Nicolas Hayek n’était pas une Swatch

juin 29, 2010 on 7:12 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, International | Commentaires fermés

La preuve que Nicolas Hayek n’était pas une Swatch, c’est qu’il est mort de façon tout à fait inattendue, à 82 ans, dans les bureaux de sa société. Alors que, d’une montre de qualité, on peut tout attendre, mais pas l’inattendu.

Inattendu est peut être le mot qui résume le mieux cet homme d’origine libanaise qui a non seulement sauvé mais carrément réinventé l’horlogerie suisse. Rappelez-vous, cette industrie fière de sa qualité qui produisait non seulement des montres de luxe -un petit créneau- mais l’essentiel des montres de qualité qui marquaient l’adolescence des enfants de bonne famille, ou un certains succès pour les adultes.

Oui, mais voilà, comme dans nombre d’industries, le coût de production suisse a fait grimper les prix et ouvert la porte à des concurrents plus affutés. Et l’évolution technologique a permis de créer des montres électroniques et des montres à quartz, plus précises et moins coûteuses que les mécanismes suisses. D’où le déclin de l’industrie suisse, pourtant emblématique de ce pays.

C’est là qu’est entré en scène Hayek, avec une combinaison de marketing génial, innovant et de production rigoureuse. Il créé la marque « Swatch », presque comme « switch », « changer » en anglais, et offert une gamme à la fois à la pointe de la modernité et d’un prix suffisamment bas pour que chacun puisse s’en offrir soit une soit plusieurs. Le tout avec un marketing planétaire agressif, qui a rapidement fait de Swatch une marque mondiale, la première dans ce créneau. Ce qui lui a donné un volume lui permettant de produire, même en Suisse, à des coûts sans concurrence. Le cercle vertueux était bouclé, et Swatch n’a cessé de croître en taille et en rentabilité.Le tout dans la durée. A la fin des années 80, des professeurs de marketing des plus grandes universités se demandaient comment Swatch réussissait à durer aussi longtemps…

Le marketing génial de Hayek jusque sur les immeubles...

Nicolas Hayek s’est même offert au passage certaines des plus belles marques de montres suisses traditionnelles, comme Bréguet, Blancpain, Omega ou Longines. Et pour tout ce beau monde, y compris ses concurrents, Swatch vend des composants sortis de ses usines, qui combinent performance de pointe et coût ultra-compétitifs.
En inventant le « Swatchbeat », sorte de temps universel, il imaginait même battre la mesure de l’heure à l’échelle planétaire. C’est également lui qui a pour une bonne part inspiré le véhicule citadin Smart.

La question que se pose JusMurmurandi aujourd’hui est la suivante: quand on voit un « homme providentiel » comme Hayek transformer à lui seul une désindustrialisation apparemment inévitable en succès retentissant, avec 5 milliards de franc suisses de chiffre d’affaires, et 23.000 employés dans 160 usines à la clef, est-il judicieux de lui contester le droit de se payer comme un roi et de vivre comme un nabab?

Puisqu’il est de bon ton, en France, de « détester les riches », comme l’a si bien dit François Hollande, et de vouer à l’enfer de l’immoralité tous ceux qui ont un revenu, un capital, une situation ou des habitudes qui dépassent la classe moyenne, fallait-il détester Nicolas Hayek, cet entrepreneur de génie, ce fabuleux créateur de richesse, cet homme qui, avec ses entreprises, a payé tant d’impôts qui ont permis aux politiques d’avoir des moyens d’agir?

JusMurmurandi pense tout le contraire, et salue la mémoire de Nicolas Hayek, homme génial, espèce en voie de disparition

Nicolsa Hayek

Parce que vous le valez bien…

juin 27, 2010 on 4:37 | In Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Trouver un point d’équilibre est toujours un exercice délicat, voir difficile.

Prenons quelques exemples.
La réunion du G8 qui a lieu au Canada.
Les pays d’Amérique du Nord ne veulent pas entendre parler de restrictions budgétaires. Les Etats Unis ont peur qu’en réduisant la dépense fédérale, ils n’enclenchent une récession qui sera pire que le gouffre financier qu’ils sont en train de créer en faisant marcher la planche à billets.
Les Européens tremblent à l’idée qu’en ayant de trop gros déficits, la notation des différents pays concernés soit dégradée.
Si la note d’un pays est dégradée comme cela a récemment le cas de la Grèce, il y a plus de difficultés à se refinancer, les ressources coutent plus cher, et on démarre un cercle vicieux.
Si l’on restreint trop la dépense d’état, en réduisant le nombre de fonctionnaires par exemple, on initie un cycle déflationniste: chômage, moins de rentrées d’impôts divers et variés (TVA, IR, IS…).
Bref il faut trouver un équilibre fin.
Virtus in medias res, disaient les Latins.

Autre exemple la fortune de Me. Bettencourt.
Elle est estimée à 17 milliards d’euro.
Liliane Bettencourt est résidente fiscale française, tandis qu’elle est le premier actionnaire d’un des fleurons français en l’Oréal.

Alors faut il lui chercher des poux pour quelques dizaines de millions du mauvais coté de la frontière qui pourraient l’inciter à partir de France, ou encore tout simplement à vendre ses actions à l’autre gros actionnaire de l’Oréal, le suisse Nestlé?
Pas certain que le siège d’un l’Oréal devenu helvète reste à Clichy la Garenne, n’est ce pas?
On n’ose imaginer les conséquences d’un tel départ.

Prenez enfin le cas du procès Kerviel.
Il est embauché par la Société Générale en tant que trader.
En 2005, déjà, il aurait joué avec le feu et serait passé près du licenciement.
La Générale le garde.
Il continue à engager les fonds de la banque, pour terminer fin 2007 avec des engagements qui se montent à 50 milliards d’Euro.
Il est licencié.
Bouton, le patron de la banque, décide de déboucler les positions en urgence et génère une perte de 4,9 milliards d’Euro.
Qui est coupable?
La banque, de l’avoir embauché alors qu’elle dit aujourd’hui que c’est un escroc et un esprit déviant??
La banque, qui n’aurait pas crée les protections informatiques suffisantes pour empêcher un trader malin au sens premier du terme de passer au travers des mailles du filet sans que quiconque ne déclenche une quelconque alarme (ce qui est différent, vous le noterez, de ne rien voir….).
Ou encore Kerviel qui aurait violé le système pour arriver à cette position invraisemblable qui risquait de faire couler la banque??
Lorsque que l’on écoute une partie et puis l’autre,elles se renvoient la balle.
Tous responsables, personne coupable??

L’équilibre est donc une chose délicate, sensible, à manipuler avec précaution, avec soin.

Difficile à notre époque où nous sommes submergés d’informations, qui disent blanc, noir mais rarement gris, et où il est recommandé d’avoir une opinion « équilibrée » sur tout et sur rien,tout à la fois.
Restez donc avec nous, cher lecteur, pour que nous ayons le plaisir de partager notre avis avec vous.
Parce que vous le valez bien….

Woerth, Villepin, Vuvuzelas et les autres

juin 20, 2010 on 5:03 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

La semaine aura été riche en incongruités.
Voici un florilège de ce qui nous a le plus plu.

Les yeux de Clymène.
Dans le grand déballage qui a lieu entre les deux femmes Bettencourt, voici le Ministre Eric Woerth pris en étau par l’intermédiaire de sa femme.
Cette dernière travaille pour Clymène, la « société » en charge de gérer les biens de la milliardaire française.
Un maître d’hôtel indélicat aurait (notez le conditionnel) enregistré Me. Bettencourt mère lors de différents entretiens avec son homme de confiance, en particulier quant à sa position qui serait délicate vis à vis de l’administration fiscale française.
Ces bandes, transmises à sa fille, qui les a elle même remises à la police, font mauvais genre.
Me. Bettencourt mère demande aujourd’hui si sa fille l’aime.
Bonne question.

Knysna
C’est le lieu où réside l’équipe de France de football, où ce qu’il en reste.
Hier c’était au tout d’Anelka de se faire virer pour des propos injurieux vis à vis de l’entraîneur Domenech.
On voit ainsi Roselyne Bachelot commenter en direct le fameux match contre le Mexique et se demander ce qu’est « ce merdier ».
Bonne remarque.

La république solidaire.
Notre Villepin national se lance.
Sous la musique des Black Eyed peas.
Il parle de République solidaire.
Ce qui fait aimablement sourire JusMurmurandi.
Qui est le créateur du bouclier fiscal? Villepin.
Qui a fait descendre les Français dans la rue pour le CPE comme on ne l’avait pas vu depuis 1995 avec Juppé ? Villepin.
Qui n’a jamais eu de fonction élective de toute sa carrière et n’a fait que manger au râtelier de la République ? Villepin.
République Solidaire ? Bonne idée. Commencez par vous même, Monsieur Galouzeau de Villepin.
Black Eyed, c’est ce qui risque de nous arriver si la majorité affronte le prochain scrutin national divisée….

Vuvuzela.
C’est le clou de la semaine (pour JusMurmurandi).
On sait que le communisme est en train de disparaître (sauf encore à Cuba ou en Corée du Nord).
Il y a encore quelques villages irréductibles, comme à la CGT.
Même si cumulativement le syndicalisme français est malheureusement bien malade, avec une part de marché qui s’est effondrée pour être aujourd’hui à 7%.
Alors comment se faire entendre, à l’heure où Marie George Buffet quitte un parti communiste défait, noyé dans le front de gauche, et en perte de vitesse comme un Airbus d’Air France entre Rio et Paris?
Avec des vuvuzelas, bien sûr.
La CGT de Haute Garonne a ainsi acheté des milliers de vuvuzelas pour les prochaines manifs.
Se faire entendre, c’est possible.
Ramener des adhérents pour poursuivre le combat alors que l’on aura cassé les oreilles des Français, comme les souffleurs en Afrique du Sud gâchent le plaisir des auditeurs de télévision, c’est une autre question…..

A qui profite la confusion?

juin 18, 2010 on 8:44 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Quelle curieuse -et sinistre- affaire. Au départ, un attentat à Karachi (Pakistan) tue des employés français de la DCN (Direction des Constructions Navales). Longtemps, on attribue cet attentat à Al Qaeda.

Puis une autre piste se fait jour: la vente des ces sous-marins aurait donné lieu à des paiements de commissions, sans lesquels, très franchement on ne vendrait pas beaucoup d’armes, et certainement pas dans certains pays, dont le Pakistan. Et une partie de ces commissions auraient en fait profité à des Français, sous forme de rétro-commissions, c’est-à-dire de reversements d’une partie des montants payés par la France. En d’autres termes, les Français auraient vendu à condition de s’assurer au passage de plantureuses commissions a près un aller-retour financier entre les mains d’intermédiaires étrangers.

Quel rapport avec l’attentat? Il semblerait que l’équipe Chirac, arrivée au pouvoir à la faveur de l’élection présidentielle de 1995 ait voulu couper les vivres à l’équipe Balladur qui était le bénéficiaire de ce montage. Moyennant quoi, les chiraquiens arrêtent le paiement de commissions aux Pakistanais dans le seul but d’asphyxier les finances balladuriennes. Lequel arrêt de commissions promises et légitimement dues cause par mesure de rétorsion l’attentat anti-français.

C’est là que l’analyse devient curieuse, pour ne pas dire très tordue. Les rétro-commissions supposées auraient été destinées à financer la campagne présidentielle de Balladur, dont l’un des proches était Nicolas Sarkozy. Donc, les morts françaises sont imputables à Balladur et à Sarkozy.

Sauf que, primo, les rétro-commissions n’ont causé aucun mort. Leur arrêt non plus n’en aurait causé aucun. C’est l’arrêt des commissions destinées à être perçues et encaissées par les Pakistanais qui serait à l’origine du drame. Or ce n’est certainement pas le tandem Balladur/Sarkozy qui a quoi que ce soit à voir avec une quelconque décision de payer ou pas les commissions pakistanaises.
Deuxio, si les rétro-commissions étaient destinées à financer la campagne de Balladur, pourquoi ne devaient-elles pas être payées avant l’élection? Obtenir l’argent après ne fait pas de sens, qu’on ait gagné ou perdu.
Tertio, si le but était d’asphyxier les finances balladuro-sarkozyennes, pourquoi ne pas dire aux intermédiaires de stopper les rétro-commissions? Lesdits intermédiaires se seraient exécutés, Balladur n’aurait pas été porter plainte en justice, et tout le monde aurait été content.
Quarto, ne pas payer les commissions dues aux Pakistanais, c’est manquer à la parole de l’Etat français, quelque chose qui ne laisse pas d’espoir pour de futures ventes dans ce grand pays. Faire tout cela, avec une brochette de morts en prime, pour faire la nique à un ennemi battu, ce n’est même pas médiocre, c’est incroyablement cynique et, in fine, coupable.

Sauf que, curieusement, les accusés, déjà pointés par toute la presse comme coupables, ce sont Balladur et Sarkozy. Curieux, non?

L’Afghanistan au paradis, et la Belgique en enfer

juin 15, 2010 on 5:57 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Europe, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

S’il y a un pays qui ressemble à l’enfer, c’est bien l’Afghanistan. Un pays envahi par l’un ou l’autre de ses voisins à intervalles réguliers, occupé par la coalition américano-centrique ces 9 dernières années, ensanglanté par sa lutte contre les Taliban, déchiré par les rivalités internes, ethniques, tribales ou religieuses, ravagé par la corruption, gangrené par l’argent de la drogue qui est, outre l’aide internationale, quasiment la seule ressource du pays.

Sauf qu’une étude toute récente publiée par les Américains sur la base des recherches faites par les Soviétiques révèle que le sous-sol afghan serait en fait très, très riche: 1000 milliards de dollars de ressources naturelles. De quoi, s’il était bien utilisé, transformer cet enfer en Eden…

Rien à voir, bien sûr, avec la Belgique. Ce petit pays confortable, où il faut fait bon rire, où l’immobilier coûte une fraction de ce qu’il coûte en France, où l’exil fiscal a un délicieux goût de moules-frites, et un son de rire jovial et accueillant. Bref, par rapport à Kaboul, Bruxelles a tout du paradis.

Sauf qu’une élection toute récente vient de mettre en tête un parti qui a pour objectif de parachever le démantèlement de la Belgique. Les Flamands, plus prospères, en ayant assez de traîner le boulet wallon dont la prospérité ancestrale, fondée sur le charbon et l’acier, n’a pas perduré.

On imagine les affres d’un tel démantèlement. Qui va se retrouver avec un passeport wallon et qui avec un passeport flamand? Si c’est sur une base géographique comme lors de l’éclatement de l’U.R.S.S., cela va donner des nationalités multiples au sein d’une même famille. Et comment démembrer les services publics, les organismes de retraite ou de santé, comment réécrire les traités internationaux dont la Belgique est signataire? Et, par-dessus tout, comment traiter Bruxelles, qui n’est ni proprement flamande ni wallonne?

Si cela devait arriver, il y a fort à parier que l’ex-Belgique serait bien bientôt surnommé « l’Afghanistan de l’Europe »…

Sauf que, bien sûr, l’Afghanistan ne deviendra pas un paradis, ni la Belgique un enfer. Il y a longtemps que le monde a cessé de croire que les Afghans puissent un jour devenir « sages », et les Belges sont trop sages pour devenir fous…

Berlusconi abandonne presse et Zapatero d’un seul coup d’un seul

juin 13, 2010 on 7:34 | In Coup de gueule, Europe, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

On se souvient de comment Berlusconi avait fait attendre la Chancelière allemande.
Cette fois, il quitte la conférence de presse commune avec Zapatero en Italie.
Ce dernier parait fort pris au dépourvu, après avoir été traité de « saint » par Berlusconi.
JusMurmurandi n’en est pas à sa dernière surprise…

Du pain, ou des Jeux?

juin 13, 2010 on 3:46 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Quand un pays riche organise des Jeux, qu’ils soient footbalistiques ou olympiques, la question ne se pose pas. Quand c’est l’Afrique du Sud, où des millions de gens vivent dans des bidonvilles, elle se pose.

Sauf que, si l’on répond que le pain passe avant les Jeux, cela réserve ceux-ci aux pays riches, ce qui n’est pas une solution terrible non plus.

Alors comment faire? Faire payer les pays riches pour organiser les Jeux chez les pauvres? Ça ne marchera jamais.

JusMurmurandi a une solution. Que ce soient les organisations richissimes qui organisent les Jeux, la FIFA et le CIO, qui payent. Ils se remplissent outrageusement les poches, et en franchise d’impôts en plus, en organisant des joutes qui sont marchandisées à l’extrême, et où le fric est roi.

Alors leur alibi, à savoir que cela finance le sport amateur ressemble à une feuille de vigne après les vendanges, à savoir fripée et inutile.

Accessoirement, la même suggestion est vraie pour les autres animations sportives, telles que Roland Garros, les circuits de Formule Un ou les stades de foot. Pourquoi le sport, activité ultra-lucrative, ou participants, entraîneurs, sportifs sont infiniment mieux rémunérés que des dirigeants politiques ou économiques, devraient-ils en plus opérer en franchise d’impôts et avec force subventions?

Demandez par exemple aux Britanniques, qui se débattent avec un déficit abyssal de leur budget, si les 10 milliards de livres qu’ils auront flambé pour la quinzaine des Jeux Olympiques de 2012, où de toute façon, ils passeront pour des pauvres ringards après les fastes de Beijing en 2008, sont une dépense si judicieuse que cela. La réponse est claire: les Britanniques auraient préféré le pain aux Jeux.

Il serait peut-être temps que la crise touche ces organisations là aussi, à la sauce à la mode actuelle, c’est à dire éradication de leur niche fiscale et réduction de leurs subventions.

Qu’en pensez-vous?

La comm’

juin 12, 2010 on 6:15 | In Elections présidentielles 2012, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Quoi de plus important que la communication, bien la doser dans le temps, l’espace, la quantité et surtout qu’elle soit de bonne qualité.

Un premier exemple vient à l’esprit de JusMurmurandi, la plate forme pétrolière de BP qui a explosé au large de la Louisiane.
Comment communiquer sur le sujet?
Peut on faire des promesses, prendre des engagements sur la résolution du problème que l’on ne maitrise visiblement pas ?

Tout ceci nécessite un savant dosage.

D’autant plus savant que le monde entier est contre vous, à commencer par les politiques, en particulier Barack Obama qui prend un malin plaisir à rappeler que BP est l’acronyme de British Petroleum, nom officiellement abandonné en 1998.

Parce qu’il est lui même soumis à une pression considérable, car celui qui sera sanctionné par la fuite, ce sera lui aussi. Les électeurs ne lui pardonneront pas un désastre écologique, une politique des bras ballants comme ce fut le cas la première semaine de Katrina à la Nouvelle Orleans.
Après avoir voulu faire si bien à Haiti suite au tremblement de terre, le voici cantonné, pour un sinistre qui touche son propre pays, à exhorter, à tempêter, bref, à remuer de l’air.

Tout en n’hésitant pas à taper sur le plus fidèle allié, la Grande Bretagne, mère patrie de BP.
Alors même que les Americains ont souillé leurs propres terres avec la plate forme Ixtoc One il y a quelques années, ou encore les côtes francaises avec l’Amoco Cadiz.
Alors même que ce sont les autorités politiques américaines qui ont délivré le permis d’exploiter le pétrole à BP….Bref, la communication est un exercice difficile.

On le remarque aussi en France.
Après avoir été Président hyper communicant, Nicolas Sarkozy semble s’être retiré des feux de la rampe.
Au premier rang pour accueillir les infirmières bulgares prisonnieres de Khadafi, à Villacoublay pour célébrer la libération de la franco colombienne Ingrid Betancourt, on ne le voit pas une fois aux côtés de Clotilde Reiss. C’est le ministre des Affaires étrangères qui fait un petit discours d’auto satisfaction sur le perron de l’Elysée.

Peut être Nicolas Sarkozy espérait il remonter dans les sondages en se montrant moins, même s’il se déplace tout autant qu’avant…Pour l’instant cela ne se vérifie pas dans les sondages….
La seule chose qui puisse le consoler, c’est que Ségolène Royal a tout autant disparu des colonnes des journaux, pour n’y revenir que lorsqu’elle cite une information erronnée issue de Wikipedia….

Tout et son contraire, voilà qui perturbe la communication.

Dans ce domaine, Francois Bayrou semble vouloir passer outre.

N’ayant eu de mots assez durs pour critiquer le chef de l’État, le voici qui vient voir ce dernier palais de l’Elysée.
Ses critiques se font moins acerbes, moins personnelles, même s’il s’en défend.
Il semble chercher ses marques, tandis que des candidatures du centre semblent pointer leur nez pour 2012.
Hervé Morin, Borloo, tous deux semblent se poser des questions quant à une éventuelle candidature.
Alors pour Bayrou, quelle position prendre, quel choix faire pour sa communication?
Les roucoulades avec Ségolène Royal étant terminées, la mayonnaise ne prenant pas avec Martine Aubry, menacé par deux autres candidatures, que lui reste t il comme espace vital, si ce n’est justement celui de la communication?

La fin du « bol de riz » chinois?

juin 7, 2010 on 9:03 | In Economie, Incongruités, Insolite, International | 1 Comment

La croissance chinoise a quelque chose d’une exception historique. Quoique, au départ, ayant été strictement parlant une source de main d’œuvre bon marché pour métiers trop bon marché pour l’Occident (le textile), ce n’est plus le cas aujourd’hui. Son marché intérieur, même s’il ne concerne véritablement que 20% de l’océan d’humanité chinoise, est aujourd’hui le premier du monde en matière automobile par exemple. Et ses exportations ne sont plus limitées en matière technologique, puisque ses trains à très grande vitesse se sont imposés contre les meilleurs produits français et allemands.

Et la combinaison de technologie avancée, de millions d’ingénieurs diplômés chaque année et de main d’œuvre à bon marché a de qui faire peur.

Sauf qu’un grain de sable est peut-être venu gripper la machine. Quelques suicides chez un obscur sous-traitant en électronique, en apparence tout au moins.

Parce que Foxconn est le premier sous-traitant mondial, pour des sociétés comme Apple, Dell, HP ou Sony, et son usine de Shenzen est tout simplement la première usine du monde (420.000 employés), et le premier exportateur chinois. Donc rien, dans une entreprise si emblématique, n’est sans importance.

Ces suicides ont été pris très au sérieux par les clients occidentaux de Foxconn, soucieux de ne pas laisser cette affaire ternir leur image.

Et cette entreprise taïwanaise, légendaire pour la rigueur de sa gestion, et sa maîtrise des coûts, les deux piliers de son ascension météorique, semble paniquée: son fondateur, patron et plus gros actionnaire, Terry Gou, vient d’annoncer une hausse des salaires de base de 70%, à 240$ par mois.

Une action en réponse à des problèmes d’image et d’opinion publique? 70% de hausse des salaires de base, dans un métier où la concurrence et la pression sur les prix et les coûts sont féroces? 240$ par mois, soit des salaires qui sont équivalents à ce qui se paye dans certains pays d’Europe centrale comme la Roumanie? Clairement, on n’est plus dans le modèle chinois du « bol de riz », tel qu’il a pu exister il y a 15 ans.

Reste à savoir comment fonctionne ce nouveau « modèle chinois ». Ce qui en dépend n’est rien moins qu’une partie de l’avenir de la planète.

sudoxE

juin 6, 2010 on 6:05 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, International | 2 Comments

Qui se souvient de l’odyssée de l’Exodus?

Un bateau affrété par des organisations juives, et bourré de réfugiés de réfugié des camps de la mort nazis, à destination de la Palestine. Sauf qu’à l’époque l’État d’Israël n’existe pas, et que la Palestine ne veut pas de nouveaux immigrants juifs, « pour ne pas froisser les Arabes », même quand on leur achète leur terre un bon prix.

Le résultat: quand il arrive en vue de la Terre Sainte, l’Exodus est arraisonné, ses passagers battus par les policiers britanniques, enfermés, puis rapatriés de force vers l’Europe pour être -de nouveau- mais cette fois-ci par Sa pas-gracieuse-du-tout Majesté dans des camps allemands, au motif que ce sont le seuls qui existent et qui sont disponibles…

Cette opération s’est révélée un désastre pour l’image du mandat britannique en Palestine, le ré-enfermement des réfugiés des camps nazis dans ces mêmes camps même sous une autre administration, et même sans les effroyables programmes nazis s’étant révélé au-delà du supportable pour l’opinion publique mondiale.

Et l’épopée de l’Exodus, provocation savamment calculée par les organisations juives, avait compté dans le vote, quelques mois plus tard de l’ONU qui créait l’État d’Israël.

Et voilà que, soixante ans plus tard, les organisations pro-palestiniennes nous resservent l’Exodus, mais à l’envers, les gentils d’hier étant devenus les méchants d’aujourd’hui.

Déjà le blocus de Gaza est difficile à supporter. Laisser souffrir, voire mourir une population entière au motif que quelques-uns sont des terroristes sanguinaires est une politique dure, aux antipodes de l’exigence morale qui a présidé à la fondation d’Israël

Mais là, empêcher de l’aide humanitaire d’arriver à cette population, et le faire au prix de neuf morts en un combat inégal entre des commandos surentrainés et surarmés opérant de nuit dans les eaux internationales, et des « humanitaires » civils de multiples nationalités, c’est trop pour l’opinion publique internationale.

Le piège était parfait, les bateaux étant partis de pays amis et alliés d’Israël, notamment la Turquie, et inspectés par eux pour ne pas qu’on puisse dire que, sous l’aide humanitaire, se dissimulaient des missiles et autres armes destinées à tuer du Juif. Les explications des Israéliens, disant qu’ils ont été attaqués à coups de barres de fer et de couteaux, et qu’ils étaient donc en état de légitime défense, sonnent lamentablement faux.

Oui, le piège était parfait, et Israël est tombé dedans à pieds joints au-delà même de ce que ses ennemis pouvaient espérer de mieux, et Israël s’est mis une partie encore plus grande de l’opinion publique mondiale à dos, et y a laissé ses relations avec cet allié important pour lui que fut la Turquie.

Oui, cette affaire, c’est bien l’Exodus à l’envers, et JusMurmurandi est triste.

L'Exodus, navire héroïque

La malchance française et le courage américain?

juin 3, 2010 on 7:09 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, International | 2 Comments

En l’an 2000, l’ancien enarque et inspecteur des finances Jean-Marie-Messier est au faîte de sa puissance, PDG du deuxième groupe de média mondiaux, le tout nouveau Vivendi. Pendant ce temps-là, Apple va de mal en pis. Son MacIntosh, seul produit de la marque, se bat pour maintenir sa part de marché des ordinateurs individuels à 3%, et le standard IBM/Microsoft/Intel caracole à plus de 90%.

Vivendi aurait pu ramasser Apple pour trois fois rien.

10 ans plus tard…..

Apple est devenu la première société technologique mondiale en termes de valeur en bourse, passant devant des géants planétaires comme Nokia ou Microsoft. Dans le même temps, il domine de façon outrageuse le segment des baladeurs, avec son iPod, son smartphone, l’iPhone a redéfini le segment, et sa tablette, l’iPad, décolle à la vitesse d’une fusée là où toutes les autres tentatives avaient échoué.

Son légendaire fondateur, Steve Jobs, écarté dans les années 90 par de purs financiers, a entre temps été rappelé, et c’est lui qui est crédité de cette véritable résurrection. Il est si écouté et puissant qu’il ose même défendre son fournisseur sino-taïwanais, le géant Foxconn, dont la réputation est aussi polluée par une vague de suicides que celle de BP par une vague de pétrole. Un vrai courage de soutenir un partenaire malmené par une opinion publique manipulée par une presse à sensation, plutôt que de s’en tenir à un simple « politiquement correct ».

Dans le même temps, soit 10 ans après son triomphe, que devient Jean-Marie Messier, l’omnipotent J6M (Jean-Marie Messier, Moi-Même, Maître du Monde)? Il apparaît comme simple prévenu sur les bancs de la correctionnelle, pour avoir, selon l’accusation, procédé à des manipulations comptables pour diffuser de fausses informations financières. Ce qui n’a pu empêcher l’effondrement du titre Vivendi quand la société, écrasée sous les dettes, frôlait la faillite et ruinait ses actionnaires.

Que dit J6M à son procès? Qu’avant tout, il n’a pas eu de chance.

Alors, c’est cela, la seule différence entre Jean-Marie Messier et Steve Jobs? La chance? Si c’était le cas, ce ne serait pas à des élections qu’il faudrait confier le soin de désigner les dirigeants de notre pays, mais à la Française des Jeux….

Steve Jobs devant le symbole de son entreprise, la célèbre Pomme

Jean Marie Messier, au temps de sa splendeur

Tout le monde s’en fout – le crétin se porte bien (2)

mai 24, 2010 on 5:30 | In Best of, C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 Comments

Comme c’est opportun, en ce lundi, pas de nouvelle, les journalistes peuvent se reposer et les kiosques à journaux se justifier de vendre des quotidiens tout maigres au même prix.

Et pourtant…

La Thaïlande vient d’étouffer une vague de manifestation dans le sang…et tout le monde s’en fout.

La Corée du Nord vient de couler un navire Sud Coréen, et tout le monde s’en fout. La Corée du Sud a bien sûr promis de se venger, les Etats Unis ont éructé quelque borborygme pour affirmer sa solidarité…mais fondamentalement ce régime atroce, qui continuerait sur la voie de l’Allemagne nazie avec ses tests sur des humains (par exemple), poursuit son chemin sans être « dérangé ».

L’Iran vient de signer un traité pour échanger de l’uranium avec la Turquie et le Brésil. Lula est un grand ami de la France, la Turquie est notre voisin. Tout va bien, tout le monde s’en fout.

Comme de l’absence du cinéaste Jafar Panahi, « retenu » à Téhéran, dans les geôles iraniennes, au lieu d’être à Cannes….

Les Anglais viennent d’élire un nouveau Premier Ministre qui promet un tour de vis sur les dépenses comme rarement Anglais ont connu ; manifestation dans la rue, police armée de gaz lacrymogènes ? Nenni. On n’est pas à Athènes , cher Lecteur, on est au Royaume de Son Altesse Royale Elisabeth II, pays du flegme.

Obama fait un caca nerveux en expliquant que les Etats Unis ne veulent pas continuer à porter seuls le fardeau des guerres en Irak ou en Afghanistan. Il a raison. Ou presque. Si les Etats Unis n’avaient pas envahi l’Irak en se fondant sur un mensonge, la présence d’armes de destruction massive, on n’en serait pas là non plus. Et de toute façon, dans le grand public, tout le monde se moque de ces deux guerres.

On « célèbre » à l’unité chaque soldat français mort pour la liberté du peuple afghan (moins d’une cinquantaine en neuf ans). Heureusement que la Résistance ne faisait pas cela à chaque disparition d’un des leurs pendant la deuxième guerre mondiale, ils n’auraient pas eu un instant pour….résister.

Le monde financier continue à spéculer exactement comme avant, les commissions d’enquête semblent s’enliser, les profits et les bonus coulent à flot comme si rien ne s’était passé. Tout le monde s’en fout.

Bertrand Delanoë, tétanisé à l’idée que le « French Open », le tournoi de Roland Garros ne quitte Paris, est prêt à tout. Inacceptable, la concurrence des villes de la banlieue, intolérable, l’idée que le tournoi parte à Madrid, tout est bon pour le maintenir au bois de Boulogne

Argent, abattage d’arbres protégés, suppression de terrains de sport qui servent toute l’année et non deux semaines pour les « happy few », Bertrand est prêt à tout.

Avec l’argent du contribuable, qui s’en fout.

Aucun doute, le crétin, vous, moi, se porte bien.

Pas tous crétins….

mai 18, 2010 on 6:18 | In France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

JusMurmurandi ne se prive pas de critiquer, parfois vertement, les âneries que déclarent ou commettent les uns et les autres. Comme en témoigne notre article intitulé « les crétins se portent bien ».

Mais il arrive aussi que des déclarations surprennent par leur intelligence, leur franchise ou leur bon sens. Alors, une fois n’est pas coutume, rendons justice à trois d’entre elles, qui viennent de catégories plus souvent critiquées qu’en censées dans nos colonnes.

A tout seigneur, tout honneur, le pape Benoit XVI, qui a déclaré au Portugal, parlant du scandale de la pédophilie qui secoue l’Église catholique: « le pardon ne remplace pas la justice ». Voilà qui devrait permettre à l’Église de continuer à pardonner, ce qui est un enjeu vital pour des chrétiens, sans pour autant interdire à la justice des hommes de passer…

Ensuite, le Sénat américain, concernant les agences de notation. JusMurmurandi a déjà plusieurs fois exprimé ses craintes concernant ces entreprises privées dont les jugements déplacent des dizaines de milliards de dollars ou d’euros, et dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’ont absolument pas joué leur rôle censément impartial et éclairé. Le Sénat a eu une idée intéressante, pragmatique et créative pour sortir de la situation actuelle: que les notations soient attribuées par une agence tirée au sort, et non plus comme aujourd’hui par une agence rémunérée par celui qui est noté. Au moins, là, le conflit d’intérêts permanent est éliminé. Et si la situations évolue vers un cartel des 3 agences « universelles », il suffira d’en autoriser une ou deux autres….

Enfin, Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, concernant la possible candidature de Dominique Strauss-Kahn à la Présidentielle de 2012. Elle indique, à titre personnel, qu’elle aurait du mal à voter pour le Directeur Général du Fonds Monétaire International. Compte tenu que le FMI est le chantre de la rigueur budgétaire pour que les pays endettés remettent de l’ordre dans leurs finances et puissent sortir de la crise, JusMurmurandi se dit qu’elle a raison, et que le voir porter un projet solidement à gauche après avoir été le porte-parole de l’orthodoxie financière planétaire serait, en effet, un exercice de contorsion un peu compliqué…

Excusez-nous, on vous espionne

mai 16, 2010 on 8:43 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

La nouvelle est tombée il y a quelques heures, Google nous espionne.

On s’en doutait un peu mais pas à ce point là.

En effet, si l’on savait déjà que toutes les requêtes que nous passons par le moteur de recherche étaient enregistrées, ce que nous ne savions pas encore, c’est que lorsque les voitures de Google passent dans nos rues pour réaliser la cartographie de Google maps, Street view etc., elles repèrent les réseaux internet sans fil non protégés pour pomper de l’information.

Cela durerait, selon Google, depuis quatre ans, et a permis de « ramasser » des bribes » de données lorsque les utilisateurs d’internet sans fil ne cryptent pas leur signal.

Plus de 600 Giga octets de données, toujours selon Google, auraient été enregistrés. Ces données contiennent des adresses mèl, fragments de courriers électroniques etc.

Bref, une fois de plus des grandes oreilles nous écoutent à l’insu de notre plein gré.

L’Allemagne a, dans le même domaine, fait voter une loi qui oblige les utilisateurs de routeurs sans fil de crypter leur signal, au risque de se voir verbaliser.

Cela signifie t il que des voitures de la Polizei, à l’image de celles de Google, vont passer dans nos rues pour tenter de repérer les signaux sans fil non cryptés ???

La Suisse a interdit l’application Street view pour le pays du Gruyère en attendant que l’on ait les garanties d’un floutage qui ne permette pas de reconnaître les passants.

Mais bon, pourquoi s’émouvoir ? N’y a t il pas cinq cent millions d’utilisateurs de Facebook qui, avec leur compte, racontent leur vie en détail  sur internet sans trop se soucier d’une quelconque sécurité ?

Certains vont même jusqu’à dire s’ils sont chez eux ou pas, ce qui a permis à un esprit créatif de lire en diagonale les informations de ce type et de faire un site web intitulé « please rob me » ou encore « volez moi s’il vous plaît. (http://pleaserobme.com/).

Alors pourquoi s’excuser de nous écouter lorsque, volontairement, certains internautes donnent plus d’information que Google ne pourra jamais espérer en récolter ???

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