Jean-Marine le Pen

janvier 17, 2011 on 8:01 | In Best of, Elections présidentielles 2007, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | 2 Comments

Ca y est Jean Marie le Pen a lâché le manche.
Après une des carrières politiques les plus longues que la France ait connu, un des derniers personnages historiques a finalement passé le flambeau ce week end.

Inespéré pour lui, c’est un membre de la tribu qui va prendre la relève.

Mais au fond qu’est ce qui va changer au Front National, qu’est qui va changer pour ses électeurs, ou encore pour les Français au sens plus général, car c’est là le sens de notre titre?

Pour l’instant, pour avoir entendu une partie du discours de la nouvelle présidente, pas grand chose.

Le fond de commerce du parti, si habilement mis en avant par François Mitterrand pendant ses deux mandats afin de prendre des électeurs à la droite traditionnelle, tout en rendant toute alliance odieuse lorsque lui convolait avec le parti de Moscou, ne semble pas changer.

Nationaliste, xénophobe, Marine semble enfiler les bottes de son père.

Le problème, pour JusMurmurandi, est double.

D’une part, à notre avis, cela ne répond pas aux attentes des Français.
Brandir le spectre de l’insécurité, de l’étranger comme on a connu le plombier polonais, mais encore ?
Cela va t il donner une réponse à la question sur comment la France doit répondre à la crise, comment recréer des emplois, redonner du pouvoir d’achat aux Français ?

JusMurmurandi en doute.

Deuxio, si Marine ne porte pas avec elle le « bagage » de Jean-Marie avec ses petites phrases à la limite ou delà de l’insupportable, les différentes « péripéties » de sa longue carrière, elle semble avoir oublié qu’une partie du fond de commerce du FN de son père vient justement des étrangers, ceux qui se sont intégrés et qui sont heureux de vivre en France.
Alors prendre les Musulmans de front (!) comme elle l’a fait hier en parlant de nourriture Hallal, de piscines réservées, primo, cela ne fait pas un programme de gouvernement, deuxio c’est très réducteur pour la nouvelle présidente, et la coupera nécessairement d’une partie des bases électorales du FN que l’on a connu jusqu’alors.

Si, comme JusMurmurandi le pense, cela revient à dire que la nouveauté fait que Marine enregistre des scores dans les sondages à faire pâlir Lionel Jospin en souvenir de ce 22 avril 2002, alors, oui, son score ne fera que baisser si, toutes choses égales par ailleurs, elle tient le même discours d’ici à l’échéance encore lointaine du premier tour des élections présidentielles de 2012.
Affaire à suivre….de près.

Les moutons de Panurge

janvier 15, 2011 on 11:57 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | 2 Comments

Les mauvaises langues racontaient que les mêmes qui acclamaient Pétain descendaient dans la rue quelques temps plus tard pour ovationner de Gaulle.

C’est un peu ce sentiment qu’a JusMurmurandi en écoutant le galimatias des uns et des autres sur la situation tunisienne.

Commençons par poser des jalons clairs, JusMurmurandi ne défend aucune dictature, et préfère bien entendu la démocratie.

Cela étant, il est bon, savoureux de citer quelques paroles entendues au cours des derniers jours pour les mettre dans un contexte plus exact, à défaut de politiquement correct.

Exemples.

Lorsque les troubles commencent, nombreux journalistes, exactement comme lorsque les Américains ont tout juste commencé à pilonner Bagdad en 2002, annoncent que tout est déjà fini, que le régime va s’effondrer, et que la démocratie va arriver.

Nous sommes en 2011, neuf ans plus tard, des centaines de milliers de morts plus tard, et rien n’est réglé en Irak. Alors pourquoi est ce que cela prendrait peu de temps dans un pays comme la Tunisie où Ben Ali, comme son prédécesseur Bourguiba, ont tenu le pays d’une main que l’on peut sans ambage qualifier de ferme ??? Ces paroles sont celles de serins qui méprisent leur audience.

Suite.

Ben Ali s’en va. Le concert commence, la meute est lâchée.

Qui pour critiquer le Président parti, le qualifiant de despote corrompu, et autres qualificatifs du même acabit.

Cela concerne une partie de la classe politique française, comme Bertrand Delanoë, né sur place, qui ne s’est pas privé de se rendre fréquemment dans sa terre natale où il possède une maison. Lorsque l’on est en désaccord profond avec un régime, est ce cohérent d’y investir ses deniers, de s’y rendre fréquemment ???

Franche rigolade. Le sommet étant atteint lorsqu’il demande « la transparence, la liberté et le pluralisme ». Qu’il commence donc dans notre bonne ville de Paris, le brave homme.

Deuxio, les Tunisiens en France. Qu’il est bon de les voir soutenir leurs frères, tandis qu’ils vivent dans notre hexagone douillet, par rapport à leur pays natal. Où est donc votre fierté, braves gens ??

Car les entendre parler de bain de sang, lorsqu’il y aurait 66 morts…Même si c’est trop, on oublie un peu vite Prague et Budapest par exemple, où le sang a coulé autrement plus; cela n’a d’ailleurs pas empêché les communistes des se cramponner au pouvoir pendant de longues décennies tandis que les chars venaient mater les résistants.

Un peu comme l’on rend hommage à chaque soldat français (issu d’une armée de professionels exclusivement, rappelons le) qui décède en Afghanistan, 51 depuis neuf ans que notre armée y est. Avec les morts de 14-18 ou de 39-45, la télé aurait rendu des hommages en boucle, la classe politique n’aurait fait que cela….

Tertio, on a entendu les anti sarkozystes primaires qui critiquent tout ce qu’il fait ou ne fait pas.

Si la France avait pris position avant le départ du chef de l’Etat tunisien, nous aurions commis un pêché d’ingérence post/néo colonialiste. Nous n’avons pas pris fait et cause pour le « peuple tunisien » tout de suite, nous sommes par conséquent des lâches. Bis répétita, ce sont des paroles de serins qui méprisent leur audience.

Parce que ce qui est également important, personne n’en parle.

La Tunisie, qui n’a pas le pétrole ou le gaz de l’Algérie, les phosphates du Maroc, a connu un développement économique très substantiel pendant la présidence de Ben Ali.

Un développement touristique d’abord, que l’Algérie voisine n’a jamais su réaliser, mais aussi créer un terreau industriel y compris avec des entreprises associées à la haute technologie comme l’aéronautique. Tout cela a permis de créer une classe moyenne, absente tant au Maroc qu’en Algérie.

Par contre, elle n’a pas connu les vagues de terrorisme comme l’Algérie ; le magnifique film sur les moines de Tibéhirine nous l’a encore rappelé.

Rien n’est rose, rien n’est parfait, mais jeter le bébé avec l’eau du bain serait bien exagéré.

Qui plus est, attendons calmement de voir où cela va déboucher.

Le miracle tunisien est il en route ? JusMurmurandi le souhaite, l’espère.

Rappelons simplement que dans un autre pays musulman, l’Iran, plus personne ne voulait du Shah.

Quand il est parti, tout le monde s’est réjoui.

On a juste oublié de dire au peuple iranien qu’il voudrait encore moins, beaucoup beaucoup moins, des mollahs, représentés alors par Khomeini.

Low cost contre mega-bonus…

janvier 15, 2011 on 4:19 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Qui ne se souvient de la débâcle financière dans laquelle des banquiers aussi inconscients qu’inconséquents ont plongé la planète finance, et, par extension, la planète tout court en 2007/2008/2009?
Et les dégâts sont loin d’avoir été tous réparés en 2010/2011, le nombre de chômeurs restant beaucoup plus élevé dans le monde occidental qu’avant la crise.

Mais il y en a pour qui ce n’est pas la crise, à savoir les banquiers de Wall Street.

Ils vont se partager, au titre de l’année 2010, la bagatelle de 140 milliards de dollars de bonus.

Ce qui, sans compter les salaires « classiques », fait pour une population d’environ 150.000 personnes la modique somme de 900.000 dollars par individu qui a la chance d’exercer ce métier génial où on commence par prendre des risques aux frais des autres et par encaisser des bonus faramineux au passage, puis, quand les choses tournent vinaigre, on se fait secourir, sans coup férir, par l’argent des contribuables, puis, sitôt cette page tournée, tout recommence comme avant, sauf les bonus, qui sont, eux, devenus encore plus gras…

Ces 140 milliards de dollars sont aussi le tiers de la croissance du p.i.b. de toute l’économie américaine en 2010. Le tiers de la croissance accaparée par les bonus de 150.000 personnes qui non seulement ne jouent pas un rôle de créateurs de richesse, mais ont précipité par leurs excès après desquels les orgies romaines n’étaient que de vagues amusements pour des jeunes filles de patronage, c’est beaucoup, quand même, non?

Visiblement les déclarations d’intention des dirigeants de l’époque, Obama, Brown (aujourd’hui Cameron), Sarkozy) n’y changent et n’y changeront rien, les banquiers ont gagné… le droit de se rémunérer à coups de montants astronomiques.

Mais faut-il croire que, parce que les politiques ont échoué à réguler, il n’existe aucune solution? Non, car, c’est la beauté du marché, quand un non-sens économique existe, le marché « génère » un ou des acteurs pour le corriger.

Il est clair qu’aujourd’hui le métier de banquier est exercé par des structures dont les coûts sont, du fait des ces ultra-méga-rémunérations, beaucoup trop élevés. Ceci ouvre donc, comme une vulgaire compagnie aérienne ou un banal supermarché, une place pour des banques d’affaires « low cost ».

JusMurmurandi entend déjà les objections disant que « la banque d’affaires n’est pas un métier comme les autres », car il y faut des capitaux énormes et une confiance qui met des décennies à se construire, sans parler d’équipes de gens de talent rare.

C’est évidemment ce que les banquiers tentent de faire croire, oubliant au passage que le talent des n’a pas suffi à éviter une crise « tsunamesque » qui a ratatiné lesdits capitaux…

Les compagnies aériennes ne disaient pas autre chose, parlant de la nécessaire confiance des passagers, qui mettait des décennies à se construire. On connaît la suite, et JusMurmurandi attend avec impatience les restructurations bancaires quand les futurs anciens « maîtres du Monde », privés non seulement de leurs bonus mais de leurs emplois, en seront réduits à voler avec les compagnies aériennes « low cost, qui les traiteront comme du bétail ordinaire…

Deux poids, deux mesures

janvier 13, 2011 on 9:07 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi avait observé avec surprise le silence qui avait entouré les actions musclées de l’armée brésilienne dans les favélas de Rio l’année dernière, qui avaient causé plusieurs dizaines de morts.
Silence éponyme.
Il ne s’agissait « que » de trafiquants de drogue, donc le fait qu’ils soient « éliminés » sans passer par la case justice n’a ému personne ou presque.
C’est d’autant plus cocasse que simultanément Battisti, ancien terroriste italien au mains ensanglantées, passé par la case contumace de la justice italienne, s’est vu protéger par le même Brésil de Lula sous les vivats de la foule bien pensante. Allez comprendre.

Depuis, on a vu Gbagbo, dans une ancienne colonie française, qui refuse le résultat des urnes et fait tirer sur les soutiens du gagnant.
C’est d’autant plus cocasse que l’on a vu des hommes politiques français prendre la défense de Gbagbo, donnant leur blanc seing au déni de suffrage universel….
Silence toujours.

Enfin, toujours dans une ancienne colonie française, encore plus proche de nous, la Tunisie bouge, le peuple est ostensiblement exaspéré. Comme en Algérie.
La police et/ou l’armée tirent sur les manifestants, il y a là aussi des dizaines de morts.
Et le même silence.

Que ne dit on pas sur le colonialisme, et sur la manière dont la métropole a traité ses ressortissants hors de l’hexagone…
Que n’aurait on dit si, comme pour Malik Oussekine, il y avait eu en France, par exemple, une seule victime lors de la descente dans la rue des étudiants pour manifester lors du débat sur l’age de la retraite, comme Me. Royal les y avait encouragés.

Casser du narco trafiquant, tirer sur la foule, tant que ce n’est pas chez nous, ça ne gêne personne, a fortiori dans des pays dont les dirigeants sont « politiquement corrects ».

En France, nous sommes trop occupés à juger Zemmour pour avoir voulu donner sa vue en coupe de notre population carcérale, au grand dam de Louis Schweitzer.
Et tant pis si Jean-Pierre Chevenement lui même prend la défense de Zemmour.

Cocasse, non?

Le retour de la stupiditude

janvier 10, 2011 on 10:58 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Elle recommence! Décidément, Ségolène Royal a un style bien à elle. Elle prend une vraie inquiétude des Français, et elle y répond par la formule la plus simpliste possible, de façon à ce que le maximum de monde comprenne qu’avec elle ce serait différent, en mieux, bien sûr.

Hier, elle a affirmé qu’elle s’opposerait, si elle revenait aux affaires, aux « licenciements boursiers ». Quoiqu’elle se soit bien gardée de rentrer dans les détails, cela veut dire, en gros, qu’une entreprise cotée qui ferait des bénéfices serait interdite de licencier et/ou de délocaliser, car voir son cours de bourse et ses bénéfices augmenter n’est pas une justification pour « chosifier les employés ».

JusMurmurandi se demande vraiment comment Mme Royal peut imaginer une seule seconde que la France tirerait avantage d’une telle mesure.

Pour commencer, elle est totalement inapplicable, car le droit du travail français ne fait et ne saurait faire aucune différence entre une société cotée et une autre qui ne le serait pas, car ce serait de la discrimination pure et simple, interdit par la Constitution, les traités européens, l’OMC et j’en passe.

Ensuite, en supposant que cette idée fasse malgré tout son chemin, la question de fond: les entreprises licencient-elles par plaisir, et peut-on légiférer l’emploi privé avec la même légèreté avec laquelle l’État a créé tant et tant d’emplois publics aux frais du contribuable?

Il y a des domaines où c’est possible, à savoir ceux où il n’y a aucune concurrence, encore que, avec l’intégration européenne, même les anciens monopoles des postes, des télécommunications et du chemin de fer se retrouvent avec des concurrents.

Mais, dès lors qu’il y a concurrence, si une entreprise française ne prend pas une mesure pour diminuer ses coûts, et qu’une autre le fait, que croyez-vous qu’il arrivera? Ce sera l’entreprise aux coûts bas qui gagnera.

Il est bien évidemment possible de le déplorer, mais c’est pourtant ce que nous souhaitons tous en tant que consommateurs, nous qui ne cessons de consommer toujours plus de « low cost », que ce soit de la grande surface ou du hard discount, du textile chinois, du billet d’avion pour trois fois rien ou des voitures roumaines Dacia.

En outre, on sait ce qui arrive quand il n’est pas possible de licencier: personne n’embauche. Alors il suffit de ne pas remplacer les départs à la retraite, ce qui ne s’appelle pas licencier, et l’entreprise obtient le résultat souhaité, avec la baisse des ses effectifs.

Mais le plus consternant est de constater que cette énarque (!) continue de rechercher dans les seules interdiction et intervention de l’État, comme à l’époque où il fallait une autorisation administrative de licenciement, les clefs d’un mieux-être économique.

Cela évite de voir que notre voisin allemand peut, avec un niveau de vie au moins égal au nôtre et un modèle social au moins aussi protecteur des gens, affiche des performances en matière d’emploi infiniment meilleures que les nôtres. Mais cette comparaison peut sembler cruelle aux socialistes français, tant leur « performance » pâlit par comparaison avec celle des sociaux-démocrates allemands.

Alors il vaut sans doute mieux pour Mme Royal continuer dans la social-démagogie que dans la social-démocratie. C’est tellement plus facile…
Ségolène Royal

Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens

janvier 9, 2011 on 5:04 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

La fine et délicate Sarah Palin, ex-candidate à la vice-présidence des États-Unis, a fait, lors de la campagne des législatives américaines, un graphique tout à fait explicite. Elle a identifié une vingtaine de candidats démocrates qu’il fallait tellement battre…. qu’il fallait les abattre! Et elle a illustré le point en mettant leur tête dans un viseur d’arme à feu.

Hier, en Arizona, l’un d’entre eux, Gabrielle Giffords a été abattue tandis qu’elle discutait avec des citoyens et électeurs. 6 personnes ont trouvé la mort au cours de la fusillade, et la députée est entre la vie et la mort, ayant prix une balle en pleine tête.

Sarah Palin, jamais prise de court quand il s’agit de profiter d’une occasion de se montrer sous les feux des média, adresse ses « condoléances » aux familles de victimes et à celle de Gabrielle Giffords, expliquant que ce qu’elle a fait ne faisait qu’illustrer le combat électoral.

JusMurmurandi s’étonne que Mme Palin, très religieuse, et très branchée sur la droite religieuse américaine, n’ait pas retrouvé les mots funestes de Simon de Montfort, repris en titre, quand il extermina tous les habitants de Béziers, y compris femmes et enfants, pour « coincer » des poignées de cathares. Avec sa logique, si Gabrielle Giffords décède, elle pourrait se réjouir « qu’elle soit déjà auprès du Seigneur ».

Il y a vraiment des fois où il est difficile de ne pas trouver que certaines mœurs américaines sont démentes. Le lecteur comprendra que JusMurmurandi préfère mettre en bout de cet article la photo de Mme Giffords plutôt que celle de Mme Palin…
Gabrielle Giffords

La France ni rouge, ni morte

janvier 8, 2011 on 11:11 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Europe, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

C’est aujourd’hui le 15ème anniversaire de la disparition de François Mitterrand, unique Président de la cinquième République à avoir accompli deux mandats de 7 ans intégralement.

De Gaulle a eu le courage de partir lorsqu’il fut désavoué lors d’un référendum, et pas Tonton qui assuma deux cohabitations.

Chirac, lui,  avait déjà castré le septennat en quinquennat pour son deuxième mandat.

Le résultat de ce sondage est triste.

Lorsque l’on interroge les Français sur ce qu’ils retiennent de ces 14 ans socialistes, ce sont tous des « acquis » sociaux, qui plombent la compétitivité de la France d’aujourd’hui: la retraite à 60 ans qui était un non sens au vu de la courbe démographique, et qui ne faisait même pas partie du programme du candidat Mitterrand.

Viennent ensuite la cinquième semaine de congés payés, les 39 heures qui ont elles aussi contribué à faire baisser productivité française.

Enfin, le RMI, « cadeau » aux plus pauvres, car cette allocation est versée sans contrepartie, et, pour ceux qui sont des fainéants, les encourage à se complaire dans cette paresse.

Bref, c’est une liste de cadeaux sociaux, qui montrent l’autisme des personnes interrogées, sensées représenter la population hexagonale, face à la concurrence mondiale.

On passera sur la peine de mort abolie, le même Mitterrand ayant fait fusiller des pro Algérie indépendante lorsqu’il fut ministre de la quatrième République, ou qui libéra Action Directe qui s’empressa de donner la mort au Général Audran et à George Besse. Merci Mitterrand, merci Badinter.

Et pour tous ces souvenirs, c’est un gouvernement de droite qui tentera de corriger le tir. La retraite à 60 ans, la remise en cause des 35 heures (on n’en est même plus à 39),  on n’est pas près d’oublier qui a fait le sale boulot.

Comme Charles Pasqua qui remit Action Directe là d’où ces illuminés n’auraient jamais du sortir, de la prison.

Mais le plus triste, c’est que les Français ne retiennent pas ce pour quoi Mitterrand fut, même aux yeux très critiques de JusMurmurandi, un grand Président.

Sur sa politique extérieure, sur la construction européenne, mais aussi en particulier sur son atlantisme déterminant pour soutenir Washington et Bonn (pas encore Berlin) tandis que les Soviétiques voulaient tourner de nouvelles fusées SS20 sur l’Europe de l’Ouest au début des années 80.

Moment crucial où il fallait en avoir pour monter au créneau tandis que les Verts, allemands comme français, défilaient en scandant « plutôt rouges que morts », et que Mitterrand défendait le « ni rouges, ni morts » en tendant une main symbolique à Helmut Kohl.

Helmut et François, ni rouges ni morts

Helmut et François, ni rouges ni morts

Qu’ils mangent de la brioche!

janvier 7, 2011 on 3:35 | In Economie, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

C’est la phrase bien connue attribuée à Marie-Antoinette quand elle apprit les révoltes de la faim en 1788, causées par une très forte hausse du prix du pain, qui était alors l’aliment de base en France.

En 2007-2008 déjà les prix alimentaires avaient flambé sous l’effet de la prospérité nouvelle de centaines de millions de Chinois et d’Indiens, ainsi que du fait de vastes surfaces agricoles détournées de produits alimentaires pour des cultures productrices d’éthanol pour remplacer une essence hors de prix. Mais la crise a mis fin à tout cela, et les prix se sont effondrés, au grand dam des agriculteurs français qui avaient oublié de partager leur joie quand ils flambaient.

Mais voilà que, alors que nous avons le sentiment que la crise est encore là, les prix reprennent une folle course vers le haut, le sucre par exemple doublant en un an. Ce qui va bien sûr ravir les agriculteurs, mais pas les consommateurs, notamment pas ceux qui sont très pauvres, et hors d’état de faire face à ces hausses.

Ces hausses ne se limitent pas aux seuls produits alimentaires, de nombreux autres matières premières étant affectées: pétrole, coton, caoutchouc, minerais et métaux.

JusMurmurandi prédit qu’à mesure que les économies occidentales frappées par la crise se redressent, la demande excèdera l’offre, et seule la hausse des prix permettra d’équilibrer les marchés. Cela provoquera un choc très différent de ceux de 1974 et 1979, parce que là c’était uniquement le pétrole, sous l’effet d’un cartel.

Or maintenant, la croissance mondiale va faire buter notre monde contre des contraintes de production globale. Il faudra apprendre à utiliser moins, à payer plus, à trouver des substitutions. Et ce sans espoir de solution, car, pour la première fois, c’est notre monde qui bute sur ses ressources finies face à notre prospérité, qui, elle, requiert des ressources infinies pour continuer à croître.

Et, comme la brioche de Marie Antoinette, les solutions de remplacement coûtent plus cher que celles auxquelles elles se substituent…

Ce qui fait que, cette fois-ci, la hausse des prix va véritablement entrainer une partage des richesses, et une redistribution des consommateurs vers les producteurs.

A tous ceux-ci, JusMurmurandi non seulement souhaite, mais aussi prédit une bonne année!

Pas de petits fours pour Nanard !

janvier 5, 2011 on 6:03 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Hélas, ce n’est pas le titre d’un scénario de Michel Audiard qui aurait été retrouvé post mortem.
Ce n’est pas non plus le dernier mauvais jeu de mot de Jean-Marie Le Pen sur la Shoah.

C’est simplement le titre qui nous est venu spontanément en apprenant que le leader de la CGT, Bernard Thibaut, n’irait pas à la cérémonie des vœux à l’Elysée.
Mauvais perdant, Bernard Thibaut ne supporte apparemment pas que le gouvernement comme nombre de ses prédécesseurs n’ait pas baissé culotte devant les syndicats, cette fois concernant une réforme des retraites.

Hormis le fait que cette réforme est timorée, ne remettant l’âge de départ que de 60 à 62ans lorsque nos principaux « concurrents » n’ont pas hésité à le reporter à 65 ou 67 ans, est ce une raison suffisante pour snober le Président de la République ?

A moins que ce ne soit un message destiné à ses troupes ???

En effet, Thibaut a souvent été critiqué pour avoir « collaboré » de manière proche avec le gouvernement.

Peut être cela a t il nui soit à son image interne, ou encore à la « part de la marché » de la CGT face à des syndicats plus extrémistes encore, comme SUD.

Bref, ce serait une manœuvre de redressement de la barre.

Ou encore une façon de « rentrer dans le droit chemin », en se montrant un opposant plus radical, pour citer Benoît Hamon vis-à-vis de Manuel Valls et son éclat sur les 35 heures. Cela pourrait donc augurer d’une année 2011 plus « raide » de la part de la CGT quant aux mouvements syndicaux.

En attendant, JusMurmurandi espère qu’il ne s’agit que d’un premier refus de la part d’un invité à l’Elysée pour les vœux.

S’il devait y en avoir de plus nombreux, JusMurmurandi se met à rêver d’une remise en cause…précisément de cette présentation des vœux qui accapare notre classe politique
pendant une période inutilement longue.

A moins que les confiseurs et autres pâtissiers ne soient pas d’accord, un peu comme les buralistes lorsque le prix du tabac a augmenté, et battent le pavé comme ….des syndicalistes??

La Valls des 35 heures

janvier 4, 2011 on 4:50 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Manolo a donné un coup de pied dans la fourmilière.

En expliquant qu’il fallait « déverrouiller les 35 heures », Manuel Valls a attiré les feux de la rampe sur lui.

En effet, qui sont les premiers géniteurs de cette fichue loi ? Martine et Dominique, les deux candidats de « premier choix » du PS.

La première ne peut rien dire puisqu’elle a porté la loi sur les fonds abyssaux, et notre directeur du FMI préféré est condamné au silence de par ses fonctions.

Il y a bien encore Ségolène pour s’exprimer sur le sujet, mais il semble qu’elle soit, une fois de plus, « ailleurs », où qu’elle se trouve.

Hamon, porte parole du PS, dans le plus pur style démocratique qu’il incarne, invite donc au « reverrouillage des égos ». En particulier, il invite Valls à « revenir dans le droit chemin ».

Ceci inspire plusieurs commentaires à JusMurmurandi.

D’une part, dès le début de l’année, cela rappelle à ceux qui auraient pu l’oublier le grand esprit de dialogue, de débat qu’encourage le porte parole du P.S.

Deuxième rappel, celui d’illustrer s’il en était besoin l’écart qui sépare l’aile socio démocrate du PS de l’aile marxiste, et son « droit chemin ».

Enfin, si elle s’évertue à vouloir « déverrouiller » et « reverrouiller » la gauche ne fera que se prendre…une dérouillée de plus aux prochaines présidentielles.

Pendant ce temps, la France « réelle » affiche un retour à la période d’avant crise de son nombre de plans sociaux, le mois d’octobre affichant le plus petit nombre depuis 10 ans.

De quoi redonner bon moral aux Français et déverrouiller les cordons de la bourse les soldes arrivant….

La France championne du monde !

janvier 3, 2011 on 3:30 | In Ca m'énerve, Europe, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Championne du Monde! Oui, mais de quoi? Aie! c’est de pessimisme que les Français sont champions du monde. Avec 68% des Français qui pensent, selon un sondage BVA pour le Parisien, que 2011 sera une année de difficultés économiques, contre, par exemple, 22% d’Allemands, l’exception française est frappante.

Ce d’autant que cette prédiction a toutes les chances de se réaliser: des gens pessimistes retardent leurs achats et augmentent leur épargne de précaution. Ce qui entraîne des niveaux de consommation affaiblis, avec effet induit sur les recettes fiscales et sociales, sur l’emploi, sur les déficits.

D’où vient une telle sinistrose?

Peut-être de ce que l’opposition, en France, qu’elle soit de droite ou de gauche, ne cesse de répéter que le gouvernement ne fait que des erreurs, et est responsable de tout ce qui arrive de négatif, jusqu’aux vagues de froid. Évidemment, cela peut sembler payant à court terme, mais cela coûte beaucoup à l’intérêt général, sauf que personne n’a l’air de s’en soucier vraiment. Il n’y a qu’à voir le violent rappel à l’ordre de Benoit Hamon à l’encontre de Manuel Valls, qui a osé « penser différemment » sur les 35 heures. Il lui a intimé l’ordre de « revenir dans le droit chemin ». On n’est pas plus marxiste, avec déterminisme historique, lutte des classes et pensée unique…

Peut-être vient-elle de l’inculture économique des Français qui n’ont pas les moyens de se faire leur propre idée de ce qui va se passer et en sont réduits à entendre ce que leur proposent les politiques et autres experts, dont ils ont appris qu’ils se trompaient souvent, mais aux frais de ceux qui les avaient crus

Peut-être enfin parce que les Français, quand ils souffrent, ont l’habitude de se tourner vers l’État comme dernier recours. Sauf que maintenant, c’est l’État, endetté jusqu’à la moelle, qui se tourne vers les Français comme dernier recours…

Heureusement, tout va s’arranger. Les Français sont aussi champions du monde dans deux autres catégories, qui vont contrebalancer cette humeur pessimiste. L’une c’est la longueur, la profusion, la diversité des vœux de bonne année. Les politiques vont y passer presque tout le mois de janvier, et gare à qui voudrait s’y soustraire. Ce serait manifester le grand dédain dans lequel il tient telle ou telle catégorie socio-professionnelle. Avec tant de vœux, il est sûr que cela va aller mieux!

Et si d’aventure cela restait sans effet, JusMurmurandi rappelle que les Français sont aussi champions du monde de consommation de tranquillisants et de somnifères….

JusMurmurandi souhaite une bonne année, et présente ses meilleurs vœux à ses pessimistes préférés!

Les derniers perdreaux de 2010

décembre 31, 2010 on 6:45 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 Comment

Quoi de mieux que de terminer 2010 avec les derniers perdreaux de l’année.

Gbagbo a perdu puisqu’il au eu moins de voix que son concurrent. Tout le monde le dit et personne ne le soutient.
Ou presque.
Roland Dumas, célèbre pour avoir été le pote de Tonton, le « client » de luxe de Elf via Me. Deviers Joncours inter alia tellement son pédigree est long, et Jacques Vergès, avocat au curriculum sulfureux, sont allés en Côte d’Ivoire pour soutenir ce brave Laurent.
C’est magnifique. Quelle belle brochette!

Le président Lula, le grand ami de la France même sans lui acheter ses si beaux Rafale, quitte le pouvoir, et signe son dernier décret, vite, vite.
Un peu comme Clinton qui accorda le pardon présidentiel à quelque copains juste avant de quitter la Maison Blanche, Lula ne permet pas l’extradition de Cesare Battisti vers l’Italie afin qu’il réponde de ses crimes de sang. Discutable.
Ce qui est par contre risible, c’est de voir BHL applaudir.
Décidément les Français savent se montrer sous leur meilleur jour jusqu’à la Saint Sylvestre.

La cour des Comptes sort un rapport ravageur sur la région la plus pauvre de France.
La Corrèze chère à Jacques Chirac.
Environ mille Euro de dettes par habitant.
Un musée Chirac qui perd 30€ par visiteur, après un agrandissement somptueux.
Déjà sa construction, en Corrèze, est discutable.
Mais un agrandissement???
Region présidée par Francois Hollande, celui ci affirme évidemment que tout cela est l’héritage qu’il a trouvé en arrivant il y a une paire d’années.
Il oublie juste de dire que la Corrèze est la première région de France à avoir distribué un millier d’iPad aux élèves et enseignants de la région lors de la dernière rentrée des classes.
Ou continue d’investir aujourd’hui, sous une présidence socialiste, 60 millions d’Euro par an alors qu’il ne faudrait pas dépasser 35 pour revenir à de saines finances…
Ce n’est pas ce que JusMurmurandi qualifierait de mesure d’austérité…..

2011, année sans langue de bois ? Ne rêvons pas.
On vous la souhaite tout au moins excellente !
Toute l’équipe de JusMurmurandi se joint à moi pour vous adresser tous nos meilleurs vœux.

Et si on sortait de l’euro?

décembre 27, 2010 on 1:53 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 Comments

Un scénario permet une fois encore à un certain type d’intellectuels de rêver. Et si on sortait de l’euro? Car, c’est l’euro, Mesdames et Messieurs, qui est la source de tous nos maux. Les prix qui flambent, la compétitivité en berne, les contraintes de Bruxelles et des marchés financiers, c’est l’euro, bien sûr. Tout juste si la vague de neige et la navrante exhibition de l’équipe de France de football à Knysna, ce n’est pas l’euro aussi (en fait, c’est la faute à Sarko, comme chacun sait).

Il est symptomatique que les partisans de la sortie de l’euro sont ceux qui, depuis toujours, sont les détracteurs de « la pensée unique », comme il y avait les tenants de « l’autre logique ». Quelques articles épandent l’idée que sortir de l’euro serait indolore, presque inodore, voire quasiment insensible. Ainsi Alain Cotta, ou Laurent Pinsolle, sur son blog hébergé par Marianne, qui se fait le champion du combat contre l’orthodoxie. D’après Laurent Pinsolle, le retour au franc pourrait se faire, vu que « il y a des
précédents, en Tchécoslovaquie ou dans l’ancienne URSS qui montrent tous que la chose est à la fois relativement simple et peu coûteuse selon les mots même de partisans de l’intégration européenne ».

Mentionnons d’abord qu’il y a des traités qui lient la France, lesquels traités ne prévoient de sortie de l’euro. Il faudrait donc les violer unilatéralement, ce qui n’a l’air de gêner personne. Ensuite, il y a une myriade de problèmes techniques. Mentionnons-en simplement un ou deux. Il y aujourd’hui des détenteurs de milliers de milliards d’euros, et des débiteurs de montants comparables. Comment décider si ces actifs et ces dettes doivent être convertis en francs ou conservé en euros? La réponse simpliste serait que les actifs et dettes français seraient libellés en francs et les actifs et dettes étrangers seraient maintenus en euros. Ce serait ignorer
que les actifs et les dettes circulent librement. Par exemple, le premier marché de cotation de nombre d’entreprises du CAC40 est Londres plutôt que Paris. Des actions Danone ou Peugeot détenues par des britanniques, par exemple, sont-elles françaises, ou étrangères? La dette française, aujourd’hui en euros, comment la convertir? Si le détenteur est français, il recevrait un équivalent en francs, et sinon il garderait des euros? Et s’il veut malgré tout garder des euros conformément à ce qu’il a acquis? Ce qui, manifestement, soulèverait un problème d’inégalité de traitement des détenteurs de dette selon qu’ils seraient français ou non, ce qui est interdit par tous les traités européens sur le grand marché unique et suivants.

Et ceci ne sont que des problèmes techniques, sans compter les problèmes économiques: forte dévaluation, forte augmentation des taux d’intérêts, donc double explosion de la charge de la dette, qui est d’ores et déjà le premier poste de charge budgétaire de la France, inflation due à la dévaluation, etc… Laurent Pinsolle va même jusqu’à ajouter qu’il faudrait mettre en place un contrôle des changes pour lutter contre la spéculation…. une recette qui a fait faillite il y a 30 ans, quand, déjà, François Mitterrand avait entraîné la France sur la voie des dépenses inconséquentes et grevé l’avenir de tous les Français.

Avec tout ceci, JusMurmurandi ne prétend pas démontrer que l’euro ait bénéficié ou non aux Français, encore que la stabilité monétaire pendant dix ans, y compris pendant la plus grande crise financière depuis 80 ans, ne soit pas une réussite à négliger, ni que seul l’euro nous offre des taux d’intérêt assez bas pour que notre dette monstrueuse et en croissance continue et rapide soit encore à peu près supportable…

Non, vraiment, essayer de faire croire aux Français que sortir de l’euro est une possibilité réaliste et concrète, c’est vraiment les prendre pour des crétins…

Fluctuat nec Mediator…

décembre 26, 2010 on 9:45 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Quel naufrage! Un médicament, le Mediator, fabriqué par le laboratoire français Servier, est soupçonné d’avoir causé des centaines, voire des milliers de décès. Conçu comme un anti-diabétique, il a été prescrit avant tout comme une pilule « pour maigrir ».

Là où cela devient choquant, c’est qu’apparemment, tout le monde savait depuis bien des années que le Mediator était problématique. Sa molécule active, le fenfluramine, a été retirée de la vente dans les années 90, après que, sous le nom d’isoméride, elle ait été jugée responsable de milliers de décès. Mais Servier, bien entendu, a toujours souligné dans sa communication que le Mediator n’était pas de la famille du fenfluramine.

Non seulement le Mediator a continué à être distribué pour un usage très différent de sa conception, mais il a continué à être bien remboursé (65%) par la Sécu, alors même que les études montraient un bénéfice thérapeutique faible, sans rapport avec son coût.

Alors, la question que tous posent est « pourquoi? » Pourquoi personne n’a-t-il rien fait? Évidemment les socialistes ont réponse à tout, réponse unique, même: c’est la faute à Sarko. Lequel Sarko aurait été « proche » de Jacques Servier, fondateur et propriétaire des laboratoires éponymes. Sauf que, manque de chance, le médicament eût du être retiré en 1999, date à laquelle, et pour trois ans encore, ils étaient eux-mêmes au pouvoir et pas Sarkozy. Donc l’affaire ne saurait « payer » pour eux s’ils la jouent politicienne. Vous noterez que JusMurmurandi, par « charité » ne donne pas le nom des socialistes qui étaient aux affaires à ce moment et pourraient en faire les frais…

En fait, la réponse à cette question est simple: personne n’était prêt à prendre une décision qui eut affaibli le laboratoire français, lequel laboratoire eût dénoncé tout à la fois le mauvais coup à l’industrie française, les pertes d’emploi, etc… Pour cela il eût fallu du courage.

Du courage pour prendre des décisions, voilà justement une denrée rare, dans un pays qui a inscrit le Principe de Précaution dans sa Constitution, c’est-à-dire contitutionnalisé le fait de ne rien faire. Car qui peut être sûr à 100%? Qui peut garantir contre l’avenir? Ce qui reflète le fait qu’en France, dès qu’il y a un « souci », fût-il « léger » (tout est relatif) comme la neige qui a étalé au grand jour les limites d’Aéroports de Paris, ou gravissime comme avec le Médiator, si les allégations sont prouvées, c’est la faute de l’État…. l’État dont on attend tout, y compris la démographie pour nos retraites, le climat pour les voyages de Noël et les bonnes performances de l’Équipe de France de football.

Mais un État dont on attend aussi qu’il protège contre l’avenir et à qui on délègue toutes nos responsabilités, moyennant quoi il est responsable de tout quand, a posteriori, il y a eu un problème. Donc un État qui ne prend plus aucune responsabilité pour innover, ni non plus pour stopper ce qui fonctionne. Car des remboursements pour des traitements sans bénéfices thérapeutiques, il n’y a pas que le Mediator, mais personne n’a le courage de faire….

En matière de courage, le champion n’est évidemment pas le député socialiste Gérard Bapt qui se précipite pour hurler avec les loups et exiger que Jacques Servier paye de sa poche les dégâts. Oubliant au passage que la France est un État de droit, et qu’il faudrait pour cela un nombre non négligeable de décisions de justice, ce qui est quand même mieux que des gesticulations de politico-démagogue à la Hugo Chavez, pour qui il suffit d’avoir de l’argent pour avoir tort et devoir payer.

Et maintenant la liste de 76 médicaments « sous observation » de l’AFSSAPS, c’est-à-dire dont on n’est pas sûr qu’ils soient sûrs, est déjà une nouvelle liste d’infamie. Il suffit que quelques médecin aient des soupçons, et hop! je te colle sur la liste, et je te publie dans les journaux, et j’ouvre mon parapluie avec un claquement sec. Au passage, que deviennent les avantages pour les malades qu’offre l’immense majorité des nouveaux médicaments? Est-ce un hasard qu’en France on appelle les « malades » des « patients »? Tout cela parce qu’un laboratoire a franchi la ligne jaune, et qu’aucun de ceux dont c’était la mission n’a averti d’un dérapage incontrôlé…

Décidément, bientôt, paraphrasant Sully, on pourra dire que lâcheté et immobilisme sont les deux mamelles de la France.

Joyeux Noël !!!

décembre 24, 2010 on 11:14 | In Ca m'énerve, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le père Noël est une ordure ??

En faction depuis plusieurs jours dans un magasin, un père Noël-policier s’est précipité sur un maffieux présumé en Italie pour lui offrir…des bracelets.

Le commerçant chez qui le père Noël était posté devait payer plusieurs centaines d’Euro par mois à la Maffia pour bénéficier de sa « protection »…

Encore un maffieux qui ne croira plus au père Noël…

Aéroport de Paris, toujours plus !!

Vous vous souvenez de la jetée de l’aérogare 2E qui s’était effondrée peu après sa construction en 2004 ???

Elle a été reconstruite, afin de permettre, enfin, l’exploitation de cet aérogare.

Visiblement pas beaucoup mieux que la première version.

On apprend aujourd’hui qu’ADP a été obligé d’évacuer une partie de l’aérogare, où se trouvaient 2.000 personnes, parce que trop de neige s’était accumulée sur le toit !!!

C’est à en perdre la tête !!!

Et une Lamborghini plantée, une !

L’international de foot Mathieu Valbuena a détruit sa puissante voiture de sport italienne aujourd’hui, ayant roulé trop vite d’après les informations distillées par la police.

Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres, de « gadgets » coûteux détruits par des enfants gâtés surpayés.

Mais qu’importe, on ne les critique jamais, et il y en a toujours pour aller les voir jouer.

Allez comprendre…

Joyeux Noël !!!

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