Delanoë à qui gagne perd…

août 9, 2009 on 6:46 | In Best of, C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Bertrand Delanoë n’en finit pas de se réjouir. Le Conseil Constitutionnel lui a donné raison, Paris n’a pas un statut particulier qui vaille au maire de ne pas pouvoir décider de l’ouverture des magasins le dimanche.

Mais il y a des victoires qui se transforment en défaite. Pour honorer ses promesses, l’équipe municipale a juré que « tout Paris ne serait pas classée en zone touristique », et commence par décider « de ne pas revenir sur les 7 zones déjà autorisées ». Et d’indiquer que leur première action se ra « d’attendre les décrets d’application ». Bref, de ne rien faire.

Cela étant, il faudra bien, après ces rodomontades, passer aux actes. Car l’ouverture le dimanche est, n’en déplaise aux socialistes, populaire. Notamment pour que ce ux qui travaillent en semaine aient plus d’options pour faire leurs achats.

Et là où ça va faire mal, c’est quand l’équipe municipale va devoir trancher: une rue sera déclarée zone touristique, et sa voisine ne le sera pas. Cela créera des distorsions manifestes de concurrence sur des zones « limitrophes ». JusMurmurandi voit d’ici les commerçants des zones « non touristiques hurler contre un classement qui, vu de leur lorgnette sera aussi injuste qu’imbécile.

Et on connaît l’impact prescripteur de ces commerçants pour une future campagne électorale, où il suffira au candidat UMP de se déclarer prêt à classer tout Paris en zone touristique, ce que Bertrand Delanoë ne pourra pas promettre sans se déjuger gravement.

Dire que le projet de Nicolas Sarkozy évitait à l’édile socialiste de devoir se fourrer dans ce qui ne pouvait être qu’un piège. Sauf que la volonté de pouvoir du Maire de Paris lui a dicté de vouloir maîtriser celui-là aussi.

Sarkozy aurait voulu piéger Bertrand Delanoë qu’il ne s’y serait pas pris autrement.

Pendant ses vacances, JusMurmurandi conseille à Bertrand Delanoë de relire une certaine histoire où un cheval donné s’est révélé un piège…

Cheval de Troie

Le bal des hypocrites , ou « Sauvons les bonus! »

août 8, 2009 on 6:17 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le scandale est de retour. Et pour cause, les bonus des banquiers, cause supposée de tous nos maux, sont de retour, eux aussi. Et là encore, s’ils le sont, c’est parce que les profits des banques, en tout cas des meilleures d’entre elles, de Goldman Sachs à BNP Paribas, sont de nouveau fort plantureux. Et ce alors même qu’elles n’ont pas pu ne pas faire appel à des aides d’État il y a quelques mois à peine.

Après le scandale causé par Goldman Sachs aux États-Unis, c’est le milliard d’euros déjà provisionné par la BNP au titre des bonus futurs de ses traders qui soulève la tempête.

Outre la répugnance constante de JusMurmurandi de hurler avec les loups et de chasser le bouc émissaire, y-a-t-il scandale à ce milliard? A noter que la BNP n’est peut-être pas le plus mauvais élève de la classe bancaire sur ce plan. Elle a été l’une des rares banques à adhérer aux recommandations du G20, et elle dévoile ce chiffre (ou plutôt elle le confirme après qu’il ait été « fuité » par Libération).

Tandis que, fidèle aux habitudes de l’ère Bouton, la Société Générale de Frédéric Oudéa se mure dans le silence, espérant sans doute que le problème finira par s’en aller de lui-même.

Au premier semestre, les banques sont connu une conjoncture exceptionnellement favorable à leur activité: elles ont pu emprunter à des taux plus bas que jamais avant, tout en prêtant à des taux « normaux ». Résultat, une marge gonflée qui se traduit en profits immédiats. Comme, dans le même temps, ces mêmes banques se montrent prudentes et frileuses dans la qualité des emprunteurs qu’elles acceptent, on voit bien d’où vient leur profit: non d’une prise de risque ou d’un talent particulier, mais bien du fait qu’elles profitent des taux bas consentis pour les aider par les banques centrales pour se refaire une santé, et ceci sans risque. Et non, au passage, pour soutenir ou relancer l’activité économique.

C’est exactement le comportement des cafetiers qui se mettent la baisse de la T.V.A. dans la poche au lieu de la répercuter aux clients comme promis.

A partir du moment où une activité se révèle particulièrement rentable, il est inévitable que ceux qui la mettent en œuvre souhaitent être associés à ce succès, c’est ce qu’on appelle une rémunération variable, ou bonus.

Pour tout ceux qui trouvent ces bonus obscènes, rappelons qu’ils sont nés du dégoût général pour de fortes rémunérations accordées à des cadres et dirigeants même quand leur entreprise se portait mal. La dissonance entre performance d’entreprise et rémunération individuelle est ce qui leur a donné naissance, de façon à ne rémunérer grassement que ceux dont les résultats le méritaient.

Et c’est donc par souci de moralisation, en l’occurrence pour s’assurer que les rémunérations soient en ligne avec les résultats que les bonus sont devenus une règle de bonne gestion. Comme on est loin de la polémique actuelle!

Car, en fait, c’est ce même principe qui a une fois de plus failli. Les banques ont perdu des montants pharaoniques tandis que certains bonus ont continué à être versés (33 milliards de dollars à Wall Street l’année dernière!!!). Et cette culture du bonus a entraîné des prises de risques inconsidérés avec les conséquences que l’on sait.

Au lieu de crier haro sur le baudet des bonus, mieux vaudrait réparer les deux digues qui ont sauté. D’une part revenir à cette nécessité qu’il n’y ait de bonus que quand les performances de l’entreprise sont bonnes, et ensuite que la maîtrise et la limitations des risques soient des contrepoids efficaces aux traders agressifs et carnassiers par tempérament. Ce n’est pas leur faute si leur management a totalement abdiqué…

Car un bonus virtuellement garanti, ce qui est le cas aujourd’hui, où les banques voudraient payer « pour ne pas désespérer leurs meilleurs éléments » et « les laisser partir ailleurs » (où donc y-a-t-il un foyer d’accueil ultra-luxueux pour traders talentueux mais en échec?) cumule les inconvénients d’être déconnecté des résultats de l’entreprise et en même temps de pousser au risque. La suggestion de Christine Lagarde de lier les rémunérations aux résultats sur plusieurs années est l’exemple de ce qui remettrait naturellement les choses dans une meilleure direction.

Et, pour revenir au début de l’article et au milliard d’euros provisionnés par la BNP, il concerne 17.000 personnes soit une moyenne de 60.000 euros par personne. On est loin de Wall Street et de ses traders multi-super-millionnaires à 30 ans. Et les résultats de la division de BNP Paribas ont été atteints pour ce premier semestre, avec un niveau de risque bas. Donc tout le monde est gagnant (État, qui est remboursé, actionnaires sont le cours de l’action monte, banque, dont les profits et les fonds propres se reconstituent, pays, qui touchera sa part sous forme d’impôts sur les bénéfices). Pourquoi les traders seraient-ils les seuls exclus quand, la plupart du temps ce ne sont pas eux qui ont failli?

Ces faits sont si élémentaires que tous ceux qui hurlent au retour des mauvaises pratiques savent parfaitement que ce qu’ils disent est aussi populiste et démagogique qu’irréaliste. Honte aux hypocrites! A soulever ainsi sur des bases fausses la colère du peuple, nous allons tous récolter la tempête! JusMurmurandi ne résiste pas à nommer parmi eux le talentueux Jacques Attali, sans doute trop plongé dans ses activités de micro-crédit et mobilisé par les souhaits de prix Nobel pour avoir bien considéré les conséquences de ses déclarations!

La crise du logement de fonction

août 3, 2009 on 12:59 | In Best of, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Certains emplois de fonctionnaires s’accompagnent d’une servitude qui s’appelle la « nécessité absolue de service ». Celle-ci s’assortit d’un logement de fonction, comme pour les concierges ou les préfets.

Un premier problème est que l’État est incapable de savoir de combien de ces logements on parle. Y en-a-t-il 94.000 ou 137.000? Seul l’Etat est capable (ou incapable) d’une telle imprécision. D’autant plus facilement que ce n’est pas « son » argent, mais celui des contribuables.

Un second problème, comme si le premier ne suffisait pas, est celui du loyer. Oh, le lecteur se doute bien que l’État est bonne fille pour ses loyaux employés, et que, comme la Ville de Paris notamment, il arrive que des loyers soit nettement plus bas que le prix du marché.

Oui, mais quand on lit que la somme des loyers collectés s’élève à 30 millions d’euros annuels alors que la valeur de marché est de 1,4 milliards, il y a de quoi hésiter entre le fou-rire et la crise de larmes. Et encore, ces valeurs ont-elles été calculées sur une base 2003, avant la forte hausse des valeurs locatives…

Un État qui ne sait même pas combien d’employés doivent satisfaire à une  » nécessité absolue de service », même pas à plus ou moins 50%, même pas à plus ou moins 40.000 fonctionnaires, cet État-là peut-il être respecté? N’est-ce pas le contraire même de la nécessité de service que de ne même pas savoir la comptabiliser?

Un État qui distribue une manne de 1.400.000.000 euros annuels (soit une moyenne de 14.000 euros par an et par bénéficiaire, ce qui n’est pas rien) sans transparence, sans équité, sans contrôle, sans fiscalité tout en ayant des des finances exsangues, cet État-là peut-il être efficace?

Bref, un petit exemple mais si révélateur des tares de l’Etat Français. Et révélateur aussi que la seule équipe qui ait la volonté d’y apporter un remède soit celle de Nicolas Sarkozy, après des décennies de confortable et démagogique incurie de droite et gauche réunies.

JusMurmurandi lui souhaite bien du courage

Brèves

août 1, 2009 on 4:39 | In Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

AF447
L’agence européenne de sécurité aérienne a désormais donné l’ordre aux compagnies aériennes de remplacer tous les tubes de Pitot de marque Thalès par des tubes de marque Goodrich sur les Airbus de la famille A 330/340.

En ce qui concerne Air France, la compagnie nationale avait déjà décidé, à la suite de l’accident de l’AF 447, de remplacer les Thalès de modèle AA par des modèles BA plus récents, ce qu’elle fit dans les jours suivant l’accident.

Air France va donc devoir repasser à la caisse.

Cette décision de l’agence européenne laisse JusMurmurandi assez perplexe.

La famille d’avions concernée a effectué 13 millions d’heures de vol sans incident aucun et Airbus a célébré à juste titre la livraison du millième appareil de ces deux modèles ces jours derniers.

Alors pourquoi avoir pris cette décision alors que le BEA qui enquête sur l’accident brésilien affirme ne pas connaître les raisons mais tout au plus dire que si les Pitot ont pu jouer un rôle, ils ne peuvent être à l’origine de la chute de l’appareil qui serait elle due soit à une panne grave, soit à une erreur de pilotage ou à un cocktail de facteurs humain et technique.

Airbus a, par la voix de Tom Enders, déclaré haut et fort cette semaine vouloir trouver les raisons de l’accident qui a coûté la vie à plus de deux cents personnes et dépenser monnaie sonnante et trébuchante pour poursuivre les recherches dans l’Atlantique.

Si le BEA venait à conclure qu’il s’agit d’une erreur de pilotage, recommandera t il le remplacement de tous les pilotes A330-A340 chez Air France ???

New Fabris, tout ça pour ça ?

On connait l’affaire des salariés de cette entreprise qui est sous traitante dans l’industrie automobile qui dépose son bilan Ils réclament, en plus des sommes qui leur sont dues par la loi, 30.000 Euro de prime « extra légale ». Et menacent de faire exploser l’usine.

Les média nous abreuvent de détails, c’est Gavroche au 21ème siècle.

Finalement, l’affaire se « négocie » à 12.000 Euro, soit seulement presque un tiers de la demande initiale.

Tout ça pour ça, alors que les salariés auront entaché durablement leur curriculum s’ils veulent essayer de trouver un nouvel emploi ?

Pfizer, Nigeria, tout ça pour ça ?

En 2007, l’état du Nigeria attaque la société Pfizer pour avoir fait des recherches avec des ressortissants nigérians qui auraient abouti à des malformations sur 189 enfants et la mort de 11 d’entre eux, et réclame des dommages à hauteur de 7 milliards de dollars.

Cet épisode rappelle furieusement le terrible « Constant Gardener » de John le Carré dans lequel le préambule de l’auteur précise que ce qui est décrit dans le livre est en fait bien en dessous de la réalité.

Pfizer règle la note ces jours derniers et transige…à 75 millions de Dollars

Pour ce qui est du Nigéria, JusMurmurandi se demande comment on fait pour passer en deux ans de 7 milliards à 75 millions….

Pour ce qui nous concerne, JusMurmurandi observe avec suspicion le battage médiatique frénétique autour de la grippe mexicano/porcino/aviaro H1N1.

A aujourd’hui, environ 700 mors à l’échelle de la planète, deux mois sur les routes de France…

Et vous, êtes vous vraiment pressé de vous faire vacciner lorsque l’on ne connait pas les effets secondaires de ce que l’on vous injecte ?

Solférino, Stuttgart ou Téhéran ?

juillet 25, 2009 on 10:36 | In Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Voici une comparaison audacieuse comme JusMurmurandi les aime et les savoure.

Solférino ou comment le Parti socialiste s’entredéchire avec chacun des membres principaux (et Dieu sait s’il y en a, on en découvre de nouveaux régulièrement que l’on avait oubliés et qui s’imaginent l’un après l’autre l’ultime recours en cette période de crise) qui se voit déjà au firmament, enterrant Martine Aubry sans autre forme de procès.

Et Mitterrand, en figure de Commandeur, qui doit se retourner dans sa tombe.

Stuttgart ou comment un excellent dirigeant a transformé une entreprise au bord de la faillite, l’a quasiment remise dans l’état dans lequel il l’a trouvée, cédant aux querelles familiales, et aux sirènes de l’argent. Revenu en 1993, Wendelin Wiedeking a fait de Porsche l’une des entreprises automobiles les plus rentables. A tel point qu’il s’est imaginé engloutir Volkswagen, tel David dominant Goliath. Et créant la sécession entre les familles Porsche et Piech. Mais la crise est arrivée et l’endettement de 9 milliards d’Euro pour cette acquisition démesurée s’est révélé ingérable.

Ferdinant Piëch, en Commandeur bien vivant, veilla au grain et le renvoya comme un valet cette semaine (mais un valet grassement remercié qui part avec un chèque de 50 millions d’Euro, accompagné de son acolyte le Directeur Financier).

Téhéran, secouée par les soubresauts d’une élection bidon aux résultats truqués qui fait descendre le peuple dans la rue.

Où l’on assiste à la guerre des mots entre les mollahs Khamenei et Rafsanjani (qui est aussi un ancien président de la République islamique) entre rénovateurs et conservateurs qui ne veulent surtout rien changer.

Et Khomeini, en figure de Commandeur, qui doit se retourner dans sa tombe.

Conclusion de ce petit tour d’un tout petit monde en crise.

D’une part les points communs nous apparaissent plus clairement maintenant que nous avons posé les données des différentes équations.

Batailles d’Hernani toutes les trois, ou encore lutte entre traditionalistes et conservateurs, les jeux ne semblent pas faits. Le PS qui ne sait pas choisir sa ligne entre une social-démocratie à la Blair ou Zapatero et un parti de gauche comme le NPA, introuvable sur la carte européenne, les gros qui mangent les petits et pas l’inverse, entre Porsche et Volkswagen, ou les modernistes à la Moussavi contre ceux qui ne veulent pas que cela change comme Khamenei.

Bien entendu il faut aussi rappeler le rôle du monde extérieur qui n’est pas négligeable : le monde occidental qui doit tout faire pour ajouter aux secousses politiques en Iran avec la menace nucléaire prochaine qu’il représente, le ralentissement économique qui a rendu l’absorption de VW par Porsche impossible ou encore les frasques de Julien qui permet de moins parler du PS tandis que les média font leur miel du train de vie de celui qui va probablement devoir tirer un Dray sur sa carrière politique.

Ce dernier, qui lança une philippique en bonne et due forme la semaine dernière contre Martine Aubry, dirige une association qui s’appelle « la tête à gauche ».

On comprend mieux le choix de son nom.

Avec des dépenses annuelles qui, aux dires de la presse, se comptent par centaines de milliers d’Euro, le portefeuille de ce brave Trotskyste doit être lui fermement ancré à droite…

Etes vous au courant ?

juillet 22, 2009 on 4:43 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 Comment

Le gouvernement a pris des engagements de toutes nature quant à être plus amical envers l’environnement.

Le titre ronflant autour des multiples projets s’appelle le Grenelle de l’environnement et aborde toutes sortes de thèmes et questions.

Il peut s’agir du tri sélectif, des types d’ampoules que nous choisissons pour nos éclairages ou encore la taxe ou le bonus pour l’achat d’un véhicule automobile.

Si l’on regarde le choix des ampoules électriques, il s’agit de remplacer le fil à incandescence par des technologies plus récentes, moins consommatrices en électricité, bien rare en période de pointe, même si c’est justement là que se situe la France avec 75% de son bilan électrique provenant de source nucléaire, et à ce titre leader mondial.

Bref, il s’agit de faire plus avec moins.

Et c’est justement ce que propose une petite entreprise, Voltalis, en posant des équipements permettant de mieux contrôler la consommation des logements en période de pic de consommation.

Le compteur Voltalis permet en particulier pour les habitations étant en « tout électrique » de couper le courant de manière insensible pour l’utilisateur, mais aboutissant à 5 voire 10% d’économie sur la facture et surtout à soulager le réseau national au moment où il est le plus sollicité.

N’est ce pas là l’exemple parfait de faire plus en dépensant moins ?

Sauf que ce procédé met le doigt (pas dans la prise, rassurez vous :-) )sur une absurdité.

Ainsi la Commission de régulation de l’énergie, dans une délibération du 9 juillet rappelle l’obligation de rémunérer le fournisseur d’électricité dont une entreprise baisserait la consommation !!

Bref, à compenser EDF parce qu’elle vend moins d’électricité, à taxer Voltalis en faisant faire des économies au consommateur et soulageant le réseau en période de pointe, pour « dédommager » EDF !!!

Non, on n’est pas le premier avril.

Et pourtant, car cette décision est tellement grotesque et absurde que JusMurmurandi a préféré lui donner la priorité par rapport à d’autres sujets d’actualité moins « électriques »‘ alors que le Président d’EDF annonçait encore il y a quelques jours la nécessité d’augmenter les tarifs de 20%….

Mais où est passée la fée électricité ???

Indigeste!

juillet 18, 2009 on 7:17 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi l’avait annoncé, et c’est devenu réalité. La baisse de la T.V.A.consentie aux cafetiers et restaurateurs suivant la promesse de l’ancien Président Jaques Chirac a fait ses preuves. Moins d’un établissement sur 3 tient les engagements pris par la profession de répercuter cette baisse, même de façon très sélective, aux clients.

Au départ, les restaurateurs, chers au cœur de ce grand gourmand de Président, lui font savoir que le différentiel de TVA en faveur de la restauration rapide par rapport à la restauration traditionnelle pousse les Français à déserter leurs tables en faveur des sandwiches et autres formes de malbouffe, et coûte des emplois.

Sensible à cet argument, Chirac promet, mais ne peut tenir vu son manque de poids à Bruxelles. Et la profession de le tenir sans cesse comptable de cet échec, partiellement compensé -déjà- par des baisses de charges.

C’est Sarkozy qui va tenir la promesse de Chirac, au nom de la continuité de l’Etat, pour ne pas se ridiculiser à Bruxelles, et pour montrer que lui sait non seulement promettre, comme son prédécesseur, mais aussi livrer.

Sauf qu’entre temps la profession a changé de chanson. Il ne s’agit plus de créer des emplois, ou si peu, pour contrer la restauration rapide, mais de pouvoir mieux payer ses employés, notoirement mal rémunérés, ce qui laisse des offres d’emplois insatisfaites, et rend donc des offres supplémentaires vaines.

En plus, arrive la crise qui met à mal les caisses des restaurateurs et cafetiers comme celles de presque toutes les entreprises françaises. Oui, mais voilà, la baisse de la TVA va passer par là.

La profession négocie donc a minima la création de 20.000 emplois supplémentaires (il y en aurait eu de toute façon 20.000, donc le chiffre de 40.000 n’est qu’un attrape-couillons) et la baisse a minima des prix, sur seulement 7 articles. Qu’on compte combien il y a de boissons sur la carte d’un cafetier, ou de plats sur celle d’un restaurateur, et chacun verra comment baisser les prix sur 7 articles est totalement dérisoire, ou symbolique.

Plus trace de nouvelle convention collective qui viendrait contraindre, si peu que ce soit, la profession à mieux payer ses employés, qui sont laissés aux bons soins de leurs employeurs. Bons soins dont on sait déjà qu’il sont fort pingres.

Le reste, c’est bien simple, va directement dans la poche des cafetiers et restaurateurs.

Le résultat, c’est une aide de l’Etat, encore une, qui n’aura d’autre effet que de ruiner un peu plus les finances publiques, et de charger la mule des contribuables, qui n’en peuvent déjà plus.

Malheureusement, pour symbolique que soit cet épisode, ce n’est pas une exception, c’est au contraire la règle. En 1993, l’État ouvre le chapitre des aides aux entreprises sur les bas salaires. Elle coûte à l’époque moins de 3 milliards de francs. 16 ans plus tard, le même poste coûte, toutes aides et franchises de charges confondues, 30 milliards d’euros par an.

Évidemment le patronat reste dans son rôle en affirmant (menaçant?) que 800.000 emplois disparaîtraient si ces aides étaient supprimées. Même si c’était vrai, et non un chiffre aussi truqué que celui des manifestants donné par les centrales syndicales, cela fait quand même 40.000€ d’aide par emploi et par an, soit beaucoup plus que la totalité de la masse salariale de ces 800.000 emplois.

Ce qui montre à quel point il serait « rentable » de supprimer toutes ces aides.

Oui mais voilà, nous sommes en France. Comme aux États-Unis, où l’Administration Obama semble laisser ses promesses de réforme du système financier à l’état de projet pour ne surtout pas empêcher les banques de se refaire une santé en faisant exactement comme avant la crise -méga-risques et giga-bonus-, les promesses de Sarkozy de baisser les dépenses de l’Etat ne sont tenues qu’à dose homéopathique.

Et c’est aux Français qu’un jour il faudra bien présenter l’addition de toutes ces folies dispendieuses. A n’en pas douter, ils en auront une sérieuse indigestion. Et feront ce que fait tout client qui ne digère pas le repas qu’on vient de lui servir.

Ils changeront de crèmerie.

Des bonus à toute épreuve

juillet 16, 2009 on 6:53 | In Coup de gueule, Economie, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Incroyable! Alors que la crise bat son plein, une banque américaine, et pas n’importe laquelle, annonce des profits record pour le deuxième trimestre de l’année 2009. Goldman Sachs, la première banque d’affaires au monde.

Il y a déjà quelque chose de choquant à voir de tels profits affichés en si absolu décalage avec la conjoncture. Manifestement, les activités de Goldman Sachs ont été facturées avec une marge bénéficiaire très importante, de façon à laisser un tel profit en bas du compte d’exploitation.

Mais comment facturer de telles marges quand la conjoncture est déprimée et les affaires rares? Pourquoi la concurrence ne mord-elle pas sur la clientèle de Goldman Sachs?

Il faut se souvenir que, dans les activités de trading, le rival N°1 de GS était Lehman Brothers. Que Lehman a rencontré de graves difficultés en octobre 2008, comme la plupart des banques mondiales. Et que, si l’Etat fédéral américain a décidé de sauver Merril Lynch ou AIG, il a décidé de laisser couler Lehman, provoquant par réaction une tornade sur un marché financier déjà sinistré.

Laquelle tornade a menacé d’entraîner toutes les autres banques mondiales dans une spirale infernale de défiance et d’emporter le système financier planétaire. Et que, pour la stopper, tous les États mondiaux ont ouvert des lignes de crédit quasi-illimitées à leurs banques, y compris à la toute-puissante Goldman Sachs. Lesquelles banques, se trouvant sous perfusion d’argent public se sont trouvées aussi quelque peu sous tutelle, notamment pour la délicate question de super-ultra-méga bonus pour leurs employés chéris.

Car, JusMurmurandi s’en souvient, de nombreux établissements que leurs errements eussent conduits à la faillite n’était l’intervention des contribuables pour les sauver sous forme d’argent public voulaient quand même verser de tels bonus au titre de 2008, l’année de toutes les calamités.

Moyennant quoi, certaines banques américaines ont tenu à rembourser au plus vite les aides de l’Oncle Sam. Ce qui a comme conséquence de lever aussi la tutelle financière qui les empêche de payer ce qu’elles veulent à qui elles veulent.

Et, de fait, Goldman Sachs a publié dans ses comptes une mise en réserve de 11 milliards de dollars pour des bonus à venir au titre de 2009. Une année qu’elle n’aurait pas vu arriver sans aide publique. 11 milliards de dollars, soit plus que le PNB de nombreux petits pays, rien qu’au titre des rémunérations variables…

Ce qui se traduit par le fait que, chez Goldman, le revenu moyen tous employés confondus, dépasse 400.000$ par an…

11 milliards de dollars dans une économie en pleine crise, donc loin, très loin de ce qui sera versé, n’en doutons pas, quand l’économie se sera redressée.

Petit détail. L’homme qui, en tant que Secrétaire au Trésor américain a décidé de laisser couler Lehman, le concurrent de Goldman Sachs, s’appelle Henry Paulson. Son poste avant de rejoindre l’administration Bush? Vous l’avez deviné. Il dirigeait Goldman Sachs.

Décidément, les promesses de l’administration Obama de contribuer à réformer les marchés et leurs acteurs pour éviter le renouvellement d’une calamité économique comme celle que nous vivons, et qui est largement, ne l’oublions pas, causée par une orgie de risques pris par les banques menées par des banquiers poussés par une envie sans limite de gagner toujours plus semblent de plus en plus de pieuses mais creuses paroles.

Les bonus quand tout va bien, et l’argent du contribuable pour s’en sortir quand on a trop perdu, vraiment le sort est plus clément pour les banques américaines (Goldman est l’exemple le plus choquant, mais Bank of America, Citigroup ou Morgan Stanley font de même) que pour de nombreuses PME ou familles endettées qui se retrouvent avec rien.

Parlant de PME, la société américaine de crédit CIT, spécialisée dans le crédit aux PME du commerce, va couler, l’administration Obama lui ayant refusé son aide. La sixième plus grosse faillite de l’Histoire américaine s’annonce et CIT va rejoindre Lehman au cimetière des géants de la finance. C’est à se demander si Goldman Sachs ne va pas s’intéresser maintenant au crédit aux PME américaines.

Clausewitz disait que la politique est la continuation de la guerre par d’autre moyens. JusMurmurandi se dit que la finance américaine, c’est la poursuite des profits et des bonus par tous les moyens…

Chassez le naturel, il revient au galop

juillet 14, 2009 on 7:16 | In C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

L’hypothèse que l’Homme naît bon et est corrompu par son environnement a de beaux jours devant elle, mais plus encore celle qu’il naît tout simplement imparfait.

Quelques exemples.

Home, le film de Yann Arthus Bertrand est projeté gratuitement le soir de sa sortie sur le Champ de Mars.

Des milliers de spectateurs viennent le visionner.

Et laissent un champ de détritus derrière eux….Cherchez l’erreur.

L’Union européenne, très patiente, décide d’attendre la fin de l’enquête du BEA avant d’ajouter Yemenia à la liste noire des compagnies aériennes interdites en Europe.

Yemenia, comme elle l’a rappelé avec subtilité et délicatesse, a commandé 10 Airbus A350 pour une livraison pendant la prochaine décennie.

Le rapport du BEA est il encore nécessaire ? Cherchez l’erreur….

BNP Paribas, comme les banques américaines, décide de réinstaurer les bonus pour l’année 2009.

La parenthèse de 2008 n’aura duré qu’un an, la crise est déjà finie (pour les bonus s’entend).

Prot, Pébereau et compagnie pourront, suivant les résultats passer à la caisse à hauteur de 80% ou 120% de leur rémunération fixe suivant les fonctions occupées.

Pendant ce temps, la même BNP Paribas augmente massivement le loyer de la célèbre librairie américaine Brentano’s, rare représentante de la langue de Shakespeare avec Galignani ou W.H. Smith’s à Paris.

Cent quinze ans d’histoire qui passent à la casse, le nouveau loyer envoyant la célèbre librairie à la case dépôt de bilan du Monopoly des affaires. Quatorze emplois perdus

On aurait pu croire l’équipe BNP Paribas plus attachée à la culture (ou à la défense de l’emploi…)  que celà…

Julien Dray accorde une longue interview à un hebdomadaire qui appartient à l’un des plus grands capitalistes français (Le Journal du Dimanche, du groupe Lagardère).

Il vitupère contre Bercy et explique que le Ministère du Budget veut l’abattre.

Il manque juste une question et une réponse dans cet entretien.

Comment est il possible que le fait que Juju soit un client VIP d’American Express et qu’il ait une carte Centurion qui coûte la bagatelle de 2.000 Euro à l’année, réservée aux très hauts revenus, ne soit pas abordé ???…

Un détail, certes, direz vous….

Vélib’ fête ses deux ans en fanfare.

16.000 dégradations, 8.000 vols en deux ans, 1.500 réparations par jour !!

C’est surtout le fabricant qui doit se frotter les mains.

Coût prévisible pour les Parisiens : 1,5 millions d’Euro.

Quel Parisien se demande encore où passent, par exemple, les augmentations des taxes d’habitation et foncière, sans parler de Paris plage qui redémarre demain ???

jai bobo à mon vélib

On connaissait les Bobos à Vélib' maintenant ce sont les Vélib' qui ont bobo

Dura lex, sed lex

juillet 13, 2009 on 8:34 | In Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi observe des mouvements séditieux, à tous les niveaux.

L’Education Nationale est le premier foyer.

Un professeur refuse d’appliquer les réformes gouvernementales : immédiatement les « forces de progrès », entendez le député maire socialiste de Toulouse prennent fait et cause pour l’enseignant, entouré de 500 personnes.

On en vient même dans un lyrisme débridé à comparer la défence d’Alain Refalo à des actes de Résistance, établissant par cela un parallèle entre l’autorité de l’Etat aujourd’hui à l’oppresseur Nazi pendant la deuxième guerre mondiale….

Un élève qui, au cours de son année scolaire, a voulu bloquer les cours s’est vu demander par le Proviseur de s’engager sur l’Honneur de ne pas bloquer les cours pour la nouvelle année scolaire afin de pouvoir continuer à profiter de l’enseignement dans son établissement.

Aussitôt les « forces de progrès », entendez les syndicats, prennent la défense de l’étudiant afin qu’il puisse intégrer l’établissement à la rentrée prochaine sans condition.

Un réseau se crée sur le net, avec unepage spéciale sur Facebook etc.

Des salariés dont l’entreprise est mise en liquidation exigent des clients de l’entreprise qu’ils paient à chacun d’entre eux, en rachetant les stocks, une prime extra légale de 30.000 Euro. Cela veut dit que chaque salarié licencié bénéficierait, en plus de l’indemnité légale, de 30.000 Euro.

Et s’ils n’obtiennent pas satisfaction, ils menacent de faire exploser l’usine et son contenu, bref, de détruire un bien qui ne leur appartient pas

On créerait un précédent impensable, car cela viendrait à faire payer les clients qui quitteraient un fournisseur pour le manque à gagner créé…

On connaissait déjà le rachat par la communauté des surplus de production, comme c’est le cas dans le monde agricole; ici on parle carrément d’indemniser un fournisseur que l’on quitte et qui viendrait à faire faillite par la suite.

Isolément, dans le cas de l’Education Nationale, on serait tenté de reprendre la phrase de Chevènement dans le cas d’un ministre « on ferme sa gueule ou on s’en va ! ».

Aux salariés, dont on comprend la détresse, il est important de rappeler le droit de propriété et qu’ils n’ont tout simplement pas le droit de disposer d’un bien dont ils ne sont pas les détenteurs. Car c’est enfreindre la loi.

Mais plus généralement, ce qui préoccupe JusMurmurandi c’est que si  le Chef de l’Etat puisqu’il revendique être en première ligne, laisse faire tous ces mouvements de sauvageons, qui ne seront pas compris par la majorité des Français, ce sera lentement mais surement le délitement de l’autorité.

Et alors que les média font leur miel de ces actions résistantes, il sera bon de rappeler qu’il n’appartient pas toujours aux mêmes de payer pour les excités, les insoumis et les illégaux.

Après avoir revendiqué haut et fort la défense des droits des victimes, il serait opportun de ne pas l’oublier.

Car l’électorat de Nicolas Sarkozy ne l’oublierait pas, ne le pardonnerait pas, et alors que son portrait sur France 5 parlait en pointillé d’un éventuel second mandat présidentiel, le Président de la République ferait bien de s’en souvenir.

Poils à gratter

juillet 13, 2009 on 8:05 | In Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Yemenia ou Yemenia pas

JusMurmurandi se dit qu’il y a vraiment les coups de pied de l’âne de l’Histoire.

On ne sait pas comment ni pourquoi l’Airbus A 310 de la compagnie aérienne yéménite est tombée.

On sait seulement que le nombre de victimes est, comme toujours pour un accident aérien, spectaculaire et insupportable.

Là où l’Histoire se gausse, c’est que les Comoriens français qui sont allés à Moroni aux frais de Yemenia pour aller rendre hommage aux disparus ont refusé de monter à bord d’un avion de la compagnie qui a du en affréter un autre.

Yemenia s’est donc tournée vers Blue Line, petite compagnie française spécialisée dans ce type de vols.

Celle ci a immédiatement mis à disposition son plus gros appareil, un….Airbus A310, de modèle identique à celui qui s’est écrasé à Moroni, sauf qu’il est…encore plus âgé que celui qui est tombé…Heureusement tout le monde est arrivé sain et sauf.

Vous avez dit Francofolies ??

Festival de musique crée en 1985 qui se déroule dans la région Poitou Charentes, on entend beaucoup parler de lui à la suite de la déprogrammation d’un rappeur dont l’un des morceaux a été jugé incompatible avec le festival.

Petit détail, la Présidente de la Région, Ségolène Royal, serait personnellement intervenue pour faire déprogrammer le rappeur en utilisant la carotte et le bâton de la subvention.

Cela crée un émoi considérable en particulier à gauche, où l’on se sent naturellement plus proche des artistes.

Question : si l’on donne tort à Ségolène Royal, qui pourra présenter des excuses en son nom ???

Vous avez dit Francofolies ???

James Bond en maillot de bain, et les journalistes qui écoutent…

Les Français ont souvent eu une relation de type je t’aime moi non plus avec les Anglais.

JusMurmurandi n’est pas en reste, lorsqu’il s’agit par exemple, de critiquer les moeurs politiques britanniques, longtemps exemplaires, qui semblent se déliter à vue d’oeil.

On avait déjà parlé dans ces colonnes des longs mois qu’il avait fallu attendre pour la démission de Sir Ian Blair, chef de la police, après la magistrale bavure lors du la mort du jeune brésilien Jean Charles de Menezes, pris pour un terroriste d’Al Qaeda, ou encore récemment la ratonnade filmée par la télévision d’un manifestant qui décéda quelques minutes plus tard au dernier G20 de Londres (rappelons qu’il s’agit d’un gouvernement travailliste; on n’ose imaginer ce qui se passerait en France si de tels évènements se passaient avec M. Hortefeux à la place Beauvau…)

Mais là, on est vraiment dans l’incroyable.

Le réseau social phare a vu héberger des photos en maillot de bain du futur chef du MI6, équivalent français de la DGSE, qui doit prendre ses fonctions en novembre prochain, le tout accompagné par des informations personnelles sur sa famille et ses amis.

Piratage ? Intrusion ? Violation des droits d’accès ?

Sa femme, qui a mal contrôlé l’attribution des droits d’accès à l’information, exposant tous les détails de la vie familiale aux 200 millions d’adhérents à Facebook !

Mieux encore, des journalistes se livrent à des écoutes pirates.

Alors que l’on avait vu l’inverse lors des fameuses écoutes de l’Elysée en France, lorsque Tonton faisait écouter tout le monde et n’importe qui (Carole Bouquet, Edwy Plenel etc.) là ce sont des journalistes qui ont mis des célébrités sur écoute.

En Angleterre, c’est l’inverse, des journalistes appartenant au groupe de Rupert Murdoch auraient ainsi consulté des messageries vocales, des relevés bancaires, des dossiers médicaux….

Au printemps, l’Islande a soudainement coulé pour des raisons économiques.

Le Royaume Uni, telle la Rome antique, serait il en train de couler lentement faute d’avoir des mœurs, politiques ou autres, qui soient encore respectables ?

Mou du genou ? Petite nature ?

juillet 8, 2009 on 7:43 | In Economie, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 4 Comments

JusMurmurandi est soulagé.

Vous vous souviendrez peut être que le passage de Barack Obama en Europe et en Turquie :-)   nous avait irrité, agacé.

En Turquie, retournant le couteau dans la plaie de ses « alliés » européens, il avait pris fait et cause pour l’entrée d’Ankara dans l’Union européenne, alors que le sujet est sensible.

En Allemagne, il était allé à Buchenwald et non à Berlin, ce qui n’était pas de nature à montrer le peuple allemand sous un jour positif.

Pour finir à Paris où il n’avait pas « trouvé » le temps de se rendre à l’Elysée, tandis qu’il se comportait en touriste à Notre Dame, Beaubourg et mettait la circulation cul par dessus tête pendant les deux jours de son passage. Le clou fut ses quelques propos prononcés en Normandie où il décréta qu’il n’avait malheureusement pas plus de temps à consacrer à Paris, mais qu’il reviendrait pour flâner après son (ou ses) mandats en affirmant qu’il n’avait pas besoin de voir Nicolas Sarkozy pour collaborer.

Bref, cela ressemblait à un vrai camouflet.

Heureusement, nous sommes soulagés de constater que cela n’est pas propre au sentiment qu’éprouve Obama pour la seule France.

De passage à Moscou avant de se rendre au sommet du G8 en Italie, Obama a ainsi préféré dîner à l’ambassade américaine avec Michelle et leurs deux jeunes filles que de participer à un dîner avec Medvedev et/ou Poutine.

Donc un bis répétita par rapport à Paris, ce qui a tout autant provoqué l’ire des moscovites que cela nous agaça.

Là où nous sommes plus troublés, c’est qu’il semble qu’Obama ait eu beaucoup de mal pendant sa visite en Russie.

Successivement, il a eu du mal à prononcer le nom de Medvedev à plusieurs reprises, le titre de Poutine, et fit une confusion quant à l’endroit où lui et sa femme se seraient rencontrés la première fois.

Bref, fatigué.

On se souvient des « Bushisms », autre nom donné aux nombreuses gaffes de son prédécesseur.

On se rappelle que Nicolas Sarkozy dans un récent article au Nouvel Observateur avait qualifié le poids de la tâche de Président de la République d’ »inhumain ».

Alors, petite nature ou mou du genou, Obama ?

Ce n’est pas le moment.

Rien n’a encore été fait pour mettre les folies cupides des banquiers sous contrôle et les bonus faramineux sont en train de fleurir comme nous l’avons dit il y a quelques jours.

L’Iran, les tremblements chinois requièrent toute son attention.

Alors, pour reprendre le slogan d’une marque sportive, don’t crack under pressure, Barack !!

C'est grand et compliqué, le monde

RLD

juillet 6, 2009 on 3:26 | In Economie, France | Commentaires fermés

Un homme qui a fait fortune par lui-même, quoiqu’il soit né dans une famille riche. Un homme qui a redressé une grosse agence de publicité britannique, Saatchi et Saatchi, puis Adidas après Bernard Tapie. Un homme qui a créé à partir de presque rien LDCom, devenu depuis 9 Télécom, et l’a vendu à SFR pour en faire le N°2 français des opérateurs de télécommunications. Un homme qui a pris de contrôle du groupe d’affaires fondé par son arrière grand-père, et en à fait le 4e groupe mondial de trading de matières premières agricoles (blé, café, cacao etc…)

Un homme discret, sauf que sa passion est le football, un milieu qui non seulement ne lui rapportera rien financièrement (euphémisme, puisqu’il y a mis plus de 200M € de sa fortune personnelle), mais qui lui aura valu aussi une condamnation pénale pour avoir présidé à des pratiques de transferts « douteuses », ainsi que de copieuses insultes de prétendus supporters de l’OM, qui se croyaient en droit d’exiger des résultats, alors qu’ils se contentaient de crier pendant que lui travaillait, et surtout payait.

Il est mort, et c’est seulement maintenant que le milieu du foot pleure Robert Louis-Dreyfus, formidable homme d’affaires français. Sauf qu’il avait choisi la Suisse pour cause d’excès d’impôts en France. Et que les mêmes qui l’insultaient quand l’OM ne gagnait pas assez à leur goût malgré la perfusion financière massive de RLD, insultent maintenant sa mémoire parce qu’il avait choisi, légalement, de payer moins d’impôts.

Comme quoi il est très facile de dire aux autres de payer à leur place.

En attendant, JusMurmurandi salue l’œuvre et l’homme. Il en faudrait plus de sa trempe en France, et aussi, de préférence, ne pas les tondre, les perdre et les insulter quand on les a.

R.I.P. Robert Louis-Dreyfus

Robert Louis-Dreyfus

AF 447, des miettes qui passent mal

juillet 4, 2009 on 2:53 | In Coup de gueule, Economie, France, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le Bureau Enquête et Analyses a publié son premier rapport sur l’accident qui a coûté  la vie à 228 personnes entre Rio et Paris il y a un peu plus d’un mois.

Et, sans vouloir se faire de la publicité, ce rapport est conformer à ce que Jusmurmurandi avait prévu.

C’est à dire qu’il ne dit pas grand chose de nouveau quant aux causes de l »accident.

La seule nouveauté, retenue par la presse en particulier, serait que l’avion est tombé en un seul morceau et ne se serait pas disloqué en vol. Pour preuve, un certain nombre de pièces trouvées qui portent des traces d’enfoncement important, sans parler de la taille de certains de ces morceaux dont le nombre total avoisine 600.

Alors faire un article lorsqu’il n’y a rien de nouveau, uniquement pour pouvoir écrire « on vous avait dit qu’il n’y aurait rien de nouveau et on le confirme après coup », ce serait un peu maigre, non ?

Et vous auriez entièrement raison.

Car il y a des petits morceaux d’information qui suscitent le profond agacement de JusMurmurandi.

La France dépêche des avions, des navires de guerre, des navires civils, un sous marin nucléaire d’attaque, bref toute une armada, mais n’est même pas fichue d’avoir accès aux résultats d’autopsie réalisés au Brésil alors que la Gendarmerie Française est réputée y participer ??? Consternant.

Mais le meilleur se situe encore dans le domaine économique.

A ceux qui l’auraient oublié, il faut rappeler que nous évoluons dans un contexte qui est toujours aussi compliqué et récessif.

Que la compagnie Air France est réputée traverser des turbulences comme ses avions, et se préparerait même selon un quotidien économique français à se séparer de près de 4.500 salariés (http://www.latribune.fr/entreprises/services/transport-logistique/20090702trib000395024/exclusif-air-france-veut-supprimer-plus-d-emplois-que-prevu-.html).

A la lumière de cette information, des détails du rapport irritent profondément JusMurmurandi.

Chacun sait qu’en dehors des tarifs proposés pour des vols de type navette, sur des destinations hexagonales héritées d’Air Inter, Air France est chère, très chère, voire prohibitive.

Avec ces détails justement, on comprend mieux pourquoi.

Même si nous n’avons pas les chiffres pour les navigants commerciaux, les heures de vol des trois navigants techniques sur les 6 derniers mois, en moyenne équivalent à 12 heures de travail…par semaine si l’on admet qu’ils n’ont pas pris de vacances pendant cette période.

Mais c’est une moyenne.

Si l’on se penche sur le cas du premier copilote, le chiffre s’élève à 204 heures de vol sur six mois, soit un peu moins de 8 heures de vol par semaine.

Les chiffres ne sont certainement pas exacts, car il ne prennent pas les congés en compte.

Mais ils donnent toutefois un ordre d’idée sur leur charge de travail, avec une combinaison totale de trois atterrissages et décollages sur les 30 derniers jours.

On répondra certainement que les conditions sont difficiles, qu’ils ne sont jamais chez eux avec les conséquences sur leur vie familiale, qu’ils ont de grandes responsabilités etc. Etc.

Mais tomber à moins de 8 heures travaillées, environ, par semaine ?? Pour ma part, je suis resté pantois, en particulier lorsque l’on met côte à côte ces chiffres avec le fait que la Compagnie s’apprête à licencier pour faire des économies.

La conclusion de JusMurmurandi ? Elle est très simple, et fera certainement grincer les dents de certains.

Voici un magnifique exemple pour illustrer « Travailler plus pour gagner plus »….

Le rapport préliminaire du BEA est disponible ici: http://www.bea.aero/docspa/2009/f-cp090601e1/pdf/f-cp090601e1.pdf

Faire l’Europe?

juillet 3, 2009 on 7:39 | In Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités | 2 Comments

Il est parti. Il a quitté la France pour un autre pays d’Europe. Les raisons en sont multiples.

D’abord il va gagner deux fois plus. Et force est de constater que, même quand on compte en millions d’euros par an, gagner deux fois plus ne laisse pas indifférent.

Ensuite, grâce à un régime fiscal plus avantageux que celui de la France (oui, je sais, c’est un pléonasme, voire une tautologie), en net il va même gagner trois fois plus.

Et puis, professionnellement, le défi qui lui sera proposé sera plus excitant, la France n’étant, dans sa spécialité, qu’un pays de seconde zone.

S’ajoute à cela le fait que son employeur n’a pas les mêmes contraintes qu’en France, où règne une certaine orthodoxie financière, alors que dans son pays d’adoption, il n’y a pas de limites à l’endettement et au risque financier.

Bref, pour toutes ces raisons, il est logique, voire inévitable, que la France perde ses meilleurs talents et ne soit « plus que » le vivier de formation de l’Europe. Respecté, rémunéré, mais pas vraiment enrichi … :-(

Eh bien non, je ne vous parle pas d’un trader vedette parti au Londres d’avant la crise. Non, je ne vous parle pas d’un chef d’entreprise français qui a marre de se ruiner à payer un ISF que ses dividendes inexistants ne financent pas et va à Bruxelles. Non, je ne vous parle pas d’un artiste qui préfère allumer le feu dans une station de sport d’hiver suisse plutôt qu’à Paris où il passait beaucoup plus d’un jour sur deux à travailler pour ses impôts et beaucoup moins que la moitié de son temps pour on avantage personnel.

Quoique ces trois cas (et ceux que j’aurais pu ajouter, comme tel coureur automobile célèbre) soient clairement de même nature, et que la France connaît une véritable hémorragie de talents d’origine financière et fiscale.

Non, je vous parle de Karim Benzema, footballeur de 21 ans, et grand espoir du foot français, parti de l’Olympique lyonnais, club français le plus « huppé », mais incapable de s’aligner sur les propositions acceptées du Real de Madrid ou refusées de Manchester United.

N’est-il pas temps de faire l’Europe, avec des règles fiscales proches sinon identiques, avec des règles de bonne gouvernance comme celles de la DNCG française qui interdit mes montagnes de dettes à l’espagnole ou à l’italienne?

Car le football, c’est une des premières disciplines, et certainement la plus populaire, par lequel les Européens ont appréhendé l’Europe. La Coupe d’Europe de football voyait le Stade de Reims de Raymond Kopa affronter en finale le Real de Madrid, et toute l’Europe et les Européens se passionnaient déjà pour ces matches, alors que l’Europe institutionnelle émettait à peine ses premiers vagissements.

Et Raymond Kopa, en digne prédécesseur de Karim Benzema aujourd’hui et de Zinédine Zidane hier, a quitté la France et est devenu, lui aussi un joueur vedette du Real de Madrid.

Oui vraiment, n’est-il pas temps de faire l’Europe?

Karim Benzema

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