Après terroriser les terroristes, surtout ne pas casser les casseurs ?

avril 5, 2009 on 7:28 | In Coup de gueule, Elections présidentielles 2007, Europe, Incongruités, International, Non classé | 4 Comments

JusMurmurandi est en colère – une saine colère, on vous rassure.

Car tous ces temps derniers, on voit, on entend vraiment n’importe quoi sur ces sauvageons de tout crin qui se déchaînent, le tout sous les objectifs des caméras de télévision et les objectifs des photographes travaillant en toute sérénité.

Syndicalistes qui retiennent des dirigeants d’entreprise en otage (la CGT se prend elle pour Josef Fritzl ? Il est vrai qu’elle est soupçonnée depuis longtemps de violer….la loi), casseurs encagoulés qui s’en prennent aux banques à Londres, détruisent des biens en Corse pour manifester contre la justice, ou encore se déchaînent sans autre motif que celui de détruire à Strasbourg, par exemple.

Ministre de l’Intérieur de la première cohabitation mitterrandienne de 1986, Charles Pasqua déclara qu’il fallait terroriser les terroristes, remettant derechef en prison les barbares d’action directe, remis en liberté on ne sait pour quelle raison par le tandem Tonton Badinter en 1981 [RIP le Général Audran et Georges Besse, P-DG de Renault].

Mais il y eut un hic; ce hic s’appela Malik Oussekine, étudiant sous dialyse qui alla manifester et décéda sous les assauts de la police lors de manifestations estudiantines contre le projet du Ministre de l’éducation Alan Devaquet en 1986.

Si l’on peut légitimement se demander si sa place était au sein d’une manifestation alors que sa santé était notoirement déficiente, les conséquences de sa mort, les répliques de ce tremblement politique sont encore perceptibles aujourd’hui.

Car aujourd’hui encore, les gouvernements de droite sont terrorisés par la possibilité d’une « bavure ».

Que n’entend on déjà Martine Aubry dénoncer les fantasmatiques « volontés totalitaires » de Nicolas Sarkozy. Alors imaginez qu’un casseur se fasse casser la tête avant que d’avoir pu lui même…se casser !!

Car lorsqu’un incident arrive, nos démocraties n’en ont pas fini avec l’hypocrisie.

En Italie par exemple, à la suite du G8 de Gênes, un de ces excités se prépare à balancer un extincteur sur un véhicule des forces de l’ordre.

Un représentant des dites forces, du même âge que l’assaillant, et terrorisé fait feu pour se protéger, et tue l’extrémiste.

Aujourd’hui, pour célébrer la mémoire de Carlo Giuliani, l’attaquant à l’extincteur, une stèle a été érigée au sein du parlement italien. Un homme qui s’apprêtait à balancer un extincteur sur un véhicule de police !!!

Alors on comprend mieux que la police laisse séquestrer des dirigeants par des salariés excédés, laisse faire à Londres, en Corse ou encore dans une partie populaire de Strasbourg.

Car plusieurs dizaines de policiers blessés, millions d’Euro de dégâts ne sont rien par rapport au dommage collatéral que serait la mort d’un de ces « sauvageons » comme les appela un Ministre de l’Intérieur….socialiste, J-P Chevènement.

Sauf que l’on ne parle jamais des dégâts supportés par l’image de la France, risée internationale devant la mollesse du Droit dans l’hexagone; on en vient même à inventer un nom, bossnapping, en Angleterre pour parler de la séquestration de dirigeants d’entreprises.

Heureusement si la police ne peut rien ou peu, sur ordre, il nous reste bien heureusement le rempart solide, impartial, inattaquable de la Justice.

Solide, impartial, inattaquable ???

C’est certainement pour cela qu’Eva Joly, en attente de mandat électoral chez les Verts, et ancienne juge très en vue du pôle financier a récemment déclaré à la télévision toute sa compréhension pour les salariés preneurs d’otages lorsqu’elle était interrogée par un journaliste qui ne comprenait pas qu’il puisse y avoir plusieurs interprétations du code pénal.

Bref, pour JusMurmurandi, tout cela ressemble trop à pas assez de police et trop de justices.

Car vue par nos politiques, avec la complicité active des média, bras séculier du « direct » bon ou mauvais, légal ou illégal, la vraie mesure de la démocratie ne semble pas le degré d’ordre qui règne, le calme des citoyens apaisés, mais la possibilité pour les casseurs de s’exprimer tranquillement sans être réprimés.

Très en colère, on vous dit ! :-)

La malédiction afghane

avril 4, 2009 on 11:55 | In Coup de gueule, Elections présidentielles 2007, Incongruités, International | Commentaires fermés

Le vieux diction qui dit que les ennemis de nos ennemis sont nos amis se traduit mal en pashto, la langue de l’ethnie principale d’Afghanistan. Rappelez vous: les Talibans étaient les ennemis des Soviétiques, lesquels étaient les ennemis des Américains. Ce qui a fait, le temps d’une guerre, que les Américains ont aidé, financé, entraîné, armé les Talibans. C’est à cette occasion notamment que la CIA a formé Osama Bin Laden. On connaît la suite.

Il semble que l’histoire adore se répéter. Hamid Karzaï est l’ennemi des Talibans, entre temps devenus nos ennemis (un certain 11 septembre, en particulier, y a beaucoup contribué). Donc il est notre ami, et nous faisons tout pour le maintenir au pouvoir après l’y avoir installé. Le problème, c’est que cet « ami », outre sa grande faiblesse, qui fait que les Talibans progressent dans leur lutte de reconquête de l’Afghanistan, n’est pas forcément fréquentable.

Il vient en effet de signer une loi qui autorise un homme à battre sa femme (si elle lui en a donné un motif, bien entendu, comme toujours, n’est-ce pas?), interdit à sa femme de refuser un rapport sexuel à son mari, et lui interdit de sortir dans la rue non accompagnée. bref, la différence entre Karzaï et les Talibans devient un peu ténue.

Dans le même temps, le Pakistan voisin a « concédé » une région à ses propres Talibans pour avoir la paix. Région qui s’appelle le Swat, à rapprocher du SWAT, ou force d’intervention d’urgence aux Etats-unis.

Évidemment les Talibans ont installé la loi coranique au Swat, au nom de laquelle une femme vient d’être sévèrement fouettée pour être sortie de chez elle accompagnée d’un homme qui n’est pas son mari. Attention, la vidéo n’est pas pour les âmes sensibles.

On voit la similitude des deux situations: l’Afghanistan comme le Pakistan « achètent leur paix » avec les Taliban. Et ceux-ci, en échange, ne font aucune concession.

Comme d’autres intégristes, d’ailleurs, dont l’Eglise catholique a annulé l’excommunication. C’est même le propre de l’intégrisme que de croire tellement fort qu’on a raison qu’il n’y a aucune raison de transiger.

Ce qui était aussi le cas de l’administration Bush. Qui, donc, se retrouvait d’égal à égal avec les Talibans, sur le plan du refus des concessions.

Et merde! JusMurmurandi a osé l’écrire! L’administration Bush aurait-elle eu, en quoi que ce soit, raison dans son approche de la guerre avec les Talibans?

Shocking!!

avril 3, 2009 on 9:21 | In Europe, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Berlusconi au G20 de Londres qui se fait rabrouer par la Reine d’Angleterre lorsqu’il glapit le nom du Président des Etats Unis pour se faire remarquer…

Noté: zéro pointé!

avril 3, 2009 on 6:32 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Incongruités, International, Poil à gratter | 5 Comments

Enfin, le G20 a accouché d’une résolution pertinente. Pas les 1100 milliards de dollars promis pour la relance immédiate, ni les 5000 milliards à terme, ni le quadruplement des ressources du Fonds Monétaire International, quoi que toutes ces mesures soient loin d’être négligeables. Pas les mesures de supervision des hedge funds, quoi que ceci soit certainement une étape dans la bonne direction. Pas l’exigence que tous les pays imposent une supervision des risques des acteurs économiques qui s’y trouvent, mettant ainsi fin aux paradis fiscaux incontrôlés, quoique cela aussi ne puisse que réduire les menaces contre la stabilité du système financier mondial.

Ce que JusMurmurandi a vu avec ravissement, c’est un petit paragraphe de 3 lignes et demie concernant les agences de notation. Car il ne faut pas sous-estimer leur rôle dans la crise actuelle.

C’est parce qu’il existe des agences de notation que des milliards de dollars peuvent être investis dans des actifs auxquels l’investisseur ne comprend rien. Il lui suffit de se fier à la note délivrée par l’agence.

Les autorités locales anglaises, comtés et municipalités ont confié des milliards de livres à des banques islandaises sans avoir jamais mis les pieds en Islande, lesquels milliards sont maintenant menacés de couler avec toute l’économie islandaise. Ils ne l’auraient jamais fait si les banques islandaises n’avaient pas été bien notées par les agences de notation.

Le marché des CDS, ou credit default swaps, n’aurait pas atteint le niveau faramineux de dizaine de milliers de milliards de dollars (il n’existe pas de chiffre précis et concordants sur le sujet!) si les agences n’avaient pas béni le fait que ces CDS permettaient de se débarrasser d’un risque trop important. Demandez donc à Lehman ou à AIG si ça a vraiment fonctionné comme ça…

Le marché de la titrisation n’aurait jamais permis de disperser des actifs au quatre coins du monde financier si ces actifs titrisés n’avaient pas bénéficié de bonnes notes des agences, suscitant une confiance dont les événements ont montré ce qu’elle valait.

Les crédits subprimes ne se serait jamais développé si les agences n’avaient pas noté au mieux des paquets de ces crédits simplement parce qu’ils avaient été garantis par la signature d’un assureur en tant que réhausseur de crédit. A preuve qu’il ne reste plus un seul réhausseur de crédit important aux États-unis qui n’ait été sauvé par l’État, à commencer par les gigantesques -et indispensables- Fanny Mae et Freddie Mac.

Bref, les agences qui ont régné sur un monde où leurs notes faisaient la pluie et le beau temps, ces agences ont mérité un zéro pointé. Un peu comme si les restaurants notés « trois étoiles » par le guide Michelin ou « 19/20″ par le Gault et Millau avaient servi de la viande tellement avariée que des centaines de clients se soient retrouvés aux urgences, en réanimation et en unité de soins intensifs.

Et pourtant, quel pouvoir a été le leur! Tous les PDG devaient servilement suivre la politique préconisée par tel ou tel analyste pour espérer continuer à bénéficier d’une bonne note. Ce sont les agences qui ont imposé les normes de bénéfice, voire carrément les plans de restructuration. Et oser différer, se cabrer, c’était se faire sabrer, et voir sa note dégradée, comme un officier dégradé devant le front des troupes. L’humiliation et le rétrogradation totales, signe évident pour un Conseil d’administration de l’échec du PDG. Qui devait donc aller à Canossa et ramper aux pieds de l’analyste tout-puissant.

Le plus hallucinant de tout le montage, c’est que c’étaient les entreprises qui devaient payer les agences qui les notaient. Imaginez que ce soient les parents d’élèves qui payent directement le professeur de leurs enfants… On appelle cela poliment un conflit d’intérêt. JusMurmurandi, à qui ces agences n’inspirent pas forcément une grande charité chrétienne, rappelle simplement qu’Enron a bénéficié de la meilleure note possible jusqu’à peine quelques semaines avant sa retentissante faillite. Note sans aucun rapport, on s’en doute avec le fait qu’Enron avait rapporté gros aux agences qui le notaient si bien…

Il est donc essentiel que le G20 impose enfin un code de transparence et de régulation à ces agences.

Et qu’elles commencent non seulement à noter des comptes, mais aussi à en rendre. JusMurmurandi attend avec impatience de voir ces entreprises jusqu’ici si arrogantes, les Standard & Poors, Moody et autres Fitch devoir se justifier.

Cela ressemblera à certains enseignants-chercheurs qui veulent bien noter les travaux de leurs étudiants, mais absolument pas qu’ils soient eux-mêmes notés.

Ah, non! Voilà que JusMurmurandi fait maintenant du mauvais esprit. Cela n’a rien à voir, bien sûr…

Le profit qui tue! Vive les Yaka!

mars 30, 2009 on 9:16 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

La Maison Blanche a, comme condition à la poursuite du renflouement du géant malade de l’automobile américaine, demandé la tête du patron de General Motors, Rick Waggoner, qui vient donc de démissionner. Le motif: il n’a pas fait assez pour restructurer l’entreprise, raison pour laquelle elle se retrouve en si piètre posture.

On peut comprendre que l’équipe Obama ne fasse pas confiance au patron qui, depuis 8 ans, dirige ce symbole déchu de la toute-puissance américaine, qui a reçu 17 milliards de dollars et en réclame encore autant, et ce en quelques mois.

On doit aussi s’attendre à ce que son successeur soit un négociateur musclé qui conditionne, en accord avec l’Administration américaine, la survie de GM à l’obtention de réelles concessions de toutes les parties prenantes: fournisseurs, employés, banques, syndicats, retraités. Il est aussi possible que la Maison Blanche rejette le nouveau plan comme elle vient de le faire avec celui-ci indiquant qu’il n’est pas une voie de retour au profit crédible, notamment sur le volet des restructurations.

Il est facile d’en tirer la conclusion que c’est la faute de Waggoner de ne pas l’avoir fait, ou alors trop peu, et trop tard. Le problème, c’est que ce n’est pas vrai. Parce que des mesures de restructuration, cela coûte cher. Abandonner une marque, et GM en a trop pour son volume actuel, cela veut dire couper le cordon avec des milliers de concessionnaires qui ont un contrat. Fermer une usine, et GM en a trop pour son volume actuel, cela veut dire des indemnités de licenciement considérables dans ce temple du syndicalisme américain. Dessiner une gamme de voitures plus petites et sobres tant que la demande porte sur des gros 4×4 et utilitaires beaucoup plus rentables, c’eût été une forme de démence.

D’ailleurs, tout patron qui eût prédit la vitesse sans précédent avec laquelle le pétrole a vu son prix grimper vers le sommet vertigineux de 147$ le baril eût aussi été jugé dément. Comme tout patron qui eût prédit la violence extrême de la crise financière aussi. Penser que ce soit possible est une chose, risquer l’avenir de l’entreprise et sacrifier le profit de l’entreprise au nom d’une prévision d’un changement dramatique encore à venir, en est une autre.

Ce qu’a fait Waggoner, c’est avant tout de maximiser le profit, comme l’exigeaient ses actionnaires. Ce faisant, il a minimisé les dépenses de restructuration et de transition vers un avenir incertain. Ne l’eût-il pas fait, qu’il eût été certainement viré.

Par extension, imaginons la situation d’un PDG de banque à qui ses troupes proposent de se lancer dans le nouveau métier des « Credit Default Swaps ». Ne pas le faire, c’est voir cette opportunité de business lui filer sous le nez, et les clients et cadres performants s’orienter vers des concurrents plus « modernes ». Alors, même s’il a des doute sur ces produits qu’il ne comprend pas bien, le PDG y va, pour faire comme les autres, pour tenir le rythme, pour ne pas être ringardisé d’abord, puis, moins rentable que ses concurrents, viré ensuite.

Et ensuite, quand le marché des CDS ressemble à un étal de boucher avec les tripes des banques étalées à l’air libre, tous ont beau jeu de crier haro sur le banquier inconséquent qui a pris des risques mal maîtrisés.

En « oubliant » que tous exigeaient un profit maximum, et aujourd’hui, qu’il ait aussi pris des mesures qui auraient sabré le profit de GM ou l’auraient contenu dans une banque.

Vraiment, oui vraiment, le rôle de Yaka!, que ce soit de la presse ou de la politique, est aussi confortable qu’il est intellectuellement malhonnête.

Ceci, soit dit en passant n’est pas une défense de Rick Waggoner. Lui aussi faisait partie du système qui l’éjecte aujourd’hui. Si cela ne lui convient pas aujourd’hui, il n’avait pas à en profiter hier, mais à aller voir ailleurs. Et GM a vraiment fait plus d’erreurs que beaucoup, beaucoup d’autres. Ça y est, voici que JusMurmurandi aussi se met à jouer les Yaka!

La guerre des boutons

mars 28, 2009 on 7:06 | In Europe, France, Insolite, International | 2 Comments

Non, rassurez vous nous n’allons pas consacrer un nième article au Président de la Société Générale…mais plutôt aux nouvelles formes de combat utilisées par les Etats Unis.

Comme chacun le sait, chaque conflit est une occasion, une « opportunité », pour tester les derniers équipements ou plutôt les matériels « dernier cri » et faire « progresser » les armements.

La conflit afghan est un parfait exemple de ce sujet, avec le déploiement de nombreux drones, ou avions sans pilote, qui sont dirigés à distance, quelques fois avec des pilotes devant des consoles situées à plusieurs milliers de kilomètres des lieux du vol.

Car les drones offrent de nombreux avantages.

Le premier, ils sont moins chers, car petits par rapport à des chasseurs traditionnels.

Deuxièmement, ils peuvent voler aussi longtemps que leur réserve de carburant leur permet (plusieurs dizaines d’heures), car ils ne se fatiguent pas comme les humains.

Et enfin, ces derniers étant absents du poste de pilotage, pas de mauvaise nouvelle en cas d’accident, pas de photo de cercueils à la une des journaux à sensation si l’un d’entre eux est abattu; ce n’est qu’une perte matérielle.

Dans l’armée américaine, leur nombre a très fortement augmenté au cours des dernières années pour illustrer ce « succès ».

De 167 en 2001, on estime le nombre aujourd’hui à 5.500.

Un  problème se pose par contre pour certains pilotes qui ont quelques fois du mal à faire la distinction entre un simple jeu vidéo et une arme qui peut donner la mort avec les missiles et autres gâteries du même style qui réjouirait sans fin le Bernard Blier des « Tontons Flingueurs » (« J’atomise, je ventile, je disperse » – tout un programme)

Et d’après les spécialistes américains, nous n’en sommes qu’au tout début du développement de ce type d’arme.

Mais pour les traditionalistes des pays comme l’Afghanistan ou le Pakistan, c’est aussi l’illustration de la peur des nations occidentales de risquer d’envoyer des troupes sur le terrain pour éradiquer les « insurgés ». Or la confiance se construit avec des actes de bravoure.

La guerre « propre » n’est pas encore pour demain.

drone Predator

drone Predator

Brèves

mars 28, 2009 on 11:38 | In Best of, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Pour le meilleur et pour le pire

Le Japon est un pays bien connu pour ses produits inventifs; dernier en date un caleçon, actuellement testé sur la station spatiale internationale par un spationaute japonais.

Ce produit permet de neutraliser les bactéries et autres sources d’odeurs et de démangeaisons de manière a être porté pendant une semaine sans discontinuer.

Koichi Wakata, actuellement à bord de la station, est en train de le tester.

On n’a pas encore recueilli ses impressions.

Plus important encore celles des personnes qui sont actuellement en mission avec lui…

Slip longue durée, la nouvelle arme anti crise ???

Koichi Wakata

Koichi Wakata

Haro sur le baudet

Enfin l’union nationale en France.

Dominique Strauss Kahn, interrogé par Arlette Chabot cette semaine répondait pudiquement que l’union nationale était une notion variable d’un pays à l’autre, pour « excuser » le fait qu’en France aucune personne de l’opposition n’avait voté le plan gouvernemental de sauvegarde de l’économie.

Heureusement un « patron voyou » est projeté sous les feux de la rampe.

Toute la classe politique se jette dessus, telle la misère sur le monde, mode banderilleros.

Comme si un chef d’entreprise, si tant est qu’il soit critiquable, en l’occurrence Thierry Morin et ses indemnités de départ, devait représenter l’étalon.

Comme si parce que cette classe politique, si prompte à critiquer les autres, et en particulier les créateurs d’une richesse qu’elle dilapide avec vitesse et diligence, était un modèle du genre.

Car Dieu merci les entreprises françaises ne sont pas gérées comme l’est l’Etat. Sinon les Allemands, Japonais et autres grands concurrents de la France auraient, et depuis longtemps, un concurrent de moins.

Heureusement, comme d’habitude en France, on va légiférer. Car un seul exemple suffit à remettre les scribouillards législateurs au travail, pour peu que cela aille dans le sens de ce que la classe politique imagine être la vox populi.

Entre temps, réjouissons nous que le bon peuple ne juge pas la classe politique à l’aune d’un seul homme.

Par exemple à l’aune de celui qui a une relation extra maritale tout en occupant des fonctions de banquier mondial où il « jouit »… d’une exposition planétaire.

Ou encore tel autre qui, tout en étant « ancien » trotskiste et proche d’une ex candidate à la présidence de la République, est soupçonné d’avoir détourné de l’argent pour avoir… un train de vie de nabab.

Imaginez que l’on légifère sur le train de vie ou la vie sexuelle des hommes et femmes de la classe politique parce qu’un seul d’entre eux est pris la main dans le sac ???

De l’efficacité du préservatif

Monseigneur André Fort, évêque d’Orléans, a déclaré que le préservatif n’était pas efficace pour empêcher la transmission du virus du sida.

Sans s’aventurer sur les terrains moral, médical ou scientifique, JusMurmurandi affirme que les déclarations de ce genre sont en revanche très efficaces pour…. réduire la crédibilité et l’audience de l’église catholique….

Balayer devant sa porte.

Mirek Topolanek, Premier Ministre tchèque et Président en exercice de l’Union Européenne a déclaré que le budget américain et les sommes faramineuses engagées pour relancer l’économie américaine est « la route vers l’Enfer ».

JusMurmurandi rappelle tout d’abord que, souvent, la route vers l’Enfer est pavée de bonnes intentions.

Deuxio que tandis qu’il faisait ces déclarations au goût douteux, le Parlement tchèque mettait provisoirement fin à son mandat de Premier Ministre au travers d’un vote de défiance…..

Enfin, JusMurmurandi  imagine que pendant ce temps là on expliquait  à Barack H. Obama où se trouve la République tchèque sur la mappemonde….

Mirek Topolanek

Mirek Topolanek

Le capitalisme a-t-il manqué de solidarité?

mars 27, 2009 on 8:02 | In Economie, France, International | Commentaires fermés

Prenons un mot au hasard, par exemple « solidaire ». Un joli mot, très à la mode, surtout quand il concerne les autres. Changeons une de ses lettres, une seule. Le « d », par exemple, et remplaçons le par un « t ». Et hop, cela donne « solitaire », ce qui n’est pas tout à fait pareil.

A quoi rime cet exercice? A voir ce qui se passe dans le monde de la finance. Deux cadres supérieurs d’AIG France viennent de démissionner, et un aux Etats-Unis, au motif que la distribution de leurs bonus pour l’année 2008, maintes fois promise, confirmée en pleine tempête financière mondiale, est maintenant prise dans une tourmente éthico-démagogico-politique. Et que, pour eux, ne pas recevoir de bonus, et être traités de rapaces immoraux pour avoir prétendu en recevoir est insupportable. Moyennant quoi, ils ne le supportent pas, et s’en vont.

Au cœur de leur argumentation, le fait que l’unité pour laquelle ils travaillaient n’avait rien à voir avec celle qui a valu sa triste déconfiture au géant de l’assurance américaine. Et que donc, ils se sentaient tout à fait étrangers aux troubles d’AIG, et avaient le sentiment du devoir accompli avec compétence et diligence. Deux mots qui, à leurs yeux, riment avec récompense. Une rime, qui, cela va de soi, est « riche ».

Voici donc nos cadres d’AIG qui réfutent toute solidarité avec le reste de l’entreprise. Ne se sentant pas solidaires de ses turpitudes, il ne se sentent pas plus solidaires du remède de cheval qui lui est administré. Ils regardent le travail qu’ils ont accompli isolément du reste de l’entreprise. Comme des solitaires, et non comme des solidaires.

Une lettre change, et tout est changé.

Ce qui pourrait n’être qu’un avatar banal dans le cours de la crise qui secoue notre monde est au contraire éclairant. Car ce spasme est né de ce que chaque acteur économique n’a pensé qu’à son bien-être solitaire, sans se soucier des risques collectifs que cela faisait prendre à tous. Alors que c’est bel et bien la solidarité collective qui est venu au secours des naufragés (sauf Lehman) des aventures solitaires.

Et aujourd’hui, nul ne se sent solidaire des banques ruinées, bien au contraire, alors même que nous avons tous bénéficié de la prospérité induite par leur orgie de crédit. Et aucun banquier n’a démissionné après avoir présenté ses excuses, plein de honte pour ce qui s’est passé, alors même qu’il en aurait reçu des rémunérations pharaoniques.

Au contraire, chacun veut profiter à fond des fonds (!) que l’urgence a fait trouver aux gouvernements pour s’en approprier une part, et les grands cadres financiers se désolidarisent de leur établissement infirme.

Le G20 se réunit pour trouver de nouvelles « règles du jeu », et il est déjà clair qu’elles consisteront en de nouvelles et restrictives mesures de contrôle, notamment pour les hedge funds. Quoiqu’on puisse aussi écrire, en ces temps solitaires, « contre » les hedge funds, pour les désigner comme coupables ce qui absout les autres au passage.

Le décret que va prendre le Gouvernement français la semaine prochaine est d’une toute autre nature. Il dit « pas de rémunération complémentaire dès lors qu’il y a aide de l’Etat ». Là où ceci intéresse JusMurmurandi, c’est la différence avec ce qu’ont fait les Américains, qui ont voté une taxation à 90% de ces rémunérations. Le principe américain taxe et punit, et, bien évidemment, va pousser les « victimes » à chercher le moyen de contourner cette quasi-confiscation. Le principe français créé ou recréé une solidarité imposée entre la performance d’une entreprise et la rémunération de ses dirigeants.

Il est trop tôt pour savoir comment va se faire la sortie de crise, qui finira bien par arriver un jour ou l’autre. Mais ce qui est sûr, c’est que, tant que le système permettra à chacun de s’isoler solitairement des conséquences collectives, d’autres crises identiques sont inévitables. Inversement, recréer une solidarité systémique oblige les énergies à travailler dans le même sens. Et cela n’a rien à voir avec un quelconque socialo-communisme.

Ce dernier système impose l’Etat comme acteur économique central, censé être impartial et attaché au bien-être commun. On sait à quel point cette représentation est idéalisée, et loin des pachydermes bureaucratiques qu’on observe dans la réalité. La solidarité dont parle JusMurmurandi se fait au niveau individuel, donc capitaliste, par des « règles du jeu » simples: pas d’îlots de prospérité s’il y a océan de pauvreté. Pas de bonus quand il y a des pertes. Pas de parachutes dorés quand l’avion s’écrase. Et ainsi de suite.

Non seulement ce n’est pas du socialisme, mais ce principe oblige les acteurs économiques à effectivement bénéficier ou pâtir de la prospérité de leur entreprise. Quoi de plus capitaliste que cela? Alors que le système solitaire permet de s’abstraire des conséquences de ses errements, tels des apparatchiks de l’époque soviétique.

JusMurmurandi serait-il devenu utopiste?

Brèves histoires indécentes (II)

mars 25, 2009 on 6:38 | In Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

4 gérants de hedge funds (fonds spéculatifs) ont été payés plus d’un milliard de dollars en 2008. Parmi eux, le deuxième, John Paulson, est déjà connu des lecteurs de JusMurmurandi, qui avait relevé les 3 milliards qu’il avait touché en 2007 en pariant massivement sur l’effondrement des crédits immobiliers américains « subprime ». En 2008, Paulson arrive 2e, avec 2 milliards de revenus personnels, ce qui implique que le fonds éponyme qu’il gère a gagné 8 milliards.
Ordinairement, JusMurmurandi n’est pas bégueule avec le profit et les riches. Mais là, il semble quand même qu’il y ait un problème. Ces gens-là ont gagné à titre personnel plus que le PIB de certains pays. Penser que le premier d’entre eux a gagné 1000 fois plus que le montant attribué à Thierry Morin (voir l’article suivant), et qui fait scandale.
Ne serait-il pas temps que l’administration Obama remonte le taux d’imposition sur les ultra-super riches, au contraire de ce qu’avait fait George W. Bush? Le moins qu’on puisse dire est que le budget américain pourrait trouver à utiliser ces ressources supplémentaires.

Ségolène Royal a déclaré que les problèmes d’Heuliez, entreprise qui est le plus gros employeur des Deux-Sèvres, département qui se situe dans la région qu’elle préside, sont dus au fait que cette société, si elle survivait à ses difficultés, produirait des voitures électriques concurrents de celle que va lancer Vincent Bolloré, un ami du Président Sarkozy. Et que, donc, cette amitié a empêché de salvatrices interventions au secours d’Heuliez. Qu’un politicien ait besoin de se montrer devant les caméras, soit. Qu’il ou elle ait besoin d’attribuer à ses adversaires tout ce qui arrive de négatif, soit encore. Mais en arriver là, c’est vraiment le degré zéro de la politique. Visiblement, le fait qu’aucune production de voitures électriques n’ait été un succès, hormis celle des karts de golf, est un détail dont ne s’embarrasse pas Mme Royal. Pas plus que le fait que les projets actuels de voitures électriques remontent à l’époque du pétrole cher, et que l’effondrement de son prix entraîne des difficultés de compétitivité supplémentaires pour les véhicules électriques. Bientôt elle dira aussi que, si une entreprise textile a des difficultés, c’est parce qu’elle fait concurrence à des amis de Carla Bruni. Le degré zéro, je vous dis.

Le Pen récidive, et c’est une bonne nouvelle pour les Français. D’abord parce que le vieux pachyderme se montre sous ses vraies couleurs, celles d’un bateleur prêt à faire et dire n’importe quoi pour retrouver les feux de la rampe. Et comme son idéologie politique n’intéresse plus les media, conscients de sa baisse électorale, il recourt aux vieilles recettes pour attirer l’attention, et redit que l’Holocauste est un « détail » de l’Histoire. Le résultat est garanti, de même que la visibilité politique qu’il en tirera très brièvement. L’autre raison pour laquelle c’est une bonne nouvelle est que, la dernière fois qu’il a fait cette déclaration, il a été condamné à 200.000 euros d’amende. Des finances publiques exsangues et les Français lui sont reconnaissants de se mettre ainsi en situation d’une nouvelle et importante contribution par voie d’amende.

Mme Aubry regrette le Président Chirac, qui, lui au moins, connaissait la France, et avec qui, finalement, elle a eu de bons moments entre 1997 et 2002. Elle oublie de dire qu’elle et ses amis socialistes ont été portés au pouvoir par une dissolution suicidaire de Chirac conseillée par Villepin et exécutée par Juppé. C’est quand même mieux que d’être dans l’opposition face à un Président actif et créatif, et à la tête d’un PS aussi suicidaire que la dissolution de Chirac. On peut penser que Balladur préférait aussi être Premier Ministre de Mitterrand de 1993 à 1995 que ce qu’il est aujourd’hui. Car Mitterrand aussi connaissait la France, et, avec lui, il y a sûrement eu aussi de bons moments.

L’Afrique du Sud de Nelson Mandela a refusé un visa au Dalaï Lama, nécessaire pour participer à une conférence des Prix Nobel, en préalable à la Coupe du Monde de football de 2010. Ce refus est à relier à l’influence de la Chine, partenaire commercial important de l’Afrique du Sud. Et au traitement qu’elle inflige à la France, accusée d’avoir prêté une oreille trop compatissante aux plaintes tibétaines. Résultat: tant de Prix Nobel se sont désistés de cette conférence sous influence qu’elle a été purement et simplement annulée. Voilà qui augure on ne peut mieux de la Coupe du Monde dans ce pays qui détient déjà le record du monde des taux de meurtres et de viols, qui a un taux phénoménal de SIDA, dû entre autres au fait que l’ancien Président M’Beki préconisait un traitement ancestral à base de plantes plutôt que les préservatifs, et dont le programme de construction de stades est très en retard. Visiblement, cette Afrique du Sud n’est plus blanche, et c’est très bien. Mais elle n’est plus non plus celle de Nelon Mandela, et c’est très regrettable. Espérons qu’elle ne devienne pas un nouveau Zimbabwe….

Ce serait presque drôle…

mars 24, 2009 on 11:53 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

Enfin, Timothy Geithner, tout récent Secrétaire américain au Trésor, a fait connaître les grandes lignes de son plan pour dégager les banques de son pays de leurs actifs pourris, essentiellement immobiliers.

C’est un peu compliqué, mais vaut le coup de s’y intéresser, compte tenu des enjeux. On parle de 500 à 1000 milliards de dollars, ce qui n’est pas rien. Une approximation de 500 milliards, ce n’est pas rien non plus.

Soit, donc, un actif bancaire de 100$, par exemple, au hasard, un crédit immobilier « subprime ». Il s’agit de le vendre, car il est « douteux ». D’abord il faut le faire évaluer, ce qui sera confié, et c’est une nouveauté, au secteur privé, et mettons qu’il ne vaille « que » 84$. L’idée de Tim Geithner est de trouver des investisseurs privés pour l’acheter, de part à deux avec l’Etat américain, pour mettons, 12$ de cash (6 chacun) et 72$ d’emprunts accordés par l’Oncle Sam.

Donc la banque touche 84 dollars de cash. Comme il est à espérer qu’elle a déjà déprécié cet actif par rapport à ses 100$ initiaux, cela devrait se faire sans perte pour elle. Au contraire, elle va avoir 84$ de cash « libres » qu’elle pourra de nouveau prêter, ce qui contribuera à ranimer l’économie américaine qui a ses vapeurs. Les deux investisseurs vont maintenant espérer que leurs 84$ d’actifs vont repartir à la hausse, portés par la revitalisation de l’économie, ce qui générerait un profit consiérable par rapport à une mise de seulement 12$. Ainsi, si l’immobilier « pourri » remonte de 10%, cela fera 8,4$de plus-value, soit un gain de plus de 60% pour chacun des investisseurs. Si, en revanche, le marché baisse (ou, plus exactement, continue de baisser), ils peuvent rapidement perdre tout l’argent investi.

Cette approche a pour avantage majeur de ne pas laisser les banques américaines enchaînées au boulet de leurs crédits pourris comme l’ont été les banques japonaises des années 80-90, ce qui a contribué de manière déterminanate à 20 ans de stagnation économique.

Et hop! comme eût dit Achille Talon. C’est réglé!

Un petit détail frappe JusMurmurandi. Qui seront les investisseurs privés qui vont ainsi décharger les banques en prenant un fort risque, de gains comme de perte? Probablement des hedge funds, qui sont créés très exactement pour ce genre de situations. Comment? Des hedge funds jouant à fond l’effet de levier? Mais n’est-ce pas l’une des causes principales de la crise actuelle?

Non, l’une des causes principales de la crise actuelle, c’est l’endettement excessif des acteurs économiques, avec trop peu de ressources (pour les particuliers) et de fonds propres (pour les banques) pour faire face à un ralentissement qui fait partie de tous les cycles économiques. Mais, pour financer ce plan de « nettoyage » des bilans bancaires, l’État américain ne s’endettera-t-il pas trop par rapport à ses ressources? Avec un déficit fédéral prévu à 1800 milliards, c’est-à-dire 13% du PIB, excessif n’a tout simplement plus de sens. Surtout quand on en est à 500 milliards de plus ou de moins, comme aujourd’hui avec le plan Geithner.

Accessoirement, il est amusant de voir Martine Aubry, Benoît Hamon et compagnie prendre argument des sommes gigantesques dépensées par l’équipe Obama (en paroles tout au moins jusqu’ici) pour montrer que Sarkozy ne fait rien contre la crise. Ce sont les mêmes qui ont vilipendé pendant toute leur vie le modèle américain, et qui subitement, le prennent en exemple, alors même que la situation des deux pays n’est pas comparable.

En attendant, il est consternant de voir les pouvoirs publics de tous bords faire exactement ce qu’ils reprochent aux banques et aux particuliers d’avoir fait, puis encourager les hedge funds de prendre de fortes positions avec fort risque, tandis que les Banques Centrales créent force liquidité. (fForce liquidité, vu les montants en cause, le mot est faible…). bref, pour sortir de l’éclatement d’une bulle, on créé les conditions d’une nouvelle bulle, encore plus grosse. Exactement ce qu’on reproche aujourd’hui à Alan Greenspan, autrefois adulé comme Chairman de la Réserve Fédérale américaine, d’avoir fait.

Ce serait presque drôle, si ce n’était aussi terrifiant…

La cavalerie américaine arrive à temps pour la Société Générale

mars 21, 2009 on 6:45 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Certaines institutions ont, presque autant que des humains, du caractère. Dans certains cas, mauvais caractère, dans d’autres un caractère particulier. C’est le cas d’une banque qui ne fait jamais rien tout à fait comme les autres, la Société Générale. Si bien qu’elle devrait changer de nom pour s’appeler la Société Particulière, car son cas est tout sauf général.

Cette semaine éclaire une fois encore les particularismes de cette vénérable banque. D’un côté, elle figure au 2e rang sur la liste des banques que l’assureur américain AIG n’a pu rembourser que grâce aux fonds injectés par l’Etat américain. 11,9 milliards de dollars, une paille! Seule Goldman Sachs a reçu plus, qui, soit dit en passant, est l’ancienne boutique de Henry « Hank » Paulson, le secrétaire d’Etat au Trésor de l’Administration Bush qui a décidé de sa survie et de ne pas aider Lehman, le rival honni.

11,9 milliards de dollars d’argent du contribuable américain, soit presque exactement 2 Kerviel. Il est clair que la Société Générale n’aurait jamais pu survivre si elle avait du faire une croix sur cet argent. En tout cas, pas comme banque indépendante. Elle doit donc une fière chandelle à Henry Paulson et aux contribuables américains qui l’ont tiré d’un mauvais pas.

Vous direz qu’après tout, AIG n’a fait qu’honorer ses contrats, et que la Générale n’a donc rien reçu de particulier. Mais, quand une banque vous refuse un prêt, c’est qu’elle estime ne pas être sûre d’être remboursée, et donc qu’il y a trop de risque. Et que c’est son métier de ne pas prendre trop de risque. Là, quoique la somme soit un peu plus élevée (!), la mécanique est la même. La Générale a prêté, donc pris un risque. Et ce risque a failli la couler. Elle ne dira jamais assez merci à l’Oncle Sam.

Pendant ce temps-là, les dirigeants de la Générale se sont voté, on l’a appris hier, un généreux plan de stock-options. Alors certes ils l’ont étendu à 4200 personnes pour éviter les critiques. Mais quand même, des stocks options, d’un montant qui atteint plusieurs millions d’euros pour les principaux dirigeants alors que (1) la Générale a quand même la même année subi la perte Kerviel et failli couler avec AIG, et que (2) elle est sous perfusion d’argent public.

Mais sur quelle planète vivent donc ces cadres? Si, dans ces conditions ils se votent des stock-options, n’y en a-t-il donc aucune où ils considèrent que leur performance aura mérité zéro? On comprend Nicolas Sarkozy quand il dit que les entreprises qui auront mendié (il n’y a pas d’autre terme, même s’il n’est pas commun dans les salons feutrés du capitalisme financier) l’aide de l’Etat ne sauraient distribuer aucune « rémunération variable » (stock option, bonus, etc..) tant que durera ce soutien.

On imagine que la Société Générale et ses dirigeants se contrefichent de ce que dit Nicolas Sarkozy, comme à l’époque où il estimait que Daniel Bouton devait partir en tant que PDG au moment de l’affaire Kerviel. Bercy exige d’ailleurs, dans la foulée du Président, que les bénéficiaires de ce plan ne touchent rien tant que le soutien de l’Etat sera nécessaire. La SG s’y plie d’autant plus volontiers que l’une des conditions des stocks options étaient qu’elles ne puissent être exercées avant 2012, ce qui fait que les conditions de Bercy ne changent rien. En attendant 2012, la valeur des stocks options continue de courir, et, comme elles auront été émises à un cours particulièrement bas, elles ont des chances de rapporter d’autant plus à leurs heureux bénéficiaires. Qui, s’ils n’ont pas su gérer de façon à éviter Kerviel et AIG, savent en revanche très bien compter quand leur intérêt est en jeu. A titre d’exemple, le petit rebond du titre SG en quelques jours vaut déjà, en théorie, une plus-value sur papier de 600.000 euros pour M. Oudéa, son directeur général. On n’en attendait pas moins du successeur de Daniel Bouton à ce poste.

Mais JusMurmurandi se pose une question aussi impertinente que taquine. Si la Générale a été sauvée par le renflouement d’AIG, qui lui a permis de récupérer ses 11.9 milliards de dollars fort aventurés, elle est donc un des bénéficiaires de l’aide publique américaine. Et donc n’est-elle pas astreinte au conditions qui y sont attachées?

On rappellera que le Congrès américain vient de voter l’imposition à 90% de toutes les rémunérations variables des dirigeants d’entreprises ayant reçu l’aide de l’Etat américain.

90% sur le produit des bonus et des stock-options? Cela montre qu’aux Etats-Unis, temple du capitalisme, mais aussi pays très religieux, le pardon des fautes passe par la repentance. Et, comme l’a rappelé encore récemment le pape, par une bonne vieille période d’abstinence. Et la SG, après avoir accepté l’argent de l’Oncle Sam, peut difficilement ne pas accepter aussi la leçon de morale. Sinon, ce serait mordre la main qui l’a nourrie…

Plus on est de fous, plus on rit…

mars 20, 2009 on 8:47 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 2 Comments

La journée d’hier a été fascinante.

En France, comme chez ses partenaires économiques, le ralentissement économique touche la population active de plein fouet.

Comme l’avait annoncé JusMurmurandi, si en 2008 on a eu peur, en 2009, on a mal.

Car si le premier phase du ralentissement est due à l’incurie d’un système bancaire guidé par Avidité et Cupidité, entrainant une ralentissement des secteurs industriels et des services, nous sommes aujourd’hui la cause de la poursuite, de l’aggravation de ce ralentissement.

Chaque fois que nous allumons la télévision, consultons internet, écoutons la radio ou encore lisons les journaux pour suivre les actualités, immanquablement, au moins une ligne, une minute sont consacrées aux difficultés économiques d’une entreprise, d’une partie de la population ou d’une nation.

Et quelle est la réaction naturelle ? Est ce de se battre pour contribuer à titre individuel à remettre la machine économique en route ? Est-ce de remplacer, par exemple une voiture qui peut encore rouler ?

Il faudrait être fou pour faire cela. Car cela voudrait dire de ne pas céder aux dangers annoncés ou réels, de dépenser, selon ses moyens, une part plus importante qu’habituellement de son revenu afin de remettre de l’argent frais dans le circuit.

C’est pour cela que la journée d’hier nous a fascinés.

Car finalement, à quoi a t elle abouti ?

Un, deux, trois millions de personnes dans les rues ?? Et alors ??

En Chine par exemple, pays tout autant impliqué dans le système économique mondial, ce sont des dizaines de millions de personnes qui sont touchées.

Alors que quelques Français descendent dans la rue, peccadille !

Non assurément, vu de l’étranger, on doit vraiment prendre les Français pour des fous, car encore une fois, ce n’est que par le travail, l’entraide et la solidarité nationale que l’on va s’en sortir. Comme le font les autres pays touchés. Et non en descendant dans la rue, sans autre but, avoué ou non, que de profiter des premiers beaux jours.

En cela, la France est une fois de plus seule, comme au temps des 35 heures, qu’elle est la seule à avoir voulu, dans un moment de folie, imposer à ses entreprises, puis au secteur public, au grand dam de la concurrence ou de la notion de service de la fonction publique.

Mais le plus fou de la journée d’hier, comme toujours un grand succès syndical, c’est que l’on ne peut même pas lire de journal aujourd’hui à son sujet. Rien. Pas une ligne.

Les journaux ne sont pas parus aujourd’hui….suite à la grève !

Brèves histoires indécentes

mars 19, 2009 on 12:55 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Une infirmière est soupçonnée d’avoir détourné 800.000 euros en surfacturant la Sécu en 2007 et 2008. Pour obtenir une telle somme elle a facturé des actes qu’elle n’a jamais faits. Le problème, c’est qu’il eût fallu, si tout avait été fait dans les règles, qu’elle travaille 12 heures par jour 7 jours sur 7 à raison d’un acte pour les 3 minutes. Soit une charge de travail totalement invraisemblable, et une rémunération hors normes dans un pays où les infirmières sont pour la plupart tellement mal payées qu’on en manque.
La question que pose JusMurmurandi: où donc étaient les contrôleurs de la Sécu? A la plage? (cela s’est passé à Nice). N’y a-t-il aucun « regard » sur les chiffres quand ils deviennent par trop atypiques? S’il en faut tant pour que la Sécu réagisse, combien de « petits » détournements passent inaperçus? Quand on connaît le déficit de la Sécu, et les économies de bout de chandelle qu’il conduit à faire par ci par là, un tel laxisme est indécent.

Les Républicains américains tirent à boulets rouges sur l’Administration républicaine d’Obama. En cause, bien sûr, les scandaleux bonus de 160 millions de dollars qu’AIG va payer au titre de 2008 à des collaborateurs, alors même que sa déconfiture aura coûté des centaines de milliards aux contribuables américains. Les sénateurs accusent leurs homologues démocrates de ne pas avoir verrouillé ce point et subordonné la nouvelle tranche d’aide à l’annulation de cette clause des contrats de travail. Ils manquent pas d’air, c’est le moins qu’on puisse dire. C’est leur Administration qui a eu 8 ans pour contrôler et réguler ce qui se passait. C’est leur Administration qui a mis au point le sauvetage d’AIG qui ne comprenait pas de clause d’annulation de bonus. C’est sous leur Administration que ce sont signés ces contrats indécents. Comme l’est aussi la prétendue indignation vertueuse des opposants d’aujourd’hui qui demandent des comptes sur ce qu’ils ont eux-mêmes fait hier.

Lundi à Roubaix, un garçon de 14 ans, déjà connu des services de police et conduisant une voiture volée, renverse une jeune fille de 15 ans et lui cause de multiples fractures. Le juge des enfants l’a remis en liberté en lui imposant des mesures éducatives. Qui peut croire que cet adolescent aura retenu la leçon et restera désormais dans le droit chemin? La prison est, c’est bien connu, l’école de la récidive. Mais, dans un cas comme celui-ci, l’impunité, c’en est l’université!

A Moscou, Yelena Baturina, 46 ans, a demandé au Kremlin que l’Etat russe garantisse un milliard de dollars de dettes de son entreprise, le promoteur immobilier Inteko, qu’on suppose donc en grande difficulté. Mme Baturina est connue pour avoir été la seule femme milliardaire de Russie, avec un pic à plus de 3 milliards, dont elle aurait aujourd’hui perdu au moins 2,3 milliards. Déjà, il peut paraître indécent qu’une femme aussi riche demande à l’Etat de la tirer d’une situation où elle s’est elle-même mise en étant illiquide et endettée au moment où la crise a frappé. Ce dans un pays où la disparité entre riches et pauvres est extrême.
Mais la cerise sur le gâteau, c’est que Yelena Baturina est la femme du très puissant maire de Moscou, Yuri Luzhkov…

Depuis le Zimbabwe, le vieux dictateur Robert Mugabe « au nom du peuple zimbabwéen » a appelé les Etats-Unis et l’Union Européenne à lever les sactions économiques qui frappent son pays, car elles sont « inhumaines, cruelles et infondées ». Comment Mugabe ose-t-il parler au nom d’un peuple qu’il a si mal dirigé pendant près de 30 ans, dont il a fait battre, voire assassiner les opposants, dont il a détourné le vote, dont il a pillé les biens? Et surtout, qu’il dise que les sanctions sont inhumaines et cruelles, passe encore. Il y a un vrai débat sur de telles sanctions, leur efficacité et les dégâts collatéraux qu’elles entraînent. Mais qu’il dise qu’elles sont infondées est totalement indécent. S’il y a un Etat au monde qui a été ravagé avant tout par ses dirigeants, c’est le Zimbabwe. Quand la voix de cette vieille crapule se taira-t-elle enfin?

En matière de crapule, en voici une autre. Josef Kumpf, 83 ans, a été déporté par les Etats-unis, son pays d’adoption, vers son Autriche natale, après avoir perdu sa nationalité américaine. La cause: il a été pendant la seconde guerre mondiale, en tant que membre de la sinistre SS « Totenkopf », garde aux camps allemand de Sachsenhausen puis polonais de Trawniky. C’est là qu’il assista au massacre par balles de quelques 8000 juifs, avec ordre de tirer et d’achever fuyards et survivants éventuels.
Vous nous direz: qu’y a-t-il d’indécent (le thème de ce billet, après tout), à ce que les États-Unis déportent pareille ordure? C’est que l’Autriche ne poursuivra pas Kumpf, pour cause de prescription depuis 1965! JusMurmurandi croyait que des actes tels que ceux de Kumpf relevaient des crimes contre l’Humanité, et que ceux-ci sont, toujours à notre connaissance, imprescriptibles. Visiblement, l’Autriche en a décidé autrement, et cette prescription, qui eût en France sauvé Barbie, Leguay, Bousquet, Papon et Touvier, entre autres, permet à ce pays de ne plus rouvrir ce chapitre quelque peu gênant -ou plutôt qui devrait l’être, et qui le serait s’il n’était étouffé par un silence imposé- de son histoire. Ce qui lui a permis, il y a quelques années, de porter un certain Kurt Waldheim à sa présidence malgré son passé nazi.
De la sorte, Josef Kumpf finira ses jours en paix dans son pays natal. Waldheim est mort il y a deux ans, mais nul doute que d’autres comme lui feront que Kumpf ne se sentira pas trop seul. Subitement les mots n’ont plus de sens, et même celui d’indécence paraît tellement insuffisant…

Le Pape du Salut et les bonus de Wall Street

mars 18, 2009 on 7:52 | In Economie, France, Incongruités, Insolite, International | 8 Comments

Benoît XVI est en Afrique. Le seul continent où l’Eglise catholique constate une augmentation du nombre de fidèles. Le continent aussi que le SIDA frappe le plus durement. Et que déclare Benoît? Que le préservatif n’est pas la bonne réponse pour se protéger, mais qu’il faut pratiquer l’abstinence. Se rajoutent à cette déclaration la théorie catholique sur l’infaillibilité papale, qui interdit de revenir en arrière, et le nom choisi par l’ex-cardinal Ratzinger. En latin, c’est « Benedictus », soit « Bien-disant ».

C’est dire tout le poids qu’il faut attacher à cette papale parole.

Le problème, c’est que les fidèles semblent plus abonnés à une autre radio qu’à Radio Notre-Dame, qu’ils sont révoltés parce qu’ils perçoivent comme une nouvelle preuve, après la levée d’excommunication des lefébristes, de la radicale déconnexion du Pape d’avec le monde dans lequel eux vivent.

Faut-il donc croire que ce pape ne comprend rien d’autre que la théologie, dont il a longtemps été le gardien aux côtés de son prédécesseur, Jean-Paul II? La réponse est « oui », et c’est même pour cela qu’il a été élu. Un pape n’est pas là pour « admettre », pour « tolérer », pour « faire des compromis ». Sa mission à lui, c’est l’Eglise de Jésus-Christ, et le salut des humains. Pas leur taux de morbidité ou de mortalité qui, pour lui, sera toujours de 100%.

Il y a là un curieux paradoxe. Les Protestants croient en la parole bliblique et rien d’autre. Ils ont donc un support de foi inchangé depuis des millénaires, et donc non « modernisable ». L’Eglise catholique, elle, croît non seulement en la Bible, mais aussi dans les rajouts et compléments de 2000 ans de papauté. Ceci pourrait permettre de moderniser l’Église sans trahir le support de la foi. Ainsi, c’est en 1950 que l’Eglise a encore changé le dogme sur Marie, après près de 2000 ans de réflexion. Et voilà qu’une fois de plus, c’est l’Eglise catholique qui apparaît moins « moderne » que les Eglises protestantes.

L’autre point paradoxal est que la Bible, pour des raisons évidentes, est muette sur le sujet du préservatif. Elle parle masturbation, copulation, débauche, mais contraception, point. La condamnation papale n’est donc pas purement biblique. Elle est en fait indirecte, en ce que le préservatif est le plus souvent la protection du sexe hors mariage, et que, là, on est en plein péché.

Ce que JusMurmurandi suggère benoitement est le point de vue suivant: si un homme a une relation sexuelle non protégée avec une femme avec qui il n’est pas marié, non seulement il commet un péché de chair, et lui en fait commettre un, ce qui en fait un total de deux, mais il se met aussi en danger en même temps qu’il la met en danger. Or le Commandement dit d’aimer son prochain, pas de lui transmettre le SIDA. On peut donc légitimement considérer cette mise en danger consciente comme un péché supplémentaire de chacun des deux participants.

Il y a donc un vrai calcul arithmétique à faire: vaut-il mieux, en s’arc-boutant sur l’abstinence comme moyen d’éviter le SIDA, persuader quelques-uns de ne pas pécher du tout, ou, en reconnaissant l’utilité du préservatif, aider un plus grand nombre à pécher « moins »?

Il y a un parallèle a priori surprenant à faire avec les bonus de Wall Street, et notamment d’AIG, qui offensent tant les Etats-Unis et leur Président. Vaut-il mieux punir les pécheurs, quitte à ce que leur départ de chez AIG affaiblisse encore plus ce qui reste de ce qui fut le premier assureur mondial, et coûte in fine encore plus d’argent aux contribuables? Ou faut-il faire un compromis au nom du réalisme, et limiter les conséquences financières des péchés d’AIG, quitte à passer un pacte avec ceux qui les ont commis?

La différence majeure entre Obama et le Pape, face à ces dilemmes étonnamment voisins, ce n’est pas qu’Obama est noir alors que le Pape se vêt de blanc, ou qu’Obama est laïc et le Pape religieux, ou qu’Obama est protestant et le Pape catholique. C’est que le Pape ne se préoccupe que du Salut, ce qui, par définition, ne se juge que dans l’autre monde. Et que l’espérance de tous les judéo-chrétiens est que celui-ci arrive au plus tôt.

Alors que le défi d’Obama, c’est d’éviter que notre monde tout entier n’y bascule trop vite…

Vive la Résistance !

mars 17, 2009 on 11:45 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Quelle frustration que celle des majorités silencieuses qui subissent.

Par exemple les électeurs qui voient la classe politique ouvrir les cordons de la bourse pour ceux qui crient, manifestent ou paradent le plus bruyamment, voir plus si affinités.

Elie Domota et consorts, par exemple, suivez mon regard.

Car rarement cette classe politique, si prompte à défendre bec et ongles les avantages dits acquis de telle ou telle minorité, y compris les siens, ne monte au créneau pour défendre les intérêts de la majorité silencieuse qui encaisse les coups tandis qu’elle décaisse toujours plus d’impôts, taxes et autres délicatesses du même genre pour financer telle ou telle minorité bloquante.

Mais pour une fois il semblerait que l’on ait atteint le seuil de tolérance, de douleur aux Etats Unis.

Le Sénat américain, excédé par les primes versées par l’assureur AIG qui a en parallèle reçu 130 milliards de Dollars d’aide du gouvernement, a exigé de l’entreprise qu’elle revoie immédiatement les contrats de ses salariés afin de neutraliser les bonus et autres primes sous la menace de les imposer au travers d’une nouvelle loi visant à rendre l’argent aux contribuables en assujettissant les primes à de sévères pénalités, de plus de 90%.

De même a t on vu en février dernier en Afghanistan, dans la région de Dara-e-Noor,  les habitants d’un village attaqué par des Talibans qui avaient assassiné un dirigeant politique local prendre ces derniers en chasse. Les villageois ont neutralisé les Talibans et les ont assénés de coups jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Bref, ils ont montré que la majorité habituellement silencieuse et détentrice du  droit pouvait aussi, de temps en temps, ne pas se coucher, montrer les dents, se battre, y compris avec les mêmes armes que les assaillants, et non éternellement subir.

Ce soir, François Chérèque a déclaré qu’il « ne craignait pas d’embrasement social et que bien évidemment il ne le souhaitait pas ».

Peut être est ce (aussi) pour ne pas susciter de vocations chez les citoyens français souhaitant travailler qui vont jeudi prochain subir une fois de plus la grève d’une minorité de salariés, issus du secteur public des transports, qui, eux, ont la garantie de l’emploi etc. etc. (le mot service nous apparaît ici inapproprié).

Au cas où ils seraient tentés d’en venir aux mains avec, par exemple, les conducteurs de la SNCF comme ce fut le cas, si bien caché par les médias, en début d’année….

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