuis 8 ans, dirige ce symbole déchu de la toute-puissance américaine, qui a reçu 17 milliards de dollars et en réclame encore autant, et ce en quelques mois.

On doit aussi s’attendre à ce que son successeur soit un négociateur musclé qui conditionne, en accord avec l’Administration américaine, la survie de GM à l’obtention de réelles concessions de toutes les parties prenantes: fournisseurs, employés, banques, syndicats, retraités. Il est aussi possible que la Maison Blanche rejette le nouveau plan comme elle vient de le faire avec celui-ci indiquant qu’il n’est pas une voie de retour au profit crédible, notamment sur le volet des restructurations.

Il est facile d’en tirer la conclusion que c’est la faute de Waggoner de ne pas l’avoir fait, ou alors trop peu, et trop tard. Le problème, c’est que ce n’est pas vrai. Parce que des mesures de restructuration, cela coûte cher. Abandonner une marque, et GM en a trop pour son volume actuel, cela veut dire couper le cordon avec des milliers de concessionnaires qui ont un contrat. Fermer une usine, et GM en a trop pour son volume actuel, cela veut dire des indemnités de licenciement considérables dans ce temple du syndicalisme américain. Dessiner une gamme de voitures plus petites et sobres tant que la demande porte sur des gros 4×4 et utilitaires beaucoup plus rentables, c’eût été une forme de démence.

D’ailleurs, tout patron qui eût prédit la vitesse sans précédent avec laquelle le pétrole a vu son prix grimper vers le sommet vertigineux de 147$ le baril eût aussi été jugé dément. Comme tout patron qui eût prédit la violence extrême de la crise financière aussi. Penser que ce soit possible est une chose, risquer l’avenir de l’entreprise et sacrifier le profit de l’entreprise au nom d’une prévision d’un changement dramatique encore à venir, en est une autre.

Ce qu’a fait Waggoner, c’est avant tout de maximiser le profit, comme l’exigeaient ses actionnaires. Ce faisant, il a minimisé les dépenses de restructuration et de transition vers un avenir incertain. Ne l’eût-il pas fait, qu’il eût été certainement viré.

Par extension, imaginons la situation d’un PDG de banque à qui ses troupes proposent de se lancer dans le nouveau métier des « Credit Default Swaps ». Ne pas le faire, c’est voir cette opportunité de business lui filer sous le nez, et les clients et cadres performants s’orienter vers des concurrents plus « modernes ». Alors, même s’il a des doute sur ces produits qu’il ne comprend pas bien, le PDG y va, pour faire comme les autres, pour tenir le rythme, pour ne pas être ringardisé d’abord, puis, moins rentable que ses concurrents, viré ensuite.

Et ensuite, quand le marché des CDS ressemble à un étal de boucher avec les tripes des banques étalées à l’air libre, tous ont beau jeu de crier haro sur le banquier inconséquent qui a pris des risques mal maîtrisés.

En « oubliant » que tous exigeaient un profit maximum, et aujourd’hui, qu’il ait aussi pris des mesures qui auraient sabré le profit de GM ou l’auraient contenu dans une banque.

Vraiment, oui vraiment, le rôle de Yaka!, que ce soit de la presse ou de la politique, est aussi confortable qu’il est intellectuellement malhonnête.

Ceci, soit dit en passant n’est pas une défense de Rick Waggoner. Lui aussi faisait partie du système qui l’éjecte aujourd’hui. Si cela ne lui convient pas aujourd’hui, il n’avait pas à en profiter hier, mais à aller voir ailleurs. Et GM a vraiment fait plus d’erreurs que beaucoup, beaucoup d’autres. Ça y est, voici que JusMurmurandi aussi se met à jouer les Yaka!

Brèves histoires indécentes (II)

mars 25, 2009 on 6:38 | In Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

4 gérants de hedge funds (fonds spéculatifs) ont été payés plus d’un milliard de dollars en 2008. Parmi eux, le deuxième, John Paulson, est déjà connu des lecteurs de JusMurmurandi, qui avait relevé les 3 milliards qu’il avait touché en 2007 en pariant massivement sur l’effondrement des crédits immobiliers américains « subprime ». En 2008, Paulson arrive 2e, avec 2 milliards de revenus personnels, ce qui implique que le fonds éponyme qu’il gère a gagné 8 milliards.
Ordinairement, JusMurmurandi n’est pas bégueule avec le profit et les riches. Mais là, il semble quand même qu’il y ait un problème. Ces gens-là ont gagné à titre personnel plus que le PIB de certains pays. Penser que le premier d’entre eux a gagné 1000 fois plus que le montant attribué à Thierry Morin (voir l’article suivant), et qui fait scandale.
Ne serait-il pas temps que l’administration Obama remonte le taux d’imposition sur les ultra-super riches, au contraire de ce qu’avait fait George W. Bush? Le moins qu’on puisse dire est que le budget américain pourrait trouver à utiliser ces ressources supplémentaires.

Ségolène Royal a déclaré que les problèmes d’Heuliez, entreprise qui est le plus gros employeur des Deux-Sèvres, département qui se situe dans la région qu’elle préside, sont dus au fait que cette société, si elle survivait à ses difficultés, produirait des voitures électriques concurrents de celle que va lancer Vincent Bolloré, un ami du Président Sarkozy. Et que, donc, cette amitié a empêché de salvatrices interventions au secours d’Heuliez. Qu’un politicien ait besoin de se montrer devant les caméras, soit. Qu’il ou elle ait besoin d’attribuer à ses adversaires tout ce qui arrive de négatif, soit encore. Mais en arriver là, c’est vraiment le degré zéro de la politique. Visiblement, le fait qu’aucune production de voitures électriques n’ait été un succès, hormis celle des karts de golf, est un détail dont ne s’embarrasse pas Mme Royal. Pas plus que le fait que les projets actuels de voitures électriques remontent à l’époque du pétrole cher, et que l’effondrement de son prix entraîne des difficultés de compétitivité supplémentaires pour les véhicules électriques. Bientôt elle dira aussi que, si une entreprise textile a des difficultés, c’est parce qu’elle fait concurrence à des amis de Carla Bruni. Le degré zéro, je vous dis.

Le Pen récidive, et c’est une bonne nouvelle pour les Français. D’abord parce que le vieux pachyderme se montre sous ses vraies couleurs, celles d’un bateleur prêt à faire et dire n’importe quoi pour retrouver les feux de la rampe. Et comme son idéologie politique n’intéresse plus les media, conscients de sa baisse électorale, il recourt aux vieilles recettes pour attirer l’attention, et redit que l’Holocauste est un « détail » de l’Histoire. Le résultat est garanti, de même que la visibilité politique qu’il en tirera très brièvement. L’autre raison pour laquelle c’est une bonne nouvelle est que, la dernière fois qu’il a fait cette déclaration, il a été condamné à 200.000 euros d’amende. Des finances publiques exsangues et les Français lui sont reconnaissants de se mettre ainsi en situation d’une nouvelle et importante contribution par voie d’amende.

Mme Aubry regrette le Président Chirac, qui, lui au moins, connaissait la France, et avec qui, finalement, elle a eu de bons moments entre 1997 et 2002. Elle oublie de dire qu’elle et ses amis socialistes ont été portés au pouvoir par une dissolution suicidaire de Chirac conseillée par Villepin et exécutée par Juppé. C’est quand même mieux que d’être dans l’opposition face à un Président actif et créatif, et à la tête d’un PS aussi suicidaire que la dissolution de Chirac. On peut penser que Balladur préférait aussi être Premier Ministre de Mitterrand de 1993 à 1995 que ce qu’il est aujourd’hui. Car Mitterrand aussi connaissait la France, et, avec lui, il y a sûrement eu aussi de bons moments.

L’Afrique du Sud de Nelson Mandela a refusé un visa au Dalaï Lama, nécessaire pour participer à une conférence des Prix Nobel, en préalable à la Coupe du Monde de football de 2010. Ce refus est à relier à l’influence de la Chine, partenaire commercial important de l’Afrique du Sud. Et au traitement qu’elle inflige à la France, accusée d’avoir prêté une oreille trop compatissante aux plaintes tibétaines. Résultat: tant de Prix Nobel se sont désistés de cette conférence sous influence qu’elle a été purement et simplement annulée. Voilà qui augure on ne peut mieux de la Coupe du Monde dans ce pays qui détient déjà le record du monde des taux de meurtres et de viols, qui a un taux phénoménal de SIDA, dû entre autres au fait que l’ancien Président M’Beki préconisait un traitement ancestral à base de plantes plutôt que les préservatifs, et dont le programme de construction de stades est très en retard. Visiblement, cette Afrique du Sud n’est plus blanche, et c’est très bien. Mais elle n’est plus non plus celle de Nelon Mandela, et c’est très regrettable. Espérons qu’elle ne devienne pas un nouveau Zimbabwe….

Boucs émissaires: le temps des charognards et du populisme

mars 25, 2009 on 6:56 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités | 2 Comments

Thierry Morin n’a pas de chance: un désaccord stratégique avec ses actionnaires le force à quitter le poste de PDG de Valeo. Compte tenu qu’il y a passé 20 ans, ce n’est pas le renvoi d’un simple mercenaire qui saute de poste en poste, mais l’éjection d’un grognard de l’époque légendaire de Noël Goutard, qui fit de Valéo ce qu’il est aujourd’hui.

Lequel Thierry Morin s’en va, et, comme son contrat le stipule, part avec deux ans de salaire, soit quelques 3 millions d’euros. Soit dit en passant, 1,5 millions d’euros par an, d’ailleurs ramenés récemment à 1,1 millions ce n’est pas le record du CAC 40, loin s’en faut.

Oui, mais maintenant, c’est la crise, et ce qui n’aurait pas valu plus de deux lignes de feuilles de chou pour obsédés de la finance fait aujourd’hui les gros titres de la presse nationale. Car Valeo est un équipementier automobile, et, à ce titre, en difficulté. 5000 suppressions de postes sont programmées, et le contraste avec les millions de Valeo fait désordre.

A partir de là, c’est la curée contre Morin. Nicolas Sarkozy, Laurence Parisot, Luc Chatel, les syndicats, la gauche, tous s’y mettent. Et, en passant, mélangent gaiement bonus et parachutes dorés, Bilger, l’ex-patron d’Alstom, Morin et les dirigeants de la Société Générale.

JusMurmurandi, une fois de plus écoeuré par la lâcheté et la veulerie de ces donneurs de leçons de morale qui ne sont que des leçons de démagogie, voudrait rappeler quelques faits.
- Thierry Morin ne touchera qu’une petite fraction des quelques dizaines de millions d’euros avec lesquels Daniel Bernard a quitté Carrefour, ou des stock options de Jaffré chez Elf. Pourtant il a fait toute sa carrière chez Valeo, alors qu’eux étaient des mercenaires de passage pour quelques années.
- Autant Pierre Bilger peut être tenu pour responsable des difficultés gravissimes d’Alstom, ce n’est pas Thierry Morin qui a inventé la crise automobile
- alors que le plan de stock-options de la Générale a été concocté en pleine tourmente, et donc en connaissance de cause, et que de multiples parachutés dorés sont négociés en dernière minute, Morin demande simplement l’application d’un contrat qui a été rédigé il y a des années

Ceci ne veut pas dire que JusMurmurandi soit insensible à la dissonance entre millions et suppressions de poste. Mais il faut raison garder.

Savez-vous combien touchera un salarié de Valeo licencié économique après 20 ans de maison? Si on tient compte de son préavis, de ses indemnités et de son chômage, auquel Morin n’a pas droit? Plus que Morin, si l’on mesure en années de salaire

Imaginez-vous ce que l’inspection du travail fait à une entreprise qui, au moment d’un licenciement, ne veut pas appliquer une clause de contrat de travail favorable à un employé? Elle la crucifie (le mot n’est pas trop fort). Sans compter le traitement médiatique réservé à l’entreprise par les syndicats devant les micros et caméras complaisantes. C’est pourtant ce qu’on demande à Valeo de faire dans le cas de Morin

JusMurmurandi est effaré de voir à quel vitesse le sentiment anti-patron et anti-riches progresse en France depuis l’arrivée de cette crise. Il est d’ailleurs stupéfiant de voir que la droite s’y adonne avec les mêmes délices que la gauche alors même que c’est contraire à son programme. Le pouvoir met donc en place un bouclier fiscal à 50% et courtise les riches pour qu’ils ne partent pas de France ou y reviennent, non sans succès d’ailleurs. Et, en même temps, ils les laissent se faire dévorer par la vindicte populaire dès qu’ils touchent de l’argent, même prévu à un contrat, même quand ils n’ont pas failli, même quand c’est le salaire d’une vie.

Nous avons souvent critiqué dans les termes les plus nets l’indécence qu’il y a à se servir une forte rémunération en cas d’échec. Mais une politique dominée par un ressentiment populaire attisé par la peur de la crise, lequel balaye le droit, l’équité, la morale et la raison, une telle politique à un nom: c’est le populisme. il y en a des exemples historiques, tel Peron en Argentine, ou contemporains, tel Chavez au Venezuela.

Sur le fond, JusMurmurandi ne dit pas que le populisme soit une voie interdite. Simplement qu’elle n’a jamais réussi, ce qui devrait nous rendre prudents avant d’emprunter ce chemin si tentant par la facilité qu’il offre. Et, accessoirement, qu’il n’y aura jamais de France riche sans Français riches.

PS: ceci n’est pas un plaidoyer pour Thierry Morin individuellement. Un dirigeant est un mandataire social qui connaît les conditions d’exercice de sa fonction, et les risques qu’il y a à mécontenter ses actionnaires.
Accessoirement, il est ironique de voir Morin vilipendé par toute la gauche alors qu’il est un homme d’entreprise, et que l’actionnaire qui a mené la rébellion contre lui est un fonds d’investissement américain focalisé uniquement sur le cours de l’action. Il est évident que son successeur sera recruté pour donner satisfaction à ses actionnaires. JusMurmurandi n’est pas sûr que le coût pour l’entreprise et ses collaborateurs ne fasse pas bientôt regretter Morin par ceux-là mêmes qui aujourd’hui font la une à bon compte en le dévorant à belles dents.

Thierry Morin

Ce serait presque drôle…

mars 24, 2009 on 11:53 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

Enfin, Timothy Geithner, tout récent Secrétaire américain au Trésor, a fait connaître les grandes lignes de son plan pour dégager les banques de son pays de leurs actifs pourris, essentiellement immobiliers.

C’est un peu compliqué, mais vaut le coup de s’y intéresser, compte tenu des enjeux. On parle de 500 à 1000 milliards de dollars, ce qui n’est pas rien. Une approximation de 500 milliards, ce n’est pas rien non plus.

Soit, donc, un actif bancaire de 100$, par exemple, au hasard, un crédit immobilier « subprime ». Il s’agit de le vendre, car il est « douteux ». D’abord il faut le faire évaluer, ce qui sera confié, et c’est une nouveauté, au secteur privé, et mettons qu’il ne vaille « que » 84$. L’idée de Tim Geithner est de trouver des investisseurs privés pour l’acheter, de part à deux avec l’Etat américain, pour mettons, 12$ de cash (6 chacun) et 72$ d’emprunts accordés par l’Oncle Sam.

Donc la banque touche 84 dollars de cash. Comme il est à espérer qu’elle a déjà déprécié cet actif par rapport à ses 100$ initiaux, cela devrait se faire sans perte pour elle. Au contraire, elle va avoir 84$ de cash « libres » qu’elle pourra de nouveau prêter, ce qui contribuera à ranimer l’économie américaine qui a ses vapeurs. Les deux investisseurs vont maintenant espérer que leurs 84$ d’actifs vont repartir à la hausse, portés par la revitalisation de l’économie, ce qui générerait un profit consiérable par rapport à une mise de seulement 12$. Ainsi, si l’immobilier « pourri » remonte de 10%, cela fera 8,4$de plus-value, soit un gain de plus de 60% pour chacun des investisseurs. Si, en revanche, le marché baisse (ou, plus exactement, continue de baisser), ils peuvent rapidement perdre tout l’argent investi.

Cette approche a pour avantage majeur de ne pas laisser les banques américaines enchaînées au boulet de leurs crédits pourris comme l’ont été les banques japonaises des années 80-90, ce qui a contribué de manière déterminanate à 20 ans de stagnation économique.

Et hop! comme eût dit Achille Talon. C’est réglé!

Un petit détail frappe JusMurmurandi. Qui seront les investisseurs privés qui vont ainsi décharger les banques en prenant un fort risque, de gains comme de perte? Probablement des hedge funds, qui sont créés très exactement pour ce genre de situations. Comment? Des hedge funds jouant à fond l’effet de levier? Mais n’est-ce pas l’une des causes principales de la crise actuelle?

Non, l’une des causes principales de la crise actuelle, c’est l’endettement excessif des acteurs économiques, avec trop peu de ressources (pour les particuliers) et de fonds propres (pour les banques) pour faire face à un ralentissement qui fait partie de tous les cycles économiques. Mais, pour financer ce plan de « nettoyage » des bilans bancaires, l’État américain ne s’endettera-t-il pas trop par rapport à ses ressources? Avec un déficit fédéral prévu à 1800 milliards, c’est-à-dire 13% du PIB, excessif n’a tout simplement plus de sens. Surtout quand on en est à 500 milliards de plus ou de moins, comme aujourd’hui avec le plan Geithner.

Accessoirement, il est amusant de voir Martine Aubry, Benoît Hamon et compagnie prendre argument des sommes gigantesques dépensées par l’équipe Obama (en paroles tout au moins jusqu’ici) pour montrer que Sarkozy ne fait rien contre la crise. Ce sont les mêmes qui ont vilipendé pendant toute leur vie le modèle américain, et qui subitement, le prennent en exemple, alors même que la situation des deux pays n’est pas comparable.

En attendant, il est consternant de voir les pouvoirs publics de tous bords faire exactement ce qu’ils reprochent aux banques et aux particuliers d’avoir fait, puis encourager les hedge funds de prendre de fortes positions avec fort risque, tandis que les Banques Centrales créent force liquidité. (fForce liquidité, vu les montants en cause, le mot est faible…). bref, pour sortir de l’éclatement d’une bulle, on créé les conditions d’une nouvelle bulle, encore plus grosse. Exactement ce qu’on reproche aujourd’hui à Alan Greenspan, autrefois adulé comme Chairman de la Réserve Fédérale américaine, d’avoir fait.

Ce serait presque drôle, si ce n’était aussi terrifiant…

Le marteau et l’enclume, ou le marteau est la faucille ?

mars 22, 2009 on 6:32 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Alors que le PS est à son Nadir, il se réunit pour la deuxième fois pour une grand messe au Zénith parisien cette année.

Écouter Martine Aubry est toujours un moment intéressant tant l’exercice est difficile.

Il s’agissait de décider de puis de communiquer la liste des candidats socialistes aux élections européennes.

Elle a, pour commencer, reconnu qu’une fois de plus le PS avait connu des « psychodrames » pour effectuer le choix de qui va où.

Et ceci devant un auditoire plus restreint car il n’y avait 2.500 personnes hier contre 4.000 lors de la manifestation de Ségolène Royal il y a quelques mois.

L’unité ne serait donc pas au rendez vous ?…

Puis, tout en rappelant que le Parti Socialiste « n’avait pas peur de proposer », elle a longuement critiqué Nicolas Sarkozy, l’accusant, entre autre, de « ne rien faire face à la crise ».

Il est vrai que la marge de manœuvre du gouvernement est étroite étant donné l’endettement national; il est facile de fustiger aujourd’hui une intervention publique trop faible, pour demain s’enflammer contre les dettes que devront acquitter les générations futures…

On a donc entendu le couplet habituel sur la loi TEPA, tandis que les mesures annoncées au cours des dernières semaines (annulations du solde d’impôt sur le revenu, prime exceptionnelle pour les ménages modestes, meilleure couverture du chômage partiel, augmentation du minimum vieillesse, baisse du prix du gaz etc.) sont passées à la trappe d’une opposition aussi frontale que dogmatique.

Manuel Valls a même parlé d’ »anti sarkozisme » obsessionnel » au PS. Sic !

Et, comme d’habitude, on a attendu les propositions en vain.

En fait, JusMurmurandi pense si le gouvernement se sent pris entre le marteau et l’enclume, entre la nécessité de soutenir l’économie ainsi que les plus faibles et le manque de ressources disponibles avec un déficit prévu déjà supérieur à 100 milliards d’Euro pour 2009, Martine Aubry, elle, tente désespérément de donner un positionnement crédible  au PS.

Centre et Centre gauche sont occupés, merci Bayrou, ouverture and co. et l’extrême gauche est revendiquée haut et fort par Besancenot.

Alors que reste-t-il comme clientèle disponible pour le PS ? Celle de la voie bien à gauche, comprenant en particulier les restes d’un Parti communiste laminé à 2% des voix, et dont le symbole inoubliable est celui du marteau et de la faucille…

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