Battez vous, tuez vous, mais ne vous faites pas de mal

mai 26, 2008 on 7:00 | In Europe, Incongruités, International | Commentaires fermés

« Il faut mettre les immigrés dehors !! »

« Ils nous prennent nos emplois ! »

« Ils nous ôtent le pain de la bouche ! »

« Qu’ils s’en aillent ou nous allons les tuer ! »

Vous n’avez pas entendu ces propos rapportés par la presse, avec le détail des victimes décédées à la suite de ces manifestations de violence qui ont fait plusieurs dizaines de morts, et des dizaines de milliers de déplacés ?

C’est normal. Personne n’en a parlé ou presque.

C’est encore normal. Cela se passe en Afrique du Sud, et ce sont des Noirs qui chassent d’autres Noirs.

En l’occurrence des Sud Africains qui veulent faire partir des Zimbabwéens, des Mozambicains représentant quelque 10% de la population du pays.

Que ne dirait on pas si c’était des Blancs qui tenaient les mêmes propos à l’égard de Noirs?

On a aussi vu ce qui se passe lorsque ce sont des Noirs qui infligent de tels supplices aux Blancs.

Au Zimbabwe.

Et que se passe t il donc?

La même chose. Rien.

Battez vous, tuez vous, mais ne vous faites pas de mal. Et en plus, on ne vous dira rien.

Après les primaires au PS?

mai 26, 2008 on 5:40 | In France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Le PS est en pleine effervescence. Non pas pour proposer un programme alternatif à celui de Nicolas Sarkozy, mais pour savoir qui va être le prochain Premier Secrétaire et succéder à François Hollande. Il y a pléthore de candidats. Même Jack Lang vient de se lancer.

Il est vrai que les querelles de personnes ont souvent déchiré le PS. On se souvient du triste congrès de Rennes entre fabiusiens et jospinistes, ou plus récemment, du peu d’entrain des perdants des primaires face à Ségolène Royal pour soutenir sa candidature.

Mais il y a une différence entre les primaires de 2006 et celles-ci. Les primaires de 2006 précédaient l’élection présidentielle de 2007. Les primaires de 2008 précèdent l’élection présidentielle de 2012, vu la détermination de tous d’être de cette bataille-là.

Le problème, c’est l’écart entre 2008 et 2012. Déjà le PS, donné gagnant si la présidentielle avait été en 2007 et non en 2008 a trouvé le temps diablement long quand ce n’était qu’un an. Mais là, il y en 4.

Que vont-ils bien pouvoir faire en attendant? Après les primaires, s’inscrire pour 4 ans de secondaire?

Ils se battent, combat terrible…

mai 26, 2008 on 9:01 | In C'est ça, Paris?, France, Incongruités | 2 Comments

JusMurmurandi est bien embêté ; animé d’un souci citoyen bien légitime, il se retrouve devant ce qu’il voudrait appeler un « conflit d’action citoyenne », lequel conflit pourrait être résumé rapidement par cette alternative : transport en commun citoyen ou vélib’ citoyen ? JusMurmurandi a lourdement pesé chacun des termes de l’alternative : le transport en commun a ceci de citoyen qu’il suscite le vivre ensemble et la mixité sociale, trésors sociaux constitutifs de notre pacte républicain ; pour sa part, le vélib’ a l’inestimable mérite de ne pas polluer. Hélas, chacun a son désavantage : le transport en commun pollue, tandis que le vélib’ manque de convivialité festive.

Alors, entre les deux, le cœur de JusMurmurandi balançait.

Pour trancher, JusMurmurandi décida de pratiquer un test, c’est-à-dire que JusMurmurandi prit un bus : adoptant la « bus attitude », JusMurmurandi prit soin de ne pas agresser le chauffeur ni les usagers ainsi que le recommandait le code du « voyager ensemble » affiché dans le véhicule, et poussa la citoyenneté militante jusqu’à acheter un titre de transport qu’il composta, acte que, du reste, il fut le seul à accomplir parmi les autres citoyens.

Filant de vive allure dans les couloirs idoines, le bus dut soudain, arrivé rue de Rivoli, nettement ralentir son rythme, non pas en raison d’une circulation intense, mais parce qu’un Vélib’ se plaisait à zigzaguer devant lui. Tentant un, deux puis trois dépassements tous avortés, le bus finit par renoncer et, résigné, se mit à rouler au pas, derrière l’arrogante bicyclette.

Finalement exaspéré, le chauffeur du transport en commun tenta de klaxonner l’usagère du Vélib’ qui, en guise de réponse, offrit audit chauffeur un doigt d’honneur fort réussi, rappelant par ce geste lequel des deux véhicules avait la priorité citoyenne, et renvoyant également le fonctionnaire ératépiste à son statut de pollueur soft. Celui-ci, piteux, ne put que s’écraser, et ordonna la marche de son bus au rythme imposé par la triomphante cycliste.

Un espoir naquit pourtant : alors que la cycliste grilla un feu rouge, probablement distraite par le coup de téléphone qu’elle passait, le bus s’arrêta et, une fois le feu passé au vert, prit un départ fulgurant, bien décidé à doubler la pénible parisienne. C’était sans compter sur l’arrivée d’un second Vélib’ qui, loin de se ranger derrière sa congénère, se plaça à ses côtés, incitant notre bon chauffeur à faire un usage prononcé du frein. Un arrêt particulièrement vif fit chanceler une senior qui se levait pour se diriger vers la porte de sortie ; on s’affaira autour de la vieille vautrée, tandis qu’un vieillard fort digne s’en fut porter ses doléances au chauffeur qui ne répondit rien mais dont on devinait que s’il eût parlé, c’eût été pour hurler. JusMurmurandi regarda la scène, proposa son aide – qui fut déclinée – et sortit du bus, vers la Concorde.

Regardant machinalement sa montre, JusMurmurandi put constater que le trajet de l’hôtel de ville à la Concorde lui avait pris une demi-heure ; trouvant le temps un peu long et inclinant donc vers le Vélib’, JusMurmurandi fut tiré de sa réflexion par un grand cri : un chauffeur de taxi moins patient – et moins citoyen – que celui du bus venait de renverser la cycliste pénible qui prenait plaisir à zigzaguer devant le bus que JusMurmurandi avait emprunté. Cet incident fâcheux eut toutefois un mérite, celui d’arrêter la décision de JusMurmurandi : la voiture !

Quand le Nouvel Obs’ se noie dans son crachat – bis

mai 25, 2008 on 8:55 | In Best of, France, Incongruités | 4 Comments

Au royaume de la résistance citoyenne au Bling-Bling, il ne fait pas bon s’arroger l’exclusivité de la dénonciation. Libération, Le Monde, Marianne, Libération, Télérama, Les Inrocks et toute la gauche qui pense et qui rit n’aime guère qu’un confrère lui vole le scoop, le bon mot, la petite vulgarité du Président.

 

Bien mal en a pris au Nouvel Observateur de rapporter des propos censés être off et retranscrits dans la rubrique « téléphone rouge » où le lectorat se délecte de petites phrases perfides dont il imagine qu’elles constituent l’accès aux secrets des dieux. On imagine aisément la jubilation du Nouvel Obs’ lorsque l’illustre hebdomadaire décida d’inscrire dans sa rubrique off la preuve de la vulgarité du langage sarkozyste grâce aux mots suivants prêtés au Président à l’égard de journalistes venus l’interroger à Bruxelles : Putain les mecs, il fait chaud, on se fout sur la terrasse !» Puis, à l’issue d’une question sur les droits de l’homme en Tunisie, le Président aurait répondu : Rien à foutre, de toute manière, ce ne sont que des connards qui posent des questions à la con

 

Ouaoh ! Jubilation du Nouvel Obs, frustration grimaçante des autres. Après ce petit plaisir du jeudi, Libération riposte dès le vendredi par le truchement de Jean Quatremer : ce dernier, commentant les prétendus propos rapportés par le Nouvel Obs écrit avec une ironie mordante : « Saignant, non ? Sauf que c’est totalement faux. Je le sais puisque, j’étais présent à la différence du Nouvel Obs qui n’était pas invité faute d’avoir un correspondant à Bruxelles. Et je peux vous affirmer que jamais le Président n’a tenu de tels propos. En le disant, je brise le « off » dont nous étions convenus avec l’Elysée, mais c’est nécessaire pour rétablir la vérité. »[1]

 

Et toc ! Nananère ! Vous ne l’aurez pas votre scoop bling-bling et vulgaire, les propos sont erronés ! Il y a eu mensonge ! Et le journaliste de Libé, oubliant son devoir de résistance citoyenne, ne rechigne pas à susurrer une certaine complicité avec l’Elysée, avec qui il convient d’un off, là où le Nouvel Obs’ n’était même pas invité. Et je suis dans les petits papiers du Président, et le Président et moi sommes copains comme cochons, et le Nouvel obs n’a même pas été convié à la petite sauterie, et le Président est un type charmant injustement calomnié par le Nouvel Obs qui est bourré d’a priori, etc. Pour un peu, Libé s’indignerait que l’on accusât le Président de vulgarité, préférant prendre la défense de celui-ci[2] plutôt que de laisser un confrère avoir un scoop de vulgarité bling-bling avec lequel on est prié de ne pas rigoler.

 

Après Libé, Le Monde enchaînait dès son édition du week-end sur l’erreur du Nouvel Obs’ en rappelant dès la première phrase le précédent mensonge du sms. A quand un éditorial postillonné par J. F. Kahn à sa secrétaire appelant à la déontologie et au respect du Président élu par les Français ?

 

JusMurmurandi ne peut que rire de cet épisode grotesque, offert, une fois de plus, par la presse française, pour laquelle il apparaît désormais certain que la seule énergie déontologique déployée n’est autre que celle de la vigilance à l’égard des confrères lorsque le fondamental est en jeu : la vulgarité présidentielle.

 

Nous connaissions le « touche pas à mon pote », la presse française vient d’inventer le « touche pas à mon scoop bling-bling », où chaque organe de presse anti-sarkozyste (pléonasme ?) ne peut souffrir qu’un confrère rapporte des propos vulgaires ou déplacés du Président ; alors là, et là seulement, la presse cherchera à vérifier les sources des confrères en priant pour que le Président soit resté correct et, préférant prendre la défense de ce dernier plutôt que d’admettre qu’elle ait manqué un « sale con » ou un « enculé », elle rapportera d’un air goguenard l’erreur ou la « faute » du collègue, en priant à nouveau que la prochaine (véritable) insulte présidentielle lui soit destinée…



[1] Libération, 23 mai 2008

[2] L’auteur a en effet admis sur son blog que si le Président avait parlé « sans langue de bois », « il n’avait jamais été méprisant avec les journalistes… »

Seuls les Britanniques…

mai 24, 2008 on 9:55 | In Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Les Français adorent les Britanniques. Oh, pas toujours, bien sûr. Mais quand les Britanniques nous sortent un scandale dont ils ont le secret, nous les adorons. Scandale à base du sexe le plus débridé au sein de la meilleure société de Grande Bretagne. On se souvient du Ministre Profumo, qui avait pour maîtresse une call girl qui avait également eu des relations intimes avec un maître espion soviétique.

Ceci conduit à voir qu’il y a 2 façons de s’attaquer à un personnage influent. D’une part par l’espionnage classique. De l’autre, sur l’oreiller avec une professionnelle. Un couple britannique a réussi à pratiquer en couple les 2 approches à la fois.

JusMurmurandi a déjà relaté cette scène incroyable où le Président de la Fédération Internationale Automobile, Max Mosley se paye 5 prostituées pour une séance sado-maso avec des forts relents nazis:

Là où cette affaire devient proprement incroyable, c’est quand il s’avère que l’une des prostituées est en fait mariée à un agent du MI5, c’est à dire du contre-espionnage britannique. Lequel agent a du, sous le coup de cette révélation, démissionner précipitamment.

On imagine que les soirées du couple ont du être intéressantes. Le mari reprochant à la femme son métier dont il n’était pas au courant. Et la femme lui répliquant qu’elle non plus n’était pas au courant du vrai métier de son mari.

Et Max Mosley, toute honte bue, peut hurler à la conspiration destinée à l’abattre. En oubliant au passage qu’on ne l’a quand même pas forcé à organiser cette séance. Mais cette histoire est tellement étrange qu’après tout, ce que dit Mosley n’est peut-être pas faux.

Oui, vraiment, seuls les Britanniques…

Vous avez dit connards?

mai 24, 2008 on 5:00 | In Best of, Elections présidentielles 2007, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Dans son n° 2271, le Nouvel Observateur écrit que Nicolas Sarkozy a dit que les journalistes « ne sont que des connards qui posent des questions à la con« .

Le problème, c’est que les autres journalistes présents affirment que le Président n’a jamais tenu ces propos. Tant et si bien que le Nouvel Observateur va devoir manger, une fois de plus, son chapeau, reconnaitre que ce n’est pas vrai, rectifier, et à nouveau présenter ses excuses. On imagine l’amertume dudit chapeau mangé sans sel.

JusMurmurandi voudrait en profiter pour rappeler qu’il y a un an tout juste, tous les beaux esprits de gauche affirmaient que les liens de Sarkozy avec les patrons de presse étaient de nature liberticide et promettaient à la France un avenir de république bananière.

Vu la façon dont la presse maltraite le Président, on voit à quel point lesdits beaux esprits se sont trompés. A peu près autant que les journalistes du Nouvel Observateur. Il s’ensuit qu’ils vont incontinent devoir, eux aussi, manger leurs chapeaux.

Ce qui, à force d’en consommer fréquemment vu le nombre de conneries qui s’écrivent (conneries, ou déclarations des connards cités plus haut) ne va pas manquer de faire augmenter le cours du chapeau.

Voilà qui va s’ajouter à la hausse des autres produits alimentaires et amputer le pouvoir d’achat.

Ce n’est pas grave, ils pourront toujours en imputer la faute à Sarko…

A côté de la plaque ?

mai 22, 2008 on 8:08 | In France, Incongruités | Commentaires fermés

L’heure est grave.

La planète se dit menacée par des dangers climatiques.

La faim devient une cause planétaire, à cause du renchérissement des produits alimentaires de base.

L’environnement économique est bousculé, le baril de pétrole dépasse ce soir les 134$, soit plus de 100% d’augmentation en douze mois.

Les concurrents de la France sont tous là l’arme au pied. Pêcheurs, industriels tous sont soumis à une concurrence plus vigoureuse, tant sont nombreux ceux qui sont prêts à prendre notre place.

Pendant ce temps, on voit apparaître des résistants au changement du format des plaques d’immatriculation à partir du 1er janvier prochain, changement destiné à se mettre en conformité avec la règlementation européenne.

Depuis quelques jours le collectif « jamais sans mon département » met en place le comité de défense, un site internet vient d’être mis en ligne. (http://www.jamaissansmondepartement.fr/)

Non, il ne s’agit pas d’une blague à la Ferdinand Lopp qui proposait, entre autre, de prolonger le Boul’Mich jusqu’à la mer.

Non, il ne s’agit pas de la dernière drôlerie des Branquignols de Robert Dhéry, ni un texte post mortem de Pierre Desproges, ou encore une blague à retardement de JusMurmurandi pour le premier avril.

C’est vrai. C’est tristement vrai. Il y a des personnes qui ont du temps, plus précieuse de toutes les ressources, et de l’argent à dépenser à ce « combat ».

JusMurmurandi s’assied et pleure.

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout le monde il est libéral ??

mai 21, 2008 on 7:48 | In C'est ça, Paris?, France, Incongruités | 2 Comments

JusMurmurandi a failli s’étrangler aujourd’hui. Rassurez vous ce ne fut que momentané et tout est rentré dans l’ordre. Ce n’est pas du à un bretzel comme ce fut le cas pour le Président George W. Bush en janvier 2002.

Non tout simplement en lisant des extraits du nouveau livre de Bertrand Delanoë, intitulé « De l’audace ».

Déjà le titre fait sourire. Pour un maire qui n’a fait qu’en manquer en ratant les JO et ne développer que les concepts de ses voisins (Vélib’ après Vélov’ à Lyon) ou de ses prédécesseurs (le tramway voté par la mandature précédente), on comprend le rictus.

Mais surtout c’est lorsqu’il parle de s’approprier le libéralisme « au sens philosophique »; c’est en lisant cela que JusMurmurandi a été pris de spasmes difficilement répressibles.

« Je suis libéral, la droite ne l’est pas ». Ou encore, parlant des marges de manœuvre nécessaires lorsque l’on est un « bon manager » «Ces ressources résident notamment dans les gains d’efficacité que nous pouvons réaliser dans le fonctionnement de l’État et des services publics. C’est ce que nous avons fait à Paris.»

Pour un maire qui a embauché 6.000 fonctionnaires supplémentaires pendant son mandat, on n’allait pas laisser passer cela !

Non, M. Delanoë, la seule chose dont on puisse parler sur le plan économique à Paris, c’est la disparition de 10.000 emplois par an depuis 2001, c’est le fait que la Mairie n’a conservé son rang financier que grâce à la hausse de l’immobilier qui a financé votre gabegie financière, qui n’a rien à voir avec le libéralisme.

En revanche, il y a un point avec lequel JusMurmurandi est en plein accord avec le maire.

Lorsqu’il déclare «Pour diriger, il faut avoir de l’autorité.»

Et en particulier sur la presse, qui se couche régulièrement devant ses déclarations incongrues sans jamais ni les mettre en avant et encore moins en montrer les contradictions.

Pourquoi ? Eh bien peut être parce cette presse continue à se coucher justement dans le parc immobilier de la Ville, si difficile à gérer qu’il a sollicité l’aide de la cour regionale des comptes au bout de….six ans de mandat, comme au temps ses prédécesseurs qu’il décriait à pleins poumons. Mais ce n’est qu’une supposition. Une pure spéculation.

Bertrand Delanoë

Le poisson est-il plus frais que les revendications des pêcheurs?

mai 21, 2008 on 4:52 | In Economie, France, Incongruités | Commentaires fermés

Les pêcheurs sont en colère. La hausse des prix du gasoil entame leur rentabilité. Comment ne pas comprendre leur amertume devant ce manque à gagner? Manque à gagner qu’ils partagent d’ailleurs avec les chauffeurs de taxi, les chauffeurs routiers, les compagnies aériennes entre autres professions grosses utilisatrices d’énergie.

Puisque les pêcheurs bloquent les ports, et que les compagnies aériennes souffrent autant, et pour les mêmes raisons, faut-il craindre qu’Air France bloque les aéroports? Apparemment pas. Pourquoi donc?

Parce que, quand le kérosène monte, Air France présente la note aux passagers sous forme d’une « surtaxe carburant ». Mais cette méthode a ses limites. De nombreux sites Internet permettent aux passagers de comparer les prix des billets mis en vente par les compagnies aériennes. Si Air France a la main trop lourde, elle vole avec des avions trop légers. C’est aussi simple que cela. Alors pourquoi n’en va-t-il pas de même pour les poissons de nos pêcheurs bloqueurs de ports?

Parce que, nous disent-ils, ils ne peuvent pas augmenter le prix du poisson, fixé par vente à la criée.

Comment comprendre que le prix du poisson payé aux pêcheurs soit bloqué et ne monte pas, tandis que les coûts montent? Cela devrait être que toute hausse de prix ferait fuir le consommateur. Or tel n’est pas le cas. Les Français mangent de plus en plus de poisson. Cette tendance est si forte au niveau mondial que les ressources en poisson diminuent à une vitesse qui fait craindre pour le survie de nombreuses espèces et qui garantit que manger du poisson sauvage sera bientôt un luxe.

Alors, si la demande est forte et la ressource limitée, et sa pêche strictement limitée par des quotas de pêche, pourquoi les prix ne montent-ils pas en flèche comme les prix du pétrole, du lait ou du minerai de fer?

C’est qu’en fait, et cela, nos pêcheurs se gardent bien de le dire, si les prix payés ne montent pas, c’est qu’il y a concurrence. Concurrence des poissons d’élevage, et surtout concurrence des poissons d’importation.

JusMurmurandi se contente de poser aux pêcheurs une question simple. Croient-ils que, si le pétrole n’était pas monté, la concurrence des poissons étrangers serait moindre? Que l’écart de coût ne ferait pas les délices des clients? Que cela leur permettrait d’échapper à la concurrence?

La revendication des pêcheurs n’a donc rien à voir avec la hausse du prix de l’énergie. C’est tout simplement une profession qui veut être protégée de la concurrence internationale, et ce aux frais de l’Etat et du contribuable, et qui estime que le blocage des ports est un bon moyen de faire plier le gouvernement. Exactement comme les chauffeurs routiers le faisaient régulièrement avant qu’un Ministre de l’Intérieur ne les ramène fermement à la légalité en les menaçant de retrait de permis de conduire. Son nom? Nicolas Sarkozy

Ségolène Royal, l’économie et le PS

mai 19, 2008 on 4:31 | In Economie, France, Incongruités | 8 Comments

Cette semaine a été importante pour Ségolène Royal.

Elle a finalement abattu ses cartes pour annoncer qu’elle est candidate à la succession de son ex-compagnon à la tête du Parti Socialiste.

Elle a ainsi déclaré « Si les militants en décident ainsi, j’accepterai avec joie et détermination d’assumer cette belle mission de chef du PS ».

Beau discours.

Là où les choses se compliquent, c’est qu’elle se serait aussi rendue aux Cercles des Economistes, cénacle présidé par Jean-Hervé Lorenzi et auquel appartiennent de doctes esprits qui connaissent intimement l’économie. Ils sont actuellement trente membres, et l’on compte bon nombre de cerveaux qui travaillent pour des banques etc. afin d’essayer de prédire où va l’économie.

Ils portent des avis sans complaisance sur les politiques économiques qui ne vont pas dans le sens qu’ils préconisent.(http://www.lecercledeseconomistes.asso.fr/)

Et ils auraient été totalement effarés par l’ignorance de la candidate du PS.

Pas que ce soit quelque chose de nouveau, on se souvient de cette vidéo lors d’un passage au grand  jury RTL LCI Le Figaro en novembre 2006 où l’on voit Jean-Michel Apathie et Nicolas Beytout, alors aux Echos, se poser des grosses questions sur la compétence de la Présidente de la région Poitou Charente [http://www.dailymotion.com/relevance/search/royal%2Brtl/video/xrwyh_segoleneroyalgrandjurycroissance_news].

Mais depuis mai 2007, on aurait pu espérer qu’elle tentât de combler ses lacunes.

En tout état de cause, il sera bon de rappeler à Me. Royal que, à l’image d’une autre candidate, ce n’est pas parce que son conjoint a occupé des fonctions que celles ci deviennent automatiquement accessibles, voire cessibles….

La nausée

mai 19, 2008 on 4:30 | In Economie, France, Incongruités, International | 4 Comments

Henry Paulson, secrétaire américain au Trésor, s’est déclaré cette semaine convaincu que « le pire de la crise financière était derrière nous ».

En d’autres termes, cela signifie que les banques sont en passe d’avoir achevé le « nettoyage » de leurs bilans quant aux prêts de qualités médiocres qu’elles ont dans leurs actifs.

Recapitalisation ici, dégradation d’actifs là, le tout par dizaines de milliards quelle que soit la devise, aucune banque ou presque ne semble avoir été épargnée. Récemment, on a ainsi vu le Crédit Agricole effectuer une recapitalisation supérieure même à celle de la Société Générale pour corriger les erreurs de sa filiale commune avec LCL, Calyon.

Mais M. Paulson est lucide. Si les banques américaines ont abusé les clients peu regardants, il faut par conséquent « s’attendre à ce que les saisies de logements restent nombreuses ». Et par conséquent de conclure « qu’il n’y a pas de recette magique pour défaire le laxisme qui a prévalu ces dernières années dans l’attribution de prêts« .

Bref pour JusMurmurandi, si les causes de la crise sont effectivement à la fois analysées et comprises (des prêts consentis à des conditions irrésistiblement généreuses, mais en apparence seulement) et les conséquences corrigées (recapitalisations et passage de provisions massives dans les comptes des banques), les choses ne s’arrêtent pas là.

Pour les clients tout d’abord, qui se voient par centaines de milliers désaisis de leurs logements parce qu’ils ne peuvent plus faire face au remboursement de leurs emprunts.

Et pour les banques qui ont prêté ces fonds de manière totalement inconsidérée ensuite.

Car la seule vision qu’en a le grand public et en particulier les personnes mises à la rue, ce sont les parachutes dorés distribués largement aux dirigeants des banques coupables.

Le plus bel exemple c’est celui de Stanley O’ Neil, ex Président de Merril Lynch, qui a reçu le cinquième montant le plus élevé dans l’histoire américaine lors de son licenciement le 24 octobre dernier (161,5 millions de dollars) pour avoir généré la plus importante perte trimestrielle pendant les 93 années d’existence de la banque (2.24 milliards de dollars).

JusMurmurandi en a la nausée.

To help or not to help, that is the question

mai 19, 2008 on 4:16 | In Incongruités, International | Commentaires fermés

Nargis, dernière « facétie » de notre planète, aurait causé plus de 30.000 décès et autant de disparus d’après la junte birmane au pouvoir.

Cette junte militaire est particulièrement sauvage et mène la population à la baguette depuis 1989.

Malgré un référendum organisé l’année suivante qui donna une large majorité à la ligue nationale pour la démocratie d’Aung San Suu Kyi, les militaires ne lâchèrent pas les commandes.

A l’heure donc où ce pays est touché par un séisme majeur, la question se pose de savoir si l’aide que le monde libre pourrait mettre à sa disposition parviendrait bien à la population touchée.

La junte, elle, a choisi le camp du cynisme absolu en décidant de maintenir un référendum destiné à assoir son pouvoir, comme si rien ne s’était passé ??!!

No comment.

Le roi s’amuse, ou bien est il nu ??

mai 3, 2008 on 5:10 | In France, Incongruités | Commentaires fermés

François Hollande, premier secrétaire du PS se dit amusé par le nombre de candidats à sa succession au congrès du parti prévu pour novembre prochain lors d’un discours à la fête de la rose de Inzinzac-Lochrist (Morbihan).

JusMurmurandi ne voit pas véritablement de quoi faire rire. S’il y a autant de candidats, n’est ce pas aussi parce qu’il sont nombreux à considérer qu’il a échoué à la tête du PS, ne serait ce que parce que l’ouverture a dévalisé ce dernier ?

Car si les uns et les autres têtes du PS se pavanent en critiquant Sarkozy, force est de reconnaître qu’en terme de contre-proposition, le parti est aux abonnés absents.

Dans un premier temps, on nous a promis un cabinet fantôme afin de s’opposer de manière constructive à la présidence Sarkozy. On l’attend toujours.

Visiblement embourbé dans ses propres contradictions entre les différentes tendances, le PS de François Hollande a du rapidement se trouver dépassé par les événements et la vitesse des réformes.

Si l’on en croit l’Institut Thomas More, groupe de réflexion indépendant, le bilan de la première année est totalement différent de ce que nous déclarent les Hollande, Moscovici, Dray et autres Royal. (http://institut-thomas-more.org/showNews/211)

Lorsque l’on écoute la parole hollandaise en revanche, on prend véritablement peur. Pour lui, Sarkozy va échouer; or s’il échoue, ce sera la France qui échouera. Mais cela n’importe pas à M. Hollande. La seule question d’importance pour lui est de savoir « si les socialistes sont capables de gagner ».

Heureusement, comme chacun le sait, M. Hollande ne manque pas d’humour.

Il nous le rappelle en affirmant qu’il faut « être candidat pour ses idées avant d’être candidat pour soi-même ».

En écoutant cela, il n’y a aucun doute, JusMurmurandi se dit tout aussi amusé que M. Hollande.

Démission du Président!

mai 1, 2008 on 3:06 | In Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Ségolène et la démocratie

Ca ne pouvait plus durer. Le Président accumulait les mauvais résultats, aux antipodes de ses promesses. Des résultats qui en faisaient quasiment le dernier de la classe par rapport aux concurrents.

Les supporteurs ne s’y trompaient pas, qui, après l’avoir soutenu, se détournaient de lui. Les média, après l’avoir encensé, ne parlaient plus que de ses problèmes.

Son équipe elle-même accumulait les couacs, les contre-performances, les incompréhensions. Et, en « off », les rumeurs de dissensions internes allaient bon train.

Bref, tous se demandaient de quoi l’année prochaine allait bien pouvoir être faite.

Une situation intenable. Le Président en a tiré les conséquences. Il a démissionné.

Alain Cayzac n’est plus Président du Paris-Saint Germain, club de football menacé de relégation.

Reconnaître ses erreurs

mai 1, 2008 on 3:01 | In Elections présidentielles 2007, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

Cette semaine, Willy Schludecker, 87ans, s’est rendu la ville anglaise de Bath. Il avait participé à un raid aérien de la Luftwaffe en 1942 qui avait fait 400 morts dans cette ville. Il a tenu, avant de mourir, à présenter ses excuses pour toute la souffrance qu’il avait causée.

Cette semaine, Nicolas Sarkozy a reconnu des erreurs au cours de sa première année de présidence. Cette semaine, François Fillon a reconnu des erreurs au cours de sa première année en tant que Premier Ministre.

Cette semaine, le Parti Socialiste a publié un document résumant ses nouveau « principes ». Pour la première fois, et même si c’est avec l’enthousiasme d’un âne qui recule, il se reconnaît clairement comme un parti réformiste, ce que les autres partis socialistes d’Europe ont fait il y a déjà des décennies.

Bien entendu, il serait illusoire de croire que les PS, tel Willy Schludecker, demanderait pardon pour les conséquences de ses croyances marxistes passées.

Cette semaine, Ségolène Royal a reconnu que, bien évidemment, elle se préparait pour l’élection présidentielle de 2012. On se souvient de son communiqué de « victoire » le jour de sa défaite face à Nicolas Sarkozy.

Visiblement, reconnaitre des erreurs ne fait pas partie de son credo

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