Une rupture, une!
novembre 1, 2010 on 10:29 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 CommentsNe pas comprendre à quel point la bataille pour la réforme des retraites a été une rupture totale avec des décennies de pratique politique et sociale en France serait une erreur. Et ceci non seulement sur un plan, mais sur deux.
Le premier plan, bien sûr, c’est celui qui met à mal des formules aussi sacralisées que les « acquis sociaux », ou « avantages acquis ». Il y avait une espèce de conviction partagée que l’Histoire ne pouvait aller que dans un seul sens: toujours plus de droits et d’avantages. Toujours moins de travail, toujours plus de retraite, de temps libre et de congés. Manque de chance, pour avoir toujours plus de retraite, avant tout grâce aux formidables progrès de santé de la société française, il faut, pour une fois, plus de travail.
Avec un humour grinçant, on ne peut pas ne pas voir que cela honore la promesse sarkozyenne de « travailler plus pour gagner plus (de droits à la retraite) ».
Le second plan est, il faut s’en souvenir, que, même en choisissant le terrain qui lui est le plus favorable, l’alliance politico-syndicale de gauche n’a pas pu faire plier le gouvernement. Pourtant, ils ont tout essayé: manifestations massives, grève des transports, et blocage de ce supposé point faible de notre société: le carburant. En d’autres temps, cela eût indiscutablement fonctionné, et le projet de loi eût été renvoyé à une obscure commission qui l’aurait enterré dans une discrétion honteuse et amère.
MM. Giscard d’Estaing, Mitterrand et Chirac en ont fait la douloureuse expérience.
Pourquoi cela n’a-t-il pas fonctionné, j’allais écrire « comme d’habitude »?
D’abord parce qu’à la base, quel que soit leur attachement viscéral à leur retraite et à leurs avantages acquis, les Français savaient qu’il y avait un problème, et qui n’avait rien à voir avec un gouvernement plutôt qu’un autre. Il n’y avait qu’à écouter les invraisemblances socialistes dont certains affirmaient qu’il était possible de revenir à la retraite à 60 ans et d’autres que c’était grotesque pour voir que cette cacophonie prouvait l’existence d’un « souci ». Il est d’ailleurs possible que Martine Aubry y ait définitivement laissé tout espoir de gagner en 2012, tant sa posture était intenable.
Ensuite parce que JusMurmurandi, dont la mémoire n’est pas limitée aux quinze derniers jours, contrairement à celles de tant de journalistes et de médias, se souvient des grandes manifs qui ont fait plier des gouvernements. Contre la fin de l’école libre de François Mitterrand et Pierre Mauroy en 1983, contre le plan Chirac-Juppé de redressement des comptes sociaux (déjà!) en 1995, ou contre le CPE de Chirac (encore!) et Villepin en 2006. Pour qu’il y ait 3 millions de gens dans les rues, il en faut au moins un million et demie à Paris. Une vague humaine qui recouvre les rues et les avenues, et dont le ressac affole les sismographes gouvernementaux. De tout temps, c’est à Paris que se joue le sort des mouvements populaires, et, cette fois-ci, Paris n’a pas répondu. Il y avait indiscutablement beaucoup de monde, mais, de tsunami, point. Ce qui fait, que, pour afficher 3 millions de personnes dans les rues, les syndicats ont recouru à des affirmations incantatoires, comme à Marseille, où ils affichaient 300.000 manifestants quand la police en comptait moins de 24.500 et des observateurs indépendants moins de 20.000.
Enfin, parce que la technique de la prise d’otages par blocage n’a pas fonctionné. Qui ne se souvient de ces interminables heures de trajet au milieu d’embouteillages géants qui ont fait plier Juppé? On voyait partout les Français redécouvrir de nouvelles solidarités en prenant des autostoppeurs à bord. Là, aucune nouvelle solidarité n’a eu à se manifester parce que les transports en commun ne se sont pas arrêtés. La loi sur le service minimum a peut-être quelque chose à y voir. L’auteur de cette loi? Un certain Nicolas Sarkozy…
Forts de cet échec (ou plutôt, faibles de cet échec), les syndicats ont tenté le blocage par pénurie de carburant, assistés, il faut le dire, par la panique de précaution des Français qui a créé une pénurie artificielle. Cela, non plus, n’a pas fonctionné. Les Français ont eu du mal à trouver du carburant, mais ils en ont trouvé. Et cela pour deux raisons: la police a débloqué les dépôts bloqués illégalement, et les camionneurs ne sont pas entrés dans la danse.
JusMurmurandi se souvient du temps où les camionneurs constituaient un groupe de pression qui terrifiait tous les gouvernements. Qu’ils se mettent en grève, et, subito presto! on accédait à leur demande, et leur leader informel, surnommé Tarzan, faisait la une des médias. Ceci jusqu’à l’arrivée d’un ministre de l’Intérieur qui leur a fait savoir, très calmement, que leurs actions illégales ne seraient pas combattues par la police ou l’armée, un affrontement dont les camionneurs étaient déjà sortis vainqueurs, mais qu’elles constituaient des infractions justifiant leur retrait de permis de conduire.
Le nom de ce Ministre de l’Intérieur qui a tout changé? Nicolas Sarkozy…
Allez dire après cela, quoi qu’on en pense, qu’il n’y a pas de rupture. Il suffisait d’entendre les miaulements de chattemite de Villepin, souhaitant sans le dire mais en le pensant tellement fort que cela s’entendait, que Sarkozy se « plante » comme il s’était lui-même « planté ». Il doit se dire, comme cet homme de main qui rate son coup dans « Tintin et l’oreille cassée »: Caramba! Encore raté!
Les seniors en danger….
octobre 31, 2010 on 8:56 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésCe qui frappe, dans le débat sur l’augmentation de l’âge de la retraite, c’est que la cause principale de ce report est avant tout une bonne nouvelle, à savoir l’augmentation de la durée de vie des Français. Quand le retraite a été créée, en 1945, un retraité vivait en moyenne 2 ans. Aujourd’hui, c’est nettement plus de 15 ans, et cela continue de grimper d’un trimestre tous les ans. C’est extraordinaire, et pourtant les Français ne sont pas sensibles à ce formidable progrès, non seulement médical mais aussi social.
Au contraire, ils ont perdu le symbole de la retraite à 60 ans comme un déchirement. Il y a une raison simple à cela, et c’est la détermination de toutes les entreprises françaises, avec non seulement la bénédiction mais avec le soutien actif de tous les gouvernements successifs, à faire une chasse implacable aux seniors. Pendant des décennies, mettre des seniors en pré-retraite dès 56-57 ans a été le meilleur moyen pour qu’ils ne figurent pas sur les listes et statistiques de chômeurs.
Cette chasse a fait que le taux d’emploi des seniors en France est exceptionnellement bas, et que cette population se sent, et à juste raison, menacée dans son employabilité quand on sait qu’un CV qui commence par un « 4″ pour le chiffre « âge » est souvent orienté directement vers la poubelle, sans parler d’un « 5″ ou d’un « 6″.
Donc la retraite, c’est en quelque sorte la seule solution pour un senior de ne pas être chômeur. On conçoit leur inquiétude quand on leur remet deux ans de plus de risque maximum…
Ce qui est curieux, c’est que ceci, qui n’est ni de droite ni de gauche, tant les deux blocs ont eu exactement la même attitude sur le sujet, n’a jamais fait l’objet du moindre débat. Seulement maintenant, quand la loi a été votée, quelques voix s’élèvent-elles pour parler timidement de mesures d’accompagnement pour les jeunes (victimes du même scénario) et les seniors.
Car on peut toujours allonger l’âge de départ à le retraite, cela ne créé pas d’emploi. Donc à emploi constant, cela ne créé pas de recettes. Comment donc cela améliore-t-il les comptes des organismes sociaux? Tout simplement parce que moins de Français arriveront en fin de carrière avec des droits pleins. C’est simple comme une arithmétique d’école primaire.
Primaire. Comme le niveau du débat que les politiciens de tous bords nous ont servi. Comment s’étonner après que la popularité de Sarkozy chute dans l’opinion sans que les socialistes en tirent le moindre bénéfice?
La seule garantie qu’aient les Français, qui viennent de perdre la garantie de l’âge de la retraite, c’est la garantie que ce débat est loin, très loin d’être terminé.
RSF -Récriminer sans fondement ??
octobre 23, 2010 on 4:45 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésLe rapport sur l’état de la presse 2010 vient d’être publié par l’organisation Reporters sans frontières.
Il n’a pas fait beaucoup de vagues, en particulier en France où la presse hexagonale ne semble pas lui avoir fait les honneurs.
Pourtant selon JusMurmurandi, il mérite toute notre attention.
Parce que dans le domaine du torchon, il est exemplaire.
JusMurmurandi ne cache pas le fait que la presse hebdomadaire française,pour l’essentiel, se complait dans un anti sarkozysme aussi frontal que médiocre.
Les pages de garde de journaux comme le Point, Le Nouvel Obs ou l’Express semblent davantage vouloir faire concurrence au brulot qu’est Marianne que de distiller une véritable information.
« Est il si nul ? », « Qu’est ce qu’il manigance ? », « Cet homme est dangereux », autant de pages de garde qui dévaluent autant la profession qu’elles repoussent JusMurmurandi.
Si les rapports de Nicolas Sarkozy avec la presse ont souvent été compliqués, voire ambigus, est il nécessaire d’attaquer l’homme, de rabaisser la fonction ???
Là où JusMurmurandi s’esclaffe, c’est lorsque M.Juliard secrétaire général de RSF déclare que la liberté de la presse s’est détériorée en France au cours des douze derniers mois.
Jamais les attaques n’ont été aussi virulentes, ad hominem, comme les illustrent les titres ci-dessus.
Mais RSF soutient tout de même que la liberté recule.
Ce que pense JusMurmurandi, c’est que RSF devrait justement prendre un peu de recul.
Afin de se rappeler à quel point la presse était contrôlée pendant les présidences précédentes.
Qui s’est tu pendant 13 des quatorze années des deux mandats successifs de François Mitterrand pour ne pas révéler l’existence de sa fille adultérine, élevée, nourrie, protégée à grand frais avec nos impôts ???
Il faut écouter les frères Duhamel présenter leur livre à l’antenne de RTL (19:00 le jeudi 21.10) affirmer que la télévision sous Sarkozy est plus libre qu’elle n’a jamais été pour une fois de plus sourire à la teneur des propos de M. Juliard.
Il faut se rappeler le nombre de journalistes qui partagent leur vie avec un conjoint ou concubin membre de la classe politique (Montebourg/Pulvar, DSK/Anne Sinclair, Borloo/Schönberg, ex Marie Drucker/Baroin etc.) tout en continuant ou non à être actifs à l’antenne sans que cela ne pose le moindre problème de conscience professionnelle.
Mais ceci ne doit pas faire partie de la liberté de la presse, aux yeux de RSF.
Pas plus que lorsque Mélenchon bave librement sur Pujadas en le traitant de « salaud ».
Pas étonnant dans ces conditions que ce fameux rapport n’ait pas été mis en avant par la presse française.
Cela aurait obéré sa « liberté » de vomir sur Nicolas Sarkozy et le gouvernement…..
Le Grand Soir
octobre 22, 2010 on 11:14 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésJusMurmurandi suit l’actualité française avec gourmandise ces jours derniers.
Qu’il est délicieux d’entendre les hommes et femmes politiques de ces trente dernières années inviter le gouvernement qui à mettre à plat la réforme des retraites, qui à lâcher du mou, bref à faire comme eux-mêmes ont fait, c’est à dire mettre un genou à terre face à une minorité factieuse.
Tout ceci pendant que le gouvernement, respectueux de la démocratie et par conséquent du bon droit de la majorité, fait face et tient bon.
Qu’il est savoureux d’entendre des excités irresponsables qui empêchent l’économie de fonctionner librement hurler à la mort tels des cochons que l’on égorgerait, qui parce l’on bafouerait le droit de grève, qui parce que les laisser entraver la liberté des hommes et des biens de circuler serait acceptable dans une démocratie digne de ce nom.
Tout ceci pendant que le gouvernement n’a besoin que de 50 policiers, pour dégager, par exemple, la raffinerie de Grandpuits, gardée d’ailleurs par plus (ou moins peu) de cheminots (que venaient-ils faire là, y aurait-il eu déficit de militants chez Total?) qu’autre chose… Grandes déclarations, mais peu de détermination de la part de ces apprentis révolutionnaires. Qui se complaisent dans une « information » qui tient de ce qui s’appelait du temps de Staline, de « l’agitprop », ou combinaison d’agitation et de propagande, dont le Komintern s’était fait une spécialité. Pour exemple, il y a 8 jours, grande journée d’action. A Marseille, les manifestants se comptent 300.000, tandis que la police les déclare être 24.500. JusMurmurandi, bonne pâte, se dit que la vérité doit être quelque part entre les deux. Eh bien, pas du tout, car des observateurs indépendants ont, eux, compté entre 18.500 et 21.500 manifestants. Ce qui n’a pas empêché toute la presse de reprendre le chiffre 3.000.000 de personnes dans les rues, en « oubliant » de décompter les Marseillais fantômes. Et ceci au lieu d’user du minimum de scepticisme que leur déontologie devrait leur suggérer vis-à-vis des chiffres produits par les mêmes organisations pour le reste du pays.
On a même entendu le mot de « rafle » dans la bouche de certains extrémistes, comme le postier de Neuilly sur Seine….
Parce que ce sont justement ceux-là que l’on entend en ce moment, avec les syndicalistes.
On entend beaucoup moins les socialistes, qui sont pris entre leur souhait de soutenir les agitateurs anti réforme et affirmer leur opposition aveugle anti Sarkozy, mais coincés aux entournures parce qu’ils se rendent bien compte que cette prise en otage agace profondément les Français….et être du côté de ceux qui énervent, cela va laisser des mauvais souvenirs.
Bref, nous sommes peut être à la veille d’un Grand Soir, en France.
Pas celui dont rêve Besancenot.
Celui, tant attendu, où l’on va enfin faire comprendre à une petite minorité nantie et surprotégée que le gouvernement démocratiquement élu fait voter ses lois au Parlement et avance sans mollir, tandis que le service minimum joue son effet positif et évite la débâcle politique de 1995.
Un Grand Soir, en plus doux, comme celui qui s’est passé aux États-Unis avec Ronald Reagan qui s’agaça lui aussi des tempérances des 15.000 contrôleurs aériens devenus incontrôlés et les licencia tous du jour au lendemain.
Ou encore Margaret Thatcher en Grande Bretagne, qui mena un dur mais décisif combat contre les syndicats anglais.
Avec 7% de part de marché, donc en chute libre, les syndicalistes ont sans s’en rendre compte perdu la bataille, enivrés qu’ils étaient de leur succès passés, la lâcheté des gouvernements successifs les ayant aveuglés.
JusMurmurandi se dit qu’une fois cette réforme votée, même si elle n’est pas parfaite et beaucoup plus timorée que ce qui est par exemple imposé aux Britanniques, aux Grecs, la France aura peut-être fait un grand pas vers la démocratie. La vraie.
So British !
octobre 22, 2010 on 12:08 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésDavid Cameron a été élu il y a peu Premier Ministre de Grande Bretagne et déjà il annonce un remède de cheval.
Si le déficit de l’Etat a augmenté de manière vertigineuse ces dernières années, Cameron a prévu de le faire redescendre de manière aussi brutale.
Prévu pour atteindre 10,1% du PIB cette année (en rappelant que le Royaume Uni n’est pas dans la zone Euro et par conséquent hors d’atteinte des 3% bruxellois « obligatoires ») il doit retomber à 1.1% en 2015 !
Ministère de la Défense qui perdra 8% de son budget, 490.000 emplois publics supprimés dans les cinq prochaines années, hausse probable de la TVA, autant de mesures spectaculaires, courageuses.
D’autant plus impressionnantes lorsque l’on voit la montée de bouclier de nos syndicats qui s’égosillent pour ce qui n’est que de la roupie de sansonnet par comparaison.
Parce que ce qui laisse JusMurmurandi sans voix, ce n’est pas la vigueur de ce remède, mais la réaction du peuple britannique.
Manifestation dans la rue, saccages, étudiants-couillons qui vont jouer aux révolutionnaires de pacotille ??
Rien de tout cela.
So British.
Il est vrai aussi que l’opposition travailliste ne les invite pas non plus à faire ce que recommande Me. Royal et autres dirigeants de l’opposition.
On a, de part et d’autre, la classe politique que l’on mérite.
Vous partez déjà ?
octobre 21, 2010 on 12:09 | In Best of, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésA l’heure où personne ne sait plus quoi faire pour que le gouvernement lâche prise comme tous ses prédécesseurs afin que cette réforme rejoigne le cimetière des bonnes intentions et des mauvaises lâchetés, un rapport particulièrement piquant a attiré l’attention de JusMurmurandi.
Rédigé par trois professeurs de l’Université de Zürich, Andreas Kuhn, Jean-Philippe Wuellrich et Josef Zweimüller, ce document étudie l’influence de l’âge de départ en retraite sur l’espérance de vie.
Ses conclusions sont passionnantes.
Ecoutez plutôt.
En se fondant sur le changement de politique de l’assurance chômage de certaines régions en Autriche qui permettait aux cols bleus de prendre leur retraite jusqu’à trois ans et demi avant l’âge normal dans les autres régions, on constate une augmentation de la mortalité relative pour les hommes partis plus tôt de….13,4%.
D’après l’étude, ce n’est pas la baisse de revenu disponible qui peut expliquer cette hausse, car cette réduction de pension est trop faible pour être significative, ceci d’autant plus que l’accès au soin n’est pas lié à l’âge de départ en retraite.
En revanche, en exploitant les causes de mortalité, on constate qu’il y a une hausse très sensible des maladies cardio vasculaires, liées à une baisse de l’activité physique, une détérioration des habitudes alimentaires et une augmentation de la consommation de tabac.
Bref, la retraite anticipée n’est pas favorable à l’espérance de vie des hommes.
Qui est volontaire pour faire passer le message rue de Solférino, aux bons soins de Martine, avec les compliments de JusMurmurandi ??
Enfin, ceci confirme l’adage suisse, valable pour la vie en général et pour le départ en retraite en particulier: « il n’y a pas le feu au lac !!! »
Vous avez dit bling-bling ?
octobre 14, 2010 on 4:57 | In Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 2 Comments
Début de compagne présidentielle pour François Hollande
Non, j’ai dit « je n’aime pas les riches ! »
Soupir de soulagement rue de Solférino, un candidat à la candidature de moins pour les présidentielles 2012.
Dites 33
octobre 13, 2010 on 8:57 | In Best of, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésC’est un vrai miracle.
Le Chili est en train de gagner son pari, et de libérer les 33 mineurs prisonniers au fond de la mine.
Le plus extraordinaire, en dehors du fait que cela se passe bien, c’est d’une part que l’on est en avance sur le calendrier mais aussi que les trois mineurs qui sont déjà sortis ont l’air en forme. Surtout pour des personnes qui ont passé deux mois sans savoir s’ils allaient ressortir de ce trou, et si oui, vivants.
Lorsque l’on voit le mini tube par lequel on leur a fait passer vivres et boissons, aliments préparés avec l’aide la NASA, spécialiste des conditions de vie « différentes » comme à bord de la station spatiale internationale, JusMurmurandi est vraiment émerveillé.
Pensez, on nous avait annoncé qu’ils ne ressortiraient pas avant Noël (et ce sans garantie, le perçage du tunnel étant très risqué en cas de recontre d’une nappe d’eau en chemin) !!
Le sourire rayonnant du président chilien Pinero fait plaisir à voir, en dépit du fait qu’embrasser des hommes qui sont restés deux mois sans prendre de douche doit déclencher des sensations olfactives inconnues jusqu’alors….
Le politique n’est jamais loin lors d’un événement de ce type.
C’est exactement ce que doivent penser les chefs des syndicats français ce matin.
Pas de presse écrite, pour cause de grève hier, et les journaux télévisés du matin qui diffusent des images en boucle en provenance du continent sud-américain. 33 mineurs et 15 minutes par remontée, ils vont y avoir droit toute la journée, et même peut être encore demain !!!
On est loin des manifestants battant le pavé contre la réforme des retraites.
En plus,ils ne peuvent même pas accuser Sarkozy d’y être pour quelque chose, comme lors de réunions internationales organisées par lui précisément au moment de faire passer une reforme délicate. Cette fois ci il n’y peut rien, et la grève se retourne contre eux avec l’absence de journaux….
Au niveau de la communication, ils doivent avoir le moral ….au fond de la mine.
Nicolas Sarkozy, lui, qui constate que le mouvement plafonne tandis que la météo est encore clémente, ne doit pas bouder son plaisir en affirmant sa fermeté.
Et se sentir un peu chilien, comme il s’était senti bulgare lors de la libération des infirmières de Libye ou encore colombien à la sortie d’Ingrid Betancourt de la jungle…
Liquider l’héritage de 1968
octobre 12, 2010 on 5:42 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 CommentsNicolas Sarkozy a longtemps professé ce crédo comme ambition programmatique.
Mardi 12 octobre 2010, voici l’heure de voir si on va le liquider ou non.
Il est révolu le temps où on tente d’expliquer à ceux qui ne veulent pas voir la courbe d’âge de la population qu’il y a de moins en moins d’actifs pour payer les retraites de ceux qui ne travaillent plus.
Il est passé le temps où l’on écoute les pleutres suggérer qu’il faut faire un référendum parce qu’ils savent que c’est offrir un enterrement de première classe à une réforme qui est inévitable.
Il n’est plus l’heure de prendre des conseils de ceux qui ont fait rédiger le 55ème rapport sur la question, et l’ont fait prendre la poussière comme tous les prédécesseurs et (presque) tous les successeurs.
Il est révolu le temps où l’on ne respecte pas la démocratie avec un Parlement élu avec une majorité réelle et confortable et où l’on se couche devant une minorité sous prétexte qu’elle bat le pavé.
Il est passé le temps où, une fois de plus, on renforce cette minorité, en lui accordant encore et toujours une victoire de plus, minorité qui à chaque fois gangrène le pays et renforce la position des concurrents de la France au détriment de notre pays.
Il n’est plus l’heure de se coucher devant des strates entières de population (que JusMurmurandi n’a pas l’audace d’appeler actives!) tellement elles sont pétries d’avantages et de départs en retraite prématurés, et qui sont les premières à débrayer et pénaliser l’ensemble de la population française.
Il est révolu le temps où le pouvoir a des rapports incestueux avec des syndicats à la part de marché en berne qui se refont à chaque automne une santé sur le dos des Français qui travaillent alors que ces derniers les ont rejetés avec une « audience » tombée à 8%.
Liquider l’héritage de 1968, c’est garantir que les réformes votées par un Parlement démocratiquement élu sont promulguées et suivies de décrets d’application. Au grand dam de tous ceux, élus ou ministres, qui ont baissé culotte avant et qui ne peuvent recommander que la voie misérable et lâche qu’ils ont eux même empruntée.
Alors que les sondages du Président de la République sont au plus bas, il n’y a plus rien à perdre en tenant bon. Mais tout à perdre s’il en vient à faire comme tous ceux qui avant lui ont pris la poudre d’escampette devant la première manifestation.
2012 se joue en bonne partie en ce moment.
A la soupe !!
octobre 7, 2010 on 8:40 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections législatives 2007, Elections présidentielles 2012, France, Poil à gratter | Commentaires fermésJusMurmurandi a un sourire narquois en entendant les accourus de l’ouverture qui ont quitté ou sont sur le point de quitter le gouvernement cracher dans la soupe.
Rappel, Martin Hirsch est sollicité par le chef de l’Etat pour la mise en place du RSA dont il s’acquitte avec succès. Coquetterie, il ne prendra pas le titre de ministre pour accomplir sa mission mais de « haut commissaire ».
Il s’agit d’encourager les personnes qui le peuvent à retrouver un emploi, et éviter ce que Lionel Jospin, alors premier ministre, qualifiait de gâchis, lorsqu’un chômeur retrouvant un emploi gagnait moins en travaillant qu’en pointant à l’ANPE (aujourd’hui regroupée avec les ASSEDIC pour former le pôle emploi).
Bernard Kouchner est appelé afin de devenir le ministre des Affaires Etrangères; il est difficile de mesurer le ou les succès de sa mission, tant il est vrai que les dites affaires sont, de tous temps, sous la férule de l’Elysée.
Le premier est parti en mars 2010 juste après les élections régionales et a écrit un livre mettant en cause certains membres de la majorité au regard du conflit d »intérêt; le second, quant à lui, ayant de fortes intuitions qu’il ne fera pas partie du prochain gouvernement, se répand par avance dans la presse pour expliquer le non renouvellement de ses fonctions. Immixtion des services de l’Elysée suscitant son agacement etc. etc.
Bref, ils crachent dans la soupe….
Là où JusMurmurandi se dit qu’ils l’aiment quand même bien, la soupe de l’ouverture, c’est qu’ils se sont assurés un point de chute tous les deux après leur mission gouvernementale.
Martin Hirsch, au sein d’un nouveau « machin » qui s’appelle l’agence du service civique et Bernard Kouchner attend le poste de « défenseur des droits, chapeautant le Défenseur des enfants, la Commission nationale de déontologie de la Sécurité, et la Halde.
Dans le privé, on appelle cela un parachute….

C'est quand même bien douillet, les lambris de la République...Kouchner accueillant Ianoukovich mercredi dernier
Tout est possible
octobre 6, 2010 on 5:31 | In Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésSouvenez vous, c’était le slogan de campagne pour les présidentielles 2012 de Nicolas Sarkozy.
Bien entendu, avec un leitmotiv pareil, on peut tout imaginer.
Comme par exemple le fait que même la crise qui nous accable depuis de longs mois était prévisible.
Mais il faut maintenant se tourner vers l’avenir.
Penser, comme le font de très nombreux hommes et femmes politiques,à la prochaine étape électorale importante, à savoir les élections présidentielles de 2012.
Pour celles là aussi tout est possible.
En effet, lorsque l’on pense aux candidats putatifs, tant à droite qu’à gauche, on imagine presque une foule.
Ils s’y voient tous déjà, au moins en train de concourir. Il suffit par exemple d’entendre Bartolone (non, JusMurmurandi n’écoute pas Bartolone, il se contente de l’entendre ) annoncer que le PS sera représenté par Strauss Khan ou Aubry, ou encore Aubry ou Strauss Khan (sic !) pour que les Fabius, Royal, Peillon et autres Valls commencent à avoir des torticolis dans les narines à l’idée de ne pas figurer parmi les éligibles.
A droite, on entend François Fillon qui joue avec la langue française, tandis que la presse l’enterre déjà et ouvre les paris sur qui sera son successeur à Matignon.
La vraie question pour 2012 est en fait de savoir qui représentera l’UMP.
Tout est possible, y compris que Sarkozy ne se représente pas.
On pourrait alors avoir un duel Fillon avec Aubry par exemple, alors que les instituts de sondage ont fait le choix de se concentrer sur Sarkozy.
Mais pour en arriver là, il faut déjà finir la mandature en cours, durant laquelle tout est encore et toujours possible.
Cela signifie faire passer une réforme du système des retraites pour être en adéquation avec la courbe démographique, que même le PS ne peut infléchir…
Tout est possible donc, y compris de voir un gouvernement ne pas mettre le genou à terre et baisser culotte devant la rue qui ne compte, même aux dires des syndicats, que 5% de la population, pour mener à bien une réforme qui est incontournable.
Certains syndicats viennent de jouer le va-tout en décidant la grève reconductible, qui est un pari.
Surtout si l’on considère qu’ils ont pour l’instant joui d’une météo favorable.
Manifester lorsqu’il fait beau, c’est une chose.
Lorsqu’il pleut cela en est une autre, surtout lorsque la fin d’année approche et que chaque sou viendra à être compté pour remplir les sabots de Noël.
Sauf évidemment pour les personnels de la SNCF et de la RATP, non concernés par la réforme, et cependant, comme toujours, les premiers à cesser le travail, et pénaliser ceux qui veulent continuer leur activité professionnelle.
En France, tout est possible….
Parlez, Hamon, ma tête est malade!
septembre 30, 2010 on 10:49 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 CommentIl y a toujours un danger à avoir un porte-parole dont le nom de famille est « Hamon ». C’était le cas du Général de Gaulle, avec son ministre Léo Hamon. Un jour qu’il ne se sentait pas de parler, il utilisa cette formule qui rappelait son humour militaire: « parlez Hamon, ma tête est malade! »
Mais le PS a ignoré ce précédent quand il a nommé Benoît Hamon porte-parole. Avec, pour résulta,t que, quand ce dernier profère une vraie bêtise, JusMurmurandi est tenté de refaire usage de la vieille formule du Général.
Il faut dire que, déjà avec la réforme des retraites, les socialistes ont montré qu’ils était fâchés avec les compte et les chiffres, sauf quand il pouvaient leur faire dire n’importe quoi, comme Jérôme Cahuzac, Président de la Commission des finances.
Et Benoît Hamon en remet une couche dans son commentaire sur le budget. Il indique que « ce dernier est fondamentalement injuste parce que l’essentiel de l’effort vient de la réduction des dépenses de l’État en réduisant, encore une fois, le nombre de fonctionnaires ».
Il faudrait que quelqu’un se charge d’expliquer à celui qui porte si bien le doux prénom de Benoît que la suppression de 31.000 postes de fonctionnaires, à supposer qu’elle soit effectivement exécutée, ce qui n’a pas toujours été le cas, porte sur beaucoup moins d’argent que les 9,5 milliards de « coup de rabot » sur les niches fiscales. Ce n’est pas difficile à comprendre, si on calcule que la France compte 5 millions de fonctionnaires d’État. Si le calcul de M. Hamon était exact, ceux-ci coûteraient à la collectivité quelques 1600 milliards d’euros par an, un montant grotesque.
Il faudrait aussi que quelqu’un explique à M. Hamon que ces 9,5 milliards de diminution des niches fiscales ne touchent pas la moitié des foyers français qui ne paient aucun impôt sur le revenu, donc pas vraiment les pauvres, donc le taxer (si l’on peut dire) d’être injuste revient à donner une nouvelle et originale définition de la justice sociale. Jaurès doit se retourner dans sa tombe. En particulier, les 3 milliards d’euros ponctionnés sur les assurances vie le sont sur des revenus financiers que le parti de M. Hamon a toujours stigmatisés comme trop peu taxés. Mais peut-être M. Hamon n’est-il pas au courant…
En attendant, l’élection de présidentielle de 2012 paraît on ne peut plus incertaine. D’un côté, Nicolas Sarkozy maléficie (on ne peut dire « bénéficie » avec les chiffres actuels) d’un popularité très faible. Mais, de l’autre, les socialistes montrent, dès qu’ils ouvrent la bouche, comme encore Ségolène Royal quand elle a dit que le niveau d’alerte anti-terroriste était une manœuvre politique, ou quand ils se bousculent pour tous être LE ou LA candidat(e), que faire gagner la droite semble être leur priorité à tous….
Merlinaloë
septembre 26, 2010 on 8:48 | In Best of, C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésGrand moment. Un nouveau rapport de la chambre régionale de la Cour des Comptes est sorti. Il concerne la gestion de notre bonne ville de Paris.
Ce rapport est à la hauteur des attentes de JusMurmurandi.
Et des carabistouilles de notre maire préféré, Merlin l’Enchanteur, alias Bertrand Delanoë.
Quelques extraits pour vous mettre en bouche.
« 177 emplois de chargés de mission sont déclarés pourvus, alors que leur création n’a pas été autorisée par le conseil de Paris ».
En clair, cela signifie que la mairie de Paris crée comme par enchantement des postes sans que leur création n’ait été votée. Splendide. Bel exemple de respect de la démocratie…
Pour les collaborateurs de cabinet, «les 132 postes pourvus dépassent le nombre des emplois régulièrement autorisés (…), soit 129…
La cour constate que des fonctionnaires, nommés délégué ou délégué général, ont été détachés sur des emplois de directeur ou directeur général alors qu’ils n’en «remplissent aucunement les fonctions». Tout en en touchant les rémunérations.
La cour évalue la rémunérations de ces directeurs généraux à 248.000 Euro annuels. La Mairie récuse et affirme qu’ils ne touchent « que » 150.000 Euro par an.
Tout d’abord, on comprend mieux, dans cette gabegie généralisée, pourquoi les impôts ont explosé à Paris. Il convient de rappeler que, pendant son premier mandat, Delanoë avait créé plus d’emplois nouveaux de fonctionnaires à Paris que la totalité des fonctionnaires de la ville de Lyon, et finançait tout cela grâce à sa part des revenus de la bulle immobilière, qui, comme toute les bulles finit par éclater, moment où le budget delanoësque se trouva aussi dépourvu que la cigale de La Fontaine quand la bise fut venue.
Deuxio, on se souvient que M. François Hollande, alors secrétaire général du PS, avait avoué qu’il n’ »aimait pas les riches »; il avait évalué le début de la richesse à 4.000 Euro par mois. Ici, en se fondant sur le seul chiffre de la mairie, on est au triple….Au quintuple selon la chambre régionale !!!!!
Bref, on est dans la magouille comme au bon vieux temps de ce brave Chirac, que, comme par hasard, Delanoë accepte de sortir de l’embarras juridique.
Comme s’il voulait se mithridatiser, en prévision de son propre avenir.
Là où cela devient carrément inquiétant, voire affolant, c’est lorsque Martine Aubry déclare, dans le cadre de son « programme » de gouvernement, qu’elle veut supprimer le contrôle de l’État sur les collectivités locales.
Lorsque l’on s’aperçoit de ce que s’autorise la Mairie de Paris alors que le contrôle existe, on est pétrifié de peur à l’idée de la suppression dudit contrôle.
Sans parler de ce que ce mode de gestion pourrait avoir comme effet désastreux à l’échelle de la Nation sur ce qui reste des finances nationales…..
3 révolutions….
septembre 26, 2010 on 5:31 | In Best of, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermésFrançois Bayrou promet 3 révolutions pour 2012. Manifestement, une seule rupture, comme le promettait le candidat Sarkozy en 2007, ne suffit plus. Il faut maintenant 1789, plus 1830, plus 1848.
Ces trois révolutions seront, à l’entendre: la vérité, la simplicité, la démocratie. JusMurmurandi se dit que, puisqu’il s’agiraient de révolutions, c’est que ces trois éléments ont manqué jusqu’ici. Et comment donc François Bayrou a-t-il pu être ministre pendant 4 ans, de 1993 à 1997, sans ces trois éléments qui lui manquent tant aujourd’hui? JusMurmurandi se dit que s’il ne s’aperçoit qu’aujourd’hui de ces manques, ce n’est pas de révolution que Bayrou devrait parler, mais bien de révélation…
En revanche, le PS, lui, promet 3 choses qui seraient effectivement des révolutions pour JusMurmurandi.
D’abord des primaires transparentes. Quand on se souvient comment Martine Aubry a « gagné » son élection au poste de Premier Secrétaire au dépens de Ségolène Royal, ce serait assurément une révolution.
Ensuite de revenir à la retraite à 60 ans. Quand on sait que le déficit du système de retraite, système exclusivement par répartition, vache sacrée des socialistes, est dû avant tout à l’allongement de la durée de vie, ce que propose le PS serait une révolution. Encore faut-il, pour qu’ils y arrivent, qu’ils guillotinent tous les trop vieux…
Enfin, et surtout, ils promettent de gagner en 2012. Compte tenu qu’ils n’y a eu qu’un seul socialiste sur 6 Présidents de la Ve République, et encore que ce Président-là avait des attaches fort curieuses pour un socialiste avec l’extrême-droite, et n’a été élu qu’avec l’aide objective du Front National, on se dit qu’effectivement, ce serait une révolution…
Clivages à l’Ouest.
septembre 19, 2010 on 7:28 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésLa campagne présidentielle de 2012 pointe son nez. On le sent chaque jour davantage.
On perçoit les esprits qui s’échauffent, se rôdent, les ambitions qui se font jour.
Il semble donc important aux uns comme aux autres de poser leurs jalons, de délimiter leur territoire et de hisser une ou plusieurs bannières afin de rameuter leur électorat.
La réforme des retraites est un bon exemple.
Elle illustre la volonté du président de la Republique de faire passer une réforme qui lui tient à cœur. Même si cette dernière semble tiède par rapport à ce qui a été entrepris par nos voisins.
62 ans c’est mieux que 60 pour renflouer les caisses, mais c’est notoirement moins bien que 65 ou 67. Qui plus est, comme nous l’avons déjà dit, une réforme à la fois, c’est un piège. Si, en plus, c’est la dernière du quinquennat…..
Là où JusMurmurandi s’étonne, c’est d’entendre les uns et les autres qui glapissent pour dire non seulement que cette réforme est mauvaise mais aussi en y allant chacun de leur grain de sel pour dire ce qu’il faudrait faire.
C’est à mourir de rire, ou presque, si le sujet n’était pas si grave.
Parce que tous ou presque de ces intervenants ont été à un moment donné aux affaires, et la seule chose qu’ils aient faite s’est montée à un énième rapport qui est venu s’entasser à coté du rapport du prédécesseur.
Bref, tout le monde savait ce qu’il fallait faire mais personne n’a rien fait.
Toutefois, celle qui est prévue ne suffira pas.
Tout le monde le sait et semble illustrer en partie certaines réformes mi figue mi raisin, plus consensuelles qu’en vraie « rupture ».
C’est là que le bât blesse, pour justement un candidat de rupture lorsqu’il était en campagne, et qui semble timoré à une bonne partie de son électorat, comme à la presse anglo saxonne, jamais tendre, voire francophobe…..francophage, comme l’amiral de Laborde était….anglophage.
Tandis que Nicolas Sarkozy veut clairement marquer son territoire, prendre des positions « clivantes » pour marquer sa différence par rapport à une opposition délétère, et vis à vis de son électorat qui aurait des états d’âme, JusMurmurandi l’invite à revisiter ses discours de campagne.
Voire, même, à chercher l’inspiration à l’extérieur.
Le Pole Emploi, fusion Assedic-ANPE, n’est il pas né de l’existence des jobs centers britanniques, par exemple?
Par conséquent, au moment où les voix sont unanimes réclamer plus d’économies sur le train de vie de l’Etat, Jusmurmurandi suggère de chercher des idées à l’Ouest.
Aux Etats-Unis ?
Vous n’y êtes pas, pas tout à fait….
A Cuba, où les Castro brothers ont pris conscience de l’hypertrophie du secteur public, comme il existe toujours et encore en France, et veulent par conséquent revitaliser le secteur privé.
Mais le remède cubain est autrement plus musclé que chez nous, avec augmentation du secteur privé (donc, par exemple, du nombre de licences de taxis), mais surtout suppression de 500.000 postes de fonctionnaires en quelques mois.
On est loin des 30.000 annuels en France, alors même que Cuba n’est qu’un tout petit pays par rapport au nôtre….
Castro, socialiste historique comme le célébrait Danièle Mitterrand elle même, sa grande admiratrice, source d’inspiration pour le programme de l’élection de 2012?
Qui l’eut cru ???