Facebook plus fort que CIA ???
février 17, 2011 on 6:31 | In Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésWikileaks nous en avait donné un avant gout.
La diplomatie est une chose compliquée, subtile, à tel point que, souvent, les hommes ne la maitrisent pas.
Les récents mouvements en Tunisie et en Égypte avec le départ précipité de leur dirigeant respectif nous l’ont montré de façon on ne peut plus manifeste.
Le problème, puisque personne n’a rien vu venir, ni les services secrets comme la CIA ou la DGSE en France, ni les diplomates, c’est que personne ne peut non plus prévoir la suite.
Ni en Égypte ou en Tunisie, ni ailleurs.
Des mouvements sont rapportés dans les émirats, chez Khadafi, en Iran. C’est toute une partie du monde qui est une ébullition.
Or cette région est pour une bonne part le réservoir de carburant de la planète .
Par conséquent, notre réservoir économique.
Nos emplois.
Lorsque les précédents conflits (1967, 1973) ont eu lieu dans la région, on assistait à une lutte d’influence entre Moscou et Washington par pays interposés. Moscou pour l’Égypte avant que Sadate ne rejoigne le camp occidental et Israël pour les Américains. Pas à des luttes de pouvoir des peuples eux mêmes s’opposant à leurs dirigeants au point de les faire déguerpir.
Entre temps, l’URSS de papa a disparu et est apparue une nouvelle grande puissance, la Chine.
Si cette dernière se cantonne à tirer les ficelles du micro-despote nord coréen sur le plan politique, elle ne se gêne pas pour aller faire ses courses en matières premières sur le continent africain par exemple.
Comment réagiraient les Chinois en cas de mouvements sismiques importants dans la région? Alors qu’elle-même est une constellation de peuples différents qu’elle satisfait, dans une certaine mesure, avec une croissance économique à marche forcée?
Sur le plan politique, la situation est tout aussi préoccupante, tandis que les grandes puissances n’en finissent pas d’atermoyer pour (ne pas) mettre fin aux progrès nucléaires de l’Iran.
Munich, 1938, nous revoici.
Israël, jadis soutenue par les États-Unis, alliée à l’Égypte de Moubarak, doit se sentir singulièrement seule.
D’abord parce que Moubarak est parti, qui plus est en quelques heures, après avoir semblé un rempart inexpugnable pendant trois décennies, tandis que les États Unis ont tourné le dos d’un seul coup d’un seul à un ami de trente ans, illustrant à merveille la légèreté de l’amitié à la mode américaine, au nom d’un prétendu droit des peuples à disposer d’eux mêmes.
Netanyahou, premier ministre au sang chaud sera-t-il le premier à craquer une allumette tandis que les Iraniens envoient deux navires de guerre traverser le canal de Suez?
Que va faire la CIA, célèbre pour avoir joué de son influence tant pour protéger que pour destituer les dirigeants suivant qu’ils répondaient aux canons politiques du moment à Washington ou non?
Pendant ce temps, on dit ça et là que les réseaux sociaux ont joué un rôle que certains n’hésitent pas à qualifier de déterminant dans les mouvements tuniso-égyptiens.
Peut être se trouve-t-elle là, dans une certaine mesure, la suite des mouvements populaires qui agitent la région?
Peut être même que Saddam Hussein aurait pu être renversé « paisiblement » avec Facebook et non en justifiant une guerre par un mensonge, au coût de centaines de milliers de morts pour la plupart civils ???
Nettoyer la place Tahrir
février 17, 2011 on 6:29 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermésBen Ali est parti, Moubarak est parti, la fête est finie.
Il faut donc se remettre au travail. Pas si simple.
Le nettoyage de la place Tahrir, lieu cairote devenu emblématique des manifestations égyptiennes contre le pouvoir en place, ne suffira pas.
Bon début certes, mais il faut refaire démarrer le pays, dont l’économie dépend pour une bonne part du tourisme.
En Tunisie, peu après le départ de Ben Ali, on citait le chiffre de 400 touristes présents par rapport aux 25.000 habituels.
Dans un monde global, la confiance extérieure est vitale.
L’Irlande, la Grèce pour ne citer que deux exemples l’ont compris à leurs dépends.
L’Italie a également souffert sur le plan économique et s’apprête à payer le prix aussi sur le plan politique,
Toutes les manœuvres dilatoires de Silvio Berlusconi n’ont pu empêcher une enquête judiciaire sur ses libations en compagnie de jeunes filles mineures. Cela aussi, d’une certaine façon, c’est nettoyer la place Tahrir.
N’est pas Bill Clinton qui veut.
La classe politique française, et les présidents de la République ne sont pas en reste, est renommée pour ses rapports intimes avec la presse, pour les sentiments forts des hommes politiques pour le sexe dit faible.
Cela aussi pourrait t il être une sorte de nettoyage de la place Tahrir ?
Me. Alliot Marie devra t elle donc quitter ses fonctions pour avoir mal choisi le moment de se rendre en voyage privé en Tunisie et appeler Ben Ali, dirigeant laïc allié de la France jusqu’à son départ, pour avoir mal communiqué au sujet de ce déplacement ?
Pendant ce temps, on voudrait nous faire oublier les nombreuses aventures extra conjugales d’un candidat putatif à la présidence de la République.
En France, curieusement, certains considèrent donc plus politiquement corrects les coups de rein adultères que les coups de téléphone inopinés….
O tempora, o mores.
Cohabitation à l’américaine, à l’allemande, ou à la française?
février 16, 2011 on 9:38 | In Ca m'énerve, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermésPour ceux que la vie politique française et sa bipolarité systématique fatiguent, la scène américaine est une leçon de vivre ensemble. Le partage des pouvoirs entre l’exécutif, du ressort du président, et le législatif, du ressort du Congrès, fait que l’accord de tous est nécessaire pour qu’une loi soit votée par les uns et promulguée par l’autre.
Et quand les uns et les autres ne sont pas du même bord politique, ce qui est le cas maintenant, avec un Congrès républicain et un Président démocrate, il faut bien, même si cela leur déplaît, qu’ils s’asseyent à la même table et trouvent des solutions acceptables par tous.
C’est le processus qui commence, avec le budget fédéral. Et le moins qu’on puisse dire est que les positions de départ des républicains et des démocrates ne sont pas, mais alors pas du tout, en phase. Les démocrates veulent dépenser pour investir dans l’avenir (c’est en tout cas ce qu’ils disent), alors que les républicains proclament qu’ils veulent à toute force réduire les dépenses de l’État.
Pourtant, en fin de compte, après beaucoup des gesticulations et de menaces de part et d’autre, ils arriveront à un compromis, ce dont personne ne doute.
JusMurmurandi se dit que quasiment le seul texte sur lesquels députés socialistes et UMP soient tombés d’accord depuis le début des mandats de la présente Assemblée et de Nicolas Sarkozy est le soutien parlementaire à Florence Cassez.
Alors que les périodes de cohabitation à la française (1986-1988, 1993-1995, 1997-2002) n’ont donné lieu à aucun compromis. Bien au contraire, elles ont exacerbé les divergences politiques, les transformant souvent en haine personnelle.
Comme par hasard, la récente comparaison entre le dynamisme de l’économie allemande et l’atonie des exportations françaises indique comme l’une des causes fondamentales l’existence d’un dialogue constructif entre patronat et syndicats en Allemagne, dialogue réduit en France à une version de la Lutte des Classes (copyright Karl Marx, circa 1848).
Des exemples éloquents…
Et si la Chine était la prochaine Tunisie?
février 15, 2011 on 7:50 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermésPoser cette question est certainement bizarre au lendemain du jour où la Chine est officiellement devenue la deuxième puissance économique de la planète. Quel rapport peut-il y a voir entre un pays peuplé de plus d’un milliard d’habitants et un relativement petit pays du Maghreb qui vit de tourisme et de sous-traitance pour l’Europe?
C’est que, par-delà les différences massives, un scénario à la tunisienne est tout à fait possible en Chine. Car celle-ci est un pays à (au moins) deux vitesses. La Chine agricole, rurale, où vivent plus de 75% de la population, et où les choses ne changent « que » lentement, avec une croissance de 1 à 3% suivant les années et le temps qu’il fait. L’autre Chine, urbaine et industrielle, où la croissance dépasse les 15%, voire 20% par an, où les salaires et l’immobilier flambent (un employé « occidentalisé » coûte maintenant plus cher à Shanghai qu’en France) et qui empile records (de croissance, d’enrichissement, d’investissements, d’excédents) et défis (approvisionnement en matières premières, inflation, pollution, qualité de vie, entre autres).
Le défi des dirigeants chinois est de gérer le pays et sa gigantesque et complexe économie de façon à ce que ce puzzle reste entier. Et notamment que le secteur « moderne » génère assez de nouveaux emplois pour absorber les dizaines de millions de migrants de l’exode rural. Si on ajoute à ceci que la Chine est une dictature politique auprès de laquelle les régimes de Ben Ali et Moubarak ressemblent à des pensionnats pour jeunes filles, les contours d’une crise à la tunisienne deviennent plus visibles. Ajoutez-y une composante aussi impopulaire la-bas qu’ailleurs, à savoir une corruption massive, accompagnée d’abus de pouvoir extrêmement visibles et choquants. Que ceux qui en veulent un exemple cherchent par exemple sur Internet la phrase « mon père s’appelle Li Gang! »
Imaginons donc que, sous l’effet combiné d’une hausse du yuan qui rend les exportations chinoises moins concurrentielles et de coûts et prix à la hausse (la Chine n’est déjà plus le producteur le moins cher en matières de textiles notamment), et d’un ralentissement du marché intérieur pour cause de politique monétaire restrictive pour calmer l’inflation, qui est aujourd’hui beaucoup trop élevée (certainement supérieure à 10%, peut-être même à 15%), l’économie subisse un « coup de froid ». C’est le point de départ de la crise tunisienne. Ajoutez-y une répression brutale et maladroite d’un pouvoir éclaté et écartelé entre des tendances divergentes, et tout est en place pour que le mécontentement cristallise et forme un soulèvement populaire comme le monde n’en a pas connu.
Inutile que cela causerait un tsunami économique lui aussi sans précédent, car ce sont les Chinois qui non seulement fournissent nos produits de consommation, mais aussi qui achètent notre dette et donc financent nos déficits. Un tel soulèvement serait donc catastrophique pour la planète, ce qui veut que nous avons un intérêt majeur au statu quo.
Que diront alors tous les beaux esprits (de gauche pour l’immense majorité d’entre eux) qui aujourd’hui se pavanent à Tunis et vilipendent le gouvernement d’avoir « fricoté » avec Ben Ali? Qu’il ne fallait pas parler avec la Chine? Qu’il fallait préférer le Tibet, ou le Falun Gong à une économie vitale pour la nôtre? Qu’il fallait donner des leçons aux Chinois du haut de notre morale supérieure à une civilisation plus ancienne que la nôtre, sans voir que le monde a changé, comme l’avaient pressenti avant tous les autres De Gaulle et Peyrefitte?
Une réponse simple: croyez-vous que toutes les gesticulations des mêmes donneurs de leçon aient amélioré le sort de Florence Cassez? Ne valait-il pas mieux laisser la diplomatie agir discrètement au lieu de fanfaronner sur une place parisienne pour se donner bonne conscience? En en faisant une cause symbolique, les manifestants ont forcé le Mexique à claquer la porte pour ne pas se déjuger de façon humiliante face à un pays qui, rappelons-le, n’a pas de leçon à lui donner, l’ayant honteusement et lamentablement envahi en tentant d’imposer l’Empereur Maximilien.
Oh oui! Comme JusMurmurandi adore de tels donneurs de leçons! Et tant pis pour les conséquences!
Après l’effondrement vient le pire…
février 12, 2011 on 11:17 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésLe régime de Hosni Moubarak s’est effondré après trente ans de règne sans partage, exactement comme celui de Zinedine Ben Ali en Tunisie juste avant lui. La question véritablement hallucinante que se pose JusMurmurandi est celle-ci: pourquoi maintenant, pas il y a dix jours, dix semaines, dix mois ou dix ans? Si après tout c’était à portée de manifestants de renverser ces régimes, pourquoi ont-ils attendu? Était-ce que ces régimes n’étaient pas si honnis que cela? La réponse serait plutôt qu’ils ne savaient pas que cela pouvait être fait si « facilement ». Il reste deux espoirs: que les régimes qui leur succèdent ne soient pas pires, comme ce fut le cas en Iran en 1979, et que le mouvement s’étende aux autres régimes autoritaires et corrompus du monde arabe. On ne doit pas très bien dormir ces temps-ci dans certains palais de Damas, d’Amman, d’Alger ou de Rabat…
Nokia était l’une des entreprises les plus admirées au monde. Largement plus de 30% du marché mondial des téléphones mobiles, face à des concurrents toujours plus désarmés, réduits à se réjouir quand une année de profits venait interrompre une série d’années en pertes. Mais Nokia a raté le virage des smartphones, que ce soit avec des logiciens propriétaires, comme Apple, ou ouverts comme Android. Et, du coup, part de marché et profits d’effondrent. A tel point que le nouveau patron, Stephen Elop, débauché de chez Microsoft, a écrit à ses troupes que Nokia vivait sur une plate-forme en feu. Il tire les conclusions de son analyse en liquidant la plateforme logicielle Nokia, nommée Symbian, et en s’alliant avec son ancienne société, Microsoft, autour de son logiciel Windows Phone. Mais les produits ne sortiront que dans deux ans. Deux ans de licenciements massifs. Et deux ans, dans ce métier, c’est une éternité. Le risque chez Nokia, comme en Tunisie ou en Égypte, c’est que dans deux ans, en tant qu’allié de Microsoft, qui n’a jamais réussi dans les téléphones mobiles, ce ne soit encore bien pire qu’aujourd’hui…
Florence Cassez vient de voir sa condamnation à 60 ans de prison rendue définitive par la Cour de Cassation mexicaine. Elle est effondrée, car elle espérait que la mobilisation des plus hautes instances françaises suffirait à faire comprendre à l’État mexicain qu’il serait une bonne idée de la remettre, d’une façon ou d’une autre, en liberté. C’est l’occasion pour MAM qui, pour un ministre des Affaires Étrangères, est étrangement peu diplomate, de quasiment déclarer la guerre aux Mexique, appuyée par la famille de Florence Cassez, pour qui il faut supprimer l’année du Mexique en France. JusMurmurandi est stupéfait que le Mexique, qui est une démocratie, soit traité en république bananière par la même MAM qui proposait d’aider au maintien de l’ordre en Tunisie. Que Florence Cassez soit en prison est triste. Que la procédure contre elle soit viciée de toutes sortes de manières, est très triste. Mais les faits sont là: elle vivait avec un compagnon qui dirigeait un réseau d’enlèvements, une industrie qui gangrène tout le Mexique, lequel est un État souverain, qu’on aime ses décisions de justice ou non. Et, à trop crier que c’est un scandale, Michèle Alliot-Marie comme Florence Cassez risquent la même chose que Nokia, l’Egypte et la Tunisie: que ce soit bien pire après…
Les impunis
février 8, 2011 on 10:52 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermésLa vitesse à laquelle les actualités passent de la première à la dernière page des quotidiens avant de passer à la trappe ne cesse de frapper JusMurmurandi.
Quelques exemples.
Cela fait maintenant deux mois que Gbagbo se maintient au pouvoir malgré le fait qu’il aurait perdu.
Ben Ali est passé par là, et les évènements en Égypte aussi.
Mais alors demanderez-vous, pourquoi les Ivoiriens ne descendent-ils pas dans la rue eux aussi pour demander le départ du battu ?
Y a-t-il du pétrole en Côte d’Ivoire ? Nenni.
La Côte d’Ivoire représente-t-elle un emplacement « géostratégique » important, voire déterminant? Toujours nenni.
On peut donc laisser Twitter et Facebook branchés, tout le monde s’en fout, Obama en premier.
Gbagbo, impuni.
Il y a quelques semaines le monde économique français retenait son haleine, l’espion chinois aurait frappé la France au cœur de son trésor secret.
Renault, marque chouchoutée des Français, surtout de gauche d’ailleurs, aurait été la cible d’une tentative de vol d’informations sensibles sur son projet de voiture électrique.
Aujourd’hui, le tout semble s’enliser. Les salariés auraient été licenciés sans preuve, marqués du sceau de l’infamie jusqu’à leur dernier souffle, telle Milady de Winter avec la fleur de lys.
Renault cherchait-elle à faire parler d’elle, tandis que ses modèles étaient marqués du sceau de la banalité ? Il est trop tôt pour le savoir, mais si les faits sont avérés, les dirigeants ne pourront pas rester impunis.
Rappelons nous entre temps les paroles peu amènes de M. Schweitzer, son président précédent, sur les relations sociales dans les PME. Elles semblent en effet, tellement meilleures dans le groupe qu’il a dirigé…..
Les juges ne supportent pas que l’on les remette en cause, même s’ils ont failli. Et font grève lorsque l’on a l’audace de leur faire remarquer.
On a l’impression d’entendre Bernard Thibault défendre les grutiers de Marseille.
Combien de temps encore ces braves gens resteront-ils impunis ???
Hallucinant! (2)
février 5, 2011 on 8:22 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermésHallucinant en effet, l’appel de la République islamique d’Iran au départ de Hosni Moubark d’Égypte. Encore que JusMurmurandi ne soit pas un chaud partisan de l’ingérence dans les affaires intérieures d’un autre pays, fût-ce pour faire tomber un dictateur, l’appel des ayatollahs est particulièrement insupportable.
Certes, comme ils ne manquent pas de le rappeler, ceux-ci ont été portés au pouvoir par une mouvement qui n’est pas sans rappeler les soulèvements tunisien et égyptien, encore qu’à un certain niveau, tous les soulèvements populaires contre des dictateurs se ressemblent.
Ils « oublient » seulement qu’aux deux dernières élections présidentielles, toutes deux gagnées -est-ce un hasard- par le « dur » Ahmadinejad, le plus proche des religieux, il y a eu des soulèvements tout aussi populaires. Et ceux de 2009 sont-ils si loin dans le passé qu’ils les aient déjà oubliés quand c’est maintenant qu’ils pendent les « coupables » de ce soulèvement? Car l’Iran est, après la Chine, le pays où la peine de mort est la plus fréquemment appliquée, et il devrait y avoir, au rythme actuel un millier de pendaisons cette année, ceci sans compter qu’on y applique toujours la lapidation « islamique ». Donc ces pendaisons pourraient rappeler au régime iranien la violence qui a soulevé les masses populaires contre le vol manifeste des élections auquel s’est livré le Président Ahmadinejad, et la répression qui a suivi.
Quelle différence y a-t-il entre une manifestation populaire contre Moubarak et une manifestation populaire contre Ahmadinejad, ou, juste 30 ans avant, également en Iran, contre le Shah? Eh bien, c’est qu’en Iran en 1979 et en Égypte en 2011, le Américains aient fait et fassent tout ce qu’ils peuvent pour faire partir le dictateur. Et qu’en 2009 ils se soient bien gardés de faire quoi que ce soit.
Comprenne qui pourra!
Alors, la photo, est-ce Tunis, Le Caire, ou Téhéran? Alors, des leçons, Messieurs les mollahs?
Tom Cruise est il Chinois ???
février 5, 2011 on 4:40 | In Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésLes Chinois ont annoncé en grande fanfare un nouveau chasseur furtif, le J20.
La télévision officielle chinoise, la chaine CCTV, a diffusé un reportage où elle montre le nouvel avion en exercice, en particulier en train d’abattre un avion ennemi…le seul problème c’est que les images proviennent du film « Top Gun » de 1986.
Regardez plutôt :
Hollywood a t il déménagé en Chine ???
Pas très flatteur pour Pékin en tout cas…
Après moi le déluge !
janvier 31, 2011 on 3:34 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | 2 CommentsJusMurmurandi n’est pas royaliste, pourtant cette célèbre phrase attribuée à Louis le quinzième du nom est parfaitement applicable à la République.
En ce moment applicable à la République d’Égypte, où l’on assiste à une espèce de « Chienlit » comme aurait dit le Général de Gaulle.
Grand pays, civilisation même, l’Égypte est bien différente de la Tunisie, au grand dam de certains benêts qui pourraient imaginer que le départ d’un Ben Ali pourrait se comparer au renversement d’un Moubarak.
La Tunisie et ses dix millions d’habitants en compte moins que le Caire, qui est une des villes les plus peuplées du monde, capitale d’un pays qui compte plus de plus de quatre vingts millions d’habitants.
Son emplacement est stratégique, et c’est un pays traditionnellement allié des occidentaux après avoir été longtemps proche des Soviétiques. Ces derniers avaient « offert » un beau cadeau au régime de Nasser, le barrage d’Assouan, comme gage « d’amitié ».
Nasser disparu, arrive Sadate qui fit un retournement qui aboutit presque à la paix avec Israël, ennemi historique, si cela n’avait été pour la gourmandise de Menahem Begin, premier ministre d’alors.
Sadate, entre autres faits d’arme, accueillera le Shah d’Iran en 1979, autre « ami » dont la « date limite de consommation » était arrivée pour tous ceux qui lui trouvaient un intérêt jusqu’alors.
En 1981, Sadate est assassiné et arrive Moubarak, issu comme son prédécesseur des rangs de l’armée.
On peut dire qu’à plus de quatre vingts ans, il porte beau. Accueilli dans toutes les capitales occidentales, celles là mêmes qui l’invitent à baisser sa garde ou à partir, il était considéré lui aussi comme un « ami ».
Le retournement nous donne l’impression de vivre du Wikileaks en temps réel….
Au milieu de ce terrain miné, on assiste à un concert d’imbécilités impressionnant.
Citons quelques exemples qui nous font sourire.
En dehors de la veulerie des dirigeants occidentaux, le cul entre deux chaises pour en dire juste assez mais pas trop après s’être fait prendre au dépourvu à Tunis, quelques voix s’élèvent pour ne rien dire.
Mohamed El Baradei, mis à la retraite de l’ONU pour ses faits d’arme avec l’Irak où il baissa culotte devant un George Bush qui n’avait aucun mandat pour envahir, ou encore devant l’Iran qu’il a laissé s’équiper en force nucléaire sans piper mot, s’autodéclare disponible pour une éventuelle succession.
JusMurmurandi est prêt à prendre vis à vis de l’Égyptien une position similaire à celle de Mélenchon pour sa critique de Strauss Kahn si ce dernier était tenté de porter la bonne parole en France après avoir dirigé le FMI…C’est montrer si El Baradei nous agace.
Deuxième exemple, Besancenot, qui part vendredi dernier à Tunis pour « étudier la révolution ». Si on veut l’étudier, c’est au Caire que ça se passe. Tunis, c’est fini pour ce que cela aura été.
Comme pour El Baradei, le courage, cela ne s’acquiert pas. Il y a des greffes qui ne prennent pas, tout simplement…
Pour en revenir à l’Egypte, on repense à son baccalauréat. Au vu des manifestations des cairotes et autres habitants de Suez qui demandent le départ de Moubarak, ils n’ont pas compris que son départ ne règlera rien, de même que si l’on ne prévoit pas ce que l’on fera dès son diplôme du secondaire en poche, on n’a presque rien accompli si l’on ne prévoit pas l’étape suivante. C’est après que cela se passe.
C’est pour cette raison que l’on ne peut se permettre de laisser un pays de 80 millions d’habitants sombrer dans le chaos.
Les militaires égyptiens l’ont bien compris et par conséquent pris place aux points stratégiques.
Il ne peut être question de laisser tomber un si grand pays entre les mains des fous religieux….ce serait tout simplement trop dangereux, et l’on imagine, par exemple, le lobby américain pro Israël qui doit se battre bec et ongles pour l’éviter.
Il est toutefois un rêve que caresse JusMurmurandi, tandis que certains peuples du Moyen-Orient descendent dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol.
Et si un autre grand peuple descendait lui aussi dans la rue pour réclamer plus de transparence, moins de corruption, plus de libertés….
JusMurmurandi rêve de voir le peuple iranien descendre dans la rue, et faire enfin sa (vraie) révolution….

Moubarak chez Berlusconi

Moubarak chez Bush

Moubarak chez Obama

Moubarak chez nous
- Du Wikileaks en direct !!
Vous prendrez bien un peu de harissa avec vos Speculoos ??
janvier 24, 2011 on 5:50 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Europe, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésComme l’imaginait JusMurmurandi, les choses ne se passent pas aussi simplement qu’espéré en Tunisie.
Si l’on a déjà franchi le cap d’une semaine et quelque depuis le départ de Ben Ali que personne ne peut honnir assez depuis (!),la situation semble toujours assez confuse dans les grandes villes et en particulier à Tunis.
Le Président par intérim a fait le choix de garder le premier ministre et certains membres de l’équipe ministérielle précédente.
Derechef, certains ministres nouvellement nommés démissionnent, n’acceptant pas de gouverner au coté de ceux qui ont travaillé pour le félon.
Ghannouchi, le premier ministre, doit alors s’expliquer et affirme qu’il a assumé son poste précédent la peur au ventre, pour justifier d’avoir travaillé pour Ben Ali….
Qu’à cela ne tienne,les Tunisiens continuent de descendre dans la rue pour demander sa démission et surtout que l’on ne leur « vole » pas leur révolution. JusMurmurandi ignorait que l’on puisse posséder une révolution, mais ce sont en tout cas les propos qui nous sont rapportés par la presse.
Voilà pour la harissa.
Pour ce qui est du Speculoos, c’est tout le contraire.
Voici sept mois, et non jours, que nos voisins du Nord, les Belges, n’ont pas de gouvernement, et descendent dans la rue samedi pour en réclamer un. Pensez. 224 jours sans gouvernement. On est près du record irakien de 289 jours pour en former un en 2008.
Bref, les uns ne veulent pas des ministres qu’ils ont,les autres voudraient que ceux qui ont été élus gouvernent…
Un comble.
Peut être qu’au lieu de partir en Arabie Saoudite, Ben Ali aurait du se rendre….en Belgique.
Peut être aurait il été bien accueilli, mieux qu’en France en tout cas.
Et avec lui au pouvoir, il est certain que les Belges ne seraient pas descendus dans la rue pour se plaindre !!
Les moutons de Panurge
janvier 15, 2011 on 11:57 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | 2 CommentsLes mauvaises langues racontaient que les mêmes qui acclamaient Pétain descendaient dans la rue quelques temps plus tard pour ovationner de Gaulle.
C’est un peu ce sentiment qu’a JusMurmurandi en écoutant le galimatias des uns et des autres sur la situation tunisienne.
Commençons par poser des jalons clairs, JusMurmurandi ne défend aucune dictature, et préfère bien entendu la démocratie.
Cela étant, il est bon, savoureux de citer quelques paroles entendues au cours des derniers jours pour les mettre dans un contexte plus exact, à défaut de politiquement correct.
Exemples.
Lorsque les troubles commencent, nombreux journalistes, exactement comme lorsque les Américains ont tout juste commencé à pilonner Bagdad en 2002, annoncent que tout est déjà fini, que le régime va s’effondrer, et que la démocratie va arriver.
Nous sommes en 2011, neuf ans plus tard, des centaines de milliers de morts plus tard, et rien n’est réglé en Irak. Alors pourquoi est ce que cela prendrait peu de temps dans un pays comme la Tunisie où Ben Ali, comme son prédécesseur Bourguiba, ont tenu le pays d’une main que l’on peut sans ambage qualifier de ferme ??? Ces paroles sont celles de serins qui méprisent leur audience.
Suite.
Ben Ali s’en va. Le concert commence, la meute est lâchée.
Qui pour critiquer le Président parti, le qualifiant de despote corrompu, et autres qualificatifs du même acabit.
Cela concerne une partie de la classe politique française, comme Bertrand Delanoë, né sur place, qui ne s’est pas privé de se rendre fréquemment dans sa terre natale où il possède une maison. Lorsque l’on est en désaccord profond avec un régime, est ce cohérent d’y investir ses deniers, de s’y rendre fréquemment ???
Franche rigolade. Le sommet étant atteint lorsqu’il demande « la transparence, la liberté et le pluralisme ». Qu’il commence donc dans notre bonne ville de Paris, le brave homme.
Deuxio, les Tunisiens en France. Qu’il est bon de les voir soutenir leurs frères, tandis qu’ils vivent dans notre hexagone douillet, par rapport à leur pays natal. Où est donc votre fierté, braves gens ??
Car les entendre parler de bain de sang, lorsqu’il y aurait 66 morts…Même si c’est trop, on oublie un peu vite Prague et Budapest par exemple, où le sang a coulé autrement plus; cela n’a d’ailleurs pas empêché les communistes des se cramponner au pouvoir pendant de longues décennies tandis que les chars venaient mater les résistants.
Un peu comme l’on rend hommage à chaque soldat français (issu d’une armée de professionels exclusivement, rappelons le) qui décède en Afghanistan, 51 depuis neuf ans que notre armée y est. Avec les morts de 14-18 ou de 39-45, la télé aurait rendu des hommages en boucle, la classe politique n’aurait fait que cela….
Tertio, on a entendu les anti sarkozystes primaires qui critiquent tout ce qu’il fait ou ne fait pas.
Si la France avait pris position avant le départ du chef de l’Etat tunisien, nous aurions commis un pêché d’ingérence post/néo colonialiste. Nous n’avons pas pris fait et cause pour le « peuple tunisien » tout de suite, nous sommes par conséquent des lâches. Bis répétita, ce sont des paroles de serins qui méprisent leur audience.
Parce que ce qui est également important, personne n’en parle.
La Tunisie, qui n’a pas le pétrole ou le gaz de l’Algérie, les phosphates du Maroc, a connu un développement économique très substantiel pendant la présidence de Ben Ali.
Un développement touristique d’abord, que l’Algérie voisine n’a jamais su réaliser, mais aussi créer un terreau industriel y compris avec des entreprises associées à la haute technologie comme l’aéronautique. Tout cela a permis de créer une classe moyenne, absente tant au Maroc qu’en Algérie.
Par contre, elle n’a pas connu les vagues de terrorisme comme l’Algérie ; le magnifique film sur les moines de Tibéhirine nous l’a encore rappelé.
Rien n’est rose, rien n’est parfait, mais jeter le bébé avec l’eau du bain serait bien exagéré.
Qui plus est, attendons calmement de voir où cela va déboucher.
Le miracle tunisien est il en route ? JusMurmurandi le souhaite, l’espère.
Rappelons simplement que dans un autre pays musulman, l’Iran, plus personne ne voulait du Shah.
Quand il est parti, tout le monde s’est réjoui.
On a juste oublié de dire au peuple iranien qu’il voudrait encore moins, beaucoup beaucoup moins, des mollahs, représentés alors par Khomeini.
Low cost contre mega-bonus…
janvier 15, 2011 on 4:19 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermésQui ne se souvient de la débâcle financière dans laquelle des banquiers aussi inconscients qu’inconséquents ont plongé la planète finance, et, par extension, la planète tout court en 2007/2008/2009?
Et les dégâts sont loin d’avoir été tous réparés en 2010/2011, le nombre de chômeurs restant beaucoup plus élevé dans le monde occidental qu’avant la crise.
Mais il y en a pour qui ce n’est pas la crise, à savoir les banquiers de Wall Street.
Ils vont se partager, au titre de l’année 2010, la bagatelle de 140 milliards de dollars de bonus.
Ce qui, sans compter les salaires « classiques », fait pour une population d’environ 150.000 personnes la modique somme de 900.000 dollars par individu qui a la chance d’exercer ce métier génial où on commence par prendre des risques aux frais des autres et par encaisser des bonus faramineux au passage, puis, quand les choses tournent vinaigre, on se fait secourir, sans coup férir, par l’argent des contribuables, puis, sitôt cette page tournée, tout recommence comme avant, sauf les bonus, qui sont, eux, devenus encore plus gras…
Ces 140 milliards de dollars sont aussi le tiers de la croissance du p.i.b. de toute l’économie américaine en 2010. Le tiers de la croissance accaparée par les bonus de 150.000 personnes qui non seulement ne jouent pas un rôle de créateurs de richesse, mais ont précipité par leurs excès après desquels les orgies romaines n’étaient que de vagues amusements pour des jeunes filles de patronage, c’est beaucoup, quand même, non?
Visiblement les déclarations d’intention des dirigeants de l’époque, Obama, Brown (aujourd’hui Cameron), Sarkozy) n’y changent et n’y changeront rien, les banquiers ont gagné… le droit de se rémunérer à coups de montants astronomiques.
Mais faut-il croire que, parce que les politiques ont échoué à réguler, il n’existe aucune solution? Non, car, c’est la beauté du marché, quand un non-sens économique existe, le marché « génère » un ou des acteurs pour le corriger.
Il est clair qu’aujourd’hui le métier de banquier est exercé par des structures dont les coûts sont, du fait des ces ultra-méga-rémunérations, beaucoup trop élevés. Ceci ouvre donc, comme une vulgaire compagnie aérienne ou un banal supermarché, une place pour des banques d’affaires « low cost ».
JusMurmurandi entend déjà les objections disant que « la banque d’affaires n’est pas un métier comme les autres », car il y faut des capitaux énormes et une confiance qui met des décennies à se construire, sans parler d’équipes de gens de talent rare.
C’est évidemment ce que les banquiers tentent de faire croire, oubliant au passage que le talent des n’a pas suffi à éviter une crise « tsunamesque » qui a ratatiné lesdits capitaux…
Les compagnies aériennes ne disaient pas autre chose, parlant de la nécessaire confiance des passagers, qui mettait des décennies à se construire. On connaît la suite, et JusMurmurandi attend avec impatience les restructurations bancaires quand les futurs anciens « maîtres du Monde », privés non seulement de leurs bonus mais de leurs emplois, en seront réduits à voler avec les compagnies aériennes « low cost, qui les traiteront comme du bétail ordinaire…
Deux poids, deux mesures
janvier 13, 2011 on 9:07 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermésJusMurmurandi avait observé avec surprise le silence qui avait entouré les actions musclées de l’armée brésilienne dans les favélas de Rio l’année dernière, qui avaient causé plusieurs dizaines de morts.
Silence éponyme.
Il ne s’agissait « que » de trafiquants de drogue, donc le fait qu’ils soient « éliminés » sans passer par la case justice n’a ému personne ou presque.
C’est d’autant plus cocasse que simultanément Battisti, ancien terroriste italien au mains ensanglantées, passé par la case contumace de la justice italienne, s’est vu protéger par le même Brésil de Lula sous les vivats de la foule bien pensante. Allez comprendre.
Depuis, on a vu Gbagbo, dans une ancienne colonie française, qui refuse le résultat des urnes et fait tirer sur les soutiens du gagnant.
C’est d’autant plus cocasse que l’on a vu des hommes politiques français prendre la défense de Gbagbo, donnant leur blanc seing au déni de suffrage universel….
Silence toujours.
Enfin, toujours dans une ancienne colonie française, encore plus proche de nous, la Tunisie bouge, le peuple est ostensiblement exaspéré. Comme en Algérie.
La police et/ou l’armée tirent sur les manifestants, il y a là aussi des dizaines de morts.
Et le même silence.
Que ne dit on pas sur le colonialisme, et sur la manière dont la métropole a traité ses ressortissants hors de l’hexagone…
Que n’aurait on dit si, comme pour Malik Oussekine, il y avait eu en France, par exemple, une seule victime lors de la descente dans la rue des étudiants pour manifester lors du débat sur l’age de la retraite, comme Me. Royal les y avait encouragés.
Casser du narco trafiquant, tirer sur la foule, tant que ce n’est pas chez nous, ça ne gêne personne, a fortiori dans des pays dont les dirigeants sont « politiquement corrects ».
En France, nous sommes trop occupés à juger Zemmour pour avoir voulu donner sa vue en coupe de notre population carcérale, au grand dam de Louis Schweitzer.
Et tant pis si Jean-Pierre Chevenement lui même prend la défense de Zemmour.
Cocasse, non?
Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens
janvier 9, 2011 on 5:04 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésLa fine et délicate Sarah Palin, ex-candidate à la vice-présidence des États-Unis, a fait, lors de la campagne des législatives américaines, un graphique tout à fait explicite. Elle a identifié une vingtaine de candidats démocrates qu’il fallait tellement battre…. qu’il fallait les abattre! Et elle a illustré le point en mettant leur tête dans un viseur d’arme à feu.
Hier, en Arizona, l’un d’entre eux, Gabrielle Giffords a été abattue tandis qu’elle discutait avec des citoyens et électeurs. 6 personnes ont trouvé la mort au cours de la fusillade, et la députée est entre la vie et la mort, ayant prix une balle en pleine tête.
Sarah Palin, jamais prise de court quand il s’agit de profiter d’une occasion de se montrer sous les feux des média, adresse ses « condoléances » aux familles de victimes et à celle de Gabrielle Giffords, expliquant que ce qu’elle a fait ne faisait qu’illustrer le combat électoral.
JusMurmurandi s’étonne que Mme Palin, très religieuse, et très branchée sur la droite religieuse américaine, n’ait pas retrouvé les mots funestes de Simon de Montfort, repris en titre, quand il extermina tous les habitants de Béziers, y compris femmes et enfants, pour « coincer » des poignées de cathares. Avec sa logique, si Gabrielle Giffords décède, elle pourrait se réjouir « qu’elle soit déjà auprès du Seigneur ».
Il y a vraiment des fois où il est difficile de ne pas trouver que certaines mœurs américaines sont démentes. Le lecteur comprendra que JusMurmurandi préfère mettre en bout de cet article la photo de Mme Giffords plutôt que celle de Mme Palin…
La France ni rouge, ni morte
janvier 8, 2011 on 11:11 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Europe, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésC’est aujourd’hui le 15ème anniversaire de la disparition de François Mitterrand, unique Président de la cinquième République à avoir accompli deux mandats de 7 ans intégralement.
De Gaulle a eu le courage de partir lorsqu’il fut désavoué lors d’un référendum, et pas Tonton qui assuma deux cohabitations.
Chirac, lui, avait déjà castré le septennat en quinquennat pour son deuxième mandat.
Le résultat de ce sondage est triste.
Lorsque l’on interroge les Français sur ce qu’ils retiennent de ces 14 ans socialistes, ce sont tous des « acquis » sociaux, qui plombent la compétitivité de la France d’aujourd’hui: la retraite à 60 ans qui était un non sens au vu de la courbe démographique, et qui ne faisait même pas partie du programme du candidat Mitterrand.
Viennent ensuite la cinquième semaine de congés payés, les 39 heures qui ont elles aussi contribué à faire baisser productivité française.
Enfin, le RMI, « cadeau » aux plus pauvres, car cette allocation est versée sans contrepartie, et, pour ceux qui sont des fainéants, les encourage à se complaire dans cette paresse.
Bref, c’est une liste de cadeaux sociaux, qui montrent l’autisme des personnes interrogées, sensées représenter la population hexagonale, face à la concurrence mondiale.
On passera sur la peine de mort abolie, le même Mitterrand ayant fait fusiller des pro Algérie indépendante lorsqu’il fut ministre de la quatrième République, ou qui libéra Action Directe qui s’empressa de donner la mort au Général Audran et à George Besse. Merci Mitterrand, merci Badinter.
Et pour tous ces souvenirs, c’est un gouvernement de droite qui tentera de corriger le tir. La retraite à 60 ans, la remise en cause des 35 heures (on n’en est même plus à 39), on n’est pas près d’oublier qui a fait le sale boulot.
Comme Charles Pasqua qui remit Action Directe là d’où ces illuminés n’auraient jamais du sortir, de la prison.
Mais le plus triste, c’est que les Français ne retiennent pas ce pour quoi Mitterrand fut, même aux yeux très critiques de JusMurmurandi, un grand Président.
Sur sa politique extérieure, sur la construction européenne, mais aussi en particulier sur son atlantisme déterminant pour soutenir Washington et Bonn (pas encore Berlin) tandis que les Soviétiques voulaient tourner de nouvelles fusées SS20 sur l’Europe de l’Ouest au début des années 80.
Moment crucial où il fallait en avoir pour monter au créneau tandis que les Verts, allemands comme français, défilaient en scandant « plutôt rouges que morts », et que Mitterrand défendait le « ni rouges, ni morts » en tendant une main symbolique à Helmut Kohl.

Helmut et François, ni rouges ni morts