Courageux mais pas téméraires..

La campagne du parti socialiste pour les élections législatives s’annonce bien morose.

Témoignage hier, la soirée autour de François Hollande à Bordeaux, où pourtant la candidate PS avait fait un score plus qu’honorable.

Pour les présidentielles, tant Dominique Strauss Kahn que Laurent Fabius se donnaient à qui mieux mieux pour être visibles, et leurs équipes avec eux.

Il n’y avait personne hier pour épauler le secrétaire du parti socialiste; tous jusqu’à Ségolène Royal avaient quitté le navire, et François se retrouva tout abandonné qu’il était à son triste sort tel le petit chose, personne ne voulant assumer la déroute annoncée.

Même Noël Mamère toujours en quête d’une caméra de télévision pour se faire voir s’est fait « excuser » à la dernière minute.

JusMurmurandi avait tenté à l’occasion de l’élection présidentielle de trouver la correspondance entre les candidats et un morceau de musique célèbre (voir http://www.jusmurmurandi.com/index.php?s=musique).

Pour les législatives du PS, le choix semble fait: ce sera la symphonie pathétique.

Crac, Boum, Hue ! Et gare à l’arrêt Buffet

François Hollande vient d’annoncer qu’il ne briguera pas de nouveau mandat à la tête du PS, qu’il vient d’occuper pendant 10 ans.

Compte tenu des derniers résultats électoraux de Ségolène Royal, où la gauche et ses alliés « de gouvernement » de la coalition de 2007 ont atteint 30%, on le comprend. Car un certain nombre de points communs se font jour avec la direction du Parti Communiste Français par Robert Hue

- D’abord la perte de son fondement idéologique, avec des suggestions de changement de nom du parti (suggéré maintenant par Manuel Valls)

- Ensuite la perte de ses intellectuels (Finkielkraut, Glucksmann, etc)

- La perte de ses pays de référence (les socialistes anglais du Labour, espagnols du PSOE ou allemands du SPD ont tous fait la modernisation à laquelle le PS s’est pour le moment refusé)

- l’évidence d’une alternative crédible, autrefois le PS qui a miné le PCF, aujourd’hui François Bayrou, qui ringardise le PS.

Le résultat: Robert Hue fit 3,5% en 2002, un désastre pour le PCF. Aujourd’hui, le PS a fait « crac » avec la majorité plurielle aux Présidentielles, il est prévu par les sondages qu’il fasse « boum » aux législatives. On comprend que François Hollande préfère éviter de faire « Hue » aux prochaines élections.

Et plus encore éviter l’arrêt Buffet après, où Marie-George Buffet a signé l’arrêt de mort du PCF avec 1,5%.

Deux de perdues, une de retrouvée…

Avec l’attribution des postes ministériels, on voit apparaitre quelques changements dans le PAF (paysage audiovisuel français).

C’est ainsi que Mme Schönberg, Béatrice Borloo de son nom de femme mariée, a définitivement quitté le plateau du journal de 20 heures de France2. Laurent Delahousse qui la remplace remercie son époux pour ce poste qui lui va comme un gant; encore un qui pourra travailler plus, pour, peut être gagner plus…d’audience.

Fruit de l’ouverture, Christine Ockrent, Mme Kouchner à la ville, doit se retirer sous sa tente, tandis que Marie Drucker réapparait, François Baroin, son compagnon ne faisant pas partie de l’équipe ministérielle.

Une phrase dans ce jeu de chaises musicales, a profondément ému JusMurmurandi: le syndicat SNJ CGT a déclaré dénoncer des « liens médiatico-politiques » qui deviennent insupportables car ils mettent en cause la crédibilité d’une profession déjà tellement décriée ».

JusMurmurandi n’a aucun souvenir d’une quelconque déclaration du dit syndicat lorsque Laurent Ruquier, lui aussi présentateur à France Télévision, avait déclaré voter pour Ségolène Royal. Il n’avait d’ailleurs pas dû quitter son poste (sans même parler de l’avoir proposé de lui même…)
La profession de syndicaliste serait elle encore plus décriée, ou même…. »décriable » que celle de journaliste ?

Qui va garder les enfants ?

JusMurmurandi se souvient de cette phrase cruelle, attribuée à Laurent Fabius, pendant les débats entre Dominique Strauss Kahn, le dit Fabius et Ségolène Royal, pour déterminer qui serait le candidat du parti socialiste à l’élection présidentielle.

Tandis que Royal, rentrant de ses vacances tunisiennes, semble vouloir continuer à porter le flambeau et soutenue dans sa démarche par un certain nombre de membres du parti, François Hollande jette l’éponge et annonce qu’il ne sera pas candidat à sa succession à la tête du parti après les élections législatives.

Laurent Fabius, Voici (!) votre réponse.

Zapping

Le journal de 20 heures sur TF1 le 22 mai évoque le sujet des mauvais chiffres de la sécurité routière en France.

Après des années d’effort, le mois d’avril confirme que la tendance est à l’augmentation des accidents et par conséquent des victimes.

Une mesure corrective est donc évoquée, à savoir que l’on enlève les panneaux qui préviennent les automobilistes de la présence de radars quelques centaines de mètres avant ces derniers.

Là où cela devient croustillant, c’est que le journaliste annonce que le retrait des 931 panneaux serait d’un coût de 800.000 Euro (vous avez bien lu, huit cent mille Euro), soit près de 900 Euro par panneau.

A ce prix là, JusMurmurandi suggère qu’au lieu de les arracher, on tombe dedans…

UFC contre Sarkozy: la vraie bataille

l’UFC Que Choisir soutient en justice que les banques françaises ont grugé leurs clients de 11,5 milliards d’euros. Excusez du peu! D’où vient ce prétendu magot?

Pour contracter un emprunt immobilier en France, toutes les banques demandent à l’emprunteur de souscrire une assurance contre les « aléas de la vie ». Décès, bien sûr, mais aussi invalidité, voire chômage. De façon à ce que le remboursement du prêt soit assuré par l’assurance si la fatalité empêche l’emprunteur de le faire.

Sauf que, soutient l’UFC, cette assurance obligatoire est assortie d’une clause de remboursement. Si les cotisations dépassent le coût réel des indemnisations, le trop-perçu était censé être reversé aux souscripteurs, les clients des banques. Et, toujours d’après Que Choisir, les compagnies d’assurance ont bien reversé le trop-perçu aux banques, mais celles-ci ont gardé pour elles le magot, soit 11,5 milliards accumulé au fil du temps.

Les banques protestent que, d’une part, c’étaient elles les assurées, et non leurs clients, et que donc elles ont droit à cet argent. D’autre part, elles excipent d’un arrêté du 23 avril 2007 (c’est bien tard, et pratique, juste avant l’action de l’UFC) qui exclut les clients du bénéfice de ce principe, dit du « partage des bénéfices ».

JusMurmurandi voit ici la ligne de fracture de la société française dans tous ses détails. Des banques et compagnies d’assurance qui se conduisent comme au temps du capitalisme sauvage, en prélevant des commissions que leurs clients ne comprennent pas et n’ont pas les moyens de contester. Ce qui conduit un pourcentage élevé de clients à se déclarer insatisfaits de leurs banques, mais, se sentant également captifs,  ils ne sont que très peu à en changer.

En face, un ressentiment contre « les banques, leurs méthodes abusives et leurs super-profits » qui fleure bon la lutte des classes. Ce même ressentiment contre « Bruxelles et ses technocrates » qui a conduit au rejet du projet de Constitution européenne. Ce même ressentiment qui conduit les Français coincés dans les grèves de transports en commun, grèves par ailleurs typiquement corporatistes de la part de professions mieux loties que les victimes de leurs grèves, à s’en déclarer quand même majoritairement solidaires.

Voilà le vrai terreau d’un électorat populaire-populiste-de gauche, à la recherche desquels courent tous les partis défaits le 06 mai. Le problème est qu’il n’est pas politique, mais sociétal. Nicolas Sarkozy sait qu’il n’a pas grand chose à redouter de la gauche actuelle. Mais et si sa vraie opposition, c’était Que Choisir ?

Le Monde à l’envers

Jean-Marie Colombani, patron du Monde, icône du journalisme français, vient d’être désavoué par sa rédaction lors du vote pour le renouvellement de son mandat.

Candidat unique, il lui fallait 60% des scrutins pour être réélu à un troisième mandat de six ans.

Un nouveau candidat devrait être « désigné » vendredi prochain.

Llorsque l’on lit les différents éloges préalables au vote, JusMurmurandi ne peut que s’étonner de son issue:

« Il serait gravissime que l’on ne fasse pas confiance à Jean-Marie Colombani pour un nouveau mandat » déclare ainsi le P-DG de Saint Gobain et administrateur du journal, Jean Louis Beffa.

Claude Perdriel, du Nouvel Observateur, estime lui « que ce serait suicidaire de changer de direction au milieu du gué. »

Il est toutefois bon de rappeler que ce ne sont certes pas les qualités de gestionnaire de M. Colombani qui auraient pu aider à sa réélection: 14,3 millions d’Euro de pertes pour le seul exercice 2006.

Alors, après 12 ans de service, en saurons nous plus sur la face cachée du Monde, une fois M. Colombani parti ?

La France de tous bords veut l’ouverture. Ferme la! disent les syndicats étudiants…

Les étudiants connaissent bien ce piège: ils ne peuvent trouver un travail trop rémunéré, car, au dessus d’un seuil modeste, ils doivent payer des impôts. Et ces impôts non seulement grèvent leurs revenus, mais surtout entraînent la disparition de leurs bourses et allocations-logement.
Au moment où l’envolée des prix de l’immobilier rend le coût d’une année d’études supérieures et de la chambre d’étudiants qui va souvent avec de plus en plus difficile à supporter pour des familles modestes, le Président Sarkozy a inscrit à son programme la défiscalisation du travail étudiant. Ceci dans la logique qu’il veut mettre en oeuvre de faire disparaître tous les freins au travail et de mettre fin aux situations ubuesques où il est plus rentable de ne pas travailler que de travailler.

Donc, bonne nouvelle pour les étudiants: ils ne payeront plus d’impôts, et ce dès cet été, et ce qu’ils soient ou non boursiers, ce qui permettra aux plus modestes de combiner bourse et travail, et à tous de gagner du pouvoir d’achat
Et là JusMurMurandi hoche la tête, perdu entre incompréhension et ahurissement: les représentants des étudiants ne sont pas contents. L’UNEF, principal syndicat étudiant, et la FAGE, Fédération des Associations Générales d’Etudiants, au lieu de saluer un pas dans la bonne direction, considèrent que le travail étudiant est avant tout le résultat de la défaillance du système d’aides et de bourses.

Les étudiants qui veulent augmenter leurs revenus apprécieront comme il se doit ces « représentants » qui préfèrent une critique politique d’un gouvernement qui ne leur convient pas à une reconnaissance simple d’une avancée réelle et sans contrepartie. Peut-être seront-ils aussi contre le fait que ce gouvernement est le premier où l’enseignement supérieur ait un ministre de plein droit et non un secrétaire d’Etat ou un ministre délégué rattaché à l’Education Nationale ? Peut-être faut-il leur rappeler qu’aussi bien  François Bayrou que Ségolène Royal se sont déclarés contre l’assistanat ?

Peut-être faut-il leur apprendre le sens du mot ouverture (d’esprit) ?

Comme une lettre à la Poste….

La Poste, entreprise citée en exemple [NDLR mais hélas jamais le bon!] par JusMurmurandi, s’est à nouveau montrée sous un jour peu ragoûtant.

Elle vient d’être condamnée, à nouveau car elle l’avait déjà été pour des raisons similaires à l’automne 2006, pour avoir abusé du contrat à durée déterminée.

Une mère de famille de 38 ans a ainsi effectué 150 CDD en 9 ans avant d’obtenir un contrat à durée indéterminée à temps partiel. Belle performance pour l’entreprise nationalisée, non ?
Patron voyou, entreprise scélérate ?

Que nenni…c’est la Poste, ce genre de quolibets et autres noms d’oiseaux est réservé aux entreprises de droit privé.

Heureusement que le salarié n’était pas Olivier Besancenot….dont le silence sur le sujet et proprement assourdissant.

Le supplice du pal

Comme chacun sait, le supplice du pal commence si bien et finit…si mal.

C’est ce que ressent JusMurmurandi en observant ce qui se passe au parti socialiste français.

Déchiré qu’il est entre le besoin pressant de se remettre en cause pour avoir échoué pour la troisième fois consécutive à la présidence de la République et la nécessité de présenter un front respectable aux élections législatives qui auront lieu dans un peu plus de deux semaines, on sent au travers des différentes prises de position du premier secrétaire combien l’exercice est difficile.

Et les diverses défections d’amis et autres fidèles du parti ne sont autant de banderilles qu’envoie la majorité UMP dans le taureau socialiste, qui sent, pour cette législature au moins, que le sort en est jeté.

Mais cela ne résoudra pas pour autant la quadrature du cercle socialiste: entre d’une part les socialistes de gauche qui rejoignent les communistes, altermondialistes et autres facteurs de beaux quartiers qui ont tourné le dos à l’Europe et sa constitution et encouragent des mesures aussi ringardes qu’inexportables comme la généralisation des 35 heures, et d’autre part les socialistes du centre, socio-démocrates blairistes, zapateristes ou encore proches du SPD allemand, le fossé est grand, pour ne pas dire infranchissable. Autre forme d’écartèlement qui menace le PS.

Heureusement, Ségolène et sa baguette magique vont bientôt rentrer de Djerba la Douce pour résoudre tous ces problèmes géométriques.

A moins qu’elle n’ait en fait séjourné à  Djerba la Dure?….

L’ami de 30 ans

Jean-Pierre Jouyet est depuis 30 ans un ami proche de François Hollande, et, par extension, du couple Hollande-Royal. Pourtant, quand cette semaine il lui a fallu choisir entre ces deux amis et le tandem Kouchner-Sarkozy, c’est vers ces derniers qu’il s’est tourné. François Hollande a immédiatement indiqué qu’en fait la défection ne le surprenait pas, Jean-Pierre Jouyet ayant quitté le camp de la gauche dès 2004, ce qu’il avait aussi dit d’Eric Besson avant.

Il est facile de voir dans ces propos l’aigreur déçue d’un homme abandonné par son ami de 30 ans. Et pourtant, et si François Hollande disait vrai? Car il n’y a pas que Jouyet et Besson à avoir déserté la barque socialiste . Il y a les intellectuels de gauche Alain Finkielkraut et André Glucksman. Il y a l’ancien ministre socialiste Max Gallo. Il y a le journaliste proche de François Mitterrand George-Marc Benhamou. Il y a Martin Hirsch, successeur de l’abbé Pierre à la tête d’Emmaüs. Il y a le propre beau-frère de François Mitterrand, le communiste historique Roger Hanin. Il y a le radical de gauche Bernard Tapie. Il y a les gracques, ce groupe de hauts fonctionnaires socialistes. Il y a Claude Allègre, ami de 30 ans de Lionel Jospin. Il y a bien sûr l’emblématique Bernnard Kouchner. Et même les autres personnalités socialistes approchées mais avec qui aucun accord n’est intervenu, que ce soit Anne Lauvergeon ou Hubert Védrine, dont le père était un ami de 30 ans de François Mitterrand, n’ont pas fait savoir qu’is refusaient ces avances par fidélité au PS.

Si on regarde les choses sous cet angle, alors la déliquescence du PS est très profonde. Il y aurait lieu non pas de critiquer Ségolène Royal pour l’amateurisme de sa campagne, mais de la féliciter d’avoir si bien joué les cache-misère. Et ce n’est pas l’excommunication brutale par le PS qui fera revenir celles et ceux qu’une amitié de 30 ans n’aura pas su retenir.

Au Voleur ! Cambriolage rue de Solférino !

François Hollande doit porter plainte pour vol, détournement, pillage, débauchage et que savons-nous encore. Les seules choses qui le retiennent sont le sens du ridicule, la peur du scandale avant les législatives, et le fait que le voleur soit depuis mercredi protégé par l’immunité présidentielle.

Car le voleur, c’est l’homme le plus connu de France. Qui en plus a le toupet de commettre ce pillage au grand jour. Et de se pavaner avec ses larcins sous le regard des télévisions, en narguant les socialistes dépossédés.

On imagine la gêne du malheureux policier chargé d’enregistrer une telle plainte contre Nicolas Sarkozy: « mais enfin, M. Hollande, que vous a-t-il volé ? »

- d’abord il m’a volé Kouchner, l’homme le plus populaire de mon parti.

- mais enfin, M. Hollande, on n’est pas propriétaire des gens. Enfin pas depuis 1848 et l’abolition de l’esclavage par Victor Schoelcher. Non, je ne peux pas accepter cela comme un vol. Autre chose?

- il m’a volé toutes mes idées et mon programme. Pour les législatives, nous avions 6 idées: l’intégration, la parité, la soldarité avec les plus démunis, les droits de l’homme dans le monde , l’écologie et l’ouverture. Ce sont les nôtres, nous les avons inventées, imposées à la France réticente, et il nous les vole au moment du combat électoral !

- Comment cela il vous les vole? Sous quelle forme ?

- avec Rachida Dati, il affiche une intégration réussie. Avec 7 femmes sur 15, il respecte la parité. Avec Martin Hirsch, successeur de l’abbé Pierre à la tête d’Emmaüs, il s’approprie le thème des déshérités. Avec Koucher, fondateur de Médecins sans Frontières, il se fait le champion des Droits de l’Homme. Avec Juppé, ancien premier Ministre et N°2 du Gouvernement, il met l’écologie au pouvoir. Avec lui, Hervé Morin, Jouyet et Besson, il fait l’ouverture. Vous voyez bien qu’il m’a pillé. Arrêtez-le! Forcez-le à me les rendre!

- M. Hollande, calmez-vous. Vos accusations sont extravagantes. Souvent à la police, quand nous entendons des accusations comme cela, nous savons qu’il y a la-dessous des peines de coeur cachées qui vous perturbent. Ne serait-ce pas votre cas ?

- vous avez raison M. l’agent. Je peux bien vous l’avouer, tout ne va pas pour le mieux sur ce plan là. Je crains qu’il ne me l’ait volée aussi. D’abord quand elle a mené sa campagne si innovante, et qu’il avait réponse à tout, j’ai pensé qu’il y avait des fuites au sein du PS. Ensuite mon meilleur économiste, Eric Besson, s’est retrouvé chez ceux d’en face, comme si elle l’y avait envoyé exprès. Enfin, depuis la victoire de Sarkozy, elle n’a pas dit une seule fois qu’elle avait perdu. Comme si elle avait gagné. Il a pris des vacances à la mer, et subitement, elle aussi! Donc c’est clair, elle est avec lui!

Rends-la moi, salaud! Voyou ! Reviens, ma Ségo! Ma Gogolène ! Ma Pomponette ! Pas ça! Pas avec lui ! Reviens, tout est pardonné !

Vous en avez rêvé, Sarko l’a fait (2)

Il faut bien dire que la présence d’un ministre non blanc au Gouvernement faisait partie des passages obligés. Mais cela n’allait jamais beaucoup plus loin qu’un vague alibi. Que ce soit Kofi Yamgnane avec Edith Cresson, le franco-togolais qui se déclarait « breton, mais d’après la marée noire », ou plus récemment avec Azouz Begag sous Dominique de Villepin, le non-blanc de service était toujours affecté à un ministère de l’Intégration.

Une fois de plus, cette intégration que tous appellent de leur voeux, c’est l’homme de tous les clans, de toutes les droites dures qui l’a faite. En écoutant la gauche, qui s’est efforcée de peindre Nicolas Sarkozy sous ces couleurs particulièrement brutales, on aurait attendu au Ministère de la Justice un véritable tonton macoute, seul capable de l’impitoyable répression souhaitée par un Président à tolérance zéro.

Eh bien en fait de tonton macoute, elle est charmante. Et magistrat. Et beur. Et fille de famille pauvre et nombreuse. Elle a commencé sa carrière comme aide-soignante, avant ses 18 ans. Puis des années en entreprise, puis sa formation à la carrière judiciaire.

Elle illustre non seulement l’intégation, mais aussi l’ascenseur social et la parité. Et surtout, que personne ne voit en elle un quelconque alibi, mais bien un Garde des Sceaux quadra, moderne et déterminée à réussir, à l’image du gouvernement Sarkozy-Fillon.

JusMurmurandi vous salue bas, Rachida Dati !

Golden parachute au PS ?

François Hollande, M. Royal à la ville, a très mal pris le fait que Bernard Kouchner ait accepté de prendre un ministère au sein de l’équipe nouvellement formée autour de François Fillon, affichant ainsi une conception de l’intérêt national très personnelle.

N’est ce pas une vision réductrice, voire mesquine, pour lui qui recommandait il y a quelques semaines encore un rapprochement avec une autre forme d’opposition, elle constituée par l’homme en apparence moins dangereux, plus maîtrisable que semblait être François Bayrou.

Il est vrai que les dernières semaines ont dû être bien éprouvantes pour le premier secrétaire du parti socialiste: échec de la candidate socialiste à la présidence de la République, tensions autour de cet échec pour en trouver les causes l’une plus désagréable que l’autre, préparation des élections législatives qui arrivent à grand pas, publication d’un livre qui met à nu de vraisemblables tensions conjugales avec sa compagne, et départ de cette dernière en vacances en Tunisie avec leurs enfants mais sans lui.

Alors quand enfin l’homme le plus populaire du parti part avec armes et bagages pour servir le pays, mais sous la bannière de l’ennemi, François, que l’on dit habituellement tempéré et homme de discussion que de décision, a tranché; l’affaire n’a pas traîné, derechef du PS Kouchner fut viré.

Faute grave ? Faute lourde ? Prud’hommes ? Verra-t-on les indemnités de départ du sémillant French doctor faire la une des journaux ?

Le Président de la République a promis encore aujourd’hui de légiférer très rapidement, d’ici l’été, sur les parachutes dorés.

On comprend que François Hollande ait voulu faire vite….

Chirac à la Banque Mondiale ?

Le 30 juin, Paul Wolfowitz quittera le poste de Président de la Banque Mondiale auquel l’a nommé son ami, le Président George W. Bush.

En exclusivité planétaire, JusMurmurandi vous soumet tous les indices qui montrent que son successeur probable est l’ex-Président français, Jacques Chirac.

- Jacques Chirac a dit qu’il allait oeuvrer au développement des pays les moins favorisés et au dialogue des cultures au sein d’une organisation internationale. Comment mieux décrire la Banque Mondiale?

- Jacques Chirac a dit qu’il s’adjoignait, pour ce faire, les services de Michel Camdessus, ancien Président du Fonds Monétaire International. Comment mieux aider Chirac avec les aspects financiers et organisationnels de sa nouvelle fonction, si différente de ses emplois précédents ?

- Les Chirac ont jeté l’ancre temporairement dans un appartement appartenant à la famille Hariri. Comment mieux préparer un déménagement aux Etats-Unis ?

Bref, avec des coïncidences, on a arrivera toujours à faire dire n’importe quoi à n’importe qui…:-)