LHC, trous noirs, antimatière et politique française

septembre 11, 2008 on 6:46 | In Best of, France, Insolite | 2 Comments

Les chiffres donnent le tournis. 800.000.000 collisions par seconde, c’est chaud! 3000 paquets de 100.000.000.000 protons par jour, c’est très fréquenté. -271.3°, celui-là fait froid dans le dos.
Vous avez compris, nous sommes dans l’univers fantastique du LHC, le tout nouveau et gigantesque accélérateur de particules du CERN.

Le but de cette machine hors normes: observer les résultats de collisions entre particules, censées se fragmenter en particules encore plus petites, pour parvenir, on l’espère, aux particules élémentaires, qui pourront être observées, ainsi que les forces qui en régentent le comportement.

C’est ainsi que seront créés des trous noirs, de l’antimatière, de la matière noire.

JusMurmurandi, toujours soucieux de l’argent du contribuable, juge qu’on aurait pu éviter de dépenser tous ces milliards d’euros pour parvenir au même résultat.

Des échantillons d’antimatière sont faciles à prélever. Dès que Sarkozy dit quoi que ce soit, Bayrou dit exactement l’inverse, et cela fait des étincelles, ce qui est une forme de génération d’énergie. N’est-ce pas la définition de l’antimatière?

Les trous noirs aussi sont faciles à trouver dans la vie politique française. Que sont les électeurs communistes (frontistes) devenus, ceux que Moscou (Le Pen) avait de si près tenus? Ils sont électeurs que l’Histoire emporte, et l’Histoire passait devant leur porte. Ainsi les emporta. Ce qui fait du PC et du FN de beaux trous noirs. Les gens y entrent, mais plus rien ni personne n’en ressort.

Quant à la matière noire, il suffit d’entendre Dominique de Villepin parler de Sarkozy, ou Peyrelevade de Tapie pour en avoir de très noirs échantillons.

Bref, tout ce tralala du CERN eût pu être évité par une fine observation de la vie politique française. Et cela eût permis de remonter, comme le LHC, au plus près du « big bang » originel, ce moment où tout a commencé. Ce moment, qui, quand on l’observera, montrera une haute silhouette surmontée d’un képi lever les bras en « V », et s’écrier, parlant aux particules et aux mystères de l’Univers: « Je vous ai compris! »

JusMurmurandi espère qu’aucune silhouette plus petite, chagrinée sans doute par l’ombre de la grande, ne réplique à ce moment-là: « casse-toi, pauvre con! ». Ce serait une vision très réductrice de l’Evolution.

Ils l’ont fait !!

septembre 8, 2008 on 7:47 | In Best of, France, Insolite, International | Commentaires fermés

Voici un article terrifiant.

On se souvient des histoires d’Alfred Hitchcock à ne pas lire la nuit.

On se rappelle du sketch de Pierre Dac avec Francis Blanche sur le grand Sar Rabin Dranath Duval qui peut lire la carte d’identité de la dame; « il le peut mesdames et messieurs, on l’applaudit bien fort ».

Ce qui va suivre est une combinaison de ces deux histoires, à vous glacer de terreur.

On connaissait le penthotal qui fait parler même les plus rétifs, comme Lazlo Carreidas dans vol 714 pour Sydney de Tintin.

On connaissait la méthode de la baignoire, utilisée en temps de guerre pour faire parler les soldats ennemis.

Désormais, il semble que l’on n’aura même plus besoin que le mis en examen ouvre la bouche pour voir s’il est coupable. On va faire « parler » son cerveau.

En Inde, dans la province du Maharashtra, une nouvelle technique dite du BEOS (Brain Electrical Oscillations Signature test) permet d’observer si certaines parties bien précises du cerveau s’éveillent lorsque l’on raconte les détails du crime au suspect.

Et la justice de Pune, à 150km de Mumbai (anciennement Bombay) vient d’inculper Aditi Sharma pour assassinat avec préméditation en utilisant cette méthode. Plus de 75 suspects et autres témoins ont été soumis à ce test depuis 2006.

Affolant. Hallucinant. Terrifiant.

Allons jusqu’à imaginer que l’on soumette les participants de l’université d’été du PS à la Rochelle pour savoir celui qui a le plus trahi ses confrères en vue de se faire élire Premier Secrétaire à la place de François Hollande en novembre prochain…Moscovici, Aubry, Delanoë, Royal ??

Un détail, cependant, pour que cela marche, il faut bien entendu que l’encéphalogramme ne soit pas…plat.

Chargez !!

septembre 5, 2008 on 7:50 | In Best of, Economie, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Dans un précédent article, JusMurmurandi s’était penché sur ces barbarismes qui émaillent de plus en plus souvent la langue française, pour le simple motif que l’on « francise » un terme anglo-saxon alors même qu’un mot existe dans notre langue. Est-ce parce que cela « fait bien » ou toute autre raison de ce type, toujours est il que l’on n’enrichit pas la langue, on l’abâtardit, on la charcute.

Un exemple parfait est celui du support. Un support est quelque chose qui sert à… supporter. Exemple un support mural. Lorsque l’on fait appel à un service technique pour résoudre un problème, c’est du soutien, et non du « support » technique. Toute autre acception devient de facto…insupportable.

Depuis quelques jours, et il faut s’en réjouir, le prix du baril de pétrole baisse plus vite que l’Euro face au Dollar américain. Cela signifie que de nombreux pans de l’économie qui avaient mis en place des augmentations de prix spécifiquement liées à cette bulle inflationniste vont aujourd’hui les remettre sur les étagères.

Au passage, bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des Français.

Exemple, la surtaxe que font payer les transporteurs aériens. Et non la surcharge. Car cela vient du mot Anglais « to charge » qui signifie faire payer. Et non une charge (ex. charge utile qui est le poids que l’on peut mettre dans un véhicule utilitaire en sus de son poids à vide) qui n’a rien à voir avec une taxe comme c’est le cas ici.

Vous trouvez que JusMurmurandi charge la mule avec un combat d’arrière-garde ?

Allons plutôt demander à ce que l’on demande au gouvernement que l’on supprime toutes les surtaxes [inutiles] qu’il a introduites: taxe sur les poissons, RSA etc….

Chargeeeeeeeeeeeeeeeez !!

Braquage coranique, tribunal islamique?

septembre 5, 2008 on 6:56 | In Best of, France | Commentaires fermés

Pierre Dac, fabuleux humoriste français, écrivait: « quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites ».

Il semble bien que le tribunal correctionnel illustre tristement cette maxime. Un prévenu devait comparaître en septembre 2008 pour divers braquages commis dans l’Ouest en 2000 et 2001.

Ses avocats demandent un renvoi du procès, au motif que le prévenu observe la prescription faite par l’Islam sous le nom de « ramadan », qui leur interdit de manger entre le lever et le coucher du soleil. Ceci mettrait, selon ses avocats, ledit prévenu en « état de faiblesse physique », compte tenu qu’il aurait déjà jeûné pendant 2 semaines au jour prévu de sa comparution.

Et là, JusMurmurandi observe, perdu entre incompréhension et ahurissement, que le tribunal a fait droit a cette demande de renvoi et fixé une nouvelle date de procès en janvier 2009.

Certes le lecteur pourra penser que, comme on en est déjà à 7ans après les faits, quelques mois de plus ou de moins n’y changeront pas grand chose.

Mais JusMurmurandi se demande comment un tribunal de la République française à pu prendre une telle décision. Si en effet, il accepte que le prévenu puisse se prévaloir des prescriptions religieuses, pourquoi ne pas imaginer que:

- tous les prisonniers puissent, à leur choix exiger de manger casher, hallal ou végétarien suivant qu’ils sont juifs, musulmans ou bouddhistes

- ces mêmes prisonniers puissent refuser toute activité obligatoire dès lors qu’elle aurait le mauvais goût de coïncider avec un temps de liturgie. Donc aucune activité pendant le sabbat pour les juifs, le dimanche pour les chrétiens, les prières à genoux pluriquotidiennes pour les musulmans.

Sans compter le chant du muezzin dès l’aube, sur leurs MP3 fournis par l’Administration pénitentiaire, voire, pourquoi pas, l’application de la chariah

On voit bien qu’il serait facile de multiplier ces exemples qui seraient jubilatoires s’ils n’étaient navrants.

Vous pourriez objecter que ce qui peut être imposé aux prisonniers ne peut pas l’être aux prévenus, présumés innocents. Ce serait ignorer que la moitié des prisonniers français, et c’est une honte nationale, sont des prévenus en attente de jugement. Les mauvaises langues ajoutent même que les juges ont largement tendance à préférer condamner ceux qui ont fait de la détention préventive qu’à les acquitter, ce qui les transforme en victimes et leur ouvre droit à des indemnités.

Non, la vraie question qu’aurait dû se poser le tribunal, outre celles, évidentes, de la laïcité de la République et de l’égalité de tous les citoyens devant la Loi -excusez du peu!- serait plutôt dans quelle sourate du Coran le prévenu si pieux aurait appris qu’il était agréable à Allah que ses fidèles commettent des braquages…

Contre vents et marées !!??

septembre 4, 2008 on 7:29 | In Best of, Insolite, International | Commentaires fermés

JusMurmurandi souhaite revenir sur Gustav, cet ouragan qui a bouleversé l’Amérique, tenu les média en haleine pendant plusieurs jours.

Après le spectre de Katrina qui continue de hanter le pays le plus riche de la planète et dont les plaies ne sont toujours pas refermées, il s’agit de prendre les mesures préventives qui s’imposent.

Katrina, invité non annoncé à la Nouvelle Orléans il y a quatre ans, a fait moitié autant de morts que les actes terroristes du 11 septembre 2001. Entre autres parce que personne n’a voulu écouter ceux qui avaient prévenu que les digues ne tiendraient pas en cas d’incident climatique sérieux.

L’Amérique a été marquée du sceau de la honte, mettant plus d’une semaine à faire arriver les premiers secours.

Et doit subir l’humiliation d’accepter de l’aide humanitaire des autres pays développés. Et offre au monde un spectacle pitoyable entre populations déracinées et laissées à l’abandon sans nourriture ou soins médicaux pour les blessés, entre une ville aux mains des pillards, entre des maisons dévastées parce que l’on n’avait pas pris de mesure préventive.

Alors cette fois, on ne l’y reprendrait pas. Sentant le vent du boulet d’une tornade qui avait fait plusieurs dizaines de morts dans les Caraïbes, tout le monde s’y mit, recherchant un deuxième souffle de crédibilité après l’incurie de Katrina.

Les média de montrer, en anticipation, des images de déluge. Le maire de la Nouvelle Orléans, se fondant sur les prévisions des météorologues, d’annoncer qu’il s’agissait de l’ouragan du siècle. Et de sommer toute la population d’évacuer la ville séance tenante.

Le Shérif mit en place un couvre feu et déclara que tous les habitants surpris en train de voler seraient directement mis en prison.

Et l’on assista à un grand exode de centaines de milliers de personnes. Comme l’Amérique est un grand pays, tout le monde monta dans sa grande voiture, pour parcourir une grande distance et s’éloigner autant que possible de la grande tornade annoncée.

En contribuant ainsi au réchauffement climatique qui, justement, est sensé provoquer des Gustav, Katrina et autres Fay de plus en plus violents, de plus en plus fréquents. Seuls quelques habitants, inconscients, téméraires ou obstinés se claquemuraient chez eux, contre vents et marée (médiatique surtout).

Mais Dame Nature est facétieuse, et Gustav s’essouffla avant même que de prendre son élan, et rendit son dernier souffle sans avoir soufflé le moindre toit. De puissance 4, il fut déclassé en 3 puis en 2.

Bref, toute la population américaine, qui avait retenu son souffle, en poussa finalement un de soulagement alors que tout le phénomène Gustav retombait…comme un soufflé.

On avait donc par incompétence, manque de moyens ou toute autre (mauvaise ?) raison (les Américains auraient ils appliqué notre principe de précaution franco français, issu du cerveau fécond de nos technocrates qui ont laissé Descartes au vestiaire), envoyé des centaines de milliers de personnes sur les routes, vers un exode aussi massif qu’inutile.

Et on ne demande à personne de rendre des comptes, en rappelant donc que ce pèlerinage a du contribuer au réchauffement climatique tant décrié, a dû coûter une somme astronomique à la Nation, pour rien.

Bref devant tant d’incompétence, qui n’est pas la panacée du NHC américain (National Hurricane Center -Centre de Prévision des Ouragans), il y a de quoi avoir le souffle coupé.

Pour une fois, la France semble pionnière sur le sujet. Car qui se souvient qu’avec la mise en place des RGPP, Météo France va réduire la voilure et supprimer 1.000 postes.

Lorsque l’on sème le vent, il est toujours bon de se souvenir que l’on récolte souvent la tempête….

La Nouvelle Orléans sous les eaux de Katrina

La Nouvelle Orléans sous les eaux de Katrina

Relier la Corse au continent par un pont en bois

septembre 2, 2008 on 7:58 | In Best of, France | Commentaires fermés

Des manifestants corses nationalistes ont cru bon, pour protester contre la « spoliation foncière » dont, à leur avis, les corses sont victimes, d’occuper les jardins de la villa de l’acteur Christian Clavier. Cette occupation a duré quelques heures. Les forces de l’ordre ne sont pas intervenues. L’acteur a donné l’ordre à ses employés de servir à boire aux occupants, qui sont ensuite repartis sans autre forme de procès.

Il se trouve que Christian Clavier est un ami de Nicolas Sarkozy.

Deux jours après, Dominique Rossi, coordonnateur des forces de sécurité en Corse, est démis de ses fonctions. Lequel avait décidé que l’intervention des forces de l’ordre ne ferait qu’envenimer la situation, et était donc inopportune.

Le microcosme politico-médiatique établit un lien de cause à effet entre l’évènement et ce qui devient une sanction. François Bayrou, jamais avare d’une dénonciation du sarkozysme, déplore le « fait du prince ».

Sur le fond, personne ne sait pourquoi Dominique Rossi, qui aurait déjà pu faire valoir ses droits à la retraite en avril dernier, a été remercié. Le reste est pure spéculation. De même que nul ne sait si le Président a quoi que ce soit à voir avec la décision de remplacer le fonctionnaire.

Mais là où JusMurmurandi hoche la tête, perdu entre incompréhension et ahurissement, c’est que personne ne considère qu’on ne peut pas laisser n’importe qui faire n’importe quoi. Dès lors qu’une bande d’un cinquantaine d’individus se réclamant d’une cause quelconque représente une menace telle qu’il ne faut pas faire intervenir les forces de l’ordre « pour ne pas envenimer la situation », à quoi bon avoir des forces de l’ordre? Pour observer paisiblement les désordres?

Il fut un temps où les ponts reliant les îles de la Seine étaient en bois. Ceci permettait à la population parisienne, quand survenait une troupe de brigands, de se réfugier sur ces îles, puis on brulait les ponts et l’eau servait de barrière naturelle. Le premier pont en pierre, dénommé Pont Neuf en raison de sa nature minérale, marqua un tournant en ce qu’il ne pouvait plus être brûlé, et qu’il fallait donc défendre non seulement les îles, mais bien tout Paris contre d’éventuels brigands.

Compte tenu de la lâcheté qui prévaut dans l’analyse que le désordre vaut mieux que d’envenimer les choses, JusMurmurandi recommande que tout projet de pont reliant la Corse au continent soit exclusivement en bois.

Xavier Darcos est-il Lucky Luke ?

août 31, 2008 on 7:47 | In Best of, France, Insolite, International | Commentaires fermés

La rentrée des classes est pour mardi et bon nombre de rumeurs circulent déjà sur l’éventuelle grève de certains enseignants.

A ce titre, il est toujours drôle (??) d’entendre une catégorie de fonctionnaires qui promettent des arrêts de travail avant même de l’avoir repris après de longues vacances.

Qui plus est, c’est une rentrée emblématique comme le répètent nos média télévisés chéris puisqu’on va enfin « dégraisser le mammouth » [NDLR: parole originale d'un ministre de gauche, Claude Allègre...]

Mais il faut reconnaître qu’ils ne sont pas tous profs de math, et il est par conséquent certain qu’il est plus difficile à certains de comprendre l’arithmétique implacable qui veut que l’on ne peut pas avoir toujours plus d’enseignants pour un nombre toujours décroissant d’élèves.

Mais la menace en France n’est certainement pas aussi grave que dans d’autres pays.

JusMurmurandi pense en particulier aux Etats Unis, plus précisément à une petite ville du Texas, Harrold, où les professeurs auront désormais le droit de…porter des armes !!

Car, comme le prétend le maire de la ville, il y a un véritable danger, de la part de gangs locaux, et il faut une réponse adéquate…dans une ville qui ne compte au total que 100 élèves.

Les profs en question ont profité d’une formation spécifique d’une entreprise privée, et la grande devinette du moment pour les élèves est de trouver ceux et celles de leurs enseignants qui sont armés.

Certains membres de l’équipe dirigeant de l’école vont même jusqu’à affirmer que c’est le meilleur moyen de protéger les enfants.

Et tout ceci dans une ville où la criminalité est très basse, même si un autoroute passant localement permet le passage de malfrats et autres sauvageons.

A ceux des parents qui ne l’ont appris que très peu de temps avant la rentrée, la réponse fut laconique: « Acceptez ou déménagez ! ».

Et bien entendu l’idée de lancer une pétition pourrait faire des enfants concernés des têtes de Turcs des professeurs. Donc le profil bas est de rigueur.

Fait amusant, Harrold, et le principal intéressé, un certain Thweat, ont joui d’une notoriété quasi planétaire, voyant des journalistes de télévisions anglaise, néo-zélandaise, ou encore italienne frapper à sa porte pour demander de quoi il en retourne.

Peut être serait il bon qu’un de nos braves journalistes se penche lui aussi sur Harrold,  permettant ainsi de rassurer les parents français, toujours inquiets lors de la reprise scolaire des têtes blondes.

Car, aucun doute n’est permis, la rentrée 2008 française sera des plus pacifiques par comparaison..

La droite la plus à gauche du monde

août 28, 2008 on 1:05 | In Best of, France | 6 Comments

Les Allemands ont décidé de combattre à la fois le déficit chronique de leurs finances et l’assistanat de leur marché de l’emploi. Pour le marché de l’emploi, ils ont voté un paquet dit « Harz IV » qui réduit dramatiquement les prestations aux chômeurs qui refusent des offres d’emploi. Pour résorber le déficit budgétaire, ils ont voté une augmentation massive, en une fois, de la T.V.A., impôt réputé anti-social puisque payé par tous les consommateurs, qu’ils soient pauvres ou riches. C’est la gauche allemande qui a voté le paquet Harz IV, et la coalition droite-gauche qui a voté la hausse de la T.V.A. Ce qui montre bien qu’en Allemagne, la bonne santé de l’économie est l’affaire de tous, pas seulement de la droite, et que la gauche ne passe pas son temps à seulement dépenser.

Ce n’est d’ailleurs pas un cas isolé, puisqu’en Grande-Bretagne, c’est la gauche travailliste de Tony Blair qui a voté le changement de « welfare » (chômage) en « workfare » (des prestations, mais en échange de travail fourni par les allocataires). Une réforme qui, en France serait « de droite », faite par la gauche. Comme quoi, outre-Manche non plus la bonne gestion n’est ni d’un côté de l’échiquier politique ni de l’autre.

En Espagne, la situation est identique, quand la gauche de José-Luis Zapatero supprime l’impôt sur la fortune, comme l’a déjà relaté JusMurmurandi.

L’élection de Nicolas Sarkozy, précédé de son emblématique slogan « travailler plus pour gagner plus », aurait pu donner à penser qu’en France, après des décennies d’une droite qui faisait une politique de gauche (les années Giscard-Chirac, sauf la période de Raymond Barre), la politique serait « de droite ». C’est à dire au moins aussi à droite que la politique de gauche des autres grands pays européens. Eh bien non!

Il avait promis que les prélèvements n’augmenteraient pas, et il les créé à jet continu. Comme la taxe sur les poissons pour financer le gas-oil des pêcheurs. Aujourd’hui, il prélève 1,1% sur les revenus du capital pour financer le RSA. Demain il va accorder le chèque-transport, mais pas le payer. Et encore un prélèvement!

Et tout ceci sans pour autant réduire les déficits vertigineux de nos finances, qui garantissent des années d’impuissance budgétaire et des problèmes de plus en plus insolubles à venir.

Le RSA doit inciter les chômeurs à reprendre un emploi, car jusqu’ici il y avait des cas où le chômage pouvait rapporter plus que le travail. Le problème est que ceci était déjà l’objet de la prime pour l’emploi (PPE). Laquelle prime pour l’emploi n’a aucun caractère incitatif, et est touchée par 9 millions de personnes, pour qui c’est purement et simplement un complément de revenu. Elle coûte 4,5 milliards d’euros, soit le double du RSA, a été créée par le gouvernement Raffarin et augmentée par le gouvernement Villepin. La droite, la droite et encore la droite.

Il était simple d’imaginer redistribuer une partie de la PPE en RSA. Cela eût augmenté l’effet incitatif du retour à l’emploi et réduit la part de l’assistanat. Quant aux recettes de taxes, on pouvait soit éviter de taxer, soit les affecter à la réduction des déficits, deux objectifs vertueux.

Que fait Sarko? Pour honorer sa politique d’ouverture incarnée par Martin Hirsch, il lève l’impôt et conserve intacte toutes les prébendes qui existent. Ce faisant, il croit faire un coup politique en faisant la politique de la gauche à sa place. En fait il exaspère ses électeurs de droite, en attendant de les désespérer, sans gagner un électeur de gauche. C’est un schéma qu’avait déjà tenté Giscard, et qui l’a conduit à perdre la présidentielle de 1981.

Il fut un temps où la France avait, selon la formule qui fit fortune « la droite la plus bête du monde ». Ce n’est plus le cas, comme en témoigne le fait qu’elle gagne avec régularité les élections. Le problème, c’est qu’elle est plus à gauche que le reste de la gauche européenne, et mérite donc le qualificatif de « droite la plus à gauche du monde ».

Amitiés diaboliques

août 25, 2008 on 1:11 | In Best of, Incongruités, International | Commentaires fermés

JusMurmurandi a déjà attiré votre attention sur deux sujets moins réjouissants que les Jeux Olympiques. L’un, que les talibans qui ont tué les soldats français avaient été formés et entraînés par les Américains et la CIA. L’autre, que le Pakistan, aujourd’hui sans chef d’Etat depuis la démission de Musharraf, est un Etat dont l’instabilité sied mal à une puissance nucléaire.

Les deux se trouvent aujourd’hui réunis sous les feux de l’actualité, ce dont ils se passeraient bien. Il s’agit d’une affaire d’espionnage complexe, trouble, scabreuse. Celle de trois citoyens suisses, M. Tinner et ses deux fils.

Les Tinner dirigeaient une entreprise de production de valves à très hautes performances, susceptibles d’applications tant civiles que militaires. Notamment pour des centrifugeuses de matières fissiles. Cette activité les met en contact avec le sinistre Dr A. Q. Khan, qui dirige l’effort du Pakistan pour se doter de l’arme nucléaire, puis diffuse cette technologie à l’étranger contre argent comptant.

En bons hommes d’affaires suisses, les Tinner développent leurs transactions avec le réseau Khan, jusqu’à leur fournir des centrifugeuses et autres équipements complèts….

Mais ensuite, voilà les traficants recrutés par la CIA, qui voit en eux l’occasion d’infiltrer les réseaux de Khan et de ses clients (Libye, Corée du Nord, Iran). Les Tinner, qui continuent leur activité, sont maintenant rémunérés par les deux côtés à la fois. les Américains sont ravis, car les Tinner, non contents de les informer, vont jusqu’à fournir aux Iraniens des matériels défectueux, sabotés ou explosifs (!)

Oui, mais voilà, ce faisant ils ont violé un grand nombre de lois suisses. D’abord sur l’exportation de matériel à usage nucléaire militaire. Ensuite sur le fait que les citoyens suisses n’ont pas le droit d’espionner pour le compte d’autres pays, en l’occurence les Etats-Unis. Les Tinner sont donc arrêtés et poursuivis pour ces faits.

Le procès des Tinner risque d’éclabousser le Pakistan, en révélant plus encore son rôle central dans la prolifération des armes nucléaires. Il risque d’éclabousser la Suisse, en révélant le rôle d’une de ses entreprises dans le commerce illégal de matériel nucléaire. Il risque d’éclabousser les Américains en révélant les méthodes peu regardantes de la CIA qui recrute des traficants internationaux, et en montrant à tous ceux qu’elle pourrait imaginer recruter que ses taupes finissent mal.

Sauf que, voilà! la Suisse révèle que tous les documents saisis chez les Tinner ont été détruits, officiellement pour éviter qu’ils puissent jamais tomber entre de mauvaises mains (celles des terroristes, bien sûr). On imagine d’ici la joie à Berne, Washington et Karachi. Voilà une destruction qui fait les affaires (au sens propre) de tous, sauf des juges suisses qui voient leur dossier contre les Tinner s’effondrer.

Sauf aussi que cette destruction providentielle de documents suisses en rappelle une autre à JusMurmurandi. Celle des listings de comptes bancaires appartenant aux victimes juives de la Shoah, et dont les banques suisses refusaient de restituer les avoirs à leurs ayant-droits. Par devant les banques coopéraient avec la Commission Volker, tandis que, par derrière, la destruction de tous les documents incriminants se poursuivait jour et nuit.

Il ya donc des raisons objectives pour lesquelles la Suisse a la réputation d’être le pays le plus propre du monde.

L’Amérique libérale que nous aimons tous

août 23, 2008 on 9:23 | In Best of, Economie, France, International | Commentaires fermés

Dans ce monde politiquement correct où nous vivons, le nombre d’insultes « autorisées » a dramatiquement chuté. Plus aucune allusion à la race, la religion ou les moeurs. Fort heureusement, il y en a une qui permet aux politiciens de gauche de s’en donner à coeur joie, c’est « libéral ». Quand un politicien traite son adversaire de libéral(e), cela veut dire, grosso modo, « personne vendue corps et âme aux lois impitoyables du marché et des grandes multinationales, sans considération pour les dégâts immenses qu’elles provoquent chez les Français »

Il y a même une version « hard » de cette insulte, c’est « ultra-libéral ». Et l’exemple permanent de cet ultra-libéralisme débridé (encore un épithète aggravant), ce sont les Etats-Unis, territoire de toutes les horreurs économiques (cf. le livre de Viviane Forrester, l’horreur économique).

L’opposé de ce libéralisme présumé « fou », c’est l’intervention de l’Etat, bien sûr. L’Etat présumé salvateur, compassionnel, sage, impartial, et j’en passe.

Alors, pour montrer à quel point ce cliché est réaliste, intelligent, approprié, JusMurmurandi indique que les 3 fabricants américains d’automobiles viennent de demander au gouvernement américain 50 miliards de dollars d’aide pour reconvertir leurs usines de production de gros modèles gloutons en petits modèles économes. 50 miliards! Le candidat républicain aux Présidentielles américaines, John Mc Cain a déjà indiqué qu’il était d’accord avec cette demande, tandis que Barack Obama a, lui alloué, en cas de victoire, une enveloppe triple, soit 150 milliards, pour le « verdissement » de l’industrie américaine. Ce doivent être des milliards « libéraux », bien sûr, ce qui change tout…

Vous me direz, c’est un exemple isolé. Pas du tout, puisque, pour aider les Américains qui sont en danger de perdre leur logement dans le cadre de la crise immobilière, l’administration Bush a mis en place un programme de soutien aux propriétaires de plusieurs dizaines de miliards de dollars. Plus encore, les 2 organismes privés d’assurance des prêts immobiliers, Fannie Mae et Freddie Mac étant menacés de faillite par des dizaines de milliards de dollars de prêts immobiliers non remboursés, le président Bush a tout simplement dit qu’en cas de besoin, il les nationaliserait! Ouf! Quelle débauche de libéralisme! On ne faisait pas mieux du temps de l’Union de la Guache de 1981 en France!

Vous me direz, c’est un moment exceptionnel, atypique, de l’histoire américaine. Pas vraiment. Chrysler, 3e fabricant américain de voitures, a déjà été sauvé par l’Oncle Sam dans les années 70. Et les caisses d’épargne, qui s’étaient gavées de »junk bonds » pourries dans les années 80, ont été, elles aussi, sauvées par le contribuable américain.

Du coup, les accusations américaines contre les subventions européennes à Airbus prennent une saveur particulière. Mais ce sont des subventions anti-libérales, rien à voir avec l’aide US à Boeing…

Ce doit être pourquoi Bertrand Delanoë se décrit comme « libéral » dans son livre, au grand scandale de la moitié du PS emmenée par Ségolène Royal.

Oui mais voilà, si « libéral » à la mode américaine n’est plus ni scandaleux ni une insulte, que restera-t-il à la gauche pour tenter de disqualifier Nicolas Sarkozy?

Concurrence, vous avez dit concurrence?

août 21, 2008 on 6:46 | In Best of, Economie, France, Incongruités | Commentaires fermés

Le système capitaliste est fondé sur le fait que les acteurs économiques recherchent leur avantage économique maximum. Ce qui, pour les entreprises, s’appelle la maximisation du profit. Et ce qui évite que cette course au profit sans limite se fasse par une hausse de prix massive au détriment du client, se nomme concurrence.

Car si une entreprise affiche des prix trop élevés, une autre entreprise, aux prix plus raisonnables, viendra lui prendre ses clients. C’est simple.

Simple, pas si sûr. Car un certain nombre d’exemples troublent JusMurmurandi, et tendent à prouver que la concurrence en France est plus une façade qu’une réalité.

Ainsi le prix du lait a-t-il très fortement augmenté dans les grandes surfaces, mais les producteurs font face à des demandes de baisse de tarifs (des exigences plus que des demandes) de la part des quelques très grandes entreprises qui le collectent.

Ainsi est-il surprenant de constater que les producteurs de fruits et légumes, quand ils organisent des ventes en direct aux consommateurs, offrent leurs produits à des prix inférieurs au tiers, quand ce n’est pas au quart des prix pratiqués en grandes surfaces.

Pour ces 2 exemples, JusMurmurandi peut encore imaginer qu’il y ait une réalité plus complexe que celle décrite ici. Ce sont des catégories de produits vendus à travers des canaux de distribution peu transparents, le cas échéant réglementés, et où la logistique laisse peu de place à une vraie concurrence.

Mais hier, l’association Familles de France a publié un article montrant que le coût de la rentrée des classes a baissé d’une année sur l’autre de plus de 7%. C’est une baisse considérable, surtout en période d’inflation revigorée due à la hausse du prix des matières premières et de l’énergie.

En particulier, le coût de papeteries à baissé de plus de 5%, alors que le papier est fait de matières premières et d’énergie, donc de composants en forte hausse.

Alors d’où viennent ces marges de baisse de prix alors que les matières premières augmentent, si ce n’est que, les années précédentes, les marges étaient « trop hautes »? Et si elles étaient « trop hautes », n’était-ce pas parce que la concurrence était trop faible? Et si la concurrence était trop faible, n’était-ce pas parce que le régulateur de la concurrence (en l’occurence la DGCCRF) était lui aussi trop faible? Et parce que les pouvoirs publics, très soucieux de permettre au commerce de proximité et de centre ville de survivre à la concurrences des grandes surfaces, ont corseté la distribution par une série de lois limitatives (lois Royer, Raffarin, Galland, Jacob entre autres)?

C’est pourquoi Jusmurmurandi « s’amuse » de l’offre faite par Michel-Edouard Leclerc de vendre, si on l’y autorise, des médicaments dans ses grandes surfaces. Il prétend pouvoir y pratiquer des prix 20% à 30% plus bas que les officines spécialisées (on notera que ces officines sont justement des commerces de proximité et de centre-ville, typiques de ce que les gouvernements successifs ont voulu « aider » à perdurer).

M. Leclerc s’indigne du peu d’enthousiasme des pouvoirs publics à accepter son offre, dû d’après lui à un lobbying efficace et conservateur des pharmaciens soucieux de protéger leurs prétendus privilèges.
JusMurmurandi se dit que M. Leclerc serait plus crédible s’il n’y avait pas, à son débit, ces malheureux exemples de fruits et légumes, et, maintenant, de cahiers d’écoliers.

Mais peut-être, puisque ces fournitures scolaires ont baissé de prix, M. Leclerc pourra-t-il s’offrir, pour serrer enfin ses prix de près, un tout nouveau boulier?
Michel Edouard Leclerc

Le « nient-nient »

août 18, 2008 on 6:24 | In Best of, Economie | Commentaires fermés

Les chiffres de la croissance française du deuxième trimestre, ou plutôt de sa décroissance, sont sortis et JusMurmurandi s’en est déjà fait l’écho. Mais les commentaires qu’ils suscitent ne peuvent qu’entraîner, à leur tour, d’autres commentaires. Si bien que, à force de commenter les commentaires des commentaires, c’est toujours un peu de PIB en plus qui viendra au secours de l’économie française aujourd’hui patraque.

Les socialistes ont été, depuis sa conception, des adversaires déclarés de la loi TEPA, le paquet fiscal mis en oeuvre dès son élection par l’équipe Sarkozy-Fillon. Ce paquet comprend un ensemble de mesures de réduction d’impôts, notamment sur les heures suplémentaires, sur les successions, sur les investissements dans les PME, sur les intérêts d’emprunts immobiliers.

Aujourd’hui que la croissance est en berne, les socialistes s’étranglent d’indignation et réclament un plan de relance de la part du gouvernement. Or, c’est exactement ce qu’est la loi TEPA.

Quand on sait qu’elle a été votée à la fin du premier semestre 2008, et qu’il faut quelques mois pour que les dispositions de toute loi de ce type produisent de l’effet, compte tenu des délais de publication des décrets d’application, et du temps qu’il faut aux décideurs économiques (entreprises aussi bien que consommateurs) pour en comprendre les avantages, savoir comment en profiter, et s’y adapter, JusMurmurandi se demande ce que serait l’économie française si un tel paquet fiscal n’avait pas été voté.

Car enfin, les choses sont simples. Soit cette loi produit des effets, ce que les socialistes nient, soit elle n’en produit pas, ce qui suppose que ces dispositions restent inutilisées, et alors elles ne coûtent rien, ce qu’ils nient aussi. C’est sans doute ce qu’on appelle le « nient-nient », version modernisée de l’immobiliste « ni-ni » de François Mitterrand (ni nationalisations ni privatisations).

Il est clair qu’en politique, il vaut mieux ne pas avoir de mémoire, car cela obligerait à se souvenir de ce qu’on a déclaré. Et notamment que ni Ségolène Royal ni François Bayrou n’avaient détecté que le pouvoir d’achat serait au centre des préoccupations des Français. Ni prévu de le stimuler par de quelconques mesures. Tiens, encore un « ni-ni »…

Bien sûr, Nicolas Sarkozy non plus n’avait pas prévu la crise internationale issue de la combinaison de la hausse vertiginieuse des prix des matières premières, des produits alimentaires et de l’énergie, et par la crise financière née des pertes abyssales des banques sur la marché immobilier américain, avec la contraction du marché du crédit qui s’ensuit. Bien sûr TEPA était prévu pour stimuler une croissance positive et non pas pour éviter de plonger en récession.

Mais l’adéquation de TEPA à une conjoncture qui requiert une vigoureuse stimulation a été actée par rien moins que le Fonds Monétaire International, dont l’orthodoxie financière le rend d’habitude allergique à ce genre de mesures, surout de la part d’un pays au déficit budgétaire aussi creusé que celui de la France. LE FMI a même déclaré que cette mesure donnait plusieurs mois d’avance à la France, qui « a avancé un programme de réformes ambitieux pour renouer avec une croissance soutenue et durable »

Bien sûr, les socialistes français pourront toujours dire que l’analyse économique du FMI, c’est du grand n’importe quoi. Le problème, c’est que son chef est Dominique Strauss-Kahn, depuis 20 ans meilleur économiste… du parti socialiste.

En attendant, JusMurmurandi constate la vente de la célèbre villa Leopolda sur la Côte d’Azur à un oligarque russe pour 492 millions d’euros (!!!). Ca fait au moins un record du monde français, ce dont les Jeux Olympiques sont jusqu’ici avares, et ça fera toujours un peu de rentrées fiscales en plus….
la Villa Leopolda, au Cap Ferret

Des châteaux en Espagne… qui attendent des riches français

août 16, 2008 on 7:09 | In Best of, Economie, France, International | 2 Comments

Déjà le Roman de la rose et La Fontaine usaient de cette expression qui désigne des illusions d’une grandeur possible et trop facile.

C’est pourquoi JusMurmurandi conseille à tous les Français de ne surtout pas regarder ce qui se passe en Espagne. Notamment ce que va faire le gouvernement pour lutter contre la très forte chute de la croissance espagnole (ils sont encore positifs, contrairement à la situation française, au deuxième trimestre, mais en partant de plus haut).

Le gouvernement va sacrifier une partie de son excédent budgétaire (un excédent! Quand on pense que le dernier budget en équilibre en France remonte à Raymond Barre, c’est-à-dire à 30 ans, on voit bien le manque de courage consternant des hommes politiques qui se sont succédés au pouvoir) pour réduire les impôts, et relancer ainsi le pouvoir d’achat, et ils l’espèrent, l’économie.

Sur le fond, ce n’est pas gagné d’avance, car, si les consommateurs sont inquiets, il est possible qu’ils utilisent ce bonus (ou plutôt, parlant d’une baisse d’impôts, cette absence de malus) non pas pour consommer, mais pour augmenter leur épargne de précaution.

Mais ce qui fascine JusMurmurandi, c’est le choix de l’impôt que le gouvernement espagnol va baisser. Il va annuler l’impôt sur la fortune! En France, une telle action action serait réputée n’avoir aucun effet sur la croissance au motif que les « riches » n’augmenteraient pas leur consommation, et qu’il faudrait donc agir sur un autre impôt, comme la T.V.A. pour avoir un impact sur la consommation.

Sauf que l’annulation de leur impôt sur la fortune peut donner aux espagnols riches l’envie (et les moyens) d’investir davantage. Et l’on sait qu’une relance de l’économie par l’investissement est plus saine et durable qu’une relance par la consommation, spécialité française.

Fondamentalement, la France souffre de ce que la classe politique ne croit pas à la vertu économique des « riches », à la création de richesse, à l’investissement, et à toute cette sorte de choses. Pour la gauche, les « riches », qu’elle n’aime pas, sont coupables par nature, et ne sont (à peine) absous de leur péché de richesse que quand ils sont tondus. Pour la droite, qui a perdu cette guerre idéologico-économico-mediatico-sémantique contre la gauche, les riches sont comme un parent encombrant qu’on tente avec mauvaise conscience de cacher au monde comme l’idiot de la famille.

En attendant, la suppression espagnole de l’impôt sur la fortune laissera la France comme seul pays européen (le dernier, comme Astérix) à imposer ainsi la richesse et les riches.

Et le gouvernement espagnol qui procède à cette suppression est le gouvernement socialiste de Jose Luis Zapatero…

Jusqu’ici, les riches français partaient en Belgique ou en Grande-Bretagne pour rester riches. Maintenant, ils auront aussi le choix d’aller se construire des châteaux en Espagne.

Palais de l'Escurial, à côté de Madrid

1984 en 2008

août 11, 2008 on 7:58 | In Best of, France, Insolite, International | 2 Comments

Il y a des cas où JusMurmurandi a besoin de pousser un coup de gueule. Trop, c’est trop!

C’est la guerre russo-géorgienne qui a fait déborder le vase. Pas ses aspects humanitaires, qui sont comme toujours lamentables. Mais « l’information » qu’on nous sert, et qu’on voudrait nous faire avaler.

Les Géorgiens nous disent que les troupes russes sont entrées en Géorgie au-delà de la seule Ossétie, notamment dans la ville de Gori. Pourtant des journalistes occidentaux témoignent en direct que Gori est calme…

Les Russes se plaignent que les Géorgiens se soient livrés à un nettoyage ethnique en Ossétie. Cela paraît difficile dans la mesure ou Tbilissi ne contrôle plus la région depuis des années…

On ne sait d’ailleurs pas qui a « commencé » cette offensive le premier jour des Jeux Olympiques.

Mais ce phénomène de mensonge total et en direct se retrouve dans pratiquement tous les cas où l’on veut s’assurer le soutien de l’opinion publique.

La famille d’Ingrid Betancour a juré ses grands dieux qu’elle était mourante de multiples maladies tropicales, de malnutrition et j’en passe. Mais dès qu’elle réapparait libre-quelle joie!-, elle va bien…

Les Chinois disent que les évènements de Lhassa ont commencé par des émeutes tibétaines qui ont provoqué la mort de multiples Chinois, ce qui a entraîné la répression policière légitime contre les émeutiers. Les Tibétains disent exactement l’inverse. Les 2 parties ne peuvent avoir raison en même temps…

Plus tôt, pendant l’Intifada, de multiples décès, le plus souvent des enfants, attribués par les Palestiniens l’armée israélienne, se sont révélés ou douteux, ou le résultat de montages…

Et l’administration Bush avec sa « justification » de la guerre en Irak, a élevé le mensonge au rang d’un des Beaux-Arts [voir http://www.nytimes.com/2008/04/20/washington/20generals.html?_r=2&adxnnl=1&oref=slogin&adxnnlx=1218460089-ClaHfKbvF7FwcOhTnBeGGw].

Bien sûr, ce n’est pas nouveau. L’hitlérisme et le stalinisme partageaient le goût de mentir aux peuples.

Mais avec le rôle croissant des opinions publiques et des media, ce phénomène devient une forme d’arme de destruction massive.

Ce qu’elle détruit? Notre esprit critique, notre jugement, notre indépendance de pensée. Totalement « propre », en ce qu’elle ne fait ni morts, ni blessés, ni victimes conscientes de l’être.

1984, nous voilà…
George Orwell, génial auteur de

Le gauchisme n’est pas mort

août 9, 2008 on 8:00 | In Best of, Europe, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Mai 1968, c’était il y a 40 ans. C’était le printemps des gauchistes, quand on pouvait tout dire, tout écrire, quelle que soit l’inconséquence, ou les conséquences, de ce qu’on écrivait, pourvu que la formule soit belle « Il est interdit d’interdire » en est un bon exemple.

Les choses ont-elles tellement changé 40 ans plus tard? JusMurmurandi en doute.

Les gauchistes sont toujours gauchistes, jamais avares d’une provocation, d’une outrance, d’un excès pour peu que cela « sonne bien » dans les media.

Ainsi Olivier Besancenot, qui prend pourtant bien soin de limer les aspérités de sa personnalité, ne craint-il pas de rencontrer Jean-Marc Rouillan, le « tueur de patrons » d’Action Directe, qui ne s’est jamais repenti de ses assassinats. Et le gentil facteur d’indiquer que, si Rouillan veut adhérer à son parti, il n’y voit aucun inconvénient…

Mais la plus récente déclaration de Daniel Cohn-Bendit, l’un des 3 leaders emblématiques de mai 68, dépasse les bornes, quand il dit, parlant de la présence de Nicolas Sarkozy à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Beijing: « Etait-il juste en Allemagne en 1936 d’aller serrer la pince à Hitler? »

JusMurmurandi ne devrait pas avoir à rappeler à Daniel Cohn-Bendit que les Jeux Olympiques de Berlin n’ont joué aucun rôle dans les 30 millions de morts de l’hitlerisme. Ni que le fait de ne pas parler à Hitler, comme il conseille aujourd’hui de ne pas parler aux Chinois, n’aurait en rien empêché le leader nazi de lancer sa conquête meurtrière ou sa campagne d’extermination des Juifs. Il eût fallu, pour le stopper peut-être, non un silence réprobateur, mais une action militaire volontariste au moment de la remilitarisation de la Rhénanie. Mais comme les gauchistes, Verts et Cohn-Bendit en tête, sont antimilitaristes, on voit mal comment Daniel Cohn-Bendit aurait pu soutenir une telle action.

Et surtout, le régime chinois n’est pas le régime national-socialiste. Banaliser les nazis en traitant Hu Jin Tao d’Hitler relève de la même logique (ou illogique) que la formule de mai 68: CRS:SS. Ceux qui savent ce qu’était la SS et qui respectent ses innombrables victimes se gardent bien d’en affadir la mémoire par des comparaisons qui la sacrifient au profit d’un titre vite et mal glané dans les journaux.

M. Cohn Bendit, JusMurmurandi ne vous salue pas.
Daniel Cohn-Bendit, sur les marches de l'Elysée

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